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l'innovation

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par Elhassan AAJILI
Université Mohamed 5, Agdal - Licence 2005
  

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III - la technologie, instrument essentiel de l'innovation :

A- Aperçu général

La variable technologique est devenue un facteur stratégique de la compétitivité : c'est la phase du capital cognitif que connaît le monde actuellement. On parle plutôt de l'avantage compétitif que l'avantage comparatif au sens de Ricardo.

La technologie peut être définie comme étant « l'art de mettre en oeuvre, dans un contexte local pour un but précis, toutes les sciences, techniques et règles fondamentales qui entrent bien dans la conception des produits, dans les procédés de fabrication, des méthodes de gestion ou des systèmes d'informations de l'entreprise » Morin (l'excellence technologique, Public union, Paris 1985).

Elle a connu une forte accélération depuis la révolution industrielle et permet encore aujourd'hui une localisation géographique de la production mondiale entre les mains d'une minorité de pays constituant la puissance économique. A titre d'exemple, 25% de la production mondiale, correspond à la production américaine serait faite par 4% de la population mondiale. (Tordjman, comme le phénix, 1991)

1/ utilité de la technologie :

La technologie est l'instrument fondamental pour pouvoir mener une politique de l'innovation car elle constitue le vrai support de cette dernière et reflète l'aptitude d'une telle entreprise de faire face à la concurrence. Cet impact concurrentiel est qualifié variable selon les domaines d'activité, en fonction des possibilités de différenciation et en fonction de ces conséquences en matière de coûts.

Sur le plan de l'entreprise, la technologie permet aussi d'améliorer la qualité et la fiabilité des produits en engageant un meilleur rapport qualité/prix. Elle fournit aussi des modes d'organisations claires et plus efficaces.

Sur le plan d'un pays, elle est un facteur de développement économique par excellence car elle participe fortement à la promotion des différents secteurs nationaux. Déjà, les pays les plus développés sont ceux qui possèdent et utilisent plus de bases technologiques dans ces différents secteurs soit économiques (industrie, agricultures,...) sociaux (santé, médecine,...) ou bien stratégiques (Armée,...).

L'entreprise peut, à travers de nouvelles bases et procédés technologiques, conquérir d'autre marchés ou bien tout simplement répondre aux attentes de ces consommateurs. Aussi, elle donne un avantage compétitif par rapport à ses concurrents existants on potentiels. Par conséquent, la technologie peut modifier voir bouleverser toute la structure concurrentielle et ainsi redéfinir les segments stratégiques.

2/ l'entreprise face à la technologie :

Longtemps, le diagnostic de gestion de l'entreprise a considéré la technologie comme un domaine exogène et de peu d'importance, mais la réalité est toute autre chose car cette dernière prouve aux entreprises un avantage concurrentiel ; d'ailleurs, toute entreprise naît à partir d'une démarche innovante par rapport aux autres firmes, et pour survivre elle doit continuer à innover de manière progressive.

Pour cela, les entreprises doivent bien gérer leur patrimoine technologique qui comporte :

- les technologies de base : essentielles pour exercer l'activité mais sans grand impact concurrentiel car elles sont utilisées par la plupart des entreprises.

- Les technologie clefs : en cours d'exploitation, possédant un fort impact concurrentiel et les entreprises y ont accès.

- Les technologies de pointe : en cours d'expérimentation, présentent un grand potentiel concurrentiel car elles conditionnent le succès futur de l'entreprise.

- Les technologies émergents : en stade de recherche, leur avantage concurrentiel est incertain mais peuvent être prometteuses.

Bien sûr, l'évolution technologique peut être à la fois une menace et une opportunité pour l'entreprise. C'est une menace dans la mesure ou elle accélère l'obsolescence des produits et peut réduire dangereusement la capacité de l'entreprise à la concurrence surtout quand les concurrents sont les acteurs de cette évolution. Par contre si c'est l'entreprise elle même qui maîtrise l'évolution technologique, ceci constitue pour elle une opportunité dans la mesure ou elle lui procure une avance dans le temps par rapport aux concurrents.

Face à ces mutations technologique, l'entreprise peut opter deux attitudes soit passive ou active, la première consiste à se contenter de surveiller cette évolution pour s'y adapter rapidement. L'attitude active permet à l'entreprise de prendre les devants et d'adopter une stratégie d'innovation tout en se basant sur les recherches.

