Tels que repris dans le tableau ci-dessus, les
résultats de l'enquête prouvent que les formés et les
formateurs ne s'accordent pas sur tous les thèmes
transférés. D'après les réponses des
formés, les thèmes transférés sont respectivement
compostage (37,5 %), culture de légumes (27 %),techniques culturales
modernes (22,9 %), rotation des cultures (20,8 %) et le respect de l'engagement
(20,8 %) pour ne citer que ceux-là. Alors que pour les formateurs, les
thèmes transférés sont la structuration et la
cohésion des associations (50%), les techniques culturales modernes
(33,3 %), sans préciser même lesquelles, les techniques
d'élevage(33,3 %), les techniques de gestion et la résolution de
conflit dans l'association (16,6 %). On se demanderait alors le pourquoi de
ce manque de coïncidence. Puisque des formateurs ne font pas de suivis
réguliers, il leur serait difficile de savoir ce qui est
transféré ou pas. Ils devraient intensifier le suivi et
l'évaluation pour pouvoir détecter les difficultés que
rencontrent les agri-éleveurs dans la mise en application de ce qu'ils
ont appris.
Les résultats de l'enquête montrent que,
dans l'ensemble, l'élevage est plus diversifié chez les
formés que chez les non-formés. La raison en est que PRAF avait
distribué le petit bétail tel que les porcs et les chèvres
chez ses bénéficiaires. Quant aux modes d'élevage, le
constat est que 75% des agri-éleveurs déclarent qu'ils pratiquent
la stabulation semi-permanente. Mais, excepté les porcs et les lapins,
l'observation directe fait remarquer qu'il ne s'agit pas d'une vraie
stabulation semi-permanente ; seulement les agri-éleveurs disposent
d'étables pour le bétail. Cependant il se révèle
que les formés connaissent les avantages de l'élevage en
stabulation semi-permanente plus que les non-formés, ce qui manque ce
sont les fourragères suffisantes et variées. Certes, les
formations reçues ont contribué à la prise de conscience
de stabulation semi-permanente bien que les enquêtés ne
l'appliquent pas convenablement.
Concernant la rotation des cultures, les
résultats de l'enquête montrent que 58,3% soit 28 formés
sur 48 savent comment faire la rotation rationnelle des cultures tandis que
chez les non-formés, ils ne sont que 43,7% soit 21 sur 48
enquêtés. Les agri-éleveurs regroupés en
associations ne connaissent pas non seulement les règles et l'importance
de la rotation, mais aussi ils sont influencés par l'étendue de
leur terre labourable et par leur habitude de cultiver ce que les autres
plantent. Ainsi leur faut-il approfondir la formation portant sur la rotation
et la régionalisation des cultures en montrant que celle-ci peut leur
procurer tout ce dont ils auront besoin. Tous les enquêtés
constatent que la terre cultivable est très petite; plus de 66,6% de
l'échantillon de cette étude ont des parcelles ne
dépassant pas un hectare. Il serait donc mieux d'y associer d'autres
activités si l'on veut optimiser les ressources humaines
regroupées en associations d'agri-éleveurs.
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