Université Paris Ouest Nanterre La
Défense
200, avenue de la République 92000 Nanterre
UFR
Sciences Psychologiques et Sciences de l'Education
La motivation et l'apprentissage
dans les musées
Astrid LANGLOIS
Mémoire de recherche
Master 1 Psychologie
Cognitive Appliquée : Acquisitions et TICE
Juin 2010
Sous la direction de Madame I. Maramotti
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont
aidée à réaliser cette recherche, en
particulier :
Mme MARAMOTTI, directrice de ce mémoire, qui m'a
conseillée tout au long de l'année
pour effectuer ce travail,
Mme CUISINIER, pour son aide concernant le sujet de la
motivation et des apprentissages,
Mme ROZENCWAJG, pour son aide concernant
le traitement statistique des données,
L'équipe du MUSEE
NATIONAL DU SPORT, qui m'a accueillie en stage,
Ainsi que les 100 et quelques volontaires qui ont accepté
de participer à cette étude.
Résumé :
La recherche présentée ici a pour but
d'étudier l'impact de la motivation sur l'apprentissage dans le
musée. L'optique choisie pour cette recherche est de quantifier la
motivation à venir au musée. On appliquera pour cela le
modèle de Deci et Ryan (1985) utilisé dans de nombreuses
échelles de motivation.
On élabore un questionnaire basé sur une
pré-enquête et sur les constats théoriques des
études réalisées précédemment. On choisi
ainsi d'interroger 100 visiteurs du Musée des Arts et Métiers sur
leur motivation et leurs apprentissages.
Les résultats démontrent une influence de la
motivation sur un aspect particulier de l'apprentissage mesuré par notre
questionnaire, mais met également en avant une absence de
corrélation qui constitue l'autre apport de cette recherche ;
l'existence de deux composantes de l'apprentissage non corrélées
entre elles.
Mots-clés : muséologie,
motivation, apprentissages, musée éducatif, visiteur de
musée.
Table des matières
Résumé : 1
Introduction 4
I. Cadre Théorique 6
1. La motivation 6
1.1. La motivation au musée 6
1.1.1 Qu'est-ce qu'être motivé au musée ?
6
1.1.2 Les facteurs qui influencent la motivation pour le
musée 6
1.1.3 Les raisons de venir au musée 9
1.1.4 L'influence de la motivation sur la visite 11
1.2 La motivation hors du musée 12
1.2.1 Quantifier la motivation : Le modèle de Deci et
Ryan (1985) 12
1.2.2 Domaines d'études et enjeux de la motivation 14
2. L'apprentissage 15
2.1. L'apprentissage dans le musée 15
2.1.1 Le musée éducatif : pourquoi apprendre au
musée ? 15
2.1.2 Comment apprend-on au musée : les obstacles et les
bénéfices. 16
2.1.3 Les méthodes pour améliorer l'apprentissage
20
2.1.4 Mesurer l'apprentissage dans le musée 24
Bilan des apports théoriques 25
II. Problématique et objectifs de recherche 26
1. Problématique et hypothèses 26
2. Méthodologie 26
2.1. Population 26
2.2 Lieu 26
2.3 Matériel 27
2.4 Pré-enquête 28
2.5 Elaboration du questionnaire 31
2.6 Pré-test du questionnaire 34
2.7 Passation des questionnaires 35
3. Hypothèses opérationnelles 35
III. Résultats 36
1. Analyse descriptive des données 36
2. Analyse de l'échelle de mesure de l'apprentissage
42
3. Validation des hypothèses 43
3.1 Hypothèse 1 : Le niveau de motivation sera
corrélé avec le niveau d'apprentissage 43
3.2 Hypothèse 2 : Les différents aspects de
l'apprentissage seront corrélés entre eux. 47
3.3 Hypothèse 3 : La satisfaction sera
corrélée avec le niveau d'apprentissage 48
3.4 Hypothèse 4 : La gêne et la complexité
seront corrélées négativement avec
l'apprentissage. 49
IV. Discussion 50
Conclusion 55
Bibliographie 56
Liste des tableaux 59
Liste des figures 59
Annexes 60
Brochure du CNAM, document d'orientation (2010) 61
Guide d'entretien 62
Entretiens 63
Pré-questionnaire 77
Questionnaire définitif 79
Tableau des résultats 81
Tableaux des traitements statistiques 83
Statistiques descriptives par question 83
Analyse de l'échelle 87
Vérification Hypothèse 1 88
Vérification Hypothèse 2 93
Vérification Hypothèse 3 93
Vérification Hypothèse 4 94
Introduction
De nos jours, la fréquentation des musées n'a de
cesse d'augmenter (hausse de 14% de la fréquentation des musées
en France entre 2004 et 2007, selon le Ministère de la Culture et de la
Communication, 2007). Si les musées existent depuis l'Antiquité,
c'est au 20ème siècle qu'a véritablement lieu
un changement du statut du musée. En 1959, est ouvert le Musée
Guggenheim à New-York, remarquable notamment par son architecture (le
musée est organisé au moyen d'une rampe le long de laquelle sont
exposées les oeuvres). En France, dans les années 70, les
musées sont mis en valeur, modernisés ; de nouveaux musées
sont ainsi créés : réhabilitation de l'ancienne gare
d'Orsay en Musée des Arts, création du Centre Pompidou,
reconversion du site de la Villette qui deviendra un musée des sciences
et techniques. Cette modernisation des musées permet d'en augmenter la
fréquentation. Les expositions se multiplient, et de nombreuses mesures
sont mises en place afin de valoriser la culture : journées du
patrimoine (1984), gratuité des musées pour les moins de 26 ans
(avril 2009).
Dans ce contexte, il paraît cohérent de se
demander : « A quoi servent les musées ? ». A cette question,
on pourra citer André Malraux dans Le Musée Imaginaire,
(1947, cité dans Tasca, 2001) : « Le rôle des
musées dans notre relation avec les oeuvres d'art est si grand, que nous
avons peine à penser qu'il n'en existe pas. [...] Ils ont
contribué à délivrer de leur fonction les oeuvres d'art
qu'ils réunissaient. » Nommé ministre d'Etat
chargé des affaires culturelles en 1959, André Malraux
définira la mission de son ministère par : « rendre
accessible les oeuvres capitales de l'humanité au plus grand nombre
» et « d'assurer la plus vaste audience à notre
patrimoine culturel. » (Malraux, 1947 cité dans Beaulieu &
Dardy, 2002)
Dans une autre perspective, c'est à la même
question que tente de répondre la muséologie, à
l'intersection de nombreuses disciplines (sciences sociales, sciences
cognitives, communication et Histoire). L'optique abordée ici est celle
de la psychologie cognitive. Les études de psychologie cognitive dans le
domaine de la muséologie ont pour centre d'intérêt le
visiteur de musée et son fonctionnement. Les questions que l'on peut se
poser sont alors multiples : les apprentissages, les motivations, les
représentations...
La littérature concernant les musées a permis
notamment de mettre en avant un paradoxe au sein de la fréquentation des
musées : malgré une bonne opinion générale sur le
musée, la fréquentation effective du musée ne semble pas
suivre cette tendance. Les sujets ont une bonne opinion des musées mais
ne les visitent pas réellement. (Gottesdiesner, Vilatte, & Vrignaud,
2008). On peut donc voir ici l'importance de l'enjeu de la motivation pour les
musées : il est en effet capital de savoir pourquoi un visiteur visite
un musée, ou au contraire, ce qui peut pousser le sujet à ne pas
visiter le musée.
D'autres études concernent la vision éducative
du musée : comment apprendre dans un musée et apprendre sur le
musée ? On peut en effet constater l'importance de cette mission au sein
du musée ; apprendre au musée semble être l'enjeu principal
du musée.
A ce titre, il nous a paru intéressant de se demander
dans quelle mesure la motivation à venir au musée pouvait
influencer les apprentissages dans le musée. C'est donc à cette
question que cette étude va tenter de répondre.
Dans un premier temps, nous nous proposons d'effectuer une
revue théorique des études réalisées sur ces
différents aspects de la motivation et de l'apprentissage dans le
musée, ainsi que les raisons qui peuvent laisser penser à une
influence de l'une sur l'autre. Puis dans un deuxième temps, nous
présenterons la recherche présente (objectifs,
méthodologie et résultats).
I. Cadre Théorique
1. La motivation
La première démarche est d'abord de se demander
ce qu'est véritablement la motivation : que signifie être
motivé ? On abordera la question du point de la définition puis
on s'intéressera plus précisément aux études qui
ont abordé cette question. Le contexte de cette recherche étant
le musée, on commencera par s'intéresser à la motivation
au musée, pour ensuite se demander comment cette même composante
est étudiée en dehors du musée.
1.1. La motivation au musée
1.1.1 Qu'est-ce qu'être motivé au musée
?
La définition que l'on peut trouver du concept de
motivation dans un dictionnaire concerne les aspects causals : la motivation
est « l'ensemble des motifs qui expliquent un acte ». (Le Petit
Larousse, 1999)
En psychologie, pour Vallerand et Thill (1993, cité
dans Fenouillet & Tomeh, 1998) « le concept de motivation
représente le construit hypothétique utilisé afin de
décrire les forces internes et/ou externes produisant le
déclenchement, la direction, l'intensité et la persistance du
comportement ». La motivation est donc vue comme la représentation
des forces qui poussent un individu à agir.
L'intérêt d'étudier la motivation concerne
de nombreux domaines (travail, école...) et à chaque fois les
enjeux ont une grande importance. C'est pour cette raison que de nombreuses
études de psychologie cognitive, mais également de marketing,
s'intéressent à cette question dans le cadre du musée et
de sa fréquentation.
Dans le contexte du musée, la motivation
représente essentiellement la réponse à la question :
« Pourquoi le visiteur visite-t-il le musée ? ». La revue
théorique des études qui abordent cette question dans le domaine
du musée permettra de voir quels sont les facteurs qui influencent la
motivation à venir, les raisons invoquées pour venir au
musée et l'influence que peut avoir la motivation sur la visite.
1.1.2 Les facteurs qui influencent la motivation pour le
musée
L'enjeu principal de comprendre la motivation dans les
musées est de comprendre ce qui freine ou au contraire, ce qui encourage
le visiteur à venir au musée. On peut percevoir dans
ce contexte l'importance pour un musée de se demander
pourquoi le visiteur visite : que vient-il faire au musée ?
Qu'est-ce qui pourrait l'encourager à venir ? Que s'attend-t-il à
trouver dans le musée ?
Une étude de Gottesdiesner, Vilatte et Vrignaud (2008)
s'intéresse à l'influence des représentations sociales sur
la fréquentation des musées. Les auteurs précisent
à cet effet que de nombreuses études ont été
réalisées en prenant en compte la représentation que les
sujets se font des musées, alors que cette étude considère
les représentations que les sujets ont d'eux mêmes. Les
résultats de cette étude démontrent en effet qu'une part
importante des sujets a une bonne image des musées : les musées
sont vus comme des lieux où on apprend, y aller est un plaisir, ce sont
des lieux bien aménagés... Alors que seulement 33% d'entre eux
ont été au musée au cours de l'année.
L'étude de ces auteurs a permis de démontrer que
les caractéristiques que les sujets s'auto-attribuent sont plus
prédictives de la visite effective du musée. Une liste
d'adjectifs caractérisant le visiteur de musée (artiste,
attentif, calme, cultivé, curieux, imaginatif, passionné...) a
permis de démontrer que les sujets qui se reconnaissaient le plus dans
ces adjectifs étaient bien ceux qui visitent les musées. Les
caractéristiques que les sujets s'autoattribuent sont également
différentes selon le type de musée visité.
Les résultats de cette étude démontrent
que la filière d'étude a aussi un impact sur les visites de
musée (les étudiants d'école d'art et de filières
artistiques se reconnaissent plus dans les caractéristiques des
visiteurs de musée que les étudiants de psychologie, et visitent
davantage les musées). Le niveau d'étude de la mère a
également une influence (plus le niveau d'étude est
élevé, plus le sujet fréquente de musées).
Ce que cette étude permet de démontrer est
principalement l'impact négatif de l'image du visiteur de musée
sur la fréquentation des musées. Les auteurs précisent
à cet effet que la construction d'une image du visiteur de musée
moins idéaliste pourrait augmenter les fréquentations de
musée et « démocratiser les musées d'art ».
(Gottesdiesner, Vilatte, & Vrignaud, 2008). On voit donc les effets de
l'ancrage du musée dans la culture et dans la société sur
sa fréquentation, ce qui démontre la nécessité
d'adapter l'image du musée au visiteur.
Il a été démontré que le visiteur
occasionnel de musée est celui qui ne se sent pas « chez lui »
(at home ; Hood, 1993 cité dans Debenedetti, 2003) dans le
musée. Debenedetti (2003) démontre l'importance du confort de
visite pour le visiteur occasionnel. Il y a en effet un véritable enjeu
à ce que ce visiteur peu familier des musées se sente bien au
cours de sa visite.
Packer et Ballantyne (2002) démontrent que les raisons
de venir au musée dépendent aussi du type d'exposition : ainsi un
musée est davantage envisagé comme un lieu d'apprentissage qu'un
aquarium ou une galerie d'art. Les motivations à venir ne sont donc pas
les mêmes selon les établissements.
Marilyn Hood (Hood, 1981 cité dans Falk & Dierking,
1992) envisage la visite de musée comme activité de loisir, et
détaille les critères qui font qu'un individu choisit un loisir
plutôt qu'un autre ; les six critères sont : les interactions
sociales et échanges avec autrui, faire quelque chose d'utile, se sentir
à l'aise (confort), faire de nouvelles expériences, avoir
l'opportunité d'apprendre, et participer activement. Ainsi, un individu
qui choisit une activité de loisir jugera que cette activité
répond à suffisamment de critères (mais pas
obligatoirement aux six). L'étude de cet auteur démontre que la
moitié des visiteurs du Musée d'Art de Toledo sont ceux qui
pensent que la visite de musée répond effectivement à ces
critères.
On voit que les principaux facteurs qui agissent sur la
motivation concernent l'image du visiteur de musée, l'image du
musée et l'image de la visite en tant que loisir.
Falk et Dierking dans leur ouvrage The Museum
Experience (1992) résument les critères qui influencent le
choix de visite du musée, d'après plusieurs études
réalisées dans des musées américains. Les
déterminants sont ainsi :
- L'âge : la majeure partie des visiteurs de musée
ont entre 30 et 50 ans.
- Le niveau d'études : la majeure partie des visiteurs de
musée ont fait des études supérieures.
- Les revenus : les visiteurs de musée sont
généralement de classe sociale moyenne ou haute.
- La race : les études citées démontrent que
la majeure partie des visiteurs sont de type caucasien.1
- L'expérience des musées : les adultes
habitués dès l'enfance aux musées ont davantage tendance
à y emmener leurs enfants par la suite.
- L'intérêt pour le sujet de l'exposition
1 Bien que les données des musées
américains des années 1990 démontrent cette tendance, les
auteurs précisent que certains professionnels contestent cette
observation. Des études complémentaires permettent
également d'observer une lente évolution de la
représentation des minorités raciales dans les musées.
Aucune donnée plus récente n'a pu être trouvée.
- Les responsabilités sociales (familiales, amicales) : la
plupart des visiteurs viennent en groupe : famille, groupes scolaires.
- Les préférences en matière de loisirs :
tel que démontré par Hood (1981 cité dans Falk &
Dierking, 1992)
L'ensemble de ces critères définissent ce que
Falk et Dierking appellent le « contexte personnel ». Pour ces
auteurs, l'expérience interactive, ou expérience du musée,
(« museum experience »), résulte de l'interaction
entre le contexte personnel (le visiteur), le contexte social (les autres
visiteurs), et le contexte physique (le musée).
Outre ces aspects personnels, Falk et Dierking (1992), notent
que pour la majorité des sujets, la décision de visiter un
musée est instiguée par le bouche à oreille ; c'est le cas
pour au moins deux tiers des visiteurs de l'étude citée. (Adams,
1989 cité dans Falk & Dierking, 1992). Il est ainsi
intéressant de voir que les visiteurs se basent sur ce qu'on peut leur
dire à propos du musée. Il y a donc un enjeu important à
savoir ce que dit un visiteur à l'issue de sa visite, et par
là-même, à définir ce qu'il retient de sa visite.
(Voir partie 2. L'apprentissage)
1.1.3 Les raisons de venir au musée
La deuxième question posée par les études
concerne donc le sens de cette motivation : pourquoi venir au musée ?
Ici encore, les enjeux de la question sont essentiels. On définit une
notion d'attente face au musée. Burigana et Caucat (2005) tentent de
comprendre les attentes des visiteurs du Jardin Botanique de Montréal.
Leurs résultats démontrent que 26% des sujets sont venus pour
« apprendre ou découvrir », 40% pour « voir des plantes
». (Burigana & Caucat, 2005)
Kool (1985) dans son étude visant à
déterminer les effets de la motivation sur les apprentissages
définit deux types de visiteurs : ceux venus pour apprendre et ceux
venus pour s'amuser ou se divertir.
Pour Packer et Ballantyne (2002), les visiteurs viennent pour
cinq raisons différentes : apprendre ou découvrir, s'amuser, se
relaxer, le désir de passer du temps avec sa famille ou ses amis, et un
besoin d'accomplissement personnel.
Selon Mottaz-Baran (2001), les différentes raisons de
venir au musée sont : l'intérêt pour le thème
traité, le désir de se cultiver, le plaisir et l'émotion
esthétique, ou la recherche de référentiel.
A l'inverse, Michèle Protoyerides (1997)
s'intéresse aux adolescents, public au centre d'un certain paradoxe,
puisqu'ils sont à la fois assez présents dans les musées,
mais peu disposés à y aller librement (la plupart viennent en
visite scolaire), et caractérise des raisons de ne pas aller au
musée : « le musée ne les intéresse pas » et ils
s'y rendent car « c'est obligatoire ». De la même façon
que Gottesdiesner, Vilatte et Vrignaud (2008), l'auteur oppose ici une «
culture-jeune » avec la vision du musée : la représentation
de l'adolescent semble en effet peu compatible avec celle du visiteur de
musée.
On voit que plusieurs raisons de venir au musée se
dégagent des études réalisées ; il semble
néanmoins que les deux raisons principales, également
opposées, soient : apprendre et s'amuser.
Outre cette perspective cognitive, un questionnaire (Lehalle
& Mironer, 1993) développé par l'O.P.P (Observatoire
Permanent des Publics : organisme crée en 1990 afin de connaître
les caractéristiques, attentes et appréciation des visiteurs),
étudie entre autres les aspects des buts de visite, en formulant la
question : « Dans quel but ou à quelle occasion êtes-vous
venu aujourd'hui au Musée d'Evreux ? (Vous pouvez éventuellement
donner plusieurs réponses) :
· Pour découvrir le musée et ses collections
pour la première fois ?
· Pour revoir ce qui vous avait plu ou
intéressé(e) lors d'une précédente visite ?
· Pour compléter et approfondir votre connaissance
de ce musée ?
· Pour visiter une exposition temporaire ?
· Pour faire connaître ce musée à des
parents ou amis ?
· Dans un autre but, une autre occasion ? (quel but ?
quelle occasion ?)
On notera que ce questionnaire a pour but de définir
les publics de musée et leurs attentes, et qu'il aborde également
les questions : des profils sociodémographiques, des
antécédents de visite, des conditions de visite (accompagnement),
du niveau de satisfaction, et des dispositions à revenir. L'optique ici
n'est pas de définir la psychologie du visiteur mais bien de
connaître ses attentes pour permettre aux professionnels de musée
d'y faire face efficacement. On voit que les aspects importants sont : Pourquoi
le visiteur vient ? (motivations, buts), Qu'est-ce qu'il recherche ?
(attentes), Comment juge-t-il sa visite ? (satisfaction), Est-il disposé
à revenir ? (fidélité). Les aspects de la motivation sont
ici abordés de manière différente, mais cela permet de
voir dans quelle mesure ces mêmes questions sont utiles aux
professionnels de musées.
La question des raisons pour lesquelles les sujets viennent
au musée est un point sensible dans la fréquentation des
musées : il est en effet difficile d'évaluer réellement
pourquoi un sujet visite un musée, et l'on peut se demander dans quelle
mesure le sujet a conscience de ses propres raisons de visite. On voit que de
nombreuses composantes entrent en jeu : l'image des musées, la question
du thème de l'exposition, le but visé... L'attente en
matière muséale est définie par ces motivations, c'est
pourquoi de nombreuses études se concentrent sur les influences de cette
motivation sur la visite du musée.
1.1.4 L'influence de la motivation sur la visite
La question que l'on pose est donc : quelle est l'effet de la
motivation sur la visite ? Des études de marketing ont
considéré la motivation en termes d'attentes et ont
cherché à établir le lien entre les motivations et la
satisfaction liée au musée. La satisfaction est en effet un
critère important pour les musées puisque fortement
prédictif de la fréquentation (fidélité).
(Passebois, 2005)
Avec la question de la motivation, certaines études en
sont venues à poser l'hypothèse d'un lien entre la motivation et
l'apprentissage dans le musée. Burigana et Caucat (2005) observent une
faible proportion d'apprentissages dans le Jardin Botanique de Montréal,
ou des apprentissages très superficiels, qui permettent aux auteurs de
constater que les visiteurs ne perçoivent pas le sens voulu par les
concepteurs. En cherchant les causes de ce déficit en apprentissage, les
auteurs posent la question des motivations à venir au Jardin. Les
résultats sont ceux cités précédemment : 26% des
sujets viennent pour « apprendre ou découvrir » et 40% pour
« voir des plantes ». A la suite de quoi est posée
l'hypothèse des « rapports entre les motivations de visites,
l'image préalable du lieu et le type de fonctionnement des visiteurs
».