Donc, la technologie est indispensable à toute économie et même si elle présente des menaces est une condition sine qua non de la survie de l'entreprise. Quel est l'état de l'environnement technologique marocain ? Ces obstacles et ses atouts ?

B - l'environnement technologique au Maroc :

On va tenir compte que le vrai départ officiel de la mutation technologique au Maroc est la déclaration du Feu sa Majesté le Roi Hassan II en s'adressant aux participants aux deuxième journées nationales de Télécommunications tenue en 1994. Voici un extrait de cette déclaration : « le monde aujourd'hui vit des évolutions civilisationnelles, scientifiques et technologiques fondamentales. Chaque jour qui passe nous apporte son lot de nouveautés. Parmi les éléments les plus marquants de ces changements, la mutation de systèmes de production et des modèles de consommation, l'émergence des nouvelles technologies de l'information et de la communication et le développement rapide des services vont amplifier la mondialisation, la globalisation des marchés et l'internationalisation des acteurs. La mise en place de cette société de communication annonce un monde où l'information représente la ressource de base des économies et des sociétés. Cette évolution fait de plus en plus appel aux technologies de la connaissance et préfigure un monde où le savoir devient une des clés de la compétitivité des entreprises et des économies.

Effectivement, ce mouvement est étroitement lié à des transformations économiques radicales qui résultent notamment de l'accélération de la compétition internationale*, de la mondialisation des condamné à s'adapter, à s'ouvrir à la nouvelle société émergente de l'information et du savoir, à se positionner dans les nouvelles technologies et à s'imprégner des idées et valeurs universelles.

Reflétant cette tendance, le gouvernement doit conduire une politique permettant l'entrée du Maroc dans la société d'information en généralisant l'usage des technologie d'information et de communication (TIC) et en en maîtrisant la libération de ce secteur cette volonté gouvernementale se concrétise à plusieurs niveaux de choix stratégiques. Dans cette voie, l'état a crée en 2002 l'institut marocain de l'information scientifique et technique ((IMIST) ayant pour but de renforcer la politique de développement de l'information et de la documentation scientifique afin de rendre connues toutes les innovation pour les entrepreneurs. Elle a été adoptée aussi une stratégie nationale, menée par le SEPTTI1(*), globale visant l'entrée dans le monde des NTIC. Elle tente de donner un développement économique et social grâce à plusieurs plans d'actions.

La SEPTTI adoptera, dans sa politique de la mise en oeuvre,une approche participative et de partenariat notamment avec les collectivités locales,les associations professionnelles,...et dont la réussite de ce plan d'action est incontournable par leur coup de main surtout au développement régional.

Cependant, l'intégration des TIC au Maroc n'est qu'à ses débuts,il nécessitera l'existence d'une ressource humaine qualifiée, ce qui met en question l'enseignement marocain dont une reforme en matière d'intégration des TIC, entre autres, s'avère indispensable.

C- Barrières d'investissement dans les TIC :

Si les grandes entreprises semblent avoir déjà fait leur révolution technologique, les PME/PMI Marocaines, poumon de l'économie nationale, restent fortement sous-équipées en TIC. Cette situation doit être corrigée au plus tôt si nous voulons que le Maroc conserve et développe sa place dans l'économie mondiale. Ce qui permet aux PME-PMI un double enjeu : gagner des parts de marché sur les marchés internationaux en profitant de sa croissance, mais également et peut-être surtout rester compétitives sur le marché domestique, en luttant ainsi à armes égales avec d'autres pays émergents qui concurrence les entreprises marocaines dans les industries les plus traditionnelles. Parmi ces barrières, nous illustrons :

1) un environnement financier rendant l'investissement difficile.

Pour qu'une entreprise décide d'investir pour moderniser sa chaîne de production ou introduire de nouveaux procédés de fabrication ou de vente, elle doit disposer de conditions d'investissement favorables reposant sur 3 piliers fondamentaux :

? des partenaires financiers réticents sur l'investissement dans les TIC : Les investisseurs travaillent essentiellement sur la base d'une gestion des risques, prenant en compte l'historique d'une catégorie d'investissement et la quantité d'opérations sur lesquelles ils vont pouvoir moyenner leur risque. Les banques Marocaines observent donc une grande prudence vis-à-vis des trop peu nombreuses demandes d'investissement dans les TIC émanant des entreprises. Que le volume de demande augmente, et le Maroc bénéficiera rapidement d'un changement de comportement du secteur bancaire.

