Les musées de techniques et cultures comtoises en leur
forme actuelle sont nés d'une structure qui a vu le jour en 1978
à l'initiative de l'Etat et du Conseil Régional de
Franche-Comté : l'Association Comtoise des Arts et Traditions populaires
(ACATP) ; celle-ci était en charge du développement de la culture
en Franche-Comté.
Dans le souci de bien mener sa politique de
développement culturel, l'association a vu ses activités
s'élargir ; dans ce sens, elle a mis l'accent sur la recherche et la
sauvegarde du patrimoine industriel ainsi que la culture technique de
l'ensemble des musées placés sous sa responsabilité.
Avec l'arrivée de Philip Mairot à la tête
du réseau en 1988, les MTCC se sont agrandis et ont accueilli des
nouveaux sites partenaires. Aujourd'hui, l'institution compte onze sites :
musées, écomusées et entreprises en activité,
répartis dans toute la Franche-Comté ; onze lieux témoins
de l'industrialisation d'une région à dominante rurale qui
racontent l'histoire du pays comtois27.
Ainsi, de manière générale, les MTCC
participent à l'aménagement du territoire de Franche-Comté
par le renforcement des activités culturelles en milieu rural. Plus
concrètement, ils fixent les grandes lignes de la politique à
mener dans l'ensemble du réseau après approbation de
l'assemblée générale et du conseil d'administration.
L'équipe professionnelle est chargée d'exécuter cette
politique.
Ce réseau, à la fois régional et
thématique, constitue un modèle unique en France, comparable en
Europe à deux régions de modèle similaire : la Westphalie
en Allemagne et la Catalogne en Espagne28.
L'association des Musées des techniques et cultures
comtoises, s'est fixée deux objectifs : connaître et faire
connaître son patrimoine auprès de tous les publics sans
distinction. Elle intervient dans de nombreux domaines : conservation et mise
en valeur des collections, programmes de recherche, aménagement et
développement des sites, sensibilisation des publics, promotion et
diffusion du patrimoine. Le réseau des MTCC est reparti sur toute la
Franche-Comté qui comprend quatre départements : le Jura, le
Doubs, la Haute-Saône et le territoire de Belfort. Il comprend donc les
sites suivants : les Salines de Salins-les-Bains, le musée de la
boissellerie de bois d'Amont, la Taillanderie de Nans sous-sainte Anne,
l'écomusée du pays de la cerise à Fougerolles, le
musée de la mine de Ronchamp, la forge-musée d'Etueffont, le
musée Frédéric Japy de Beaucourt, les forges de Syam, le
musée de la lunette de Morez, le musée du jouet de Moirans en
montagne, la verrerie-cristallerie de la Rochère. Cependant, il faut
noter que tous les sites restent autonomes et disposent, à cet effet,
d'une structure juridique
27 _ Mairot (P), Patrimoine industriel en Franche comté,
in Patrimoine et tourisme, Ena mensuel juillet- août 1995, P 21- 22
28
www.musees-des-techniques.org
propre ; mais ils sont placés sous la
responsabilité légale du conservateur des MTCC. Une charte
d'engagement est signée par chaque site à l'adhésion et le
réseau constitue une véritable
fédération29. Parmi ces sites, il y a :
- six (6) qui font partie du réseau des musées
de France, répondant à des critères scientifiques et
culturels précis. Cette appellation réservée aux
établissements qui en font la demande constitue désormais un
label clairement identifiable par le public (écomusée du pays de
la cerise, Forge musée de Etueffont, musée Japy de Beaucourt, les
Salines de Salins-les-Bains, le musée de la lunette, le musée du
jouet)
- cinq (5) sont classés monument historique, et qui
sont à ce titre classés ou inscrits comme tel afin d'être
protégé, du fait de leur intérêt historique,
artistique et architectural. Le classement est le plus haut niveau de
protection; il concerne l'édifice extérieur, intérieur et
ses abords (écomusée du pays de la cerise, forge-musée
d'Etueffont, Taillanderie de Nans-sous-SainteAnne, forges de Syam, Salines de
Salins).
Ceci illustre l'importance du réseau dont
l'intérêt se justifie aussi bien par des avantages
économiques dont bénéficie chaque site que par la
valorisation et l'amélioration de l'offre culturelle des sites
adhérents.