INSTITUT AIMÉ CÉSAIRE
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2009 - 2010
MASTER EN GESTION ET ÉVALUATION DES ENTREPRISES
ET DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
MÉMOIRE DE MASTER
SPÉCIALITÉ 1: ENTREPRISES ET
MARCHÉS
SUJET : " Déterminants de la performance
des écoles secondaires
en Haïti : Le cas du
département du Centre."
PRESENTÉ ET SOUTENU PUBLIQUEMENT PAR
Eliccel PAUL
Directeur de Mémoire : Professeur Sergot JACOB,
PhD
« Les études, la recherche et la lecture
demeurent les trois procédés incontournables de
l'acquisition de la connaissance». Paul, E.
Ce mémoire est dédié
À Ma femme, Marie Astride Louissaint PAUL
À ma fille, Duter Leyna PAUL
À mon grand frère, Eleveus PAUL
À mon grand frère, Gesper PAUL
À mon petit frère, Guilbert PAUL
À ma petite soeur, Miselene PAUL
À ma belle mère Amalia LOUISSAINT
À mon beau père, Luc Aramice LOUISSAINT
Pour leur soutien et encouragement
Ce travail est dédié également à la
mémoire de tous les collègues de l'Institut emportés par
le séisme du 12 janvier 2010, notamment :
Fatou FALL
Nadou TEVI
Jean GERMAIN
Joël FILIA
Gaston SENA
REMERCIEMENTS
Ce travail de recherche n'aurait pas pu être
réalisé sans l'appui de bon nombre de personnes qui nous ont
supportés durant nos études à l'IFGCAR. C'est pourquoi,
nous tenons à remercier tout d'abord notre Directeur de recherche,
le Docteur Sergot JACOB d'avoir accepté de diriger notre travail.
Nous nous hâtons aussi de remercier notre
Directeur, le Professeur Kinvi LOGOSSAH pour ses dévouements et pour
tout autre encadrement qu'il nous apporte afin de pouvoir terminer notre
cursus.
Nous remercions également notre Directeur
pédagogique, le Professeur Fred CELIMENE pour sa participation à
notre formation et pour tout autre encadrement qu'il nous apporte.
Nous présentons aussi nos gratitudes à MM
Joël Desrosiers JEAN-PIERRE et Pierre Michel LAGUERRE, respectivement
Ministre et Directeur Général de l'Education Nationale et de la
Formation Professionnelle pour leurs supports.
Tous nos remerciements à M. Pascal SAFFACHE,
président de l'Université des Antilles et de la Guyane, pour le
support qu'il nous apporte en nous accueillant à l'Université.
Nous remercions l'Agence Universitaire de la Francophonie qui
a financé notre formation.
Nous adressons des remerciements spéciaux à M.
Jonel DORVIL, Assistant Directeur à la Direction des Ressources Humaines
au MENFP, notre directeur de stage pour son support et ses recommandations.
Nous remercions aussi d'une manière spéciale M.
Réginald PAUL, M. Emmanuel ANDRE JEAN et M. Creutzer MATHURIN
respectivement coordonnateur du Projet Education Pour Tous, Coordonnateur de la
Cellule de Pilotage et Coordonnateur de la Cellule Technique de la Direction
Générale du MENFP pour leurs supports.
Nous témoignons nos remerciements à l'ensemble
du corps professoral de l'IFGCAR de nous avoir transmis de solides
connaissances qui nous seront très utiles dans notre carrière
professionnelle et universitaire.
Nos remerciements sont adressés également
à la Secrétaire de l'Institut, Mme Sherlie ZEPHIRIN pour son
support administratif.
Un grand merci à tout le personnel du CEREGMIA pour son
support.
Nous remercions infiniment tout le personnel de l'Association
des Jeunes Travailleurs La Ruche, particulièrement Mme France Lyne
FANON, Directrice de l'institution pour son support logistique et ses
recommandations, Mme Jocelyne VICTORIN pour son soutien et enfin tout le
personnel du Foyer.
Un merci spécial à Monsieur Alain DORDONNE pour
son support;
Tous nos remerciements sont enfin adressés
à:
- Monsieur Jean Williams FREDERIC, Directeur de la DPCE, pour
son soutien ;
- Monsieur Bayard LAPOMMERAY, Assistant directeur de la DPCE,
pour son
soutien et ses recommandations ;
- Monsieur Patrick DESRAMEAUX pour son appui dans la
réalisation de l'enquête ;
- Monsieur Marcellin MAKPOTCHE pour ses
recommandations ;
- Mme Kettie JEAN BAPTISTE pour ses recommandations ;
- Mme Kardie ROSIER pour ses recommandations ;
- Monsieur Jacksonn JOSEPH pour son support ;
- Tous les collègues de la DPCE ;
- Messieurs Wagner NAPOLEON, Gérald BUNO et Lucien
BERRY pour leur aide dans L'enquête;
- Tous nos camarades de promotion à l'IFGCAR.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
7
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE ET EMPIRIQUE
12
SECTION I. THÉORIES DE LA PERFORMANCE
SCOLAIRE
12
SECTION II. THÉORIES DU MANAGEMENT ET DU
LEADERSHIP
19
SECTION III. ORGANISATION ET PERFORMANCE
SCOLAIRE
28
CHAPITRE II. MÉTHODOLOGIE ET
HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
36
SECTION I. FORMULATION DES HYPOTHÈSES DE
RECHERCHE
36
SECTION II. CONSTRUCTION DU MODÈLE
THÉORIQUE
41
SECTION III. PRÉSENTATION DE L'ENQUÊTE
DE TERRAIN
48
CHAPITRE III. ANALYSE DESCRIPTIVE,
RESULTATS EMPIRIQUES ET DISCUSSIONS
52
SECTION I. ANALYSE DESCRIPTIVE DES DONNÉES
DE L'ENQUÊTE
52
SECTION II. PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS EMPIRIQUES
58
SECTION III. DISCUSSIONS DES RÉSULTATS,
APPORTS EMPIRIQUES ET IMPLICATIONS MANAGÉRIALES
63
CONCLUSION ET IMPLICATIONS POUR LA
POLITIQUE ÉDUCATIVE
67
BIBLIOGRAPHIE
69
LES ACRONYMES
76
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
77
ANNEXE
79
TABLE DES MATIERES
86
INTRODUCTION
Le rôle primordial attribué à
l'éducation consiste à former des citoyens capables de contribuer
au développement économique, social et politique de leurs
communautés (Moisset et Merisier, 2001). Pour pouvoir répondre
à cette mission, les systèmes éducatifs se doivent
d'être performants tant au niveau interne qu'externe. Étant
donné les coûts d'opportunité pour les familles et la
société en général, le système
éducatif doit faire en sorte que les élèves qui entrent
dans un cycle d'études donné puissent terminer en consommant
normalement le nombre d'années-élève prévu
(Scheerens, 2000). Cependant, depuis les quarante dernières
années, avec les travaux de Bourdieu (1970), on s'aperçoit que
tant dans les pays développés que dans les pays en
développement, les systèmes éducatifs souffrent d'un
sérieux problème de performance. De nombreux systèmes
éducatifs accusent des taux de déperdition de plus en plus
élevés, ce qui inquiète les managers de
l'éducation. De plus, avec l'émergence d'une économie de
plus en plus cognitive, les systèmes éducatifs doivent être
en mesure de fournir de la main d'oeuvre qualifiée en quantité
suffisante pour satisfaire les besoins de l'économie. Selon Scheerens
(2000), la performance scolaire réfère à la performance
d'une unité organisationnelle
appelée «école» mesurée par son niveau
d'output, c'est à dire le taux de réussite des
élèves en fin de cycle scolaire formel.
En effet, la performance scolaire a toujours été
un domaine de recherche privilégié pour les spécialistes
de l'éducation. Les premiers travaux traitant de la performance
scolaire, notamment ceux des sociologues français, ont toujours
montré que la réussite scolaire des élèves
dépendait de leurs origines sociales (Baudelot et Establet, 1979;
Bourdieu et Passeron, 1970), des valeurs intrinsèques aux enseignants et
du type d'école fréquenté (Meuret, 2000).
D'autres études comparées ont
révélé que les écarts de performance entre les
écoles s'expliquent par le recrutement des élèves
initialement plus avancés, c'est-à-dire ayant des dotations
culturelles initiales plus importantes et des enseignants mieux formés
ou plus expérimentés (Hanushek, 1986). Des travaux plus
récents comme ceux de Meuret et Morlaix (2006) et Lavery (2003) ont fait
remarquer que la réussite scolaire dépendait du lieu de
scolarisation, des jugements du maître et de l'origine sociale des
enfants. Les enfants issus des parents économiquement plus aisés
ont plus de chance de réussir que ceux issus des parents moins
favorisés. Dans le même ordre d'idée, Duru-Bellat (2003) a
non seulement admis l'influence de l'origine sociale des élèves
sur la performance scolaire, mais a montré également l'influence
de l'environnement scolaire sur les résultats de ces derniers.
Par ailleurs, Scheerens (2000) a fait remarquer que la gestion
d'une école, comme toute autre organisation d'ailleurs, consiste
à faire une bonne allocation des ressources mises à sa
disposition pour maximiser la production des extrants. L'auteur a
montré également que les niveaux de performance varient d'une
école à l'autre et elle dépend de la qualité de
gestion, du degré d'engagement du personnel enseignant dans la
définition et la poursuite des objectifs pédagogiques, de la
qualité des relations entre enseignants et élèves, de la
qualité de gestion administrative et pédagogique du directeur et
de la participation des parents. Ces éléments se conjuguent pour
créer un environnement favorable à l'apprentissage et à la
réussite des élèves. Rocheleau (1998) va dans le
même sens en ajoutant que dans une école performante, le directeur
adopte un style de gestion qui soit ouvert à l'ensemble des parties
prenantes.
Duru-Bellat et Mingat (1988) suggèrent que
l'évolution des performances scolaires repose sur un
« effet-maître » qui influence les résultats
des élèves en fin d'année scolaire. Ces auteurs ont
montré que le niveau terminal des élèves diffère
d'un enseignant à l'autre. Et de plus, l'évolution des
différences initiales entre les élèves s'atténue
dans certaines classes et ont même stagné dans d'autres. Selon ces
auteurs, il existe une corrélation entre
« l'effet-école » et
« l'effet-maître ». Ils ont observé aussi que
les classes dans lesquelles les progrès les plus importants ont
été enregistrés, sont aussi celles dans lesquelles
s'opère un nivellement de performances par le haut en cours
d'années. D'autres auteurs ont avancé que la formation
pédagogique de l'enseignant; le vécu scolaire antérieur de
l'élève; la nature des interactions entre le maître et
l'élève; le climat de la classe et la nature du groupe
d'influence jouent un rôle important dans la performance scolaire
(Hanushek, 1992; Boozer et Rouse, 2001; Kirjavainen et Loikkanen, 1998; Graddy
et Stevens, 2003).
D'autres travaux ont montré par la suite que de
nombreux établissements scolaires ayant les mêmes
caractéristiques citées plus haut, c'est-à-dire des
enseignants ayant un même niveau de qualification, travaillant dans des
conditions similaires avec des groupes d'élèves issus des milieux
familiaux identiques, ont enregistré des résultats
différents au niveau de la performance. Ces auteurs ont mis en
évidence un «effet-classe» sur la différence de
performance observée entre les écoles. Cet
«effet-classe» s'explique par la composition sociale et du ratio
élèves-classe. Lorsque les élèves sont nombreux
dans la classe, il n'est pas possible pour l'enseignant de tout voir et tout
entendre, seuls les élèves les plus proches s'investissent
à fond dans les travaux pratiques et profitent le plus des enseignements
et de l'apprentissage. Une classe dont la composition est homogène avec
des élèves ayant déjà une dotation culturelle
favorable, aura un niveau de performance plus élevé qu'une
classe composée d'élèves ayant une faible dotation
culturelle (Bressoux, 1995 ; Hanushek, 1971; Duru-Bellat et Mingat, 1994).
Macaire (1993) observe que la performance scolaire s'explique
par le niveau de qualification des enseignants, le contrôle des
présences des élèves dans les classes et les
méthodes pédagogiques utilisées par les enseignants. Un
taux d'absence et de retard élevé des élèves met
l'enseignant dans l'obligation de revenir tout le temps sur des notions
déjà vues. Une telle situation peut non seulement
décourager les élèves réguliers, mais
empêcher l'enseignant de voir son programme, ce qui fait que la
performance recherchée peut en pâtir.
Par ailleurs, depuis 1997, Haïti a entrepris un ensemble
d'actions pour améliorer la performance de son système
éducatif. C'est dans ce contexte que le Ministère de l'Education
Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) a élaboré et
mis en oeuvre le Plan National d'Education et de Formation (PNEF) qui comporte
quatre grands axes: l'amélioration de la qualité de
l'éducation; l'expansion de l'offre scolaire; l'accroissement de
l'efficacité externe; et le renforcement de la gouvernance du secteur.
Ensuite, le document de la Stratégie Nationale d'Action à
l'Education Pour Tous (SNA-EPT) regroupant un ensemble de programmes et de
projets a été également mis en oeuvre au cours des dix
dernières années, dans le but d'atteindre les objectifs du
millénaire pour le développement en matière
d'éducation. Il s'agit du vaste programme de construction et
d'équipement de l'Ecole Fondamentale d'Application et du Centre d'Appui
pédagogique (EFACAP), considérée comme la
référence en termes de typologie d'école qui doit conduire
à l'amélioration de l'efficacité du système
éducatif (MENFP, 2007). En dépit de ces grandes interventions et
innovations, le niveau global de l'efficacité interne du système
éducatif n'a pas cessé de se détériorer. Certains
établissements d'enseignement secondaire enregistrent un niveau de
performance acceptable alors que d'autres continuent de s'enfoncer dans
l'inefficacité.
En Haïti, la littérature sur la performance
scolaire peu abondante. Parmi les rares auteurs qui ont étudié la
question, Duval (2005) a considéré l'échec des
élèves au baccalauréat comme celui d'un système
défaillant qui se caractérise par l'existence de deux grands
groupes d'écoles. Un premier groupe qu'on appelle les grandes
écoles, majoritairement congréganistes, jouant le rôle
d'éclaireur du système en prenant des initiatives innovantes en
termes de programme pédagogique. Et, un deuxième groupe
composé de petites écoles dépourvues de programme
pédagogique, d'un corps d'enseignants peu qualifiés et dont
les directeurs n'ont pas la formation nécessaire. Fausner (2006) a fait
presque les mêmes constats en classant les écoles en trois
groupes. Le premier groupe est constitué pour la plupart des
écoles congréganistes qualifiées «d'écoles
performantes » et sont dotées d'excellentes installations et
d'enseignants de qualité. Le deuxième groupe qualifié
«d'écoles intermédiaires » dont les installations
d'équipement et d'infrastructures sont de qualité moyenne. Enfin,
le troisième groupe est qualifié «d'écoles
borlettes1(*) ».
Ces écoles sont dépourvues d'infrastructures de base et accusent
un faible niveau de performance.
En effet, la plupart des travaux cités plus haut
abordent les déterminants de la performance scolaire en
considérant davantage des variables extrascolaires et
pédagogiques. A l'heure actuelle, on connait mal les
caractéristiques d'une école secondaire performante en
Haïti. Les travaux antérieurs n'ont pas investigué
suffisamment sur la performance des écoles dans sa dimension
managériale ni en termes de qualité des enseignants. En vue de
contribuer à combler cette lacune, la question de recherche qui est
adressée ici est la suivante: « Quelles sont les
caractéristiques d'une école secondaire performante en
Haïti? » Pour pouvoir répondre à cette
question, nous délimitons notre travail au niveau du département
du Centre qui comprend des écoles secondaires regroupant toutes les
catégories du système éducatif haïtien. Sans
prétendre pouvoir cerner tous les facteurs qui influent sur la
performance scolaire, nous abordons cette problématique sous deux
angles principaux: Les aspects organisationnels et
managériaux.
La méthodologie adoptée pour réaliser ce
travail comprend deux niveaux : D'une part, la documentation disponible
dans la littérature sur la performance des écoles a
été exploitée et d'autre part, une enquête de
terrain a été conduite sur un échantillon de vingt quatre
(24) écoles secondaires ayant participé aux examens officiels du
baccalauréat de deuxième partie au niveau du département
du Centre pour l'année académique de 2009, tous secteurs
confondus. Etant donné que la performance scolaire, la variable
dépendante, évolue dans un intervalle donné [0 ;
100%], nous avons retenu un modèle Tobit pour étudier ce
phénomène. A cet effet, nous avons utilisé le logiciel
SPSS et le Package Informatique Eviews 5 qui nous permettent de faire des tests
statistiques et économétriques. Nous avons effectué des
régressions multiples par la méthode de maximum de vraisemblance
et réalisé d'autres tableaux croisés qui sont
utilisés pour faire des analyses descriptives.
La suite du travail s'organise en trois chapitres. Le premier
chapitre présente une revue de littérature théorique et
empirique sur la performance scolaire et le management organisationnel. Au
niveau du deuxième chapitre, nous traitons de la méthodologie de
l'enquête, la formulation des hypothèses de travail, la
construction du modèle théorique et de la construction des
variables. Enfin, le troisième chapitre présente une analyse
descriptive des données de l'enquête, les résultats
empiriques et les discussions.
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE ET EMPIRIQUE
La performance scolaire peut être évaluée
de différentes manières. Des déperditions scolaires
exprimées par des taux de redoublements et d'abandons indiquent une
mauvaise performance. En revanche, des taux de réussite
élevés aux examens de fin de cycle, au baccalauréat par
exemple, sont des indicateurs de bonne performance. En effet, les recherches
effectuées sur l'efficacité des différents systèmes
éducatifs à travers le monde ont permis d'identifier un ensemble
de facteurs de réussite qui constituent un cadre conceptuel pour aborder
la question de la performance scolaire. Les travaux abordant ce sujet, sont peu
abondants dans les pays en développement. Les recherches qui ont permis
de construire un corpus théorique en matière de performance
scolaire ont surtout été menées dans les pays
développés où la gestion de l'éducation est plus ou
moins décentralisée (Mayston, 2003; Scheerens, 2000). En vue
d'avoir une analyse approfondie sur cc sujet, le présent chapitre fait
une revue de littérature théorique et empirique sur la
performance scolaire et le management organisationnel.
Section
I. Théories de la performance scolaire
Cette section présente les différentes
théories de la performance scolaire. Nous présentons
particulièrement les théories de l'origine sociale, de
l'effet-maitre, de l'effet-établissement, de l'effet-classe en mettant
aussi l'accent sur certains facteurs environnementaux susceptibles d'influencer
la performance scolaire.
Paragraphe 1. Théories de
l'origine sociale des élèves
La théorie de l'origine sociale explique la performance
scolaire des élèves par l'ensemble des bagages culturels qu'ils
ont accumulés au cours de leur évolution dans leurs groupes
sociaux de référence et qui ont un impact sur leurs
résultats scolaires. Cette théorie est l'oeuvre de sociologues
dont les français Bourdieu et Passeron (1970) qui ont cherché
à expliquer le mode de fonctionnement de l'école dans le
contexte du capitalisme. Ces auteurs ont montré que l'école a
été utilisée comme un instrument de reproduction de
l'ordre social établi. Cette théorie de l'origine sociale des
élèves explique que le mécanisme de sélection, les
méthodes d'apprentissage appliquées dans les écoles ont
été mises en place justement pour favoriser les
élèves issus des milieux aisés. Par conséquent, la
performance scolaire est un résultat planifié en fonction du
choix du mode de fonctionnement de la société. Une
catégorie est destinée à devenir des chefs d'entreprises,
une autre des manoeuvriers, artisans, ouvriers agricoles, etc. (Bourdieu et
Passeron, 1970; Baudelot et Establet, 1971; 1979). Le système
pédagogique profite plus aux élèves issus des familles
économiquement plus aisées grâce à leur dotation
culturelle initialement plus importante que ceux issus des familles
défavorisées. Bourdieu et Passeron (1970) expliquent que
l'orientation est faite dès l'école primaire. Cette
théorie a été longtemps considérée comme
incontestable. Cependant selon Duru-Bellat (2003), dans les systèmes
scolaires de la Finlande et la Corée du Sud, par exemple, un enfant issu
des milieux populaires a, toutes choses égales par ailleurs, plus de
chances de réussir ses études que les enfants
défavorisés dans des pays comme la France, l'Allemagne ou
l'Angleterre. Selon l'auteur, les élèves les plus
défavorisés de certains pays réalisent des performances
plus élevées que les élèves les plus
favorisés dans d'autres pays.
Paragraphe 2. Théorie de
l'effet-établissement
La théorie de «l'effet-établissement»
explique la performance scolaire en fonction du type d'établissement
fréquenté. Cette théorie se construit à partir des
travaux des chercheurs anglo-saxons (Beck et Murphy, 1998) qui ont
essayé d'identifier les spécificités des
établissements performants. Grisay (2006) a démontré que
dans les établissements performants, les enseignants privilégient
les éléments fondamentaux. Ils définissent et poursuivent
des objectifs clairs avec les élèves. Les cours sont bien
planifiés et structurés. Les évaluations sont
fréquentes et permettent de réguler l'enseignement, ce qui donne
une bonne réputation à l'établissement pour faire face
à la concurrence des autres établissements et aux pressions des
parents. Grisay (2006) a confirmé à nouveau que dans les
établissements performants, la qualité de l'enseignement est plus
forte, car les élèves s'investissent davantage et les enseignants
ont des exigences plus fortes vis à vis des apprentissages. Sheerens
(2000) avance que l'Etat ou la communauté confie à l'école
la mission de former le citoyen pour qu'il soit en mesure de participer au
développement du pays dans lequel il évolue. Au même titre
qu'une entreprise, l'école utilise des ressources appelées
« inputs » pour former le citoyen en lui permettant
d'achever un cycle de formation pendant un temps donné
«output».
En isolant les autres facteurs explicatifs, la théorie
de « l'effet-établissement » explique la
différence de performance entre les écoles par un ensemble de
variables caractéristiques propres. C'est ainsi que les aspects
hiérarchiques, physiques, pédagogiques et managériaux sont
déterminants (Meuret, 2000). Ces facteurs forment un environnement
interne favorable à un système d'apprentissage qui puisse
garantir la performance de l'école. Chaque école a une histoire,
une clientèle, des infrastructures, des ressources pédagogiques
et un type de management qui constituent son environnement interne. Il suffit
d'avoir une différence dans l'un de ses éléments pour que
la performance diffère aussi d'une école à l'autre.
Beck et Murphy (1998) soulignent également que dans les
écoles performantes les résultats des élèves font
l'objet d'analyses et sont utilisés pour décider des
améliorations à apporter à l'enseignement dispensé.
Une politique de formation continue est menée au sein de l'école,
les contacts avec les parents d'élèves et leur implication dans
le fonctionnement de l'école sont encouragés.
Par ailleurs, Fombrun et al. (1984) présentent
l'environnement de l'école comme un élément agissant sur
sa performance. La composition de l'environnement de l'école permet
d'identifier toutes les ressources internes et externes pouvant influencer le
système de prise de décisions mis en place. En tant
qu'organisation qui a une culture propre, l'école cherche à
véhiculer son système de valeurs en fonction de sa
clientèle; sa localisation géographique et son secteur
d'appartenance. Ces éléments de base permettent d'identifier les
facteurs environnementaux qui procurent une certaine réputation qu'on
peut considérer comme une sorte de « capital
marque » pour l'école. Dès lors, on est en mesure
d'établir le type de rapport que l'école entretient avec son
milieu en vue de définir des objectifs plus réalistes et plus
harmonieux tout en gardant les missions fondamentales que lui confie la
société. De même que toutes les actions entreprises dans
l'école auront un effet sur la communauté environnante,
l'école est également influencée par ce qui se passe dans
la communauté.
François et Poupeau (2008) ont
montré également que l'école est influencée par son
environnement du point de vue de la composition de son public et de sa
localisation spatiale. Elle subit l'influence de ses environnements politique;
social, culturel; économique et technologique. C'est surtout les aspects
liés à la localisation géographique et les aspects
socioculturels qui portent ces auteurs à classer les écoles en
deux grandes catégories: les écoles dites favorisées et
celles dites défavorisées. Une école située dans
une zone habitée par des familles économiquement et
culturellement aisées a plus de chance de recevoir un public aisé
et atteint un niveau de performance plus élevé. Au contraire, une
école qui se situe dans une zone défavorisée a plus de
chance d'accueillir un public défavorisé et va donc accuser un
faible niveau de performance.
Selon Duru-Bellat et Mingat
(1988), les chances de réussite scolaire dépendent de
l'établissement fréquenté. Quant à la progression
des élèves, ces auteurs ont constaté une nette
différence entre les collèges indépendamment de leur
taille ou de leur localisation géographique, qu'ils soient
favorisés ou défavorisés. Ils ont constaté
également que les résultats obtenus en fin de cycle,
dépendent des écarts cumulés au niveau des classes
inférieures et que cet écart se creuse davantage aux classes
supérieures. Duru-Bellat et Mingat (1988) ont démontré que
l'impact de l'école sur les résultats des élèves
est aussi déterminant que les caractéristiques individuelles de
ces derniers. Plus l'élève a un niveau initial
élevé, plus il est en mesure de profiter des pratiques
pédagogiques (méthodes d'enseignement, les contenus,
l'organisation du travail des élèves, etc.). Ils ont
démontré également que le niveau moyen des
élèves dans les collèges favorisés reste plus
élevé que celui des collèges populaires. Duru-Bellat et
Mingat (1988) ont signalé que les écoles des milieux
défavorisés avaient des taux élevés de
suragés2(*) et des
taux de réussite plus faibles.
Des auteurs comme Bressoux (1995) et Cousin (1998) ont conduit
des travaux qui ont permis de voir que des politiques éducatives
identiques produisent des effets différents dépendamment de
l'établissement. Ces auteurs ont démontré que le contexte
familial, le contexte scolaire et le climat de l'établissement exercent
une influence sur la performance. Ils arrivent à la conclusion que c'est
une conjugaison de l'ensemble de ces différents éléments
qui explique les différences de performance. Les mêmes constats
ont été faits par Grisay (1997) qui a montré que
l'établissement est influencé par son staff, c'est-à-dire
le corps d'enseignants qui est tributaire de son statut (âge, sexe,
histoire, origine sociale, personnalité, rattachement politique, etc.)
et son environnement. Cousin (1998) a abondé dans le même sens
pour montrer que la différence de performance observée entre les
établissements scolaires ne s'explique pas uniquement par les
caractéristiques propres de l'élève (âge, origine
sociale, quotient intellectuel). C'est de préférence le
résultat d'un processus influencé par les caractéristiques
propres de l'établissement. Parmi les variables liées à
l'influence de l'établissement scolaire, l'accent a surtout
été mis sur le contexte, la politique de l'équipe de
direction, la cohésion sociale au sein de l'établissement et son
environnement (Duru-Bellat et Mingat, 1997). L'établissement
développe des rapports avec son environnement soit en
bénéficiant du prestige de l'environnement ou en subissant sa
mauvaise influence, ce qui a un impact sur la performance (Duru-Bellat 2003;
Teddlie et Reynolds, 2000; Dar et Resh, 1986). En conséquence, la
demande scolaire pour cet établissement est conditionnée par le
type d'environnement dans lequel il évolue (Cousin, 1998).
Les facteurs internes susceptibles d'influencer positivement
la performance d'une école consistent en un directeur efficace, au
soutien que la communauté apporte à l'école, en une
supervision régulière, en la dotation d'un dispositif
d'enseignement et d'apprentissage efficaces, du matériel
nécessaire, d'un personnel enseignant efficace et d'une infrastructure
de qualité adéquate (Meuret, 2000; Duru-Bellat, 2003). Les
chercheurs ont identifié les types d'écoles suivants.
· les écoles favorisées performantes qui
sont dotées d'une discipline rigoureuse, d'un système de
sélection rigoureux et d'une structure pédagogique et exigent la
pratique de travaux à domicile;
· les écoles défavorisées peu
performantes qui se caractérisent par le manque de dialogue entre les
acteurs de la vie éducative (directeur, enseignants, parents,
élèves) et très peu de travaux sont effectués
à domicile par les élèves. Grisay (1997) a fait remarquer
que les attentes des enseignants sont très faibles dans ce type
d'école;
· les écoles favorisées peu performantes
qui accueillent un public favorisé et qui font face à un climat
très agressif. Malgré les mauvais résultats des
élèves, ceux-ci sont promus;
· les écoles défavorisées
performantes qui sont de petite taille et dont les élèves se
caractérisent par une hétérogénéité
du niveau scolaire. Les élèves bénéficient d'un
climat agréable avec des enseignants très jeunes et ils
entretiennent de bonnes relations avec les parents d'élèves.
Paragraphe 3. Théorie de «l'effet-maître»
Du point de vue théorique, les performances des
élèves varient d'un enseignant à l'autre ou d'un groupe
d'enseignants à l'autre. Ces différences de performance semblent
s'expliquer par la différence des niveaux de la qualification de
l'enseignant, la méthode pédagogique appliquée et ses
expériences. La qualification de l'enseignant réfère
à sa formation académique tant au niveau disciplinaire qu'au
niveau pédagogique.
En effet, Bressoux (2006) fait une
classification des enseignants en deux catégories. Les enseignants
efficaces et peu efficaces. Selon l'auteur, les enseignants peu efficaces,
négligent les élèves faibles et ces derniers sont souvent
l'objet de critique. Au lieu d'aider les élèves en
difficulté d'apprentissage, les enseignants peu efficaces
préfèrent diminuer le contenu du programme et s'en tenir
uniquement aux éléments simples. Ils n'incitent pas ces
catégories d'élèves aux exercices de réflexion.
Bressoux (2006) a fait remarquer que le jugement des maîtres joue aussi
un grand rôle dans la performance scolaire, surtout chez les
filles. Lorsqu'un enseignant développe des
stéréotypes sexués à l'endroit des
élèves, la progression de ces derniers peut être
affectée très fortement.
En revanche, les chercheurs s'aperçoivent que les
enseignants les plus efficaces sont ceux qui ont reçu une formation
adéquate et qui ont une certaine expérience. Ils sont munis de
matériels didactiques3(*). Ils préparent leurs cours et planifient les
apprentissages en fonction du temps qui leur a été imparti. Ils
organisent des travaux individuels, des discussions en classe, des travaux de
groupe, des séances de questions/réponses, fournissent des
explications, et accordent un encadrement spécial aux
élèves présentant des difficultés d'apprentissage
(Rajohnson, 2006; Duru-Bellat, 2003, Robin, 2009). Les enseignants efficaces
donnent régulièrement des devoirs de maison aux
élèves et qu'ils corrigent en classe. Ils voient toujours les
contenus des programmes pédagogiques prévus. Ils organisent de
petites évaluations formatives de manière périodique afin
de pouvoir ajuster les apprentissages. Les enseignants efficaces ne croient pas
que les garçons sont plus doués pour les disciplines
scientifiques et techniques ni les filles pour les matières
littéraires. S'il est révélé que dans de nombreux
systèmes éducatifs, les garçons excellent mieux en
mathématiques que les filles, c'est souvent parce que les maîtres
exposent davantage les garçons aux notions exigeant des réponses
conceptuelles plutôt que des restitutions de savoirs souvent
exigées des filles. Les garçons sont plus souvent
félicités pour leurs performances et réprimandés
pour leur comportement, alors que les filles sont le plus souvent
félicitées pour la qualité de la présentation de
leurs écrits ou leur comportement. Cette différenciation
pédagogique crée la confiance chez les garçons et
réduit celle des filles qui acceptent au départ qu'elles ne sont
pas douées pour les activités hautement intellectuelles ou
qu'elles ne peuvent pas réussir au même titre que les
garçons (Bressoux, 2006; Robin, 2009).
En outre, il a été démontré que
les maîtres performants sont ceux qui valorisent leurs
élèves par la parole, des sourires et des regards. Ils sont
patients avec les élèves qui ne comprennent pas et ils ne les
qualifient pas de «mauvais». Les enseignants efficaces ont une
meilleure pratique pédagogique et un niveau d'attentes plus
élevé vis-à-vis des élèves, ce qui influe
positivement sur les résultats (Lautier, 2008).
Paragraphe 4. Théorie de
« l'effet-classe »
La théorie de l'effet-classe explique la performance
scolaire par la composition sociale de la classe. Cette théorie,
construite à partir des travaux de Hanushek (1971), cherche à
analyser les différences de performances entre des classes d'une
même école. C'est ainsi qu' Hanushek (1971) a observé que
les résultats des élèves dépendaient de la classe
à laquelle ils appartiennent. Veldman et brophy (1974) arrivent à
la conclusion qu'une classe qui est composée uniquement d'enfants issus
des familles aisées, garantit un niveau de performance plus
élevé. En revanche une classe composée en majorité
d'enfants défavorisés, accuse un taux de réussite plus
faible. Néanmoins, cette théorie suggère qu'une classe
mixte profite mieux aux enfants défavorisés sans pour autant
nuire aux enfants des familles plus aisées.
D'autres courants théoriques ont cherché
à déterminer les effets de constitution de groupes
d'élèves par niveau ou par groupe homogène tant du point
vue scolaire qu'au niveau social (Robin, 2009; Kerckoff ,1986). Il s'ensuit que
les performances sont d'autant plus meilleures que le niveau scolaire initial
de la classe est élevé. Les classes où les groupes sont
homogènes, augmentent les écarts de performance entre les
élèves. Les élèves doués qui sont
regroupés dans des groupes homogènes progressent plus que s'ils
étaient scolarisés dans un contexte
hétérogène. Mingat (1984) a fait remarquer qu'en France
les résultats sont meilleurs pour les classes
hétérogènes. L'effet bénéfique de
l'hétérogénéité étant plus
marqué pour les élèves de niveau inférieur à
la moyenne alors qu'un contexte hétérogène s'avère
nuisible aux élèves ayant un niveau très supérieur
à la moyenne de la classe. Par contre, Duru-Bellat et Mingat (1997) ont
fait ressortir que les pertes des forts évoluant dans une situation
d'hétérogénéité semblent moins importantes
que les gains des plus faibles. Les effets divergents,
générateurs de plus d'inégalité, d'un mode de
groupement par niveau, sont plus marqués dans l'enseignement secondaire.
Le tableau 1, résume les différentes théories
exposées plus haut qui expliquent la performance scolaire et leurs
implications.
Tableau 1.
Résumé des théories de l'apprentissage expliquant la
performance
Théories
|
Facteurs déterminants
|
Personnes impliquées
|
Origine sociale des
élèves
La variation observée dans la performance scolaire est due
aux différences culturelles et sociales des élèves (niveau
d'études, profession et revenu des parents)
|
- Niveau d'études et revenu des parents
- Localisation de l'école
|
- Parents
- Directeur
|
Effet- établissement
La performance scolaire
dépend du type
d'établissement fréquenté
|
- Conditions d'apprentissage
- Localisation de l'école
- Environnement
|
-Directeur
-Communauté
|
Effet- maîtres
La performance scolaire dépend de la qualité de
l'enseignant, sa pédagogie sa formation et ses expériences
|
- Formation des maîtres
- Régularité des maîtres
- Méthodes pédagogiques
- Expérience
|
- Maîtres
- Directeur
|
Effet- classe
La performance dépend de la composition sociale des
classes, du groupe d'influence
|
- Groupe Homogène
- Groupe hétérogène
-.Environnement
- Composition du public accueilli
|
- Maîtres
- Directeur
|
Source : Construit par l'auteur
Section II. Théories du
management et du leadership
Cette section expose les théories du management qui
permettent d'appréhender la performance des écoles. Nous rendons
compte également des théories d'origine microéconomique
qui sont utilisées pour expliquer la performance scolaire.
Paragraphe 1. Théorie
d'agence
Développée par Jensen et Meckling (1976), la
théorie d'agence expose le problème d'asymétrie
informationnelle confrontée par l'entreprise évoluant sur la
base des contrats passés entre les différentes parties prenantes
(actionnaires, créanciers, dirigeants, etc.). La préoccupation
fondamentale consiste à expliquer comment maximiser les
intérêts de chacun dans ce contexte contractuel ? Ainsi, les
dirigeants, ont l'obligation de gérer l'entreprise conformément
aux intérêts du principal, les actionnaires. Cependant, sous
l'effet de leur opportunisme, dû au problème d'asymétrie
d'information, ils peuvent s'engager de préférence dans des
actions qui maximisent leurs propres intérêts au détriment
du principal.
En effet, Niskanen (1971) a montré que les
employés d'une bureaucratie ne cherchent pas à maximiser
l'utilité que les usagers pourraient tirer des biens publics
(problème principal- Agent). Or, le principal (l'Etat ou les parents)
confie aux chefs d'établissements scolaires la mission de maximiser ses
intérêts qui sont de transmettre une éducation de
qualité aux élèves et leur permettre d'avoir leur
diplôme en consommant le nombre d'années-élève qui
réponde aux normes du cycle d'études en question (Scheerens,
2000). En gardant à l'esprit que des programmes de renforcement de
l'autonomie des écoles ont été envisagés pour
permettre d'améliorer la performance des écoles, le
problème du principal agent va intervenir pour atténuer le niveau
de performance attendu.
Selon la théorie d'agence, le principal (l'État,
la famille ou la communauté) est confronté à deux
problèmes avec son agent (le chef d'établissement ou
l'enseignant). Le principal peut être victime de l'aléa moral du
chef d'établissement qui peut ne pas faire une bonne allocation des
ressources pour pouvoir maximiser les outputs dans le cas d'une école
publique. Mais dans le cas d'une école privée, le directeur peut
être intéressé uniquement par la recherche du profit
maximum, sans se soucier trop de la réussite des élèves ni
de la qualité de l'enseignement dispensé. Le chef
d'établissement peut aussi s'intéresser uniquement aux
élèves présentant une grande capacité
d'apprentissage, alors que le principal souhaiterait qu'il fasse
acquérir un certain niveau de compétence à tous les
élèves quel que soit leur niveau à l'entrée. Dans
les mécanismes de recrutement, le chef d'établissement peut
s'arranger aussi pour sélectionner uniquement les élèves
issus des milieux sociaux aisés ayant une culture déjà
favorable au système d'apprentissage, alors que le principal peut
vouloir chercher l'équité dans l'accès et dans la
qualité. L'agent peut dans ce cas consacrer très peu d'effort
à atteindre l'objectif du Principal (Duru-Bellat et Meuret, 2001;
Johnes, 1993 ; Trannoy, 1999).
Par ailleurs, Minzberg (1982) a utilisé la
théorie d'agence pour montrer que le mode d'organisation de
l'école se trouve en permanence dans un contexte d'asymétrie
d'information conduisant ainsi au comportement opportuniste du chef
d'établissement et de l'enseignant. L'auteur a expliqué que
l'école prend la forme d'une structure plate où le chef
d'établissement ne pourra que limiter les perturbations dans le travail
des enseignants. Un chef d'établissement, étant plus près
du terrain, est un représentant du Principal (l'État) plus
difficile à tromper qu'un chef de bureau de l'administration centrale,
et donc peut davantage apprécier la responsabilité propre de
l'enseignant dans les résultats obtenus. Selon Duru-Bellat et Meuret
(2001), seule la loyauté du chef d'établissement pourrait
l'empêcher de se comporter en passager clandestin. Pour ce faire, le
principal devrait l'aider à asseoir son autorité sur le personnel
enseignant. Dans tout autre cas, le chef d'établissement
préférera baisser les bras, passer des compromis avec le
personnel enseignant et il n'y aura pas d'amélioration de performance
recherchée. Afin de combattre ces comportements opportunistes, la
littérature économique suggère des mesures incitatives
comme l'indexation du salaire à l'effort pour que l'agent puisse
réaliser qu'il y va de ses intérêts d'avoir le bon
comportement. Dans le domaine de l'éducation, en plus de l'indexation
du salaire à l'effort, il est suggéré que le dispositif
managérial soit participatif et accorde plus d'autonomie à
l'agent pour diminuer le risque d'aléa moral de sa part (Bubb et Earley,
2009).
Paragraphe 2. Théorie du
choix public et autonomie des établissements
Ce paragraphe discute de la théorie du choix public et
de l'autonomie des établissements scolaires. Il met évidence le
caractère inéquitable de l'accès à une
éducation de qualité dans un système éducatif
piloté suivant la théorie du choix public.
A) Théorie du
choix public
La théorie du choix public prône la
création d'une compétition entre les établissements
scolaires en indexant l'allocation des ressources publiques à la
performance de l'école. Les parents pourraient choisir les
établissements qui offrent le niveau de qualité le plus
élevé pour placer leurs enfants. Ce choix de la part des parents
créerait une compétition entre les établissements qui par
la suite conduirait à des efforts de la part de ces derniers pour
augmenter le niveau de la performance. Bien que cette théorie ne remette
pas en cause la gestion publique de l'éducation, elle explique qu'il est
plus difficile que les usagers du système éducatif aient
accès à une éducation de qualité lorsqu'il s'agit
d'un dispositif de gestion publique axée sur une bureaucratie
professionnelle (Meuret, 2000). Les ressources allouées à un
établissement scolaire n'ont pas souvent été
utilisées pour créer un environnement favorable à
l'apprentissage des élèves (problème principal-agent). Au
contraire, elles ont été utilisées pour améliorer
uniquement les conditions de travail pour le personnel enseignant (Glazerman,
1998).
Dans les pays à régime démocratique,
l'éducation a été identifiée comme l'une des
revendications populaires pour avoir accès à la justice sociale.
Cela dit, permettre à toutes les catégories sociales d'avoir
accès à un enseignement de qualité a été
l'objectif principal de la plupart des plans stratégiques pour le
secteur de l'éducation. La théorie du choix public est en faveur
d'une organisation de la carte scolaire de manière à rendre le
système éducatif équitable en permettant l'accès
à des écoles de qualité à tous (François et
Poupeau, 2008; Garcia et Poupeau, 2003).
En effet, les autorités pourraient utiliser la
théorie du choix public pour offrir aux familles la possibilité
d'envoyer leurs enfants dans une école qui garantit un niveau de
performance acceptable si les allocations étaient utilisées pour
améliorer la qualité de l'éducation. Il se trouve que les
différences de performance soient identifiées au sein d'un
même secteur, c'est-à-dire public ou privé. Garcia et
Poupeau (2003) ont fait remarquer qu'une concurrence se crée entre les
familles pour le choix de l'école ou entre des zones voisines pour la
localisation spatiale de l'école. Dans ces conditions, une école
réputée comme efficace va attirer un public qui lui permet de
tenir son niveau d'efficacité ou l'améliorer. Il s'est
révélé que ce choix est effectué justement en
fonction du niveau de satisfaction des familles par rapport aux
résultats scolaires. Le choix d'une école au lieu de l'autre
émane le plus souvent de la différence de performance
observée dans les progressions des élèves à
mi-parcours ou aux examens officiels de fin de cycle. Dans le cas où la
qualité n'est pas la même partout, ce sont les enfants issus de
familles aisées qui en bénéficient puisque ce sont eux qui
sont en mesure de faire des choix véritablement opportunistes (Meuret,
2000). La concurrence entre les établissements scolaires ne fait que
creuser les différences de performance entre les écoles des zones
défavorisées et celles qui se sont localisées dans des
quartiers aisés. Les parents économiquement ou intellectuellement
plus avancés seraient en mesure de profiter mieux de cette situation de
concurrence et de scolariser leurs enfants dans les meilleurs
établissements (Meuret, 2000). Plus le niveau de formation des parents
est élevé, plus ces derniers sont à même de choisir
les meilleures écoles pour leurs enfants (OCDE, 2005).
Des études ont montré que les
élèves issus des familles défavorisées seront
accueillis dans des écoles à faible performance (Glazerman,
1998). François et Poupeau (2005) ont constaté qu'en France, un
filtrage social s'opère pour le choix des écoles en fonction des
catégories sociales. Les catégories à revenu
élevé contournent les établissements pour avoir un
meilleur placement que les gens des classes moyennes qui eux-mêmes
fuiraient les écoles localisées dans les quartiers populaires.
Certaines familles choisissent de préférence des écoles
privées au lieu d'accepter la «mixité sociale» dans les
écoles publiques. Cet évitement ne fait qu'accentuer les
différences de performance entre les écoles
défavorisées et celles dites favorisées (François,
2002).
Par rapport à la théorie du choix public, on
voit que les choix individuels des écoles par les parents
d'élèves, sont rapportés à des variables telles que
l'appartenance sociale, l'âge scolaire, l'établissement de secteur
et les établissements publics environnants. Les effets du contexte
socio-spatial des établissements sur la probabilité individuelle
d'être scolarisé dans son établissement de secteur ont
été mis en évidence par Garcia et Poupeau (2003).
B) Autonomie des établissements
Les premiers travaux sur l'autonomie des établissements
scolaires sont l'oeuvre de Murphy et Beck (1995). Ces auteurs ont avancé
que l'autonomie peut être une action efficace pour améliorer la
performance scolaire. En effet, le renforcement de l'autonomie des
écoles a été l'une des recommandations pour
améliorer la performance dans les établissements scolaires
publics dans les pays nordiques, particulièrement aux Etats Unis
d'Amérique (Murphy et Beck, 1995).
Ce nouveau modèle de gestion permet à l'Etat ou
aux parents d'élèves de mieux gérer les relations de
pouvoir avec le chef d'établissement afin d'arriver à une
allocation plus efficace des ressources. Murphy et Beck (1995) avancent que
les acteurs qui sont les plus proches d'une organisation donnée sont les
mieux placés pour la coordonner. Ces auteurs arguent que les
activités quotidiennes des élèves et des enseignants
peuvent être plus facilement coordonnées par le chef de
l'établissement que l'administration centrale. Ainsi, le modèle
à envisager doit accorder justement plus de pouvoir aux acteurs de
terrain. L'autonomie leur donne plus de pouvoir, de droit à la parole,
d'implication et d'influence dans les décisions. Par conséquent,
les chefs d'établissement accroissent leur sentiment de
propriété et leur participation à la vie de
l'établissement. L'autonomie accroît leur professionnalisme, leur
sentiment de pouvoir être efficace, leur engagement et leur motivation.
Cette attitude professionnelle et engagée permet de créer un
environnement de travail qui facilite un meilleur apprentissage des
élèves, ce qui permet d'améliorer la performance de
l'école. Les travaux montrent des arguments qui paraissent convaincants
pour accroître l'autonomie des établissements scolaires dans la
mesure où ils postulent une amélioration de la performance
(Murphy et Beck, 1995).
Cependant, vue sous l'angle des théories
économiques et sociologiques, Duru-Bellat et Meuret (2001) croient que
l'autonomie offre très peu de garantie face au problème du
principal-agent. Car soulignent-ils, il n'est pas certain que le chef
d'établissement fera une allocation optimale des inputs mis à sa
disposition pour maximiser les outputs (élèves
diplômés). On ne peut pas avoir non plus la garantie que les
enseignants autonomes seront spontanément mus par le désir
d'enseigner efficacement aux élèves et disposeront
automatiquement de toutes les compétences pour le faire.
Paragraphe 3. Théories du
leadership
La notion de leadership est de plus en plus utilisée
dans la littérature sur la gestion scolaire. Cette appropriation rapide
du terme dans le milieu éducatif se justifie dans la mesure où il
traduit plus ou moins fidèlement la réalité des besoins du
secteur du point de vue managérial. La nouvelle conception des fonctions
de direction qui émerge dans les systèmes éducatifs
confère aux chefs d'établissement une certaine autonomie dans
leur travail, ce qui nécessite plus de leadership. Selon Brunet et
Boudreault (2001), le leadership peut être vu comme « un
processus consistant à influencer les objectifs de travail et les
stratégies d'un groupe ou d'une organisation; à influencer les
acteurs d'une organisation à implanter des stratégies et à
atteindre les objectifs; à influencer le fonctionnement et
l'identité d'un groupe et, finalement, à influencer la culture
d'une organisation» Que ce soit dans le secteur public ou dans celui
du privé, les chefs d'établissement peuvent être
considérés comme de véritables patrons et peuvent adopter
le style de leadership qui leur semble convenable pour améliorer la
performance de l'école.
En effet, le management scolaire réfère à
celui qui est appliqué dans les entreprises. On reconnait que la
mission confiée à l'éducation diffère des
objectifs d'une entreprise à but lucratif. Par conséquent,
l'école ne saurait respecter tous les principes de management qu'on
rencontre dans une entreprise privée. Toutefois, on rencontre aussi bien
dans les pays développés que dans les pays en
développement de nombreux établissements scolaires qui
appartiennent au secteur privé. Dès lors, ces écoles ne
peuvent avoir d'autres principes de management que ceux appliqués dans
les entreprises privées industrielles et commerciales, à
l'exception des réglementations publiques spécifiques aux
activités éducatives (Brunet et Boudreault 2001).
Par ailleurs, une étude menée au Salvador par
Hernández et al. (2000) et citée dans Borden (2003), a
montré que les établissements les plus performants sont ceux dont
les chefs exercent un fort leadership, visitent les classes, encouragent la
créativité et l'innovation pédagogique. Les chefs
d'établissement se concertent avec les parents pour trouver les
solutions aux problèmes auxquels fait face l'établissement. Ils
ont remarqué également que plus la longévité du
chef d'établissement à la tête de l'école est
importante plus il a une attitude d'ouverture aux parents. Et dans les
écoles où le directeur enseigne lui-même, plus
particulièrement dans les zones rurales, son leadership vis à vis
des enseignants, reste limité. Mais, les relations avec les parents se
révèlent positives.
Bubb et Earley (2009) ont trouvé dans leurs travaux
qu'une école est plus performante lorsqu'elle bénéficie
d'un leadership effectif de la part du directeur. Ce leadership est effectif
lorsque le directeur met en place un dispositif d'encadrement efficace des
élèves et des enseignants. Il fait une bonne gestion
pédagogique des enseignements, une utilisation optimale du corps
professoral, le suivi dans les décisions, etc. Ils ont remarqué
également que le niveau de la performance est plus élevé
lorsque le personnel de direction est disponible, plus particulièrement
le directeur. La disponibilité du directeur aide à limiter les
pertes de performance que peut entrainer l'aléa moral des enseignants
qui peuvent ne pas respecter les aménagements des horaires ni dispenser
des enseignements de qualité aux élèves. Le leadership
effectif du directeur permet de faire un contrôle régulier des
présences des enseignants et des élèves dans les classes.
Ce sont des éléments non suffisants, mais quand même sont
nécessaires pour conduire à la performance recherchée. Le
directeur doit avoir la volonté et les capacités d'instituer une
forme de leadership participatif à l'école (Bubb et Earley,
2009).
Le mode de gestion participatif a été
analysé dans les pays développés. Les recherches ont
révélé que l'implication des collectivités
régionales dans la définition des objectifs de formation a un
impact positif sur la performance des établissements. Wössman
(2003) a même fait remarquer qu'un leadership participatif a plus
d'impact sur la performance scolaire qu'une augmentation des ressources.
Les travaux de Cheung et Cheng (2002) ont montré que la
qualité de leadership des directeurs représente le premier
facteur de performance des établissements. La relation que les chefs
d'établissement entretiennent avec les parents en facilitant leur
intégration dans les conseils d'école et avec lesquels ils
partagent le pouvoir de décision, constitue un des
éléments de la qualité du chef d'établissement. Au
lieu d'être des médiateurs entre les parents situés
à l'extérieur de l'école et les enseignants situés
à l'intérieur, les chefs d'établissement se placent en
position d'arbitre dans les conflits qui peuvent apparaître entre les
deux groupes d'acteurs. Scheerens (2001) et de Teddlie et Reynolds (2000) ont
partagé ce point de vue en avançant que les différences
de performance observées entre les écoles sont liées au
mode de gestion adopté par le directeur. Les théories relatives
au style de leadership appliqué dans les écoles dérivent
des théories de management qui font référence aux travaux
de Lewin (1938) et de likert (1961). Ces auteurs ont analysé les
différents types de leadership que les managers peuvent adopter pour
améliorer la performance des entreprises. Ils ont identifié
trois modèles de leadership que nous présentons dans les points
suivants.
A) Leadership autoritaire
Le leadership autoritaire est commun chez Lewin (1938) et
Likert (1961). Il procède par des ordres pour diriger les
activités de l'organisation. Il se caractérise par la distance
qui sépare le leader des autres membres de l'organisation et laisse
très peu de possibilité d'échange entre les acteurs. Ce
mode de leadership procure un niveau de performance appréciable, mais la
pression qu'il engendre n'a pas permis de créer une atmosphère de
confiance dans les relations entre les différents membres de
l'organisation. Un manager qui adopte un leadership autoritaire n'inspire pas
confiance chez les membres de l'organisation. Cela peut même amener ces
derniers à entrer en rébellion contre le leader.
B) Leadership
démocratique ou participatif
Le leadership démocratique de Lewin (1938) s'apparente
au style participatif de Likert (1961). Il s'appuie sur des méthodes
semi-directives et encourage les membres du groupe à faire des
suggestions, à faire preuve de créativité, à
participer aux discussions pour les prises de décision et dans la
définition des objectifs. Ce leadership facilite des relations amicales
entre les membres de l'organisation et permet de créer un environnement
de travail plus incitatif. Le départ du leader n'affecte en rien la
continuité du travail. Selon les conclusions des deux auteurs, le
leadership démocratique ou participatif représente le meilleur
style de gestion qui garantit le niveau de performance le plus
élevé.
C) Leadership du
laisser-faire versus consultatif
La divergence entre Lewin (1938) et Likert (1961) se trouve
au niveau du troisième style de leadership qui oppose le laisser-faire
au leadership consultatif. Pour le premier, il s'agit d'un style de leadership
où le manager ne s'implique pas dans la vie du groupe et participe
très peu aux différentes activités de l'organisation. Les
objectifs de l'organisation ne sont pas souvent très clairs. Cela
crée une situation où le groupe reste constamment en quête
d'informations et de consignes de la part du leader. Alors que pour le second,
il est plutôt question d'un style de leadership qui facilite le travail
en équipe et les relations interpersonnelles mais que la participation
à la prise de décision reste limitée.
Paragraphe 4. Leadership partagé et modèle de
gestion managérial
La théorie du leadership partagé nait en milieu
scolaire dans un contexte de remise en cause de l'orthodoxie conventionnelle
du dirigeant unique et individualiste basée sur un système de
gestion professionnel et bureaucratique. Les autorités éducatives
du Royaume Uni par exemple, ont pris la décision d'impliquer davantage
le personnel enseignant dans le dispositif de gestion pour les inciter à
donner l'effort maximum à l'amélioration de la performance
(Hatcher, 2005). L'auteur définit leadership partagé comme
« le fait d'endosser des responsabilités de management:
diriger une équipe, coordonner un groupe d'enseignants ».
En ce sens, le gouvernement britannique a développé un programme
destiné à former des leaders dans des enseignements
spécialisés. Ces enseignements concernent le développement
"d'aptitudes génériques, par exemple, comment motiver les gens et
organiser le travail du personnel. Ils touchent aux aptitudes
spécifiques du rôle du leader. Ce type de leadership peut
être identifié par la façon d'exploiter les données
sur la performance, d'entraîner, de former des équipes et de
développer des normes cohérentes de comportement. En d'autres
termes, ce leadership recouvre toutes les tâches d'encadrement, au sein
d'une politique stratégique.
Le leadership partagé représente un moyen de
parvenir à une intégration à la fois cognitive et
culturelle des enseignants. Intégration cognitive dans le sens où
la méthode de travail dans les écoles est devenue bien plus
complexe et interdépendante. Au niveau culturel, il est plus facile
d'obtenir la soumission des enseignants par leur implication et d'autres formes
de participation dans le dispositif de gestion. Cette théorie renforce
le divorce d'avec le paradigme fordiste et tayloriste d'un management de
contrôle et de commandement au sein des organisations (Warhurst et
Thompson, 1998).
Le développement de la théorie du leadership
partagé en milieu scolaire mise sur le rendement de l'enseignant pour
améliorer la performance. Ainsi, le système managérial
orthodoxe et le leadership partagé semblent poser deux principes
antinomiques. Selon Hopkins (2001), le leadership partagé exige une
participation active à tous les niveaux de la hiérarchie
administrative. Pour Hopkins et Jackson (2003), de même qu'on ne peut
pas imposer le leadership, la combinaison des relations managériales et
des relations de leadership se révèle problématique. Ils
plaident en faveur d'une séparation du management et du leadership en
deux structures parallèles. Il s'agit de donner l'opportunité aux
enseignants d'exercer leur leadership, en créant un réseau
parallèle non hiérarchisé d'apprentissage collectif,
séparé de la structure hiérarchique du pouvoir. Gronn
(2000) a plutôt opté pour une détention de
l'autorité et du leadership par le chef de l'établissement qui
peut influencer les enseignants et les rallier à ses idées. C'est
ce mode de gestion qui pourrait permettre d'améliorer la performance
scolaire. Hatcher (2005) pour sa part a identifié deux
caractéristiques principales découlant du leadership
partagé.
Premièrement lorsqu'il existe un « leadership
partagé » qui est établi de façon officielle,
c'est le principal qui doit valider et autoriser les actions posées par
ses collaborateurs. Autrement dit, les décisions demeurent
révocables par le directeur de l'école. Gronn (2000) propose un
mode opérationnel où le pouvoir et le leadership peuvent agir
indépendamment. Au niveau de l'école, le directeur occupe la
position dominante dans la structure hiérarchique qui lui confère
une situation d'influence privilégiée. Le leadership de type
« Bottom up » est difficilement transposable de la
sphère stratégique à la dimension opérationnelle
lorsque le directeur de l'école demeure l'autorité qui sanctionne
les actes.
Deuxièmement, le partage du leadership, tel qu'il
existe effectivement, établit une différence entre les
décisions stratégiques et les décisions
opérationnelles. Le partage du leadership a tendance à être
limité à la prise de décisions opérationnelles de
niveau inférieur. La prise de décision stratégique
concernant la politique de l'école n'est pas partagée. Il peut y
avoir consultation, mais elle demeure la prérogative du directeur,
même si le débat a été mené en faveur d'un
leadership partagé à tous les niveaux. Warhust et Thompson (1998)
avancent que cette double structure des organisations, dans laquelle existent
des formes horizontales de coordination du travail et subordonnées aux
hiérarchies verticales dominantes, ne constitue pas la meilleure forme
organisationnelle pour améliorer la performance scolaire.
Section III. Organisation et performance Scolaire
Cette section traite des différents modes de gestion
organisationnelle. L'accent est mis sur l'importance d'une structure facilitant
l'implication des parties prenantes dans les prises de décision à
l'école et les mécanismes qui favorisent le développement
du personnel.
Paragraphe 1. Théorie de
l'organisation apprenante
La performance scolaire est tributaire du mode de gestion
organisationnel. Certains établissements scolaires sont dirigés
uniquement suivant des pratiques de gestion caractérisées par la
rigueur administrative. D'autres adoptent une approche plutôt mixte qui
cherche à respecter les règlements administratifs, mais tout en
restant ouvertes aux problèmes qui peuvent surgir tout au long du
processus de gestion. En effet, il s'est révélé que les
écoles performantes ont des directeurs qui sont très efficaces
dans leur mode de gestion. L'efficacité du directeur se définit
par rapport à ses tâches pédagogiques; administratives et
relationnelles. Chaque caractéristique est précisée par
des indicateurs de performance dans une école donnée. En effet,
la théorie de l'organisation apprenante rejoint en partie les
théories de leadership démocratique de Lewin (1938) et
participatif de Likert (1961) relatives au management organisationnel. Cette
théorie propose un leadership qui favorise les apprentissages
collectifs. Une organisation apprenante place l'apprentissage du personnel au
centre de ses préoccupations dans un but du changement de comportement
organisationnel, afin d'atteindre des objectifs collectifs (Rocheleau, 1998).
L'organisation apprenante constitue un instrument de
développement, d'abord individuel puis collectif. Elle permet aux
individus qui la composent de développer ensemble leur potentiel ainsi
que des compétences ciblées et de contribuer ainsi à
l'avancement du savoir collectif. Cette approche de gestion s'applique en
milieu scolaire pour permettre de développer des capacités
pédagogiques et organisationnelles pour le personnel enseignant et pour
le chef d'établissement. Les problèmes auxquels est
confronté ce type d'organisation sont considérés comme
incitatifs au changement. Or, les écoles ont souvent fait face à
divers problèmes qui les empêchent d'améliorer leur niveau
de performance. Des lors, l'école devrait opter pour une organisation
apprenante où elle s'engagerait dans un processus d'apprentissage,
d'identification et de résolution des problèmes afin de pouvoir
améliorer sa performance (Rocheleau, 1998). Ce type d'organisation
permet de normaliser une action ou un comportement dans le but d'en assurer la
qualité et l'adéquation chez l'ensemble du personnel de
l'école (Legendre, 1993).
Par ailleurs, la théorie de l'organisation apprenante
permet d'identifier certains principes de gestion qui peuvent être
adoptés dans une école. Pour anticiper les éventuels
problèmes interpersonnels, l'organisation apprenante se dote
d'équipes multidimensionnelles. Par exemple, dans
certains projets d'école de qualité, le concept
équipe-école a souvent été utilisé pour
permettre de créer un environnement collégial d'apprentissage
tant au bénéfice des enseignants qu'à celui du chef de
l'établissement. Ces équipes constituent des entités sur
lesquelles la performance de l'école se bâtit. Ils se forment des
groupes de travail qui communiquent entre eux. Ils travaillent ensemble sur des
actions communes. Ils échangent leurs idées, leurs points de vue,
leurs intérêts et contribuent à l'ensemble des
activités pour permettre d'améliorer la performance globale de
l'école. Tout ceci se base sur la coopération qui
représente un élément crucial dans ce mode de
fonctionnement organisationnel. L'organisation apprenante se dirige selon les
principes de gestion de proximité. On y trouve des structures comme le
comité de gestion offrant aux acteurs immédiats la
possibilité de s'exprimer sur les orientations de l'école. Tout
converge vers le leadership partagé qui est la pierre angulaire de la
théorie de l'organisation apprenante (Rocheleau, 1998). D'une
manière générale, quelle que soit l'approche
théorique considérée, le graphique 1 indique un ensemble
d'éléments entrant dans le processus de transformation des inputs
en outputs dans le système scolaire.
Graphique 1. Processus de
transformation
*Conditions antécédentes à la
scolarisation
*Objectifs
*Conditions d'apprentissage
*Environnement
*management
*Ressources humaines et financières
* interaction entre les parties prenantes
*leadership du directeur
Performance scolaire
Source : Adapté de
scheerens, 2000
Paragraphe 2. Bureaucratie professionnelle versus
coopération professionnelle
La bureaucratie professionnelle voit chacun se confiner dans
son espace et ses missions plutôt que de traiter des problèmes
réels auxquels est confortée l'organisation. Une telle
façon de procéder ne favorise pas l'amélioration de la
performance. Maroy (1992) a essayé de comprendre les procédures,
la hiérarchie, les rôles définis du chef
d'établissement pour rationaliser l'activité d'enseignement.
Selon l'auteur, l'école fonctionne comme une structure organisationnelle
à base professionnelle, qui est plus proche d'un mode d'organisation
à faible interdépendance. Ce type d'organisation se justifie par
le fait que les enseignants ont la responsabilité d'une classe. Et en
conséquence, le travail qu'ils accomplissent avec les
élèves relève de leur propre responsabilité. Il se
crée donc des relations difficiles entre les enseignants et le chef
d'établissement. Si le directeur tâche de contrôler le
travail de l'enseignant par des règlements intérieurs, il va se
heurter à deux problèmes. D'une part, à cause de
l'asymétrie informationnelle, il lui sera très difficile de
vérifier le respect des règlements et vérifier le contenu
du travail de l'enseignant et d'autre part, l'enseignant pourrait
interpréter le contrôle de son enseignement comme une atteinte
à son professionnalisme. Minzberg (1982) explique que cette forme
d'organisation qui se base sur la standardisation des qualifications comporte
une structure se rapportant à un mécanisme faible. L'auteur a
identifié des problèmes de coordination inhérents à
l'organisationnelle professionnelle et qui peuvent réduire la
performance. 1) il s'agit d'une bureaucratie professionnelle qui se
révèle inefficace face à des professionnels peu
motivés et qui accusent des déficits de compétence; 2)
L'innovation exige une coopération entre les acteurs suivant une logique
inductive, alors que la bureaucratie professionnelle repose sur
l'individualisme de ses membres utilisant la logique déductive. La
bureaucratie professionnelle accuse de très faible capacité
d'innovation. Les innovations y génèrent des conflits. Elles sont
souvent mal accueillies et difficiles à gérer par ce type
d'organisation.
Selon Gather et Thurler (2000), l'établissement
performant adopte un mode d'organisation du travail basé sur un
modèle «adhocratique ». Il s'agit de l'utilisation des
initiatives des uns et des autres pour identifier et résoudre les
problèmes; produire et développer des savoirs, de créer
des structures et des pratiques, et cela, même en l'absence de
contraintes hiérarchiques. Par contre, la coopération
professionnelle a été identifiée comme un
élément incitatif à la participation des parties prenantes
dans les activités de développement de l'école.
Dans un établissement où les acteurs
partagent leurs conceptions dans la définition des objectifs et
l'utilisation des moyens, ils développent des pratiques de groupe et
élaborent ensemble les stratégies, ce qui renforce la
capacité de l'établissement d'innover.
Dans le cadre d'une coopération professionnelle,
l'établissement scolaire développe une culture de changement, une
pratique réflexive qui a imprégné le chef
d'établissement et la majorité des enseignants. En ce sens, le
directeur n'a pas besoin d'attendre des injonctions venant des échelons
hiérarchiques supérieurs pour s'adapter. Cela constitue un atout
pour améliorer la performance de l'établissement. La
coopération professionnelle offre une meilleure possibilité de
transformer les enseignants et les autres parties prenantes en de
véritables acteurs du développement organisationnel. La synergie
des actions peut être hypothétique dans la mesure où
l'établissement ne parvient pas à adopter une démarche
fondée sur des objectifs clairs, des méthodes de prise de
décision, des dispositifs de concertation et un calendrier de travail
bien défini (Gather et Thurler, 2000).
Par contre, les modifications des relations sociales et du
pouvoir au sein de l'établissement ne s'opèrent pas simplement
grâce à l'intervention charismatique ou autoritaire d'un chef
d'établissement. Il s'agit de préférence d'un processus
collectif de remise en question et d'élaboration de nouveaux
mécanismes de fonctionnement, y compris la délégation ou
le partage du pouvoir entre les parties prenantes pour insuffler le changement
du comportement organisationnel. Le processus de changement dépend de la
capacité des acteurs de partager des idées et des enjeux,
à priori dissociés, dans une démarche commune permettant
d'établir un lien intelligible entre les activités de routine et
des projets novateurs. Pour y parvenir, le directeur et les enseignants doivent
analyser les problèmes rencontrés et trouver ensemble les
solutions possibles pour les dépasser (Gather et Thurler, 2000). Afin de
permettre une vue d'ensemble des théories du management et leurs
implications, nous proposons le tableau 2 qui fait la synthèse des
différentes théories.
Tableau 2. Résumé des théories
management expliquant la performance scolaire
Théories
|
Facteurs déterminants
|
Pers. impliquées
|
Choix public
Compétition entre les écoles, elles deviennent
plus performantes. Les parents choisissent leur établissement scolaire
pour envoyer leurs enfants.
|
- Problème principal-agent
- Carte scolaire, localisation des écoles
|
Parents, Etat, Directeur, maîtres
|
Autonomie des établissements
transfert d'autorités du pouvoir central aux agents de
terrain qui coordonnent les activités scolaires, ce qui entraine une
meilleure performance.
|
-Problème principal-agent
-Allocation des ressources
|
Etat, Directeur
-Maitres
-Parents
|
Leadership
Le leadership démocratique de Lewin (1938) et
participatif de Likert (1961) axés sur la participation des acteurs dans
le système de gestion garantissant le niveau de performance le plus
élevé.
|
- Mécanismes de prise de
décision adoptés par le
directeur
- Implication des parties
prenantes
|
Directeur, Maîtres
parents, élèves
|
Organisation apprenante
Système de gestion axé sur l'innovation,
privilégiant l'approche inductive, apprentissage collectif.
|
-Capacités d'innovation
-Implication des parties
prenantes
|
- Directeur, maîtres,
parents, communauté.
|
leadership partagé
Changement de paradigme avec le mode de gestion tayloriste et
fordiste axé sur le commandement. C'est le partage du pouvoir entre le
chef d'établissement et les enseignants qui peut porter ces derniers
à lui obéir.
|
- Implication des maîtres,
-Volonté du pouvoir central
|
Directeur, maîtres,
gouvernement.
|
Source : Construit par l'auteur
Paragraphe 3. Performance de l'école secondaire en
Haïti
Le système éducatif haïtien devient de
moins en moins performant durant les cinq dernières années. Les
taux de réussite globaux aux examens du baccalauréat sont
passés de 54.44% en 2004 à 24.47% en 2009. Pour le
baccalauréat de première partie, le taux de réussite a
enregistré une baisse en passant de 39.78% en 2004 à 16.27% en
2009. Au baccalauréat de philo, le taux de réussite a
chuté également en passant de 69.09 à 32.68% pour la
même période (DPCE, 2009). En effet, les travaux sur la
performance scolaire en Haïti sont assez rares. Les quelques travaux
abordant ce sujet ont été réalisés dans le cadre
des évaluations de projets de coopération internationale ou
quelques rares articles publiés. Néanmoins, Fausner (2006) a
regroupé les écoles secondaires haïtiennes en trois
catégories.
- Ecoles
performantes
La première catégorie dénommée
« meilleures écoles » est constituée pour la
plupart des écoles secondaires appartenant au secteur privé
congréganiste et quelques rares collèges laïcs offrant la
possibilité de faire un bac international. Ces écoles sont
fréquentées généralement par des enfants de
familles aisées qui comptent poursuivre leurs études en
Amérique du Nord ou en Europe. Il a souligné que ces
écoles disposent d'excellentes infrastructures comme des laboratoires
d'informatique, de chimie, de physique, bibliothèques, de terrain de
jeu, etc. L'auteur a fait remarquer également que ces types de
collèges encouragent les activités ludiques et l'apprentissage
des technologies de l'information. Les enseignants de ces collèges sont
recrutés sur la base de leur formation et leur expérience et sont
mieux payés par rapport aux autres collèges. Il a souligné
que ces écoles ne sont pas accessibles à toutes les
catégories sociales (Fausner, 2006). C'est d'ailleurs la même
remarque qu'ont faite Felouzis et Perroton (2007) lorsqu'ils avancent que dans
un système de marché scolaire ouvert, les écoles les plus
performantes ne sont accessibles qu'aux familles aisées. Ces
écoles réputées performantes ont des taux de
réussite aux examens officiels (6ème et
9ème années fondamentales; Baccalauréats
1ère et 2ème parties) avoisinant les 100%.
Les cas d'abandon sont généralement très rares dans ces
écoles. La fermeté dans les normes disciplinaires est de rigueur
et la compétition entre élève est très
encouragée dans ces écoles. Ces collèges sont le plus
souvent en dépassement du programme officiel du Ministère de
l'éducation nationale.
- Écoles
intermédiaires
La deuxième catégorie est qualifiée
« d'écoles intermédiaires ». Elle regroupe
quelques collèges privés et certains lycées offrant une
éducation de qualité acceptable avec des taux de réussite
autour de 90%. Cependant, ces écoles ne disposent pas d'installations
aussi modernes que le premier groupe. Elles n'ont pas nécessairement de
laboratoire d'informatique, de chimie, de terrains de sport et parfois
même de bibliothèque. Le public de cette catégorie
d'école est en majorité issu de la classe moyenne citadine. Les
enseignants sont réputés comme des professionnels
maîtrisant bien leur discipline. Le ratio élève-classe est
de 60 à 80 élèves (Fausner, 2006).
- Ecoles borlettes
La troisième catégorie dénommée
« écoles borlettes4(*) » est constituée en majorité
d'écoles privées qui accueillent plus de 75% de la population
scolarisée. Elles ne disposent pas d'installations adéquates et
sont logées dans des bâtiments qui n'ont pas été
construits pour école. Ce sont pour la plupart des maisons
résidentielles aménagées en des salles de classe. Les
normes pédagogiques en termes de places assises ne sont pas
respectées. Les salles sont exigües et les enseignants de cette
catégorie d'écoles ne sont pas qualifiés. Plus de 80% des
directeurs de ces écoles ne sont pas formés. Ils n'entretiennent
aucune relation de partenariat avec les parents d'élèves
(Fausner, 2006).
Paragraphe 4. Limites des théories
En dépit de l'apport des travaux pour expliquer les
facteurs causaux de la performance scolaire, ces derniers font objet de
certaines critiques tant sur le plan de la méthodologie que sur le plan
de contenu. En effet, les travaux qui établissent la corrélation
entre la réussite des élèves et
«l'effet-établissement» ont trouvé une variance dans
les résultats se situant entre 8 et 9% (Wyatt, 1996). Il est
évident que l'école influence les résultats des
élèves, mais la variance reste relativement faible. De plus, le
fait pour les parents de choisir un établissement par rapport à
un autre pourrait servir d'argument pour soutenir l'hypothèse que
l'enfant, dépendamment de son origine sociale, peut entrainer un effet
positif ou négatif sur l'établissement (Grisay, 1997).
Bressoux (1995) a fait remarquer qu'en France, il y a beaucoup
plus de différences au sein des écoles qu'il y en a d'une
école à l'autre. Ces deux constats viennent relativiser encore le
niveau d'influence supposé de l'établissement sur les
résultats de l'élève. En outre, les travaux n'ont pas
encore établi la stabilité de «l'effet
établissement» dans le temps. La plupart des résultats
disponibles sont datés. Selon Wyatt (1996), la corrélation entre
le type d'établissement et la performance reste très faible.
Liensol et Meuret (1987) ont constaté qu'en France les
performances d'un lycée sur trois pouvaient être
considérées comme radicalement différentes d'une
année à l'autre. A partir de la littérature existante, il
est difficile d'affirmer qu'il existe des
«effets-établissement» qui seraient valables pour tous les
élèves de n'importe quel établissement. Nous avons vu
qu'au terme des discussions menées par les chercheurs sur les facteurs
influençant la performance scolaire, la littérature existante
n'arrive pas à des conclusions robustes. Par exemple, les travaux
antérieurs n'ont pas permis d'établir les parts exactes de
l'effet de l'origine sociale des élèves, l'effet-maitre ou
l'effet-établissement dans la différence de performance
constatée entre les écoles. Il est encore plus difficile
d'établir l'influence de la gestion administrative et pédagogique
du directeur, sa qualité de leadership sur la performance de
l'école.
Conclusion du chapitre 1
Le chapitre premier avait pour objectif de faire un
exposé de la littérature théorique et empirique sur la
performance scolaire. En effet, nous avons présenté deux grandes
catégories de théories. Le premier groupe réfère
à l'ensemble des théories de la performance scolaire relatives au
processus d'apprentissage des élèves. Le second a plutôt
rassemblé l'ensemble des théories du management et du leadership
qui dérivent, dans la plupart des cas, des théories
économiques et de la sociologie des organisations. In fine, les deux
groupes de théories, même lorsqu'elles diffèrent dans la
méthodologie, poursuivent les mêmes objectifs. Il s'agit de
trouver les stratégies permettant d'améliorer la performance
scolaire. Nous avons vu qu'en dépit de l'apport des travaux pour
expliquer les facteurs qui entretiennent des liens causaux avec la performance
scolaire, ces derniers présentent beaucoup de lacunes. Les
théories disponibles dans la littérature restent en construction
dans la mesure où les disparités scolaires continuent de
préoccuper les managers de l'éducation. C'est pourquoi, le
débat reste ouvert dans les milieux scientifiques quant aux facteurs qui
influencent la performance scolaire. Par conséquent, des études
méritent d'être menées pour permettre de combler cette
faiblesse de la littérature. Pour la suite de l'étude, le
chapitre 2 expose la méthodologie adoptée dans la partie
empirique, le modèle théorique et la formulation des
hypothèses.
CHAPITRE II. MÉTHODOLOGIE
ET HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
Dans le chapitre précédent, nous avons
présenté une revue de littérature théorique et
empirique de la performance scolaire et du management. Le présent
chapitre expose la méthodologie adoptée pour réaliser
l'enquête de terrain. Nous développons l'ensemble des variables
susceptibles d'influencer la performance scolaire. Nous y procédons
également à la formulation des hypothèses et à la
construction du modèle théorique.
Section I. Formulation des
hypothèses de recherche
Cette section présente les différents facteurs
qui peuvent avoir une influence sur la performance scolaire et les
hypothèses de recherche.
Paragraphe 1. Conditions d'apprentissage
Les
conditions d'apprentissage offrent un confort matériel qui place les
enseignants dans une meilleure disposition de travail et les
élèves sont plus réceptifs lorsque les
activités d'apprentissage s'effectuent dans un cadre répondant
aux normes pédagogiques. Dans le cas par exemple où le nombre
d'élèves est plus élevé que le nombre de places
assises, les élèves sont mal assis et cela exerce une influence
négative sur la performance scolaire (UNESCO, 2005). Selon Gibberd
(2007), les établissements scolaires performants doivent disposer
d'excellentes infrastructures, des mobiliers scolaires, des salles de classe et
de services essentiels tels que l'eau courante et les installations sanitaires.
D'autres des travaux abordent cette thématique en
essayant de voir dans quelle mesure l'augmentation des dépenses dans les
infrastructures pourraient entrainer une amélioration de la performance.
Les résultats de ces travaux ont révélé l'existence
des liens positifs entre la qualité des infrastructures et la
performance scolaire. Le rendement scolaire des élèves est
lié aux niveaux d'éclairage, à l'aération et
à l'adéquation des salles de classe qui ont un effet sur le
comportement des élèves (Terrien, 1998 ; Cash, 1993 ;
Plumley, 1978 ; Phillips, 1997 ; Tanner et Jago, 1999).
Selon Barthon et Oberti (2000) et Fausner (2006), les
conditions d'apprentissage adéquates seraient déterminantes dans
la performance d'une école. Les écoles performantes ont
été celles qui disposent d'excellentes installations et
d'infrastructures favorables aux apprentissages des élèves. En
dépit de certains résultats décevants qui
révèlent l'existence des liens négatifs entre une
augmentation marginale dans les ressources matérielles et
l'amélioration de la performance, la tendance globale des
résultats soutient une corrélation positive entre une
amélioration de la qualité des infrastructures et
l'amélioration de la performance scolaire (Edmonds, 1979; Murnane, 1981;
Purkey et Smith ;1983 ; Rutter,1983 ; Good et Weinstein
,1986 ; Ralph et Fennessey, 1983; Kyle, 1985) cheerens ,1992 ;
Creemers, 1994 ; Reynolds et al., 1993; Sammons et
al.,1995). La plupart de ces études ont montré qu'il existe
des relations positives entre la qualité des bâtiments scolaires
et le rendement des élèves. Les écoles qui sont
dotées de bâtiments modernes et de nouvelles installations
pédagogiques telles bibliothèque et espaces ludiques ont
donné de meilleures performances. Selon Teddlie et Reynolds (2000),
l'impact d'une augmentation des ressources matérielles sur la
performance scolaire serait plus grand dans les pays en développement
que dans les pays développés. Les établissements les plus
performants devraient avoir de meilleures infrastructures et des mobiliers
scolaires adéquats. A contrario, une école qui dispose des
installations et des infrastructures de faible qualité et en
quantité inadéquate serait appelée à être
moins performante. L'analyse des travaux existants ne nous permet pas
d'établir de manière systématique des méthodes
pédagogiques ou managériales que les écoles devraient
appliquer pour améliorer leur performance. Afin de contribuer à
alimenter ce débat, nous formulons l'hypothèse suivante.
Hypothèse 1. Plus
l'école dispose des conditions matérielles d'apprentissage
adéquates, plus élevée sera sa performance.
Paragraphe 2. La qualité de l'enseignant
L'enseignant utilise ses connaissances, ses compétences
et ses attitudes pour transmettre des connaissances aux élèves.
Les résultats peuvent varier d'un individu à l'autre, ce qui
explique une part importante des écarts observés entre des
groupes d'élèves différents. En effet, les pays qui sont
mieux classés en matière de performance scolaire, mettent en
place un ensemble de mesures pour assurer la qualification des enseignants.
Dans les pays comme le Canada, la Finlande ou Cuba par exemple, l'accent est
mis sur le niveau de la formation initiale et continue des enseignants. Dans
ces pays, l'enseignant du niveau secondaire doit avoir deux maitrises pour
pouvoir enseigner et un dispositif de recrutement rigoureux est mis en place
pour l'entrée des enseignants en formation. Non seulement le Canada
maintient des standards élevés chez ses enseignants, mais il leur
offre également un cadre de travail adéquat (UNESCO, 2005).
L'importance de la qualité des enseignants tend à s'imposer plus
clairement parce que la disparité des niveaux de la qualité de
leur formation, de leurs compétences et de leur niveau initial
d'instruction entraine des différences de performance entre les
écoles. Dans tous ces pays, les enseignants bénéficient
d'une formation initiale complète et il existe des mécanismes
d'apprentissage mutuel. La formation continue est souvent obligatoire et
constitue une condition de promotion.
Nous avons vu que les écoles les plus performantes sont
celles dont les enseignants maîtrisent les disciplines qu'ils enseignent.
Ces enseignants qui ont acquis une certaine expérience dans leur
métier exercent une influence sur la performance (Bressoux, 2006).
Fausner (2006) a démontré également que pour les
écoles non performantes, les enseignants ne sont pas qualifiés.
Leur pratique pédagogique était totalement désuète.
Alors, quelle est l'influence de la qualification des enseignants, de leur
disponibilité et de leur ancienneté sur la performance scolaire
en Haïti, plus particulièrement dans le département du
Centre ? Pour répondre à cette question, nous formulons
l'hypothèse suivante.
Hypothèse 2. La
qualité de l'enseignant influe favorablement sur la performance de
l'école.
Paragraphe 3. Le leadership du directeur
Le leadership du directeur semble jouer un rôle
important dans la performance scolaire. Le style de leadership participatif
devrait permettre au directeur d'améliorer la performance de
l'école. L'existence des structures de partenariat entre les parties
prenantes de l'école permettrait de créer une atmosphère
de travail qui facilite l'apprentissage des élèves. Un tel
environnement offre également la possibilité à chaque
enseignant de profiter du savoir-faire et de l'expérience des autres
pour résoudre les problèmes d'apprentissage des
élèves. Les relations entre les parties prenantes permettent de
résoudre plus facilement les conflits interpersonnels (Borden, 2003). En
outre, il semble que les écoles qui arrivent à mettre en place
des programmes de perfectionnement du personnel, un dispositif de gestion
ouvert soient plus performantes (UNESCO, 2006). Bubb et Earley (2009) ont
démontré également que lorsque les objectifs individuels
font partie intégrante de l'objectif global d'une organisation, cela
peut aider à diminuer le risque d'aléa moral de la part des
acteurs. En ce sens, il semblerait qu'un bon leadership permettrait d'aboutir
à un consensus dans les objectifs, une cohérence dans les modes
de fonctionnement, une concertation et une collaboration plus grande entre les
acteurs; notamment de bonnes relations avec les parents d'élèves
et une grande implication des parents conduisent à une meilleure
performance scolaire (Sammons et al, 1995 ; Bush, 2006). A cet effet, nous
pouvons formuler l'hypothèse suivante.
Hypothèse 3. La
qualité de leadership du chef d'établissement exerce une
influence positive sur la performance de l'école.
Paragraphe 4. Gestion administrative et pédagogique du
directeur
La gestion administrative et pédagogique du
directeur devrait influer sur la performance scolaire. La présence du
directeur à l'établissement, les moyens de contrôle des
présences des élèves et des enseignants et les mesures
administratives envisagées pour contraindre ou inciter les enseignants
à être à l'heure dans les cours, les pratiques
d'évaluation des progrès des élèves semblent
déterminants dans la performance scolaire. Les documents administratifs
représentent des outils de management permettant d'améliorer la
gestion administrative et pédagogique de l'école, ce qui pourrait
exercer une influence sur la performance scolaire. Le mécanisme de
contrôle du travail des enseignants et la présence des
élèves dans les classes, le temps alloué par la direction
pour que l'enseignant puisse dispenser ses enseignements, la quantité de
travail que l'élève doit effectuer à la maison, les
modalités d'évaluation des progrès des
élèves, les attentes du directeur en matière de
performance devraient avoir un impact sur la performance, indépendamment
des ressources apportées à l'école (Duru-Bellat et Mingat,
1988). Un mode de gestion qui se traduit par un système de
contrôle des présences des enseignants et de leurs
activités, le soutien pédagogique que le directeur apporte au
personnel enseignant, la présence du chef d'établissement
à l'école, semble avoir un impact positif sur la performance. Il
semble que les collèges performants sont ceux dans lesquels des mesures
ont été prises pour favoriser le travail en classe (Meuret, 2000;
Grisay, 1994). Dans les pays comme la France, les Etats Unis et le Royaume Uni,
par exemple, les directeurs des écoles performantes mettent en place un
système qui permet de créer un environnement propice à
l'apprentissage en incitant les élèves au travail. On y trouve
une pratique de surveillance des progrès des élèves et des
performances de l'établissement. Ces écoles cherchent à
maximiser le temps consacré à l'apprentissage des
élèves. Elles adoptent une discipline claire et rigoureuse
(Meuret, 2000). Tenant compte des constats de la littérature existante
relative à l'effet d'un mode de gestion administrative et
pédagogique sur la performance scolaire, nous formulons
l'hypothèse de recherche suivante:
Hypothèse 4. Plus
le mode de gestion administrative et pédagogique du directeur est de
qualité, plus le niveau de la performance de l'école sera
élevé.
Le tableau 3 permet d'avoir une vue d'ensemble des
différentes hypothèses énoncées dans le cadre de
cette étude. Il présente l'ensemble des items prévus pour
composer les variables qui sont utilisées pour permettre de
vérifier les hypothèses.
Tableau 3.
Résumé des hypothèses
Hypothèses
|
Libellé
|
Items prévus
|
H1
|
Plus l'école dispose des conditions d'apprentissage
adéquates, plus élevée sera sa performance.
|
Q14- Q24
|
H2
|
La qualité de l'enseignant influe favorablement sur
la performance de l'école.
|
Q26- Q28
|
H3
|
La qualité de leadership du chef
d'établissement exerce une influence positive sur la performance de
l'école.
|
Q11-Q13; Q38-Q49 ; Q53-Q57
|
H4
|
Plus le mode de gestion administrative et
pédagogique du directeur est de qualité, plus le niveau de la
performance de l'école sera élevé.
|
Q30- Q37 ; Q50- Q52
|
Source : réalisation de l'auteur et inspiré
de Makpotche, 2009.
En vue de pouvoir procéder à la
vérification des hypothèses, nous procédons dans la
section suivante à la construction du modèle théorique
approprié.
Section II. Construction du
modèle théorique
Cette section présente le modèle
théorique retenu pour expliquer les liens de causalité entre les
facteurs ayant un impact sur la performance scolaire. Nous présentons
également la construction des différentes variables explicatives
et la méthode d'estimation retenue.
Paragraphe 1. Choix de la méthode de
régression
Dans les modèles économétriques où
la variable dépendante se trouve bornée soit à droite soit
à gauche ou ne prend que des valeurs comprises dans l'intervalle
[0 ; 100%], la méthode d'estimation des Moindres carrés
ordinaires (MCO) présente des difficultés pour minimiser les
erreurs. Il y a aussi des inconvénients avec le MCO, lorsque que la
variable dépendante est tronquée5(*) ou censurée6(*). Dans ce cas, ni un modèle linéaire ni
la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) ne sont
appropriés pour quantifier les relations existant entre les variables
indépendantes et la variable dépendante. L'utilisation des MCO
risque de conduire à des estimateurs biaisés. En revanche, si de
plus, la variable dépendante est tronquée ou censurée et
si l'on suppose que le terme d'erreur soit distribué normalement, le
modèle Tobit est mieux approprié pour estimer les
paramètres des variables indépendantes (Tobin, 1958 ;
Honoré, 1993).
En effet, le modèle Tobit est de plus en plus
utilisé dans différents domaines de recherche pour étudier
certains phénomènes économiques et sociaux. Dans le
domaine de l'éducation, la littérature existante montre que des
chercheurs ont déjà utilisé un modèle Tobit dans
leurs travaux. Par exemple, Ndjobo (2009) a utilisé un modèle
Tobit pour mesurer l'efficacité externe du secteur privé de
l'éducation au Cameroun.
Le modèle Tobit et la méthode d'estimation par
maximum de vraisemblance nous semblent plus appropriés pour mesurer la
performance scolaire, suivant les mêmes raisons évoquées
plus haut. Dans le cas qui nous concerne, l'échantillon porte uniquement
sur des écoles ayant participé aux examens de deuxième
partie. Nous connaissons donc d'avance que quelle que soit l'école
considérée dans l'échantillon, son taux de performance
appartient à l'intervalle [0 ; 100%].
Ensuite, les variables explicatives du modèle sont pour
la plupart des variables dummies, c'est-à-dire des variables
qualitatives qui ne prennent que des valeurs (0,1) qui peuvent facilement
être utilisées dans un modèle Tobit. Si l'on devait
utiliser la méthode des MCO, on pourrait obtenir des nuages de point
différents qui pourraient même conduire à des droites
parallèles qu'il serait difficile d'ajuster (Ogunyinka et Ajibefun,
2004). Pour toutes ces raisons, le modèle retenu est le Tobit.
Paragraphe 2. Spécification du modèle Tobit
La construction du modèle Tobit requiert une variable
latente Perf* (performance) non observable dans la réalité et ne
pouvant prendre que des valeurs positives. Elle prend des valeurs positives
parce qu'une école ne peut pas avoir un taux de réussite
négatif. La variable Perf est la variable observée dans la
réalité qui exprime la performance de l'école. Une
école atteint son niveau de performance minimum, lorsqu'elle enregistre
un taux de réussite égal à 0%. Sa performance est au
maximum lorsque l'école enregistre un taux de réussite
égal ou proche de 100%. Le modèle Tobit qui permet de mesurer la
relation existant entre les variables, prend la forme suivante (Jorge et al.,
2001).
0 si Perf* = 0
Perf = Perf* si 0 < Perf* = 1
1 si Perf* = 1
L'équation Perf* représente la performance de
l'école expliquée par un vecteur de variables
indépendantes dont les paramètres sont à estimer par la
méthode du Maximum de vraisemblance. Elle prend la forme suivante.
Perf* = XiA + Ut
Où A est un vecteur qui représente l'ensemble
des paramètres des variables explicatives, Xi représente la
matrice des variables explicatives et Ut est le terme d'erreurs normalement
distribué. Le graphique 2 montre la relation théorique entre les
différentes variables explicatives et la variable dépendante.
Graphique 2. Modèle
hiérarchique des facteurs explicatifs de la performance scolaire
+
+
+
+
Conditions d'apprentissage
Qualité de leadership
du directeur
Qualité de gestion administrative et pédagogique
du directeur
Performance de l'école
Qualité des enseignants
Source : Conception de l'auteur à partir du
modèle de Renato et al. (2007)
Paragraphe 4. Construction
des variables
Dans ce paragraphe, nous procédons à la
construction de chacune des variables explicatives. Pour ce faire, nous avons
effectué des tests d'Alpha de Crombach pour sélectionner
l'ensemble des items.
A) Méthodes de
sélection des items composant les variables explicatives
Lors de la construction du questionnaire et en fonction des
hypothèses que nous avons énoncées au départ, nous
avons prévu un ensemble d'items qui pourraient composer les
différentes variables explicatives de notre modèle
théorique. A ce stade, nous devons mesurer la fidélité des
items présupposés pour constituer les différentes
variables indépendantes. Nous trouvons dans la littérature
plusieurs méthodes qui ont été utilisées pour
déterminer les items qui entrent dans la composition d'un facteur.
Makpotche (2009) et Jaghfar (2008) ont utilisé l'analyse factorielle
exploratoire pour déterminer le nombre d'items qui composent les
facteurs nécessaires à leurs modèles. L'analyse
factorielle permet de mesurer la corrélation entre les variables que
l'on suppose pouvoir composer le facteur. Les variables à retenir,
doivent expliquer au moins 30% de la variance (Durand, 2003). Ces mêmes
auteurs (Makpotche, 2009; Jaghfar, 2008) ont utilisé dans leurs travaux,
le test de Alpha de Crombach pour tester la fidélité des items
à pouvoir constituer les différents facteurs explicatifs de leurs
modèles. Il s'agit en fait d'un processus permettant de lier des
concepts abstraits à un indicateur empirique (Carmines et Zeller, 1979).
Il permet donc de vérifier la fidélité des items à
pouvoir composer un facteur. Le groupe d'items à extraire doit respecter
le seuil théorique de 0.6 (Durand, 2003). Dans le cas qui nous
concerne, nous avons utilisé la méthode d'Alpha de Crombach.
B) Sélection des items de la variable
conditions d'apprentissage
A partir du logiciel SPSS, nous avons effectué des
tests de fidélité selon les critères d'Alpha de Cronbach.
Après avoir suivi la démarche indiquée7(*), nous avons obtenu des
résultats qui nous permettent de supprimer certaines variables afin de
pouvoir améliorer le niveau de fidélité des items. Nous
n'avons retenu que les variables qui ont un alpha de Crombach supérieur
à 0.6. Le tableau 17, présenté en annexe, indique un alpha
de Crombach total et standardisé pour la variable Conditions
d'apprentissage égal à 0.783. Cet alpha de Crombach est
suffisamment élevé pour justifier la fidélité des
items sélectionnés pour constituer cette variable. Elle regroupe
sept (7) items relatifs à la qualité des infrastructures, des
installations ludiques de l'école et des mobiliers scolaires avec chacun
un alpha de Crombach supérieur à 0.6 (annexe, tableaux 17 et 18).
Les items retenus sont les suivants.
Variable explicative 1. Conditions
d'apprentissage
Q14. L'école dispose-t-elle
d'une cour de récréation?
Q15. L'école dispose-t-elle de Bibliothèque ?
Q16. L'école dispose-t-elle de Terrain de sport?
Q21. Les salles de classe sont-elles cloisonnées?
Q22. Les salles de classe sont-elles aérées?
Q23. Les salles de classe sont-elles munies de portes?
Q24. Les salles de classe sont-elles
éclairées?
C) Sélection des items de la
variable qualité de l'enseignant
La variable «qualité de l'enseignant» est
l'indicateur qui renseigne sur l'influence de «l'effet-maître»
dans la performance observée. L'ensemble des items qui nous permettent
de constituer cette variable sont des dummies. Il s'agit des d'items relatifs
aux caractéristiques de l'enseignant efficace. En suivant la même
procédure indiquée au point A, nous avons
déterminé l'alpha de Crombach qui nous renseigne sur la
fidélité des items entrant dans la composition de la variable
qualité de l'enseignant. Trois (3) items ont été
retenus. L'alpha de Crombach global pour ces items est de 0.884. Et, chacun des
items a un alpha de Crombach supérieur à 0.6 (annexe, tableaux 19
et 20). Les trois items retenus sont les suivants.
Variable explicative 2. Qualité de l'enseignant
Q26. Les enseignant sont-ils : Toujours absents, Parfois
absents, Jamais absents
Q27. Combien de vos enseignants en philo sont: normaliens,
formés en science de l'éducation, ont une licence dans un autre
domaine, ont une maitrise ?
Q28. Pouvez-vous répartir vos enseignants en nombre
d'années d'expérience?
D) Sélection des items de la
variable qualité de leadership du directeur
La variable «qualité du leadership du
directeur» est un indicateur qui est déterminé à
partir d'un ensemble de variables relatives au système managérial
de l'école. Il regroupe des informations sur les types de relation que
le directeur entretient avec les parties prenantes plus particulièrement
avec les parents d'élèves, les enseignants et les
élèves. Il comprend l'ensemble des données relatives au
mécanisme de prise de décision adopté par le directeur.
Cet indicateur tient compte également de l'existence de structures
partenariales entre les acteurs. Il renseigne sur le degré d'ouverture;
du mode de gestion adopté par le directeur en termes de pratiques de
management.
Les items qui composent la variable qualité de
leadership du directeur ont été sélectionnés, selon
les critères d'alpha de Crombach en suivant la même
procédure indiquée plus haut. Après avoir
éliminé certains items préalablement identifiés
pour constituer la variable « qualité de leadership du
directeur », nous en avons retenu 10 qui donnent un alpha de Crombach
global égal à 0.868, largement supérieur à 0.6. Les
items retenus ont chacun, un alpha de Crombach supérieur à 0.6,
ce qui montre qu'ils sont assez fidèles pour constituer la variable
qualité de leadership du directeur (annexe, tableaux 21 et 22). La liste
des items concernés est la suivante.
Variable explicative 3. Qualité de leadership
du directeur
Q38. Avant de décider, consultez-vous les
enseignants ?
Q39. Tenez-vous compte des opinions des enseignants dans
votre prise de décision ?
Q40. Fixez- vous les objectifs pédagogiques en accord
avec les enseignants ?
Q41. Avant de décider, consultez-vous les
parents?
Q43. Tenez-vous compte des opinions des élèves
dans votre prise de décision ?
Q44. Informez-vous les parents des objectifs
pédagogiques ?
Q45. Est-ce que l'école dispose d'un comité de
parents ?
Q46. Encouragez-vous le fonctionnement du comité des
parents dans l'école ?
Q56. Combien de réunions pour enseignants avez-vous
organisées pour l'année
2009 ?
Q57. Combien de réunions des parents avez-vous
organisées pour l'année 2009 ?
E) Sélection des items de la
variable qualité de gestion administrative et pédagogique
La variable «qualité de gestion administrative et
pédagogique du directeur » représente un indicateur
regroupant tous les outils de gestion administrative mis en place par le
directeur. Les items qui entrent dans la composition de cette variable ont
été également sélectionnés selon les
critères d'alpha de Crombach. Dix (10) items au total ont
été retenus avec un alpha de Crombach global égal à
0.835, de loin supérieur à 0.6 (annexe, tableaux 23 et 24). Les
items concernés sont les suivants.
Variable explicative 4. Qualité de gestion
administrative et pédagogique
Q30. L'école a-t-elle un cahier de présence pour
enseignant ?
Q31. L'école a-t-elle un cahier de présence pour
élèves ?
Q32. Les retards des élèves sont-ils
sanctionnés ?
Q33. Les absences des élèves sont-elles
sanctionnées ?
Q34. Les absences des enseignants sont-elles
sanctionnées ?
Q35. Les retards des enseignants sont-ils
sanctionnés ?
Q50. Veillez- vous à ce que les enseignants voient leur
programme ?
Q51. Contrôlez-vous les présences des enseignants
dans les cours ?
Q52. Contrôlez-vous les présences des
élèves dans les cours ?
Q55.Quel est le nombre d'heures que vous passez à
l'école par jour?
Afin de faciliter une vue globale de la constitution des
variables explicatives, le tableau 4 le nombre d'items composant chacune de ces
variables et l'alpha de Crombach correspondant.
Tableau 4. Aplpha Crombach pour l'ensemble des
variables explicatives
Variables explicatives
|
Nombre d'items
|
á de Cronbach
|
Conditions d'apprentissage
|
7
|
0.783
|
Qualité enseignant
|
3
|
0.884
|
Qualité de leadership du directeur
|
10
|
0.868
|
Qualité gestion administrative et pédagogique
|
10
|
0.835
|
Source : réalisation de l'auteur et inspiré
de Makpotche, 2009.
F) Variable
dépendante
La variable dépendante est la performance des
écoles aux examens officiels du baccalauréat deuxième
partie pour l'exercice académique de 2009. Elle est
représentée dans le modèle par la variable Perf qui
représente le pourcentage d'élèves ayant réussi aux
examens officiels du baccalauréat 2ème partie. Les
résultats de ces écoles aux examens ne font pas partie du
questionnaire d'enquête. Ces données ont été
collectées au niveau du Bureau Départemental d'Examen d'Etat
(BUDEXE).
Comme l'indique le tableau 4, les quatre variables ont
été constituées avec des alpha de crombach
supérieurs au seuil de 0.6 et la variable dépendante est connue,
nous procédons dans les point suivants à la présentation
de la méthodologie de l'enquête.
Section III. Présentation
de l'enquête de terrain
Cette section présente l'enquête de terrain qui
nous a permis d'avoir des données empiriques servant à la
vérification de nos hypothèses. Elle discute du choix et de la
composition de l'échantillon.
Paragraphe 1. Quelques
données générales sur le département du Centre
L'enquête porte sur le département du Centre qui
est le sixième département de la République
d'Haïti8(*) en termes
de population et de territoire. Il est divisé administrativement en
quatre (4) arrondissements et douze (12) communes. Il compte 564 200 habitants
pour 3675 km², soit une densité de 153,5 habitants au
km2. Il est limité au nord par les départements du
Nord et du Nord-Est; au sud par le département de l'Ouest; à
l'est; la République Dominicaine et à l'ouest par le
département de l'Artibonite. Les rivières de Boucan Carré,
Fer-à-Cheval, Libon, Macacia, Thomonde, La tombe sont les principales
ressources en eau du département. Le bas Plateau est traversé par
le fleuve Artibonite qui a permis de construire le barrage Peligre, la
principale source d'énergie électrique d'Haïti. Ses
principales activités économiques se résument en
l'agriculture et le commerce.
Au niveau de l'éducation, ce département compte
971 établissements scolaires pour le niveau du fondamental 1er et
2ème cycles, 80 écoles 3ème cycle
fondamental et du secondaire. Le taux net de scolarisation est de 53% pour le
3ème cycle et du secondaire et 51% pour le niveau du fondamental
1er et 2ème cycles. L'offre d'enseignement
secondaire est fournie à 78% par le secteur non public. Le taux de
réussite au baccalauréat de deuxième partie est de 41.61%
pour l'année académique de 2009.
Paragraphe 2. Choix de
l'échantillon
L'enquête porte sur vingt quatre (24) écoles
secondaires ayant participé aux examens du baccalauréat de
2ème partie pour l'année académique de 2009.
L'unité statistique observée ici est l'école. Un des
critères fondamentaux de sélection de l'école a
été que le directeur devait être en poste au moins depuis
2008. En effet, dans un premier temps, nous avons voulu enquêter, de
manière exhaustive, les vingt huit (28) écoles secondaires du
Plateau Central détenant une classe de philo et qui ont participé
aux examens officiels de l'année académique 2009. Cependant, sur
les vingt huit (28) questionnaires administrés, nous n'avons pu
récupérer que vingt six (26), ce qui représente un taux
de réponse de 89.29%. Après avoir analysé les
questionnaires récoltés, deux d'entre eux ont été
écartés. Un premier questionnaire a été
abandonné parce le directeur de cette école est arrivé en
poste en 2010. Nous avons trouvé un deuxième questionnaire qui
n'a pas été rempli complètement. Etant donné que
pour ce questionnaire, les questions les plus pertinentes n'ont pas
été répondues, nous avons été obligés
de l'écarter. La taille de l'échantillon est fixée
finalement à vingt quatre (24) unités.
Paragraphe 3. Base de sondage et
questionnaire d'enquête
La base de sondage est constituée à partir de la
base de données du Bureau Départemental des Examens d'Etat
(BUDEXE) au Plateau central. Nous avons exploité les données de
l'exercice académique 2009 et celles du répertoire des
écoles secondaires publié par la Direction de la Planification et
de la Coopération Externe (DPCE) du Ministère de l'Education
Nationale et de la Formation Professionnelle. La base de données du
BUDEXE fournit la liste des établissements scolaires pour l'enseignement
secondaire avec le nom de l'établissement, celui du directeur, le
secteur d'appartenance, son adresse, etc. Ces informations sont traitées
dans la base de données et réparties par commune.
A) Construction du
questionnaire d'enquête
Le questionnaire d'enquête est l'outil qui nous permet
de collecter les données de terrain. Nous n'avons pas introduit la
variable dépendante dans le questionnaire en raison du fait que les taux
de réussite des écoles sont connus et disponibles au BUDEXE.
C'est pourquoi, le questionnaire concerne uniquement les variables
explicatives. Nous avons formulé des questions fermées qui sont
pour la plupart des variables dummies. Le questionnaire comprend deux pages et
cinquante huit (58) questions. Nous l'avons organisé en essayant de
regrouper les variables qui entrent dans le calcul de chaque indicateur.
Le questionnaire est réparti en cinq (5) grandes
sections:
· La section 1 collecte des données sur
l'école elle-même en tant qu'unité organisationnelle. Pour
des raisons de commodité, cette section collecte essentiellement des
données sur l'identification de l'école, c'est à-dire, le
nom de l'école, des données sur le directeur, son secteur
d'appartenance, sa localisation géographique, etc.
· La deuxième section comprend des données
sur les infrastructures de l'école, principalement des espaces ludiques,
du mobilier scolaire et des installations à caractère
pédagogique;
· La troisième section renferme des données
sur les conditions d'apprentissage de l'élève et la formation des
enseignants;
· La quatrième section permet de collecter des
informations sur la gestion administrative et pédagogique du directeur
de l'école;
· La cinquième section collecte des données
sur la qualité de leadership du directeur.
B) Test du
questionnaire
Afin de pouvoir valider le questionnaire d'enquête, un
test a été administré auprès de quatre (4)
écoles localisées dans la commune de Hinche. Le test a
révélé que le questionnaire était facile à
remplir. Ce résultat n'a pas été surprenant dans la mesure
où les directeurs sont habitués à remplir ces genres de
questionnaire dans le cadre des recensements scolaires réalisés
annuellement par la DPCE, même s'il y a certaines questions qui leur ont
été nouvelles. Par contre, il était un peu difficile pour
les directeurs de répondre aux questions traitant de la formation des
enseignants et de leur expérience. La difficulté tient au fait
que les écoles ne disposent pas de système d'information
structuré et qui soient à jour. Pour pouvoir résoudre ce
problème, nous avons du augmenter le temps prévu pour le
remplissage du questionnaire9(*).
Paragraphe 4. Collecte et
traitement des données
La collecte et le traitement des données se
révèlent une étape cruciale dans le déroulement de
notre travail. A l'exception de la performance des écoles (variable
dépendante) dont les données sont connues d'avance, toutes les
variables explicatives ont été l'objet d'une collecte
systématique de données empiriques. C'est de cela que nous
rendons compte dans les points suivants.
A) Collecte de
données
Le questionnaire a été administré au
directeur de l'établissement. La plupart des questionnaires ont
été rapatriés dans les délais prévus,
à l'exception de quelques uns pour lesquels les directeurs ont
enregistré un certain retard.
B) Traitement
informatique
Trois logiciels ont été utilisés pour la
saisie et le traitement des données. Tout d'abord nous avons
utilisé le tableur Excel pour la saisie des données. Cette
méthodologie nous offre la possibilité de les exporter vers SPSS
et Eviews. A notre avis, il est plus aisé et plus rapide de produire des
tableaux statistiques avec le logiciel SPSS. C'est pourquoi, nous avons
transféré les données d'Excel à SPSS. Nous avons pu
sortir des statistiques descriptives sur notre échantillon et
procéder à d'autres tests statistiques et
économétriques indispensables à notre analyse. Nous avons
transféré les données également vers Eviews qui
nous offre plus de facilité dans l'estimation des paramètres du
modèle Tobit et de faire d'autres tests économétriques.
Conclusion du chapitre 2
L'objectif du deuxième chapitre consistait à
exposer les éléments méthodologiques, la construction du
modèle théorique. Après avoir formulé les
hypothèses de recherche, nous avons discuté du choix de la
méthode d'estimation du modèle construit. Nous avons retenu un
modèle Tobit pour représenter le phénomène sous
étude. Le modèle Tobit a été suggéré
en raison du fait que la performance scolaire qui est une proportion, se trouve
dans l'intervalle continu [0 ; 100%]. Nous avons utilisé le
coefficient d'Alpha de Crombach pour sélectionner les différents
items devant constituer les variables explicatives du modèle. L'ensemble
des facteurs extraits respectent le seuil de 0.6, ce qui justifie la
fidélité des items à constituer les variables
explicatives. Dans le prochain chapitre, nous présentons et analysons
les résultats empiriques. Nous discutons aussi des principaux
résultats obtenus de la régression du modèle Tobit, des
apports empiriques et des implications managériales.
CHAPITRE III. ANALYSE DESCRIPTIVE, RESULTATS EMPIRIQUES ET
DISCUSSIONS
Ce chapitre fait une analyse descriptive des données de
l'enquête, expose les résultats empiriques. Nous procédons
également à la vérification des différentes
hypothèses de recherche que nous avons énoncées
auparavant.
Section I. Analyse descriptive des
données de l'enquête
Avant de passer à l'analyse des résultats
économétriques, nous avons effectué analyse descriptive
qui permet de mieux comprendre les caractéristiques des unités
statistiques, à savoir les écoles de l'échantillon. Les
points suivants se proposent d'analyser les principales données
descriptives de l'échantillon.
Paragraphe 1. Caractéristiques des écoles
enquêtées
Le tableau 5 montre que 91.97 % des écoles de
l'échantillon se localisent en milieu urbain, ce qui montre
l'inégalité dans l'accès à l'enseignement
secondaire. Dans ces conditions, les enfants doivent se déplacer vers
les villes pour accéder à ce niveau d'enseignement. Le tableau 5
permet de voir également que 58.33% des écoles se localisent dans
les villes principales du Plateau central, Hinche (haut plateau) et Mirebalais
(bas plateau) avec respectivement 33.33% et 25%. Les deux communes qui sont les
moins représentées sont Thomassique et Thomonde avec 4.17%
chacune. Les écoles privées représentent 83.33%, un peu
plus faible par rapport à la moyenne nationale qui est de 87% (DPCE,
2003).
Tableau 5. Répartition des écoles par
commune selon le milieu, le secteur et le sexe du directeur
Commune
|
Milieu
|
Secteur
|
Sexe directeur
|
urbain
|
Rural
|
Total
|
Public
|
Privé
|
Total
|
Femme
|
Homme
|
Total
|
%
|
%
|
%
|
%
|
%
|
%
|
%
|
%
|
%
|
Hinche
|
33.33
|
0.00
|
33.33
|
4.17
|
29.17
|
33.33
|
8.33
|
25.00
|
33.33
|
Mirebalais
|
25.00
|
0.00
|
25.00
|
4.17
|
20.83
|
25.00
|
0.00
|
25.00
|
25.00
|
Maissade
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
4.17
|
4.17
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
8.33
|
Thomassique
|
4.17
|
0.00
|
4.17
|
0.00
|
4.17
|
4.17
|
0.00
|
4.17
|
4.17
|
Thomonde
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
4.17
|
4.17
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
8.33
|
Boucan Caree
|
4.17
|
0.00
|
4.17
|
0.00
|
4.17
|
4.17
|
0.00
|
4.17
|
4.17
|
Cerca-la-source
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
8.33
|
Cange
|
0.00
|
8.33
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
8.33
|
0.00
|
8.33
|
8.33
|
Total
|
91.67
|
8.33
|
100
|
16.67
|
83.33
|
100
|
8.33
|
91.67
|
100
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
Par ailleurs, 91.67% des écoles sont dirigées
par des hommes. Et, les 8.33% d'écoles dirigées par des femmes se
localisent uniquement dans la commune de Hinche, la métropole du
département.
A) Taille des écoles
Le nombre moyen d'élèves par école est
égal à 585 pour l'ensemble de l'échantillon. Les trois
écoles ayant les plus gros effectifs sont des lycées, c'est
-à- dire des écoles publiques qui ont des effectifs
représentant le triple de la moyenne de l'échantillon (Graphique
3).
Graphique 3. Répartition
des écoles enquêtées les effectifs élèves la
taille
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
Remarquons que le graphique 4 montre que Hinche, Maissade et
Mirebalais sont les communes ayant les écoles qui sont de plus grande
taille. Maissade vient en tête avec un effectif moyen de 724
élèves et Hinche vient en deuxième position avec un
effectif moyen de 717 élèves. La commune de Boucan carré
occupe la dernière place avec un effectif moyen 144
élèves.
Graphique 4. Effectif moyen des
écoles par commune
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
En outre, au niveau de la performance, la commune de
Maïssade occupe encore la première place avec un taux de
réussite moyen de 53.10% aux examens officiels du bac 2009. Le tableau 6
montre également que la commune de Hinche vient en deuxième
position avec un taux de réussite moyen de 49.41%. La commune de Boucan
Carré vient en dernière position avec un taux de réussite
de 23.80%.
Tableau 6. Performance des écoles par commune
en termes de taux de réussite au baccalauréat
2ème partie
Commune
|
Moyenne
|
Hinche
|
Mirebalais
|
Maïssade
|
Thomonde
|
Cerca-la-Source
|
Cange
|
Thomassique
|
Boucan Carré
|
49.41%
|
30.77%
|
53.10%
|
26.50%
|
38.85%
|
38.00%
|
32.60%
|
23.80%
|
39.55%
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
B) La qualité des infrastructures
Le tableau 6.1 indique que 95.8% des écoles sont
dotées d'une cour de récréation, 66,7% ont des espaces de
jeu et 58.5% disposent d'une bibliothèque. La disponibilité de
cour de recréation et d'espace de jeu n'est pas surprenante, puisque les
écoles des milieux ruraux et des villes de province sont dans la plupart
des cas mieux pourvues en cour de recréation et espace de jeux (DPCE,
2003).
Tableau 6.1. Écoles
dotées de cour de récréation, de terrain de sport et de
Bibliothèque
Modalité
|
Cour-recréation
|
Espace de jeu
|
Bibliothèque
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Non
|
1
|
4.2
|
8
|
33.3
|
10
|
41.7
|
Oui
|
23
|
95.8
|
16
|
66.7
|
14
|
58.3
|
Total
|
24
|
100
|
24
|
100
|
24
|
100
|
Source :
Enquête de l'auteur, 2010.
A noter que parmi les 58.35% des écoles qui
possèdent une bibliothèque, les communes de Hinche et de
Mirebalais ont chacune 20.83%. Les écoles des communes de Thomassique,
Thomonde et de Cerca-la-source n'ont pas de bibliothèque (Annexe,
tableau 12). Et, parmi les 83.33% des écoles qui ont des salles de
classe avec cloison et qui sont bien éclairées, celles des
communes de Hinche et de Mirebalais représentent respectivement 33.33%
et 25%. Les salles de classe des écoles de la commune de Cangé ne
sont ni cloisonnées ni éclairées (annexe, tableau 14 et
15).
C) Le ratio élève-classe
Le tableau 7 montre que 20.83% des écoles ont entre 30
et 40 élèves par salle de classe. C'est le même cas de
figure (20.83%) pour les écoles ayant plus de 60 élèves
par salle de classe. Ce ratio est en décalage par rapport à la
norme nationale pour l'enseignement secondaire qui est de 50. Par contre,
33.33% des écoles ont entre 51 et 60 élèves par salle de
classe.
Tableau 7. Répartition des écoles par
ratio élève-classe
Intervalle
|
30 - 40
|
41 - 50
|
51 - 60
|
61 et plus
|
Total
|
%
|
20.83
|
25.00
|
33.33
|
20.83
|
100.00
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
Paragraphe 2. Mécanismes de gestion des écoles
Globalement, les écoles de l'échantillon
semblent avoir des pratiques de gestion participative. Le tableau 8 indique que
dans 62.5% des écoles, les directeurs consultent leur personnel
enseignant dans leur prise de décision. Les directeurs qui
déclarent avoir une habitude de consulter les parents
d'élèves dans leur prise de décision représentent
45.83% de l'échantillon. Le tableau 8 montre également que 45.83%
des écoles disposent d'un comité de parents. Parmi les 83.33%
d'écoles privées, 58.33% des directeurs ont une pratique de
consultation des parents d'élèves. Les écoles qui sont
dotées de comité de parents représentent 37.50% (annexe,
tableau 16).
Tableau 8. Répartition des écoles par
commune selon les pratiques de gestion des directeurs
Commune
|
Consultation des enseignants
|
Ecole avec comité de parents
|
Consultation des parents
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Hinche
|
12.50%
|
20.83%
|
33.33%
|
16.67%
|
16.67%
|
33.33%
|
20.83%
|
12.50%
|
33.33%
|
Mirebalais
|
4.17%
|
20.83%
|
25.00%
|
12.50%
|
12.50%
|
25.00%
|
8.33%
|
16.67%
|
25.00%
|
Maissade
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
Thomassique
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
Thomonde
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
Boucan Carré
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
Cerca-la-source
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
4.17%
|
4.17%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
Cangé
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
Total
|
37.50%
|
62.50%
|
100.00%
|
54.17%
|
45.83%
|
100.00%
|
54.17%
|
45.83%
|
100.00%
|
Source :
Enquête de l'auteur, 2010.
Le tableau 8 montre également que les parties prenantes
sont moins impliquées dans la gestion des écoles pour les
communes de Thomassique et de Boucan Carré. Seulement 4.17% des
directeurs ont l'habitude de consulter les enseignants et les parents dans leur
prise de décision. En revanche, l'implication des parties prenantes est
plus forte dans les écoles de Hinche et de Mirebalais avec 20.83% des
directeurs qui tiennent compte de l'avis des enseignants dans leur prise de
décision. Pour la commune de Hinche, 16.67% des écoles disposent
d'un comité de parents contre 12.50% pour la commune de Mirebalais.
Paragraphe 3. Formation et
expérience des enseignants
Les écoles de l'échantillon ne semblent pas
disposer de beaucoup d'enseignants normaliens. Le tableau 9 indique qu'en
moyenne une école dispose 2.04 normaliens, 3.58 diplômés en
science de l'éducation, 1.54 enseignant diplômé dans un
autre domaine et 0.17 enseignant de niveau maitrise. Toutefois, chaque
école dispose d'au moins un normalien et 2 diplômés en
science de l'éducation. Certaines écoles peuvent ne disposer
d'aucun enseignant diplômé dans un autre domaine ni d'un
enseignant de niveau maitrise. Une école peut avoir au plus 6
normaliens, 4 diplômés en science de l'éducation, 3
enseignants diplômés dans un autre domaine et 1 enseignant de
niveau maitrise.
Tableau 9. Répartition des écoles les
niveaux de formation des enseignants
|
Normalien
|
Science Education
|
licence autre domaine
|
Maîtrise
|
Moyenne
|
2.04
|
3.58
|
1.54
|
0.17
|
Mode
|
1.00
|
4.00
|
2.00
|
0.00
|
Variance
|
2.30
|
0.43
|
0.95
|
0.14
|
Minimum
|
1.00
|
2.00
|
0.00
|
0.00
|
Maximum
|
6.00
|
4.00
|
3.00
|
1.00
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
Le tableau 10 indique que 54.17% des écoles disposent
d'un normalien ; 20.83% disposent de 2 normaliens et 4.17 % disposent de
6 normaliens. Dans les 66.67% des cas, on peut trouver 4 enseignants
diplômés en science de l'éducation dans une école et
16.67% des écoles disposent d'un enseignant de niveau maitrise et d'un
enseignant diplômé dans un autre domaine.
Tableau 10. Répartition des écoles selon
niveau de formation des enseignants
Niveau de formation
|
Nombre d'enseignants et pourcentage
d'écoles
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Normalien
|
0.00%
|
54.17%
|
20.83%
|
8.33%
|
4.17%
|
8.33%
|
4.17%
|
Science Education
|
0.00%
|
0.00%
|
8.33%
|
25.00%
|
66.67%
|
0.00%
|
0.00%
|
licence autre domaine
|
20.83%
|
16.67%
|
50.00%
|
12.50%
|
0.00%
|
0.00%
|
0.00%
|
Maîtrise
|
83.33%
|
16.67%
|
0.00%
|
0.00%
|
0.00%
|
0.00%
|
0.00%
|
Source : calcul de l'auteur
En termes de nombre d'années d'expérience, le
tableau 11 montre qu'en moyenne une école dispose de 4.04 enseignants
qui ont mois de 5 années, 3.21 enseignants ont entre 5 et 9
années; 3.33 enseignants ont entre 10 et 14 années et 1.38 a au
moins 15 années d'expérience.
Tableau 11. Répartition des écoles selon
le nombre d'années d'expérience des enseignants
|
< 5ans
|
5-9 ans
|
10 -14 ans
|
= 15 ans
|
Moyenne
|
4.04
|
3.21
|
3.33
|
1.38
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
Paragraphe 4. Performance des
écoles
Les écoles de l'échantillon ne sont pas
très différentes de la réalité nationale en termes
de performance. Au contraire, elles sont plus performantes lorsqu'on compare le
taux de réussite moyen qui est 39.55% pour l'échantillon à
la moyenne nationale qui est de 32.68%. Pour des raisons de
confidentialité des données individuelles, nous attribuons un
code à chaque école afin de les représenter graphiquement
(graphique 5).
Graphique 5. Répartition des
écoles selon le taux de réussite
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
Le graphique 5 montre qu'un premier groupe d'écoles se
détache de la moyenne avec des scores représentant plus que le
double de la moyenne de l'échantillon. Les écoles les plus
performantes composent le premier groupe et accusent des taux de
réussite avoisinant les 85%. Ces écoles se localisent dans la
commune de Hinche, le chef lieu du département. C'est également
une disparité géographique en termes de performance scolaire
(graphique 6). Nous pouvons identifier un deuxième groupe
d'écoles, plus nombreux que le premier, avec des taux de réussite
oscillant autour de 70%. On retrouve ces écoles dans les communes de
Hinche et de Maissade (graphique 6) Il existe également un
troisième groupe plus nombreux que le deuxième avec des taux de
réussite se trouvant dans une fourchette de 30 à 50% qu'on
retrouve à travers toutes les communes de l'enquête. Et enfin, le
quatrième groupe qui est le moins performant, accuse des taux de
réussite inferieurs à 30%.
Graphique 6. Performance scolaire et localisation
géographique
Source : Enquête de l'auteur, 2010.
Ce classement des écoles en
quatre groupes selon leur niveau de performance, montre le degré de
dispersion entre les écoles. En vue d'expliquer cette
inégalité observée dans les performances, nous
procédons dans la section suivante à la régression du
modèle et à la vérification des hypothèses.
Section II. Présentation des résultats
empiriques
Cette section présente les résultats empiriques.
Nous procédons également à la vérification des
hypothèses à partir des tests économétriques
conformément au modèle théorique présenté
précédemment.
Paragraphe 1. Résultats de la régression et
vérification des hypothèses
Nous rappelons que l'objectif poursuivi dans le cadre ce
travail, consiste à déterminer les facteurs qui influencent la
performance scolaire. Dans ce paragraphe, nous procédons à la
présentation et à l'analyse des résultats de la
régression. La version Eviews qui est notre portée
présente certaines limites, ce qui ne nous permet pas de faire certains
calculs par exemple les effets marginaux. C'est pourquoi, le lecteur doit
garder à l'esprit que les coefficients obtenus ne sont pas
standardisés. Par contre en suivant les procédés
indiqués10(*) nous
avons pu effectuer le test de Wald qui nous permet de calculer le
F-statistique.
Conformément au modèle théorique
présenté au chapitre 2, la méthode de Maximum de
vraisemblance a été retenue pour effectuer la régression
du modèle Tobit. A partir du logiciel Eviews, nous avons pu obtenir les
résultats suivants.
Tableau 12. Résultats du modèle Tobit
à partir du logiciel Eviews
Les résultats de la régression du
modèle Tobit
|
Variable dépendente: PERFOMANCE (Perf)
|
|
Coefficient
|
z-Statistic
|
Prob11(*).
|
CONSTANTE
|
0.019771
|
0.560200
|
0.5753
|
CONDITION_APPRENTI
|
0.024478
|
0.600386
|
0.5482
|
QUALITEENSEIG
|
0.999305
|
19.97403
|
0.0000***
|
LEADERSHIP
|
0.098284
|
3.644951
|
0.0003***
|
GEST_ADMINIST
|
0.028046
|
0.792475
|
0.4281
|
|
Equation
|
R2
|
0.976945
|
|
|
R2 Ajusté
|
0.970541
|
|
|
Test Statistic
|
Value
|
df
|
|
F-statistic
|
254.2790
|
(4, 18)
|
0.0000***
|
|
|
|
|
Codes des variables indépendantes
CONDITION_APPRENTI: Conditions d'apprentissage
GEST_ADMINIST : Qualité de gestion administrative et
pédagogique
LEADERSHIP : Qualité de leadership du directeur,
QUALITEENSEIG : Qualité de l'enseignant
A) Vérification de l'hypothèse H1
Afin de vérifier l'hypothèse selon laquelle
la qualité de leadership du chef d'établissement exerce une
influence positive sur la performance de l'école», nous avons
procédé à un test de Student en posant les règles
suivantes:
H0 : a1 = 0 contre H1 : a1 ? 0, avec la règle de
décision : si Prob. > 10%, on accepte H0, sinon H1.
Les résultats de la régression
présentés dans le tableau 12, montrent que la variable
explicative «conditions d'apprentissage» a un coefficient a1
égal à 0.025. Le test de Student montre que cette valeur n'est
pas statiquement et significativement différent de zéro, puisque
z-Statistic = 0.601 et Prob. = 0.548, donc > 10%. Nous acceptons H0.
Bien que les résultats montrent une relation
positive entre les conditions d'apprentissage et la performance, mais n'ayant
pas réussi le test de student, nous acceptons l'hypothèse H0. En
conséquence, nous pouvons conclure que les conditions d'apprentissage
n'exercent pas une influence significative sur la performance scolaire.
B)
Vérification de l'hypothèse H2
Nous devons rappeler que l'hypothèse H2 stipule que
« La qualité de l'enseignant influe favorablement sur la
performance de l'école». Pour pouvoir vérifier cette
hypothèse, nous posons les conditions d'un test de Student suivantes:
H0 : a2 = 0 contre H1 : a2 ? 0, avec la règle de
décision : si Prob. > 10%, on accepte H0, sinon H1.
Comme le montrent les résultats de la régression
présentés dans le tableau 12, la variable explicative
«qualité de l'enseignant » a un coefficient a2
égal à 0.999. Selon le test de Student, cette valeur est
statiquement et significativement différente de zéro (z-Statistic
= 19.974 et Prob. =0.0000), donc < 1%. Nous acceptons H1au risque de 1%.
En plus que les résultats montrent une relation
positive entre la qualité de l'enseignant et la performance scolaire, le
test de student, permet de confirmer l'hypothèse H2. En
conséquence, nous pouvons conclure que la qualité de
l'enseignant exerce une influence statistiquement significative sur la
performance scolaire.
C)
Vérification de l'hypothèse H3
Rappelons que l'hypothèse H3 suppose que
« La qualité de leadership du chef d'établissement
exerce une influence positive sur la performance de l'école».
Afin de pouvoir vérifier cette hypothèse, nous posons les
conditions suivantes relatives au test de Student.
H0 : a3 = 0 contre H1 : a3 ? 0, avec la règle de
décision : si Prob. > 10%, on accepte H0, sinon H1.
A partir des résultats de la régression
présentés dans le tableau 12, nous avons obtenu un coefficient
a3 égal à 0.098 pour la variable explicative «qualité
de leadership du directeur » Le T student pour ce paramètre
est le z-Statistic = 3.644 et Prob. = 0.0003, donc < 1%. Cela veut dire que
cette valeur est statiquement et significativement différente de
zéro. Nous acceptons H1 au risque de 1%..
Nous avons vu que la qualité de leadership du chef
d'établissement entretient une relation positive avec la performance
scolaire. En outre, le test de student, nous a permis de voir que le
paramètre a3 est statiquement et significativement différent de
zéro. Nous acceptons donc l'hypothèse que la qualité de
leadership du chef d'établissement exerce une influence positive sur la
performance scolaire.
D) Vérification de l'hypothèse H4
Nous devons rappeler que l'hypothèse H4 stipule que
« Plus le mode de gestion administrative du directeur est de
qualité, plus le niveau de la performance de l'école sera
élevé» Pour pouvoir vérifier cette
hypothèse, nous avons envisagé un test de Student sous les
conditions suivantes.
H0 : a4 = 0 contre H1 : a4 ? 0, avec la règle de
décision : si Prob. > 10%, on accepte H0, sinon H1.
Les résultats de la régression
présentés dans le tableau 12, nous donnent un coefficient a4
égal à 0.028 pour la variable explicative «qualité de
gestion administrative et pédagogique du directeur». Le T student
pour ce paramètre est représenté par le z-Statistic =
0.792 et Prob. = 0.428, donc > 10%. Cela veut dire que cette valeur n'est
pas statiquement et significativement différente de zéro. Nous
acceptons H0.
Nous avons constaté que la qualité de
gestion administrative et pédagogique du directeur entretient une
relation positive avec la performance scolaire. Mais, au moyen du test de
student, nous avons pu observer que le paramètre a4 n'est pas
statiquement et significativement différent de zéro. Nous pouvons
donc conclure que la qualité de gestion administrative et
pédagogique du directeur n'exerce aucune influence statistiquement
significative sur la performance scolaire.
Paragraphe 2. Significativité et appréciation
globales du modèle
Les résultats du tableau 12, montrent que la
régression admet un R2 ajusté égal à
0.970. Ce résultat signifie que le modèle a une très forte
capacité d'expliquer la réalité de terrain. Ensuite, nous
avons effectué le test de Wald qui nous permet de juger de la
significativité globale du modèle. Pour ce faire, nous avons
posé comme hypothèse.
H0 a1=a2=a3=a4=0 contre l'hypothèse H1 a1? a2 ? a3? a4?
0 avec comme règle de décision. Si Prob. > 10%, on accepte
H0, sinon H1.
Le tableau 12 montre que le modèle admet un
F-statistique égal à 254.279 à 18 ddl et P = 0.0000, donc
p < 1%. Ce résultat signifie que le modèle est globalement
significatif.
Nous pouvons conclure que le modèle est bien
spécifié. L'ensemble des variables indépendantes
(Conditions d'apprentissage ; qualité de l'enseignant ;
qualité de leadership du directeur et qualité de la gestion
administrative et pédagogique du directeur) contribuent à
expliquer la variance de la performance entre les écoles à 97,05%
(R2 corrigé).
Le modèle de performance devient alors :
0.11 si Perf* = 0.11
Perf = Perf* si 0.11 < Perf* = 0.87
0.87 si Perf* = 0.87
Le niveau réel de la performance des écoles de
l'échantillon se trouve dans l'intervalle [11% ; 87%]. Afin d'avoir
une vue globale des déterminants de la performance scolaire dans le
Plateau Central, nous proposons, le tableau 13 qui présente la
synthèse des résultats obtenus.
Tableau 13. Synthèse des résultats
obtenus
Hypotheses
|
libellé
|
Résultats
|
H1
|
Plus l'école dispose des conditions d'apprentissage
adéquates, plus élevée sera sa performance.
|
Rejetée
|
H2
|
La qualité de l'enseignant influe favorablement sur
la performance.
|
Acceptée
|
H3
|
La qualité de leadership du chef
d'établissement exerce une influence positive sur la
performance.
|
Acceptée
|
H4
|
Plus le mode de gestion administrative du directeur est de
qualité, plus le niveau de la performance sera
élevé.
|
Rejetée
|
Source : Réalisation de l'auteur et inspiré
de Makpotche, 2009.
Section III. Discussions des
résultats, apports empiriques et implications managériales
Cette section fait un débat autour des résultats
obtenus de la régression du modèle Tobit. Nous faisons ressortir
les apports théoriques, les implications managériales et le
limites du travail.
Paragraphe 1. Discussions des résultats obtenus
Les tests de student nous ont permis de voir que l'ensemble
des variables explicatives entretiennent effectivement des relations positives
avec la performance scolaire. De manière individuelle, nous avons vu
également que la variable explicative «conditions
d'apprentissage» entretient une relation positive avec la performance
scolaire. Cependant, elle n'exerce pas une influence significative sur la
performance. Toutefois, ce résultat ne semble pas totalement
différent des observations de Barthon et Oberti (2000) qui ont
trouvé une relation positive entre les conditions d'apprentissage et la
performance. Fausner (2006), a démontré qu'un
établissement scolaire performant est celui qui a de meilleures
conditions d'apprentissage.
Ensuite, nos résultats ont
révélé également qu'en dépit d'une relation
positive trouvée entre la variable explicative «gestion
administrative et pédagogique » et la performance scolaire,
cette variable explicative n'exerce pas une influence significative sur la
performance. Ce résultat n'est pas totalement en désaccord non
plus avec les constats de Meuret (2000) et Grisay (1994) qui ont
révélé que l'encadrement des enseignants de la part du
directeur, a un effet positif sur la performance. Ces auteurs ont
démontré qu'un système managérial qui se traduit
par un dispositif de gestion administrative de qualité était
favorable à l'amélioration de la performance.
Par ailleurs, nos résultats ont montré que non
seulement la variable explicative «qualité de l'enseignant» et
la variable dépendante entretiennent des relations positives
entre-elles, mais aussi la qualité de l'enseignant exerce une influence
significative sur la performance scolaire. Ce résultat va dans le
même sens avec les observations de Bressoux (2006) et Fausner (2006)
qui ont trouvé que les écoles les plus performantes disposent des
enseignants qui maîtrisent les disciplines qu'ils enseignent. Les deux
auteurs sont arrivés à la même conclusion que la
qualité de l'enseignant influe positivement sur la performance
scolaire.
Enfin, nous avons trouvé une influence significative de
la qualité de leadership du directeur sur la performance scolaire. Bien
que très peu de travaux antérieurs aient abordé la
performance scolaire sous l'angle de leadership du directeur de
l'établissement, et surtout les variables que nous avons
considérées dans le cadre de cette étude ont
été souvent ignorées, nous pouvons avancer que nos
résultats convergent quand même avec ceux qui existent dans la
littérature. Nos résultats retrouvent ceux de Borden (2003) qui a
constaté qu'un bon leadership de la part du directeur a permis de
créer une atmosphère de travail favorable à
l'apprentissage des élèves et donc permet d'améliorer la
performance scolaire. Selon l'UNESCO (2006), l'existence des structures de
partenariat entre les parties prenantes de l'école permet de
résoudre plus facilement les conflits interpersonnels, ce qui influe
positivement sur la performance.
Paragraphe 2. Apports empiriques
Du point de vue empirique, ce travail contribue à
apporter un éclairage sur la combinaison des facteurs qui
déterminent la performance scolaire. Il a mis en évidence
l'influence d'un leadership de type démocratique ou participatif sur la
performance scolaire. Il éclaire aussi sur la combinaison des items
à considérer pour caractériser les différents
facteurs constituant le modèle proposé ici. Il apporte
également un argument en plus pour appuyer les hypothèses de
l'influence positive des conditions d'apprentissage et la qualité de
gestion administrative et pédagogique du directeur sur la performance
scolaire. Il apporte des arguments qui vont dans le sens des théories de
Lewin (1938) et de likert (1961) relatives au leadership démocratique
pour le premier et participatif pour le second. Nos résultats viennent
renforcer le corpus théorique appuyant la thèse selon laquelle le
leadership démocratique ou participatif est favorable à la
performance organisationnelle.
Paragraphe 3. Implications managériales
Les
résultats de cette étude suggèrent qu'un style de gestion
qui soit ouvert aux parties prenantes est nécessaire pour
améliorer la performance scolaire. Nos résultats indiquent que
l'amélioration de la performance exige la mise en place de
mécanismes décisionnels qui facilitent l'implication des
enseignants, des parents, des élèves et de la communauté.
Bubb et Earley (2009) ont eux aussi appuyé la participation des parties
prenantes dans le système managérial pour pouvoir maximiser la
performance. Une école qui intègre les objectifs individuels dans
sa stratégie globale de développement verra de moins en moins
ces derniers se comporter en passagers clandestins. En outre le fait de trouver
une relation positive entre la qualité de gestion administrative et la
performance scolaire, ce résultat devrait encourager les directeurs
d'école à renforcer leur dispositif de gestion. L'adoption d'un
leadership de type démocratique devrait permettre d'améliorer la
performance scolaire. Ainsi, comme Meuret (2000) l'a fait remarquer, nous
pouvons avancer qu'une école qui se veut performante devrait instituer
un niveau de discipline remarquable, adopter un leadership ouvert et avoir des
enseignants de qualité.
Paragraphe 4. Limites du travail et perspectives de recherche
Les résultats de ce travail ont permis de cerner les
facteurs à maitriser du point de vue managérial pour
améliorer la performance des écoles secondaires dans le
département du Centre. Etant donné que le plateau Central n'est
qu'un seul département, ces résultats ne sauraient être
généralisés à l'ensemble des dix (10)
départements d'Haïti. Tout d'abord, notre échantillon, bien
qu'il soit représentatif au niveau départemental avec 85.71% de
la base d'échantillonnage, reste quand même limité par
rapport aux neuf autres départements. En outre, en vue de mesurer la
performance des écoles, nous avons retenu uniquement des variables
scolaires. Compte tenu du temps qui nous a été imparti pour
réaliser ce travail, c'est un choix judicieux. Cependant, nous aurions
pu approfondir notre travail pour étudier l'influence des variables
extrascolaires sur la performance. Par exemple, nous aurions pu
considérer l'origine sociale des élèves, leur dotation en
manuel scolaire, le temps parcouru pour accéder à l'école,
leurs conditions nutritionnelles, la profession du père et de la
mère. Une telle étude pourrait exiger d'enquêter sur une
cohorte d'élèves qui a déjà laissé le milieu
scolaire. Il nous aurait été plus difficile encore parce que
d'une part, les écoles ne disposent pas de système d'information
à proprement parler pour organiser toutes les données relatives
aux élèves, d'autre part, à cause de la migration, nous
aurions risqué de ne pas pouvoir répertorier cette population
d'élèves. Pour les travaux à venir, il faudrait augmenter
la taille de l'échantillon en considérant d'autres
départements et en intégrant d'autres variables extrascolaires
afin de pouvoir généraliser les résultats.
Conclusion et implications pour la politique
éducative
L'objectif que nous avons poursuivi dans le cadre de cette
étude a consisté à déterminer les facteurs qui
expliquent la performance des écoles secondaires en Haïti, plus
spécifiquement dans le département du Centre. Mis à part
notre constat du faible niveau de performance des écoles
haïtiennes, notre intérêt pour cette recherche a
été renforcé par une analyse de la littérature
théorique et empirique relative à des travaux de recherche
effectués dans d'autres payes (France, Etats Unis, Royaume Uni, etc.).
Ces travaux, en dépit d'un apport considérable, ont laissé
un vide que nous avons cherché à combler ici. Pour
réaliser cette étude, nous avons procédé à
une revue de littérature où les travaux de Bressoux (2006), de
Bubb et Earley (2009), de Scheerens (2001), de Duru-Bellat (2003), de Grisay
(2006), de (Meuret, 2000), de Duru-Bellat et Mingat (1997), de Lewin (1938) et
de Likert (1961) nous ont été des repères de base. Puis,
nous avons réalisé une enquête de terrain au moyen d'un
questionnaire sur un échantillon de vingt quatre (24) écoles
secondaires ayant participé aux examens officiels du baccalauréat
de deuxième partie pour l'année académique de 2009.
L'échantillon est composé de vingt (20) écoles
privées (collèges) et quatre (4) écoles publiques
(lycées).
Les résultats descriptifs que nous avons obtenus,
montrent que l'effectif moyen d'élèves par école est de
585. La plupart des directeurs n'admettent pas de comité de parents
dans leurs écoles. Le taux de réussite moyen est de 39.55%. Nous
avons trouvé 41.7% des écoles enquêtées qui n'ont
pas de bibliothèque. La plupart des écoles ont plus de cinquante
(50) élèves par classe.
Au niveau de l'analyse d'impact, nous avons effectué
une régression non linéaire multiple au moyen d'un modèle
Tobit qui nous a permis de vérifier nos hypothèses. Nous avons pu
constater qu'en dépit de la relation positive trouvée entre la
gestion administrative et pédagogique, les conditions d'apprentissage et
la performance, ces deux facteurs n'exercent pas une influence statistiquement
significative sur la performance scolaire. Les deux hypothèses relatives
à la gestion administrative et pédagogique et les conditions
d'apprentissage ont été rejetées. En revanche, les deux
autres hypothèses concernant la qualité de l'enseignant et la
qualité de leadership du directeur ont été
acceptées, ce qui nous a permis de conclure que l'adoption par le
directeur d'un type de leadership participatif est favorable à la
performance de l'école. Il en est de même en ce qui concerne la
qualité de l'enseignant qui se révèle un facteur
déterminant pour l'amélioration de la performance. Le fait de
trouver des relations positives entre les conditions d'apprentissage, la
gestion administrative et pédagogique et la performance scolaire, cela
indiquerait que les managers de l'éducation devraient renforcer ces
facteurs en vue d'améliorer la performance.
Par ailleurs, l'implication des parents d'élèves
et des enseignants dans le dispositif managérial semble
représenter un atout majeur dans la recherche d'une solution au
problème de dispersion observée au niveau de la performance entre
les écoles. Dans un contexte où Haïti fait face à un
problème de rareté de ressources financières pour
atteindre les objectifs de l'éducation pour Tous, elle doit en
même temps mettre l'accent sur la formation des enseignants au niveau du
secondaire pour pouvoir améliorer le niveau de la performance. Les
résultats ici présentés n'indiquent pas que l'Etat ou la
communauté devrait négliger l'aspect des infrastructures des
écoles. Cependant, dans le cas où l'Etat ferait face à
deux projets dont un consisterait à investir dans les infrastructures
scolaires et l'autre dans l'amélioration de la qualité des
enseignants, s'il s'agit de deux projets mutuellement exclusifs, l'Etat
devrait opter pour le second. Les résultats de cette étude
montrent que la qualité des enseignants et la qualité du
leadership du directeur se révèlent plus déterminants pour
accroitre la performance scolaire.
Cette étude représente enfin un début
des travaux qui doivent être effectués pour vérifier la
consistance de certains résultats présupposés dans la
littérature qui puissent conduire à l'amélioration de la
performance. D'autres études viendront élargir le cadre d'analyse
à d'autres paramètres qui n'ont pas été
abordés dans le cadre de ce travail et étendre les recherches
à un plus grand échantillon d'écoles secondaires
haïtiennes.
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LES ACRONYMES
NAEM : National Academy for Educational Management
(Bangladesh)
MENFP : Ministère de l'Education Nationale et de
la Formation Professionnelle
SNA/EPT : Stratégie Nationale d'Action à
l'Education Pour Tous
(BUDEXE) : Bureau Départemental des Examens
d'Etat
DPCE : Direction de la Planification et de la
Coopération Externe
EFACAP : l'Ecole Fondamentale d'Application et du Centre
d'Appui pédagogique
PNEF : Plan National d'Education et de Formation
BUDEX : Bureau Départemental des Examens d'Etat
LISTE
DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Liste des tableaux
Tableau 1. Résumé des théories
de l'apprentissage expliquant la performance
19
Tableau 2. Résumé des théories
management expliquant la performance scolaire
32
Tableau 3. Résumé des
hypothèses
40
Tableau 4. Aplpha Crombach pour l'ensemble des
variables explicatives
47
Tableau 5. Répartition des écoles par
commune selon le milieu, le secteur et le sexe du directeur
52
Tableau 6. Performance des écoles par
commune en termes de taux de réussite au baccalauréat
2ème partie
54
Tableau 7. Répartition des écoles par
ratio élève-classe
55
Tableau 8. Répartition des écoles par
commune selon les pratiques de gestion des directeurs
55
Tableau 9. Répartition des écoles les
niveaux de formation des enseignants
56
Tableau 10. Répartition des écoles
selon niveau de formation des enseignants
57
Tableau 11. Répartition des écoles
selon le nombre d'années d'expérience des enseignants
57
Tableau 12. Résultats du modèle Tobit
à partir du logiciel Eviews
59
Tableau 13. Synthèse des résultats
obtenus
63
Tableau 14. Répartition des écoles
par commune selon la dotation en bibliothèque
79
Tableau 15. Répartition des écoles
par commune selon la des salles de classe avec cloison et
éclairée
79
Tableau 16. Répartition des écoles
secteur selon les pratiques de gestion
80
Tableau 17. Alpha de crombach Items de la variable
conditions d'apprentissage
80
Tableau 18. Alpha Crombach global pour les items
Conditions d'apprentissage
81
Tableau 19. Alpha Crombach global pour les trois
items Qualité enseignant-
81
Tableau 20. Alpha crombach des Items
qualité enseignant
81
Tableau 21. Alpha Crombach global: qualité
du leadership du directeur
82
Tableau 22. Alpha crombach des items :
qualité du leadership du directeur
82
Tableau 23. Alpha Crombach pour la qualité
de gestion administrative et pédagogique du directeur
82
Tableau 24. Alpha de Crombach-qualité de
gestion administrative et pédagogique
83
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1. Processus de transformation
30
Graphique 2. Modèle hiérarchique des
facteurs explicatifs de la performance scolaire
43
Graphique 3. Répartition des écoles
enquêtées les effectifs élèves la taille
53
Graphique 4. Effectif moyen des écoles par
commune
53
Graphique 5. Répartition des
écoles selon le taux de réussite
57
Graphique 6. Performance scolaire et localisation
géographique
58
ANNEXE
Tableaux statistiques
Tableau 14.
Répartition des écoles par commune selon la dotation en
bibliothèque
Commune
|
Bibliothèque
|
Total
|
Non
|
Oui
|
Hinche
|
12.50%
|
20.83%
|
33.33%
|
Mirebalais
|
4.17%
|
20.83%
|
25.00%
|
Maissade
|
4.17%
|
4.17%
|
8.33%
|
Thomassique
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
Thomonde
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
Boucan Caree
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
Cerca-la-source
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
Cange
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
Total
|
41.67%
|
58.33%
|
100.00%
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 15.
Répartition des écoles par commune selon la des salles de classe
avec cloison et éclairée
Commune
|
Salle avec Cloison
|
Total
|
Salle de classe Eclairée
|
Total
|
Non
|
Oui
|
|
Non
|
Oui
|
Hinche
|
0.00%
|
33.33%
|
33.33%
|
0.00%
|
33.33%
|
33.33%
|
Mirebalais
|
0.00%
|
25.00%
|
25.00%
|
0.00%
|
25.00%
|
25.00%
|
Maissade
|
4.17%
|
4.17%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
Thomassique
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
Thomonde
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
Boucan Caree
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
4.17%
|
0.00%
|
4.17%
|
Cerca-la-source
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
Cange
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
0.00%
|
8.33%
|
8.33%
|
Total
|
16.67%
|
83.33%
|
100.00%
|
4.17%
|
95.83%
|
100.00%
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 16.
Répartition des écoles secteur selon les pratiques de
gestion
Secteur
|
Consultation des enseignants
|
Ecole avec comite de parents
|
Consultation parent
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Non
|
Oui
|
Total
|
public
|
4.17%
|
12.50%
|
16.67%
|
8.33%
|
8.33%
|
16.67%
|
8.33%
|
8.33%
|
16.67%
|
Privé
|
33.33%
|
50.00%
|
83.33%
|
45.83%
|
37.50%
|
83.33%
|
45.83%
|
37.50%
|
83.33%
|
Total
|
37.50%
|
62.50%
|
100.00%
|
54.17%
|
45.83%
|
100.00%
|
54.17%
|
45.83%
|
100.00%
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 17. Alpha de
crombach Items de la variable conditions d'apprentissage
Item
|
Scale Mean if Item Deleted
|
Scale Variance if Item Deleted
|
Corrected Item-Total Correlation
|
Squared Multiple Correlation
|
Cronbach's Alpha if Item Deleted
|
Cour_rercre
|
4.00
|
4.261
|
0.206
|
0.463
|
0.813
|
Bibliotheque
|
4.38
|
2.940
|
0.743
|
0.590
|
0.726
|
Espace_Jeux
|
4.29
|
3.781
|
0.248
|
0.255
|
0.825
|
Salle_Cloison
|
4.29
|
3.085
|
0.685
|
0.531
|
0.740
|
Salle_Areree
|
4.25
|
3.413
|
0.494
|
0.527
|
0.778
|
Salle_Porte
|
4.33
|
3.014
|
0.709
|
0.722
|
0.734
|
Salle_Eclairee
|
4.21
|
3.303
|
0.608
|
0.702
|
0.757
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 18. Alpha Crombach
global pour les items Conditions d'apprentissage
Reliability Statistics
|
Cronbach's Alpha
|
Cronbach's Alpha Based on Standardized Items
|
N of Items
|
0.798
|
0.783
|
7
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 19. Alpha Crombach
global pour les trois items Qualité enseignant-
Reliability Statistics
|
Cronbach's Alpha
|
Cronbach's Alpha Based on Standardized Items
|
N of Items
|
.842
|
.884
|
3
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 20. Alpha crombach des Items
qualité enseignant
Items
|
Scale Mean if Item Deleted
|
Scale Variance if Item Deleted
|
Corrected Item-Total Correlation
|
Squared Multiple Correlation
|
Cronbach's Alpha if Item Deleted
|
ExpeEseing
|
10.75
|
160.283
|
.643
|
.425
|
.897
|
FormationEnseig
|
7.83
|
61.275
|
.854
|
.798
|
.752
|
presenceEnseig
|
9.58
|
108.080
|
.894
|
.812
|
.623
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 21. Alpha Crombach global: qualité du
leadership du directeur
Cronbach's Alpha
|
Cronbach's Alpha Based on Standardized
Items
|
N of Items
|
.789
|
.868
|
10
|
Source : Enquête de l'auteur,
2010
Tableau 22. Alpha crombach
des items : qualité du leadership du directeur
Items
|
Scale Mean if Item Deleted
|
Scale Variance if Item Deleted
|
Corrected Item-Total Correlation
|
Squared Multiple Correlation
|
Cronbach's Alpha if Item Deleted
|
DirConsulEnseig
|
8.61
|
10.885
|
.648
|
.925
|
.753
|
DirOpinionEnseig
|
8.48
|
10.897
|
.732
|
.904
|
.749
|
DirObPedEnseig
|
8.57
|
11.257
|
.543
|
.896
|
.764
|
DirConsulParent
|
8.70
|
10.767
|
.669
|
.903
|
.750
|
DirOpiElev
|
8.78
|
11.087
|
.570
|
.798
|
.761
|
DirParenObjectif
|
8.61
|
10.431
|
.803
|
.917
|
.737
|
EcoComiteParent
|
8.78
|
11.087
|
.570
|
.641
|
.761
|
EncouragComiParent
|
8.52
|
10.988
|
.660
|
.907
|
.754
|
DirReunionParent
|
7.09
|
11.719
|
.092
|
.746
|
.846
|
DirReunionEnseig
|
6.83
|
10.877
|
.217
|
.420
|
.828
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 23. Alpha Crombach
pour la qualité de gestion administrative et pédagogique du
directeur
Cronbach's Alpha
|
Cronbach's Alpha Based on Standardized Items
|
N of Items
|
.797
|
.835
|
10
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Tableau 24. Alpha de
Crombach-qualité de gestion administrative et
pédagogique
Items
|
Scale Mean if Item Deleted
|
Scale Variance if Item Deleted
|
Corrected Item-Total Correlation
|
Squared Multiple Correlation
|
Cronbach's Alpha if Item Deleted
|
CahierPresEnseig
|
10.33
|
5.449
|
.884
|
.949
|
.729
|
CahierPresElev
|
10.21
|
6.433
|
.539
|
.674
|
.776
|
SanctionRetaEleve
|
10.21
|
6.433
|
.539
|
.674
|
.776
|
SanctionAbsElev
|
10.25
|
6.196
|
.596
|
.534
|
.768
|
SanctionRetEnsieg
|
10.50
|
6.087
|
.455
|
.802
|
.781
|
SanctionRetaEnseig
|
10.50
|
6.000
|
.395
|
.606
|
.793
|
EnseigVoiProg
|
10.38
|
5.984
|
.560
|
.884
|
.768
|
ControlPresEnseig
|
10.29
|
5.781
|
.761
|
.962
|
.747
|
ControlPresElev
|
10.29
|
6.042
|
.616
|
.821
|
.764
|
DirHeurEcol
|
6.79
|
7.476
|
-.116
|
.282
|
.866
|
Source : Enquête de l'auteur, 2010
Formulaire d'enquête
Enquête sur les déterminants de la
performance des écoles secondaires dans le Plateau Central
I.- Identification et localisation de
l'école Année de
création:........................
1. Nom de l'établissement:
|
2. Adresse :
3.
Commune:
|
4. Milieu : 1.Urbain 2.
Rural 5. Secteur : 1. Public
2. Privé
|
6. Simple vacation 1 double vacation
2
|
8. Nom du directeur:
|
9. Quel âge avez-vous?.....................
10.Sexe 1.M 0. F
11. Niveau d'études du
directeur: 1. Normalien supérieur 2. Licence
en science de l'éducation
3. Maitrise en science de l'éducation 3.
Maitrise dans un autre domaine
12. Avez-vous un diplôme ? 1.
Oui 0.Non Si Oui, Année
d'obtention:............
13. Nombre d'années d'expérience...............et
en poste
depuis...............Téléphone..............................
|
l'école dispose-t-elle de ;
|
1. Oui
|
0. Non
|
|
Places assises
|
Nombre
|
14. Cour de récréation
|
|
|
17. Salles de classes
|
|
15. Bibliothèque:
|
|
|
18. Elèves par salle de classe
|
|
16. Terrain de sport
|
|
|
19. Chaises avec pupitre
|
|
|
|
|
20. Bancs avec pupitre
|
|
II. Caractéristiques de
l'école
III. Environnement d'apprentissage, taille de
l'école et qualification des enseignants
21. Les salles de classe sont-elles totalement
cloisonnées 1. Oui 0. Non 22. Aérées 1. Oui
0.Non
23. Munies de portes 1. Oui 0. Non 24.
Eclairées 1. Oui 0. Non
25. Quel a été l'Effectif Elève pour
l'année 2008-2009. 25.1 G :........... 25.2 F: ...........
Total.............
26. Les enseignants sont ils? 1. Toujours absents
2. Parfois absents 3. Jamais absents
27. Combien d'enseignants en philo sont ? 1.
Normaliens............2. Formés en science de l'éducation ...
3. ont une licence dans un autre domaine ....................4.
ont une maitrise ................
28. Pouvez-vous répartir vos enseignants en nombre
d'années d'expérience?
1-Moins de 5 ans........................2. Entre 5 et
9 ans......................
3. Entre 10 et 14 ans....................4. 15 ans et
plus.........................
29.-Quel est l'effectif du personnel non enseignant de
l'école?.....................
IV.-Gestion administrative de l'école
|
1.Oui
|
0.Nom
|
30. L'école dispose-t-elle d'un cahier de présence
pour enseignant ?
|
|
|
31. L'école dispose-t-elle d'un cahier de présence
pour élèves ?
|
|
|
32. Les retards des élèves sont-ils
sanctionnés ?
|
|
|
33. Les absences des élèves sont-elles
sanctionnées ?
|
|
|
34. Les absences des enseignants sont-elles
sanctionnées ?
|
|
|
35. Les retards des enseignants sont-ils
sanctionnés ?
|
|
|
36. Les enseignants reçoivent-ils leur salaire à
temps ?
|
|
|
37. Donnez-vous des augmentations de salaires
régulièrement aux enseignants ?
|
|
|
V.- Style de gestion du directeur
|
1. Oui
|
0. Nom
|
38. Avant de décider, consultez-vous les
enseignants ?
|
|
|
39. Tenez-vous compte des opinions des enseignants dans votre
prise de décision ?
|
|
|
40. Fixez- vous les objectifs pédagogiques en accord avec
les enseignants ?
|
|
|
41. Avant de décider, demandez- vous aux parents leur
avis ?
|
|
|
42. Tenez-vous compte des opinions des parents dans votre prise
de décision ?
|
|
|
43. Tenez-vous compte des opinions des élèves dans
votre prise de décision ?
|
|
|
44. Informez-vous les parents des objectifs
pédagogiques ?
|
|
|
45. Est-ce que l'école dispose d'un comité de
parents ? Si non, passer à quest. 10
|
|
|
46. Encouragez-vous le fonctionnement du comité des
parents dans l'école ?
|
|
|
47. Admettez vous que les enseignants discutent sur votre prise
de décision ?
|
|
|
48. Admettez vous que les enseignants puissent entrer en
grève ?
|
|
|
49. Encouragez-vous le châtiment corporel des
élèves pour les inciter à travailler ?
|
|
|
50. Veillez- vous à ce que les enseignants voient leur
programme ?
|
|
|
51. Contrôlez-vous les présences des enseignants
dans les cours ?
|
|
|
52. Contrôlez-vous les présences des
élèves dans les cours ?
|
|
|
53. Déléguez-vous des pouvoirs au responsable
pédagogique ?
|
|
|
54. Organisez vous des examens périodiques pour les
élèves de philo avant le bac ?
|
|
|
Q55. Quel est le nombre d'heures que vous passez à
l'école par jour?................................
Q56. Combien de réunions pour enseignants avez-vous
organisées pour l'année 2009 ?...........
Q57. Combien de réunions des parents avez-vous
organisées pour l'année 2009 ?...............
Q58.- Combien de visites d'inspecteur que l'école
reçoit pour l'année 2008-2009 ?..................
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
7
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE ET EMPIRIQUE
12
SECTION I. THÉORIES DE LA PERFORMANCE
SCOLAIRE
12
Paragraphe 1. Théories de l'origine
sociale des élèves
12
Paragraphe 2. Théorie de
l'effet-établissement
13
Paragraphe 3. Théorie de
«l'effet-maître»
16
Paragraphe 4. Théorie de
« l'effet-classe »
18
SECTION II. THÉORIES DU MANAGEMENT ET DU
LEADERSHIP
19
Paragraphe 1. Théorie d'agence
19
Paragraphe 2. Théorie du choix public
et autonomie des établissements
21
A) Théorie du choix public
21
B) Autonomie des établissements
23
Paragraphe 3. Théories du
leadership
24
A) Leadership autoritaire
26
B) Leadership démocratique ou
participatif
26
C) Leadership du laisser-faire versus
consultatif
26
Paragraphe 4. Leadership partagé et
modèle de gestion managérial
27
SECTION III. ORGANISATION ET PERFORMANCE
SCOLAIRE
28
Paragraphe 1. Théorie de l'organisation
apprenante
28
Paragraphe 2. Bureaucratie professionnelle
versus coopération professionnelle
30
Paragraphe 3. Performance de l'école
secondaire en Haïti
33
Paragraphe 4. Limites des théories
34
CHAPITRE II. MÉTHODOLOGIE ET
HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
36
SECTION I. FORMULATION DES HYPOTHÈSES DE
RECHERCHE
36
Paragraphe 1. Conditions d'apprentissage
36
Paragraphe 2. La qualité de
l'enseignant
37
Paragraphe 3. Le leadership du directeur
38
Paragraphe 4. Gestion administrative et
pédagogique du directeur
39
SECTION II. CONSTRUCTION DU MODÈLE
THÉORIQUE
41
Paragraphe 1. Choix de la méthode de
régression
41
Paragraphe 2. Spécification du
modèle Tobit
42
Paragraphe 4. Construction des
variables
43
A) Méthodes de sélection des
items composant les variables explicatives
43
B) Sélection des items de la variable
conditions d'apprentissage
44
C) Sélection des items de la
variable qualité de l'enseignant
45
D) Sélection des items de la variable
qualité de leadership du directeur
45
E) Sélection des items de la variable
qualité de gestion administrative et pédagogique
46
F) Variable dépendante
47
SECTION III. PRÉSENTATION DE L'ENQUÊTE
DE TERRAIN
48
Paragraphe 1. Quelques données
générales sur le département du Centre
48
Paragraphe 2. Choix de l'échantillon
48
Paragraphe 3. Base de sondage et questionnaire
d'enquête
49
A) Construction du questionnaire
d'enquête
49
B) Test du questionnaire
50
Paragraphe 4. Collecte et traitement des
données
50
A) Collecte de données
51
B) Traitement informatique
51
CHAPITRE III. ANALYSE DESCRIPTIVE,
RESULTATS EMPIRIQUES ET DISCUSSIONS
52
SECTION I. ANALYSE DESCRIPTIVE DES DONNÉES
DE L'ENQUÊTE
52
Paragraphe 1. Caractéristiques des
écoles enquêtées
52
A) Taille des écoles
53
B) La qualité des infrastructures
54
C) Le ratio élève-classe
55
Paragraphe 2. Mécanismes de gestion des
écoles
55
Paragraphe 3. Formation et expérience
des enseignants
56
Paragraphe 4. Performance des écoles
57
SECTION II. PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS EMPIRIQUES
58
Paragraphe 1. Résultats de la
régression et vérification des hypothèses
59
A) Vérification de l'hypothèse
H1
60
B) Vérification de l'hypothèse
H2
60
C) Vérification de l'hypothèse
H3
61
D) Vérification de l'hypothèse
H4
61
Paragraphe 2. Significativité et
appréciation globales du modèle
62
SECTION III. DISCUSSIONS DES RÉSULTATS,
APPORTS EMPIRIQUES ET IMPLICATIONS MANAGÉRIALES
63
Paragraphe 1. Discussions des résultats
obtenus
63
Paragraphe 2. Apports empiriques
65
Paragraphe 3. Implications
managériales
65
Paragraphe 4. Limites du travail et
perspectives de recherche
66
CONCLUSION ET IMPLICATIONS POUR LA
POLITIQUE ÉDUCATIVE
67
BIBLIOGRAPHIE
69
LES ACRONYMES
76
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
77
ANNEXE
79
TABLE DES MATIERES
86
* 1 Ecoles borlettes est le
terme souvent utilisé en Haïti pour qualifier les écoles de
très faible qualité. Les salles de classe ne respectent aucune
norme pédagogique. Les enseignants ont le même niveau
académique que les classes dans lesquelles ils enseignent.
* 2 Elèves en
dépassement de deux ans de l'âge normal pour une année
d'études donnée. Par exemple, une élève qui est
âgé de 18 ans et qui est en classe de 2ème
secondaire est un suragé.
* 3 Le matériel
didactique peut varier en fonction du cycle d'études. Pour les niveaux
du préscolaire et du fondamental, il s'agit du globe terrestre, de
cartes, de planches pédagogiques, de manuels et de guides pour chaque
discipline. Au niveau du secondaire, cela peut être des manuels, des
instruments géométriques, accès au laboratoire.
* 4 Ecoles borlettes est le
terme souvent utilisé en Haïti pour qualifier les écoles de
très faible qualité. Les salles de classe ne respectent aucune
norme pédagogique. Les enseignants ont le même niveau
académique que les classes dans lesquelles ils enseignent.
* 5 Variable dépendante
se trouvant dans un intervalle ouvert à gauche et à droite.
* 6 Une variable
dépendante peut être censurée à gauche ou à
droite.
* 7 Pour faire le test de
Alpha de Cronbach sur SPSS, on suit la démarche suivante :
on va sur «analyse» on choisit « Scale»,
on va ensuite sur «reliability analyse ». Ici on
sélectionne les variables dans la fenêtre de gauche dont veut
tester la fidélité pour expliquer la variable explicative que
l'on veut construire. Puis, on les fait passer a la fenêtre de droite.
Ensuite, dans model, on coche Alpha, list item, Item, Scale, Scale if item
deleted, Means,Variances, Covariances ; Correlations, Correlations ;
Covariances, None. Hoteling's T-square ; Tukey's test of additivity
* 8 Première République Noire
Indépendante1er janvier 1804;Capitale,
Port-au-Prince;
Superficie, 27,750 km² ; population, 8 millions habitants. Haïti
possède plusieurs îles: L'île de la Tortue au nord (180
km²) ; L'île de la Gonave, à l'ouest, la plus
étendue (600 km²); île à Vaches (52 km²) en face
des Cayes ; île Navase (47 km²) entre Haïti et la
Jamaïque.
* 9 De cinq (5) jours
ouvrables qui étaient prévus pour le remplissage, nous avons
été bien obligés de passer à dix (10), juste le
temps pour que le directeur de l'établissement puisse rencontrer
l'ensemble des enseignants afin de collecter les données.
* 10 View- coefficient
tests-Wald coefficient restrictions c(1)=0, c(2)=0, c(3)=0, c(4)=0
* 11 *** : significative
au risque de 1%
|