? Un appui institutionnel à optimiser : L'une des façons de limiter le risque des investisseurs est de disposer de garanties. Dans un marché non mature, l'appui institutionnel joue un rôle clé dans l'instauration de cette confiance. Le biais des fonds nationaux et des bailleurs de fonds internationaux, le Maroc dispose d'un arsenal impressionnant d'outils aptes à doper l'investissement. Financements, garanties, capital risque, prêts concessionnels, cet éventail d'outils financiers reste cependant considérablement sous-exploité, principalement à cause d'un manque de visibilité globale et une présentation plus lisible pour les entreprises.

? Un environnement fiscal à analyser : Pour l'entreprise, tout investissement, qu'il soit matériel ou humain, est soumis à la pression fiscale ; la décision d'investir dans les TIC est malheureusement freinée très tôt. Certains pays ont choisi l'incitation fiscale pour le développement du secteur, priant sur le développement de la richesse pour composer les efforts consentis. Avec la mise en place des accords de libre échange avec l'Union Européenne et les Etats-Unis, le Maroc est soumis à une réduction importante de l'assiette fiscale et conçoit difficilement toute action à court terme qui aggraverait cette situation.

2) Une méconnaissance des enjeux et des intérêts des TIC

? Méconnaissance des avantages des TIC : En écrasante majorité, les entreprises n'investissent pas dans les TIC parce qu'elles n'en voient pas l'intérêt. Cela veut dire d'une part qu'elle ne sont pas conscientes des augmentations de productivité ou des gains de parts de marché qu'elles pourraient en tirer, et d'autre part, et c'est peut être plus inquiétant, qu'elles n'ont pas intégré qu'un manque d'investissement va nuire à leur situation. Deux constats au moins devraient cependant appuyer ce dernier aspect. Aujourd'hui, les entreprises Marocaines voient leurs marges se réduire et leurs parts de marché reculer devant l'arrivée massive d'entreprises venant d'autres pays émergents, pays d'Asie en tête. Mais également le développement des échanges avec les pays industrialisés s'accompagne d'un grand nombre de contraintes pour les entreprises Marocaines, que seuls les TIC permettront de respecter. Il est donc urgent de faire prendre conscience aux entrepreneurs des risques qu'ils encourent.

? Crainte de la transparence : Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises ont une activité que l'on peut qualifier d'informelle. L'introduction des TIC dans leur fonctionnement, au niveau de la compatibilité par exemple, rendrait leur activité plus transparente. Un grand nombre de ces entreprises ne sont pas prêtes à faire le pas car elles n'y voient aucun intérêt pour elles.

3) Un cadre réglementaire et législatif incomplet

? Libéralisation : Le cadre législatif ne permet pas aujourd'hui l'exercice d'une concurrence totalement ouverte, ne permettant pas aux opérateurs d'offrir des offres de connexion au meilleur prix alors qu'ils sont obligés de louer des capacités à l'opérateur historique. Le marché est donc en position d'attente que le prix des offres baisse, ce qui nécessite une libération plus importante.

? Confiance numérique : Pas de commerce sans un environnement de confiance entre les valeurs, les acheteurs et les intérmidiaires, assorti d'un cadre législatif permettent de défendre les différentes parties. Il en est de même pour le commerce électronique. Le système fonctionne aujourd'hui par défaut, c'est-à-dire en s'appuyant sur des vides juridiques ; mais pour que les entreprises investissent dans le commerce électronique, il est nécessaire qu'elles même et leurs clients ou partenaires, au Maroc ou à l'étranger, soient assurées que la transaction est encadrée par des textes précis.

Après avoir détaillé les barrières d'investissement en domaine des TIC, nous passerons maintenant à voir les atouts dont bénéficie notre pays dans ce secteur.

D) les atouts du Maroc

Le Maroc se trouve à un point crucial où beaucoup reste à faire sans pour autant avoir la possibilité de se faire distancer par les autres pays dans la course à l'information. Cette prise de conscience engendre de nouveaux challenges pour lesquels le Maroc doit pouvoir compter sur un certain nombre d'atouts.