Une étude de Richard Kool (1985) a
précisément étudié le lien entre les types de
motivations à venir au musée et l'influence sur les
apprentissages. L'objectif de cette étude est de se demander si les
visiteurs venus pour apprendre apprennent davantage que ceux venus pour
s'amuser. Les résultats démontrent que ce n'est pas le cas :
être motivé pour apprendre n'augmente pas l'apprentissage.
Une étude de Packer (2002) se penche sur la question
des motivations et des apprentissages : l'une des questions de cette
étude est de voir comment les buts de visite influencent
l'expérience d'apprentissage dans le musée. L'auteur
précise à cet effet que peu de travaux se sont
intéressés à cette problématique. Les
résultats démontrent cette fois que les buts personnels (ce que
l'individu veut atteindre ou au contraire, ce qu'il veut éviter) ont
un
impact positif sur l'apprentissage : les sujets venus avec
l'intention d'apprendre semblent avoir une meilleure opinion de leur
expérience d'apprentissage dans le musée. Cependant cet impact
est faible, et l'auteur explique que cela est dû au type d'apprentissage
dont il est question dans le musée. (Voir partie suivante)
Si de nombreuses études reconnaissent l'importance
potentielle de la motivation dans les visites de musée, on a pu voir que
peu d'entre-elles cherchent à définir l'effet de la motivation
sur les apprentissages. La question posée concerne
généralement les raisons de venir et les types de motivations
observés. Seules deux études (Kool, 1985 ; Packer, 2002) se
posent la question de l'impact de la motivation en termes de but de visite.
1.2 La motivation hors du musée
On a pu observer de quelle façon est mesurée la
motivation dans le musée. Il est à présent
intéressant de se demander comment la motivation est
étudiée en dehors du musée, et essentiellement de savoir :
comment peut-on quantifier la motivation ? On s'intéressera
donc principalement aux modèles théoriques utilisés pour
construire des échelles de motivation en dehors des musées.
De nombreuses théories expliquent la motivation en
psychologie, prenant en compte différents aspects et composantes. Deci
et Ryan (1985) ont proposé un modèle inspiré de la
découverte de Harlow (1950 cité dans Fenouillet, 2003) de
l'existence d'une motivation interne ; l'auteur observe que des singes sont
capables d'apprendre sans avoir besoin de récompense.
1.2.1 Quantifier la motivation : Le modèle de Deci
et Ryan (1985)
Le modèle proposé par Deci et Ryan (1985,
cité dans Vallerand & O'Connor, 1991 et dans Desrochers, Comeau,
Jardaneh, & Green-Demers, 2006) est assez utilisé actuellement pour
construire des échelles de motivation. Ce modèle propose de
quantifier la motivation selon un continuum de motifs : du moins
autodéterminé au plus autodéterminé. En effet, le
postulat de base de ce modèle est qu'un sujet retire plus de
bénéfice d'une activité s'il pense la faire volontairement
que s'il est contraint.
Les auteurs mentionnent trois types d'états :
motivation intrinsèque (le sujet s'engage de son propre gré dans
une activité), motivation externe (le sujet se sent obligé,
contraint par des
pressions externes), et amotivation (absence de motif). La
motivation externe est divisée en plusieurs types de régulation
également, de la moins autodéterminée à la plus
autodéterminée.
Desrochers, Comeau, Jardaneh, & Green-Demers (2006)
proposent d'élaborer une échelle de mesure de la motivation
à jouer du piano selon le modèle de Deci et Ryan. Les sujets
doivent choisir la raison pour laquelle ils jouent du piano parmi les motifs
proposés (échelle de Likert en sept points). Plusieurs motifs
sont proposés pour chaque type de motivation identifié par Deci
et Ryan :
État motivationnel
|
Type de régulation
|
Exemples d'items
J'apprends à jouer du piano ...
|
Amotivation
|
Aucun
|
... mais je ne sais pourquoi je fais cela ... mais je crois
que je perds mon temps ... mais je ne suis pas intéressé à
pratiquer
|
Extrinsèque
|
Externe
|
... parce que mes parents me forcent à le faire ... parce
qu'on me félicite quand je joue
|
|
... parce que je me sens fier de pouvoir jouer
... parce que j'aurais honte si j'abandonnais l'étude du
piano
|
|
... parce que cette activité m'aide à
l'école
... parce que cette activité m'aide à atteindre
mes objectifs personnels
|
|
... parce que la musique est importante dans ma vie ... parce
que je veux devenir musicien
|
Intrinsèque
|
|
... parce que j'adore jouer du piano ... parce que j'aime le
son du piano ... parce que j'aime apprendre de nouvelles pièces au
piano
|
|
Tableau 1 Exemples d'items de l'échelle de
motivation (Desrochers, Comeau, Jardaneh & Green-Demers, 2006)
On obtient ainsi six types de motivation différents du
moins autodéterminé au plus autodéterminé :
amotivation, externe, introjectée, identifiée,
intégrée, et intrinsèque. Les études ayant
utilisée cette échelle permettent de s'apercevoir que les formes
de motivation les plus autodéterminées (intrinsèque,
intégrée et identifiée) sont « associées
à des attitudes positives, des émotions agréables et des
comportements constructifs. Inversement aux formes non
autodéterminées de la motivation (c'est-à-dire
introjectée, externe ou l'amotivation) qui sont associées des
attitudes négatives, des émotions désagréables et
des comportements peu constructifs ou destructeurs. »
Les résultats démontrent que plus les
motivations sont autodéterminées et plus l'intérêt
pour les activités musicales est grand. Les auteurs mentionnent qu'un
des apports de ce type d'échelle est de « prédire les gains
effectués au cours de l'apprentissage ». En effet, la motivation la
plus forte aura pour conséquence une plus grande pratique de
l'instrument et donc des progrès plus grands.
Ce modèle est également à l'origine de
nombreuses échelles, utilisées dans plusieurs domaines et qui ont
démontré leur validité ; relations interpersonnelles,
sports, loisirs, éducation, monde du travail, prévention de
troubles de santé... (Desrochers, Comeau, Jardaneh, & Green-Demers,
2006 ; Vallerand & O'Connor, 1991).
1.2.2 Domaines d'études et enjeux de la
motivation
Si le cadre choisi pour cette recherche est le musée,
on se demandera dans quels autres cadres est également
étudiée la motivation de façon à voir quelles sont
les questions posées par cette composante, notamment concernant
l'apprentissage.
Les études concernant la motivation
s'intéressent principalement au domaine scolaire et au monde du travail.
(Questionnaire Q.M.F, Forner, 1992 cité dans Forner & Gbati, 2005)
Par ailleurs, si l'on peut observer que de nombreuses recherches se posent la
question de la motivation, il paraît essentiel de se demander
pourquoi quantifier la motivation ? Quels effets attend-on de la
motivation ?
La motivation au travail : facteur de croissance
économique ?
Les premières études concernant la motivation
concernent les motivations au travail des ouvriers d'usines de production dans
les années 1910 ; l'influence de la motivation sur le rendement de
l'entreprise a été démontrée, faisant de la
motivation une composante primordiale. Elle a, par la suite, été
étudiée dans d'autres domaines.
La motivation à l'école : facteur de
réussite scolaire ?
La question dans le domaine scolaire se rapporte à la
réussite : faut-il être motivé pour réussir, ou au
contraire, est-on motivé parce qu'on réussit ? On se demande
ainsi si la motivation a un effet sur les apprentissages scolaires. Des
études ont ainsi démontré l'existence d'un lien entre la
motivation et les apprentissages :
· Deci, Nezlek et Sheinman (1981 cité dans
Fenouillet & Tomeh, 1998) démontrent que des élèves
rendus plus autonomes sont plus motivés et apprennent mieux ;
· Benware et Deci (1984 cité dans Fenouillet
& Tomeh, 1998) montrent qu'un élève est plus efficace en
apprentissage s'il apprend pour enseigner aux autres (situation plus motivante
intrinsèquement)
· Nolen et Haladyna (1990 cité dans Fenouillet &
Tomeh, 1998) prouvent que la motivation a une influence positive sur
l'organisation de l'information en mémoire.
Fenouillet (2003) précise ainsi que « la motivation
intrinsèque semble favoriser l'appropriation des connaissances
».
On a donc pu voir ici quelles étaient les influences,
les caractéristiques et les conséquences de la motivation dans et
en dehors du musée, avec notamment la question de l'apprentissage. La
suite de notre revue théorique va donc se poser la question des
apprentissages dans le musée.
2. L'apprentissage
Le fonctionnement psychologique du visiteur de musée
est souvent étudié afin de comprendre sa progression dans le
musée, et par la suite d'adapter le musée au visiteur pour
enrichir et donner du sens à sa visite. L'apport de la psychologie
cognitive permet de caractériser la fonction essentielle du musée
: l'apprentissage. En effet, c'est bien en comprenant le visiteur de
musée, ses attentes, et ses moyens de connaître que l'on pourra
arriver à rendre le musée plus efficace.
Le concept important dans ce domaine est celui du musée
éducatif (Dufresne-Tassé, 1991) : l'accent est mis sur la
fonction éducative du musée. Le concept éducatif des
musées est effectivement de plus en plus présent depuis une
vingtaine d'années (visites guidées, conférences...). Le
musée cherche à encourager l'apprentissage et le visiteur a
connaissance de la fonction éducative du musée.
Définition de l'apprentissage : En
psychologie, l'apprentissage désigne « toute modification stable
des comportements ou des activités psychologiques attribuable à
l'expérience du sujet. » (Le Ny, 2010).
Dans cette perspective, on se demandera : comment le musée
peut-il constituer un apport pour le visiteur ?
2.1. L'apprentissage dans le musée
2.1.1 Le musée éducatif : pourquoi apprendre
au musée ?
La question que l'on peut se poser en premier lieu est : «
Pourquoi un apprentissage dans le musée ? ».
L'ICOM (organisation internationale des musées et des
professionnels de musée) donne une définition du musée :
« Un musée est une institution permanente, sans but lucratif,
au service de la société et de son développement, ouverte
au public et qui fait des recherches concernant les témoins
matériels de l'homme et de son environnement, acquiert ceux-là,
les conserve, les communique et notamment les expose à des fins
d'études, d'éducation et de délectation. » On
voit donc ici que la fonction du musée, également
évoquée antérieurement par André Malraux, est de
communiquer un savoir. Si apprendre n'est pas toujours l'objectif principal du
visiteur, comme on a pu le voir précédemment, la vocation
première du musée, est elle, bien de communiquer et de permettre
au visiteur d'apprendre.
L'enjeu est donc de savoir comment apprendre et comment faire
apprendre au visiteur. On s'intéressera aux constats sur l'apprentissage
dans les musées, puis aux méthodes proposées pour
encourager cet apprentissage.
2.1.2 Comment apprend-on au musée : les obstacles et
les bénéfices.
Si le musée est bien un lieu éducatif, il n'en
ressort pas moins certaines interrogations concernant les apprentissages
réalisés dans un musée. Falk et Dierking (1992)
décrivent bien le manque de preuve quant à un apprentissage
réel dans le musée. D'une manière générale,
il apparaît que la première difficulté, selon ces auteurs,
réside dans la définition du concept d'apprentissage ; en effet,
l'apprentissage est souvent associé au milieu scolaire, ce qui biaise la
vision du visiteur. Une première distinction a été faite
dans les années 70, entre l'apprentissage formel (scolaire) et
l'apprentissage informel (définissant l'apprentissage dans les
musées). Cependant, Falk et Dierking précisent que cette
différence n'est pas vraiment représentative de l'apprentissage
dans les musées.
L'apprentissage dans les musées, d'après la
revue de Falk et Dierking, a comme caractéristique principale
d'être personnel, orienté par les connaissances et les ressentis.
Ils qualifient cet apprentissage de free-choice learning
(apprentissage libre). L'analyse par entretien de souvenirs de visite de sujets
a permis de mettre en avant que les informations retenues les plus durablement
sont d'ordre personnel : valence de l'expérience, compagnie... Les
visiteurs se souviennent de ce qu'ils ont fait ou ressenti, mieux que de
l'endroit où ils étaient. Les études relevées par
Falk et Dierking (1992) démontrent également que les
détails rappelés sont généralement en lien avec les
connaissances et intérêts préalables des visiteurs. Ils
rappellent à cet effet qu'un sujet apprend mieux les informations qui
l'intéressent. L'apprentissage est construit de façon personnelle
en fonction des connaissances déjà acquises. (Gelman, Massely
& Mc Manus, 1991 cité dans Falk et Dierking, 1992)
L'apprentissage muséal selon Falk et Dierking est donc
modulé par les trois contextes de l'expérience interactive (vu
dans la partie sur la Motivation, 1.1.2) : le contexte personnel, le contexte
physique et le contexte social. Les auteurs appuient ces constats sur les
apports de la psychologie cognitive. Selon Bruner, la motivation
intrinsèque joue un rôle dans l'apprentissage par la
découverte : un sujet sera plus enclin à apprendre quelque chose
qui l'intéresse (contexte personnel). Vygotski démontre
l'importance des interactions et échanges dans l'apprentissage, on peut
donc comprendre l'influence du groupe lors des visites de musée
(contexte social). Et enfin, Piaget, Watson et Neisser expliquent le rôle
des conditions physiques et du milieu dans l'apprentissage (contexte physique).
(Falk & Dierking, 1992 ; Weil-Barais, 1993)
Ainsi pour les auteurs, la définition de
l'apprentissage muséal est la suivante : « Les visiteurs ne
retiennent pas du musée une accumulation d'informations conceptuelles et
académiques, mais assimilent des événements et
observations à des catégories qui leurs sont personnelles et
liées à leurs vies avant et après le musée. »
(Neisser & Hyman cité dans Falk & Dierking, 1992)
En accord avec ce principe, Packer et Ballantyne (2002)
résument les caractéristiques de l'apprentissage dans le
musée :
- L'apprentissage a lieu au contact d'objets réels,
(Falk, Dierking and Holland
1995b; Hooper-Greenhill 1995 cités dans Packer et
Ballantyne 2002)
- L'apprentissage y est volontaire (Falk et al. 1995
cités dans Packer et Ballantyne
2002)
- L'apprentissage est stimulé par l'intérêt
personnel. (Hooper-Greenhill 1995, cité dans Packer et Ballantyne
2002)
- L'apprentissage dépend du contexte social (Falk et al.
1995 cités dans Packer et Ballantyne 2002)
- Les visiteurs peuvent être seuls ou
accompagnés, et ont différents styles d'apprentissages et
connaissances préalables. (Anderson 1995 cité dans Packer et
Ballantyne 2002)
Les constats précédents permettent de mettre en
évidence la disposition du visiteur à moduler lui-même ses
apprentissages. Une étude (Borun & Miller, 1980 cité dans
Samson, 1992) démontre, que les visiteurs ne lisent que 18% des textes
d'une exposition mais qu'ils
lisent en revanche 68% des textes devant lesquels ils choisissent
de s'arrêter. Ce qui permet de dire que le visiteur sélectionne
les informations qu'il souhaite approfondir.
« L'économie des déplacements [dans le
musée] résulte [...] d'une combinaison entre les goûts et
les intérêts des visiteurs, les modalités de la circulation
dans tout lieu public et les effets d'appels de tel ou tel dispositif
muséographique. » (Eidelman & Van Praët, 2000). Ce
qui permet également de comprendre que l'on ne peut pas prédire
ce qu'un visiteur va apprendre, puisque l'apprentissage est fortement
influencé par des composantes personnelles. (Falk & Dierking,
1992)
Pour Dufresne-Tassé et Savard (1996), l'apprentissage
de l'adulte au musée est le résultat d'un questionnement. Les
questions que se pose le visiteur l'amèneront à apprendre. Et
devant le constat que les visiteurs ne se posent pas assez de questions, ces
auteurs ont décidé de définir quels pouvaient être
les obstacles au questionnement de l'adulte. Ces obstacles peuvent être
liés à un manque d'implication : le visiteur passe trop vite dans
la salle d'exposition et manque des informations, ou un manque de connaissance
: difficulté à faire le lien entre ce qu'il sait
déjà et ce qu'il voit, ou encore des caractéristiques
extérieures : fatigue, distraction... L'enjeu des méthodes pour
améliorer l'apprentissage dans le musée va donc être de
faciliter l'activité de questionnement du visiteur dans le
musée.
Pour Burigana & Caucat (2005), l'acquisition du visiteur
est également liée à un questionnement, et une
découverte dans le musée. Ainsi pour eux, un frein aux
acquisitions dans le musée est le manque de stimulation.
Pour Kool (1985), les concepteurs d'exposition savent faire
des expositions attrayantes, mais ne savent pas faire des expositions qui
motivent le visiteur à apprendre ; en effet, pour lui, les raisons qui
empêchent l'apprentissage au musée sont : une mauvaise conception
de l'exposition, et le nombre important de personnes dans le musée.
(Langer & Saegert 1977 cités dans Kool, 1985).
André et Bernard Lefebvre (1993), ont analysé 1
338 comptes-rendus de visite de six musées, qui ont permis de rendre
compte des bénéfices et de l'image qu'ont les visiteurs de leurs
apprentissages. Les résultats, selon les auteurs concernent deux
versants de l'apprentissage : l'apprentissage du musée, et
l'apprentissage au musée.
L'apprentissage du musée : On note que
l'appréciation d'une visite dépend des apprentissages
réalisés puis de la motivation suscitée par la visite pour
beaucoup de visiteurs.
Les bénéfices de l'apprentissage sont : le
plaisir/déplaisir éprouvé lors de la visite (46% des
énoncés), la découverte d'eux-mêmes comme visiteurs
(39.4%) et leurs découvertes dans le musée (14.6%). Ces
résultats sont effectivement observés dans d'autres études
: Burigana et Caucat (2005), ainsi que Pearce et Moscado (1985) cité
dans Kool (1985) : les visiteurs se déclarent globalement satisfaits de
leur visite, mais repartent avec peu d'acquis. Le bénéfice de la
visite semble donc ici lié à une composante de satisfaction qui
ne semble pas avoir de lien avec la volonté d'apprentissage au
musée.
L'apprentissage au musée : Les sujets
consacrent plus d'énoncés aux connaissances acquises qu'aux
moyens de les acquérir, mais les auteurs notent néanmoins une
forte proportion d'énoncés sur les moyens d'acquérir ces
connaissances. Le moyen d'apprendre le plus cité dans les
énoncés est la présence d'un groupe (visité
guidée en groupe). Viennent ensuite l'observation (12%) et
l'apprentissage comme tel (15.9%).
Les auteurs concluent en disant que ce type d'étude
n'est pas encore très répandu, mais qu'on peut dès lors,
observer la grande maturité du visiteur, qui semble bien avoir une
vision globale de ses apprentissages : apprentissage du musée et moyens
d'apprendre. Sur la question des bénéfices, les sujets expriment
que « les visites au musée permettent de grandir et
d'évoluer dans leur vie personnelle [...] Elles sont des occasions de
ressourcement, d'ouverture à soi, aux autres et à
l'environnement. Elles leur permettent d'acquérir ou de remettre
à jour des savoirs; elles provoquent chez eux des prises de conscience,
soulèvent des questions, suscitent des remises en question, ravivent
leur créativité. » (Lefebvre & Lefebvre, 1993).
Stéphane Debenedetti (2003) s'intéresse au
rôle des compagnons dans la visite de musée, et caractérise
un apprentissage différent selon la présence de compagnons : la
visite en famille avec des enfants est plus riche en apprentissages que la
visite en couple ou entre amis. (Debenedetti, 2003). En effet, dans le cas
d'une visite avec un enfant, l'adulte fait office de médiateur et est
souvent sollicité pour donner des explications. L'auteur explique que le
visiteur accompagné d'amis est plus en recherche de divertissement que
d'apprentissage.
Un constat de Dufresne-Tassé, Lapointe, Morelli, &
Chamberland (1991), mérite d'être mis en lumière : «
le visiteur se dit intéressé à apprendre, mais montre de
l'agacement ou beaucoup de difficulté à répondre à
des questions sur ses apprentissages. ». De même, ces auteurs ont
constaté qu'il se faisait peu d'apprentissages dans le musée. On
voit donc bien ici
la complexité et les contradictions qui peuvent exister
dans les processus d'apprentissage au musée.
La dimension primordiale ici est celle de la perception qu'a
le visiteur de lui-même dans le musée. Il semble en effet qu'il y
ait deux composantes des visites de musée : l'apprentissage et
l'expérience psychologique. Deux approches s'opposent alors : une
approche behavioriste, centrée sur les apprentissages, et une approche
phénoménologique, centrée sur l'expérience de
visiteur. Pour Dufresne-Tassé (1990), « un fonctionnement
psychologique harmonieux et productif s'avère le bénéfice
le plus important d'une visite au musée » (cité dans
Dufresne-Tassé, 1991). Ce constat permet effectivement d'ouvrir la voie
à l'expérience vécue du visiteur, et donc à
l'influence de facteurs personnels sur l'apprentissage. On pourra donc voir
à cet effet, comment ces facteurs peuvent être sollicités
pour améliorer l'apprentissage dans le musée.
2.1.3 Les méthodes pour améliorer
l'apprentissage
Partant du constat que l'apprentissage réel n'est pas
toujours le reflet des informations proposées par le musée, la
question va être de définir ce qui pourrait améliorer
l'apprentissage dans le musée. Cette problématique est centrale
dans le champ de la psychologie cognitive appliquée au musée :
comment rendre le musée plus efficace ?
On a vu différentes sortes d'obstacles à
l'apprentissage : problème de questionnement du visiteur, manque de
stimulation, et mauvaise conception des expositions. L'enjeu va donc être
de voir quels critères pourraient être améliorés. La
plupart des méthodes proposées le sont initialement pour les
enfants ou adolescents, mais certains auteurs étendent le sujet aux
visiteurs adultes.
