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Evaluation de la formation dispensée par CARE International au Rwanda dans la province Gikongoro( Télécharger le fichier original )par Sylvain NKEZARUGAMBA Université nationale du Rwanda - Licence en science de l'éducation 2002 |
Source : BONAMI , M. et al : Op. cit., p. 214 Il ressort de ce tableau que chaque type d'évaluation renvoie et s'appuie sur les autres. Puisque la formation est une action complexe, le modèle ci-dessus semble le plus approprié car il fait référence à l'approche systémique. Il permet d'expliquer l'articulation « contexte-objectifs-stratégies-produit ». Cependant il reste le modèle d'évaluation et non le modèle d'analyse. Partant du modèle d'évaluation proposé par STUFFLEBEAM, X. ROEGIERS élabore un modèle d'analyse d'une action d'éducation ou de formation :le modèle de la boîte ouverte.Selon le même auteur, ce modèle poursuit une triple ambition :« -Etre opérationnel, c'est-à-dire servir d'outil d'analyse tant pour les opérations d'élaboration que de réalisation ou d'évaluation d'une action d'éducation ou de formation -Etre suffisamment général pour servir de cadre de référence à des actions de natures aussi différentes qu'un projet d'établissement, un projet de formation, un programme éducatif ou un plan de formation en entreprise -Permettre de décrire la réalité dans toute sa complexité, et à tous les niveaux de la lecture voulus,... ».69(*) Ces différentes qualités tenant compte de la complexité de la formation suscitent l'intérêt d'utiliser ce modèle pour analyser les données recueillies sur terrain. Comme le souligne X. ROEGIERS, ce modèle a l'intention de cerner la façon dont les choses se passent et non d'éclairer la façon dont les choses devraient se passer. Dans ce travail,le modèle de STUFFLEBEAM restera un guide pour l'évaluation de programmes visant à prendre des décisions alors que celui de X.ROEGIERS servira,grâce à sa clarté, au traitement des données collectées. Schématiquement le modèle de la boîte ouverte se présente comme suit :Fig.IV :Le modèle de la boîte ouverte70(*)ObjectifsProduitsACTION A EVALUER
évaluation de l'éfficacité interne
(performance)
évaluation de la continuité évaluation de l'efficience
Contexte : le fonctionnement de l'institution évaluation de l'efficacité externe évaluation de la pertinence Moyens prévus évaluation de la faisabilité évaluation de la cohérence
Effet attendu sur le terrain Comme il ressort de cette figure, le modèle de la boîte ouverte présente plusieurs facettes d'évaluation d'une action de formation et chacune d'elles a son objectif spécifique. En effet, l'évaluation de la continuité cherche à expliquer l'adéquation de l'effet attendu sur le terrain au contexte ; alors que celle de la pertinence examine l'adéquation des objectifs à l'effet attendu sur le terrain.En outre, l'évaluation de l'efficacité externe concerne l'adéquation du produit aux objectifs. Afin de déterminer si l'effet attendu sur terrain, les objectifs, les moyens mis en oeuvre correspondent aux besoins des acteurs, on procède à l'évaluation de l'adhésion. Quant à l'évaluation de la conformité, elle permet de savoir si l'effet attendu sur terrain et le produit respectent le cadre législatif, éthique et déontologique.L'évaluation de la cohérence détermine si tout ce qui a été prévu est ce qui devait l'être pour atteindre les objectifs. La faisabilité répond à la question de savoir si les objectifs peuvent être maintenus compte tenu de stratégies prévues et des ressources disponibles. Elle débouche sur un ajustement éventuel des objectifs de l'action de la formation. L'évaluation de l'applicabilité, quant à elle, permet de se prononcer sur les moyens prévus (stratégies et ressources) par rapport aux moyens effectifs .L'évaluation de régulation des moyens consiste à comparer les moyens effectifs dont on a effectivement besoin aux moyens initialement prévus. L'évaluation de l'efficacité interne permet de savoir si l'objectif poursuivi est atteint ou si on a obtenu ce que l'on voulait. Elle se différencie de l'efficacité externe par le fait que celle-ci se prononçait sur l'existence ou l'absence des effets attendus sur le terrain alors que cette première souligne l'adéquation des produits aux objectifs, indépendamment de ce qui est transféré sur le terrain.L'évaluation de l'efficacité porte sur les résultats obtenus par rapport aux moyens effectifs. Elle répond donc à la question demandant si les résultats ont été obtenus avec un minimum de moyens. Ce modèle a permis de construire un guide pour analyse et interprétation des données recueillies.Fig. V : Modèle d'analyse de l'action de formation (proposé par le producteur de ce mémoire)Moyens prévus
Effet attendu sur le terrain Produit réel Objectif Moyens effectifs Besoins Performance Applicabilité d i g c h f b e a Légende :
Comme il ressort de cette figure, ce modèle d'analyse n'entre pas en contradiction avec celui de l'évaluation, mais il l'éclaircit. L'évaluation du contexte cherche à mettre en exergue la cohérence (adéquation des moyens prévus aux objectifs) et la régulation de moyens prévus. Quant à l'évaluation des intrants, elle permet d'examiner la pertinence, la faisabilité et l'adhésion aux objectifs. Alors que l'évaluation du processus vise à retracer l'applicabilité des techniques acquises, la régulation des moyens effectifs et la conformité aux besoins de l'institution ou organisme de formation. Tandis que l'évaluation du produit évalue le produit réel par rapport au produit escompté, l'efficacité interne et externe, et l'efficience.2.9.Synthèse du ChapitreCe chapitre a mis en exergue les concepts et les théories y relatives facilitant la compréhension de ce travail. Les termes tels que formation, programme, apprentissage, formateur, motivation, changement et évaluation ont été explicités. Il a été dégagé quelques types de formation, méthodes de formation, facteurs d'apprentissage, fonctions du formateur et différents types d'évaluation, sans oublier les modèles d'évaluation et celui d'analyse. Il a parlé aussi de définition des objectifs, d'élaboration de contenus, et de personnalité d'adulte.A travers ces données théoriques, l'on constate que l'efficacité de la formation dépend de l'interaction de plusieurs facteurs.Toute formation vise l'adoption et la manifestation de nouveaux types de comportement ;ceci pour dire que la formation aboutit au changement de la manière d'agir, de réagir et de produire . Pour arriver à ce résultat, tous les facteurs, toutes les conditions et les agents du changement doivent être interdépendants sinon il y aura des résistances au changement. Cependant il n'existe pas encore une théorie générale permettant d'amener la population à changer. C'est pour cette raison qu'il faut considérer chaque population dans sa singularité et s'approcher d'elle afin de recueillir tous les éléments pouvant faciliter le changement.Chapitre III. METHODOLOGIE 3.0. IntroductionPour arriver à des résultats fiables, le recours aux méthodes et techniques appropriées s'avère très nécessaire. Cette partie méthodologique met en évidence tous les moyens utilisés, tout le chemin parcouru afin de répondre à la question de cette recherche.Comme le dit M. REUCHLIN, la méthode signifie au sens large« l'ensemble d'opérations logiquement ordonnées et relatives à un problème de recherche déterminée. Au sens restreint, elle s'applique à des opérations plus limitées et spécifiques d'un domaine particulier. Quant à la technique, elle consiste en des instruments et outils adéquats, permettant la collecte et le traitement des données empiriques nécessaires à la vérification de l'hypothèse »71(*). Cette partie vise à caractériser la population d'étude, l'échantillonnage, les instruments de collecte et ceux d'analyse et d'interprétation des données 3.1.Description de la populationD'après R.MUCCHIELLI,« la population d'étude ou l'univers d'enquête est l'ensemble de groupes humains concernés par les objectifs d'enquête. C'est dans cet univers que sera tiré l'échantillon de l'étude » 72(*). Pour L.D'HAINANT, la population est définie comme« ensemble des éléments parmi lesquels on aurait pu choisir l'échantillon, c'est-à-dire l'ensemble des éléments qui possèdent les caractéristiques qu'on veut observer »73(*). Dans le travail portant sur '' évaluation de la formation dispensée par CARE International au Rwanda dans la Province de Gikongoro'', l'univers de l'enquête couvre toutes les associations d'agri-éleveurs composées majoritairement par les femmes de la zone encadrée par CARE Rwanda à Gikongoro et d'autres personnes-ressources ayant dans leurs attributions la réduction de la pauvreté et/ou la formation des adultes dans la même région à savoir responsables administratifs, formateurs au CARE et membres de comité de développement communautaire. Le tableau no 4 présente l'ensemble d'agri-éleveurs dans lequel l'échantillon a été tiré.Tableau n°4 : Répartition de la population d'étude par ex-commune
