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L'appui du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) à  l'atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement

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par M.Emery . A. G. OWOLABI
Université d'Abomey-Calavi au Bénin - Licence en diplomatie et relations internationaless 2010
  

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B - Séquence de résolution

Nous présenterons la revue de littérature d'une part et la méthodologie adoptée d'autre part.

è Revue de littérature

Il s'agira de se saisir de l'état de la connaissance sur la question en étude, de voir les divers angles approchés par les divers auteurs et les conclusions auxquelles ils ont abouti.

Pour Frédéric Lapeyre, professeur à l'Institut d'Etudes du Développement à l'Université Catholique de Louvain, les OMD constituent un réel outil de développement auquel personne ne peut s'opposer. Il reconnait l'immense apport du PNUD dans cette lutte et se félicite de voir pour la première fois l'ONU s'attaquer à la fois aux questions de paix, de sécurité, de développement et des droits de l'homme. Il a surtout traité premièrement de l'appauvrissement du débat sur le développement en le restreignant à la question de la lutte contre la pauvreté. Deuxièmement, de la forte dimension sécuritaire de l'objectif de réduction de la pauvreté. Troisièmement, de la nature fonctionnelle pour les acteurs dominants des stratégies de réduction de la pauvreté mises en oeuvre au nom de la réalisation des OMD et du caractère technocratique et élitiste des politiques issues des OMD. Il conclut que le débat doit être mené sur les questions de la pertinence des objectifs fixés dans le cadre des OMD, de la nature des objectifs écartés (justice sociale, emploi, etc.) et des stratégies promues par les acteurs dominants pour atteindre les OMD. Car, les stratégies liées à la réalisation des OMD restent aveugles à la réalité de ces pratiques populaires et n'ayant percé ce voile d'ignorance, les politiques associées aux OMD ne peuvent promouvoir le développement humain en s'appuyant sur ces multiples dynamiques de changement social et en les soutenant à partir de la mise en place d'innovations institutionnelles.

Anthony B. Atkinson dans son article « Innovative Source for Development finance-Global Public Economics » publié aux éditions Atkinson en 2004 parle de la nécessité de nouvelles sources de financement pour le développement, la lutte contre la pauvreté et l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Il rappelle que les organisations internationales jouent un rôle très important dans cette lutte pour l'atteinte des OMD et qu'il est évident qu'il se pose un problème mondial de financement du développement. Aussi reconnaît- il que l'aide publique au développement (APD) est insuffisante. Il propose en plus de l'APD de nouvelles sources dont: la taxe sur les opérations de change, une taxe mondiale sur l'environnement, une loterie mondiale, l'augmentation des dons privés pour le développement, l'accroissement des transferts des émigrants.

Helmut Reisen dans son écrit « Financer les objectifs du Millénaire pour le Développement : nouvelles approches » cahier de politique économique, N°24, Centre de Développement Economique de l'OCDE, 2004 rejoint Atkinson en se penchant sur le problème de financement des OMD et de ses réflexions, sont issues les mêmes solutions, à la seule différence qu'il préfère une augmentation de l'APD pour le financement des OMD.

Dr. Stefan Mair dans « Les Objectifs du Millénaire pour le Développement et l'Afrique : L'Afrique est-elle en danger ? » Stiftung Wissenschaft und Politik Deutsches Institut für internationale Politik und Sicherheit Berlin, trouve que l'Afrique plus particulièrement celle subsaharienne ne pourra réaliser les OMD d'ici 2015. En effet, l'objectif que les bailleurs considèrent comme le plus important des huit, à savoir la réduction de la pauvreté, sera très probablement à l'origine de la plus grosse déception. Non seulement cet objectif ne sera pas atteint, mais la part des pauvres dans la population africaine aura en fait augmenté à l'horizon 2015. Il rapporte que la Banque Mondiale dans une analyse a prédit qu'il faudrait un taux de croissance de 7% par an par pays pour espérer atteindre les OMD alors que les taux tournent actuellement autour de 3,1 et3,3%.

