I.2.2 Le diaphragme comme muscle principal
Le diaphragme est un muscle impair. Il a la forme d'une
coupole irrégulière qui est plus développée
postérieurement qu'antérieurement. Situé dans le thorax,
il sépare ce dernier de l'abdomen. La partie centrale du diaphragme
appelée le centre phrénique, est une structure fibreuse
aponévrotique et ne peut donc pas se contracter (puisque ne
possédant pas de fibre musculaire). Le centre phrénique est donc
tracté par les fibres musculaires qui l'entourent. Ces fibres
musculaires partent du centre
11 Le Huche F., Allali A. (1978), p32, Op. cit. p12.
phrénique, sont disposées en rayon et se
terminent sur le pourtour de la cage thoracique. Le lieu où elles
s'attachent détermine leur nom: fibres costales, fibres sternales et
fibres vertébrales. Les fibres vertébrales étant plus
longues que les fibres sternales, la contraction du diaphragme entraîne
un mouvement plus important vers l'arrière que vers l'avant. Les poumons
étant posés sur le diaphragme, le moindre mouvement de celui-ci
se répercute donc sur la partie basse des poumons.
La contraction du diaphragme a pour effet d'augmenter le
volume de la cage thoracique, verticalement et latéralement (en poussant
les côtes vers le haut et l'extérieur). Le volume des poumons
augmente donc, créant ainsi une pression alvéolaire
négative.
Lorsque le diaphragme se relâche, il vient reprendre sa
place initiale.
Projection des coupoles diaphragmatiques sur le gril costal
(d'après Le Huche) 12
I.2.3 Les muscles inspirateurs costaux
Les muscles inspirateurs costaux agissent depuis
l'extérieur de la cage thoracique. Nous les avons regroupés selon
la région depuis laquelle ils agissent.
I.2.3.1 Les muscles qui élèvent les
côtes depuis
la ceinture scapulaire et le bras
Le petit pectoral s'insère en haut sur la saillie
antérieure de l'omoplate et ses fibres descendent antérieurement
pour former un éventail qui vient s'insérer sur les
3ème, 4ème et 5ème
côtes. Sa contraction élève les côtes vers l'avant et
permet une inspiration dite « sous la clavicule ».
Le grand pectoral s'étale au-dessus du petit pectoral
et relie la clavicule, les huit premières côtes et le sternum. Ce
muscle puissant entraîne une inspiration plus
12 Le Huche F., Allali A. (1978), p15, Op. cit. p12.
basse et plus ample que le petit pectoral.
Le grand dentelé s'insère sur le bord interne de
l'omoplate et sur la partie médiane des dix premières
côtes. C'est l'un des muscles inspirateurs les plus puissants. Sa
contraction donne une inspiration « en anse de seau » puisqu'elle
tire les côtes latéralement et vers le haut.
I.2.3.2 Les muscles qui élèvent les
côtes depuis la colonne dorsale
Les surcostaux sont de petits muscles qui relient les
apophyses transverses des vertèbres dorsales aux côtes. Chacun de
ces muscles possède des fibres qui s'insèrent sur la partie
postérieure de la côte inférieure voisine et sur la
côte située deux étages plus bas. La contraction des
surcostaux élève les côtes postérieurement depuis la
colonne dorsale.
Les petits dentelés postérieurs et
supérieurs s'insèrent sur les trois dernières
vertèbres cervicales et sur les trois premières vertèbres
dorsales. Leurs fibres descendent pour venir s'insérer au niveau de
l'angle postérieur des quatre premières côtes. Leur
contraction tirent les côtes vers l'arrière et vers le haut.
Les spinaux sont des muscles profonds qui relient chaque
vertèbre à l'apophyse de la côte inférieure. Ces
muscles sont extenseurs de la colonne dorsale, ce qui, indirectement,
élève la cage thoracique, la plaçant ainsi en position
d'inspiration.
I.2.3.3 Les muscles qui élèvent les
côtes depuis la tête et le cou
Les scalènes antérieurs relient les apophyses
transverses des 3ème, 4ème, 5ème et
6ème vertèbres cervicales à la première
côte. Les scalènes moyens relient les bords externes des
2ème, 3ème, 4ème,
5ème, 6ème et 7ème vertèbres
cervicales à la première côte également. Les
scalènes postérieurs s'insèrent sur les 4ème,
5ème et 6ème vertèbres cervicales et
contrairement aux autres scalènes, s'insèrent plus bas sur la
2ème côte. Les scalènes soulèvent les
côtes latéralement en les mobilisant en poignée de
pompe.
Les sterno-cléïdo-mastoïdiens
s'insèrent en bas sur la face antérieure du manubrium sternal et
sur le quart interne du bord supérieur et postérieur de la
clavicule. En haut, ses insertions s'étendent de l'apophyse
mastoïde à l'occiput. Les sterno-
cléïdo-mastoïdiens participent surtout lors
d'inspirations hautes en élevant la cage thoracique à partir du
sternum.
Enfin, les petits dentelés postérieurs et
supérieurs décrits précédemment participent aussi
lors d'inspirations hautes.
|