THEME : L'ETUDE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES ET LEUR
CONTRIBUTION DANS LE DEVELOPPEMENT DU MARKETING DANS LA BANQUE
CHAPITRE I : LE MARKETING BANCAIRE ET LES
NOUVELLES TECHNOLOGIES
A) l'utilité de NTIC au niveau du marketing
bancaire
1 : Problématique
2 : Enjeu
3 : Enjeu stratégie
B) les NTIC dans le développement du marketing
bancaire
1 : L'expérience du passé
2 : Quelque leçon pour le marketing du futur
C) Impact des évolutions technologique sur le
marketing bancaire
1 : Evolution permanent
2 : La remise en question du marketing traditionnel
2.1 Le concept marketing
2.2 La démarche marketing
2.3 La concurrence
2.4 La segmentation des marchés
2.5 Le marketing mix
2.5.1 Le produit
2.5.2 Le prix
2.5.3 La distribution
2.5.4 La communication
J'ai le grand plaisir de dédier ce travail
à :
A mes parents :
Pour toute l'affectation et l'encouragement dont ils m'ont
fournis malgré leur lourde responsabilité ; rien ne
pourrait compenser ces sacrifices sauf les sentiments d'autosatisfaction et le
bonheur de voir les efforts compensés par mes réussites.
A mes soeurs et frères :
Je vous dédie ce travail en
témoignage des liens solides et intimes qui nous unissent en vous
souhaitant un avenir plein de succès et de bonheur.
Tous mes amis et collègues et particulièrement
les plus intimes en témoignage des moments inoubliables, des sentiments
purs, et des liens solides qui nous unissent.
A tous les Professeurs qui m'ont transmis ces connaissances
riches et en particulier mon encadrante Mlle Siham Sahbani a qui j'ai l'honneur
de dédier ce projet car sans elle je ne pourrais arriver là. Et
encore un grand Merci.
Veuillez accepter mes meilleurs voeux de réussite et
de prospérité.
MERCI...
L'échéance de ma
période scolaire touche à sa fin, je tiens à remercier
« notre Grand Dieu Tout Puissant » qui m'a permis
d'accomplir avec succès ma formation a Sup' management.
Je tiens également à remercier
le Directeur de l''ecole du Sup' management sans oublier tous mes professeurs
et en particulier Mlle sahbani l'encadrante de ce projet de fin d'étude,
guidé et conseillé au cours de mon cursus de formation.
Je tiens aussi à remercie Mr
Abdisalam Ismaël Assoweh pour tout le soutien et conseil qu'il m'a
apporté durant ma vie d'étudiant.
Enfin je remercie, les
membres du jury d'avoir accepté d'examiner ce travail de fin
d'étude.
Mercie
...
Introduction générale
Le marketing, discipline qui a pour rôle de rapprocher les
institutions de leur clientèle, continue à être au coeur du
dispositif d'adaptation. Toutefois, les concepts et méthodes qui furent
mis en place dans les banques, comme à terme pour le reste de secteurs,
au cours des 20 dernières années ne résisteront pas aux
coups de boutoir de la révolution technologique .ils ont besoin
d'être redéfinis en profondeur .le marketing traditionnel est
aujourd'hui insuffisant.
Il est constitue par l'harmonisation des segments de
clientèles cibles, de l'offre produits services, du positionnement, de
la politique de prix, d'axes de communication et de choix de canaux de
distribution. Tout cela reste indispensable et nécessaire .il faut
ajouter a ce marketing trois éléments pour définir
concrètement une position de marche défendable, rentable et
durable outre la technologie : l'intégration de l'information et
ses systèmes, l'adéquation des ressources humaines et le
développement de la logistique.
Ce nouveau marketing, que nous avons baptisé par exemple
comme le « e-marketing », doit intégrer pour
être efficace ces éléments dans le cadre d'une approche
cohérente.
Une rénovation de cette discipline apparaît
indispensable pour pouvoir l'adapter aux impératifs de demain. Elle
s'élaborera à partir des vastes possibilités offertes par
la multiplication des technologies du futur. Le marketing bancaire est
appelé à développer une image de marque distinctive qui
est considérée comme le capital réputation de
l'institution financière. Le choix d'un positionnement spécifique
différenciateur, la création d'une identité propre que
tous les collaborateurs de la banque s'en référent et
l'attribution de moyens commerciaux pour favoriser un tel positionnement est
les différentes phases du processus de la création de ces
marques. L'optimisation de la compétitivité des
réseaux est considérée comme le deuxième
défi du marketing bancaire de demain. Le rôle du marketing sera la
formulation d'une stratégie cohérente face à la
prolifération des canaux de distribution et des segments de
clientèle. Enfin, le marketing bancaire devra intégrer les
Nouvelles Technologies de l'Information dans la stratégie marketing de
la banque et assurer l'optimisation du maillage de la distribution via l'agence
bancaire et l'émergence du commerce électronique. Ainsi, le
marketing mix traditionnel (place, produit, promotion et prix) devra
céder la place à un marketing mix moderne (information,
technologie, logistique et ressources humaines et commerciales). Le e-marketing
devra faire bénéficier la banque en matière de gestion de
l'information commerciale, la mise à jour des segments et
l'élaboration de nouveaux modes de communication avec un nouveau segment
de clientèle on-line. Le développement du e-marketing
nécessitera une parfaite collaboration entre les deux directions du
marketing et de l'informatique.
Chapitre 1 : le
marketing bancaire confronte au défi technologique
La gestion pertinente de l'information a été
toujours au coeur de la politique marketing des banques.
Elle constitue un élément fondamental pour
préparer et contrôler les décisions et les actions.
Les immenses progrès en voie de réalisation dans
ce domaine conduisent les institutions à se doter de puissants
systèmes permettant d'obtenir une connaissance comportementale en temps
réel quasi complète de leur clientèle.
Ces informations leurs sont proposées grâce
à l'acquisition d'outils extrêmement performants de recueil et de
traitement.
En ce qui concerne les premiers, l'organisation des SIM
(Systèmes d'Information en Marketing) et la mise en oeuvre des
entrepôts de données ou « datawarehouses »
permettent aux commerciaux d'obtenir des renseignements sur leur
clientèle.
Les seconds, reposent sur la création d'outils de
traitement de plus en plus intelligents (« datamining »,
réseaux neuronaux, agents intelligents, système d'experts...)
facilitent la mise en place rapide de relations commerciales et de propositions
de conseil professionnelles et personnalisées.
Ne se contentent plus d'apporter une connaissance approfondie
du client, l'information devient une source d'offres pour les
institutions.
Ce nouvel enjeu a été initie par la
multiplication de vecteurs diffusant sans délai ces informations
à travers la planète .Grâce à l'arrivée des
autoroutes de l'information aux possibilités offertes par des outils de
communication simples, conviviaux issus des applications du multimédia,
les banques rencontrent des nouvelles possibilités de réaliser
des affaires a partir de la gestion et de la communication de l'information.
A l'heure actuelle, en tenant compte du développement
des progrès dans les domaines, de nombreux experts s'accordent à
avancer que, dans l'industrie marketing, l'information devient le
véritable outil de production.
L'importance de ces changements remet en cause les
méthodes et pratiques traditionnelles du marketing dans ces deux
professions. Elle oblige à repenser certains concepts de cette
discipline tels que ceux liés à la segmentation des marches ou
encore au « marketing mix ».
Elle impose de concevoir un néo-marketing
intégrant d'avantage les technologies du futur au coeur de ses approches
et de sa démarche.
Section A. L'utilité
de NTIC au niveau du marketing bancaire
1. Problématique
Les vingt dernières années ont été
pour le marché bancaire une période de pleine expansion, de
croissance soutenue et de relative prospérité. De cinq à
six banques de droit national, au début des années 80, on est
passé à plus d'une quinzaine à la fin de la
dernière décennie. Ce secteur a su s'imprimer une certaine
dynamique grâce à meilleure définition des
procédés en vigueur et une meilleure structuration du
système en général. L'adoption de nouvelles
méthodes de fonctionnement, de nouvelles stratégies de gain de
marché, la conception et la mise en place d'infrastructures
technologiques de plus en plus solides et adaptées, devant
répondre aux exigences d'automatisation d'opérations bancaires de
plus en plus importants en termes de volume, ont permis à ce milieu de
connaître un essor inestimable et de devenir l'un des plus florissants de
notre économie.
Grâce à la mouvance générale de ce
système bancaire, au dynamisme de nos entreprises commerciales toujours
mis à rude épreuve (recherche constante de nouveaux
marchés, exploration continue de nouvelles niches) et à leur
volonté de changement et d'innovation sans cesse croissante, les banques
se sont lancées dans la course aux gains de capitaux, pour un milieu ou
la concurrence est féroce et où de nouvelles stratégies
s'imposent toujours afin de pouvoir se positionner favorablement sur
l'échiquier financier. Cette croissance de notre système bancaire
depuis environ vingt ans témoigne justement de l'efficacité des
méthodes de captation jusque là utilisées et de la
justesse des choix antérieurs, mais plus encore de la façon dont
les opportunités d'hier ont été saisies.
Néanmoins, la croissance accélérée
de la demande de services bancaires, dans les prochaines années, fera
que les banques devront faire face au problème épineux de la
saturation des canaux traditionnels de distribution de services bancaires. En
effet, le problème de la restriction des services dans le temps et dans
l'espace nous obligent à revoir nos stratégies de distributions
de services afin de pouvoir faire face à la concurrence tant interne
qu'externe. Les banques devront se préparer aux nouvelles donnes qui se
dessinent de façon à être encore plus compétitives
dans un milieu ou les frontières entre marchés bancaires et
financiers n'existeront plus. Les éléments qui soutenaient et
alimentaient une stratégie ayant su imprimer à ce secteur la
force et l'excellence dont il a fait montre pendant près d'une vingtaine
d'années s'épuisent et doivent être
régénérées.
D'un autre coté, les Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication (NTIC) avancent à une vitesse
surprenante et de nouveaux scénarios et schémas d'organisations
s'offrent aux entreprises du monde entier de quelque taille qu'elles soient. La
plupart des grandes entreprises internationales s'approprient
déjà ses éléments de technologie de pointe et se
construisent un environnement financier de plus en plus futuriste pour rester
compétitives. Les entreprises nationales en général et nos
banques commerciales en particulier n'en seront pas épargnées et
seront amenées, tôt ou tard, à se définir un cadre
financier de plus en plus technologique et innovateur pour leur permettre de
répondre aux exigences actuelles et futures du marché. L'Internet
connaît une croissance phénoménale et le
développement des Réseaux de Communication (Standard ou
Cellulaire : augmentation du nombre de lignes téléphoniques,
multiplication des réseaux de télécommunications et de
transmission de données de tout genre, croissance des abonnés
cellulaires en particulier, évolution d'une plate-forme technique,
arrivée des transmissions à haut débit :GPRS, UMTS)
est époustouflant si l'on en croit la gamme d'appareils de plus en plus
sophistiques permettant un accès rapide aux services Internet.
L'émergence en HAITI de trois opérateurs de
Téléphonie Cellulaire et le nombre de clients disposant d'un
portable téléphonique en un temps record rend compte de la
relative prospérité de ce secteur.
Cet article se propose de démontrer que la convergence
de ces deux technologies ou médias déjà en utilisation
intensive dans notre milieu ou mieux leur intégration, peut apporter une
réponse supplémentaire au problème de la saturation des
canaux naturels de distribution de services bancaires. Cette convergence
permettrait aux banques haïtiennes de concevoir et implémenter des
applications en ligne et d'entrer dans le monde du Online Banking, pour un
accès illimité à leurs produits et services. Nous
présenterons dans cette première partie de notre article les
enjeux d'une telle initiative. Nous vous proposeront les fonctionnalités
de mise en place d'une application d'offre de service en ligne, d'un point de
vue Client et Banque, dans une seconde partie.
2. Enjeu
La distribution et la communication sont devenues maintenant
les principaux éléments de différenciation des banques,
l'offre de service étant quasiment identique pour des institutions qui
utilisent toutes les armes disponibles pour séduire une clientèle
sollicitée de toute part. Toutefois l'évolution technologique et
le développement de l'Internet risquent de remettre en cause cette
situation concurrentielle. S'il est source d'opportunités pour les
banques, l'Internet représente aussi une source de risques pour des
institutions qui doivent à tout prix rentabiliser leurs actifs et leurs
investissements.
L'objet de cette partie de notre étude est
d'appréhender les enjeux de l'Internet Banking, pour les institutions
bancaires haïtiennes dans le contexte d'une économie de type
Price-taker. Ces enjeux sont d'ordre stratégique, marketing et
technologique, mais aussi d'ordre économique.
3. Enjeu stratégie
L'utilisation de L'Internet modifiera sous peu les relations
sur le marché des services et particulièrement le marché
des services bancaires. Ce canal peut donc représenter un moyen
privilégié d'entrée sur le marché financier pour la
banque comme pour d'autres types de fournisseurs, en général eux
aussi concurrents des banques. En ce sens, les enjeux stratégiques sont
énormes. De plus l'incidence des services en lignes sera de deux types
pour nos institutions bancaires:
Il modifiera les relations existantes avec la
Clientèle, soit en les renforçant, soit en les
détruisant.
Il fera une réévaluation des compétences
nécessaires à l'implantation de tels canaux.
Plus particulièrement l'importance stratégique
de l'Internet Banking sera liée à l'étendue et à la
diversité des applications qu'il permettra de développer. De
façon générale, il nous faut rappeler que l'Internet ouvre
le champ de la communication personnelle à une palette de services
très étendue, dans le domaine du commerce électronique,
des services bancaires et de la finance, du divertissement, de la localisation
et du guidage, de l'information instantanée à la demande etc. De
façon particulière et en ce qui a trait aux banques, il donnera
aux banques commerciales des possibilités de diffusions de niches et un
gain de Clientèle jamais connues jusque là.
Source :
www.marketing-etudiant.com
(typology go crurent mobile Internet service 2005/06)
L'acquisition d'une plus large audience en termes de Clients,
nécessaire à la construction de ce nouveau réseau demande
une analyse poussée de la stratégie actuelle et future à
adopter. L'avantage concurrentiel que procureront des services bancaires en
lignes à nos banques haïtiennes dépasse la simple
redéfinition de services bancaires, et se fonde avant tout sur les
moyens que cette application devra leur fournir pour un meilleur accès
à la Clientèle(ou qu'elle se trouve) et une meilleure
connaissance de celle-ci. Conquérir et Fidéliser sa
Clientèle deviendront maintenant l'objectif majeur de toutes les
institutions du marché. Connaître le Client (désormais
rendu possible par les techniques du DATAWAREHOUSING et du DATAMINING)
deviendra pour toutes les banques une nécessite absolue afin d'anticiper
ses besoins et lui tailler des services sur mesure, en accord et en harmonie
avec ses désirs et ses goûts.
Ces moyens devront permettre à n'importe quelle banque
de mieux faire face à deux types de concurrents:
Les autres Banques Commerciales, pour qui Internet est aussi
un canal de distribution efficace pouvant réduire les coûts de
services à la clientèle.
Les Intrants Potentiels (aussi et surtout) pour qui
l'entrée sur les marchés d'offre de services de type bancaires
par ce canal privilégié (qu'est l'Internet) est plus facile, soit
parce qu'ils disposent déjà des atouts suivants: la possession
d'un Réseau, l'accès à une audience assez substantielle et
la connaissance de cette clientèle.
B. Les NTIC dans le
développement du marketing bancaire.
1. l'expérience du
passé
Les établissements bancaires cherchent à
exploiter les capacités des nouvelles technologies sont nombreux. Seuls
quelques cas sont considères comme de réelles
références aujourd'hui. Parmi les tentatives récentes nous
en développerons deux mériter un intérêt en terme de
réflexion pour le futur.
La Holding Cardial Bankshares, fondée en 1987 par James
S.Mahan qui détient quatre banques aux Etat Unis, décide fin
1994, devant l'explosion d'Internet d'expérimenter une banque
virtuelle.
De ce concept naît S.F.N.B (Security First Network Bank)
en octobre 1995 à Atlanta. Au début, malgré une offre
simplifiée (un compte de cheque, une carte de débit), la banque
se différencie en appliquant des tarifs très concurrentiels
rendus possibles, à travers un coût de distribution faible. La
banque mise sur sa capacité à instaurer une relation
individualisée avec ses clients. La gamme des services de la S.N.F.B
couvre aujourd'hui l'ensemble des besoins en matière de carte de
crédit et de placement tout en offrant une gamme plus étroite que
les banques universelles.
Le client a un interlocuteur unique. Outre le web, sur lequel
il consulte ses comptes et effectue ses transactions, il accède à
la banque par téléphone, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
La S.F.N.B s'adresse prioritairement à la niche de
forts utilisateurs du Net et des services en ligne.
Elle organise son marketing en conséquence :
partenariat avec CompuServe pour ouvrir des comptes aux clients de
l'opérateur, offres spéciales en commun avec les grands
fournisseurs d'accès. La banque s'apprête à ouvrir des
comptes aux entreprises et aux particuliers.
Les dirigeants de cette institutions restent conscients que la
clientèle ne changera as de banque pour le seul attrait de l'innovation.
Afin d'obtenir une seconde source de revenus, la banque propose aux autres
institutions financière par exemple de créer leurs propres
agences sur Internet via sa filiale.
La banque s'est aperçue que les consommateurs avaient
besoin de voir l'enseigne et de pouvoir de déplacer dans les locaux. Ce
postulat ignoré au départ, à donne naissance à une
agence appelée « city office », dans laquelle le
client ne se trouve pas de « guichetiers ».
Il rencontre des experts technologiques qui l'aident à
surfer sur Internet, et des distributeurs automatiques extérieurs
permettant de traiter rapidement des opérations courantes.
La banque complètement virtuel a du s'adapter aux
attentes des consommateurs évoluant à un rythme plus lent que
prévu vers le cyberespace. Il lui faut surtout trouver un moyen de les
éduquer afin de pouvoir se développer.
Les mentalités propres aux habitants chaque pays,
leurs modes de relations avec leur banquier, leurs comportements traditionnels,
influent sur le taux de pénétration de ces nouvelles formes de
distribution. Dans un pays comme le France, les expériences de banque
directe pourraient conduire à un certain scepticisme.
Le coût de l'introduction des nouvelles technologies est
élevé. La création d'une structure de ventes d'envergure
nationale par téléphone, nécessite d'après les
experts, investissement d'environ 500 millions de francs sur une durée
de trois à cinq ans. Une importante partie de cet investissement est
liée au coût d'acquisition de la clientèle.
Outre les investissements techniques, il faut aussi compter
avec les dépenses de communication, de formation du personnel et
d'éducations de la clientèle.
Le lancement de la banque directe en France aurait coûte
60 à 80 millions de francs, rien que la mise en oeuvre de la politique
de la communication interne et externe, et de la formation.
En plus l'importance des coûts de lancement, l'adoption
des nouvelles technologiques par la clientèle n'est pas toujours aussi
rapide et importante que prévu.
2. Quelques leçons pour
le marketing du futur
Le bilan, même contraste, des expériences
laissent entrevoir le potentiel présent par les nouvelles technologies.
Elles créent des possibilités de diversifier l'offre et de la
personnaliser grâce à l'interactivité.
Elles affinent la segmentation de la clientèle
permettant de mieux répondre aux besoins de chaque consommateur et
d'anticiper ses attentes.
La distribution, qui constitue un des maillons de la
chaîne de coût, ne manquera pas d'être largement
sollicitée. Les secteurs de la banque cesse d'automatiser leur service
depuis la réalisation d'un devis jusqu'à un virement de compte
à compte sur Internet,et de développer leur canaux » on
line ».Un ensemble d'institutions permettent de faire des
opérations en direct sur Internet s'efforcent de s'approprier les
clients à grands renforts de communication.
Elles dépensent des budgets sur les mass medias dont
les montants se rapprochent de plus en plus ceux utilises pour les biens de
grande consommation.
La technologie multimédia, existe depuis plusieurs
années bien qu'elle soit encore peu développe auprès du
grand public européen. Ses capacités de présentation
conviviale d'informations complexes en ont fait un outil répandu dans le
domaine de l'éducation et de la formation.
Plusieurs interrogations subsistent quant à
l'optimisation de leur efficacité.
La principale porte sur leur localisation. L'interface client
serveur a-t-il sa place au sein de la banque ? 1Doit-on installer la borne
dans l'espace libre-service ?
Comment peuvent-elles répondre à la motivation
première d'un client entrant dans une agence : celle d'effectuer un
acte bancaire ?
Soit une opération plus au moins simple et
externalisation à l'aide d'automates.
Soit une opération plus complexe demande un contact
avec un conseiller.
Ayant fait l'effort de se déplacer, il attend un
service précis qui ne motive aucun autre acte potentiel de sa part, tant
qu'il n'est pas rendu.
La borne interactive dédiée à une
relation bancaire faisant intervenir un commercial physiquement ou en encore
d'une façon virtuelle à l'aide de la visiophonie est à
même de satisfaire ce besoin. La virtualisation peut être
perçue comme un substitut permettant d'accéder à des
services en dehors des heures ouvrées. D'où la nécessite
de disposer la borne dans les espaces libres service à plages horaires
étendues.
Ces bornes interactives multiservices, se développent
en dehors des agences des sociétés bancaires.
L'objectif est de s'imposer dans la vie quotidienne des
consommateurs. La borne de vente de produits non bancaires, même si elle
offre aussi des services de crédit à la consommation, ne
correspond guère à un usage d'opportunité ou de
curiosité par rapport aux motivations initiales du client
pénétrant dans une agence.
Les nouvelles technologies ne sont toutefois pas une fin en
soi mais un moyen d'offrir aux clients des services nouveaux dans des
conditions d'accès plus conviviales.
« La technologie, bien utilisée, sera un
outil d'aide à la vie mais ne sera pas la vie »
L'innovation considérée comme l'un des
principaux leviers de croissance pour les banques est sans doute une
nécessite. Son développement ne peut être assure que si les
technologies proposées correspondent aux attentes d'un marché et
apportent une valeur ajoutée réelle à la clientèle
visée. La vraie plus value ne peut être que de nature commerciale
en renforçant les différents maillons de la relations :
informer, conseiller, conquérir, fidéliser.
Le développement du libre-service implique, en outre,
une réflexion importante sur la proposition de nouveaux produits tout en
s'efforçant de supprimer ceux qui ne sont perçus que comme de
simples « gadgets » technologiques.
Trop d'établissement ont vu, au travers du
développement des bornes interactives, la mise à disposition,
d'outils multi-clients, multifonctions moins coûteux qui pussent à
la fois informer, vendre et pallier les insuffisances de la distribution
traditionnelle.
La technologie pour la technologie n'engendre que des
échecs. Analyser et définir le seuil technologique acceptable par
les consommateurs n'est pas suffisant. Il est nécessairement de prendre
en compte l'historique, la culture, le niveau d'apprentissage et de
modernisation du pays.
La segmentation et la réponse aux besoins réels
des clients, de même que des analystes bancaire réalistes, ont
souvent été trop négligées lors de la
réflexion préalable au développement de ces services. De
nombreux succès de mise en oeuvre de la technologie existent ; les
salles de marché... Ils sont largement conditionnes par un ensemble
liant les attentes des clients, la formation des utilisateurs, la technologie
et la logistique.
Une approche spécifique imposant une nouvelle
réflexion sur l'utilisation global du marketing bancaire est
indispensable pour toute une institution marketing souhaitant répondre
avec succès au défi technologique.
C. impact des évolutions technologiques sur le
marketing bancaire
1. Evolution permanent
Presses par une concurrence internationale de plus en plus
vive, par l'émergence de nouveaux acteurs sur le marche des services
bancaires et par l'invasion des technologies du futur, des banques cherchent
des solutions pour développer leur spécificité mais aussi
se bâtir une identité propre et différenciatrice.
A l'époque ou les media (l'ordinateur, la
télévision...) et les moyens de transmission (les câbles,
l'ADSL, l'électronique...) se complètent et se chevauchent,
l'agence bancaire n'est plus le lieu de passage obligé. Pour le client
qui veut gagner en liberté, ses exigences sont claires : pouvoir
opérer ou il veut, quand il veut, et par les moyens qu'il a choisis. Il
souhaite également obtenir des services personnalises à domiciles
d'une qualité irréprochable au moindre coût ou à
celui qu'il s'est préalablement fixé.
La problématique est très voisine par les
distributeurs de produits de grande consommation.
Comment acquérir et exploiter des données dures
les clients qui vont déserter les grands magasins et acheter a
distance.
Le concept des service bancaires est entre dans le moeurs pour
offrir un service et de le satisfaire par la suite. Il répond aux
attentes des consommateurs en matière de disponibilité afin de
réaliser des échanges à toute heure ou presque. Les
premiers résultats de cette nouvelle offre montrent la nécessite
pour les établissements de développer et d'améliorer ces
services bancaire afin de satisfaire les attentes des consommateurs mais
surtout de ne pas être distancé par la concurrence.
Les technologies de l'information portent dabs leurs
applications des opportunités majeures en termes d'avantages
concurrentiels. En amont, elles permettent aux banques de traiter et
d'exploiter les données sur leurs clients. Utilises avec pertinence, les
outils marketing interactif contribuent à caractériser et a
fidéliser une clientèle volatile, sensible à la
personnalisation des propositions commerciales, élaborées selon
un processus itératif d'affinage avec les partenaires banquiers.
En aval, elles peuvent présenter aux consommateurs des
offres en temps réel, stimulant leur acte d'achat, grâce à
de nouveaux modes de contact et de distributions.
Progressivement utilisées avec la clientèle des
particuliers, les nouvelles technologies conditionnement encore davantage les
relations avec celle des entreprises et des professionnels. Equipes en outils
performants, familiarises avec leur utilisation, ces clients ne comprenaient
pas le retard de leurs partenaires dans ce domaine.
Sur le marché des entreprises, la course à la
proposition de produits et services « via » les outils
issus des technologiques du futur est devenue une importante
« clé du succès ».
Les clients attendent une prestation de conseil de
qualités qui, antérieurement passait nécessairement par un
contact direct. Les nouvelles technologies, à travers un support
multimédia, offrent aujourd'hui un tel niveau d'interactivité et
de personnalisation qu'elles peuvent se substituer au contact de
proximité et offrir ce conseil à distance.
L'importance des possibilités q'elles présentent
oblige les banques à repenser en profondeur les concepts et
méthodes d'un marketing conçu pour des réseaux
traditionnels et des approches commerciales classiques.
Le développement de la banque à distance est
incontournable pour surmonter les enjeux de la désintermédiation,
de la déréglementation et de l'internationalisation.
Face à un secteur en pleine transformation et à
l'évolution spectaculaire des progrès techniques, l'approche
marketing se voit contrainte de suivre une évolution
parallèle.
Les nouvelles technologies vont progressivement reconditionner
le marketing traditionnel pour être intégrées au coeur du
processus de développement des institutions. Elles obligent les banques
à se retourner vers de nouvelles approches du client en remettant en
cause les outils utilises dans le passé. Elles réclament
l'élaboration d'une démarche propre permettant de répondre
au défi technologique de demain.
3. La remise en question du
marketing traditionnel
L'invasion des nouvelles technologies de l'information et de
la communication oblige les banques se pencher sur l'utilisation du marketing
au sein de leur institution. De même dans la grande distribution, la
délocalisation des achats force à réfléchir
à la création d'outils de connaissance détaillée
des clients.
Elle conditionne une remise en cause des applications
traditionnelles à plusieurs niveaux.
3.1 Le concept marketing
Le concept marketing en premier lieu, risque d'être
à redéfinir. La priorité accordée aux goûts,
besoins et attentes du « client roi » est confrontée
aux imprévisibles progrès des technologies.
L'accélération de leurs possibilités acquiert un tel
impact q'elle risque de modifier profondément les perceptions, attitudes
et comportement du marche.
Par leur puissance de persuasion, elles deviennent des
vecteurs autonomes de création de besoins pour la clientèle.
L'avènement du multimédia, des autoroutes de
l'information, du téléphone mobile et les modifications
comportementales qu'ils occasionnent dans des délais brefs après
leur apparition permet d'envisager l'importance du défi. La masse des
innovations à venir entraînera un profond changement des
attitudes. L'évolution vers le tout Internet c'est-à-dire vers la
personnalisation, implique l'exploitation des possibilités de l'Internet
mobile : garder le contact tout le temps et partout avec ses clients.
Dans le la démarche marketing du futur, la technologie
devient un puissant élément créateur d'offres. Son impact
sur le marche est conditionné à une anticipation des besoins.
Ceux-ci doivent être appréhendes tels que
ressentis au moment d'une large diffusion du service et non plus par rapport
à une perception immédiate lors de l'annonce de leur
créateur.
Le client est toujours roi mais il s'agit bien souvent d'un
roi aveugle, incapable d'imaginer l'utilisation d'outils qu'il ne connaît
pas.
La difficulté des études de marche risque de
s'en trouver considérablement accrue.
La visualisation des comportements réels d'utilisation
de l'Internet par le client et la réflexion sur les difficultés
engendrées devient aussi importante qu'une étude de marche
traditionnelle.
Une seconde partie du concept marketing, celle qui est
relative à la réalisation du profit mérite
également d'être reconsidérée. La multiplication des
technologies occasionne des phénomènes d'obsolescence rapide. Le
lancement de produits ou de canaux de distribution a besoin d'intégrer
cette contrainte.
Les notions de retour sur investissement et de profit à
court terme s'imposent comme d'incontournables facteurs et de réussite
lorsque les offres se fondent sur des technologies avancées.
Même si l'innovation présente apparaît
comme séduisante auprès de la clientèle actuelle, il peut
s'avérer déraisonnable de se lancer dans des investissements
amortissables à long terme
Lorsque les risques de concurrence ou d'obsolescence
technologiques sont fortement présents.
Le lancement d'un réseau de banque technologique
directe dont la prévision de retour sur capitaux investis est
supérieure à dix ans peut sembler irréaliste,
aujourd'hui.
La notion de « leadership » et de gain de
part de marche pour le futur se substitue de plus en plus à celle de
vouloir réaliser du profit à moyen terme. Le but du marketing
devient de moins en moins le profit et de plus en plus de permettre une
réponse aux deux précédents impératifs.
Cette stratégie peut s'avérer dangereuse
à terme si elle conduit a des politiques de cavalerie.
Les investissements déçus risquent d'abandonner
la société qui se livre à de telles pratiques.
3.2 La démarche marketing
La technologie risque d'avoir plusieurs conséquences
relatives à la démarche marketing.
En premier lieu, elle renforce la nécessité
d'élaborer un « business plan » préalablement
à toute tentative de lancement d'un produit, service ou canal de
distribution fonde sur la technologie du futur.
En second lieu, elle oblige pour certaines offres à
réaliser une planification marketing à plus court terme que dans
le passe. Enfin, elle entraîne les banques à s'adapter un concept
« marketing créatique », que nous
développerons plus loin, dont la caractéristique est d'être
plus opportuniste, rapide et créatif que l'approche du marketing
traditionnel.
3.3 La concurrence
L'importance des perspectives de gains futurs lies au marche
de l'information occasionne l'arrivée d'une concurrence accrue de la
part d'acteurs diversifies.
La banque aura à faire face demain à une
pénétration accélérer de professions liées
à la garde distribution, l'information, aux logiciels, à la
télécommunication, à la communication dans leur domaine
d'activité.
Les orientations des préoccupations traditionnelles du
marketing bancaires s'en trouve modifie.
Il leur faudra faire preuve d'ouverture en sachant proposer
à la direction générale des accords avec d'autres
professions indispensables pour pouvoir présenter des offres conjointes
fondées sur un mélange de compétences
diversifiées.
Le champ concurrentiel peut être profondément
modifie. Une conception plus globale de l'approche marketing devient
nécessaire.
Au seul niveau d'Internet, la concurrence sur le marché
française majoritairement locale en l'an 2000 sera plus en plus
confrontée aux acteurs internationaux.
3.4 La segmentation des marchés
Parmi les bouleversements importants, la segmentation des
marches risque d'être profondément remise an cause. La puissance
des systèmes de centralisation, traitement et communication de
l'information permet de répondre au souhait de personnalisation par la
clientèle.
La possibilité de croisement, en amont, de
données précises et variées relatives aux attentes de
chaque client mêlée avec celle de réaliser des combinaisons
d'offre diverses permettent d'offrir le produit exact correspondant à
ses besoins, au moment désire et dans le lieu qu'il a choisi. A travers
cette opportunité le célèbre couple produit/marche fonde
sur la segmentation risque d'être bientôt remplace par un couple
produit/client reposant sur l'information, dans l'optique d'une démarche
de marketing « one to one » et la recherche d'un
« sur mesure de masse ».
3.5 Le « marketing mix »
TECHNOLOGIES
.Distribution
Prix
Communication
Produits
.Nouveaux services & pro
.Notion de « sur
mesure »
. S A V
.Moyen de paie. Electro.
.Prix specifi.
.Paiement
.Question juri & fisc.
.Analyse du comport. d'achat
.Nouveaux support publ.
.Publicité interactive
.Généralisation de l'information
.Nouveaux entrant
.Lieu de vente virtuel
.Contact permanent avec le clt
Figure 1 : influence de la technologie sur le
« marketing mix »
Source : édition marketing et banque
(Adapté d'après Arnaud Dufour) 2004/05
Le progrès technologique acquiert une telle puissance
par ses multiples possibilités qu'il conduit à remettre en cause
le concept traditionnel du « marketing mix ».
Comme le montre le schéma n°1, Adapté
d'après Arnaud Dufour, les quatre principales variables du
« marketing mix » sont directement concernées.
La technologie en elle-même devient source de
créativité, initiant de nouveaux marchés
intéressés par les innovations susceptibles de devancer les
attentes profondes des clientèles que les barrières liées
aux possibilités techniques empêchaient de formuler.
Elle conduit à une nouvelle démarche marketing
conçue à partir des technologiques innovante. Elle entraîne
une re-conception du « marketing mix » l'incluant
totalement dans sa démarche.
Elle devient un élément indépendant
conditionnant à elle seule par une force créative les principales
variables de ce concept dans le cadre, de ce qu'Arnaud Dufour appelle le
« le cybermarketing mix »
3.6 Le produit
L'émergence de la technologie,
caractérisée par l'Internet et les services en ligne modifie les
données du produit au sens large. Permettant l'interaction de l'offre
en temps réel, elle facilite l'intégration avec des produits
périphériques. Grâce à l'interactivité, le
client peut élaborer immédiatement avec son partenaire banquier,
un produit, un panier de la ménagère correspondant à ses
attentes. A travers l'utilisation des multiples banques des données,
système expert ou de « scoring »... le conseiller
compose le produit à la demande en recevant de ses supérieurs
hiérarchiques conseils et acceptations en temps réel à
partir du visiophone ou de l'Internet connecte à un écran de
terminal.
La combinaison de la technologie et du « savoir
faire » marketing rend possible la proposition d'une offre
extrêmement différenciée .l'information devient une
véritable source de production.
Cette évolution est lourde de conséquences.
Elle risque de contraindre banquiers à l'élargir
la définition de leur métier et a davantage travailler en
collaboration avec d'autres professions, tant au niveau de la fabrication, que
de la distribution des produits et services qu'ils souhaitent
commercialiser.
3.7 Le prix
La variable prix doit être considéré avec
l'avènement des technologies du futur en tenant compte de
l'éventuelle suppression d'intermédiaires et de l'augmentation de
la transparence induite par l'émergence des marches virtuelles.
Avec le développement des approches « one to
one », personnalisées a chaque consommateur, il est
désormais possible de penser qu'il puisse y avoir un prix par
destinataire. Le tarif se voit corrèle à la valeur ajoutée
perçue par la clientèle plutôt qu'aux coûts de
« fabrication » du produit. La notion de prix psychologique
lie à l'image, à l'influence de la communication ou au talent des
commerciaux se trouve profondément remise en question. Le concept va
encore plus loin aujourd'hui. Ce ne sont plus les distributeurs qui fixent le
prix.
3.8 La distribution
La distribution des produits et des services banquiers
connaitra d'importantes mutations. L'arrivée des canaux virtuels
présente, pour les établissements banquiers, des
possibilités de conquérir, gérer et fidéliser de
nouveaux marchés. Elles permettent à ceux qui sauront proposer
une offre créative ou un « savoir-faire » original
de s'adresser à un marché international à des coûts
d'approche devenus raisonnables. En changeant les lieux de propositions et de
transactions elle modifie le rôle du réseau d'agences.
Une adaptation d'envergure des points de vente devient
inévitable.
3.9 La communication
La communication a besoin de se conformer aux
impératifs imposes par les nouvelles technologies L'ensemble au
professionnalisme utilise par les media classiques est à
reconsidérer. De nouveaux partenaires mieux prépares aux outils
du futur font leur apparition. Ils risquent de se substituer aux
collaboratrices actuelles en se révélant plus compétitive
si ces derniers ne s'adaptent pas rapidement. Une communication mondiale se
développera à travers de nouveaux supports permettant la
personnalisation et l'interactivité.
Comme la bannière. C'est ce qu'à vite compris
l'un des plus grands banques mondiaux :
Pour imposer leur politique les banques viennent de mettre au
point une compagne publicitaire à l'échelle planétaire sur
le thème « avoir confiance a la banque ».
La campagne est déclinée en huit langues sur
vingt sites des quatre principaux portails (Yahoo, Google etc....). Les banques
espèrent toucher par ce moyen près de 80% des internautes
recherchant des informations sur les banques, la gestion au sein des
banques.
Même si leur généralisation n'est pas pour
demain, les mutations relatives aux nouvelles technologies apparaissent aux
experts comme inéluctables.
Il appartient aux directions marketing d'anticiper les
changements qu'elles ne manqueront pas d'entraîner. Un e-marketing plus
proche du client et intégrant les évolutions technologiques est
appelées à voir le jour.
Il imposera de remplacer le « marketing
mix » d'hier par une nouvelle harmonisation de variables plus
pertinentes réagissant avec une efficacité accrue sur le
comportement des clientèles.
Chapitre 2 : les
composantes du défi technologie permettant d'évoluer vers le
marketing bancaire.
Les composantes du défi technologique sont de natures
déverses :
L'acquisition et de traitement des données relatives
aux clients, à l'environnement et aux institutions
La multiplication des moyens d'accès par les clients
qui peuvent utiliser les agences, le téléphone, les micros, les
répondeurs, les cartes...
L'intégration des technologies avec les produits comme
par exemple le porte-monnaie électronique.
Toutes ces possibilités peuvent être
utilisées grâce à la sécurisation grandissante de
leur utilisation et de leur intégration.
A. L'évolution des
bases données et des outils de traitement de l'information
L'objectif de ce chapitre est de dresser une rapide
récente innovation technologique. Elles sont constamment et de plus en
plus effectivement utilisées. Nous évoquerons les progrès
de bases de données et de leurs formes d'utilisation sans cesse
améliorées (SIM, réseaux...).
Ces innovations seront au fur et à mesure
remplacées par des inventions nouvelles. Elles demeurent toutefois de
bonnes illustrations des questions et problématiques permettant de
mettre en place une démarche et une organisation fondées sur
l'e-marketing.
1. Du
« SIM » au « datawarehouse »
La mise en place d'une base de données doit
répondre à des nouvelles contraintes liées aux
évolutions des professions. Pour reprendre l'expression de René
Lefebure « la mise en place de B.D.D.M (bases de données
marketing) est passée d'une logique de concurrence à une logique
d'extinction. La « surbancarisation » devient une
évidence de plus en plus forte et cette nouvelle logique d'extinction
n'amène plus à chercher à savoir avec qui, avec quoi, ni
pour qui survivre, mais comment »
Le SIM qui devient un véritable système
d'information en management constitue l'ossature de la politique
d'information.
1.1 Présentation du S.I.M
Le SIM constitue une possibilité d'interaction d'un
dirigeant ou d'un opérationnel ayant un problème à
résoudre, un conseil à donner, une décision à
prendre, avec l'information que lui procure l'environnement.
Cette dernière est stockée dans la
mémoire d'un système intègre qui a pour tache de la
traduire en forme significative et opérationnelle, de façon
à répondre aux besoins et demandes de l'utilisateur.
Ainsi détermine le SIM est compose, comme le montre
schéma n°2, par :
Une banque de données ;
Une banque d'outils de traitements statistiques ;
Une banque de modèles ;
Un terminal, un écran, par exemple ;
Qui permettent d'établir une relation entre
l'utilisateur et le système.
Les données de l'environnement qui comprennent toutes
les conditions, activités ou influences affectant l'institution, sont
stockées dans le système d'information .Les chiffres
correspondants sont entreposes dans une banque de données sous la forme
de fichiers. Des programmes informatisés de recherche et d'intelligence
marketing, intégrées dans le système, permettant de
sélectionner et de consulter à loisir les données brutes
disponibles sur les fichiers.
Schéma n °2 : La configuration du SIM
(système d'information marketing)
Source : Adapté d'après Montgomery et
urban ; Management Science in Marketing, Prentice Hall
Le SIM peut également faire appel à des sources
d'information extérieures telles que par exemple les panels
télématiques d'agences bancaires, de particuliers, de
professionnels ou de PME. Les banques de données procurent des
informations quantitatives et qualitatives concernant le marché et la
concurrence qu'elles réactualisent régulièrement.
Le SIM peut aussi faire appel à une sélection
d'informations pertinentes recueillies sur internet.
L'utilisateur n'est pas toujours intéresse par simple
visualisation des données brutes.
Pour décider, il a besoin que les informations soient
traitées d'une certaines manières.
Il réclame des sommes, des moyennes, des pourcentages,
des indices...
Ces manipulations sont réalisées par le
système grâce à l'intégration d'une banque d'outils
de traitements statistiques ou d'intelligence économique qui a la
possibilité d'effectuer les opérations requises et de transmettre
aux gestionnaires les résultats sur l'écran d'un terminal.
Les résultats peuvent également être
renvoyés dans l'entrepôt de données ou
« datawarehouse » afin d'y être stocker pour une
utilisation postérieure.
Enfin, l'utilisateur peut demander au système la
communication d'une information interprétée en termes de
décision particulière. Pour cela, il lui est possible de faire
appel à, une banque qui contient différents types de
modèles, tels que par exemple les modèles de recherche
opérationnelle, de « scoring », de
« budget type », ou encore ceux proposes par les
systèmes d'intelligence artificielle ou de
« datamining », spécialement élabores et
intègres pour résoudre des problèmes marketing et
commerciaux complexes.
Grâce au banques de modèles, les données
de base sont transformées pour permettre a l'utilisateur de mieux
interpréter ou résoudre des problèmes posés.
Comme pour les résultats des traitements statistiques,
ceux des modèles peuvent être visionnés sur l'écran
d'un terminal et emmagasinés dans la banque de données pour une
utilisation ultérieure. Si l'utilisateur n'est pas satisfait des
résultats obtenus, il lui est possible de faire effectuer par le
système des tests qui génèrent de nouvelles
données.
1.2 Utilisation du S.I.M
L'aide la décision stratégique par un SIM est
intéressante.
Certaines sociétés commerciales
européennes et américaines tentent depuis plusieurs années
d'intégrer des SIM dans leur structure.
Une des premières créations de SIM a
été proposée par la Chambre Syndicale des Banques
Populaires dés les années 1970. Les Banques Populaires ont
élabore le « modèle banque » destine à
apporter aux directions des banques régionales une connaissance
complète sur le clientèle. Le modèle a été
conçu comme outil perfectionne, destine à assister les directions
et les opérationnels dans la préparation des décisions.
Une des toutes premières applications a été
réalisée en étroite liaison avec la Banque Populaire.
Plus récemment, la direction marketing de la banque a
mis en place un SIM permettant à chaque filiale internationale d'obtenir
une information commerciale sur l'ensemble des entreprises multinationales
clientes de la banque. Ces informations peuvent être obtenues de
manière séquentielle suivant les besoins des différents
collaborateurs de chaque filiale depuis le directeur jusqu'au attaches
commerciaux. Afin de préserver certains éléments
confidentiels et d'éviter une surcharge du système par des
informations peu utiles, chaque décideur a uniquement accès aux
données susceptibles d'aider dans ses choix et actions commerciales.
Comme le fait remarquer par un responsable de la banque
« l'intérêt du système vient
précisément de sa simplicité et de la pertinente des
informations fournies aux décideurs.
Pour cela, il a fallu le concevoir non pas à partir des
informations engrangées dans les fichiers de la banque mais des besoins
formulés par les commerciaux dans chaque filiale ».
Lorsqu'il sera en pleine activité, le SIM apportera une
valeur ajoutée réelle à deux niveaux :
Améliorer la prospection commerciale dans les
différentes filiales grâce à une meilleure connaissance des
relations de la banque avec l'ensemble des clientèles
internationales ;
Diminuer le risque à partir d'un transfert rapide
d'informations centralisées au coeur du système, provenant des
différentes filiales.
Les SIM sont appelés à jouer un rôle de
plus en plus important dans l'e-marketing des banques.
Il existe encore très peu d'expériences
d'élaboration de SIM complets les sociétés commerciaux
dont la structure et le fonctionnement d'un SIM bancaire
global : « l'utilisation des SIM constituera dans l'avenir
un outil d'assistance dans le cadre de l'élaboration et de la mise en
oeuvre de stratégies de développement à l'échelon
européen ».
Le principal but du SIM est d'apporté aux institutions
une information pertinente, leurs permettant de servir la clientèle dans
de meilleurs conditions que la concurrence. L'utilisation de cette information
est mise en oeuvre à plusieurs niveaux : une politique plus
efficace d'adaptation de l'offre produite service aux attentes de chaque
consommateur, la découverte de besoins conduisant l'innovation, la
reconfiguration du réseau partir des attentes de la clientèle et
de l'optimisation des coûts, l'amélioration des prestations et du
professionnalisme des commerciaux grâce une connaissance
immédiate et complète de la clientèle.
1.3 Le « datawarehouse » ou
entrepôt de données
La mise en place d'un « datawarehouse »
parait être, à l'heure des autoroutes de l'information, le moyen
fondamental de faire évoluer les banques vers une organisation plus
efficace et une valorisation de leurs métiers. La satisfaction du
client, passe par une parfaite connaissance de ce qu'il est de ses besoins,
celle de ses attentes présentes et futures. Elle oblige les institutions
à stocker d'importantes masses de données sur leur
clientèle.
Le « datawarehouse » présente de
nombreux avantages. Il contribue à se rapprocher du client en exploitant
les réseaux existants, et en développant de nouveaux types de
relations tant en terme de support que de contenu. Il permet d'augmenter les
compétences du réseau pour améliorer la qualité du
conseil.
Les enjeux sont très importants puisque, par
l'injection d'innovations et de nouveaux produits et services, il constitue une
source de profits. Il permet de modifier de manière durable les
positions concurrentielles.
L'avènement des nouvelles technologies permet aux
entreprises de collecter des masses d'informations de différents types.
Il est ainsi possible de recenser et d'intégrer les enregistrements les
études marketing, des sources de données secondaires, des listes
de prospects vendues par la société de marketing direct, des
fiches signalétiques de la clientèle...
La base de données n'est pas généralement
pas stockée dans la structure informatique principale mais dans un
serveur distinct pour diverses raisons :
Les structures principales servent pour les opérations
quotidiennes et ne peuvent être ralenties par la masse des informations
que contient la base de données marketing.
L'organisation traditionnelle de l'information est souvent
oriente vers la production
Le « datawarehouse » est un entrepôt
de donne sur lequel repose un système d'aide la décision. Il
permet une analyse complète et fine de la clientèle travers les
caractéristiques sociologiques, les comportements bancaires, les
besoins, les situations globales d'endettement ou de risque. L'histoire des
relations ou des performances par gammes de produits. Cette analyse offre aux
utilisateurs la possibilité de procéder librement et facilement
à tous les croisements possibles.
Un croisement facile et quasi immédiat des
données stockées quel qu'en soit le nombre
L'accès simplifié à des historiques pour
des analyses de tendances
La possibilité de descendre à des niveaux de
détails unitaires afin d'affiner les analyses d'activités et de
performances, et surtout d'appréhender chaque client de façon
complète et personnalisée.
2. le traitement des donnes,
l'arrivée des outils « intelligents »
Ces techniques ont d'abord été utilisées
pour résoudre les problèmes de segmentations.
Elles ont évolue à mesure que la puissance des
ordinateurs a augmente. Grâce aux progrès de l'informatique, les
systèmes deviennent plus performants. Ils permettent un meilleur
traitement de quantités très importantes d'informations avec une
simplification accrue des opérations.
2.1 Les agents intelligents
Le système d'information d'une banque constitue un vrai
capital commercial. Les techniques statistiques traditionnelles
confrontées à l'abondance et à la diversité des
données se révèlent insuffisantes pour traiter en
profondeur cette masse de renseignements. Les systèmes à base
d'intelligence artificielle, de par leur structure non figée et
évolutive s'accommodent de connaissances imprécises et mouvantes.
Ils établissent des profils sociologiques de clients, facilitant la
segmentation ainsi que la mesure de la sensibilité des produits sur
chaque segment.
Les agents intelligents sont capables de trouver l'information
nécessaire, et d'en négocier le prix avant de la transformer en
valeur ajoutée pour l'institution.
On ne parle ci-dessus que les agents intelligents pour les
applications liées aux interfaces avec les clients. Les mêmes
techniques s'appliquent aux procédures internes.
Les champs d'applications peuvent être : la
comptabilité, le contrôle de gestion, la
sécurité...
2.2 Les réseaux neurones
Ils fonctionnent et stockent les informations comme le cerveau
humain constitué certaines de milliards de neurones. Chaque neurone est
de conception simple. Une série de récepteurs est
connectée au noyau.
Quand la combinaison des charges envoyées par les
récepteurs atteint un certain seuil, le noyau réagit. Cette
réaction peut se propager à un autre ensemble de neurones ou
à des dispositifs extérieurs, comme les muscles. Les seuils
« corrects » qui font réagir chaque neurone peuvent
représenter la couche d'entrée constituée par les
variables des problèmes pose.
2.3 Les systèmes experts
La philosophie des systèmes experts consiste à
intégrer dans un programme informatique les connaissances et
expériences des meilleurs spécialistes d'un domaine
spécifique internes/externes à une entreprise. Ils s'articulent
autour d'une base de connaissances qui reproduit l'expérience et le
« savoir faire » des meilleurs professionnels de
l'entreprise.
Le moteur d'inférence provient de l'outil informatique
mis la disposition de l'expert.
Son rôle consiste a exploiter les connaissances de la
base de données en reconduisant des raisonnements et en déduisant
de nouveaux.
Les deux parties constitutives d'un système expert sont
indépendantes. Les systèmes examinent aussi bien des
données qualitatives que quantitatives à partir desquelles ils
déduisent un profil de situation et estiment le risque
associé.
Dans le secteur de la banque, il contribue à une
réduction des coûts à travers une meilleure
évaluation des risques, une assistance lors des taches non
répétitives et d'activités de formation assistée
par ordinateur.
Ils facilitent la différenciation stratégiques
et l'acquisition d'une forte position concurrentielle par un conseil
adapté au client et une meilleure diffusion de l'expertise à
travers les institutions.
Ils aident par exemple, les attachés de
clientèle à déterminer le choix d'acceptation du
crédit.
Les systèmes experts pondèrent les attitudes
caractérisant le client, en fonction du risque statistique.
Fondés sur la technologie, ils permettent de traiter les ménages
d'une manière personnalisée en étudiant les risques au
cas. Préalablement à l'action d'un crédit, ils
analysent :
ü Le risque en fonction de l'historique du client
ü Le risque statistique ou score rapport des populations
étudies dans le passé
ü Le risque de capacité de remboursement du client
ü La cohérence générale et la
logique de la demande du client pour son financement
Certains systèmes experts reposent sur des
théoriques mathématiques extrêmement
élaborées, ces modèles permettent de construire des outils
fins de prévisions sur le marché commerciales. Dans les
institutions aussi différentes que la Société
Générale, le CIC (Crédits Industriel et Commercial), il
est largement utilise pour augmenter les compétences de diagnostic et de
conseil des collaborateurs en relation avec la clientèle dans le cadre
de la gestion patrimoniale ou encore de la préparation à la
retraite.
Pour J.-P. Doumeng, Directeur de la communication et du
développement du Celetem, « la technologie est rentrée
de manière transversale dans les modes existants, à travers
l'outil informatique, facilitant, la simulation et le diagnostic
client. »
Les utilisateurs disposent désormais d'outils
très puissants permettant de répondre en quelques secondes
à des interrogations complexes et d'aborder le client de manière
personnalisée. Ils se trouvent confrontés à profond
bouleversement dans leurs méthodes de travail remettant en cause la
relation commerciale traditionnelle. Cet inconvénient est facilement
surmontable, à condition que la mutation technologique reçoive un
accompagnement de la part d'un spécialiste portant sur l'ensemble des
aspects fonctionnels, techniques et managériaux.
2.4 Les outils de « knowledge
management » ou gestion des connaissances
Au-delà des systèmes experts qui ont des buts
commerciaux précis, les outils de « knowledge
management » émergent.
Il s'agit d'un concept plus large que celui des
systèmes experts dans le sens où il permet d'incorporer tout le
« savoir » de l'entreprise lié à un processus
ou à une filière. L'ensemble des procédures, pratiques et
expériences pour une activité donnée est recueilli et
stocké petit à petit.
B. e-marketing et
multiplication des outils de communication
1. L'accélération
du progrès technologique dans les banques.
Commencée il y a un peu plus de 20 ans,
l'évolution des nouvelles technologies liées à
l'informatique, l'électronique et à la communication ne cesse de
s'accélérer.
Un élément important de l'e-marketing est le
souci de création, de dialogue entre les hommes de marketing et les
techniciens de l'informatique. Les enjeux sont communs, mais la prise de
conscience de cette convergence est très souvent trop lente.
Pour les institutions financières, un critère de
différenciation dans la performance est de réalisation d'un
travail en bonne intelligence entre les hommes de marketing et les
« informaticiens ». La difficulté de ce dialogue
vient, souvent, de deux sources.
La première liée au mode de recrutement, comme
le souligne Pascal Lamy, Directeur Général de la banque
« le seul secteur ou la banque a recrute de vraie
spécialistes, à l'extérieur, c'est
informatique ». D'où cette difficulté de dialogue et
d'intégration au reste du corps social.
La deuxième vient de l'historique ayant conduit
à la situation actuelle. Le métier et les formations
traditionnelles des banques n'incitent pas à se pencher sur cette
technique.
L'informatique s'est introduite par la mécanisation de
la comptabilité, puis des procédures automatisables. Les
banquiers traditionnels la percevaient comme une annexe de l'organisation. Avec
le développement des activités de marches des capitaux, elle est
devenue un outil au service des métiers.
Pour que la révolution soit complète, la
réflexion sur les systèmes d'information doit devenir une
composante »naturelle » du métier de banquier.
2. la télématique
d'hier et de demain : la révolution des « calls
centers »
« La parole se transmettra comme la pensée,
comme l'écriture. Un souverain pourra commander son armée d'un
bout à l'autre de l'Europe »
Le 18 août 1854, un employé du
télégraphe Charles Bourseul, établit une note concernant
un appareil à transmettre à distance la voix humaine.
Après la télégraphie électrique, l'idée du
téléphone était née et donna suite au
dépôt de brevet par Graham Bell en 1876.
La mise en service des lignes téléphoniques,
à la suite découverte, connut aux Etats-Unis une extension
foudroyante : 26.000 appareils Bell en 1879, 400 centraux
téléphoniques en 1881 et plus de 132 000 abonnés. La
mentalité américaine explique aisément cet
engagement : esprit d'entreprise, goût prononce pour le
progrès scientifique, recherche de l'efficacité comme le souligne
le livre d'année Argyriou et de Rolando Berle.
En Europe, le téléphone demeure essentiellement
l'apanage de la grande bourgeoisie et de l'aristocratie qui, de 1890 à
1900, fait installer des lignes entre les hôtels particuliers.
Sa généralisation a lieu petit à petit
tout au long du 10e siècle jusqu'au milieu des années
1980. En 1975, trois logements seulement sur 10 étaient
équipes.
Jusqu'à l'extension de la transmission automatique des
communications, achevée seulement à la fin des années
soixante, la demoiselle du téléphone demeure un personnage
incontournable dans le monde de la communication vocale.
L'idée d'utiliser l'électrique fait son
apparition au moment même ou les premiers crossbar (dispositif de
sélection électromagnétique automatique) sont
expérimente en France.
Des études exploratoires se révèlent d'un
intérêt majeur en montrant que les nouveaux systèmes sont
capables de travailler beaucoup plus vite que les organes
électromagnétiques.
La communication téléphonique est alors
établie sans qu'aucune liaison physique stable ne relie les
interlocuteurs. La voix codée sous forme binaire est acheminée au
milieu d'autres conversations.
L'année 1980 connaît l'avènement de la
télématique. Fruit du développement de l'informatique, qui
se généralise en même temps qu'elle se transforme. A cette
époque, seuls quelques initiés savent réellement ce que
recouvrent les notions vidéotex, télétraitement,
télécopieur grand public.
La télématique s'avère non seulement une
affaire de technique, mais aussi une affaire de société. Dans le
monde du bureau, petits écrans, grands claviers, machines et
écrans de consultation de base de données, révolutionnent
l'organisation du travail. On passe des postes téléphoniques aux
terminaux, l'audiotel (serveur vocal qui répond directement à
des questions simples via le clavier téléphone : solde du
compte, dernières opérations, le tout sans connecter le client
avec un opérateur ou un charge de clientèle) et au
téléphone cellulaire mobile.
Le « mobil Banking » permet d'effectuer
des opérations à partir d'un téléphone cellulaire
portable à écran. Les services proposés s'adressent pour
l'instant aux investisseurs boursiers.
Ceux-ci ont accès aux derniers cours de bourse,
à des conseils en investissement. Ils peuvent, grâce à ces
dispositions, réagir rapidement aux fluctuations des marchés en
passant des ordres et en revenant confirmation sur l'écran du
téléphone. Le service doit être vulgarisé, par la
suite en intégrant d'autres offres bancaires.
Une nouvelle génération de terminaux
multimédia annonce une révolution dans la vie quotidienne. Chaque
abonné pourra bientôt utiliser de bout en bout les réseaux
numériques à intégration de services et disposer chez lui
des voies de communication lui permettant de connecter son ordinateur, son
téléphone, son visiophone et son téléviseur.
Téléphone, télévision sont ceux
aussi appelés à devenir des outils intuitifs et
« intelligents ».
Les progrès de la technologie lies à la
télématique permettent de créer, de véritables
centres de profits commerciaux.
Les « calls centers » les plus
élabores intègrent la philosophie client. Des signaux optiques ou
oraux indiquent au conseiller la nationalité de l'interlocuteur afin
qu'il puisse être accueilli dans sa langue natale. Un panneau indicateur
visible par tous montre le nombre d'appels en cours, en attente et les
conseillers disponibles. Ils n'ont pas de combiné à prendre
à la main.
Ils portent un casque léger avec un micro
incorporé, ce qui leur laisse les mains libres pour prendre des notes
ou, plus souvent, utiliser leur micro pour la saisie de chiffres, les
instructions d'achats ou de ventes, les propositions de placement... Si l'appel
concerne un placement ou une opération potentielle, une proposition est
envoyée directement par fax ou par courrier dés la fin de
l'entretien. Après l'avoir étudiée chez lui, le
destinataire rappelle son conseiller pour lui indiquer les éventuelles
modifications souhaitées.
La technologie permet d'externaliser les opérations
directes courantes via un serveur vocal.
Le client saisit son code confidentiel. L'informatique
l'identifie en temps réel et fournit sa fiche signalétique au
téléopérateur qui sait ainsi exactement à quel type
d'interlocuteur il a à faire (bon client, moins bien noté,
prospect). En fonction du client, il choisit de réaliser une
opération ou une proposition via le serveur ou le conseiller.
L'apparition de ces nouvelles fonctions dans le
« call centers » change profondément l'organisation
du travail des banques. Pour faire une proposition de crédit, ou la
modifier, au téléphone, il faut un interlocuteur dont le niveau
de délégation de décision soit important.
Ces compétences sont très
éloignées de celles des standardistes et traditionnellement
dévolues à des cadres.
La présence d'un tel outil change l'organisation et les
responsabilités, d'où l'importance, des ressources humaines dans
la mise en place de l'e-marketing.
3. Le minitel : un projet
français avant-gardiste
La finalité du Minitel était au départ de
remplacer le « 11 » et l'annuaire papier dont 10 % des
indications sont périmées au moment de sa publication. Par la
suite, l'idée d'indiquer des horaires de train et de passer des petites
annonces s'est développée, le concept de minitel était
quasiment né.
Aujourd'hui avec 17 millions d'utilisateurs, 2 milliards de
consultations par an , 607 milliards de francs de chiffres d'affaires,
16 000 services accessibles et des terminaux de plus en plus intelligents,
« le minitel reste le plus grand réseau du monde »,
souligne Jean-Jacques Damlamian, directeur de la branche développement
de France Telecom. Pourtant, alors que le grand public français
découvre la micro-informatique communicante, tout semble jouer en sa
faveur.
La technologie n'a pas bougé depuis quinze ans. Les
premiers terminaux ont été introduits en 1981. 6.5 Millions
demeurent en service de nos jours. Les deux tiers furent installés
gratuitement dans les foyers par France Telecom.
Le marché du minitel est parvenu à
maturité, comme le confirme les indicateurs.
La télématique française a atteint un
palier. Le parc de minitels stagne depuis 1994.
L'arrivée de la technologie avec Internet
révolutionne l'environnement des communications.
Les migrations du minitel, dont la qualité et la
convivialité ne cessent d'augmenter, n'est pas forcement une
nécessite pour tous. Simple à consulter, il peut demeurer encore
largement utilisé pour des services fonctionnels simples, qui ne gagnent
pas en valeur ajoutée à être sur internet. C'est le cas de
l'annuaire électronique, des renseignements horaires et des
réservations diverses. Ils restent porteurs de grandes
possibilités. Au delà des recherches d'informations, certaines
permettent également d'effectuer des opérations
élaborées.
Parmi elle, le télépaiement
sécurisé, est probablement appelé à
s'étendre avec la nouvelle génération des terminaux,
Magis, équipes en lecteurs de cartes à puces.
Le minitel est largement utilisé en France par les
banques dans leurs relations quotidiennes avec la clientèle de
professionnels mais également avec celles de certains segments de
particuliers.
L'avenir semble être internet. En attendant le
téléphone à écran intégrera la fonction
minitel.
Il en va de même pour les services d'informations. Mises
en forme sur un page, elles se lisent plus facilement que sur le petit
écran du minitel.
4. Internet : outil majeur
de la communication moderne
Internet est ne à la fin des années 1960 d'un
projet de l'ARPA (Advanced Research Project Agency) du ministère de la
défense des Etats-Unis. Grâce à la technologie, les
utilisateurs de l'ARPA net peuvent disposer d'un protocole standard leur
permettant de communiquer et d'échanger des ressources informatiques.
Vers le milieu des années 1980, afin de relier des lignes à grand
débit, les centres de super ordinateurs.
L'initiative suscitera rapidement un vif intérêt
parmi les autres agences gouvernementales américaines, ainsi que dans le
monde des affaires et de l'éducation. L'assouplissement des
critères d'accès aidant, un nombre croissant
d'universités, de laboratoires de recherche militaire ou scientifique et
d'entreprises commerciales du monde entier se raccordent au réseau des
réseaux : le www (World Wilde Web)
Avec l'assouplissement de la politique dites des
« usages admissibles », de nombreux organismes, qui
faisaient jusque là offre office de prestataires à but non
lucratif de connexions Internet, décident de sauter le pas. Ils
proposent des liaisons aux entreprises commerciales ainsi que des accès
aux professionnels et aux particuliers. Ils deviennent les premiers
fournisseurs d'accès Internet (FAI) à caractère
commercial, en louant des lignes aux opérateurs publics pour assurer la
liaison entre leurs installations et les réseaux d'interconnexions
internet.
Les entreprises désirant accéder à
Internet via les installations d'un FAI, achètent
généralement à un opérateur public. Pour le
fournisseur de services, l'intérêt est de disposer d'une liaison
exclusive et d'offrir des pages d'accueil aux utilisateurs, consultables en
permanence. En revanche, les particuliers, les professionnels et les P.M.E.
utilisent le plus souvent un ordinateur avec modem pour se connecter à
Internet.
La création d'outils conviviaux de navigation sur le
World Wilde web constitue le tournant essentiel de l'histoire d'Internet.
Extrayant les informations, en déterminant la nature et en assurant
l'affichage, ces « navigateurs » permettent à
l'utilisateur de considérer les données disponibles sur Internet
comme un ensemble cohérent. Le premier outil de navigation d'envergure
apparaît en 1993 : il s'agit du logiciel Mosaïque, mis au point
par la National Center for Supercomputing Applications de l'université
d'Illinois. Le Center National met à disposition des utilisateurs une
interface graphique simplifiant considérablement la navigation. Diffuse
gratuitement sur Internet, le prototype expérimenté de ce
logiciel semble avoir été adopté par 2 millions de
personnes dans l'année qui a suivi son lancement.
Aujourd'hui, Internet est un protocole informatique qui peut
utiliser plusieurs réseaux, en fait, une myriade interconnectés.
Le plus populaire des services accessibles sur Internet reste sans doute le
« world Wilde web ». Celui-ci réunit des serveurs
consultables selon les règles de convivialité, d'exploitation,
avec un langage simple à utiliser : l'anglais. Différents
logiciels permettent de naviguer sur le web.
Internet à travers un rôle
fédérateur et intégrateur, se pose aujourd'hui en fer de
lance des futurs réseaux d'information et autres inforoutes (autoroutes
de l'information).
Il prépare leur avènement en assurant une bonne
convergence entre l'informatique, le téléphone, la
télévision et la radio par le biais de la numérisation.
Son développement, comme la montre la figure n° 5
apparaît très prometteur.
Communiquer à toute heure, sept jours sur sept, les
banques savent le faire. Le minitel leur a donne dans ce domaine une certaine
avance sur leurs homologues étrangers. Elles s'intéressent au
réseau internet. Un nombre accru d'entre elles : crédit
lyonnais, b.n.p, banques populaires sont présentes sur le web.
Elles développent un nombre accru de sites marchands de
valeurs mobilières parfois concurrents de leur réseau de la
société générale. D'autres s'efforcent de proposer
des portails bancaires tels que ceux proposent par la BNP et le crédit
lyonnais. Demain ces portails seront communs entre la banque et l'assurance.
Source : eStats, IDC, Forestier (all 1999) Figure 5 :
Evolution du CA du e-commerce mondial.
Internet (comme le téléphone) abolit une
dimension essentielle de la relation bancaire : la nécessité
de proximité. Internet rend la concurrence immédiatement
mondiale.
L'ensemble des technologies avance à grand pas, les
constructeurs de software sont prêts à fournir des logiciels
révolutionnaires. IBM propose un nouveau logiciel Net Commerce
destiné à toute entreprise qui souhaite créer sur le web
une boutique, des fiches de produits pouvant être animées, un
catalogue, des fiches clients, des cartes de fidélités, des
logiciels de simulation...
De son coté, Microsoft développe son
savoir-faire sur un système de paiement sécurisé fonde sur
la norme SET. Il propose des outils graphiques pour concevoir des magasins
virtuels ainsi que l'hébergement d'informations sur le serveur. Des
logiciels tels Moneys de Microsoft permet déjà de se créer
une véritable banque virtuelle à domicile.
L'intégration des différentes technologies rend
possible la construction de scenari d'évolutions intéressantes.
Lorsqu'un solde positif apparaît, le logiciel lui
propose spontanément les fonds collectifs de la société
laquelle il est en relation commerciale, le couple veut diversifier placements,
il se connecte à un site « grossiste » en fonds.
Pour cela il rentre les caractéristiques de son placement (durée,
risque, liquidité...). Le système expert lui présente des
fonds. Le ménage fait son choix, mais s'il n'a pas de compte chez le
dépositaire, le site lui suggère alors d'ouvrir un. Une fois
cette opération réalisée, le logiciel lui offre la
possibilité de donne une instruction de virement de sa banque vers le
dépositaire puis l'émettre les courriers de confirmation.
L'ensemble des opérations est règle en moins de
10 minutes. Il ne s'agit pas d'une fiction, les sites grossistes existent
déjà ainsi que les autres éléments décrits
ci-dessus, même si l'intégration n'est pas encore complète
notamment au niveau du transfert des fonds entre deux intermédiaires qui
ne sont pas préalablement définis.
5. intranet :
réseau de communication global au coeur de l'entreprise
Dans le passé, les sociétés
financières déployaient un réseau adapté à
chaque type d'application ou à chaque type d'ordinateur :
réseau pour la messagerie, un pour les applications internes... Aucune
connexion n'était possible entre les réseaux et leurs usages
étaient complexes.
Il relève de l'intérêt majeur des
institutions d'avoir un système de communications unique
véhiculant voix, données et images. Il permet de simplifier les
taches des utilisateurs et d'améliorer la qualité de service en
diminuant les coûts.
Il devient courant de distinguer aujourd'hui dans les
utilisations du web l'Internet (tout le monde communique avec tout le
monde) ; l'extranet (l'entreprise communique avec ses clients ou un groupe
autorisé par des clés d'accès) et l'intranet (l'entreprise
ne communique qu'en interne).
Preuve du succès d'Internet, certaines de ses
technologies et des ses services sont repris dans des réseaux
d'entreprises, alors que ces derniers ne lui sont pas nécessairement
reliés. Une entreprise profite ainsi de la convivialité du web
pour stocker sous cette forme sa documentation interne, qui devient facilement
accessible et consultable à partir de n'importe quel navigateur du
réseau. L'entreprise peur constituer des forums de discussion au cours
du quels, des services techniques ou commerciaux ont la possibilité
d'approfondir leur travail. Une banque a le choix d'utiliser l'infrastructure
d'Internet pour relier ses différents sites.
Elle utilise la faible tarification de ce media pour
communiquer à moindre coût avec des succursales ou des agences
reliées au réseau, dans son pays ou dans le monde entier.
Le vice président « GROUP » en
charge de l'innovation au sein de Cap Gemini, considère que le
réseau intranet permet de fédérer plusieurs
objectifs :
Cordonner les équipes de travail. Il rend possible une
communication horizontale et verticale entre les différents acteurs des
établissements bancaires. Une société qui décide de
s'engager dans une concurrence agressive sur un produit d'assurance automobile
en baissant les tarifs devient opérationnelle dans les minutes qui
suivent la décision. Chaque agence reçoit instantanément
sur son écran les modalités de la nouvelle offre. L a
réactivité devient immédiate.
Capitaliser les connaissances à travers une
conversation et un partage des informations internes accessibles à tous.
Maîtriser et cibler les diffusions de masse grâce à une
information d'accès facile en temps réel pouvant être
destinée à une large population de collaboratrices.
L'unité du réseau permet d'intégrer
d'autres applications, modifiant considérablement des méthodes de
travail, la communication et l'approche du client. Il s'agit en particulier de
la messagerie électronique.
5.1 utiliser complètement la messagerie
électronique
La messagerie électronique n'est pas seulement un moyen
d'améliorer la communication interne de l'entreprise. Elle
s'avère être un outil privilégie pour renforcer les
relations d'une entreprise avec ses clients. Et c'est Internet, encore une
fois, comme le fait Erick Hostachy qui en est le catalyseur. Créer une
relation de proximité avec ses clients est fondamental pour une
société bancaire. Il ne faut pas qu'elle soit trop contraignante.
Le courrier électronique propose une solution à ce dilemme.
L'atout principal de la messagerie vient de son caractère asynchrone,
lié au fait que le message envoyé parvient directement au
destinataire. A la différence du téléphone, il n'est pas
nécessaire que le correspondant soit physiquement le présent pour
qu'il puisse le recevoir, étant donné qu'il peut être lu en
temps différé. Sa consultation peut désormais être
planifiée et non plus subie.
Excessivement souple, le courrier électronique
s'avère particulièrement intéressant dans le cadre d'une
communication avec des correspondant internationaux en abolissant les fuseaux
horaires et en diminuant les coûts.
A la différence du fax, le correspondant trouve
immédiatement et dans les bonnes conditions de lecture le courrier
électronique envoyé.
Il faut ajouter à ces avantages, la possibilité
de l'accompagner de pièces jointes et de documents de toute nature.
Le courrier électronique se pose comme un
complément indispensable des outils classiques de communication. Il
crée une nouvelle forme de relations en accélérant les
flux d'informations. La messagerie électronique est
particulièrement appréciée à cause de sa facilite
d'utilisation et de la qualité des résultats procurés.
Intranet peut être intègre avec d'autres outils
apparus ces dernières années :
5.2 La G .E. D. (Gestion Electronique de
Documents)
La G.E.D. gère des documents à caractère
multimédia (audio-vidéo-scripturaux) réceptionnés
sous une forme non structurée. Elle est rentrée dans les banques
pour résoudre les problèmes de conversation et de diffusion de
trois types de documents : les « listings
papier »issus des ordinateurs centraux, les fichiers d'historiques et
ceux des transactions.
La numérisation et les logiciels de gestion de
données permettent l'optimisation de la circulation et de l'archivage de
l'importance quantité de documents reçus et utilisés par
les sociétés bancaires. Grâce à cet outil,
l'état de progression d'un dossier peut être suivi à la
trace. Des utilisations courantes concernant par exemple les crédits
documentaires, les rapports d'expertise...
5.3 Le « Groupware »
Le « Groupware », collectif en
français, constitue un concept global réunissant trois
fonctions : partage de l'information, messagerie évoluée et
« workflow ». Il permet d'envisager l'extension des
bénéfices de l'informatique, qui s'appliquait jusqu'alors
à des données fortement structurées (comptabilité,
gestion administrative...), à des systèmes beaucoup plus ouverts,
accueillant des informations hétérogènes et peu
structurées. Il transcende l'organisation documentaire, en
débouchant sur une informatique communicante dont les perspectives
laissent entrevoir l'avènement d'une ère largement ouverte
à la gestion des connaissances et au partage de l'information.
La technologie du « Groupware » permet de
traiter et d'échanger messages et documents, en associant dans les
applications bureautiques des systèmes de gestion en réseau et
des agendas électriques. Elle utilise des logiciels de travail de groupe
tels Lotus Notes et Novell.
Les applications courantes concernant la coordination
commerciale dans les grandes entreprises et les groupes internationaux, les
échanges de fonds documentaires (notes, rapports,
présentations...)
5.4 Le « workflow »
Le « workflow » compose une fonction
particulière du « Groupware » qui permet
d'automatiser et de programmer des flux de documents et d'informations entre
différentes équipes. Il commence à connaître un
réel succès dans les sociétés bancaires. Il est
destiné à optimiser les processus organisationnels. Cinq
fonctions principales sont habituellement remplies par un logiciel de
« workflow » :
La formalisation des processus et des procédures des
gestions,
L'optimisation et la rationalisation des flux d'objets
informationnels,
L'optimisation de la gestion des ressources,
Des simulations à partir de la modélisation de
l'organisation,
La mise en place d'outils de suivi et de contrôle de
l'exécution des taches internes.
L'avancement des nouvelles technologies permet aux banques
à la fois d'améliorer la gestion financière mais aussi de
proposer une optimisation de la répartition du travail à travers
la simplification et l'organisation des taches.
Les évolutions conduisent à une adaptation plus
performante des institutions aux attentes de leur clientèle en
revalorisant et en facilitant les taches des personnels.
6. le multimédia :
premier pas de l'ouverture du monde cybernétique
Le multimédia devient une réalité .les
technologies sont là et l'offre de produits d'étoffe de jour en
jour. Les outils de cette offre sont :
Le PC (Personal Computer). Il peut être utilisé,
aussi bien comme un téléphone, un fax, un modem, un noeud dans
les réseaux d'entreprises, de formation pour les salaries, de gestion du
personnel et déjà d'assistance commerciale.
Le N.C. (Network computer). Il s'agit d'une version
simplifiée du PC.
Donnant accès à Internet, il offre les
mêmes capacités avec une simplification d'utilisation.
La télévision avec son boîtier Net box.
Elle permet de consulter les contenus et services d'Internet sur l'écran
du poste.
L'Internet est d'une grande importance pour le futur. Son
utilisation risque de révolutionner l'ensemble de la communication
notamment en permettant aux hommes et aux entreprises d'établir des
relations dans le cadre du cyberespace émanant de la révolution
cybernétique.
6.1 Le multimédia
Le multimédia se compose d'une ensemble de services
interactifs utilisant le support numérique, pour le traitement et la
transmission de l'information sous toutes ses formes : textes,
données, son, images fixes, animées ou virtuelles. La technique
s'est déjà répandue en « off line »
sans avoir recours à un réseau. Son support est le disque otique
compact.
Il offre une grande diversité de services interactifs
et d'informations. Les descendants du CD rom, enregistrables et à haute
capacité de stockage, tels le digital vidéodisque (DVD), figurent
parmi les liens qui réuniront télévisons et ordinateur en
une seule et même interface interactive. Ils permettent aux entreprises
et aux consommateurs d'accéder totalement aux autoroutes de
l'information.
Le multimédia se caractérise par le fait
d'être : multi-sensoriel et intuitif.
Ses applications font appel aux trois sens de
l'utilisateur ; la vue, le toucher, l'ouie.
En permettant de stimuler les différents canaux
sensoriels, il accroît l'efficacité de la communication conduisant
à une meilleure acquisition de l'information.
Il rend possible l'expérimentation personnalisée
et la mémorisation par le canal privilégié de
l'utilisateur selon qu'il possède une mémoire virtuelle,
auditive. Il est intuitif lors de ses applications. L'utilisateur n'est pas
devant une machine qui lui impose une navigation arborescente dans
l'information. Pendant une constitution bien conçue, il est libre de
naviguer à sa guise dans le temps et l'espace de l'information. Cette
situation limite les blocages et frustrations face à la technologie
puisqu'il évolue selon ses désirs.
Le multimédia peut être perçue comme outil
de transmission du savoir, il révèle particulièrement
performant dans les actions de formation, plusieurs sociétés
bancaires, en Angleterre et en Allemagne, l'ont choisi comme l'outil de
« training » privilégié sur les
métiers de base ou pour des présentations lors du lancement de
nouveaux produits sur le marché. Bien conçues, ses applications
se révèlent efficaces comme outils d'aide à la vente. Il
constitue une réponse moins onéreuse pour la formation des agents
bancaire face à l'importance mobilité de cette population, tout
en garantissant la qualité et l'homogénéité des
messages diffuses. En outre, l'enseignant est disponible pour chaque commercial
au moment où il le souhaite, entraînant une plus grande souplesse
de sa gestion.
Le multimédia constitue un vecteur d'information
intégré dans le processus de production en mettant l'image, le
son et la vidéo à la portée de tous, il améliore la
communication interne et externe de l'entreprise. Les techniques de
téléconférence à distance permettent l'accès
à l'expertise éloignée.
La présentation d'un nouveau produit est beaucoup plus
vivante grâce à l'image, la vidéo, le son et
l'interactivité et par conséquent, plus efficace. La
communication à distance, touche au même moment un maximum
d'employés sans qu'ils aient à se déplacer.
A la Natwest en Grande-Bretagne, la technologie
multimédia est expérimentée comme un accès à
une expertise éloignée. Dans une agence bancaire, lors de la
souscription d'un emprunt, les deux éléments-clés pour le
responsable de la clientèle sont la connaissance du dossier et la
délégation financière de l'accord de crédit.
L'attaché commercial de la Natwest a la possibilité, via une
connexion sur micro-ordinateur, d'accéder à une information en
temps réel et si cela est nécessaire, d'établir une
visioconférence avec un chargé d'opérations de niveau
régional. L'accès direct permet une discussion entre les
différents intervenants. La banque estime qu'elle améliore
grâce à ce procédé, de manière significative,
l'efficace d'une demande commerciale ou d'un traitement de dossier.
7. la
visioconférence : l'art de communiquer à distance sans se
déplacer
Les premières expériences de la visiophonie
moderne remontent au début des années 1970 avec l'ouverture du
service « Picture phone » aux Etats-unis. La
technologie n'était pas au point, cela coûtait beaucoup trop cher.
Au cours des années 1980, France télécoms
expérimente en France la visioconférence sur un réseau
câblé en fibres optiques à larges bandes.
Aujourd'hui, la visioconférence avec ses
possibilités de transmettre l'image de l'interlocuteur animée et
en couleur remet en cause la structure hiérarchique régionale.
Elle permet de partager des compétences reparties dans le monde entier
favorisant la prise de décision.
Quand elle s'appuie sur le partage de fichiers, elle
conditionne une nouvelle façon de travailler qui entraîne une
remise en cause du management. Lorsque deux collaborateurs, localisés
dans les filiales géographiquement distantes, travaillent en temps
réel ensemble et simultanément sur un document affiché
à l'écran, ils sont tout naturellement amenés à
prendre des décisions, taches que leur hiérarchie accepte
implicitement de leur déléguer. La visioconférence va de
paire avec une plus grande autonomie des cadres utilisateurs, impliqués
sur un même dossier. Elle conduit a une remise en cause d'une conception
traditionnelle de la hiérarchie bousculée par la diffusion de
l'information et les impératifs de la rapidité des
décisions.
Les entreprises doivent prendre en compte ce facteur
lorsqu'elles envisagent de tirer le meilleur profit de cet outil. Un
thème important que nous aurons l'occasion d'approfondir par la
suite.
Trop de managers ne perçoivent dans la
visioconférence que le seul aspect de l'amélioration de la
communication. Du coup, cette technologie connaît des difficultés
à s'imposer dans le milieu professionnel. Les experts ont prévu
environ 40 millions de PC dans le monde équipés d'un dispositif
de visioconférence d'ici l'an 2003, dont seulement 7 000 en France.
Partout cette technologie apporte aux entreprises un atout de premier plan en
abolissant les traditionnelles frontières des Etats et des
compétences. Il est désormais possible de délocaliser les
unités de décisions, là ou se rencontrent les
compétences et les clients, sans risquer de perdre sa capacité
commerciale. La banque ajoute un nouvel atout aux avantages
précédemment mentionnés. La vidéoconférence
en se multipliant constituera probablement au lendemain de l'an 2003 un outil
privilégié de contact avec ses clientèles, entreprises et
particuliers d'abord à l'échelon international, ensuite au niveau
national.
8. la télévision
interactive : l'ouverture du cyberespace à la consommation de
masse
L'avènement de la télévision interactive
accentuera la tendance à la réciprocité de la relation
entre le client et son assureur ou son banquier en généralisant
la vente à distance de produits financiers. L'interactivité
demeure pour l'instant, l'apanage du seul micro-ordinateur. La
télévision classique persiste à être un terminal
passif offrant une réciprocité relationnelle réduite. Les
atouts de l'ordinateur domestique viennent de sa richesse en matière de
logiciels favorisant une ergonomie et une convivialité sans cesse
améliorée. Ses faiblesses résident dans le taux
réduit d'équipement domestique, une définition
médiocre des images, une évolution technologique trop rapide,
parfois jugée déroutante. En revanche, la
télévision présente des possibilités
d'interactivités limitées.
La télé ordinatrice réconciliera ces deux
catégories de terminaux ouvrant la voie à la
généralisation des services à domicile, notamment
financières et d'assurance.
Dans sa forme actuelle, le
télé-achat, ne correspond pas à une
démarche pleinement active de prise de décision de la part du
consommateur. Ce dernier ne maîtrise ni les produits proposés, ni
la séquence de leur présentation, ni les informations qui s'y
rapprochent. Le produit va vers le consommateur. Son rôle consiste
essentiellement à souscrire ou non à l'offre qui lui est
proposée. Les développements futurs annoncent l'avènement
prochain d'une version intelligente de télé-achat à la
carte. Grâce à l'interactivité, le consommateur armé
de télécommande intelligente ira vers le produit. Cette nouvelle
génération de « commerce haute technologie »
présente des possibilités quasi illimitées de traitements
de l'information et permet au téléacheteur d'accéder
à un service personnalités à domicile en
développement un rôle actif dans le processus d'achat. Plusieurs
établissements financiers, notamment en grande Bretagne commencent
à prendre position sur ce créneau. Les établissements
liés à la grande distribution comme Tesco, des innovateurs comme
Virgin multiplient leurs activités de services financiers à
partir de ces technologies.
Natwest a lancé un important test de banque à
distance par télévision interactive en collaboration avec british
télécoms, auprès de 2 500 foyers dans les villes
d'Ipswich et de Colchester, au nord-est de londres. L'accès aux services
bancaires se fait facilement à l'aide de la télécommande.
Les clients de la banque britannique ont la possibilité de consulter
leurs soldes de comptes, d'effectuer des transferts, de payer des factures, de
changer leurs codes secrets, de contrôler les virements automatiques et
les crédits de cartes.
Les utilisateurs du système qui ne sont pas clients de
la Natwest, peuvent quant à eux obtenir des informations sur les
produits proposés par la banque.
9. rapidité et
coût de connexion : leviers du développement de la net
économie
L'intérêt d'Internet engendre une
créativité et des énergies insoupçonnées.
Les évolutions sont constantes et exponentielles, aussi bien au niveau
des fonctionnalités, des outils que des moyens de connexion. L'Europe
dont la France, comble son retard par rapport aux Etats-Unis avec une
très grande rapidité.
Schéma : liaisons non téléphoniques
à haut débit source :
www.internet-tel.com
2007/08
Les ordinateurs 1, via un modem
2, se connectent au réseau téléphonique
3, qui permet d'accéder à des informations
proposées par des serveurs 4 gérés par
des prestataires de services 5. Ces derniers s'occupent de la
gestion de votre compte, hébergent vos messages et louent des lignes
à haut débit 6 (de quelques centaines de
kilobits/s à plusieurs mégabits/s). D'autres réseaux de
distribution (Numéris, liaisons spécialisées...) sont
possibles pour raccorder un micro-ordinateur individuel ou un réseau
d'entreprise de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de postes
Aujourd'hui le levier majeur à la création d'un
effet et à la démocratisation d'Internet réside dans le
coût et la rapidité de la connexion. La graphique ci-dessus
présente les différentes possibilités de connexions qui ne
cessent d'évoluer à travers des technologies de plus en plus
pointues.
Les fonctionnalités d'Internet et les
possibilités qui en découlent atteindront leur apogée des
lors qu'aucun frein ne restreindra l'internaute dans sa durée et sa
rapidité de connexion.
Le haut débit n'améliore pas seulement le
confort de l'utilisation, il offre également l'accès à un
ensemble de services nouveaux : voix sur IP, vidéo, jeux,
formation...
C. de la carte
traditionnelle aux « smart cards »
Dans ce panorama consacré aux outils issus des
nouvelles technologies, nous avons souhaité intégrer les cartes
à puce qui ne sont, en réalité, que le support d'un
produit.
Il apparaît nécessaire de les prendre en
considération étant donné qu'elles repoussent les limites
des établissements bancaires, en termes de gestion de l'information et
de la documentation.
Les premières émissions de cartes connues
à ce jour, par le western union en 1994, avait pour raison initiale,
l'identification de l'utilisateur. Il s'agissait d'un système de
post-paiement, d'envoi de fonds d'un client particulier ou d'une entreprise
à une autre. Dans les années 1930, est inventée la
technique de l'embossage permettant l'impression de l'identité du
porteur sur les documents.
Vers les années 1960 apparaissent les pistes
magnétiques sur les titres de paiement.
D'abord sur l'envers des tickets du métro de
Montréal puis sur des cartes de contrôle d'accès au parking
de Rungis. Les ingénieurs parviennent par la suite à placer le
pistes magnétiques au verso des cartes bancaires afin d'identifier le
client à chaque retrait d'argent dans les distributeurs automatiques de
billets.
L'arrivée de la puce, inventée par le
français Roland Moreno crée une situation de rupture en passant
d'un objet d'identification permettant d'accéder à une gamme de
services à un support, grâce à l'utilisation de bases de
données.
L'adoption de la puce par les trois grands émetteurs
internationaux (visa, Mastercard, amexcards) consacre la mondialisation de la
carte ainsi que son ouverture à de nouvelles fonctions.
Instruments de réduction de la fraude (elle se site en
dessous de 0.04% en 1996 en France) la puce est en passe d'acquérir une
capacité de mémoire qui confère des possibilités de
traitement et de gestion de l'information beaucoup plus grande. Elle s'installe
sur les réseaux ouverts et prépare l'argent électronique
anonyme. Sa miniaturisation ne cesse de progresser et, comme vient de
l'annoncer IBM, ses capacités d'augmenter.
La carte à puce, alliant sécurité et
flexibilité constitue un support de choix permettant de gérer en
même temps une application de paiement et de fidélisation de la
clientèle. La carte multiplicative n'est pas une utopie. Avec une
capacité des puces pouvant gérer jusqu'à 64 kbits des
données utilisateurs, elle offre des possibilités multiplies de
débit, crédit, un porte-monnaie électronique et bien
d'autres services.
Les relations entre les banques, les opérateurs de
télécommunication ou de logiciels, d'une part, les fournisseurs
de services sur les réseaux électroniques, d'autre part,
constitueront la clé de l'évolution des systèmes de
paiement du futur par carte à puce. Au delà du rôle de la
carte, c'est celui de la banque dans le monde de demain qui est en jeu. Le
positionnement des institutions sur le marché de la banque à
domicile ou par téléphone devient crucial. La carte à puce
peut les aider en alliant intelligence et stockage des données. Elle
permet d'harmoniser service et sécurité sur le matériel
servant de lien entre l'institution et le porteur.
Elle prépare l'arrivée d'utilisations multi
applications centralisées sur une puce unique.
La carte étend le champ de ses applications.
Pharmaciens, médecins, assurés social, seront tous demain
confrontés aux cartes à puce. Il faudra faciliter les
échanges avec tous les acteurs du marché de la santé,
privilégier la communication, alléger les procédures de
gestion et d'administration qui sont devenues trop complexes. En France,
près de 40 millions de cartes vitales devraient être
diffusées, destinées à remplacer le milliard de feuille de
soins émis chaque année. Les professionnels de la santé
seront équipés d'un lecteur qui leur permettra d'accéder
aux informations contenues dans la carte des patients.
L'accès est autorisé par la propre carte du
professionnel de santé. Il atteste préalablement de son acte
(consultation, délivrance de médicaments...) de la même
façon qu'il signait auparavant une feuille de soins.
Enfin de journée, toutes les informations sont
transmises par un modem, via la ligne téléphonique, à la
caisse d'assurance maladie qui procède ensuite au remboursement du
malade. Les assureurs complémentaires se révèlent
très intéressés. L'idée d'une carte unique
permettant en cas de tiers payant de disposer de l'ensemble des informations
nécessaires au titre de l'assurance obligatoire et de l'assurance
complémentaire, qui simplifierait les procédures, ne maque pas de
les séduire.
La carte offre des possibilités multiples liées
aux nouvelles technologies. Les banques doivent être à même
de les exploiter et de les utiliser rapidement de manière pertinente.
Cette diffusion ne va pas sans poser quelques questions de
fond : morales ou éthiques:Les garanties sur les contrôles
possibles sont elles suffisantes ? Humain :
Comment les gains de productivité vont-ils se traduire
au niveau de l'emploi ? Logistique :
Possède-t-on les équipements suffisants pour que
l'homogénéité du système soit assurée ?
Ressources humaines : les compétences existent-elles ?
Une importante utilisation des cartes à puce, demain,
sera liée au développement du porte-monnaie électronique
dont nous aurons l'occasion de parler plus loin.
D. la sécurisation,
clé de la réussite pour l'ensemble du dispositif
L'utilisation des outils mentionnés
précédemment ne peut connaître un réel
développement que si elle est étroitement associée
à une sécurisation des informations transmises entre les
utilisateurs...
L'unique moyen efficace de protection des
transactions « on line » consiste à utiliser
des logiciels de cryptographie. Ces programmes informatiques permettent de
crypter un message afin qu'il ne puisse être lu que par son destinataire.
Ils fonctionnent selon un schéma complexe qui vise non seulement
à assurer la confidentialité des échanges, mais aussi
à empêcher l'identification des parties en présence et
à garantir l'intégralité des données en cours de
transmission. Tout se passe comme si les messages étaient enfermes dans
des coffres-forts dont seul l'expéditeur et le destinataire
possèdent les clés.
Aujourd'hui, la plupart des systèmes de transactions
expérimentés sur Internet, paiement par carte de crédit et
porte-monnaie électronique, utilisent des moyens de chiffrement
hérites du DES (Data Encryptions System) mis au point par IBM au
début des années 1970.
Toujours utilisé par la banque, le DES est devenu un
standard.
En attendant, le réel intérêt du DES vient
du fait qu'il s'agit d'un système à
« clés » pouvant être changé via un
réseau informatique, pratiquement sans risque d'être
décodé en cas d'interception.
Au coeur du développement du commerce
électronique, des normes de sécurisation apparaissent, aussi bien
en Europe qu'aux Etats-Unis.
Les outils de chiffrement les plus répandus sur
Internet sont des variantes du DES. La société américaine
RSA Data Security commercialise la majorité des systèmes utilises
pour coder les transactions sur le réseau mondial.
L'objectif est double : rendre réellement possible
le paiement électronique sur le réseau mondial et certifier
l'acte d'achat.
Dans certains pays européens comme la France, les
systèmes de chiffrement ont eu un impact limite pour deux raisons. La
première vient du fait que la réglementation américaine
interdit l'exportation des logiciels les plus complets. Les versions
européennes sont allégées et plus faciles à
décrypter par les spécialistes. La seconde raison est liée
à la réglementation française très restrictive au
nom de la sécurité d'Etat. Celle-ci oblige les entreprises
à déclarer les clés de codage auprès d'un
organisme, le S.C.S.S.I (Service Central des Systèmes de
Sécurité d'Information), dirigé par un
général de l'armée et placé sous l'autorité
du Premier Ministre. Un aménagement a été prévu.
Les entreprises devront donne la clé d'accès à
« un tiers de confiance » qui permettra aux intervenants de
s'identifier les uns aux autres.
Dans le monde, une vingtaine d'entreprises tentent d'investir
sur ce créneau prometteur, mais peu sont déjà
opérationnelles. A coté de Digicash et de First Virtual, d'autres
sociétés ont signé des accords de partenariat avec des
institutions financières.
Une approche classique permet de mettre en perspective
l'importance potentielle des paiements électroniques en parallèle
de leurs coûts. Il est de l'ordre de 1/10 de centime, comparé de
10francs pour une transaction au guichet.
Cree par l'esprit humain, donc sans sûreté
absolue, la sécurisation suscitera toujours certains esprits talentueux.
Les « hackers » et d'autres
« cyberpirates » ne doivent pas devenir le frein principal
au développement du commerce en ligne. Il existe depuis toujours des
pilleurs de banques. Les Daltons d'aujourd'hui sont simplement devant un
micro-ordinateur et leurs pistolets se sont transformés en logiciel de
décryptage. Les solutions consistent a un remplacement rapide des
méthodes de cryptage pour laisser loin derrière ces hors-la-loi
des temps modernes.
Les progrès avancent à grands pas. Afin
d'améliorer la solidité des systèmes de cryptage futurs,
les chercheurs s'intéressent au codage de l'A.D.N, structure de base du
génome humain pour l'appliquer aux modes de sécurisation
utilisé en cryptographie. Grâce a ces recherches, l'utilisation de
la technologie au service des établissements financiers et d'assurance
risque de connaître un développement rapide
Synthèse d'utilisation des nouvelles
technologies
La technologie n'est pas en soi une source de
différentiation, ni d'avantage concurrentiel. Seule, la façon et
le moment ou elle est utilisée créent cet avantage, en profitant
des progrès techniques pour apporter une valeur ajoutée aux
clients. La technologie permet à travers ses différentes
applications plusieurs modes d'utilisations résumées dans le
tableau.
Les banques et les sociétés
d'assurance perçoivent aujourd'hui les multiples fonctions des outils
issus de l'évolution technologique.
Usage
outils
information
|
Minitel, téléphone, fax
Micro-ordinateur « on line »
Borne interactive
|
documentation
|
Disque optique compact, téléphone, minitel
Micro-ordinateur « on line »
Borne interactive
|
Formation
|
T.V interactive, console de jeux, disque optique compact
Multimédia
Micro-ordinateur
|
divertissement
|
Minitel, téléphone, fax
|
Achat
|
Disque optique
Borne interactive
|
Gestion
|
Micro-ordinateur
Minitel, téléphone, fax
|
Travail
|
Minitel, téléphone, fax
Micro-ordinateur
|
Communication
|
Minitel, téléphone, fax
Micro-ordinateur/email
|
Source : les composantes du défi technologie
permettant d'évoluer vers l'e-marketing
Edition de jacques Lenormand 2em édition 1998/00
Chapitre 3 :
L'e-marketing vers le marketing interactif
Le marketing a été l'une des activités
les plus touchés par le développement de l'Internet. En effet,
cet outil est un moyen extraordinaire à la disposition des marketeurs.
Même si c'est le synchronisme et l'interactivité qui ont
été généralement mis en avant, il n'en demeure pas
moins que le réseau des réseaux offre de très
intéressantes caractéristiques taillées sur mesure pour
les responsables marketing.
A. Du marketing de l'Offre à
L'e-marketing
L'évolution des banques vers un concept d'e-marketing,
véritable marketing de l'intimité interactif se produira dans le
cadre d'un processus progressif. Elle sera largement conditionnée par
trois facteurs.
Le premier est relatif à l'évolution des
technologies de l'information et de la communication, mais également aux
possibilités de les mettre en place avec les coûts
raisonnables.
Le second émane de la facilité d'utiliser ces
technologies et de leur degré d'acceptation par la clientèle.
Dans les pays connaissant une démographie vieillissante à fort
pouvoir d'achat, ce qui est le cas de l'Europe, la pénétration
risque d'être plus lente qu'en Amérique ou en asie.
Le troisième facteur est lié à la
capacité d'adaptation des collaborateurs des institutions, depuis
l'état-major des sièges jusqu'au personnel de terrain.
L'évolution du marketing a déjà connu un
rythme par phases successives conduisant à une meilleure satisfaction
des besoins du client. L'analyse du passé est riche pour montrer les
logiques suivies par les banques lors de l'introduction de ce concept dans leur
organisation.
L'intérêt pour cette discipline a
débuté au cours des années 1970 avec l'arrivée d'un
marketing de l'offre. Il s'est poursuivi pendant les deux décennies
suivantes en se rapprochant davantage du consommateur. Il risque de s'affiner
pleinement à l'aube du XXIème siècle avec
l'événement d'un véritable marketing interactif de
l'intimité du client que nous avons dénommé
e-marketing.
La figure suivante décrit les différents stades
d'évolution :
Source : Edition de jacques Lenormand 2em édition
1998/00 marketing de l'offre
1. 1970 : le marketing de l'offre
Le marketing de l'offre s'est développé pendant
les années 1970 sous l'influence de premières vagues de
déréglementation qui vont progressivement peser sur ces deux
professions. Alors que les effets de la concurrence interne commencent à
se faire sentir, les institutions préfèrent se retrancher sur
leur technicité plutôt que sur l'écoute du client. Le
financier, l'actuaire, l'informaticien pensent être les sources
quasi-exclusives d'élaboration des produits ou services financiers.
A cette époque, comme le fait remarquer le dirigeant
d'une institution financière : « les choses allaient sans
doute de soi, et chacun était persuadé que ce qu'il proposait
était déjà de qualité, et que seuls les clients
perpétuellement grincheux étaient mécontent parce que
mauvais juges». Les actions de développement, essentiellement
orientées vers la conquête reposent quasi exclusivement sur le
dynamisme des vendeurs. La politique des institutions est souvent très
distante à leur égard cherchant peu à les intégrer
au sein de l'ensemble du dispositif commercial. Dan les banques, ils sont aux
ordres des sièges qui leur demandent davantage d'exécuter que de
réfléchir. La relative passivité des banques en place face
à une clientèle qui a de plus en plus la possibilité de
choisir n'est pas sans doute conséquences.
Concernant le marché des entreprises, cette attitude
permet le développement des banques américaines en europe.
Davantage soucieux de répondre aux besoins des directeurs financiers des
grandes sociétés comme par exemple Citibank qui va mettre a
son profit la frilosité des banques locales pour consolider sa
tête de pont sur le vieux continent. Citibank prendra des parts de
marché, et une avance considérable sur le « cash
management » en Europe par une meilleur intégration, que les
banques européenne, d'un concept liant le marketing et la technologie.
Sur le marché des particuliers, certains
« outsiders » ne manquent pas eux aussi d'exploiter la
situation, en particulier sur les segments les plus rentables.
2. 1980 : le marketing de la demande
Pendant les années 1980 la préoccupation du
client commence à se généraliser dans le monde bancaire.
Les études de marchés spécifiques dans le monde bancaire
se multiplient. En France la SOFRES, principale société
d'études du pays, crée une division dédiée aux
banques et aux sociétés financières. Pendant cette
période beaucoup d'argent est dépensé dans des actions
destinées à séduire le client.
Le développement des produits nouveaux connaît un
rythme inégalé au risque de provoquer une indigestion des
réseaux. Les dépenses publicitaires essentiellement
orientées vers la notoriété atteignent un véritable
paroxysme. Les stratégies de développement ont encore comme
priorité la conquête des parts de marché au
détriment de la fidélisation et souvent de la rentabilité.
Malgré l'engagement de dépenses somptuaires en marketing,
principalement en communication, certains problèmes de fond liés
à l'intégration des réseaux dans l'ensemble du processus
de développement mais aussi à leur adaptation aux attentes des
clients ne sont pas résolus. Trop d'argent est gaspillé dans des
actions secondaires par rapport à ce qui aurait du constituer la
véritable priorité du marketing : la reforme de la
distribution.
3. 1990 : le marketing management de
la distribution
Les années 1990 plongent la banque au coeur de la
déréglementation sur fond de crise économique. Les
nouvelles conditions de l'environnement européen et mondial
entraînent les états-majors à redécouvrir le
véritable sens du client. Dés le début de ces
années les dirigeants appartenant à ces deux secteurs se
déclarent chaque jour préoccupés par une clientèle,
d'entreprise ou de particuliers, qui se révèle plus rare, plus
volatile, plus informée, plus sollicitée, donc plus exigeante
qu'auparavant.
Les discours des états-majors sont plus que jamais
tournés vers la préoccupation du client comme base essentielles
de réalisation du profit après s'être prioritairement
occupés de la diminution des coûts.
Les impératifs du marketing pour le conquérir et
de la qualité totale pour le fidéliser sont mis en avant. Les
contraintes deviennent si importantes pour préparer l'avenir que
l'engagement d'une politique de marketing et de qualité au sein de la
banque ou de l'assurance ne peut plus demeurer à l'état de
« voeu pieux ». Elle doit se transformer en une
réalité concrète. L'ère du « client
roi » est irrémédiablement arrivée. Le marketing
traditionnel doit être réinventé en s'élevant au
niveau du concept de « marketing management ».
Plus managérial que dans le passé marketing se
préoccupe désormais davantage de la définition des
orientations stratégiques, de l'adaptation des structures et des
mentalités, de l'assistance méthodologique et technique aux
réseaux nationaux et internationaux. En cette fin de XXe siècle,
la distribution reçoit enfin ses lettres de noblesse et commence
à être considérée comme le fer de lance de la
démarche marketing. Le nouveau slogan, mis en avant par le directeur
d'une grande institution financière allemande devient :
« le réseau au service du client, le siège au service
du réseau ».
Beaucoup d'efforts commencent à être entrepris
pour réorganiser la distribution, la former, la motiver. Le marketing
local sous la forme du « micro marketing » et du
« merchandising » des agences ne cesse de se
développer. La préoccupation d'une meilleure adéquation du
réseau aux différentes segmentations des clientèles est
recherchée. L'appel à de nouveaux canaux liés au
développement des technologies s'intègre dans les
stratégies de développement. Leur attrait apparaît d'autant
plus séduisant qu'ils se révèlent moins coûteux pour
les institutions et mieux adaptés aux attentes des clientèles
jeunes, celles qui constitueront les marchés de demain.
L'évolution de la distribution n'est toujours pas
terminée loin s'en faut.
4. 2000 : l'e-marketing
En moins de 10 ans, les banques ont subi une véritable
révolution. Tout d'abord avec l'essor des réseaux de distribution
directs qui répondent à une très forte demande de
proximité de la part des consommateurs. Le client n'a plus besoin de se
déplacer dans son agence pour régler ses opérations
courantes. Ensuite, avec la sophistication des bases de données, des
traitements de l'information et des télécommunications, qui
offrent la possibilité pour ces deux professions de mieux
connaître leur différent client et d'entretenir, avec eux une
relation intime et interactive.
Parallèlement, les clients deviennent
familiarisés dans leur vie quotidienne et professionnelle avec des
technologies comme l'ordinateur, le téléphone ou la
télévision à travers les possibilités d'utilisation
les plus complexes. Ils prennent progressivement conscience des
opportunités offertes, en termes de confort, de gain de temps, de
proximité et de disponibilité.
La société d'information qui se met
progressivement en place, change leurs habitudes et modifie leurs modes de
consommation. Ils sont plus informés, plus actifs mais aussi plus
volatiles. Ils réclament à leur banquier des réponses
précises et personnalisées à partir de produits et
services « sur mesure ».Comme cela est de plus en plus le
cas dans les pays anglo-saxons. Ils souhaitent une distribution
« Triple A : Anywhere, Anyhow, Anytime ».
Aujourd'hui, la toile de fond est constituée par
l'avènement réel et tangible du grand marché unique
européen qui culminera avec l'union économique et
monétaire et l'euro, comme monnaie unique. L'abolition progressive des
frontières réglementaires et la transparence induite des
marchés accélérera la réorganisation par fusion des
institutions et stimulera la concurrence.
Face à ces mutations, le marketing dans banques doit
évoluer en devenant créatif, réactif et interactif. Il lui
faut savoir utiliser les nouvelles possibilités de l'information et de
la communication pour se rapprocher de chaque client, voir pour entrer dans son
intimité. Peu à peu, il est appelé à se transformer
en ce que les américains ont dénommé « Intimacy
marketing » que Patrick Demares, dans une conférence
récente a nommé « le marketing de
l'Intimité » que nous désignerons sous le terme plus
global d'e-marketing.
B. Concept et Démarche de
L'e-marketing
1. Le concept
Le concept de marketing est appelé à
évoluer pour s'adapter aux conséquences
générées par l'évolution technologique. Le
marketing traditionnel, fondé sur la demande des clients
regroupés en segments de marché et sur la cohérence du
« marketing mix » ne suffit plus. L'harmonisation des
variables prix, distribution, produit et communication visant à
augmenter la part de marché et le chiffre d'affaires des institutions
n'est plus assez pertinent pour intégrer la puissance du progrès
technologique dans les politiques de développement des banques.
L'e-marketing a pour but, à travers l'utilisation de l'ensemble des
technologies disponibles, d'optimiser le profit des institutions en
s'efforçant de satisfaire les besoins intimes de chaque client d'une
manière globale, permanente, interactive et dans le cadre de la plus
grande proximité possible.
Il s'organise autour de quatre variables managériales
clés que constituent : l'information, la technologie, la
distribution (logistique), les hommes.
Source : Edition de jacques Lenormand 2em édition
1998/00 marketing de l'offre
Chacune de ces variables peut être
considérée comme source autonome de développement de
nouvelles clientèles ou de nouvelles offres.
Elles doivent être organisées et
harmonisées entre elles, de façon à obtenir la meilleure
satisfaction du client au niveau de ses attentes les plus personnalisées
en matières de produits et services. Le rôle du marketing de
l'intimité consiste à optimiser cette satisfaction.
Pour réussir trois éléments deviennent
indissociables, destinés à compléter la variable
technologique.
L'information : au- delà de son rôle
essentiel pour le marketing, elle constitue une source de développement
importante à travers la création de nouveaux produits et canaux
de distribution. Le marketing sans la gestion de l'information risque dans le
futur d'être incapable de créer une valeur ajoutée pour le
client et un profit pour l'institution. Seule la parfaite maîtrise de
l'information permet de rentrer dans son intimité et de satisfaire ses
attentes les plus personnalisées.
Les ressources humaines : elles constituent avec les
clients, l'autre richesse de l'entreprise. Toute approche marketing
technologique qui ne prend pas en compte les compétences actuelles et
futures des collaborateurs, qui n'intègrent pas leur capacité
d'adaptation et de changement, qui oublie les impacts des innovations sur
l'organisation risque d'être vouée à l'échec. Le
marketing traditionnel traite très partiellement de cette variable
essentielle. Dans le concept du e-marketing, elle devient un important facteur
clé de réussite.
La logistique/la distribution : avec l'avènement
des technologies du futur elle conditionne l'ouverture vers la plus forte
proximité possible et l'interactivité. Elle optimise la
communication en proposant d'accéder à l'intimité du
client.
L'e-marketing réclame la recherche d'une
cohérence globale entre ces 4 éléments. Elle est
nécessaire pour optimiser la valeur ajoutée pour le client et le
profit global de l'institution.
L'e-marketing tire son efficacité du
décloisonnement entre les métiers. Les experts du marketing
doivent harmoniser leurs actions au quotidien avec les hommes de l'information,
des ressources humaines et de la gestion des réseaux, chacun avec son
langage et sa culture. Cette évolution ne peut être menée
à bon terme que si elle est accompagnée par une politique
délibérée de conduite du changement.
2. La démarche
Pour y parvenir, l'e-marketing propose aux institutions une
démarche rationnelle, présentée par la figure suivante,
permettant de tirer le meilleur parti de ces quatre variables fondamentales que
sont : la technologie, l'information, la logistique (distribution), les
hommes (ressources humaines).
Elle se traduit par l'élaboration d'une
stratégie adéquate mettant en valeur les avantages
compétitifs respectifs de chaque enseigne à partir de la
maîtrise des nouvelles technologies. Une fois élaborée, la
stratégie doit permettre d'optimiser les forces respectives de chaque
variable fondamentale puis de les harmoniser dans le cadre d'un
véritable « e-marketing mix ». La démarche du
e-marketing se réalise par étapes successives.
La première consiste à dresser un bilan des
capacités et potentialités de chaque institution dans les cinq
domaines que constituent : les marchés et les clients, la
maîtrise des nouvelles technologies, les possibilités offertes par
le système d'information interne, le niveau de modernisation des
réseaux, les potentialités des collaborateurs à s'adapter
à leur utilisation.
Le bilan interne est comparé à une
évaluation des réalisations et perspectives de
développement des principaux concurrents dans ces domaines à
partir d'étude de « benchmarking ». Il est
confronté à une analyse des attentes exprimées par les
clientèles actuelles ou potentielles, face aux offres rendues possibles
à partir des équipements technologiques.
Source : Edition de jacques Lenormand 2em édition
(l'e-marketing vers le marketing interactif de l'intimité
L'étude des clients comporte des éléments
quantitatifs (ex : taux d'équipement en appareils permettant de se
connecter aux technologies du futur) et qualitatif (ex : anticipation du
niveau des attentes). Elle intègre une évolution prospective.
Bien évidemment, le bilan tient compte de la disponibilité des
systèmes et des matériaux sur les marchés de l'offre. Une
synthèse comparative permet à chaque institution de dresser un
prosnotic de ses capacités à pouvoir développer un
marketing personnalisé et interactive efficace en utilisant dans un
délai jugé raisonnable les potentialités technologiques
qu'elle possède ou qu'elle peut se procurer.
La seconde étape a pour but d'apporter à la
direction générale un éclairage suffisamment pertinent
pour qu'elle puisse décider d'une stratégie dans ce domaine. Elle
se traduit par : le choix d'une position de l'institution face à
l'importance de la mise en place des technologies du futur dans le cadre de la
politique de développement choisie. Le positionnement conduit à
la présentation d'une identité pour le personnel et d'une image
auprès de la clientèle. La détermination de cibles
précises vers lesquelles sera orientée en priorité
l'utilisation de ces nouveaux outils. La fixation d'objectifs liés aux
espoirs de réalisation concernant la promotion d'activités
nouvelles et la réduction des coûts internes.
La troisième étape s'attache à proposer
les outils opérationnels nécessaires, ainsi que les
systèmes d'information de communication et de distribution. Elle
s'applique à préparer les mentalités internes à
accompagner le changement et à harmoniser les 4 variables essentielles
dans le cadre d'un « e-marketing mix ».
2.1.
L' « e-marketing mix »
Au cours de la troisième étape l'e-marketing
propose une harmonisation des 4 variables considérées comme
fondamentales pour réussir : l'information, la technologie, la
logistique (distribution), les hommes dans le cadre d'un
« e-marketing mix » tel que décrit par la figure
n°9 suivante.
L'harmonisation a pour but d'éviter tout risque de
fuite prévenant d'une faiblesse importante au niveau d'une des 4
variables considérées. Elle pourrait rendre inefficace l'action
des 3 autres, par exemple un personnel insuffisamment préparer à
l'utiliser des systèmes technologiques trop sophistiqués.
L'harmonisation s'attache aussi à diminuer le danger lié à
l'apparition d'effets pervers pouvant être entraînés par la
mise en place des actions. Les effets sont anticipés afin d'être
atténués ou gérés en amont. Enfin des modes de
coordination entre les 4 variables doivent être organisés de
manière à pouvoir obtenir la meilleure synergie possible issue
d'une bonne cohérence de l'ensemble.
Source : Edition de jacques Lenormand 2em édition
(l'e-marketing vers le marketing interactif de l'intimité
Pour faciliter cette coordination, un ordonnancement ainsi
qu'un échéancier des actions au cours du temps, dans le cadre des
délais impartis à la démarche apparaissent
indispensables.
Le succès du « e-marketing mix »
proviendra largement de la qualité de l'harmonisation dans le temps et
dans l'espace qui saura être proposée aux 4 variables
fondamentales précédemment évoquées. Pour y
parvenir, au delà de leur indispensable coordination, un travail en
commun entre les départements concernés en particulier marketing,
gestion des réseaux, informatique, gestion des ressources humaines
s'avère indispensable. La direction générale doit prendre
ses dispositions pour s'assurer que cette entière collaboration soit
effective et se développe dans le cadre d'une réelle harmonie.
Une organisation spécifique doit être mise en place afin d'assurer
la cohérence du e-marketing mix au niveau de l'ensemble des services
concernés.
Un dispositif d'organisation des systèmes et des hommes
est présenté. Pendant la troisième étape le service
marketing élabore un « business plan » et propose un
échéancier des opérations relatif à la mise en
oeuvre de l'ensemble du dispositif.
Une quatrième étape est consacrée au
suivi des opérations dans le temps. Elle comporte la possibilité
de contrôler et d'analyser les écarts liés aux clignotants
jugés les plus pertinents. Elle incluse un dispositif
« d'audit interne » et de modification du processus en cas
d'apparition de difficultés imprévues.
2.2. Les 4 variables
fondamentales du « e-marketing mix »
Au delà de leur intégration dans le cadre du
« e-marketing mix », les 4 variables fondamentales :
information, technologie, logistique (distribution), ressources humaines
constituent par leur potentialités, de futur sources autonomes de
développement. Transcendant les attentes de clients, qui ne peuvent
imaginer par anticipation leur pouvoir de formulation d'offres nouvelles, elles
deviennent d'importants vecteurs de création à la fois de
nouveaux produits, services mais aussi de besoins.
Dans ce contexte l'e-marketing doit assumer une double
tache : la première consiste à orienter les innovations vers
la conception d'offres correspondantes à une anticipation
véritable des besoins du marché en écartant toute
tentation d'investissement dans de futur « gadgets »
technologiques. La seconde doit s'attacher, une fois apparue la technologie
utile, à réduire le fossé qui peut subsister entre les
besoins réels et profonds du client à terme et la perception
immédiate de ces besoins par le marché. Une innovation trop
précoce, même si elle est inéluctable à terme, peut
entraîner des conséquences financières néfastes sur
la rentabilité globale de l'institution qui l'initie. Le rôle du
e-marketing est d'apporter à la direction générale et aux
directions opérationnelles un éclairage pertinent pour assurer la
meilleure adéquation possible dans le quadruple relation
client/technologie/logistique/ressources humaine. Il lui faut en outre
s'assurer de la pertinence du nouveau dialogue qui s'établira en
permanence et de manière interactive entre l'apport technologique et le
niveau réel des besoins de la clientèle.
Conclusion
À l'optique 2005-2010, les nouvelles technologies de
l'information et de la communication joueront un rôle déterminant
sur les marchés de la banque. Les techniques jugées innovatrices
à l'heure actuelle comme l'Internet, le visiophone, les puces..., en
voie de banalisation accélérée, seront à cette
époque aussi couramment utilisés que l'actuel
téléphone et la télévision par un vaste
marché regroupant les entreprises, les professionnels et les
particuliers. Leur globalisation en Europe mais aussi entre l'Europe et les
autres continents deviendra une réalité concrète.
L'interactivité rendue de plus en plus conviviale grâce à
l'utilisation du multimédia changera en profondeur les modes de relation
des réseaux de la banque avec leur clientèle. Les systèmes
d'information permettront à partir de pertinentes analyses et
prévisions, d'anticiper les besoins des consommateurs. Des offres visant
à proposer des services conçus comme un « sur mesure de
masse » ne manqueront pas de proliférer. Elles
émaneront de canaux de distribution multiples alimentés par des
centrales d'achat et de vente appartenant à diverses professions.
Une importante compétition s'activera dans les domaines
privilégiés de la banque entre les acteurs de nature diverse et
variée. Outre les sociétés traditionnelles émanant
de ces deux professions, les entreprises appartenant aux secteurs de la grande
distribution, des logiciels, des télécommunications... entreront
dans la compétition. Elles chercheront à obtenir de nouveaux
marchés en attirant une clientèle intéressée par
des offres innovatrices, créatives, interactives, conviviales et
alléchantes, reposant sur une vaste intégration et utilisation,
des innovations technologiques.
Face à ces importants mouvements concurrentiels, le
statu quo risque de constituer une bien piètre défense.
Les banques doivent pour continuer à se développer, se
préparer à la confrontation en s'appropriant sans tarder la
puissance émanant des technologies du futur. Elle seule peut permettre
de décupler les forces vives de leur potentiel de
développement.
Pour y parvenir, il leur faudra élaborer des politiques
hardies incluant des alliances stratégiques avec de nouveaux partenaires
technologiquement plus compétents et performants. L'e-marketing
constituera, pour les institutions qui le mettront en oeuvre, un outil
maître de la réussite. La technologique ne remplace pas la
fabrication du produit bancaire, mais modifie profondément la
manière dont elle est conduite, notamment en la dissociant de son
contenu technique. La dynamique de l'innovation technologique et les
coûts associes constituent les principaux leviers de ces modifications
dans l'intérêt des clients. Pourquoi les institutions bancaires
sont-elles quasiment absentes dans la modernisation technologique ?
Volonté délibérée, traditionalisme freinant le
changement, logique de savoir-faire, primauté de
l'économique... ? À vous d'en juger.
§ Michel BADOC, Bertrand LAVAYSIERE, Emmanuel COPIN,
Innovations technologiques et mutation marketing
§ Dufour, le cybermarketing : intégrer
Internet dans la stratégie d'entreprise
§ P. Kotler, B.Dubois , Marketing Management, Publi union
, 9e edition 1998
§ Lemaire, entrepreneurs et entreprises du 4e
type, édition d'organisations, 1995
§ J. p. aimetti, l'Internet et la vente, édition
d'organisations 1997
§ David et B. Davidson, Vision 2020, la Réussite
de votre entreprise se prépare aujourd'hui 1992
§ Delmas et F. Massit-Folléa, vers la
société de l'information, savoirs, pratiques, médiations,
édition apogée, 1995
§ J. Lendrevie et D. Lindon, Mercator, théorie et
pratique du marketing, 5e édition 1997
§
www.etudiant-marketing.com (e-marketing dés nos jours)
|