1- Une population jeune et dynamique

La démographie Marocaine est marquée par une grande jeunesse avec environ 55% de moins de 25 ans. Les jeunes sont les premiers à s'approprier les nouvelles technologies. En effet, ils seront les futurs entrepreneurs de demain, plus facilement orientés vers une utilisation naturelle des TIC, mais également ils ont la capacité d'aider voire de convertir les entrepreneurs actuels aux bienfaits des TIC. Comme il est rappelé dans le programme e-Maroc, et selon une étude du cabinet marocain IEC Marketing d'avril 2001, la tranche d'âge la plus représentée au sein de la population des internautes marocaines est celle des 21-25 ans qui représente près du tiers des répondants. Prés de 70% des internautes répondants ont entre 21 et 35 ans. Cela représente effectivement au atout considérable, car dans le modèle de l'entreprise familiale Marocaine, on aura plus confiance dans le fils ou dans la fille pour s'informer, essayer et se transformer.

2 - Une position géostratégique

Le potentiel du Maroc se situe en tant que pays doté d'infrastructures de bon niveau, proches des marchés donneurs d'ordre et perçus comme à faible risque.

A cet égard, le Maroc occupe une place privilégiée dans le monde. Ces pays émergents s'ouvrent aujourd'hui considérablement et ils voient le Maroc comme un partenaire privilégié, à la fois proche culturellement et avancé dans son évolution. Pour les entreprises Marocaines, se faire connaître de ces marchés et connaître les différentes opportunités passent par une utilisation plus systématique des TIC

3 - Un appui institutionnel à fort potentiel

Le Maroc bénéficie historiquement du soutien des principaux bailleurs de fonds internationaux. En complément, le pays a su se doter d'outils financiers propres et importants (fonds Hassan II, fonds du service universel...). La très bonne nouvelle est donc que le Maroc ne manque pas de moyens pour mettre en oeuvre des programmes de modernisation. La difficulté réside simplement dans l'accès à ces financements, comme il a été précisé ci-dessus.

D'autre part, les entreprises Marocaines bénéficient d'un réseau de structures d'appui important, partageant d'un côté le même dynamisme à développer l'économie Marocaine et de l'autre côté une grande difficulté à fonctionner sur des budgets en décalage complet avec l'enjeu du développement des TIC pour le Royaume.

Certains de ces structures d'appui ont pu bénéficier des financements, ce qui leur a permis d'obtenir le support financier nécessaire pour commencer à introduire les TIC dans leur fonctionnement et par là même faire bénéficier leurs adhérents des avantages qu'elles procurent. Ces premières initiatives ont permis d'introduire une culture et susciter l'intérêt. Le développement des TIC en s'appuyant sur ces structures d'appui doit se généraliser, ce qui nécessite une plus grande concentration entre elles et une réflexion sur la mutualisation d'un certain nombre de fonctions.

4 - Une offre en explosion

Comme tout pays émergent, le Maroc représente un immense potentiel de développement pour les grandes entreprises internationales qui ont pour certains investies fortement sur des activités liées aux TIC. C'est le cas notamment dans les télécommunications où la libéralisation devrait permettre d'accroître ce développement d'une concurrence bénéfique aux utilisateurs. L'offre évolue aujourd'hui beaucoup plus vite que la conscience de ce qu'elle peut apporter ; il est donc important d'épauler les entreprises en leur apportant un niveau de conseil adapté et de continuer de leur apporter des solutions.

5 - volonté gouvernementale

Mise à jour du plan e-Maroc, lancement de divers plans stratégiques relatifs aux TIC, accélération de la libéralisation du secteur des télécommunications, mobilisation des fonds pour le service universel, conclusion d'un accord avec la France pour la mise en place d'une structure de pilotage pour l'administration électronique, modernisation interne des Ministères, multiplication des conférences aux TIC, les initiatives gouvernementales se multiplient et touchent tous les domaines de développement des TIC.

Ce positionnement se doit d'être interprété comme un signal fort pour les entreprises. Aujourd'hui l'administration non seulement applique les recettes pour elle-même également met en place des stratégies d'action pour donner aux entreprises les moyens de se développer à l'aide des TIC.

I- Les moyens de protection de l'innovation :

Puisque l'innovation est une arme concurrentielle, toute entreprise est appelée à la protéger. On parle beaucoup des moyens de protection de l'invention, qui selon Schumpeter, fait partie du domaine des techniques tandis que l'innovation est validée par le marché. Pour cela, il est clair qu'on peut parler de ces moyens pour l'innovation puisque ces deux nations sont interdépendantes et même complémentaires.

Donc, comment peut-on protéger l'innovation ? Les moyens et leurs caractéristiques ?

A - Brevet :

Qu'est ce qu'un brevet ? Le brevet peut être défini comme étant un titre de propriété industrielle qui confère à son détenteur un droit exclusif temporaire d'exploitation de l'innovation dont il est l'objet, et la liberté d'agir contre toute activité de concurrence déloyale, de contrefaçon,...etc.

En plus, le brevet est un élément fondamental de la stratégie technologique de l'entreprise. Comme il existe pour la protection de toute innovation, il y a de nombreux firmes qui ont été crées sur la base d'un brevet ou plusieurs brevets complémentaires et d'autres ont fondé leur expansion sur le même instrument. De ce fait, on peut le qualifier comme un instrument à plusieurs rôles enchaînés comme le montre le schéma ci-dessous suit :

Recherche de nouvelles idées

Veille technologique

Brevet : source d'information

Processus de mise au point des nouvelles technologies Développement

Brevet : instrument de suivi

Diffusion de la technologie

Commercialisation

Brevet : moyen de protection

L'exclusivité d'exploitation assurée par le brevet est protégée par la loi pendant une période limitée (généralement 20 ans au maximum), mais seulement dans le pays ou le territoire soumis à cette législation. Au Maroc, ils sont protégés par la loi n°17/97 relative à la protection de la propriété de industrielle. L'organisme chargé est l'OMPIC.

Toutefois, la contrepartie de ce monopole accordé par le législateur à l'entreprise innovante est l'obligation de divulguer son invention grâce à la publication des ses spécifications techniques.

Cependant, le brevet souffre de certaines limites dont lesquelles on peut tirer :

- son coût : de dépôt, frais annexes,...

- toute invention n'est pas brevetable

- la divulgation de l'information peut conduire à :

§ l'usage illégal de la technologie par les concurrents

§ l'usage de la technologie dans les territoires non protégés

§ les stratégies de contournement...

Après avoir illustré les différentes caractéristiques d'un brevet d'invention comme un moyen de suivi, d'information et de protection, on va traiter maintenant quelques autres éléments de protection de l'innovation.

B - les autres moyens de protection de l'innovation :

Il existe plusieurs modalités de protéger le projet ou produit de l'entreprise dont les plus traditionnelles est le secret, les marques, dessins et modèles industrielles,certificat négatif,...

1- le secret :

C'est le moyen traditionnel de la protection de l'innovation, caractérisé par son coût faible mais non nul. Il est utilisé partout pour les inventions non brevetables et les cas d'innovations nécessitant la mise en oeuvre de compétences diverses, spécifiques et difficilement formalisables, c'est à dire quand celles-ci sont difficiles à imiter.

En plus, cette technique est trop risquée si elle est divulguée puisqu'il est tellement difficile pour l'entreprise de justifier son antériorité de l'objet concerné par l'innovation.

2- la marque :

Il s'agit d'un risque distinctif qui indique que des services ou des produits sont produits ou fournis par une entreprise quelconque. Elle peut être une marque de fabrique, de commerce ou de service, protégée pour une durée de dix (10) ans indéfiniment renouvelable.

Il paraît clair que ce moyen joue un rôle important pour la protection distinctive en donnant au produit nouveau ou un service, l'exploitation exclusive par l'entreprise concernée. Il existe plusieurs types de marques :

- marque de fabrique : Elle est apposée par un fabriquant aussi bien sur un produit fini ou intermédiaire.

- marque de service : elle est utilisée pour désigner les services qu'offre l'entreprise.

- Marque de commerce : c'est celle qu'un commerçant appose sur des produits qu'il vend... etc.

En plus, elle peut prendre plusieurs formes (dessin, nom de fantaisie,...) sous des conditions dites de validité : la marque doit être distinctive, licite (absence d'éléments trompeurs, des signes interdits...) et aussi disponible.

3. les dessins et modèles industriels :

Ils constituent un enjeu économique primordial dans la stratégie commerciale de toute entreprise, ils représentent son image, signe de sa vie et sa signature afin de différencier ses produits de ceux des concurrents. En effet, beaucoup d'entreprises ont multiplié leur chiffre d'affaires en modifiant tout simplement l'esthétique de leur produit.

Les dessins industriels sont appliqués à tout article par un procédé ou à l'aide d'un moyen industriel pour produire un effet décoratif original.

Le modèle industriel est associé à des lignes ou des couleurs pour que l'assemblage ou cette forme d'un produit lui donne une apparence spéciale

* 1 - Secrétariat d'Etat chargé de postes et de télécommunications et technologies d'information

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon