2.5. Relation mycorhize-rhizobium-plante
hôte
Les relations entre les champignons mycorhiziens et les
Rhizobiums varient non seulement en fonction des espèces de champignons
considérées mais aussi de la variété de la plante
hôte (Abdelgadir, 1998).
Dépendant de la variété de la plante
hôte, les champignons peuvent présenter avec cette dernière
un mode de vie symbiotique, parasitaire ou indifférent (Abdelgadir,
1998).
S'agissant des espèces de microorganismes
(bactéries et champignons), ils peuvent avoir un effet similaire sur la
croissance de la plante hôte. Il est signalé à cet effet
une amélioration de la disponibilité et l'assimilation du
phosphore, la protection contre certains pathogènes et la
tolérance des plantes hôtes à la sécheresse et
à la salinité (Soltner, 1996; Abdelgadir, 1998 ; Cornet et al.,
1999 ; Ben Khaled et al., 2003 ; Ngakou et al., 2004).
Par ailleurs, il a été aussi signalé une
synergie, un antagonisme ou une absence d'interaction entre les souches de
bradyrhizobium et les espèces de champignons mycorhiziens de
l'ordre des glomales (Abdelgadir, 1998).
2.6. Culture
Comme précisé antérieurement, le soja
est cultivé dans le monde entier. En Amérique du Nord et du Sud
ainsi qu'en Europe, la culture du soja se fait surtout de façon
mécanisée. En Asie par contre, le soja est surtout cultivé
manuellement et sur de petites surfaces alors qu'en Afrique, il est encore
très peu cultivé (Nieuwenhuis et Nieuwelink, 2005). En outre,
selon les prévisions faites par la FAO au compte de la campagne
2006-2007, la production mondiale de soja tournerait autour de 224,3 millions
de tonnes soit un taux d'accroissement de 3% par rapport à la campagne
précédente et près de 1,5 fois le cumul de toute la
production des principales graines oléagineuses au monde.
Selon Nieuwenhuis et Nieuwenlink (2005), pour la production
des légumineuses comme le soja, les producteurs doivent
s'enquérir des conditions préliminaires à leur mise en
place notamment :
v' le type de climat qui convient aux plantes ;
v' les exigences des plantes en matière de
fertilité du sol ;
v' la période de semis ;
v' les variétés adaptées ;
v' comment insérer cette culture dans les activités
de l'exploitation
2.6.1. Exigences écologiques
Le soja a la réputation d'être l'une des plantes
les moins exigeantes des régions chaudes et tempérées (Lof
et al., 1990 ; Pirot, 1998). Son aire de culture est ainsi très
étendue. En effet, il s'étend de l'équateur jusqu'à
des latitudes de 55°N ou 55°S, du niveau de la mer jusqu'à
2000m d'altitude (Giller et Dashiell, 2007).
La température optimale pour sa croissance et son
développement se situe en général autour de 30°C.
Tant des températures excessivement élevées
(>32°C) que basses (<20°C) peuvent réduire l'initiation
florale et la formation des gousses (Giller et Dashiell, 2007). Des remarques
similaires ont été faites par Javaheri et Baudoin (2001). Ils
précisent en outre que les semences germent à des
températures de sol comprises entre 5°C et 40°C et la
germination à lieu en 3 à 5 jours lorsque la température
dépasse 20°C.
Le soja a par ailleurs besoin d'au moins 500 mm d'eau durant
la période de croissance pour une bonne récolte (Pirot, 1998); la
consommation d'eau dans des conditions optimales est de 850 mm (Javaheri et
Baudoin, 2001 ; Giller et Dashiell, 2007). Un stress de sécheresse
pendant la floraison limite la formation des gousses, mais la sécheresse
durant la formation des graines réduit encore plus le rendement. Le soja
peut aussi tolérer un bref engorgement du sol, mais l'altération
des graines est un grave problème en cas d'humidité.
Il est considéré comme une plante de jours
courts à réaction quantitative, mais certains cultivars ne sont
pas sensibles à la photopériode. La réaction à la
photopériode interagit fortement avec la température, et compte
tenu de la variation relativement faible de la longueur du jour sous les
tropiques, ce sont les températures qui sont déterminantes pour
influer sur le taux de développement phénologique.
Le soja pousse bien sur des sols humides ou subhumides,
excepté sur du sable très grossier. Le pH optimum est de 5,5-7,5,
et le soja est sensible à l'acidité du sol, en particulier
à la toxicité de l'aluminium (Giller et Dashiell, 2007).
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