Pour lui, les raisons de l'échec des OMD sont multiples et varient selon les objectifs mais les deux plus importants sont : l'insuffisance de la croissance économique et l'inefficacité des efforts politiques. Confiant dans son analyse, il trouve que l'on ne pourrait éviter la question de la mauvaise gouvernance, le fait que les intérêts personnels passent avant tout et déclare à cet effet « les États africains sont toujours les derniers sur la liste des indices de conformité à des critères comme l'État de droit, la transparence, une action gouvernementale responsable qui ne laisse pas de place à la corruption, l'efficacité des institutions étatiques, l'utilisation efficace des finances publiques et la pertinence des directives gouvernementales ». Il conclut que « La modernisation sociale et le renforcement des institutions de l'État sont des processus réalisables sur le très long terme et qui, par endroits, ne progressent qu'à tout petits pas. Leur fixer des délais et des objectifs comme le font les OMD n'est guère judicieux. »

Sous l'Egide du Conseil Economique et social, la Commission des droits de l'Homme, lors de la 62ème session des Nations Unies au point 10 de l'ordre du jour sur les questions de droits économiques, sociaux et culturels a fait un exposé sur « La lutte contre la pauvreté et les objectifs du Millénaire pour le Développement »12(*)(annexe 4 page 76). En résumé, il ressort que les OMD sont des objectifs très modestes du moment où l'on ne vise que la réduction de moitié de la pauvreté en 15 ans, en sacrifiant l'autre moitié qui s'élève à 1,2 milliard de personnes selon la Banque Mondiale qui fixe le seuil de pauvreté à moins d'un dollar américain par jour alors que ceux qui vivent avec 2 dollars s'en sortent à peine.

Les causes structurelles de la pauvreté sont ignorées et même si l'on y consacre toute l'APD, la pauvreté continuerait à augmenter. Pour la commission, les OMD ont été imposés du haut vers le bas sans l'avis des pays pauvres et sans leurs priorités de développement et il faut revenir sur l'appropriation des programmes de développement comme le souhaite la CNUCED. En conclusion on peut retenir « Ni la proclamation de la première Décennie pour l'élimination de la pauvreté par les Nations Unies (1997-2006), ni la nomination d'un expert indépendant sur la question des droits de l'homme et de l'extrême pauvreté par la Commission des droits de l'homme depuis 1998 n'ont contribué à éradiquer la pauvreté. Pour cause, la source fondamentale de la pauvreté réside dans l'organisation actuelle et l'orientation même de la production, pourtant toujours plus abondante, et dans une répartition injuste de ses fruits. »

Tant qu'il n'y a pas de changement de politique, l'affirmation de la Commission des droits de l'homme selon laquelle : « l'extrême pauvreté et l'exclusion sociale sont des atteintes à la dignité humaine et, par conséquent, requièrent des actions urgentes, nationales et internationales, pour y mettre fin » risque de rester lettre morte. Il est temps de mettre fin à l'incohérence du système international.»

Au cours de nos recherches, nous avons remarqué que les OMD, le développement et la lutte contre la pauvreté ont fait l'objet d'étude sous divers angles à travers certains mémoires13(*) du cycle 1 de l'ENAM en Diplomatie et Relations Internationales.

è Méthodologie adoptée

Nous avons eu recours à diverses stratégies d'analyse. Nous avons opté dans un premier temps pour l'approche théorique et l'approche empirique. En un second temps nous avons utilisé :

- L'entrevue

Elle nous a permis d'avoir des entretiens14(*) avec diverses personnes ressources à partir d'un guide d'entretien (annexe 1 page 69).

- L'observation directe

Elle nous a permis d'acquérir des informations en temps réel et de visu à base d'indicateurs.

- La recherche documentaire et les sources internet

Elles ont consisté en la consultation d'ouvrages, de rapports, d'articles, de revues.

Nous avons consulté par ailleurs des documents internet ayant traité plus ou moins de notre sujet ou y ayant trait.

- L'enquête

Elle nous a permis en plus de l'entrevue de valider nos hypothèses. A cet effet nous avons élaboré un questionnaire (annexe 2 page 70).

* 12 Ce document comporte assez d'éléments. Le résumé ici ne pourrait permettre de ressortir toutes les idées véhiculées. C'est la raison pour laquelle nous l'annexerons.

* 13 Cf. bibliographie P.65

* 14 Cf. Annexe pour le guide d'entretien.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius