Paragraphe II : Au niveau local
A l'échelle locale, le contrôle aux
frontières est assuré par l'autorité des préfets et
par délégation des questeurs, par deux forces : les carabiniers,
la garde des finances. Les carabiniers (soit, au total, quelque 113 000 hommes)
sont, à l'instar de la gendarmerie française, placés sous
statut militaire. Ils participent à la surveillance des
frontières (notamment avec le concours de carabiniers parachutistes) et
sont, dans cette mission, mis pour emploi auprès de la police d'Etat.
Selon une formule originale, inconnue à la France, carabiniers et
policiers assurent, de manière alternée, la surveillance dans une
même zone, que ne puisse s'instaurer aucune sorte de lien entre les
représentants de l'ordre et une organisation criminelle.
La garde des finances constitue sans doute la force la plus
originale et, du reste la mieux dotée en moyens. Forte de quelque 66 000
hommes placés, eux aussi, sous statut militaire, elle est
commandée sous les ordres du ministre des finances par un
général. Elle a pour mission principale la protection des
intérêts économiques de l'Etat italien (lutte contre la
fraude fiscale, contre la criminalité organisée et le blanchiment
de l'argent).
Dans le cadre du contrôle aéronaval à des
fins fiscales, économiques et douanières, elle dispose de
moyens importants (13 avions, 95 hélicoptères, 88 navires garde
côtes,
275 vedettes, 3 patrouilleurs...) employés, le cas
échéant, dans la lutte contre l'immigration clandestine.
Conscient de l'importance du phénomène, le
gouvernement italien travaille sous l'aide de certaines institutions à
caractère autonome.
Section II : Les institutions à caractère
autonome
Parmi ces institutions on peut citer quelques unes
c'est-à-dire les plus influentes (paragraphe I) et magnifier
également le rôle titanesque que Caritas a joué dans ce
domaine (paragraphe II).
Paragraphe I : Les ONG de migrants
Les intervenants non gouvernementaux sur la question des
migrations sont nombreux. La fédération des églises
évangéliques, la communauté San Egidio font partie de
nombreuses associations d'aides aux migrants. Les syndicats s'y impliquent
également depuis quelques années. Il faut ajouter au paysage
associatif les nombreux groupes locaux qui apportent, à l'échelle
d'une commune ou d'un quartier, une assistance active aux sans papiers. Depuis
2002 les ONG interviennent de plus en plus dans le domaine judiciaire, à
mesure que se durcissent les lois sur l'immigration, et des réseaux
d'avocats et de juristes sont impliqués dans la défense des
étrangers.
L'Association Centro Astalli (Organisation d'aide
principalement administrative pour les réfugiés, demandeurs
d'asile et migrants) a débuté ses activités en 1981,
auprès de la fondation du Service Jésuite pour les
Réfugiés à l'ouvrage de Pedro Arrupe (Supérieur
Général des Jésuites).
Accompagner, servir, protéger et défendre les
droits des réfugiés, des immigrés et des personnes
déplacées dans le monde: telle est la mission que le Centro
Astalli a choisi de continuer dans la réalité italienne.
Dans tous ses divers bureaux régionaux (Rome, Vicenza,
Palerme et Catane), le Centre voit accéder à ses services chaque
année environ 20.000 personnes. Par rapport aux premières
années, le Centre Astalli s'est développé et
diversifié son offre de produits, qui a été sur les
services de la structuration de l'accueil initial (pour ceux qui sont
arrivés récemment en Italie), services de soins secondaires (pour
faciliter l'accès au travail et accompagner les personnes du monde sur
la voie de l'intégration dans la société italienne) et les
activités culturelles, en collaboration avec le Centre Astalli
Fondation.
L'Association fait partie du Conseil national de l'immigration
parrainée par le ministère de la Solidarité sociale, a
créé l'immigration territoriale à la préfecture de
Rome. Le Astalli Centre est également présent dans les
tableaux de coordination pour les différents secteurs de l'emploi, tels
que la santé, des cantines, des abris de nuit.
Le CESIL-ANOLF20 (Centre International de
Solidarité des travailleurs), une association promue par la CISL
(Structure catholique d'aide juridique pour les migrants sans papiers) à
Milan. Depuis 1992, dans les bureaux de Cesilia, par la section dell'
Anolf région de Milan (Association nationale outre les
frontières), qui a pour objectif de promouvoir la rencontre entre les
peuples pour le développement d'une société
multiethnique.
Depuis sa création, elle entretient avec la police
d'étroites relations avec la police en ce qui concerne :
L'édition et le renouvellement des titres de séjour, papiers de
résidence, la régularisation des mineurs, orientation et
assistance juridique en cas de nécessité etc...
Outre ces associations, il importe de mettre en exergue le
rôle de premier plan joué par Caritas dans le
phénomène de l'immigration clandestine.
20 ANOLF à un siège à Dakar
situé au rond point sandaga immeuble Massamba Mbacké.
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