Un des premiers objectifs va être la
stimulation dans le musée. A cet effet, Michel Allard (1993),
propose une série d'activités, visant à faire du visiteur
un véritable acteur ; Allard choisit de s'intéresser à la
tranche d'âge la moins représentée dans les musées :
les adolescents. Il propose pour cela une revue des études qui
présentent des résultats positifs sur l'apprentissage, la
motivation ou l'intérêt. Les résultats démontrent
que le concept central est celui de la participation : le visiteur doit
être rendu actif, il ne doit pas se contenter de regarder passivement
l'exposition.
Quatre types d'activités sont dégagés :
1°) Des jeux de questions/ réponses : l'adolescent
doit trouver des réponses dans le musée.
2°) L'adolescent doit animer, présenter auprès
du public, comme s'il était membre du musée.
3°) L'adolescent est chargé de concevoir une
exposition pour ses pairs.
4°) Le musée propose de prêter des livres ou
objets aux adolescents afin qu'ils organisent une exposition en dehors du
musée, dans le cadre scolaire par exemple.
Selon la revue de Michel Allard, ces types d'activités
sont ceux qui fonctionnent pour intéresser les visiteurs adolescents, on
voit ici que le maître-mot est la participation active dans le
musée. A cet effet, l'auteur cite Ivan Illich : «nous apprenons le
plus souvent grâce à notre insertion dans un milieu actif et dont
l'activité a un sens. C'est en se mettant «dans le bain» que
la plupart des gens apprennent le mieux» (Hannoun, 1973 cité dans
Allard, 1993).
Un autre paramètre important pour Michel Allard est de
tenir compte des amis, en effet, les adolescents viennent souvent
accompagnés, la plupart du temps en visite scolaire, dans les
musées, c'est pourquoi il est important d'impliquer tous les membres du
groupe.
L'enjeu dégagé par Michel Allard est ici de
donner un sens plus grand à la visite : rendre le visiteur
participant, partenaire du musée, faire de la visite un moment de «
cheminement personnel », partie intégrante d'un processus, «
que celui-ci soit d'ordre intellectuel, émotif ou purement
esthétique », tout en tenant compte « de ses
intérêts, de ses goûts, de ses motivations » (Allard,
1993). Pour l'auteur, si ces constats ont fait l'objet d'études
rigoureuses, on ne peut néanmoins pas affirmer qu'ils ne soient
applicables qu'aux adolescents.
Ron Ritchhart (2007), propose de créer un concept de
« culture de pensée » lors de la visite guidée du
musée, c'est-à-dire une expérience collective dans
laquelle la pensée est l'élément central. Pour l'auteur,
il y a un enjeu très important pour les médiateurs de
musée de créer une culture de pensée pour que la visite
bénéficie davantage aux visiteurs. Créer une culture de
pensée consiste à stimuler le visiteur et, comme
précédemment, donner un sens à la visite, les composantes
sont : (Ritchhart, 2007)
- Provoquer des attentes : stimuler le visiteur en expliquant ce
qu'il va voir.
- Exploiter les ressources du musée : comparer des objets
exposés côte à côte, par exemple.
- Utiliser au mieux le temps (en réalité trop
court pour s'imprégner des objets), en effectuant des rappels par
exemple (A quel autre objet cet objet vous fait-il penser ?)
- Inciter les visiteurs à utiliser le musée comme
une ressource personnelle : source d'inspiration pour dessiner ou pour
entreprendre une activité...
- Créer des habitudes au cours de la visite : toujours
commencer par la description de l'objet, respecter un ordre défini.
- Favoriser le langage : encourager des discussions sur les
objets, fournir des explications.
- Utiliser l'espace de façon à favoriser les
interactions : s'asseoir en cercle, créer des activités.
- Encourager les interactions.
Pour l'auteur, c'est grâce à ces composantes que
la visite pourra être profitable aux élèves. Rendre la
visite plaisante en stimulant les élèves est donc l'objectif
principal des méthodes pour améliorer l'apprentissage.
Devant le constat que la plupart des musées canadiens
et américains ont établi leur parcours de médiation de
façon intuitive, sans tenir compte des connaissances des théories
pédagogiques, de nombreux modèles de l'apprentissage
muséal ont été développés. Un modèle
est proposé par le Groupe de recherche sur l'éducation et les
musées (GREM) (Université du Québec, Montréal), les
principes préconisés pour une visite de musée sont :
- « Prévoir des activités propres
au musée » : organiser des activités
différentes des
activités scolaires, propres au musée.
- « Viser l'atteinte d'objectifs
diversifiés » : élargir le concept de
connaissances ; développement de concepts, d'habiletés.
- « Favoriser la cueillette d'informations
» : Eviter une surcharge d'informations qui aboutirait
à de faibles apports, il faut considérer que
l'élève ne pourra pas tout voir.
- « Inciter l'élève à
une participation active » : La participation active rend
l'apprentissage plus efficace, selon une étude de l'Industrial
Audio-Visual Association (Cloutier, 1974, cité dans Boucher, 1991).
- « Conférer un aspect ludique aux
activités. » : organiser des jeux pour rendre
l'expérience du musée plus agréable. (Boucher, 1991)
Les méthodes pour l'apprentissage des adultes
:
Si la plupart de ces méthodes visent le public des
enfants, il n'est néanmoins pas exclu que ces constats soient valables,
dans une certaine mesure, pour les visiteurs adultes. A cet effet, André
Lefebvre (1991) a analysé des comptes-rendus de visiteurs adultes, avec
différentes conditions de visites ; cette étude a proposé
aux visiteurs d'assumer le rôle de guide pour leurs pairs, avec l'aide
d'une personne-ressource. Comme les modèles le préconisent, les
résultats démontrent que : la participation active augmente
l'intérêt et l'implication personnelle, le groupe favorise
l'apprentissage grâce aux échanges, les visiteurs se sentent
motivés par le principe de visite guidée par les pairs.
L'expérience de guide a également
été source de difficultés avec notamment
l'appréhension de parler en public. Cependant, les avis sont globalement
très positifs sur cette visite.
On notera un résultat en particulier : il semble
important de préparer sa visite, avec pour témoignage le
commentaire d'un sujet d'une étude, « J'ai eu l'impression
d'apprendre plus de choses lors de la visite du Vieux Montréal
qu'ailleurs parce que je m'y étais bien préparée. J'avais
même lu une histoire de Montréal durant la semaine
précédant la visite. »
Les témoignages récoltés par l'auteur
sont donc en accord avec les méthodes proposées pour augmenter
l'intérêt chez les enfants dans les musées : Lefebvre
conclut en disant que la participation active semble avoir un effet important
sur l'apprentissage.
Linn (1983 cité dans Donald, 1991) suggère
également d'organiser les expositions de façon à ce
qu'elles stimulent l'intérêt pour le sujet plutôt que de
présenter une connaissance trop détaillée. Le but du
musée selon cet auteur doit être de donner envie
d'apprendre, plus que d'apprendre. L'apport du musée dans cette
perspective n'est plus un apprentissage mais une motivation, une envie durable
de découverte. On citera Kenneth Hudson (1993, cité dans Gob
& Drouguet, 2003) : « Le musée ne saurait enseigner ; en
revanche, il peut créer une atmophère qui donne envie
d'apprendre. »
Pour certains auteurs, l'un des critères
nécessaires à l'apprentissage dans le musée est de
faciliter la compréhension générale du thème et du
parcours de l'exposition. Wolf (1981, cité dans Samson, 1992) propose
que soit établi un « parcours conceptuel » pour le visiteur,
McManus (1989, cité dans Samson 1992) détermine six conditions
susceptibles d'encourager la réception du message de l'exposition
(satisfaire les interrogations, faciliter l'adhésion au thème,
concision...). Le but est de faciliter le parcours du visiteur pour le rendre
plus facilement assimilable.
La dimension participative est donc importante pour
l'apprentissage, mais on voit également que la composante
émotionnelle avec la question d'une dimension plaisante, est
centrale.
2.1.4 Mesurer l'apprentissage dans le musée
Si l'apprentissage est primordial dans le musée, il est
évident que la façon de le mesurer l'est tout autant. La plupart
des études utilisent les comptes-rendus de visite pour
caractériser l'apprentissage. (Lefebvre & Lefebvre, 1993 ;
Dufresne-Tassé, Lapointe, Morelli, & Chamberland, 1991).
Janet Gail Donald (1991), propose de résumer les
critères qui sont utilisés pour
opérationnaliser l'apprentissage dans les musées.
La mesure de l'apprentissage dans un musée
est la plupart du temps réalisée avec deux
indicateurs : le pouvoir de rétention (holding
power : le temps passé par les visiteurs devant
un objet comparé au temps minimal) et le
pouvoir d'attraction (attracting power : pourcentage de
visiteurs qui s'arrêtent devant un
objet). L'auteur précise que pour les éducateurs,
les mesures plus utilisées sont :
- le temps consacré à la tâche
(Time On Task) : le temps passé sur une tâche a
un effet avéré sur l'apprentissage : passer plus de temps
engendre plus d'apprentissages. (Peterson, Swing, Stark, & Waas, 1984,
cité dans Donald, 1991)
- les connaissances acquises (Knowledge
Gain) : une mesure plus simple consiste à quantifier les
connaissances acquises à la sortie de la visite, cependant certains
auteurs, tel Kool (1985) (cité dans Donald, 1991) notent que
l'apprentissage dans le musée est également perturbé par
les conditions d'exposition (foule, présentation de l'exposition)
- la pensée et résolution de
problème (Thinking and Problem Solving) : ce
critère représente les activités réalisées
dans le musée : expériences réalisées avec les
objets, manipulations dans le musée, interactions avec les autres
visiteurs. L'auteur précise que ce type de mesure est beaucoup plus
difficile à réaliser.
- les motivations et attitudes
(Motivation) : La motivation est en enjeu important dans
l'apprentissage au musée, puisqu'on l'a vu, la stimulation pour
l'exposition semble être la principale solution pour améliorer
l'apprentissage. Cependant, elle n'est pas le reflet de l'apprentissage (cf.
étude de Kool, 1985), Donald précise donc qu'on ne mesurera pas
ici l'apprentissage, mais plutôt la disposition à apprendre.
- la créativité et le sens
(Creativity or Intellectual Provocation) : il s'agit de
déterminer dans quelle mesure le musée permet un gain en
créativité et en stimulation intellectuelle. Ici encore,
l'évaluation est difficile à réaliser. Cette dimension de
l'apprentissage au musée est fortement reliée à
l'expérience et à l'agréabilité de la visite.
Il est intéressant de voir ici comment peut s'observer
l'apprentissage dans un musée. On note que les principales mesures
utilisées sont celles qui concernent le temps (temps consacré
à la tâche et pouvoir de rétention). Ce sont en effet les
plus faciles à quantifier au niveau méthodologique.
A cet effet, on pourra opposer le point de vue de
Dufresne-Tassé : (Dufresne-Tassé, 2010) si le visiteur passe du
temps devant un objet, rien ne prouve que c'est pour le comprendre ; le
visiteur peut réfléchir à toute autre chose. C'est
pourquoi Dufresne-Tassé prône davantage l'étude du
fonctionnement psychologique du visiteur. L'auteur propose un système de
grilles visant à étudier le comportement et le fonctionnement
psychologique du visiteur. Pour l'auteur, ces mesures servent avant tout
à étudier les relations entre les intentions des concepteurs
d'exposition et la visite du musée : le but est d'arriver à
améliorer le musée et à le rendre plus adapté au
visiteur. On voit donc ici qu'il peut être plus représentatif de
tenir compte de l'expérience du visiteur plutôt que de la
connaissance supposée acquise.
En considérant le fait que le visiteur choisit ce qui
l'intéresse dans l'exposition en modulant son parcours de visite selon
son intérêt, on remarquera une mesure de l'apprentissage
consistant à identifier si le visiteur a bien été
intéressé par quelque chose en particulier . Les auteurs
définissent les notions de point-découverte : «
Avez-vous découvert quelque chose que vous ignoriez ? » et
point-surprise : « Quel est l'élément de
l'exposition qui vous a le plus frappé ? » (Eidelman & Van
Praët, 2000). Le point-découverte caractérise un endroit
d'apprentissage, alors que le point surprise caractérise une zone
attractive. On voit que ces mesures sont donc à mettre en lien avec les
notions de knowledge gain et d'attracting power.
Bilan des apports théoriques
S'il a pu apparaître que la motivation est davantage
qualifiée que quantifiée dans le musée, les modèles
appliqués en dehors du musée permettent de mettre en avant des
échelles
permettant de quantifier la motivation, ce qui constitue un
apport important au vu des objectifs de notre recherche.
Concernant l'apprentissage, l'apport du contexte
théorique est celui de l'apprentissage personnel (free-choice
learning de Falk et Dierking, 1992). En effet, cette connaissance permet
de voir tout l'enjeu de mieux comprendre l'apprentissage pour le mesurer.
Compte tenu de ces apports, on se propose à présent
d'établir la méthodologie de notre recherche.
II. Problématique et objectifs de recherche
1. Problématique et hypothèses
Problématique : L'objectif principal de cette
recherche est d'étudier l'impact de la motivation sur les apprentissages
réalisés dans le musée. A cet effet, on se demandera
précisément : être plus fortement motivé à
venir au musée augmente-t-il les apports/bénéfices
perçus de l'apprentissage ? On mesurera donc la motivation, en la
quantifiant, grâce aux échelles construites sur le modèle
de Deci et Ryan (1985), qu'on appliquera au musée. Puis on mesurera
l'apprentissage, en prenant en compte la dimension personnelle de
l'apprentissage au musée.
Hypothèse : L'hypothèse
générale est que, comme cela a pu être
démontré dans le cadre scolaire (Fenouillet & Tomeh, 1998),
la motivation sera corrélée positivement avec les apprentissages
: Un sujet plus motivé par sa visite évaluera avoir appris plus
de choses de sa visite qu'un sujet faiblement motivé.
2. Méthodologie
2.1 Population
La population de cette étude se compose de 100 visiteurs
du Musée des Arts et Métiers.
2.2 Lieu
La problématique de la recherche impose certains
paramètres concernant le musée : le thème du musée
doit être un support d'apprentissage facilement identifiable ; c'est
pourquoi il a semblé nécessaire de ne pas choisir un musée
d'art, pour préférer un musée de sciences. Le
musée doit également être assez
fréquenté pour que le nombre de sujets de l'étude soit
suffisant.
Notre choix s'est donc porté sur le Musée des
Arts et Métiers (60, rue Réaumur, 75003 Paris) : 184 484
visiteurs par an en 2006 (Muséostat 2006: Fréquentation des
musées de France, 2006). Ce musée regroupe les innovations,
matériaux et inventions du domaine des sciences et techniques à
partir du 18ème siècle.
Créé en 1794, ce musée se présente
comme un « musée de l'innovation technologique » : 3000
inventions, réparties en 7 collections (Instrument Scientifique,
Matériaux, Construction, Communication, Énergie, Mécanique
et Transports) et organisées en 4 périodes chronologiques (avant
1750 ; de 1750 à 1850 ; de 1850 à 1950 ; après 1950).
(CNAM, 2010)
Le musée propose des visites guidées ou
démonstrations, ainsi que des parcours par audio guidage. Le
musée est organisé sur trois niveaux, avec pour chaque salle, une
thématique différente construite de manière chronologique
selon les quatre périodes abordées par le musée. (Voir
brochure en Annexe)
2.3 Matériel
On mesurera les variables au moyen d'un questionnaire.
La motivation : L'objectif étant de quantifier la
motivation, on appliquera les échelles construites à partir du
modèle de Deci et Ryan (1985) au cadre du musée.
L'apprentissage : On cherchera par la suite à
évaluer les apports de l'apprentissage perçus par les sujets
grâce aux connaissances sur l'apprentissage dégagées dans
notre partie théorique.
On s'appuiera dans un premier temps sur des entretiens de
visiteurs du musée des Arts et Métiers, afin de voir comment les
visiteurs décrivent leurs motivations et apprentissages. Le but est
d'ici de construire un questionnaire qui reflète bien les motivations et
apprentissages tels qu'ils sont perçus par les sujets.
2.4 Pré-enquête
11 visiteurs du Musée des Arts et Métiers ont
été interrogés, à la sortie de leur visite. Il
était demandé, après une brève explication de la
recherche effectuée, si les visiteurs accepteraient de répondre
à des questions concernant leur visite. Deux des entretiens
réalisés ont été effectués par des couples
de visiteurs (entretien n°2 : père et sa fille, entretien n°8
: couple). On obtient ainsi 9 entretiens. Les entretiens sont
enregistrés au moyen d'un magnétophone, puis retranscrits en
annexe.
2.4.1 Guide d'entretien
On commence par demander aux sujets s'ils ont visité le
musée, puis on leur demande s'ils accepteraient de répondre
à quelques questions sur leur visite.
On leur demande ensuite quel type de visite ils ont fait. On
cherche ici à s'assurer que les visiteurs ont tous fait la visite libre
; en regard du concept de free-choice learning (Falk & Dierking,
1992), il est important que les visiteurs aient effectué leur visite
selon leurs intérêts personnels. L'entretien peut ensuite
commencer.
- Combien de musées visitez-vous par an
?
Le but de cette question est de définir le profil de
visiteur : habitué ou visiteur occasionnel. - Pour quelle raison
êtes vous venu ? Pourquoi le choix de ce musée ?
L'objectif est ici de voir quelles peuvent être les
différentes raisons invoquées pour venir au musée, ce qui
constitue les motivations.
- Depuis combien de temps cette visite était-elle
prévue ?
On cherche à savoir si les visiteurs les plus
motivés avaient prévus leur visite depuis longtemps.
- Qu'avez-vous pensé de cette visite ?
Le but est de savoir ce que les visiteurs disent en premier lieu
de leur visite, observer la place des apprentissages dans cette description et
ce qui leur semble important.
- Que retenez-vous de la visite ? (apports,
savoirs...)
On cherche ici à voir dans quelle mesure et avec quels
termes les visiteurs rappellent ce qu'ils ont pu retenir.
- Avez-vous été intéressé par
certaines choses en particulier ?
Cette question s'inspire de la notion de
point-découverte (Eidelman & Van Praët, 2000), vue dans les
études de muséologie. On pose en effet ici que l'apprentissage
vient d'un intérêt pour un objet.
- Que diriez-vous de cette visite à un ami
?
On cherche à savoir si les visiteurs conseilleraient cette
visite à un ami, et si oui, en quels termes. Le but est de
déterminer quels éléments rendent une visite digne
d'être conseillée.
2.4.2 Analyse de contenu
On regroupe dans un tableau les propos des visiteurs : (voir
entretiens en Annexe)
Sujet
|
Profil
|
Nb de musées par an
|
Raison de la visite
|
Commentaire sur la visite
|
Intérêt sur objets
|
S1
|
Homme seul, 40 ans
|
5
|
Intérêt technique (ingénieur)
|
Intéressant, un peu long, technique
|
Oui
|
S2
|
Homme 45 ans, avec sa fille 16 ans
|
5 30
|
Occasion, curiosité
|
Intéressant, trop technique
|
Non
|
S3
|
Homme, 65 ans, avec sa femme et son petit fils
|
25-30
|
Intérêt pour le ferroviaire
|
Déçu, trop technique, pas assez complet
|
Oui
|
S4
|
Homme seul, 20 ans
|
peu
|
Occasion, curiosité
|
Super intéressant
|
Oui
|
S5
|
Homme seul, 55 ans
|
30-50
|
Intérêt pour la mécanique
|
Magnifique, riche.
|
Oui
|
S6
|
Homme, 60 ans, avec sa petite-fille de 12 ans
|
5
|
Faire découvrir la mécanique à sa
petite-fille, Intérêt pour les sciences
|
Très intéressante, très complet,
très grand.
|
Oui
|
S7
|
Femme, 65 ans, avec sa petite-fille
|
5
|
Faire découvrir à sa petite-fille
|
Très intéressant.
|
Non
|
S8
|
Couple, 65 ans
|
5
|
Intérêt pour le chemin de fer (cheminot)
|
Très intéressant, cartels trop petits.
|
Oui
|
S9
|
Femme, 35 ans, avec sa fille de 8ans.
|
5-6
|
Faire découvrir à sa fille.
|
Contente de la visite, pas assez de supports
pour enfants, intéressant.
|
-
|
Tableau 2 Compte-rendu des entretiens
· Les différentes motivations
invoquées :
Le principal apport de ces entretiens est de voir quels motifs
sont invoqués pour la venue dans ce musée. On en distingue trois
: intérêt pour le thème, faire découvrir à un
enfant, et occasion (se promener, ou faire ses études à
proximité du musée). Il est à noter que les raisons «
Intérêt » et « faire découvrir à un enfant
» peuvent être présentes simultanément.
· Les commentaires sur la visite :
La visite est dans la plupart des cas «
intéressante », avec différents degrés : «
intéressante », « très intéressante »,
« super intéressante ». Les visiteurs ont parfois des
remarques d'ordre pratique (cartels, supports pédagogiques, ambiance de
présentation, étendue de la collection, accessibilité...).
On voit que certains décrivent leur visite avec une composante
personnelle : « déçu », « contente ». Ce qui
est à mettre en lien avec la satisfaction. On évaluera donc par
la suite le lien entre satisfaction et apprentissages dans le musée.
Les autres termes utilisés pour décrire la
visite, que ce soit à la question de ce que les sujets ont pensé,
ou à la question de ce qu'ils diraient à un ami, sont :
instructif, important à voir, incontournable, à connaitre...
· Remarques : Autres apports des entretiens
La question de la durée depuis laquelle la visite
était prévue ne semble pas avoir de lien avec la raison de visite
du musée, mais plutôt avec l'organisation personnelle des
visiteurs. On choisira néanmoins de la garder car elle permet de
caractériser l'envie de faire la visite.
Un visiteur a dit ne rien avoir appris, car il était
déjà venu il y a vingt ans (S8). Il a tout de même
mentionné plus tard dans l'entretien, avoir été
intéressé par le pendule de Foucault (Objet assez
réputé dans le musée). Il paraît donc important de
s'assurer que les visiteurs viennent pour la première fois dans ce
musée pour notre enquête.
La question de l'intérêt pour les objets permet
de différencier des visiteurs qui se disent intéressés et
citent des objets du musée, de ceux qui se disent
intéressés sans pouvoir rappeler d'objet en particulier.
La question de la fréquentation des musées a
permis de démontrer que le nombre de visites par an s'étend de 0
à 30-50 (6 sujets disent faire 5 visites par an). On proposera donc
cette question dans notre questionnaire en adaptant les choix de
réponses à ceux mentionnés par les visiteurs des
entretiens.
Pour la plupart des visiteurs, le thème apparaît
comme étant assez spécialisé ; les visiteurs dont la
profession est en lien avec le thème mentionnent que
l'intérêt pour le thème est essentiel, ceux qui ne
connaissent pas le thème ont parfois trouvé le musée
très « technique ». Mais ce n'est pas le cas de tous les
non-initiés. On tâchera donc de prendre en compte la
composante de l'expertise pour notre recherche, ainsi que la
qualité perçue des explications fournies dans le musée.
2.5 Elaboration du questionnaire
A partir de l'analyse des entretiens et des concepts
théoriques présentés précédemment, on se
propose à présent de construire l'outil qui permettra de mesurer
nos variables.
· La motivation
On cherche à classer les raisons invoquées dans les
entretiens, ainsi que des raisons que l'on peut ajouter au vu du modèle
de Deci et Ryan (1985) de la plus externe à la plus interne :
- Sans raison particulière (absence de cause,
amotivation)
- Occasion (absence de motivation, cause externe)
- Faire découvrir le musée à un enfant/
accompagner un enfant (cause externe, lié à une tierce
personne)
- Dans le cadre scolaire ou professionnel (régulation
identifiée : le musée est utile à autre chose)
- Intérêt personnel pour le thème du
musée ou intérêt pour les musées en
général (intrinsèque : raison personnelle)
Pour classer les différentes raisons de venue au
musée, on s'inspirera des échelles construites sur le principe du
modèle de Deci et Ryan (1985), avec en particulier l'échelle de
Desrochers, Comeau, Jardaneh, & Green-Demers (2006), qui mesure la
motivation des élèves au piano. (voir tableau page suivante)
État motivationnel
|
Type de régulation
|
Exemples d'items
J'apprends à jouer du piano ...
|
Pour quelle raison avez-
vous visité ce musée ?
|
Amotivation
|
Aucun
|
... mais je ne sais pourquoi je fais cela ... mais je crois que
je perds mon temps
... mais je ne suis pas intéressé à
pratiquer
|
Sans raison particulière Occasion
|
Extrinsèque
|
Externe
|
... parce que mes parents me forcent à le faire ... parce
qu'on me félicite quand je joue
|
Pour accompagner un enfant
|
Introjectée
|
... parce que je me sens fier de pouvoir jouer
|
|
Identifiée
|
... parce que cette activité m'aide à
l'école
|
Scolaire ou professionnel
|
Intégrée
|
... parce que la musique est importante dans ma vie
... parce que je veux devenir musicien
|
|
Intrinsèque
|
|
... parce que j'adore jouer du piano ... parce que j'aime le
son du piano
|
Intérêt pour le thème Aimer les visites de
musées
|
Tableau 3 Parallèle entre l'échelle de
Desrochers, Comeau, Jardaneh, & Green-Demers (2006) pour mesurer
la
motivation des élèves en piano, avec les items des
entretiens.
On demandera donc aux visiteurs de mentionner la ou les raisons
pour lesquelles ils ont choisi de faire la visite du musée.
· L'apprentissage
On cherche ensuite à évaluer l'apprentissage
dans le musée. On a pu voir à travers les constats sur
l'apprentissage dans le musée que celui-ci est personnel, on cherchera
donc à évaluer l'apprentissage en termes de
bénéfices. En effet, si les visiteurs n'apprennent pas tous les
mêmes choses (Falk et Dierking, 1992) et qu'ils n'aiment pas
répondre à des questions sur leurs apprentissages
(Dufresne-Tassé, Lapointe, Morelli, & Chamberland, 1991), on
choisira d'évaluer l'apprentissage perçu par les sujets. On
évaluera également leurs comportements dans le musée
(passer du temps devant un objet, approfondir des connaissances, garder des
souvenirs de la visite...).
Grâce aux apports des constats sur l'apprentissage, nous
reprenons et développons les questions des entretiens de la façon
suivante :
Diriez-vous que :
1. Cette visite était intéressante.
2. Vous avez découvert des choses que vous ignoriez.
3. Certains objets ou concepts vous ont
intéressés.
4. Pouvez-vous en citer quelques uns ?
5. Cette visite était instructive.
6. Vous conseilleriez la visite à un ami.
7. Vous avez consacré du temps à certains
objets.
8. Vous avez trouvé cette visite enrichissante.
9. Les sujets sont trop compliqués.
10. Vous avez été gêné par la
présentation ou la disposition dans le musée. Si oui, quels
aspects en particulier ?
11. Vous avez été satisfait de votre visite.
Les différentes composantes évaluées pour
mesurer l'apprentissage sont : l'évaluation globale de la visite en tant
qu'élément d'apprentissage (questions 1, 5 et 8),
l'évaluation des apprentissages personnels (questions 2, 3 et 7), une
tâche de rappel (question 4), l'évaluation de la gêne et de
la complexité des sujets traités (questions 9 et 10), et
l'évaluation de la satisfaction globale concernant la visite (questions
11 et 6).
Les visiteurs seront amenés à répondre
à cette question avec une échelle de Likert en 6 points, de
façon à leur permettre de quantifier leur degré d'accord
avec les propositions, comme cela a pu être observé dans les
entretiens (différents degrés d'intérêt).
· Les variables contrôlées
On définit les variables que l'on choisit de
contrôler :
Variables
|
But
|
1- Age
|
Profil de visiteurs
|
2- Sexe
|
Profil de visiteurs
|
3- Catégorie Professionnelle
|
Profil de visiteurs
|
4- Lien entre le domaine professionnel et la thématique
du musée
|
Impact de la profession sur l'apprentissage (apport des
entretiens)
|
5- Niveau de connaissances sur les sciences et techniques
|
Impact des connaissances sur l'apprentissage (apport des
entretiens)
|
6- Accompagnement dans le musée
|
Impact sur l'apprentissage (Debenedetti, 2003)
|
|
7- Fréquentation des musées
|
Profil de visiteurs
|
8- Durée depuis laquelle était envisagée
la visite
|
Impact sur la motivation (contrôler)
|
|
Tableau 4 Récapitulatif des variables
contrôlées
Le pré-questionnaire ainsi constitué (voir
Annexe) se présente sur deux pages. Il est laissé par deux
occasions la possibilité au visiteur de rajouter des remarques, car on a
pu voir que les sujets donnent parfois des impressions personnelles quand ils
doivent parler de leur visite.
Les différentes questions sont donc : première
visite du musée, type de visite, âge, sexe, profession, domaine de
formation, niveau de connaissances des sciences et techniques, condition
d'accompagnement, fréquentation des musées, durée depuis
laquelle était envisagée la visite, raison de la venue, accord
avec les différentes propositions sur la visite (apprentissages,
conditions de visite et satisfaction).
2.6 Pré-test du questionnaire
Afin de tester ce premier questionnaire, on se propose de le
faire passer à un échantillon de 21 sujets ayant visité le
musée. Les modalités de réponses aux différentes
questions permettent de définir les questions qui pourraient être
améliorées.
L'analyse des réponses permet de mettre en avant plusieurs
aspects utiles à la recherche :
- Certains sujets refusent de passer le questionnaire en
invoquant un manque de temps : environ 5 sujets sur les 26 à qui le
questionnaire a été proposé, soit un taux de refus de
19%.
- On élimine 6 questionnaires sur les 21 remplis (28%)
pour cause d'oubli de questions, ou de réponse négative à
l'une des deux premières questions (première visite du
musée et visite libre).
- L'oubli des deux premières questions pour certains
sujets permet de penser que ces questions ne sont pas assez visibles ; elles ne
sont en effet pas numérotées car elles ne seront pas
codées dans le tableau des résultats, néanmoins on peut
penser que c'est l'absence de numéro qui a poussé certains sujets
à ne commencer qu'à la question numéro 1 : l'âge. On
choisira donc de les rendre plus visibles pour le questionnaire
définitif. (ajout de numéro et saut de lignes)
- A la question du temps depuis lequel la visite était
prévue, un sujet a coché la réponse 4 « Autre »
et y a ajouté « Jamais ». On peut donc penser qu'il serait
judicieux de rajouter ce choix de réponse pour éviter que la
réponse 4 ne soit partagée entre « Jamais » et «
Depuis plusieurs années », qui sont les réponses
extrêmes de cette question.
- De même, à la question des motivations, un
sujet a coché la réponse « Autre » pour ajouter «
Techniques hydrauliques ». Etant donné que cette réponse
constitue
un intérêt pour un aspect développé
par le musée, on tachera d'ajouter cette proposition à la
réponse « Intérêt pour le thème du musée
», en la transformant en « Intérêt pour le thème
du musée ou pour un aspect traité par le musée ».
- La question des objets intéressants occasionne
plusieurs réponses : aucune réponse, citation d'objets, ou
citation de thématiques ou sujets. On peut donc penser que la meilleure
façon de coder cette question sera d'évaluer la qualité du
rappel.
- Deux sujets ont coché plusieurs réponses
à la question des motivations, bien que cela ne soit pas gênant au
vu des résultats des entretiens, on préférera
néanmoins parler de raison « principale » de la venue pour
permettre une évaluation plus juste des motivations.
On modifie donc le pré-questionnaire selon les constats de
cette première enquête ; le questionnaire ainsi constitué
est utilisé pour les passations. (Voir Annexe)
2.7 Passation des questionnaires
Les sujets sont recrutés à la sortie du
musée, on leur demande s'ils accepteraient de répondre à
un questionnaire sur leur visite, puis on leur donne le questionnaire.
3. Hypothèses opérationnelles
Conformément à l'hypothèse
générale, on pose que :
H1 : Le niveau d'apprentissage évalué par le
sujet sera corrélé positivement avec son niveau de motivation :
un sujet ayant une forte motivation à venir (plus personnelle)
démontrera un meilleur niveau d'apprentissage.
H2 : Les différents aspects de l'apprentissage
évalués seront corrélés entre eux : un sujet
évaluant par exemple, la visite de musée plus instructive
démontrera un meilleur niveau d'apprentissage aux autres questions
concernant l'apprentissage.
H3 : La satisfaction concernant la visite sera
corrélée avec le niveau d'apprentissage : on peut penser, au vu
des entretiens, que l'apprentissage est un facteur de satisfaction.
H4 : La gêne et la complexité des sujets du
musée seront corrélées négativement avec
l'apprentissage : un sujet qui se dit plus gêné aura un plus
faible niveau d'apprentissage.
III. Résultats
1. Analyse descriptive des données
Les données des questionnaires sont entrées sont
forme de codes dans le tableau des résultats (voir en Annexe). Les
questions sont codées dans l'ordre en fonction des modalités de
réponse (voir codage indiqué sur le questionnaire), à
l'exception de trois questions : la profession (q5) qui est post-codée
en catégories, la motivation (q11) codée selon le niveau de
motivation, le rappel d'objets (q12) codée en fonction de la
précision du rappel. Les codifications seront expliquées en
détail pour ces questions.
Les 100 sujets recrutés ont tous fait la visite libre,
et ne sont jamais venus au Musée des Arts et Métiers auparavant
(premières questions du questionnaire). On a ainsi éliminé
les questionnaires incomplets ou ayant répondu négativement
à l'une des deux premières questions.
On précise que pour les questions dont l'effectif est
de 100, les pourcentages sont identiques aux effectifs. Le seuil de
significativité est fixé à 0.05, les p-valeur
significatives, donc inférieures à 0.05, sont marqués en
gras. Les corrélations r significatives sont marquées en gras si
elles sont supérieures à 0.40.
On traite les questions dans l'ordre du questionnaire :
1. Age :
Cette question regroupe 6 modalités : moins de 20 ans,
20-29 ans, 30-39 ans, 40-49 ans, 50-59 ans, plus de 60 ans. Le plus jeune sujet
a 17 ans.
Classes d'âge
|
Effectifs (pourcentages)
|
Moins de 20 ans
|
11
|
20-29 ans
|
22
|
30-39 ans
|
28
|
40-49 ans
|
18
|
50-59 ans
|
11
|
Plus de 60 ans
|
10
|
Total
|
100
|
Tableau 5 Effectifs des classes
d'âges
Sexe :
Sexe
|
Effectifs (pourcentages)
|
Homme
|
52
|
Femme
|
48
|
Tableau 6 Effectifs d'hommes et de femmes
Profession
Il est demandé aux sujets d'écrire leur profession
dans le questionnaire. Les professions les plus représentées sont
:
Professions
|
Effectifs (pourcentages)
|
Etudiants
|
14
|
Enseignants
|
11
|
Ingénieurs
|
10
|
Lycéens
|
6
|
Tableau 7 Effectifs des professions les plus
représentées
On regroupe ensuite les autres professions par thématiques
:
Catégories de profession
|
Effectifs (pourcentages)
|
Santé
|
10
|
Cadres et gérant de société
|
10
|
Artisanat
|
5
|
Professions artistiques
|
8
|
Employés de bureau
|
5
|
Informatique et Communication
|
2
|
Sans profession et retraite
|
7
|
Autres
|
12
|
Tableau 8 Effectifs des catégories de
professions
Lien professionnel avec la thématique des Sciences
et techniques
Lien avec la thématique
|
Effectifs (pourcentages)
|
Oui
|
37
|
Non
|
63
|
Tableau 9 Effectifs profession en lien avec la
thématique
37 sujets ont une profession qu'ils jugent en lien avec la
thématique, 63 sujets une profession sans lien avec la
thématique.
5. Niveau de connaissances du domaine des Sciences et
techniques :
Niveau de connaissances
|
Effectifs (pourcentages)
|
Aucun
|
1
|
Faible
|
30
|
Moyen
|
41
|
Bon
|
24
|
Très bon
|
4
|
Tableau 10 Effectifs niveau de connaissances du
domaine
On voit que la majeure partie des sujets (95%) se situe entre un
niveau faible et bon.
6. Condition d'accompagnement :
Accompagnement
|
Effectifs (pourcentages)
|
Seul
|
8
|
En couple
|
43
|
Avec un membre de sa famille
|
6
|
Avec des amis
|
7
|
En famille
|
33
|
Autre
|
3
|
Tableau 11 Effectifs condition
d'accompagnement
La majeure partie des sujets sont donc venus en couple ou en
famille : 43 et 33% des sujets. Les raisons dites « Autres » sont :
« avec un collègue », et « scolaire » (2 sujets).
7. Fréquentation des musées :
Fréquentation des musées
|
Effectifs (pourcentages)
|
Moins de 3 visites par an
|
22
|
Entre 3 et 5 visites par an
|
33
|
Entre 5 et 10 visites par an
|
24
|
Entre 10 et 25 visites par an
|
18
|
Plus de 25 visites par an
|
3
|
Tableau 12 Effectifs fréquentation des
musées
Temps depuis lequel était envisagée la visite
:
Durée
|
Effectifs (pourcentages)
|
Jamais
|
21
|
Moins d'une semaine
|
35
|
Plusieurs semaines
|
15
|
Plusieurs mois
|
21
|
Autre
|
8
|
Tableau 13 Effectifs temps depuis lequel était
prévue la visite
Les raisons invoquées dans la modalité « Autre
» sont toutes d'une durée supérieure : « plusieurs
années », « plus de 10 ans », « 3 ans », «
1 an ».
Raison principale de la venue :
Comme expliqué précédemment, sept
différentes raisons sont proposées : sans raison
particulière, occasion, faire découvrir le musée à
un enfant, cadre scolaire ou professionnel, intérêt pour le
thème du musée, intérêt pour les musées,
autre raison.
77 sujets ont coché une seule des sept cases, 19 sujets
ont cochés deux cases, et 4 sujets en ont coché trois.
Les niveaux de motivations sont classés selon le
modèle de Deci et Ryan (1985) comme vu dans la partie
méthodologie. On cherche donc à classer les sujets qui ont
coché plusieurs cases dans ce modèle. On relève pour cela
les associations de cases pour les 23 sujets concernés :
Cases cochées
|
Effectifs
|
Motivations
|
3 et 5
|
4
|
Faire découvrir à un enfant et Intérêt
pour le thème
|
5 et 6
|
7
|
Intérêt pour le thème et Intérêt
pour les musées
|
3, 5 et 6
|
3
|
Faire découvrir à un enfant, être
intéressé par le thème et par les musées
|
2 et 5
|
2
|
Occasion et Intérêt pour le thème
|
2 et 6
|
2
|
Occasion et Intérêt pour les musées
|
4 et 6
|
1
|
Scolaire/professionnel et Intérêt pour les
musées
|
1 et 2
|
1
|
Occasion et Sans raison particulière
|
2 et 3
|
1
|
Occasion et Faire découvrir à un enfant
|
4 et 5
|
1
|
Scolaire/professionnel et Intérêt pour le
thème
|
2, 5 et 6
|
1
|
Occasion, Intérêt pour le thème et
Intérêt pour les musées
|
Tableau 14 Associations de cases cochées pour la
question des motivations
On classe par la suite les sujets selon un niveau de motivation
croissante défini comme suit :
Type de motivation
|
Codage
|
Niveau de motivation
|
Cases cochées
|
Effectif
|
pourcentages
|
Sans raison, Occasion et Autres
|
1
|
Amotivation
|
1 ; 2 ; 1et2 ; 7
|
29
|
31.5
|
Faire découvrir à un enfant
|
2
|
Motivation externe
|
3
|
10
|
10.8
|
Cadre scolaire et professionnel
|
3
|
Régulation identifiée
|
4
|
5
|
5.4
|
Faire découvrir à un enfant et
présence d'un intérêt personnel (5 ou 6)
|
4
|
Motivation externe avec présence
d'un intérêt personnel
|
3et5 ; 3- 5et6 ; 3et6
|
7
|
7.6
|
Intérêt pour le thème ou pour le
musée
|
5
|
Intérêt uniquement personnel
|
5 ; 6 ; 5et6
|
41
|
44.6
|
Tableau 15 Détail du codage de la question des
motivations
On obtient ainsi une variable quantitative à 5
modalités représentant le niveau de motivation. L'effectif total
est ici de 92 car pour 8 des sujets il nous a semblé difficile de
déterminer un niveau réel de motivation à cause de
l'incompatibilité des raisons choisies ; par exemple, raisons 2 et 5 :
Occasion et Intérêt pour le thème, le questionnaire ne
permettant pas d'indiquer quelle raison est la principale, on choisit de
laisser des valeurs manquantes.
Les raisons « Autres » (n=8) sont : «
Conseillé par un ami » (n=3), « avec mon mari », «
conjoint intéressé », « visite en vacances »,
« brunch + musée » (touriste), « obligé »
(lycéen). Il a donc semblé judicieux de classer ces raisons au
niveau le plus faible de la motivation étant donné qu'elles ne
relèvent pas d'un intérêt personnel.
On remarque ici que 76% des sujets obtiennent les scores de 1
ou 5, (31.5% des sujets ont un niveau de 1, et 44.5% des sujets ont un niveau
de 5), alors que peu de sujets obtiennent 2, 3 ou 4. On tiendra donc compte de
ce constat pour la vérification des hypothèses.
10. Evaluation de l'apprentissage :
Les questions sont codées selon l'échelle de
Likert utilisée pour les réponses. Les items négatifs
(gêne et complexité des sujets) sont codés de
manière inversée : un score de 6 signifie une absence de
gêne ou de complexité.
L'item du rappel des objets est codé en fonction de la
précision du rappel : 1 : pas d'objet, 2 : Un objet ou une
thématique ; 3 : Plusieurs objets ou plusieurs thématiques, 4 :
Objet avec un nom d'inventeur, 5 : Plusieurs objets avec un nom, 6 : Plusieurs
objets avec leurs noms, plusieurs thématiques, ou époques.
Exemple de codage du niveau de rappel :
- « Le pendule » : 2
- « Le lion de verre, les cameras Pathé et
Lumière, le pendule de Foucault, le Cray... » : 6 (Le Cray est
un ordinateur présent dans le musée)
Propositions
|
Moyenne
|
Ecart type
|
[Min ; Max]
|
1 Cette visite était intéressante
|
5,13
|
1,0116
|
[1 ; 6]
|
2 Vous avez découvert des choses
|
5,15
|
1,0952
|
[2 ; 6]
|
3 Certains objets vous ont intéressés
|
5,13
|
0,8837
|
[2 ; 6]
|
4 Niveau de précision du rappel
|
2,39
|
1,4347
|
[1 ; 6]
|
5 Cette visite était instructive
|
5,16
|
0,9505
|
[2 ; 6]
|
6 Vous conseilleriez la visite à un ami
|
5,10
|
1,1415
|
[1 ; 6]
|
7 Vous avez trouvé cette visite
enrichissante
|
5,01
|
0,9999
|
[1 ; 6]
|
8 Vous avez consacré du temps à certains objets
|
4,79
|
1,1308
|
[1 ; 6]
|
9 Complexité des sujets
|
3,98
|
1,3557
|
[1 ; 6]
|
10 Gêne
|
4,35
|
1,6041
|
[1 ; 6]
|
11 Satisfaction
|
5,24
|
0,8890
|
[2 ; 6]
|
Tableau 16 Statistiques descriptives des items
d'apprentissages
2. Analyse de l'échelle de mesure de
l'apprentissage
On cherche à évaluer la fiabilité du
questionnaire de mesure de l'apprentissage, la question est donc de savoir si
tous les items mesurent bien la même dimension. On effectue un alpha de
Cronbach pour les items 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8 de la question des apprentissages
(Voir tableau Alpha de Cronbach en Annexe). Les résultats
démontrent une bonne cohérence globale entre les items qui
semblent donc mesurer la même dimension. Cependant, on observe qu'un item
semble se détacher des autres : en enlevant l'item Niveau de
précision du rappel l'alpha de Cronbach serait de 0.84 au lieu de
0.80. Cet item est le seul dont l'exclusion ferait augmenter l'alpha.
Une analyse en composantes factorielles à la
française permet de définir deux facteurs : l'un expliquant
49.83% de la variance, l'autre 16.12% de la variance. La projection des
variables sur le plan factoriel démontre que le niveau de rappel est
fortement corrélé (0.90) avec le facteur 2, alors que les autres
items sont corrélés avec le facteur 1(-0.63 à -0.90),
l'item du Temps passé sur les objets semble modérément
corrélé avec les deux facteurs (fact1 : -0.58 et fact2 :
0.45).
Figure 1 Graphique d'ACP: Projection des items
d'apprentissage sur le plan factoriel
3. Validation des hypothèses
On cherche à présent à évaluer si les
hypothèses que l'on a posées en début de recherche sont
validées et dans quelle mesure.
3.1 Hypothèse 1 : Le niveau de motivation sera
corrélé avec le niveau d'apprentissage
3.1.1 Corrélation entre la motivation et
l'apprentissage
Dans un premier temps, on se propose pour répondre
à cette question, d'effectuer une matrice de corrélation entre le
niveau de motivation et les différentes questions concernant
l'apprentissage. (Voir Matrice de corrélation en Annexe)
Items Questionnaire
|
Corrélation avec le niveau de motivation
|
Niveau p
|
Intéressante
|
0.09
|
0.402
|
Découvertes
|
-0.08
|
0.453
|
Intérêt objets
|
0.04
|
0.738
|
Niveau de rappel
|
0.33
|
0.001
|
Instructive
|
0.01
|
0.939
|
Enrichissante
|
0.09
|
0.381
|
Temps passé sur les objets
|
0.13
|
0.228
|
Tableau 17 Matrice de corrélation entre la
motivation et les items d'apprentissage
On voit donc que le niveau de motivation n'est
corrélé significativement qu'avec le niveau de précision
du rappel des objets ; corrélation faible de 0.33. On note que ce
résultat est assez cohérent avec l'absence de corrélation
entre cet item et les autres items du questionnaire.
La corrélation étant faible, on cherche à
définir précisément quels paramètres influencent
cette corrélation. On observe à présent le niveau de
rappel en fonction de la motivation :
Figure 2 Boites à moustaches des niveaux de
rappel en fonction du niveau de motivation
Niveau de motivation
|
Moyenne niveau de rappel
|
Effectifs
|
Ecart-type niveau rappel
|
1
|
1.62
|
29
|
0.942
|
2
|
2.30
|
10
|
1.059
|
3
|
2.80
|
5
|
1.483
|
4
|
3.0
|
7
|
1.826
|
5
|
2.66
|
41
|
1.442
|
Tous
|
2.33
|
92
|
1.368
|
Tableau 18 Statistiques descriptives par groupe : niveaux
de rappel en fonction du niveau de motivation
On voit ici que le groupe 5 ne suit pas la même tendance
que les autres groupes. On rappellera le constat de la partie descriptive de la
question des motivations : les groupes 2, 3, et 4 ne représentent que
24% des sujets. On peut penser qu'il est donc plus juste d'effectuer un test T
de Student pour comparer les groupes 1 et 5 (n=70), en raison du faible nombre
de sujets des groupes 2 à 4.
Le test de Student donne un t(68) = -3.39, significatif
à p= 0.0012 < 0.05. Ce qui signifie que le groupe 5 (forte
motivation) a un niveau de précision de rappel significativement
supérieur à celui du groupe 1 (faible motivation).
Le même test T effectué sur les groupes 1 et 5 en
fonction des autres variables du questionnaire d'apprentissage ne
démontre aucune significativité : les groupes 1 et 5 ne
diffèrent pas en ce qui concerne les autres items du questionnaire.
On gardera pour la suite des calculs ces deux groupes de sujets.
(n=70) L'hypothèse est donc partiellement vérifiée.
3.1.2 Impact des variables contrôlées sur la
corrélation entre la motivation et l'apprentissage :
On cherche à déterminer l'impact des variables
contrôlées choisies en début de méthodologie sur la
motivation et les apprentissages.
Durée depuis laquelle était prévue la
visite : On se demande si la durée depuis laquelle était
prévue la visite a un lien avec la motivation des sujets, on effectue
pour cela un test du Khi-Deux ; les deux variables sont qualitatives
ordinales.
Les résultats du test indiquent Chi2(4) = 7.37, avec p
non significatif = 0.12. Ce qui signifie que les deux variables ne sont pas
liées ; les sujets motivés n'avaient pas prévu leur visite
depuis plus longtemps que les sujets non motivés.
On évaluera ensuite l'impact des variables : Lien
professionnel avec la thématique, Niveau de connaissances et
Accompagnement, sur l'apprentissage. Le but est de savoir si ces
paramètres influencent l'apprentissage, comme cela a pu être
constaté dans les entretiens.
Lien entre la profession et la thématique du
musée : il s'agit d'une variable qualitative à deux
modalités {oui ; non}, on effectue donc un T de Student pour les items
du questionnaire sur l'apprentissage.
Le seul résultat significatif est celui de l'item
Découvertes : t(68)= -2.24 avec p=0.028. Les moyennes des groupes sont :
groupe 1 (réponse oui) = 4.77, groupe 2 (réponse non) = 5.36.
(n1=28 et n2=42). Ce qui signifie que le groupe des sujets qui dit avoir une
profession en lien avec la thématique estime avoir moins «
découvert » de choses qu'il ignorait. On observe néanmoins
qu'aucun autre item du questionnaire n'est différent.
Niveau de connaissances de la thématique : On
effectue une matrice de corrélation entre les items de l'apprentissage
d'une part, et le niveau de connaissances d'autre part.
Items
|
Corrélation avec le niveau de connaissances de la
thématique
|
p
|
Intéressante
|
0.02
|
0.895
|
Découvertes
|
-0.30
|
0.012
|
Intérêt objets
|
-0.03
|
0.775
|
Niveau de rappel
|
0.01
|
1.00
|
Instructive
|
-0.08
|
0.498
|
Enrichissante
|
-0.01
|
0.901
|
Temps objets
|
0.03
|
0.825
|
Tableau 19 : Matrice de corrélation entre les
items d'apprentissage et le niveau de connaissances du domaine
Comme précédemment, le seul résultat
significatif est celui de l'item Découvertes, on observe une faible
corrélation négative. Ce qui signifie qu'un sujet ayant un bon
niveau de connaissances du thème va évaluer avoir moins
découvert de choses qu'il ignorait. La corrélation est toutefois
faible, et l'on n'observe pas de différence sur les autres items.
Accompagnement dans le musée : on cherche
à savoir si les différentes conditions d'accompagnement dans le
musée ont un impact sur l'apprentissage des sujets. On effectue pour
cela une analyse de variance ; la variable Accompagnement est une variable
qualitative à 6 modalités : {seul ; en couple ; membre de sa
famille ; amis ; famille ; autre}
Items
|
Statistique F
|
p
|
Intéressante
|
0.92
|
0.46
|
Découvertes
|
0.81
|
0.53
|
Intérêt objets
|
1.19
|
0.32
|
Niveau de rappel
|
1.20
|
0.32
|
Instructive
|
1.16
|
0.34
|
Enrichissante
|
0.25
|
0.91
|
Temps objets
|
0.76
|
0.55
|
Tableau 20 : Lien entre accompagnement et
apprentissage
On observe qu'aucun item ne démontre de résultat
significatif, ce qui signifie que l'accompagnement n'influence pas
l'apprentissage.
3.2 Hypothèse 2 : Les différents aspects de
l'apprentissage seront corrélés
entre eux.
Comme on a pu le démontrer dans l'analyse du
questionnaire, deux dimensions semblent se distinguer. On cherche à
présent à savoir dans quelle mesure les composantes de
l'apprentissage évaluées (évaluation de la visite/ des
apprentissages personnels/ tâche de rappel) sont corrélées
entre elles.
Items
|
Intéressante
|
Enrichissante
|
Instructive
|
Découvertes
|
Intérêt objets
|
Temps passé sur les objets
|
Niveau de rappel
|
Intéressante
|
|
0.78
|
0.78
|
0.42
|
0.50
|
0.39
|
0.10
|
Enrichissante
|
0.78
|
|
0.83
|
0.51
|
0.53
|
0.40
|
0.02
|
Instructive
|
0.78
|
0.83
|
|
0.48
|
0.50
|
0.39
|
-0.01
|
Découvertes
|
0.42
|
0.51
|
0.48
|
|
0.38
|
0.22
|
-0.17
|
Intérêt objets
|
0.50
|
0.53
|
0.50
|
0.38
|
|
0.23
|
0.04
|
Temps passé sur les objets
|
0.39
|
0.40
|
0.39
|
0.22
|
0.23
|
|
0.25
|
Niveau de rappel
|
0.10
|
0.02
|
-0.01
|
-0.17
|
0.04
|
0.25
|
|
Tableau 21: Matrice de corrélations entre les
items d'apprentissage
Sont notées en rouge les corrélations dont le p
est inférieur à 0.05 (seuil de significativité), en gras
les corrélations fortes, (supérieures à 0.40). Les items
relevant des mêmes dimensions de l'apprentissage (évaluation de la
visite/des apprentissages personnels) sont encadrés.
On remarque que les items « Evaluation globale de la visite
» (Intéressante, Enrichissante et Instructive) sont fortement
corrélés entre eux et de manière significative. (de 0.78
à 0.83)
Les items « Evaluation de l'apprentissage personnel
» (Découvertes, Intérêt pour des objets en particulier
et Temps consacré aux objets) ne sont pas tous corrélés
entre eux ; seul l'item Découvertes est faiblement corrélé
avec l'item Intérêt pour les objets. (0.38)
Les deux composantes (Evaluation de la visite et Evaluation
des apprentissages) semblent assez corrélées entre elles :
corrélations significatives de 0.40 à 0.53. Seul l'item Temps
passé sur les objets semble moins corrélé : 0.39 à
0.40.
Le niveau de rappel n'est corrélé avec aucun
autre item. De même, l'item Temps passé sur les objets n'est que
faiblement corrélé avec les autres items. Ce qui est
cohérent avec les résultats de l'ACP.
L'hypothèse n'est donc pas vérifiée.
3.3 Hypothèse 3 : La satisfaction sera
corrélée avec le niveau
d'apprentissage
On observe la corrélation entre la satisfaction et le
niveau d'apprentissage, sachant que l'on a pu observer que le questionnaire
mesure deux dimensions différentes de l'apprentissage. On cherchera donc
à voir si la satisfaction présente une corrélation avec
l'une ou l'autre des deux composantes, avec une matrice de
corrélation.
Les questions mesurant la satisfaction sont les items 6 et 11
: (conseil de la visite à un ami, et évaluation de la
satisfaction concernant la visite). On note tout d'abord que ces items sont
fortement corrélés entre eux (r = 0.73 avec p<0.05). On
regarde ensuite les corrélations entre les items d'apprentissages et les
items de satisfaction :
Items
|
Conseil à un ami
|
Niveau p
|
Satisfaction
|
Niveau p
|
Intéressante
|
0.76
|
<0.01
|
0.81
|
<0.01
|
Découvertes
|
0.34
|
0.005
|
0.42
|
<0.01
|
Intérêt objets
|
0.50
|
<0.01
|
0.50
|
<0.01
|
Niveau de rappel
|
0.17
|
0.168
|
0.21
|
0.080
|
Instructive
|
0.65
|
<0.01
|
0.67
|
<0.01
|
Enrichissante
|
0.74
|
<0.01
|
0.77
|
<0.01
|
Temps passé sur les objets
|
0.38
|
0.001
|
0.37
|
0.002
|
Tableau 22: Matrice de corrélation entre les
items de satisfaction et les items d'apprentissage
On voit que la satisfaction est corrélée avec la
majeure partie des items du questionnaire ; elle est moins
corrélée avec l'item du temps passé sur les objets, et
n'est pas corrélée avec le niveau de précision du rappel.
Ce qui permet de dire que la satisfaction n'est corrélée qu'avec
les items qui mesurent le facteur 1.
L'item Conseil à un ami est corrélé de la
même manière que la satisfaction, à l'exception de l'item
Découvertes : la corrélation est significative, mais faible.
(0.34)
L'hypothèse est donc partiellement vérifiée,
pour la même raison que l'hypothèse 1. (absence de
corrélation entre les différentes composantes de
l'apprentissage)
3.4 Hypothèse 4 : La gêne et la
complexité seront corrélées négativement
avec l'apprentissage.
On effectue une matrice des corrélations entre les
items d'apprentissage et les deux items de gêne et de complexité
des sujets. On utilisera le codage initial des items négatifs (un score
élevé aux items gêne et complexité signifie que le
sujet a été gêné). La corrélation entre les
deux items de gêne et de complexité des sujets est de seulement
0.27 (p=0.02 significatif). Ce qui signifie que ces deux paramètres sont
faiblement liés.
Items
|
Gêne
|
Niveau p
|
Complexité des sujets
|
Niveau p
|
Intéressante
|
-0.19
|
0.113
|
-0.13
|
0.281
|
Découvertes
|
-0.04
|
0.742
|
0.30
|
0.012
|
Intérêt objets
|
0.06
|
0.639
|
-0.13
|
0.277
|
Niveau de rappel
|
-0.27
|
0.024
|
-0.34
|
0.004
|
Instructive
|
-0.15
|
0.223
|
-0.03
|
0.805
|
Enrichissante
|
-0.20
|
0.101
|
-0.05
|
0.657
|
Temps passé sur les objets
|
0.02
|
0.895
|
0.004
|
0.973
|
Tableau 23: Matrice de corrélation entre les items
de gêne et complexité et les items d'apprentissage
Les résultats démontrent que la
corrélation la plus forte est celle du niveau de précision du
rappel (r = -0.27 et -0.34, avec p<0.05), il s'agit bien d'une
corrélation inversée ; ce qui signifie qu'un sujet qui se dit
plus gêné ou qui trouve les sujets trop compliqués, aura
une moins bonne performance de rappel. On note toutefois que ces
corrélations sont faibles.
L'item Découvertes semble présenter un
résultat surprenant puisqu'il est corrélé positivement
avec la complexité des sujets ; c'est-à-dire qu'un visiteur
qui perçoit les sujets du musée comme plus compliqués
évaluera avoir appris plus de choses qu'il ignorait. La
corrélation est également faible.
Les corrélations entre la satisfaction et ces deux
composantes ne sont pas significatives (p>0.05); ce qui signifie que la
satisfaction n'est pas influencée par la gêne ressentie dans le
musée, ou par la complexité des sujets du musée.
Items
|
Satisfaction
|
Niveau p
|
Gêne
|
-0.21
|
0.090
|
Complexité des sujets
|
-0.19
|
0.120
|
Tableau 24: Matrice de corrélation entre la
satisfaction et la gêne et la complexité des sujets
Ici encore, l'hypothèse est partiellement
vérifiée.
IV. Discussion
On se propose à présent d'expliquer et
d'interpréter les constats concernant les résultats de notre
recherche. On a pu constater qu'aucune hypothèse ne s'est trouvée
entièrement vérifiée. La raison qui explique cette absence
de corrélation est l'existence, non pas d'un seul type d'apprentissage,
comme supposé en début de recherche, mais de deux composantes
différentes.
On peut identifier deux types d'apprentissage liés de
manière différente avec les variables des hypothèses :
- Niveau de rappel : impact sur la motivation, et
corrélation négative (faible) avec la gêne et la
complexité des sujets.
- Evaluation de l'apprentissage (visite intéressante,
découvertes...) : corrélée avec la satisfaction.
Figure 3 Schéma récapitulatif des
relations entre les variables
1er Constat : Le constat le plus surprenant de nos
résultats demeure celui d'une absence de corrélation entre le
niveau de rappel et l'évaluation de l'apprentissage. En effet, cela
signifie qu'un sujet peut évaluer positivement sa visite : juger la
visite instructive, intéressante, évaluer avoir appris des
choses, sans pour autant être capable de rappeler des objets à la
question du rappel. Si la tâche de rappel paraît bien être
une épreuve d'apprentissage, la question que pose cette absence de lien
est de savoir ce que mesurent véritablement ces items dits «
d'apprentissage ».
Les moyennes de ces items sont élevées (voir
partie résultats), ce qui permet de dire que pour la majeure partie des
sujets, la visite est évaluée positivement. On pourra ici
rappeler les constats des études de Gottesdiesner, Vilatte, &
Vrignaud (2008) et Protoyerides (1997) qui expliquent la venue au musée
par des images sociales du visiteur de musée, ou du musée
luimême. On peut ainsi penser que c'est pour cette raison qu'un visiteur,
à la sortie d'un musée
évaluera avoir fait une visite intéressante ; le
musée est associé à une image « éducative
» qui peut encourager un sujet à donner un jugement
stéréotypé, plus qu'un jugement personnel. Ce qui
expliquerait le décalage entre le rappel et l'évaluation de la
visite.
On peut également penser au phénomène de
désirabilité sociale « tendance qui consiste, chez
l'individu, à se faire bien voir en exhibant des qualités telles
que, secourable, consciencieux, digne de foi ou amical tout en évitant
de se présenter comme envieux, maussade, ou vaniteux » Bem, 1977
cité dans Meyer, et al., (2005). Un visiteur pourra donc évaluer
sa visite intéressante par crainte de donner une image de lui moins
avantageuse s'il juge un musée « inintéressant », ou
qu'il évalue n'avoir rien appris.
Le phénomène de dissonance cognitive (un manque
de cohérence entre cognition et comportement est source de tension, et
motive les individus à rétablir la consistance) (Meyer et al.,
2005) peut également avoir un impact sur les réponses aux
questions : en effet, un visiteur de musée, quelle que soit sa
motivation, a décidé de visiter le musée, même s'il
estime que la raison de sa venue est une « occasion », il peut donc
paraître incohérent que ce visiteur trouve sa visite
inintéressante. Cela pourrait constituer une forme de contradiction
entre sa venue au musée et son comportement. De la même
façon, le choix de répondre au questionnaire peut encourager le
visiteur à avoir une meilleure opinion de sa visite.
Il peut donc paraître que ce facteur est davantage
influencé par des composantes sociales. La question du rappel, en
revanche, a pu laisser davantage de liberté au visiteur, en ne lui
imposant pas de répondre. On peut donc penser que cette question est
plus révélatrice de l'apprentissage personnel décrit par
Falk et Dierking (1992) (Voir Partie théorique sur l'apprentissage dans
les musées). On peut donc penser, ayant fait ce constat d'une absence de
corrélation entre les deux composantes, qu'il serait intéressant
dans une étude future, de développer des questions de type «
rappel », afin de préciser l'apprentissage.
2ème Constat : Les corrélations avec
les autres composantes. Le deuxième constat de cette recherche concerne
les corrélations avec les autres composantes, ces corrélations
sont cohérentes avec les explications précédentes, en
effet : le niveau de rappel, qui représente l'évaluation «
réelle » de l'apprentissage du sujet est influencé par la
motivation (un sujet motivé personnellement pour venir au musée
démontre un meilleur niveau de rappel des objets du musée qu'un
sujet non motivé). Ce qui permet de répondre à la
problématique générale de la recherche : la motivation a
bien un impact sur les apprentissages. Cependant, comme mentionné
précédemment, l'existence de deux composantes de l'apprentissage
non
corrélées entre elles a perturbé
l'opérationnalisation des variables, c'est pourquoi, ce résultat
mérite d'être nuancé.
L'évaluation de l'apprentissage quant à elle,
est corrélée avec la satisfaction. Comme expliqué
précédemment, cette évaluation ne démontre aucun
lien avec les apprentissages réels (niveau de rappel). On rappellera ici
le constat de Burigana et Caucat (2005) ainsi que de Pearce et Moscado, (2005),
cité dans Kool (1985) : la satisfaction n'est pas liée aux
apprentissages dans les musées. Ce que précise le résultat
de notre étude est le fait que la satisfaction n'est pas liée aux
apprentissages, mais qu'elle peut être liée à
l'évaluation des apprentissages de la visite. On pourra également
poser la dimension sociale pour expliquer ce résultat ; la satisfaction
peut subir les mêmes influences que l'évaluation de la visite.
Ce résultat porte également un enjeu important
puisque la satisfaction est une dimension assez étudiée dans les
musées ; les études démontrent que la satisfaction est un
prédicteur de la fidélité (Passebois, 2005). Or le
résultat de notre étude démontre que la satisfaction est
corrélée avec l'évaluation de la visite, elle-même
influencée par des dimensions sociales. Il serait donc
intéressant de préciser à quoi est véritablement
liée la satisfaction dans les musées, de manière à
évaluer si la mesure de cette dimension est pertinente.
La faible corrélation négative entre la
gêne et la complexité d'une part, et le niveau de rappel d'autre
part est cohérente avec nos interprétations : la gêne
influence (faiblement) l'apprentissage, mais n'influence pas
l'évaluation de l'apprentissage.
Autres constats : Les résultats des entretiens
ont permis de laisser penser à une influence de variables telles que le
niveau de connaissances du domaine ou le lien professionnel avec la
thématique sur l'apprentissage; il était en effet cohérent
de supposer que l'apprentissage serait différent chez les experts du
domaine et les novices. Les résultats ne démontrent cependant pas
cette tendance : le niveau de connaissances du domaine ne change pas
l'évaluation de l'apprentissage, de même, exercer une profession
en lien avec la thématique n'a pas d'impact sur l'apprentissage ; aussi
bien pour l'évaluation de la visite que le niveau de rappel.
On peut mettre en relation ce constat avec ceux de Falk &
Dierking (1992) d'un apprentissage « personnel ». En effet, on peut
penser que le sujet sélectionne ce qu'il désire apprendre et
parvient à un apprentissage quelque soit son niveau de connaissances. Ce
constat permet également de penser, contrairement à ce qui a pu
être remarqué dans les entretiens, qu'il n'est pas
nécessaire d'avoir des connaissances pour apprendre au Musée des
Arts et
Métiers. L'item Découvertes semble être le
seul item à avoir des scores différents selon le niveau de
connaissances et le lien professionnel ; cet impact est toutefois faible dans
le cas de la variable Niveau de connaissances. On rappellera à cet effet
que l'item Découvertes a parfois présenté des
résultats surprenants : corrélation positive (faible) avec la
complexité des sujets. Ce qui permet de se poser la question de la
pertinence de cet item.
L'item Temps passé sur les objets présente
également quelques résultats différents des autres items,
ce qui permet de penser qu'il est possible que cette question soit moins
révélatrice de l'évaluation de l'apprentissage que les
autres items. On peut effectivement percevoir qu'il soit difficile pour un
sujet d'évaluer s'il a « consacré du temps » à
un objet. Il est possible que cette question ait gagnée à
être formulée autrement, en mettant l'accent sur le fait de
consacrer davantage de temps à certains objets par exemple.
Les résultats ont également permis de
démontrer qu'il n'y a pas de lien entre la motivation à venir au
musée et le temps depuis lequel la visite est envisagée.
Même si cette réponse avait pu être déjà
amorcée par les entretiens, elle n'en demeure pas moins un constat
intéressant, permettant d'apporter une caractéristique de la
motivation dans les musées.
On notera un autre résultat surprenant,
particulièrement au vu des études précédentes :
l'accompagnement dans le musée ne semble pas voir d'impact sur
l'apprentissage. Selon Debenedetti (2003), l'apprentissage est plus important
dans le cas d'une visite en famille qu'entre amis (voir partie
théorique). Cette question pourrait donc mériter des recherches
plus approfondies.
Conclusion
L'objectif de notre recherche était de
déterminer si un visiteur de musée plus motivé apprend
plus de choses de sa visite. Si les résultats laissent penser qu'il y a
bien une influence de la motivation sur les apprentissages dans les
musées, un résultat plus surprenant est celui de l'existence de
deux composantes de l'apprentissage.
Observer le lien entre la motivation et les apprentissages
impliquait plusieurs exigences : appliquer un modèle permettant de
quantifier la motivation dans les musées : celui de Deci et Ryan (1985),
puis mesurer l'apprentissage au musée tel que décrit par Falk et
Dierking (1992).
On a donc pu constater que le modèle de Deci et Ryan
semble applicable au musée, puisqu'on a pu observer différents
niveaux de motivation, (bien que ceux-ci soient moins nombreux que prévu
: Occasion/Sans raison versus Intérêt personnel). Ce qui constitue
un apport nouveau dans la mesure de la motivation en muséologie.
La mesure de l'apprentissage a permis de mettre en avant deux
composantes de l'apprentissage : un apprentissage perçu et un
apprentissage réel, non corrélés entre eux. Ce constat,
comme mentionné précédemment, mériterait
d'être observé plus en détail. On peut penser qu'il serait
intéressant, dans une recherche future, de chercher à
caractériser chacun de ces apprentissages : observer les liens et
déterminer dans quelle mesure l'évaluation de la visite est
influencée par des composantes sociales : image « éducative
» du musée, image de soi...
De même, il serait intéressant de mesurer le lien
entre la satisfaction et les apports des visites de musée. Les
résultats de notre recherche sont en effet assez éloquents sur la
question, puisque la satisfaction n'est liée qu'à
l'évaluation de la visite et pas aux apprentissages.
Outre le constat de l'absence de corrélation entre les
composantes de l'apprentissage, le constat principal de cette recherche est de
préciser qu'une motivation plus personnelle à venir au
musée a un impact sur le rappel d'objets à la sortie de la
visite. Ce qui constitue la réponse à notre
problématique.
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Liste des tableaux
Tableau 1 Exemples d'items de l'échelle de motivation
(Desrochers, Comeau, Jardaneh & Green-
Demers, 2006) 13
Tableau 2 Compte-rendu des entretiens 29
Tableau 3 Parallèle entre l'échelle de Desrochers,
Comeau, Jardaneh, & Green-Demers (2006) pour
mesurer la motivation des élèves en piano, avec les
items des entretiens. 32
Tableau 4 Récapitulatif des variables
contrôlées 33
Tableau 5 Effectifs des classes d'âges 36
Tableau 6 Effectifs d'hommes et de femmes 37
Tableau 7 Effectifs des professions les plus
représentées 37
Tableau 8 Effectifs des catégories de professions 37
Tableau 9 Effectifs profession en lien avec la thématique
37
Tableau 10 Effectifs niveau de connaissances du domaine 38
Tableau 11 Effectifs condition d'accompagnement 38
Tableau 12 Effectifs fréquentation des musées 38
Tableau 13 Effectifs temps depuis lequel était
prévue la visite 39
Tableau 14 Associations de cases cochées pour la question
des motivations 39
Tableau 15 Détail du codage de la question des motivations
40
Tableau 16 Statistiques descriptives des items d'apprentissages
41
Tableau 17 Matrice de corrélation entre la motivation et
les items d'apprentissage 43
Tableau 18 Statistiques descriptives par groupe : niveaux de
rappel en fonction du niveau de motivation 44
Tableau 19 : Matrice de
corrélation entre les items d'apprentissage et le niveau de
connaissances du
domaine 46
Tableau 20 : Lien entre accompagnement et apprentissage 46
Tableau 21: Matrice de corrélations entre les items
d'apprentissage 47
Tableau 22: Matrice de corrélation entre les items de
satisfaction et les items d'apprentissage 48
Tableau 23: Matrice de corrélation entre les items de
gêne et complexité et les items d'apprentissage49
Tableau 24:
Matrice de corrélation entre la satisfaction et la gêne et la
complexité des sujets 50
Liste des figures
Figure 1 Graphique d'ACP: Projection des items d'apprentissage
sur le plan factoriel 42
Figure 2 Boites à moustaches des niveaux de rappel en
fonction du niveau de motivation 44
Figure 3 Schéma récapitulatif des relations entre
les variables 51
Annexes
Brochure du CNAM, document d'orientation (2010)
Guide d'entretien
Guide d'entretien Musée des Arts et
Métiers
- Combien de musées visitez-vous par an ? (environ)
- Pour quelle raison êtes vous venu ? Pourquoi choix de ce
musée ?
- Depuis combien de temps cette visite était-elle
prévue ?
- Qu'avez-vous pensé de cette visite ?
- Que retenez-vous de la visite ? (apports, savoirs...)
- Avez-vous été intéressé par
certaines choses en particulier ?
- Que diriez-vous de cette visite à un ami ?
Entretiens
Phrase d'introduction : « Bonjour. Excusez-moi, avez-vous
visité le musée ? [Si réponse oui] Accepteriez-vous de
répondre à quelques questions concernant votre visite ? [Si
réponse oui] Quel type de visite avez-vous fait ? »
Entretien n°1
Homme seul, 40 ans, visite libre.
Combien de musées visitez-vous par an
?
Je sais pas, cinq à peu près.
D'accord. Pourquoi est-ce que vous avez choisi ce
musée ? Parce que j'étais jamais venu.
Parce que vous ne l'aviez jamais fait ?
Oui, je connaissais pas donc... Et puis je suis
intéressé par la technique, je suis ingénieur donc...
D'accord. Vous n'aviez jamais fait ce musée et
c'est un sujet qui vous intéresse... Oui. On peut dire
ça.
C'est ce qui m'intéresse justement, de voir les
motivations...
Ah, oui, les raisons... Ben c'est un musée qu'on ne
visite pas souvent, c'est pas un musée d'art... Il n'y a pas tellement
de gens qui ont envie de venir... Personne voulait venir avec moi par
exemple...
En tant qu'ingénieur, ça a du vous parler
ce sujet...
Oui, enfin c'est aussi pour voir un petit peu, il y a des
vieilles machines un peu connues quoi, qui font partie de la culture
traditionnelle. L'avion de Clément Adler, le pendule de Foucault...
c'est un peu marrant à voir. Autrement, c'est un peu lassant parce que
c'est quand même assez grand.
Oui...
C'est assez grand. Mais c'est marrant de voir des choses dont on
entendu parler quand on était petits quoi.
Oui, c'est sûr...
C'est pas pour la technique elle même parce que... les
roulements à billes, les choses comme ça, je suis pas
passionné par un sujet en particulier... Mais c'est vraiment pour voir
des choses dont on entendu parler. Comme aller voir La Joconde, ou je sais
pas...
Oui, d'accord. Depuis combien de temps vous aviez
prévu cette visite ?
Ah, euh, ça fait un mois, parce que je travaille pas en
ce moment. Ça fait un mois que je me suis dit que j'allais y aller. J'y
pensais... ça fait des années que ça me trotte dans la
tête, mais ça fait un mois que je veux vraiment y aller.
D'accord. Alors qu'est-ce que vous en avez pensé
de cette visite ?
C'est intéressant... Les musées sont toujours
trop grands, donc souvent je passe vite... euh, j'ai pas vraiment
regardé, mais si j'avais vu un truc avec les choses
particulièrement intéressantes à voir dans le
musée, je serais allé voir que ça peut être. Je me
serais arrêté en passant... C'est un peu long, mais je trouve
toujours un peu longs les musées. En général, je
préférerais des trucs un peu plus ciblés sur un sujet qui
m'intéresse. Là l'occasion c'est de passer et puis aller vite, et
je me suis arrêté...
D'accord, il y a des choses qui vous ont plus
intéressées que d'autres ?
Oui, parce qu'en fait, j'ai vraiment potassé avant de
venir, mais quand je suis arrivé, j'ai vu qu'il y avait le pendule de
Foucault et des choses comme ça... donc je me suis arrêté
au fur et à mesure, mais j'avais pas d'idée précise...
Qu'est-ce que vous direz de cette visite à un ami
? Vous conseilleriez le musée ?
Oui... sauf que dans ce cas particulier... à mon avis,
y a pas beaucoup de gens qui viennent ici dans ce musée là... Si,
par exemple, pour les neveux ou les nièces... Pour les enfants, c'est
instructif. Ils peuvent aller faire un petit tour de temps en temps, comme on
va voir, le Musée de L'Evolution, ou des choses comme ça...
Sinon, oui, c'est assez marrant de rentrer pour aller voir la chapelle avec le
pendule de Foucault. Et puis l'architecture, c'est assez bien refait.
Autrement, c'est pas un musée... Si je conseillais ça, je pense
que je me ferais jeter par la plupart des gens...(rires) donc... Je connais pas
beaucoup de gens qui soient particulièrement intéressés
par ça... Ils vont voir des trucs d'art, des expositions... C'est pas
des sujets très communs, donc faut aller voir une fois. Ce qui manque
sans doute, je sais pas, j'ai pas vraiment lu en venant, ce serait un truc avec
les dix objets à aller voir. J'aurais eu ça, j'aurais peut
être fait que ceux-là...
D'accord.
C'est peu être un peu trop concentré, mais
ça, c'est tous les musées pareils. C'est un peu
général.
D'accord, c'est très bien, je vous
remercie.
Entretien n°2
Homme, 45 ans, avec sa fille 16 ans, visite libre.
Combien de musées visitez-vous par an ?
H : Alors, je sais pas... on en a fait deux depuis hier...
F : Par an, je dois en faire une dizaine ou une vingtaine...
Ah...
F : Oui, j'aime bien les musées (rires) On en a quand
même fait beaucoup, là déjà aujourd'hui.
H : Oui, on va dire cinq, par an vous voulez ? Oui, cinq par
an.
Alors ensuite, pourquoi le choix de ce musée
?
H : ben là, on est passé devant... (rires) Donc on
a fait la visite.
D'accord, vous n'avez pas d'intérêt
particulier pour le thème...
H : non...
F : Curiosité surtout... Parce que c'est vrai que
là, c'était pas vraiment prévu cette visite...
Oui, justement, je me demandais, depuis combien de temps
la visite était prévue ? Elle était pas du tout
prévue...
F : Non, pas du tout. C'est en arrivant dans la rue là, on
a vu... H : On cherchait le métro en fait... (rires)
F : On allait au Père Lachaise à la base, mais
bon...
D'accord.
H : On a mangé à côté. Moi
j'étais déjà venu ici.
D'accord. Qu'est-ce que vous avez pensé de cette
visite ? H : C'était intéressant...
F : Même si c'était un peu trop technique quand
même pour moi. J'ai pas trop suivi les cours de physique et tout
ça... Mais bon, c'est quand même intéressant.
D'accord. Est-ce que vous retenez des choses en
particulier ?
F : Pas forcément appris, mais les maquettes, les
inventions et tout ça, les vieilles voitures... C'était
intéressant...
D'accord. Il y a des choses en particulier qui vous ont
intéressées ?
H : Les automobiles à la fin peut être. Ce qu'on a
vu en dernier.
D'accord. Et qu'est-ce que vous diriez de cette visite
à un ami ou quelqu'un...
H : Bah c'est assez technique, enfin c'est normal, de toute
façon, c'est Arts et Métiers...
F : C'est intéressant pour voir tout ce qui est
expérience et tout ça... C'est pas forcément quelque chose
qu'on peut voir...
H : Les inventions, tout ce qui est technique...
D'accord, et vous conseilleriez la visite, plutôt
ou non ? H : Oui.
F : Oui oui.
H : Oui, c'est quand même intéressant. C'est vrai
que c'est assez technique, mais bon, y a des choses quand même
intéressantes à voir... on peut le conseiller.
D'accord, je vous remercie.
Entretien n°3
Homme, 65 ans, avec sa femme et son petit-fils, visite
libre.
Combien de musées est-ce que vous visitez par an
?
Avec ou sans les expos ?
Avec.
Avec les expos... 25-30 par an.
Ah... vous êtes un grand visiteur de
musée...
Oui oui. (rires)
Pourquoi le choix de ce musée ?
C'était pour l'expo ferroviaire.
D'accord. Et pourquoi l'expo ferroviaire ? Qu'est-ce qui
vous intéresse ?
Je m'intéresse au ferroviaire, et puis le petit-fils
aussi.
D'accord. Depuis combien de temps aviez-vous prévu
cette visite ?
Euh... ben quand elle a été annoncée... il y
a deux mois à peu près... Je savais qu'elle était
dans le programme.
Ok, qu'est-ce que vous avez pensé de votre visite
globalement ? Pour l'expo, j'ai été un peu
déçu.
Ah bon ?
Oui.
Pourquoi ?
Ben parce que je connais et j'ai trouvé que les
pièces présentées sont intéressantes mais je trouve
que pour quelqu'un qui ne connaît pas, c'est difficile à
comprendre sans accompagnateur, il me semble qu'il faut qu'elle soit
guidée. Bon, moi j'avais pas besoin de guide, mais quelqu'un qui a pas
de référence, je pense qu'il faut un guide, pour expliquer.
Personnellement, bon, c'est intéressant... pour quelques maquettes et
autres.
C'est plus les explications que vous avez trouvées
qu'il manquait...
Euh, oui, j'ai trouvé que pour des non-initiés,
ça pouvait être difficile, et puis pour un initié par
contre, ça allait pas assez loin. (rires) C'est difficile ce genre
d'expositions... mais bon...
Ok, donc est-ce que vous retenez des choses en
particulier ?
Ah bah, j'ai assez apprécié les films de l'expo,
parce que bon la juxtaposition des films de différentes époques,
c'est assez amusant de voir l'évolution dans les commentaires, dans la
façon de mener des essais, ça j'ai trouvé très
intéressant, cette juxtaposition des successions de records. J'ai
trouvé vraiment qu'on prenait beaucoup plus de risques (rires), il y a
longtemps que les derniers essais.
D'accord. Il y a d'autres éléments que les
films...
Sinon, disons, l'ambiance de présentation, la
scénographie, enfin la muséographie je l'ai trouvée
intéressante par contre. Mais si vous voulez, c'est au niveau du point
de vue éclairage ça j'ai trouvé bien, par contre on ne
voit pas très bien une logique de circuit. C'est surtout ça...
Entre les thématiques...
Oui, voilà. C'est pas, pour moi, c'était pas
clair. Bon, moi ça me gênait pas, puisque donc c'était
quand même axé sur les différents progrès, et... ben
soit on pouvait le faire chronologique et donc là visiblement
c'était pas le parti pris qui était fait, c'était
plutôt par thème, mais les thèmes sont pas clairs.
Oui, d'accord. Et qu'est-ce que vous diriez de cette
visite à un ami ?
Ben, ça dépendrait de l'ami ! (rires) Et de ses
connaissances dans le ferroviaire. Il faut s'y connaître dans le
ferroviaire vous pensez ?
Euh, ben si il s'y connaît pas dans le ferroviaire, il vaut
mieux faire une visite accompagnée, si il s'y connaît, ben il peut
le faire tout seul. (rires)
D'accord. Il n'y pas d'autres choses que vous voudriez
dire sur la visite ?
Ben elle est quand même assez limitée dans son
ampleur... L'ampleur de la collection ?
Oui, disons bon, ça traite que de l'aspect
français... Ce qui est un parti pris qui est pas gênant, c'est
tout, mais bon, ça donne pas une vue générale. Bon, c'est
pour montrer l'évolution en France. Et donc, ça bon, je le
savais, mais c'est pas clairement affiché.
D'accord. Ok. Je vous remercie.
Entretien n°4
Homme seul, 20 ans, visite libre.
Combien de musées visitez-vous par an
?
Euh, pas beaucoup. En fait, je suis étudiant au CNAM
à coté. Donc justement, la raison de votre venue c'est...
?
Euh, par curiosité. Je commence mes études à
côté cette année donc voilà. C'est mon père
qui m'avait parlé du musée.
Vous êtes intéressé par le
thème du musée ?
Ah oui oui, bien sûr. Moi surtout pour ce qui
était des télécommunications, mais ouais, non c'est
très riche, peut être un peu trop riche peut être. Il faut y
retourner en plusieurs fois je pense.
Ah, d'accord... Depuis combien de temps aviez-vous
prévu cette visite ? C'était pas
prévu...(rires)
D'accord. Qu'est-ce que vous avez pensé de la
visite globalement ?
J'ai trouvé ça super intéressant.
Super intéressant ?
Ouais ouais. J'avais lu en fait un bouquin d'Umberto Eco sur le
pendule de Foucault... Il y a des choses que vous retenez en
particulier ?
Euh ouais, moi j'ai aimé toute la partie en gros
début du 20ème, le début des nouvelles
technologies quoi. Ce qui va être de la communication, informatique,
satellite, etc... Et puis, ce qui est plus tardif, les constructions en bois,
en verre... au niveau des matériaux, et même
esthétiquement, c'était intéressant. Vraiment pour moi,
c'était, je crois au deuxième étage, la partie
informatique et télécommunication.
Ok. Et qu'est-ce que vous diriez à un ami de cette
visite ? Pour la conseiller ?
Ouais ouais, je la conseillerais.
En disant quoi ? Pour résumer...
Euh, c'est à voir quoi. Ça résume, enfin
voilà, je trouve qu'on est dans un pays où on a la chance d'avoir
eu un patrimoine scientifique extraordinaire, je pense pas que les temps
actuels soient propices... enfin je trouve que les gens qui sont au pouvoir
investissent pas là-dedans. C'est, je pense, l'essentiel pour l'avenir.
Et voilà, je pense que c'est important de voir ça.
Ok, merci beaucoup.
Entretien n°5
Homme seul, 55 ans, visite libre.
Combien de musées visitez-vous par an
?
Ça dépend des années, je sais pas, entre 30
et 50... Pourquoi le choix de ce musée ?
Parce que je suis pas loin, on m'a dit que c'était
intéressant, et c'est vrai, c'est intéressant. J'aime bien tout
ce qui est mécanique et tout ça, quoi, enfin mécanique au
sens, ce qu'on trouve dans ce musée.
Intérêt pour le thème...
C'est ça, je suis de formation ingénieur en
mécanique. C'est vrai que le thème, c'est pas comme le Louvre
quoi, ça empêche pas d'aller voir le Louvre (rires). Mais c'est
pas les mêmes raisons quoi.
Oui. Depuis combien de temps la visite était
prévue ? Euh, depuis hier. Parce que je suis arrivé dans
le coin hier. Qu'est ce que vous avez pensé de la visite
?
Ah, c'était magnifique. Mais bon, c'est vrai que de
temps en temps, on pourrait y passer des jours quoi, de deviner comment
fonctionnent les petites machines là, c'est pas évident hein...
Bon, j'avais pas pris d'audio... mais c'est... on peut pas, c'est tellement
riche quoi. A part d'être ébloui par la difficulté des
choses à l'époque et puis les connaissances qu'ils avaient
à l'époque... On se dit quand même, c'était bien
quoi.
D'accord. Il y a des choses que vous retenez en
particulier ? Oh, non pas spécialement.
Il y a des choses que vous avez trouvées
intéressantes ?
Ah oui oui, toutes ces petites mécaniques là...
métiers à tisser, tout ça, c'est assez marrant de voir les
évolutions... Voilà.
Qu'est-ce que vous diriez de cette visite à un ami
?
Si il est intéressé comme moi par les choses, je
lui dis, ça vaut le coup quoi. Mais si c'est quelqu'un qui est plus
branché tableau, je vais pas lui dire d'y aller.
Vous pensez qu'il faut vraiment un intérêt
pour...
Oui, mais faut pas être raciste (rires), moi je fais
aussi les musées de tableaux, mais c'est pas... Là par exemple,
tout ce qui est mécanique, si j'avais amenée ma femme, je sais
pas si ça l'aurait intéressée... bon, mais ça
dépend un peu de ce qu'on a fait.
D'accord. Je vous remercie.
Entretien n°6
Homme, 60 ans, visite libre, avec sa petite-fille de 12 ans.
Combien de musées visitez-vous par an ?
Je sais pas, cinq...
Cinq. D'accord.
Surtout en vacances.
Oui.
On est proche de la banlieue, donc en 15 minutes de train, on
est ici. Pourquoi on est venu, ben premièrement parce que moi ça
fait longtemps que je suis là, je suis jamais venu dans le
musée.
Ok.
Et donc, pour elle, pour aller au collège. Elle fait des
trucs sur les... F : technologie
La technologie, donc ça montre un peu dans l'ensemble,
ça lui donne une idée, de quelque chose, sur le principe de
rotation, les mouvements... c'est l'industrie et tout le bazar. Comment on fait
les premières machines, c'est à partir peut être de
décompositions de mouvements qu'on a fait l'industrie du textile
admettons, ou d'autres, travaux publics, etc etc.
D'accord.
Ça montre un peu tout, de... pas tout jusqu'au romains,
c'est pas la vocation du musée, de faire ça. Ça commence,
1700 et quelques, l'ère industrielle de la France. Le commencement de
l'ère industrielle, 1800, 1900, jusqu'à maintenant. Mais euh,
l'impression c'est très complet.
Oui..
C'est très complet, oui, bon moi je connais, je lui ai
expliqué des petites choses, mais c'est vrai que plus détailler
certaines choses... on peut pas tout détailler, faudrait passer la
journée surement.
Oui, c'est très dense...
Oui, c'est très dense, la technologie hein, le principe
de la machine déjà en tout genre à faire de tout, le
verre, les ponts, la mécanique, les rouages... plein de choses qu'on a
vues. L'aviation, les moteurs. C'est... moi je me demande, c'est
l'idée.. déjà ils ont du mérite...
Les inventeurs... ?
Oui, de penser, les systèmes de base, pour
après, c'est plusieurs. C'est comme la radio, c'est pas un seul homme
qui a inventé ça, c'est plusieurs qui ont mis bout à bout
leurs techniques. La télé ça a été pareil.
La radio de Thomas Edison, le principe ou même avant ; chacun a
décomposé un truc pour faire un ensemble ensuite. Là c'est
pareil. L'art de la conservation du mouvement par exemple. On a
découvert les ondes, bon peut être par hasard, mais après
il fallait mettre en application, chaque homme a son mérite là
dedans.
Apparemment, ça vous a beaucoup apporté
cette visite...
Oui oui, moi je lis beaucoup Science & Vie, j'ai des vieux
bouquins de Science & vie des années 20-30... [...]
Le thème du musée vous
intéresse...
Oui, le thème. Ça démontre bien le
mérite des hommes, comment est née l'industrie et le
développement commercial de toute chose, je sais pas, par exemple, les
machines à tisser, mais beaucoup de choses, nous on a repris des
principes d'il y a deux siècles, mais ça vient avant du monde
arabe, ou chinois. Nous on a repris une chose, mais peut être ça a
été inventé bien avant.
D'accord.
Attention, là c'est que un truc européen,
français. J'ai vu le musée de l'horlogerie en Suisse.[...]C'est
pas l'invention, c'est pas un musée d'invention ici.[...] C'est
grâce à ça qu'on a pu industrialiser la France... [...]
Nous on a passé une demi-journée là,
c'est pas une demi-journée qu'il faut passer, c'est pas assez. Oui,
parce que je vais pas l'enquiquiner à 12 ans et demi, moi j'y passerais
la journée. Si on fait des études, pour reprendre les
éléments à approfondir, plus perfectionné... on
passera du temps dedans. Quand on est en études générales,
au collège, ça passionne pas.
Apparemment, vous avez trouvé la visite
intéressante...
Très ! Parce que il y a longtemps que je voulais
venir... depuis les années 80, je me baladais dans Paris... Je venais du
Val d'Oise... Apparemment, il a été rénové depuis
le temps. Je sais pas, si vous avez d'autres questions...
Oui, qu'est-ce que vous diriez à un ami de cette
visite ? si vous la conseilleriez ? Oui, ça dépend par
quoi il est intéressé mais je dirais oui...
Vous pensez qu'il fait être intéressé
par le thème...
Oui, moi oui. Parce que si c'est une simple visite, c'est
rébarbatif... je sais pas, quelqu'un qui s'intéresse pas à
la science et à la technique... c'est comme si vous allez voir le
musée de l'air du Bourget, si vous vous intéressez pas aux
avions. Si vous emmenez quelqu'un avec vous qui s'intéresse pas, ou si
peut être une petite photo dans le cockpit d'un avion, ça fera
bien, ou visiter le concorde ou le Boeing 747, mais sinon si on
s'intéresse pas, ça sert à rien... [...] je veux pas faire
le professeur, parce que c'est pas mon cas. Non, moi je suis dans le
paysagisme, je fais de l'aménagement d'espaces verts, de maisons.
Ah, il y a le côté architecture qu'on
retrouve dans le musée...
Oui oui oui, un petit peu. On a vu l'architecture de
monuments, mais là-dedans, rien ne me ressemble dans mon métier.
Rien, je vois pas. Y a pas d'outils de jardin, de planche à
dessins...(rires) [...]
Entretien n°7
Femme, 65 ans, visite libre avec sa petite-fille.
Combien de musées visitez-vous par an ? C'est
très variable. En gros, peut être cinq.
Cinq. D'accord. Pourquoi le choix de ce musée
?
Ben disons que c'était surtout pour... je le
connaissais pas ce musée, c'était pour faire découvrir
à ma petite-fille, et voilà, mais enfin, y a des choses encore un
peu trop technique pour elle, mais par contre, y a certaines choses qu'elle
peut voir. L'évolution de la radio, de la télé, ce genre
de chose, bien sûr après, on rentre dans des choses très
techniques.
Oui, c'est sûr. Vous le domaine qui vous
intéressait, c'est plus le domaine des évolutions...
Oui, parce qu'autrement, c'est presque pour des ingénieurs
en fait.. (rires) Depuis combien de temps la visite était-elle
prévue ?
Un peu improvisé... Pour la distraire, et puis moi
ça m'a fait découvrir ce musée que je ne connaissais
pas.
Qu'est-ce que vous avez pensé de cette visite
globalement ?
Ben c'est très intéressant, vraiment, et puis...
euh c'est bien scindé, oui oui...
Au niveau de ce que vous avez vu, il y a des choses que
vous retenez en particulier ? Qui vous plus intéressées
?
Oh, ben vous savez, pas en particulier... Tout m'a
intéressé, enfin tout ce que nous avons vu aujourd'hui, parce que
il faudra revenir... C'est très grand.
Oui, c'est très grand...
On a pas le temps de tout faire...
Et qu'est-ce que vous diriez de cette visite à
quelqu'un pour la conseiller ?
Oui oui, je conseillerais. F : Papa.
Oui, à papa, je conseillerais à papa, pour qu'il
revienne avec sa fille (rires), pour terminer... Qu'est-ce que vous
diriez à propos de la visite ?
Oh ben surtout à quelqu'un que ça
intéresse. C'est vrai que c'est à connaître et il faut
faire connaître... parce que il n'y a pas longtemps que je sais que c'est
un musée aussi important. Oui, puis tout ce qu'il y a dans
l'église aussi.
D'accord. Je vous remercie beaucoup. C'est très
gentil.
Entretien n°8
Homme et femme 65 ans, visite libre.
Combien de musées visitez-vous par an ?
H : D'abord, nous ne sommes pas parisiens. F : On fait bien deux ou
trois musées.
H : Même plus, plutôt cinq.
Pourquoi le choix de ce musée en particulier
?
H : c'est-à-dire qu'en compulsant internet un peu, on
avait vu l'exposition sur le chemin de fer, comme je suis cheminot...
Ah...
F : Voilà la raison.
H : L'explication elle vient de là.
D'accord...
H : Mais enfin, je n'ai rien appris parce que je connaissais
déjà... Et même le musée, personnellement, je
l'avais vu il y a 20 ans, c'est toujours pareil.
Depuis combien de temps est-ce que vous aviez
prévu cette visite ? H : Trois-quatre mois...
Qu'est-ce que vous avez pensé de la visite
globalement, pour le temporaire et le permanent ?
F : C'est très intéressant.
H : Oui, moi ce que je regrette un peu. C'est peut être
parce qu'on a un certain âge et qu'on n'y voit un peu moins, mais les
instructions... les panneaux là, il faut s'approcher pour voir, parce
que c'est trop petit, alors les gens à force de mettre les doigts
dessus, on n'y voit plus grand chose.
D'accord. Qu'est-ce que vous retenez en particulier ? Il
y a des choses qui vous ont marquées ?
H : Probablement c'est l'évolution de la science...
D'accord, il y a des objets en particuliers...
F : Moi, tout m'a intéressée parce que je n'avais
pas vu. Mais ce que j'aurais aimé c'est de voir fonctionner certains
appareils.
H : La plupart ce sont des maquettes. F : Si c'est possible...
H : Non, ben on assimile quand même assez bien les
principes... On vient de voir la démonstration du pendule de Foucault
là, ça nous a bien intéressés. J'en étais
resté à une idée d'enfant, je savais pas trop pourquoi et
comment.
Qu'est-ce que vous diriez de cette visite à un ami
? pour la conseiller ? F : Ah ben, oui on conseillerait d'aller le
voir.
H : Oui oui, les parents qui ont des enfants de huit-dix ans,
là ça devrait leur ouvrir l'esprit plus que la télé
ou l'informatique...
Vous le conseilleriez plutôt pour des parents
à venir avec leurs enfants...
H : Ah oui oui, ça vaut des bouquins !
Oui...
F : Oui, mais je pense qu'il faut les deux quand même,
parce qu'après, quand on visite un musée, ce qui est bien, c'est
de parfaire nos connaissances avec un bon bouquin, je pense.
H : Mais vous, vous êtes jamais venus ici dans votre cursus
scolaire ? Non.
H : A mon avis c'est incontournable. Parce que effectivement, on
a pas vu de classes... C'est quand même étonnant, parce que
ça, c'est à voir...[...]
Je vous remercie.
Entretien n°9
Femme, 35 ans, avec sa fille.
Combien de musées visitez-vous par an
?
Euh, on va dire cinq-six.
Cinq six, d'accord. Pourquoi le choix de ce musée
?
Pour intéresser ma fille à tout ce qui est
technique, l'évolution de la technique. Puis il y avait l'expo
temporaire là sur le chemin de fer.
La technique en général... pas de domaine
en particulier ?
Non non. Pour qu'elle ait un aperçu général,
vu qu'elle va avoir 8 ans... Depuis combien de temps la visite
était prévue ?
Euh... on va dire deux-trois mois.
Deux-trois mois ok. Qu'est-ce que vous avez pensé
de cette visite ?
Alors, moi je suis contente de la visite, on a vu plein de
choses. Mais c'est vrai qu'avec un enfant... Avoir des supports plus faciles
pour les enfants, même pour les adultes...
Vous pensez que ça manque d'explications...
?
Ouais. A moins d'être dedans...Plus on va dans un
musée, plus on en sait, mais avant de franchir le cap
déjà... Avec les enfants, c'est pas forcément toujours
évident.
Vous avez réussi quand même à
comprendre... ?
Oui oui oui, il y a des choses que je connais. Mais c'est vrai
que c'est pas... enfin...
Vous avez l'impression que vous avez réussi
à faire apprendre des choses et vous même à en apprendre
?
Oui, oui, ben la visite globale, comme c'est la première
fois qu'on vient... Pour moi c'est pas le Palais de la découverte ou la
Cité des sciences, quoi...
D'accord.
Là c'est plus pour les objets...L'histoire, c'était
intéressant.
D'accord. Qu'est-ce que vous diriez de cette visite
à un ami ? Pour la conseiller ?
Oui, je la conseillerais, parce que justement, il y a
l'attrait de l'histoire... du téléphone, la locomotive, les
avions.... Il y a plein plein de choses, c'est à construire aussi
après je pense... Je sais qu'il y a le site internet, donc on va aller y
faire un tour.
C'est parfait. Je vous remercie.
Pré-questionnaire
Questionnaire Musée des Arts et
Métiers
Bonjour, je suis étudiante de 4ème
année de muséologie et je réalise une recherche sur les
visites de musée, à cet effet, je souhaiterais vous poser
quelques questions sur votre visite :
Est-ce la première fois que vous visitez le
musée des Arts et Métiers ? ~ Oui ~ Non
Quel type de visite avez-vous fait : ~ Visite
libre ~ Visite guidée ou atelier
1° Age :
Lii1 Moins de 20 ans
L112 20 - 29 ans
L113 30 - 39 ans
L114 40 - 49 ans
L115 50 - 59 ans
L116 Plus de 60 ans
2° Sexe : Lii1 Homme L112 Femme
3° Quelle est (ou était) votre profession
?
4° Votre profession (ou formation) est-elle en lien
avec la thématique des Sciences et techniques telle qu'abordée
dans le musée ? Lii1 Oui L112 Non
5° Quel est votre niveau de connaissances du domain
e des sciences et techniques : Lii1 Aucun L112 Faible L113 Moyen L114
Bon L115 Très bon
6° Vous êtes venu(e) :
Lii1 Seul(e)
L112 En couple
L113 Avec un membre de votre famille
L114 Avec des amis
L115 En famille
L116 Autre :
7° Quelle est votre fréquentation des
musées ?
Lii1 Moins de 3 visites par an
L112 Entre 3 et 5 visites par an
L113 Entre 5 et 10 visites par an
L114 Entre 10 et 25 visites par an
L115 Plus de 25 visites par an
8° Depuis combien de temps envisagiez-vous de faire
cette visite ?
Lii1 Moins d'une semaine
L112 Plusieurs semaines
L113 Plusieurs mois
L114 Autre :
9° Quelle est la raison de votre venue ?
(Vous pouvez éventuellement sélectionner plusieurs
réponses)
L119 Sans raison particulière
LIl10 Occasion
LI11 Vous vouliez faire découvrir le musée à
un enfant
L1112 Dans le cadre scolaire ou professionnel
LII13 Vous êtes intéressé par le thème
du musée
L1114 Vous aimez les visites de musées d'une façon
générale
L1115 Autre raison :
Vous pouvez apporter des précisions concernant cette
réponse si vous le souhaitez :
10° Diriez-vous que :
|
Pas d'accord
|
|
|
D'accord
|
16 Cette visite était intéressante :
|
LII1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
17 Vous avez découvert des choses que vous ignoriez :
|
LII1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
18 Certains objets ou concepts vous ont intéressés
:
19 Pouvez-vous en citer quelques uns ?
|
~1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
20 Cette visite était instructive :
|
LII1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
21 Vous conseilleriez la visite à un ami :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
22 Vous avez trouvé cette visite enrichissante :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
23 Vous avez consacré du temps à certains objets
:
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
24 Les sujets sont trop compliqués :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
25 Vous avez été gêné par la
présentation ou la disposition dans le musée :
Si oui, quels aspects en particulier ?
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
26 Vous avez été satisfait de votre visite :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
Vous pouvez ajouter des remarques si vous le souhaitez :
Merci beaucoup pour votre participation.
Questionnaire définitif
Questionnaire Musée des Arts et
Métiers
Bonjour, je suis étudiante de 4ème
année de muséologie et je réalise une recherche sur les
visites de musée, à cet effet, je souhaiterais vous poser
quelques questions sur votre visite :
1°Est-ce la première fois que vous visitez le
musée des Arts et Métiers ? ~ Oui ~ Non
2°Quel type de visite avez-vous fait : ~
Visite libre ~ Visite guidée ou atelier
3° Age :
Lii1 Moins de 20 ans
L112 20 - 29 ans
L113 30 - 39 ans
L114 40 - 49 ans
L115 50 - 59 ans
L116 Plus de 60 ans
4° Sexe : Lii1 Homme L112 Femme
5° Quelle est (ou était) votre profession
?
6° Votre profession (ou formation) est-elle en lien
avec la thématique des Sciences et techniques telle qu'abordée
dans le musée ? Lii1 Oui L112 Non
7° Quel est votre niveau de connaissances du domain
e des sciences et techniques : Lii1 Aucun L112 Faible L113 Moyen L114
Bon L115 Très bon
8° Vous êtes venu(e) :
Lii1 Seul(e)
L112 En couple
L113 Avec un membre de votre famille
L114 Avec des amis
L115 En famille
L116 Autre :
9° Quelle est votre fréquentation des
musées ?
Lii1 Moins de 3 visites par an
L112 Entre 3 et 5 visites par an
L113 Entre 5 et 10 visites par an
L114 Entre 10 et 25 visites par an
L115 Plus de 25 visites par an
10° Depuis combien de temps envisagiez-vous de faire
cette visite ?
Lii1 Jamais
L112 Moins d'une semaine
L113 Plusieurs semaines
L114 Plusieurs mois
L115 Autre :
11° Quelle est la raison principale de votre venue ?
(Vous pouvez éventuellement sélectionner plusieurs
réponses)
L119 Sans raison particulière
LIl10 Occasion
LI11 Vous vouliez faire découvrir le musée à
un enfant
L1112 Dans le cadre scolaire ou professionnel
L1113 Vous êtes intéressé par le thème
du musée, ou par un aspect traité par le musée
L1114 Vous aimez les visites de musées d'une façon
générale
L1115 Autre raison :
Vous pouvez apporter des précisions concernant cette
réponse si vous le souhaitez :
12° Diriez-vous que :
|
Pas d'accord
|
|
|
D'accord
|
16 Cette visite était intéressante :
|
LII1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
17 Vous avez découvert des choses que vous ignoriez :
|
LII1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
18 Certains objets ou concepts vous ont intéressés
:
19 Pouvez-vous en citer quelques uns ?
|
~1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
20 Cette visite était instructive :
|
LII1
|
LII2
|
LII3
|
LII4
|
LII5
|
LII6
|
21 Vous conseilleriez la visite à un ami :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
22 Vous avez trouvé cette visite enrichissante :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
23 Vous avez consacré du temps à certains objets
:
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
24 Les sujets sont trop compliqués :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
25 Vous avez été gêné par la
présentation ou la disposition dans le musée :
Si oui, quels aspects en particulier ?
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
26 Vous avez été satisfait de votre visite :
|
LII1
|
L112
|
L113
|
L114
|
L115
|
L116
|
Vous pouvez ajouter des remarques si vous le souhaitez :
Merci beaucoup pour votre participation.
Tableau des résultats
Tableaux des traitements statistiques
Statistiques descriptives par
question
Question 1 : Age
Catégorie
|
Table de fréquences : AGE (Feuille DONNEES II dans STATS
DE
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
2
|
22
|
33
|
22
|
33
|
22
|
33
|
3
|
28
|
61
|
28
|
61
|
28
|
61
|
4
|
18
|
79
|
18
|
79
|
18
|
79
|
5
|
11
|
90
|
11
|
90
|
11
|
90
|
6
|
10
|
100
|
10
|
100
|
10
|
100
|
VM
|
0 100 0 0 100
|
Nombre d'observations
25
20
35
30
15
10
5
0
Moins de 20 ans
20-29 ans
Histogramme : AGE
30-39 ans
Catégorie
40-49 ans
50-59 ans
Plus de 60 ans
Question 2 : Sexe
Catégorie
|
Table de fréquences : SEXE (Feuille DONNEES II dans STATS
DE
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1
|
52
|
52
|
52
|
52
|
52
|
52
|
2
|
48
|
100
|
48
|
100
|
48
|
100
|
VM
|
0 100 0 0 100
|
Nombre d'observations
16
14
12
10
4
2
8
6
0
INGENIEURS
ENSEIGNANT
ETUDIANT
LYCEE
Histogramme : CATEGPROF
SANTE
Catégorie
CADRES
ARTISANAT
ARTS
EMPLOYE BUREAU
INFO COMM
SANS & RETRAITE
AUTRES
Question 3 : Profession
Catégorie
|
Table de fréquences : CATEGPROF (Feuille DONNEES II)
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1INGENIEUR
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
2ENSEIGNANT
|
11
|
21
|
11
|
21
|
11
|
21
|
3ETUDIANT
|
14
|
35
|
14
|
35
|
14
|
35
|
4LYCEE
|
6
|
41
|
6
|
41
|
6
|
41
|
5SANTE
|
10
|
51
|
10
|
51
|
10
|
51
|
6CADRES
|
10
|
61
|
10
|
61
|
10
|
61
|
7ARTISANAT
|
5
|
66
|
5
|
66
|
5
|
66
|
8ARTS
|
8
|
74
|
8
|
74
|
8
|
74
|
9EMPLOYE BUREAU
|
5
|
79
|
5
|
79
|
5
|
79
|
10INFO COMM
|
2
|
81
|
2
|
81
|
2
|
81
|
11SANS & RETRAITE
|
7
|
88
|
7
|
88
|
7
|
88
|
12AUTRES
|
12
|
100
|
12
|
100
|
12
|
100
|
VM
|
0 100 0 0 100
|
Nombre d'observations
45
40
50
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5
Catégorie
Histogramme : NIVCONNAISS
Question 4 : Lien de la profession avec la thématique
Catégorie
|
Table de fréquences : LIENTHEME: =3-v4 (Feuille DONNEES
II d
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
2 non
|
63
|
63
|
63
|
63
|
63
|
63
|
1 oui
|
37
|
100
|
37
|
100
|
37
|
100
|
VM
|
0 100 0 0 100
|
Question 5 : Niveau de connaissances des sciences et
techniques
Catégorie
|
Table de fréquences : NIVCONNAISS (Feuille DONNEES II
dans
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1,0000
|
2
|
30
|
31
|
30
|
31
|
30
|
31,0000
|
3
|
41
|
72
|
41
|
72
|
41
|
72,0000
|
4
|
24
|
96
|
24
|
96
|
24
|
96,0000
|
Question 6 : Accompagnement dans le musée
Catégorie
|
Table de fréquences : ACCOMP (Feuille DONNEES II dans
STAT
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
2
|
43
|
51
|
43
|
51
|
43
|
51
|
3
|
6
|
57
|
6
|
57
|
6
|
57
|
4
|
7
|
64
|
7
|
64
|
7
|
64
|
5
|
33
|
97
|
33
|
97
|
33
|
97
|
6
|
3
|
100
|
3
|
100
|
3
|
100
|
VM
|
0 100 0 0 100
|
Question 7 : Fréquentation des musées
Catégorie
|
Table de fréquences : FREQMUSEE (Feuille DONNEES II dans
S
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1
|
22
|
22
|
22
|
22
|
22
|
22
|
2
|
33
|
55
|
33
|
55
|
33
|
55
|
3
|
24
|
79
|
24
|
79
|
24
|
79
|
4
|
18
|
97
|
18
|
97
|
18
|
97
|
5
|
3
|
100
|
3
|
100
|
3
|
100
|
VM
|
0 100 0 0 100
|
Question 8 : Temps depuis lequel était prévue la
visite
Table de fréquences : TEMPSPREVU (Feuille DONNEES II dans
S
Catégorie
|
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1
|
21
|
21
|
21
|
21
|
21
|
21
|
2
|
35
|
56
|
35
|
56
|
35
|
56
|
3
|
15
|
71
|
15
|
71
|
15
|
71
|
4
|
21
|
92
|
21
|
92
|
21
|
92
|
5
|
8
|
100
|
8
|
100
|
8
|
100
|
VM
|
0 100 0 0 100
|
Question 9 : Niveau de motivation
Catégorie
|
Table de fréquences : NIVMOTIVATION (Feuille DONNEES II
dan
|
Effectifs
|
Effectifs Cumulés
|
% Indiv. Actifs
|
% Cumulé Ind. Act.
|
% toutes Observ.
|
% Cumulé du Total
|
1
|
29
|
29
|
31,5
|
31,5
|
29
|
29
|
2
|
10
|
39
|
10,9
|
42,4
|
10
|
39
|
3
|
5
|
44
|
5,4
|
47,8
|
5
|
44
|
4
|
7
|
51
|
7,6
|
55,4
|
7
|
51
|
5
|
41
|
92
|
44,6
|
100,0
|
41
|
92
|
VM
|
8 100 8,70 8 100
|
Question 10 : Evaluation de la visite
Variable
|
Statistiques Descriptives (Feuille DONNEES II dans STA
|
N Actifs Moyenne Minimum Maximum Ecart-type
|
INTERESSSANTE
|
100
|
5,13
|
1
|
6
|
1,0116
|
DECOUVERTES
|
100
|
5,15
|
2
|
6
|
1,0952
|
OBJETS
|
100
|
5,13
|
2
|
6
|
0,8837
|
NIVRAPPEL
|
100
|
2,39
|
1
|
6
|
1,4347
|
INSTRUCTIVE
|
100
|
5,16
|
2
|
6
|
0,9505
|
AMI
|
100
|
5,10
|
1
|
6
|
1,1415
|
ENRICHISSANTE
|
100
|
5,01
|
1
|
6
|
0,9999
|
TEMPSOBJETS
|
100
|
4,79
|
1
|
6
|
1,1308
|
COMPLEXITE INV
|
100
|
3,98
|
1
|
6
|
1,3557
|
GENE INV
|
100
|
4,35
|
1
|
6
|
1,6041
|
SAT
|
100
|
5,24
|
2
|
6
|
0,8890
|
Analyse de l'échelle Alpha de Cronbach
variable
TEMPSOBJETS
OBJETS
INTERESSSANTE
DECOUVERTES
NIVRAPPEL
INSTRUCTIVE
ENRICHISSANTE
Synthèse échelle : Moy.=32,7600 Ec-T.=4,91980 N
actif:100 Alpha Cronbach :,769290 Alpha Standardisé :,802199
Corrél. moy. inter-quest.:,393963
Moy. si Var. si
Ec-T. si Corrél. Alpha si
supprimé supprimé supprimé Qst. Tot
supprimé
|
27,63000
|
18,17310
|
4,262992
|
0,556560
|
0,727959
|
27,61000
|
18,61790
|
4,314847
|
0,442046
|
0,750478
|
27,63000
|
18,87310
|
4,344318
|
0,564979
|
0,730208
|
30,37000
|
20,41310
|
4,518086
|
0,117167
|
0,840002
|
27,60000
|
17,22000
|
4,149699
|
0,745066
|
0,693561
|
27,75000
|
16,66750
|
4,082585
|
0,776112
|
0,683649
|
27,97000
|
18,00910
|
4,243713
|
0,490858
|
0,740506
|
Résultats de l'ACP
Valeur numéro
4
2
3
5
6
7
1
Val. Propres (matrice de corrél.) & stat.
associées Variables actives seules
Val Propre % Total Cumul Cumul
variance Val Propre %
|
3,488201
|
49,83144
|
3,488201
|
49,8314
|
1,134802
|
16,21146
|
4,623003
|
66,0429
|
0,708422
|
10,12031
|
5,331425
|
76,1632
|
0,631002
|
9,01432
|
5,962427
|
85,1775
|
0,521482
|
7,44974
|
6,483909
|
92,6273
|
0,355897
|
5,08425
|
6,839806
|
97,7115
|
0,160194
|
2,28849
|
7,000000
|
100,0000
|
Variable
|
Coord. factorielles des var., basées sur les
corrélations (Feuille DONNEES II dans
|
Fact. 1 Fact. 2 Fact. 3 Fact. 4 Fact. 5 Fact. 6 Fact. 7
|
INTERESSSANTE
|
-0,767039
|
-0,210525
|
0,303569
|
-0,187183
|
-0,277160
|
-0,403966
|
0,011545
|
DECOUVERTES
|
-0,635331
|
-0,235875
|
-0,525721
|
0,491504
|
-0,044843
|
-0,143922
|
0,005858
|
OBJETS
|
-0,710841
|
0,041738
|
-0,283156
|
-0,419048
|
0,478530
|
-0,090513
|
0,000753
|
NIVRAPPEL
|
-0,148411
|
0,904146
|
-0,262452
|
-0,105828
|
-0,276785
|
-0,059916
|
0,014642
|
INSTRUCTIVE
|
-0,895890
|
-0,092509
|
0,049954
|
-0,057272
|
-0,132653
|
0,301926
|
0,272565
|
ENRICHISSANTE
|
-0,907428
|
-0,038694
|
0,048637
|
-0,043807
|
-0,137545
|
0,257778
|
-0,292273
|
TEMPSOBJETS
|
-0,585526
|
0,453396
|
0,431237
|
0,402975
|
0,317075
|
-0,051029
|
0,009810
|
Vérification Hypothèse 1 :
Corrélation entre motivation et apprentissage
Variable
|
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVE
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=92 (Observations à VM ignorées)
|
|
NIVMOTIVATIO N
|
|
TEMPSOBJETS
OBJETS
INTERESSSANTE
DECOUVERTES
NIVRAPPEL
INSTRUCTIVE
ENRICHISSANTE
p=,402
p=,453
p=,738
p=,001
p=,939
p=,381
p=,228
-,0792
,0885
,0354
,3280
,0081
,0924
,1270
Détail du niveau de rappel en fonction du niveau de
motivation
Statistiques Descriptives par Groupes (Feuille DONNEES II Plus
petit N de ttes les vars : 92
|
NIVMOTIVATIO N
|
NIVRAPPEL Moyennes
|
NIVRAPPEL N
|
NIVRAPPEL Ec-Types
|
1
|
1,62
|
29
|
0,942
|
2
|
2,30
|
10
|
1,059
|
4
|
3,00
|
7
|
1,826
|
5
|
2,66
|
41
|
1,442
|
3
|
2,80
|
5
|
1,483
|
TsGrpes
|
2,33
|
92
|
1,368
|
Nombre d'observations
45
40
50
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5
Catégorie
Histogramme : NIVMOTIVATION
Résultat T de Student pour les groupes 1 et 5 de la
motivation (n=70)
|
Tests t ; Classmt : NIVMOTIVATION (Feuille DONNEES II dans STATS
DESCRIPTIVES)
|
|
Groupe1: 1
|
|
Groupe2: 5
|
|
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION=5
|
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Valeur t
|
dl
|
p
|
N
|
N
|
Ecart-
|
Ecart-
|
Ratio F
|
p
|
|
1
|
5
|
|
|
|
Actifs
|
Actifs
|
Type
|
Type
|
Variances
|
Variances
|
Variable
|
|
|
|
|
|
1
|
5
|
1
|
5
|
|
|
NIVRAPPEL
|
1,6207 2,6585 -3,3933 68 0,00116 29 41 0,942 1,442 2,346328
0,020428
|
Résultat T de Student tous items de l'apprentissage
Variable
|
Tests t ; Classmt : NIVMOTIVATION (Feuille DONNEES II dans STATS
DESCRIPTIVES) Groupe1: 1
Groupe2: 5
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION=5
|
Moye nne 1
|
Moye nne 5
|
Valeur t
|
dl
|
p
|
N Actifs 1
|
N Actifs 5
|
Ecart- Type 1
|
Ecart- Type 5
|
Ratio F Variances
|
p Variances
|
INTERESSSANTE
|
4,97
|
5,17
|
-0,84101
|
68
|
0,403287
|
29
|
41
|
1,117
|
0,919
|
1,477619
|
0,253430
|
DECOUVERTES
|
5,24
|
5,05
|
0,73545
|
68
|
0,464595
|
29
|
41
|
0,912
|
1,182
|
1,678727
|
0,154003
|
OBJETS
|
4,93
|
5,07
|
-0,63080
|
68
|
0,530283
|
29
|
41
|
0,998
|
0,877
|
1,293123
|
0,448831
|
NIVRAPPEL
|
1,62
|
2,66
|
-3,39331
|
68
|
0,001155
|
29
|
41
|
0,942
|
1,442
|
2,346328
|
0,020428
|
INSTRUCTIVE
|
5,03
|
5,07
|
-0,16216
|
68
|
0,871663
|
29
|
41
|
1,017
|
0,959
|
1,125034
|
0,720915
|
ENRICHISSANTE
|
4,69
|
4,98
|
-1,10620
|
68
|
0,272538
|
29
|
41
|
1,228
|
0,935
|
1,723932
|
0,112425
|
TEMPSOBJETS
|
4,38
|
4,80
|
-1,48182
|
68
|
0,143008
|
29
|
41
|
1,321
|
1,077
|
1,502049
|
0,234278
|
Analyse des corrélations entre motivation et variables
contrôlées
Lien entre temps prévision de la visite et
motivation (Khi-Deux)
Statistique
tau b & c de Kendal
Chi2 de Pearson
Chi2 Max-Vr.
R de Spearman
Stats : TEMPSPREVU(5) x NIVMOTIVATION(2
Condition
d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR
b=,2568997 c=,3044898
7,373466
8,062477
,2798799
Chi2
t=2,4040 p=,01895
dl
dl=4 p=,11743
dl=4 p=,08932
p
Lien entre variables contrôlées et
l'apprentissage
Lien professionnel avec la thématique (t de Student
tous items) [1 : Oui ; 2 : Non]
Variable
|
Tests t ; Classmt : LIENTHEME: =3-v4 (Feuille DONNEES II dans
STATS DESCRIPTIVES) Groupe1: 1
Groupe2: 2
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION=5
|
Moyenne 1
|
Moyenne 2
|
Valeur t
|
dl
|
p
|
N Actifs 1
|
N Actifs 2
|
Ecart- Type 1
|
Ecart- Type 2
|
Ratio F Variances
|
p Variances
|
INTERESSANTE
|
5,179
|
5,024
|
0,63
|
68
|
0,531
|
28
|
42
|
1,020
|
1,000
|
1,042
|
0,889
|
DECOUVERTES
|
4,786
|
5,357
|
-2,24
|
68
|
0,028
|
28
|
42
|
1,315
|
0,821
|
2,566
|
0,006
|
OBJETS
|
5,143
|
4,929
|
0,95
|
68
|
0,346
|
28
|
42
|
0,756
|
1,022
|
1,826
|
0,102
|
NIVRAPPEL
|
2,357
|
2,143
|
0,65
|
68
|
0,520
|
28
|
42
|
1,569
|
1,201
|
1,706
|
0,120
|
INSTRUCTIVE
|
5,000
|
5,095
|
-0,40
|
68
|
0,692
|
28
|
42
|
0,981
|
0,983
|
1,003
|
1,000
|
ENRICHISSANTE
|
4,929
|
4,810
|
0,45
|
68
|
0,651
|
28
|
42
|
1,016
|
1,110
|
1,193
|
0,636
|
TEMPSOBJETS
|
4,714
|
4,571
|
0,49
|
68
|
0,627
|
28
|
42
|
1,357
|
1,085
|
1,563
|
0,192
|
Niveau de connaissances du thème (r de Bravais-Pearson)
Variable
|
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVES)
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=70 (Observations à VM ignorées)
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION
|
NIVCONNAISS
p=,895
-,2991
p=,012
-,0348
p=,775
,0000
p=1,00
-,0824
p=,498
-,0151
p=,901
,0270
p=,825
INTERESSANTE
DECOUVERTES
OBJETS
NIVRAPPEL
INSTRUCTIVE
ENRICHISSANTE
TEMPSOBJETS
,0160
Accompagnement dans le musée (ANOVA) pour les sept items
de l'apprentissage
Intéressante
Tests Univariés de Significativité pour INTERESSANT
Paramétrisation sigma-restreinte
Décomposition efficace de l'hypothèse
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMO
Effet
|
SC Degr. de MC F p
Liberté
|
ord. origine ACCOMP Erreur
|
887,6463
|
1
|
887,6463
|
877,1628
|
0,000000
|
3,7089
|
4
|
0,9272
|
0,9163
|
0,459921
|
65,7769
|
65
|
1,0120
|
|
|
Découvertes
Tests Univariés de Significativité pour DECOUVERTE
Paramétrisation sigma-restreinte
Décomposition efficace de l'hypothèse
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMO
Effet
|
SC Degr. de MC F p
Liberté
|
ord. origine ACCOMP Erreur
|
942,1289
|
1
|
942,1289
|
805,0362
|
0,000000
|
3,7738
|
4
|
0,9434
|
0,8062
|
0,525731
|
76,0691
|
65
|
1,1703
|
|
|
Intérêt Objets
|
Tests Univariés de Significativité pour OBJETS
(Feu
|
|
Paramétrisation sigma-restreinte
|
|
Décomposition efficace de l'hypothèse
|
|
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVM
|
|
SC
|
Degr. de
|
MC
|
F
|
p
|
Effet
|
|
Liberté
|
|
|
|
ord. origine
|
866,8186
|
1
|
866,8186
|
1025,049
|
0,000000
|
ACCOMP
|
4,0194
|
4
|
1,0048
|
1,188
|
0,324342
|
Erreur
|
54,9663
|
65
|
0,8456
|
|
|
Niveau de rappel
Tests Univariés de Significativité pour NIVRAPPEL (
Paramétrisation sigma-restreinte
Décomposition efficace de l'hypothèse
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVM
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SC
|
Degr. de
|
MC
|
F
|
p
|
Effet
|
|
Liberté
|
|
|
|
ord. origine
|
203,1855
|
1
|
203,1855
|
112,2701
|
0,000000
|
ACCOMP
|
8,7064
|
4
|
2,1766
|
1,2027
|
0,318208
|
Erreur
|
117,6365
|
65
|
1,8098
|
|
|
Instructive
|
Tests Univariés de Significativité pour
INSTRUCTIVE
|
|
Paramétrisation sigma-restreinte
|
|
Décomposition efficace de l'hypothèse
|
|
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVM
|
|
SC
|
Degr. de
|
MC
|
F
|
p
|
Effet
|
|
Liberté
|
|
|
|
ord. origine
|
871,7031
|
1
|
871,7031
|
922,9656
|
0,000000
|
ACCOMP
|
4,3816
|
4
|
1,0954
|
1,1598
|
0,336752
|
Erreur
|
61,3898
|
65
|
0,9445
|
|
|
Enrichissante
Tests Univariés de Significativité pour
ENRICHISSANT Paramétrisation sigma-restreinte
Décomposition efficace de l'hypothèse
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMO
Effet
|
SC
|
Degr. de Liberté
|
MC
|
F
|
p
|
ord. origine ACCOMP Erreur
|
814,0311
|
1
|
814,0311
|
683,9019
|
0,000000
|
1,2036
|
4
|
0,3009
|
0,2528
|
0,906949
|
77,3679
|
65
|
1,1903
|
|
|
Temps Objets
Tests Univariés de Significativité pour TEMPSOBJETS
Paramétrisation sigma-restreinte
Décomposition efficace de l'hypothèse
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMO
|
Effet
|
SC Degr. de MC F p
Liberté
|
ord. origine ACCOMP Erreur
|
736,8776
|
1
|
736,8776
|
509,7948
|
0,000000
|
4,3893
|
4
|
1,0973
|
0,7592
|
0,555655
|
93,9536
|
65
|
1,4454
|
|
|
Vérification Hypothèse 2 :
Corrélation entre les composantes de l'apprentissage
Variable
|
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVES)
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=70 (Observations à VM ignorées)
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION=5
|
INTERESS ANTE
|
DECOUV ERTES
|
OBJETS
|
NIVRAPPEL
|
INSTRUC TIVE
|
ENRICHIS SANTE
|
TEMPS OBJETS
|
INTERESSANTE
|
1,0000
|
,4193
|
,4985
|
,1028
|
,7789
|
,7830
|
,3899
|
|
p= ---
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,397
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,001
|
DECOUVERTES
|
,4193
|
1,0000
|
,3770
|
-,1698
|
,4759
|
,5086
|
,2183
|
|
p=,000
|
p= ---
|
p=,001
|
p=,160
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,069
|
OBJETS
|
,4985
|
,3770
|
1,0000
|
,0437
|
,4968
|
,5309
|
,2281
|
|
p=,000
|
p=,001
|
p= ---
|
p=,720
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,058
|
NIVRAPPEL
|
,1028
|
-,1698
|
,0437
|
1,0000
|
-,0100
|
,0229
|
,2507
|
|
p=,397
|
p=,160
|
p=,720
|
p= ---
|
p=,934
|
p=,850
|
p=,036
|
INSTRUCTIVE
|
,7789
|
,4759
|
,4968
|
-,0100
|
1,0000
|
,8287
|
,3915
|
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,934
|
p= ---
|
p=,000
|
p=,001
|
ENRICHISSANTE
|
,7830
|
,5086
|
,5309
|
,0229
|
,8287
|
1,0000
|
,4014
|
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,000
|
p=,850
|
p=,000
|
p= ---
|
p=,001
|
TEMPSOBJETS
|
,3899
|
,2183
|
,2281
|
,2507
|
,3915
|
,4014
|
1,0000
|
|
p=,001
|
p=,069
|
p=,058
|
p=,036
|
p=,001
|
p=,001
|
p= ---
|
Vérification Hypothèse 3 :
Corrélation entre satisfaction et apprentissage
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVES)
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=70 (Observations à VM ignorées)
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION=5
|
Variable
AMI
|
|
|
|
|
AMI
|
|
SAT
|
1,0000
|
,7297
|
|
|
|
|
|
p= --- p=,000
|
Variable
|
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVES)
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=70 (Observations à VM ignorées)
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION
|
AMI
SAT
TEMPSOBJETS
OBJETS
DECOUVERTES
NIVRAPPEL
ENRICHISSANTE
INTERESSANTE
INSTRUCTIVE
p=,000
p=,005
p=,000
p=,168
p=,000
p=,000
p=,001
,3352
,4973
,1665
,6544
,7421
,3760
p=,000
p=,000
p=,000
p=,080
p=,000
p=,000
p=,002
,4180
,5031
,2109
,6711
,7665
,3703
,7556
,8142
Vérification Hypothèse 4 :
Corrélation entre gêne/complexité et apprentissage
Variable
COMPLEXITE
GENE
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVES)
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=70 (Observations à VM ignorées)
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION
COMPLEXITE GENE
p=,022
1,0000
,2742 1,0000
p= --- p=,022
,2742
p= ---
-,1307 -,1912
p=,281
,2985 -,0401
p=,012 p=,742
-,1317
p=,277 p=,639
-,3363 -,2694
p=,004 p=,024
-,0300 -,1474
p=,805 p=,223
-,0540 -,1978
p=,657 p=,101
,0042
p=,973 p=,895
p=,113
,0571
,0161
SAT
AMI
Variable
COMPLEXITE
GENE
-,0584 -,2044
p=,631
p=,090
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVES)
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=70 (Observations à VM ignorées)
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION
-,1429 -,1875 p=,238 p=,120
TEMPSOBJETS
OBJETS
DECOUVERTES
NIVRAPPEL
ENRICHISSANTE
INTERESSANTE
INSTRUCTIVE
Variable
|
Corrélations (Feuille DONNEES II dans STATS DESCRIPTIVES)
Corrélations significatives marquées à p < ,05000
N=70 (Observations à VM ignorées)
Condition d'inclusion : NIVMOTIVATION=1 OR NIVMOTIVATION=5
|
COMPLEXITE GENE