Source : Direction régionale des services agricoles, services de formation- suivi-évaluation. 1998 & 2000. Remarque : Pour les agri-éleveurs organisés en associations, il a été préféré de travailler avec les anciennes communes, car le nombre de groupements d'agri-éléveurs répartis dans les districts ne sont pas encore recensés. En plus, CARE a réalisé son projet « PRAF » avant que le système de décentralisation n'ait commencé, c'est-à-dire avant la nouvelle organisation administrative. Par ailleurs ces ex-communes forment les districts suivants :
A part les ex-communes se trouvant entre parenthèses, toutes les autres ont bénéficié, au moins, d'une phase du PRAF. 3.2.EchantillonnageEn recherche, l'idéal serait de recueillir des informations chez tout et chaque concerné, mais la réalité prouve le contraire. C'est ce qu'affirme C.JAVEAU en ces termes :« il est rare qu'une enquête à caractère sociologique soit menée auprès de l'ensemble des individus composant la population déterminée. »74(*) Ainsi conseille-t-il que, pour des raisons financières et/ou de délai d'exécution, le chercheur peut se voir obliger de choisir une portion de la population, portion plus accessible et plus maniable : c'est l'échantillon.Selon L. D'HAINAUT, l'échantillonnage est l'opération qui consiste à prélever un certain nombre d `éléments dans l'ensemble des éléments qu'on veut observer ou traiter. Pour lui, l'échantillon « est l'ensemble des éléments à propos desquels on a effectivement recueilli des données » 75(*).Pour G.DE LANDSHEERE,« échantillonner, c'est choisir un nombre limité d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions ou inférences applicables à la population entière à l'intérieur de laquelle le choix a été fait »76(*). Abondant dans le même sens, R.DELDIME et R.DEMOULIN disent que, « échantillonner c'est choisir un nombre limité d'individus dont l'étude permet de tirer des conclusions applicables à la population totale ». 77(*) Compte tenu de ce qui précède, la sélection de l'échantillon reste un des problèmes cruciaux de toute recherche, surtout que la fiabilité des résultats dépend de cette opération. Le problème qui se pose toujours est celle de déterminer exactement les gens qui s'intéressent à l'objet d'étude. Pour préciser l'échantillon de ce travail, le recours à l'échantillonnage stratifié s'est révélé approprié. Le choix des agri-éleveurs enquêtés (= taille de l'échantillon) a été guidé par la table de détermination de l'échantillon empruntée à BOUCHARD cité par F. HITAYEZU78(*). Le calcul s'effectue suivant cette formule : n= Pour une population - mère infinie (> 1000.000 d'individus) Avec N0= taille de l'échantillon pour un univers infini P = succès q = échec P = q = 0,5 d = marge d'erreur En se donnant une marge d'erreur d= 10% au seuil de 0,05 On a Z = 1,96 Alors Pour une population -mère finie (< 1000.000 d'individus) Avec n = taille de l'échantillon N = taille de l'univers Ainsi, en remplaçant N0 et N par leurs valeurs respectives, on obtient : N0 = 96 N = 9529 Pour faciliter la comparaison des performances de production des formés et celles des non-formés, il a été jugé bon de prendre le même effectif : 48 formés et 48 non-formés. Le choix des agri-éleveurs interrogés a été fait au hasard tandis que la précision des districts et d'autres personnes- ressources a été régie par l'échantillonnage à choix raisonné. Il a été choisi des districts qui ont bénéficié de toutes les phases du PRAF(Karaba, Kaduha, Mushubi). Ces districts totalisent 5697 agriculteurs regroupés en associations composées majoritairement par les femmes. Ainsi, la détermination des agriculteurs interrogés par districts a été faite au moyen de l'échantillonnage stratifié pondéré. Ceci a permis de répartir des agriculteurs comme suit : Karaba = Kaduha= Mushubi= Tableau n° 5 : Présentation de l'échantillon par activité
3.3. Instruments de collecte des données
La lecture des ouvrages de nos prédécesseurs a permis d'aborder le problème de recherche et de constituer le cadre conceptuel et théorique. Elle a porté également sur les sources écrites inédites telles que les mémoires, les archives publiques et celles de CARE International au Rwanda, sous-bureau Gikongoro.
Cette technique a été utilisée pour recueillir les informations relatives à la formation dispensée par CARE dans son projet PRAF. Ce questionnaire était composé de questions fermées et/ou semi-fermées. Il a été élaboré sur base de l'hypothèse et des objectifs de ce travail sans ignorer l'apport du cadre conceptuel et théorique. Après sa première rédaction, il a été relu par les collègues après qui il a été soumis au Directeur de ce mémoire. L'Intégration des conseils de ce dernier a été suivie par l'administration dudit questionnaire à douze personnes (dix agri-éleveurs de « Rubyiruko dufatanye » et de « Imbazaguseka » et deux formateurs) ayant les mêmes caractéristiques que celles de l'échantillon de cette étude. L'analyse des résultats de cette pré-enquête a abouti à :
Pour compléter les informations du questionnaire écrit et rechercher au-delà du discours apparent une réalité plus approfondie, l'entretien semi-directif a été utilisé. Il s'agit d'un entretien intermédiaire entre l'entretien libre et l'entretien directif. Cette technique a été utilisée parce qu'elle permet au chercheur d'éviter que l'interviewé s'égare dans des détails et des digressions superflues et de ne pas frustrer son interlocuteur. L'entretien semi-directif est, par nature, une situation de communication verbale suscitée par l'enquêteur chez l'enquêté, le médecin chez le malade ou le psychologue chez son client. A l'aide de questions-réponses, l'enquêteur recueille une information orale auprès de son interlocuteur. C'est l'objectif à atteindre qui détermine la liberté accordée au sujet, mais aussi à l'interviewé.L'entretien a été mené à partir d'un protocole ayant servi de fils-condicteurs. Il s'est déroulé dans des lieux habituels de travail de personnes- ressources. Chaque séance d'entretien commençait par un préambule permettant la création d'un climat de confiance. L'interviewé avait droit de révéler son nom ou pas. Son point de vue était accueilli sans censure ; mais suivant la réponse donnée la question pouvait être reformulée en d'autres termes
L'observation est, selon J.M. DE KETELE, un processus incluant l'attention volontaire et l'intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateurs et dirigé vers un objet pour en recueillir des informations. L'une des raisons principales de l'utilisation de la méthode d'observation vient de ce qu'elle peut apprendre au chercheur beaucoup de choses sur les modes de comportement que ne le font d'autres méthodes.Dans ce travail, cette technique a permis de recueillir des renseignements relatifs à la qualité de production, à l'entretien des champs et des étables, au compostage et à l'agroforesterie. Toutes ces techniques ont été utilisées pour la même fin, celle de vérifier l'hypothèse et d'atteindre les objectifs de ce travail. Les questions qu'elles comportaient ont été regroupées en cinq thèmes ayant chacun des sous-thèmes comme le montre le tableau suivant.Tableau no6 : Répartition des questions par différents thèmes
3.4. Instruments d'analyse et d'interprétation des donnéesCompte tenu de données recueillies lors de l'enquête de cette étude, l'analyse du contenu pour le dépouillement s'impose. Cette technique est également indiquée pour analyser les données qui relèvent de la communication (commentaires oraux ou écrits, textes, discours, comptes-rendus.
Cette technique permet donc de faire des inférences en identifiant objectivement et systématiquement les caractéristiques spécifiées du message. Son application exige que le texte soit découpé en fonction des idées ou de mots qu'il contient. Ces idées ou thèmes, choisis en fonction de l'objectif recherché, sont concentrés en fonctions et celles-ci en leur tour en catégories. Selon GRAWITZ, « les catégories sont des rubliques significatives, en fonctions desquelles le contenu sera classé et éventuellement quantifié »80(*).Afin de vérifier l'hypothèse énoncée dans la partie introductive de ce travail, l'enquête documentaire et les réponses de la pré-enquête ont permis de prévoir les catégories.
Le codage est une opération qui a permis de transformer l'information fournie lors de la collecte des données en un langage moins ambigu selon les codes. Ces codes décrivent avec précision des caractéristiques pertinentes du contenu. Autrement dit, il s'agit de donner à chaque réponse recueillie une valeur, un sigle ou un code indiquant à quel thème elle appartient.
Les pourcentages ont été calculés pour analyser et interpréter les fréquences de réponses à une question donnée. Cependant, pour les questions ouvertes, le total de fréquences peut être supérieur à celui de l'échantillon de cette étude parce que chaque répondant pouvait donner plus d'une réponse à la même question.Cette étude cherche à savoir si la production végétale et animale dépend de la formation reçue. Ainsi, l'emploi d'une technique pouvant dégager la dépendance ou l'indépendance de la production s'impose. C'est dans ce cadre que le chi-deux a été utilisé. Le chi-deux qui est une distribution normale dispose de trois aspects à savoir : test d'ajustement ,test d'homogéité et test d'indépendance. Et c'est cette troisième qualité qui a permis d'établir une mesure entre les variables de l'hypothèse de ce travail. Le chi-deux est un test de comparaison qui, comme le dit L.D'HAINAUT,« peut s'appliquer à la comparaison de fréquences ou moyennant une légère modification à la comparaison de proportion ou de pourcentages »83(*). Ainsi, il s'agit d'une technique de comparaison d'effectifs ou de fréquences et non de moyennes. Selon le même auteur, on calcule le chi-deux comme suit : « 2 = Fk= effectifs observés dans chaque catégorie F'k = effectifs théoriques dans la catégorie »84(*). Dans ce travail, les calculs du chi-deux ont permis de comparer les fréquences et de vérifier si les différences observées entre les performances de production animale et végétale des deux catégories d'agri-éleveurs concernés étaient dues au hasard ou si elles étaient significatives.Ils ont permis de mettre en relief le lien entre la formation et la production. 2.6.Synthèse du chapitre. Ce troisième chapitre a décrit la population dans laquelle l'échantillon a été tiré. Compte tenu de la complexité de l'action de formation, l'évaluateur a recouru à l'échantillonnage stratifié et à l'échantillonnage à choix raisonné afin de pouvoir toucher tous les acteurs qui interviendraient dans la réussite du PRAF. Cette étude a été réalisée auprès des agri-éleveurs, des formateurs, des responsables administratifs, du responsable de CARE à Gikongoro et des membres de CDC atteignant au total 114 personnes. Le choix de la taille de l'échantillon a été guidé par la table de détermination de l'échantillon empruntée à BOUCHARD et par un échantillonnage à choix raisonné.Ce chapitre a détaillé également les différents instruments de collecte des données (notamment enquête documentaire, questionnaire, interview et observation) et ceux d'analyse et interprétation de résultats (à savoir l'analyse de contenu, le calcul des pourcentages et du chi-deux). Il a présenté aussi la grille d'analyse, afin de faciliter le dépouillement. Les données recueillies grâce à l'emploi de ces instruments sont présentées, analysées et interprétées dans le chapitre suivant.Chapitre.IV. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 4.1. Contexte Général de la Province de Gikongoro.« Le processus de développement doit être adapté à la société à la laquelle il s'applique. Il importe donc de connaître celle-ci et de déterminer les facteurs socio-économiques qui conditionnent sa réceptivité et sa réaction au changement : densité et distribution de la population, types d'habitat, attitudes, structures sociales, régime foncier, mobilité de la main d'oeuvre, niveau de vie et d'alimentation, situation d'éducation, possibilité de commercialisation, degré d'industrialisation, etc. »85(*) Partant de cette idée, il se révèle pertinent de donner un aperçu du contexte général de la Province de Gikongoro. Cependant, cette étude n'est pas à même de présenter et d'analyser tous les éléments supracités par V.DRACHOUSSOFF : elle met l'accent sur le cadre géographique, le contexte économique et la contribution de la formation à la réduction de la pauvreté. Cadre géographique Gikongoro, une des 12 provinces du Rwanda, est située au Sud-Ouest du pays. Elle est limitée par les provinces de Cyangugu à l'Ouest, Kibuye et Gitarama au Nord, Butare à l'Est et de Kayanza du Burundi au Sud. Elle a une superficie de 2187km2 dont le cinquième (440km2) est couvert par la forêt naturelle de Nyungwe. Jusqu'au 31/12/2000, la Province de Gikongoro était habitée par 484429 habitants dont 253131, soit 53 % de sexe féminin et 226298, soit 47 % de sexe masculin. Elle a une densité d'environ 221 habitants par km2. Avant le système de décentralisation, Gikongoro comprenait 13 communes. Actuellement, elle est subdivisée en 6 districts (Kaduha, karaba,Mudasomwa, Mushubi,Nshili, Nyaruguru) et la ville de Gikongoro.Le paysage de Gikongoro est dominé par la couleur verte grâce à son reboisement. La Province de Gikongoro dispose d'un relief montagneux ayant, en grande partie, des pentes raides d'environ 100 % avec des altitudes allant de 1600 m à 2500m d'Est à l'Ouest. Le climat montagnard et la température basse font que les hautes altitudes de l'Ouest se prêtent bien aux cultures du thé ( la superficie plantée s'étend à 4031 ha) , de petits pois, de pommes de terre, de maïs et du blé. Tandis que dans la partie orientale, partie jouissant des précipitations intéressantes mais moins abondantes que celles de l'étage supérieur de l'Ouest, ce sont les cultures de caféiers (6077741 caféiers en production pour l'année 1998), de manioc, de haricot et de patate douce qui donnent de bons rendements.Contexte économique Les résultats de cette étude dégagent les contraintes du développement économique de la Province de Gikongoro en ces termes :-Terre cultivable infertile et insuffisamment étendue -Montagnes accidentées favorisant ainsi l'érosion -Surcharge du secteur agricole : près de 95 % de la population vit de l'agriculture -Faible niveau de technicité en agri-élevage, en artisanat et en commerce. -Système de commercialisation décourageant les producteurs -Insuffisance du bétail -Inexistence de crédit agricole et pauvreté généralisée de la population qui ne lui permettent pas d'acheter les intrants nécessaires à l'augmentation de la production -Réseau de communication défavorable. -Marais non-aménagés -Insuffisance des intrants agricoles et des produits phytosanitaires auprès des agri- éleveurs -Membres d'associations qui ne tiennent pas à leurs engagements (1ère Q RESA, 1ère Q CDC, 1ère Q AE). En effet, la faible fertilité des terres, le manque de crédits et la faible technicité s'avèrent être des contraintes majeures auxquelles il faut faire face. Excepté la Banque Populaire et l'UCT, d'autres banques n'ont pas encore ouvert leurs portes à Gikongoro. A ces contraintes viennent s'ajouter tout un arsenal d'autres à savoir la perte de force de travail suite à la guerre et au génocide d'avril 1994, beaucoup de personnes vulnérables (indigents, veuves, orphelins, prisonniers...), nombreuses infrastructures de base et sociales à remettre en bon état, l'insuffisance des ressources humaines qualifiées ( niveau technique très bas ): il n'y a pas d'agro-industries ni de valorisation efficace des ressources naturelles (pierres précieuses, argile, tourbe,...). Cependant la Province de Gikongoro détient des opportunités non négligeables.Comme toute autre innovation, la formation n'est pas une action neutre dans un milieu abstrait, mais elle s'insère dans un système socio-économique et aboutit directement ou indirectement à modifier un certain nombre de rapports caractéristiques de ce système. Ainsi, les formations dispensées par CARE devraient tenir compte des opportunités qu'offre l'environnement de Gikongoro. Cette province dispose de trois projets théicoles (Kitabi, Mata et Nshili-Kivu) qui embauchent un nombre non négligeable de la population des environs, de beaucoup d'associations d'agri-éleveurs, de cinq ONG (CDD, CARE, WORLD VISION, TROCAIRE, AFRICARE) et de richesse naturelle que contient la forêt de Nyungwe(Tourisme, pluviosité suffisante, centre de recherche sur la végétation).Dans l'ensemble, la Province de Gikongoro a une pluviosité suffisante, avec une moyenne annuelle d'environ 1200mm. Une part importante de la population active a reçu des formations en techniques culturales, et les instances de base sont formées pour l'encadrer. L'existence de l'eau et des marais dans cette Province augmentera les possibilités de production agricole s'ils sont aménagés. D'autres opportunités de grande importance sont le bois qui existe dans tous les districts, le climat favorable à l'agri-élevage et l'existence des cultures qui s'adaptent au sol et au climat de Gikongoro. Si la régionalisation est adoptée, on pourra éradiquer la famine devenue chronique dans cette région(2ème QRESA et 2ème QCDC). On se demanderait alors quelle est la contribution de la formation à la réduction de la pauvreté, surtout que l'on souligne encore la faible technicité comme contrainte du développement économique dans la Province de Gikongoro.Contribution de la formation à la réduction de la pauvreté. D'après les Nations-Unies, « l'éducation est le moyen par lequel on peut modifier l'infrastructure socioculturelle avec le temps, atténuer et surmonter les obstacles socioculturels qui s'opposent au développement »86(*). De même, la formation permet à l'agri-éleveur de voir clairement ses problèmes, de chercher les solutions adéquates et de développer ses capacités de production. Elle crée et renforce l'ouverture d'esprit. Elle aide le formé à diversifier les activités génératrices de revenus, à agir en connaissance de cause et à mieux s'intégrer dans le circuit de production (3ème QRESA, 3ème QCDC et 1ère QCA). La formation est donc d'une importance sans égale dans le processus de développement ; elle l'introduit et l'accompagne dans sa mise en oeuvre. C'est ce que confirment M. BONAMI et ses collaborateurs lorsqu'ils écrivent que « toute action de formation professionnelle trouve sa finalité, non pas en elle-même, mais dans la contribution qu'elle apporte au développement d'un projet particulier ou d'une politique déterminée et qu'il importe d'identifier »87(*). Prenant conscience de la contribution de la formation à la résolution des problèmes économiques, la Province de Gikongoro se propose de renforcer les capacités de la population à tous les niveaux: « la population a besoin d'encadrement, de formation et d'information dans divers métiers : agriculture, élevage et autres métiers, santé, hygiène, auto-organisation »88(*). Mais cet encadrement n'aboutira aux résultats escomptés que dans la mesure où les intrants de la formation tiennent compte du contexte socio-économico-cuturel des concernés. 4.2. Intrants de la FormationComme dans toute entreprise de production, la qualité des intrants de la formation des agri-éleveurs détermine les types de produit qu'on obtiendra après la transformation. Aussi s'avère -t - il important de mettre en relief les besoins des bénéficiaires, la définition des objectifs, l'élaboration des programmes, la constitution de l'équipe de formateurs et les moyens prévus pour atteindre les objectifs fixés par CARE - Rwanda en lançant le PRAF.Identification des besoins en formation des bénéficiaires du PRAF. Comme l'expriment J.M. DE KETELE et ses collaborateurs,« les besoins de formation sont des manques ou écarts entre le vécu et le souhaitable, susceptibles d'être comblés par une formation adéquate »89(*). Pour détecter les besoins de formation, CARE est parti, pour PRAF I et II, de constat des faits du milieu, de connaissances des techniciens (Agronome et vétérinaire) et des désirs ou besoins exprimés par les populations lors de la réunion. Pour le PRAF III, CARE a identifié les besoins en formation en passant par le Service Provincial de la Planification pour arriver aux membres de CDC. L'application de la première procédure d'identification des besoins a dégagé deux problèmes majeurs libellés en ces termes : -Certains besoins n'ont pas été évoqués par les bénéficiaires suite à leur incapacité de perception de leurs difficultés ou de leurs besoins. -La disponibilité des populations retardait l'identification des besoins en formation car il fallait respecter leur calendrier (2èmeQ CA). D'après l'enquête documentaire complétée par l'observation directe, lesdites réunions ne concernaient que généralement les responsables des groupements bénéficiaires du PRAF. En fait après avoir constaté que certains besoins ne sont pas exprimés, CARE devrait mener une enquête plus approfondie pour mieux saisir ce dont la population avait besoin et ce qu'elle était capable de réaliser. Il devrait également connaître d'autres aspects de l'environnement pouvant favoriser ou inhiber la mise en oeuvre de la formation envisagée. L'analyse de réponses fournies tant par les membres d'associations bénéficiaires de la formation que par ceux n'en ayant pas bénéficié montre que les membres de Comités de Développement Communautaire (CDC) ne collaborent pas suffisamment avec les agri-éléveurs regroupés en associations. Toutefois 31,2 % soit 15 sur 48 agri-éleveurs formés affirment qu'il y a une collaboration réciproque entre eux et les CDC alors que 62,5 % soit 30 enquêtés du même groupe déclarent n'avoir jamais collaboré avec eux. Cette collaboration est plus faible (14,5% soit 7 sur 48) chez les agri-éleveurs non-formés que chez les formés. Chez les non-formés 79,1 % soit 38 sur 48 n'ont jamais eu de contact avec les CDC. La proportion restante dit qu'elle s'adresse aux CDC quand le besoin se fait sentir mais la réciprocité fait défaut. La majorité des agri-éleveurs enquêtés (62,5 % chez les non-formés contre 27 % des formés) souhaite que les membres de CDC s'approchent de toutes les associations pour leur demander ce dont elles ont besoin et pour les aider à trouver des solutions durables à leur situation actuelle(2ème QAE).Cette insuffisance de collaboration met en doute les besoins que les CDC acheminent auprès des bailleurs de fonds. Ils n'expriment que les besoins objectifs qui pourraient être différents de ceux ressentis par les agri-éleveurs. A ce propos, les CDC disent qu'ils collectent les besoins des agri-éleveurs lors des réunions les regroupant. Tant que les CDC continuent à travailler comme ils le font aujourd'hui, alors qu'ils servent d'intermédiaires entre les bailleurs de fonds et les bénéficiaires, on ne connaîtra pas la réalité telle que vécue par les agri-éleveurs.Or, comme le disent A. HAMADACHE et D. MARTIN,« Le défaut d'une connaissance réelle du milieu aboutit si souvent à des échecs onéreux, qu'il vaut mieux faire venir plusieurs spécialistes de façon à préparer rigoureusement les dimensions différentes d'intégration du programme que de découvrir trop tard qu'on a méconnu des aspects essentiels à la mise en oeuvre »90(*). Le fait que les intervenants ne connaissent pas les raisons réelles qui poussent les agri-éleveurs rwandais à opérer d'une manière traditionnelle justifie la difficulté de leur faire accepter un point de vue différent. Répondant à la question portant sur l'identification de besoins des populations encadrées par PRAF, quatre formateurs sur six (soit 66,6 %) déclarent qu'ils n'ont pas identifié lesdits besoins et que cette opération incombe CARE. Les deux restants identifient les attentes et les besoins de bénéficiaires de la formation à l'aide de différents exercices portant sur l'analyse des problèmes et de leurs causes. Cet exercice s'effectue tout juste au début de la formation(1ère QFOR).Certes, cette façon de faire ne permet pas à tout intervenant de mieux comprendre le vécu des bénéficiaires de la formation alors que la réussite d'une telle action dépend de toute l'équipe d'intervention. A ce propos, V. DRACHOUSSOFF stipule que« l'équipe d'intervention devra connaître les structures, les activités, les motivations du groupe, les possibilités écologiques et économiques du milieu et sur cette base, choisir l'unité d'ébranlement et déterminer des objectifs répondant à des besoins réels et ressentis. Elle doit également localiser et évaluer les goulots d'amont et d'aval afin d'éviter les blocages en cours d'évolution. (...). Si l'action de développement est correctement conçue et exécutée, la population répondra à des incitations extérieures correspondant à ses besoins, même s'ils ne sont que confusément ressentis et éveillera à l'espoir, au désir et enfin à la volonté de progrès »91(*). L'intégration de toute l'équipe d'intervention au processus d'identification des besoins en formation est un processus qui implique chaque membre de ladite équipe afin de voir clairement les potentialités, les qualités, les faiblesses et les dangers de choisir tel groupement et non pas tel autre. Si l'identification des besoins est bien faite, la définition des objectifs opérationnels sera facile. On se demanderait alors comment les formateurs au CARE ont procédé pour définir les objectifs de formation.Le tableau no 7 révèle les différentes procédures de définition des objectifs utilisées par les formateurs. . Définition des objectifs Tableau N°7: Différentes procédures utilisées par les formateurs pour définir leursobjectifs de formation (2ème et 3ème QFOR).
Il ressort de ce tableau que les formateurs se débrouillent pour définir les objectifs de formation. En fait, rien ne surprend parce que, au sous-thème précédent, 66,6 % des formateurs affirment n'avoir pas participé à l'identification des besoins des bénéficiaires du PRAF alors que le but ultime de l'analyse de besoin est de produire des objectifs pertinents et réalistes. R. MUCCHIELLI souligne que « la détermination des objectifs est au terme d'une enquête sur terrain et d'une réflexion informée »92(*).Selon les résultats de l'enquête, un formateur sur six a choisi de ne pas livrer une information relative à la définition des objectifs. Ceci montre qu'il ne définit pas les objectifs opérationnels. Or, avant de dispenser la formation, le formateur, en collaboration avec d'autres spécialistes, devrait analyser les besoins et les attentes des agri-éleveurs bénéficiaires de ladite formation afin d'en dégager les objectifs opérationnels. Ainsi, chaque objectif de formation doit être défini de façon suffisamment précise pour permettre d'établir un inventaire des opérations essentielles qu'il requiert ; celles-ci, à leur tour, peuvent servir à définir les objectifs opérationnels ainsi que les savoirs et les savoir - faire nécessaires à leur bonne exécution. La définition claire de ces objectifs permet de répondre aux attentes des formés et/ou des formateurs.A la question portant sur les attentes des formateurs vis-à-vis de la formation et des formés, les réponses sont réparties comme suit:Tableau n° 8: Les attentes des formateurs vis-à-vis de la formation et des formés(3ème QFOR).
Les attentes dégagées par la majorité des formateurs (83,3 %) ne décrivent pas clairement le comportement à manifester à la sortie de la formation. Concernant les attentes vis-à-vis de la formation, les formateurs ne livraient que les objectifs généraux. Le fait que les formateurs forment sans savoir précisément là où ils vont fait qu'ils arrivent ailleurs et restent confus. Ce qui n'étonnerait personne car les formateurs ne définissent par leurs objectifs sur base des résultats d'une enquête sur terrain et ne considèrent qu'un agri-éleveur théorique.Partant des attentes telles que libellées dans le tableau ci-dessus, on ne peut pas s'attendre à ce que les bénéficiaires de la formation parviennent à augmenter la production animale et végétale jusqu'au niveau escompté. En outre la détermination d'un contenu adapté au niveau des apprenants ferait défaut.Elaboration des programmes de formations Tableau n° 9 : Différentes manières d'élaboration de programmes de formationdispensée par PRAF.
La lecture de ce tableau montre que l'élaboration des programmes de formation se fait à partir des objectifs et du calendrier fixés par quelqu'un d'autre, les agents du CARE- Rwanda . Ceci rejoint les propos du Responsable de CARE-Rwanda à Gikongoro lorsqu'il dit que, pour élaborer les programmes de formations, le formateur développe le thème que CARE lui a proposé en tenant compte de la disponibilité des bénéficiaires, des moyens financiers et matériels, et du groupe -cible. (4ème QFOR, 3ème QCA). Ainsi le programme change selon qu'il s'agit de former des représentants de groupements agricoles, des moniteurs agricoles et des animateurs, et/ou cadres du PRAF.Cependant, les résultats provenant de l'interview avec les formateurs et même avec le Responsable du CARE- Rwanda à Gikongoro montrent qu'aucune étude évaluant des prérequis en matière de techniques culturales et d'élevage n'a été jusqu'à présent faite. En plus, aucune étude n'a été menée pour déterminer les stimulants du groupe-cible et la manière dont les agri-éleveurs de Gikongoro (encadrés par PRAF) acceptent le changement.Or, comme le souligne V. DRACHOUSSOFF,« les stimulants utilisés dans le projet doivent être choisis en fonction des espoirs et des besoins réels et ressentis de la population et non de ce que l'expert estime lui être nécessaire » 93(*). Ainsi, le rôle du formateur ne devrait pas se limiter uniquement à dispenser la formation mais aussi à participer activement aux préparatifs de la formations afin de rassembler tous les facteurs pouvant créer et maintenir la motivation et de détecter ce qui générerait des résistances au changement. Il ne doit pas ignorer les attitudes, les valeurs et les croyances des bénéficiaires de la formation mais les exploiter pour élaborer le contenu et d'autres composantes du programme. Cela exige certainement une équipe de formateurs multidisciplinaire..Constitution d'une équipe de formateurs Pour choisir les formateurs, CARE-Rwanda se basait sur les thèmes à développer et les capacités et/ou les spécialités du formateur. Par exemple pour un thème portant sur des techniques agricoles, le formateur devait être un agronome, tandis que pour l'élevage, il choisissait un vétérinaire comme formateur. CARE considérait également les critères suivants :Avoir au moins un diplôme A2 dans un domaine pertinent au développement rural avec une expérience de travail dans le développement des associations. ( Pourtant la majorité des formateurs enquêtés ont une expérience ne dépassant pas cinq ans) Capacités de communiquer, animer, inspirer et innover Capacités de rédaction de rapport (4ème QCA). Selon l'enquête documentaire, la liste des techniciens du CARE à Gikongoro n'était composée, en 1998, que de 4 vétérinaires(A2), 11 Agronomes(A2), 2 Agronomes(A1), 1 forestiers(A2) parce que le PRAF ne concernait que l'agri-élevage, l'agroforesterie et la foresterie. Ceci favorise certainement le développement d'un des aspects de la vie quotidienne des bénéficiaires et oublie son indivisibilité. Concernant les raisons qui ont poussé les formateurs à jouer le rôle de formateur d'adultes, 50 % disent explicitement que c'est pour des raisons de services alors que 16,6% n'ont rien dit,16,6% autres ont travaillé pendant un certain temps avec les adultes, et les formations reçues ont suscité l'idée d'être formateur des adultes. Les 16,6% restant ont dit tout simplement que c'est un domaine qui les intéresse (6ème QFOR) Selon P. GOGUELIN, certaines conditions pour être formateur sont: être motivé, considérer ce travail comme une mission que comme un métier. Sur base de réponses ci- dessus, il est constaté que plus de 66,6% des formateurs enquêtés traitent de leur travail comme un métier. Dans CARE-Rwanda à Gikongoro, certains formateurs sont internes (agents directs de CARE) alors que d'autres sont externes. Ces derniers proviennent de plusieurs endroits mais les partenaires locaux sont SDA -IRIBA et ADTS. Quelquefois CARE fait appel au centre IWACU et à la Direction Régionale des Services Agricoles à Gikongoro. Cet état de chose présente ses avantages et ses inconvénients comme le stipule P. GOGUELIN en ces termes :« Le gros avantage du formateur extérieur est d'être libre et de pouvoir refuser un travail qu'il désapprouve, techniquement ou déontologiquement. Cette force est aussi une faiblesse puisqu'il n'a pas de place stable. »94(*) En outre, l'autre inconvénient non négligeable est que les formateurs extérieurs n'accompagnent pas les formés dans la mise en oeuvre des techniques acquises et ne se donnent pas la peine d'évaluer ce à quoi la formation a servi. Quant à la composition de l'équipe de formateurs lors de la formation, 4 sur 6 ne formaient pas étant en équipe multidisciplinaire alors que deux sur 6 le faisaient occasionnellement à deux : un agronome et un(e) animateur(trice). Ces réponses montrent que le PRAF n'a pas songé à la complexité de la vie quotidienne de l'agri-éleveur et n'a pas mis l'accent sur la multidisciplinarité des spécialités (7ème QFOR) .Cette multidisciplinalité est si importante dans la mesure où elle permet de transmettre efficacement les programmes de développement et de les communiquer à la population concernée. Compte tenu de l'indivisibilité de la vie et du travail du villageois, les formateurs devraient présenter toutes les compétences permettant de pénétrer cette complexité de ses problèmes. Cependant, comme l'exprime l'UNESCO,« il ne s'agit pas de tout réaliser simultanément mais de prévoir les opérations successives, chaque intervention venant à son heure, valoriser les actions précédentes et se trouvant valorisée par elle »95(*). En fait, il s'agit de multiplier des études multidisciplinaires axées sur les sciences sociales, le perfectionnement de leurs méthodes et sur leur mise en relation avec les nécessités d'action. Pour promouvoir un programme particulier, il est nécessaire à la fois« a) de connaître les caractéristiques du public et de chacun des élèves auxquels on s'adresse b) de connaître la matière enseignée c)de savoir organiser et promouvoir diverses activités d)d'employer les méthodes et techniques pédagogiques voulues »96(*). Dans l'ensemble, il est souvent difficile de trouver un formateur remplissant toutes ces conditions. Par conséquent, l'association de plusieurs spécialités (spécialistes des sciences sociales, connaisseurs de la réalité de production et des interprètes de la culture) dans la discussion des programmes s'impose, sinon le programme de formation court le risque d'échouer. Ne serait -ce une des raisons qui justifient la fermeture de 8 comptoirs de vente sur 9 appuyés dans les ex-communes de Karambo, Kinyamakara et Musebeya alors qu'on en avait besoin ? Dans ces régions le besoin objectif était le manque des intrants tout près des agri-éléveurs; pourtant on n'a pas pu découvrir des besoins réels des bénéficiaires de l'intervention et des facteurs qui pourraient l'inhiber. PRAF devrait donc tenir compte de l'interdépendance de tous les aspects du développement rural. Les programmes de formation devraient éviter l'exclusion de n'importe quel aspect du problème car comme l'UNESCO le dit « un certain nombre d'échecs enregistrés dans le passé étaient dus, en partie, au fait que les programmes mis en oeuvre étaient centrés sur tel ou tel aspect du problème à l'exclusion des autres» 97(*). Explicitant l'importance de la multidisciplinarité dans les projets de développement, V. DRACHOUSSOFF montre qu' « aucun changement ne reste limité au seul secteur où il se produit : l'augmentation de la production par exemple pose immédiatement des problèmes de transport, de stockage, de transformation,... la satisfaction des besoins élémentaires en provoquera d'autres plus complexes »98(*). Ceci explique la contrainte évoquée par les enquêtés de cette étude lorsqu'ils ont dit que le système de commercialisation décourage les producteurs. Les initiateurs de projets de développement agricole devraient penser aussi au problème d'écoulement et/ou d'échange de produits. Ce qui encouragerait la mise en application des programmes de formation car les agri-éléveurs seraient sûrs qu'avec la production d'une seule culture, ils pourraient satisfaire leurs besoins. Ainsi,« le développement rural ne peut se passer d'agronomes ni s'appuyer exclusivement sur et exigera presque toujours une approche pluridisciplinaire unissant le technicien, l'économiste, l'éthnosociologue et le médecin »99(*). A part ces techniciens qui dispensaient la formation, PRAF a initié d'autres formateurs : Représentants des groupements, moniteurs agricoles et animateurs sociaux. Cependant, les moniteurs agricoles et les animateurs sociaux n'y ont travaillé que durant les deux premières phases du PRAF et l'encadrement reste sous la main des représentants des agri-éleveurs.Comme on l'a souvent souligné, l'inconvénient de la méthode du « fermier - fermier » est de déformer l'information. Cette déformation et le manque de réponses à une multitude des questions des agri-éleveurs engendrent une déception durable à l'égard des formations .Mais qu'en disent les agri-éleveurs ? La réponse à cette question se trouve au sous-thème portant sur l'appréciation des participants (16ème et 17ème QAE).Moyens pour atteindre les objectifs Selon le Responsable de CARE- Rwanda à Gikongoro, les moyens prévus n'étaient pas suffisants pour atteindre les objectifs assignés au PRAF, parce que le nombre de populations à servir était énorme. Pour avoir des résultats palpables, la formation devrait durer au moins cinq ans. Mais si les services d'Etat qui prennent la relève avaient des moyens de suivre la mise en application des thèmes développés, la formation de courte durée serait aussi efficace (6ème QCA). Pour les formateurs, les moyens prévus pour atteindre les objectifs étaient moyennement suffisants. Cette idée est soutenue par 4 formateurs sur 6 enquêtés tandis que le reste trouve que les moyens sont insuffisants (8ème QFOR).L'enquête documentaire et l'observation directe prouvent que la quasi-totalité des groupements bénéficiaires du PRAF n'ont pas bénéficié de toutes les phases dudit projet.(1groupement sur 171 a reçu toutes les phases du PRAF alors que 36 sur171 en ont bénéficié deux). Mais cet état de chose est susceptible de reproche. Puisque le programme de formation est en fonction des moyens pouvant être mobilisés, il serait mieux de travailler avec quelques groupements bien identifiés au lieu d'amasser même ceux qu'il ne pourrait pas encadrer ; certainement qu'il y a eu la sous-estimation de besoins et de résistance au changement. La préparation de programmes de formation devrait tenir compte de plusieurs facteurs dont les ressources de toute nature, les contraintes (levables et non levables), les caractéristiques du groupe-cible et le temps. C'est ce que confirment J.M. DE KETELE et ses collaborateurs en ces mots:« Produire des objectifs de formation réalistes suppose donc que soit mené un inventaire suffisamment précis des ressources et des contraintes. Il va de soi qu'une étude complète et définitive ne peut être faite à ce stade, mais elle doit permettre de garantir la poursuite du travail quitte à modifier l'ordre de la priorité des demandes à satisfaire.»100(*) Si CARE avait considéré tous ces éléments, il n'aurait pas été surpris par le nombre de ceux qui avaient besoin de la formation et de l'encadrement, et toutes les phases du projet auraient touché tous les groupements identifiés lors de l'étude du projet. 4.3. Processus de FormationA travers les documents relatifs à la formation dispensée par PRAF, le constat est que la participation des agri-éleveurs était très satisfaisante. Le taux de participation atteignit plus de 75%. Pour arriver à ses objectifs, PRAF formait les représentants des groupements, les moniteurs agricoles, les animateurs et les cadres du PRAF. Ainsi, les tableaux ci-dessous mettent en relief les thèmes développés en faveur de chacune de ces catégories.Tableau n°10 : Thèmes développés en faveur de différentes catégories socio-professionnelles.a) Formation dispensée en faveur des représentants de groupements
b) Pour les moniteurs agricoles et animateurs du PRAF
c) Pour les agents du CARE -PRAF
Application des programmes Pour appliquer le contenu de la formation reçue, les agri-éleveurs auraient besoin des aide-mémoire, de l'accompagnement et du suivi. Ceci pour rappeler aux formés ce qu'ils auraient oublié et/ou pour corriger le message mal saisi (3ème et 4ème QAE). L'accompagnement et le suivi ont été laissé aux moniteurs agricoles et aux animateurs qui, après les deux premières phases, ont été licenciés. A ces moniteurs agricoles et animateurs s'ajoutent les agents du PRAF et le chargé de formation, suivi et évaluation au CARE. Cependant, les résultats de l'enquête montrent que les formateurs extérieurs n'accompagnaient pas les agriculteurs quant à la mise en oeuvre des thèmes développés durant la formation. Pour les formateurs intérieurs l'accompagnement est souvent fait, mais 60% des agri-éleveurs formés prouvent que ces visites n'étaient pas suffisantes (4ème QAE et 9ème Q FOR).Concernant les aide-mémoire, la quasi-totalité des formés en a besoin (96%). Les thèmes sur lesquels les formateurs devraient élaborer les aide-mémoire constituent le tableau ci-dessous.Tableau n° 11: Différents thèmes sur lesquels les bénéficiaires du PRAF avaientbesoin d'aide-mémoire.
Les résultats de l'enquête montrent que 70,8% soit 34agri-éleveurs sur 48 ont besoin d'aide- mémoire sur les techniques d'élevage, tandis que 68,7% soit 33 sur 48 en ont besoin dans l'agriculture, ensuite viennent d'autres thèmes tels que le dosage de médicaments et soins exigés pour lutte contre les maladies (27%), les techniques de gestion (20,8%),les normes de semis (18,7%) la fertilisation du sol (14,8%), les techniques de multiplication de semences (10,4%).La lecture de ces résultats fait remarquer que l'élaboration d'aide-mémoire constitue une nécessité pour l'application effective des programmes de formation. Pour les formateurs internes, les aide - mémoire ont été confectionnés sur les thèmes développés durant le PRAF II. Mais ils étaient destinés aux représentants de groupements qui devaient former ceux qui les ont choisis. Il va de soi que l'utilisation d'un tel document n'est pas à la portée de la majorité des bénéficiaires du PRAF. Quant aux formateurs externes, ils n'ont pas élaboré les aide-mémoire en faveur des bénéficiaires du PRAF parce que, pour eux, ils sont moins importants pour la pratique. L'autre raison avancée est liée au manque du temps pour les préparer et que les notes prises lors de la formation suffisaient(10ème QFOR). Pourtant si ces formateurs avaient demandé ce qu'en pensaient les bénéficiaires de formation, ils trouveraient la nécessité de les mettre à leur disposition.L'autre activité du formateur facilitant la mise en application des thèmes développés est le suivi.« Lorsque le formé retourne dans son travail, une nouvelle fonction du formateur peut consister à l'aider à appliquer, en lui donnant des conseils pratiques, en l'aidant à résoudre les difficultés, en jouant un rôle de facilitateur et de régulateur social vis-à-vis des supérieurs, des collègues ou subordonnées »101(*) Le formateur doit suivre le formé pour s'assurer que l'information reçue a été bien interprétée et intégrée de façon que le formé peut l'appliquer à son aise. Excepté les formateurs internes, d'autres formateurs ne font pas de suivi sous prétexte qu'ils n'en sont pas chargés. Mais si le PRAF y mettait l'accent, le suivi se ferait par tout et chacun. Dans le district de Karaba 87,5% des enquêtés soit 14 sur 16 sont satisfaits du suivi effectué par les formateurs. Cependant les résultats de l'enquête montrent que ces agents ne font pas de suivi mais plutôt des visites en vue de contrôler des réalisations des bénéficiaires du PRAF. Dans l'ensemble, ils visitaient chaque association 3 fois durant la saison culturale. Ailleurs, 70,7% soit 34 formés sur 48 souhaitent qu'on intensifie le suivi afin de pouvoir détecter où résident les difficultés et ainsi d'y remédier. Ils proposent qu'au moins quatre suivis soient effectués durant la saison culturale. Le suivi insuffisant fait que les formateurs ne maîtrisent pas les entraves de la mise en oeuvre des connaissances acquises et sur quoi il faut concentrer beaucoup d'énergie pour amener les bénéficiaires du PRAF à se prendre en charge. Pour y arriver, il faut disponibiliser toutes les ressources et les utiliser judicieusement.Utilisation effective des ressources Habituellement, l'étude de n'importe quel projet demande que toutes les ressources disponibles et disponibilisables, soient inventoriées et bien utilisées. Néanmoins, il arrive que certaines d'entre elles restent sous-employées pour diverses raisons. Dans le PRAF, 50% des formateurs affirment que l'utilisation des ressources fut effective tandis que d'autres donnent comme réponse « oui et non ». ces derniers ont commenté en disant que le PRAF devait respecter la convention (de répartition et affectation de dépenses) signée entre les bailleurs de fonds et l'exécutant. Ceci pour dire que ce dernier respecte scrupuleusement ce que stipulent les clauses de cette convention. Cependant un sur six formateurs suggère qu'il fallait utiliser plus les motos que d'autres véhicules (11ème QFOR).Pour les membres de CDC, les ressources disponibles n'étaient pas bien utilisées compte tenu de ce que PRAF devait faire et de ce qu'il a réalisé. La raison avancée est celle de ne pas donner la formation à tous les bénéficiaires ni de faire le suivi(7ème QCDC). Ces réponses révèlent que les ressources pouvaient être utilisées autrement en vue d'obtenir des résultats escomptés car l'utilisation efficace est celle qui permet de réaliser les objectifs prévus. Il fallait donc les optimiser et les maximiser. Cependant cela ne peut se réaliser sans l'implication de tous les acteurs.Implication des différents acteurs dans la prise de décision La consultation des intéressés permet d'établir avec plus d'exactitude l'ordre de priorités figurant dans le plan de développement et de constater dans quelle mesure les projets proposés seront acceptés par la population. A ce propos, BIT dit que« la coopération active de la population intéressée est la condition de succès durable de l'aménagement régional. Elle exige un patient effort de persuasion et d'entraînement, d'autant plus nécessaires qu'un des réflexes les plus communs de la machine humaine est la résistance instinctive à tout ce qui est nouveau et qui risque de remettre en cause le confort des habitudes routinières et des idées reçues »102(*). Pour arriver à des résultats escomptés, les agri-éleveurs doivent se sentir non seulement concernés par la formation, mais aussi responsables de son évolution et de son succès. Le gain de cette implication personnelle s'obtient lorsque les agri-éleveurs participent à la définition ou à la redéfinitions des objectifs de formation. Tout au long de la formation, cette coresponsabilité doit être toujours recherchée et entretenue; ce qui accroîtra la motivation et conduira vers le but satisfacteur. Selon les formateurs, l'implication des bénéficiaires du PRAF à la définition des objectifs se limitait à l'expression des besoins par eux-mêmes et surtout à leur feed-back pendant la formation(12ème QFOR). Certains formateurs (50%) ont affirmé que ce feed-back était tenu en considération pour les formations ultérieures. Cependant rares sont des groupements qui ont bénéficié plus d'une phase de PRAF. D'autres formateurs équivalant à 16,6 % trouvent que cette implication s'observait à travers les attentes et les difficultés rencontrées dégagées par les bénéficiaires durant le premier exercice de la formation capable d'orienter le contenu de la formation. Néanmoins 33,3% des formateurs prouvent que les formés ne participaient pas à la définition des objectifs ; ce qui n'est pas étonnant car la majorité des formateurs n'intervenait pas dans l'identification des besoins et dans la détermination des objectifs de formation.Cette non participation à la conception et à l'organisation de formation contribue à la résistance au changement, c'est -à- dire à l'innovation introduite. P. GOGUELIN donne des conseils visant la diminution de résistance en disant qu'il faut.« - travailler avec les gens et non pas hors d'eux ou contre eux et les faire participer -les informer complètement sans arrière - pensée: tout oubli sera perçu comme une rupture de contact de confiance et comme la preuve que nous leur cachons des choses importantes qui vont être amplifiées par les rumeurs et ceux qui y ont intérêt; -lever les contraintes en les examinant avec les intéressés, en donnant la garantie quand cela est possible; sinon en cernant clairement et franchement l'importance réelle avec eux »103(*). Même si la participation des agri-éleveurs à la formation du PRAF était très satisfaisante, on enregistre une résistance au changement quant à la mise en oeuvre de formations reçues. Compte tenu des suggestions émises par ces agri-éleveurs, la forte participation se justifierait par ce qui accompagnait les formations dispensées : c'est -à - dire les aides distribuées après la formation notamment bétail, semences et engrais chimiques et chaux. Cette motivation extrinsèque s'explique par les idées telles que « Turasaba ko batwongerera agasimburamubyizi » comme si c'était une journée perdue. Partant de cette constatation, on devrait s'assurer de ce qui pousse les agri-éleveurs à demander des formations. Il faudrait donc chercher comment introduire une motivation intrinsèque. Clarifiant les particularités de participation des campagnards des pays en voie de développement A.L. GODART, cité par BIT, dit que les plans de développement« se heurtent presque toujours à des difficultés dues à l'ignorance des attitudes et comportements qu'adopteront les hommes devant des changements imposés par la décision unilatérale d'un gouvernement central qui, bien souvent, ne représente rien à leurs yeux. Ces projets sont alors exécutés soit sans la participation des populations soit en dépit de leur opposition. L'échec est presque inévitable »104(*). Il est donc difficile de pouvoir impliquer tous les acteurs si on ne connaît pas les attitudes et les comportements qu'ils adopteront face aux changements. Pour y arriver, il faut procéder par des enquêtes et des études détaillées même si elles demandent la préparation et la formation poussée du personnel administratif et des formateurs. Mais « il importe de procéder avec prudence, pas à pas, de crainte que tout programme ne sombre dans l'échec faute d'une bonne compréhension, de la part du public en général et du personnel enseignant en particulier, des nouveaux buts fixés à l'enseignement rural »105(*). Les résultats de l'entretien montrent que les responsables administratifs ne participent pas au suivi, ni à l'évaluation. Quant aux membres de CDC, ils déclarent avoir fait le suivi, surtout dans l'ex-commune de Kinyamakara, ailleurs la participation au suivi est quasiment nulle. Toutefois tous les membres de CDC avouent leur absence dans l'évaluation des activités du PRAF. Pour les gens qui servent d'intermédiaires entre les bénéficiaires et les bailleurs de fonds, cette attitude se répercute négativement sur la mise en oeuvre des formations reçues (7ème et 8ème QCDC).Cette faible implication s'observe également chez les formateurs. A la question de savoir la part des formateurs dans la détermination de programmes de formation, deux formateurs sur six ont répondu qu'ils en sont des responsables directs. Tandis que deux autres ont affirmé qu'ils restent à la merci des conventions signées entre Bailleurs de fonds et l'exécutant. Les deux restants ont choisi de ne rien révéler. Cette indécision sous-entend la passivité des formateurs dans la détermination des programmes de formation.Dans l'ensemble, la participation des formateurs à l'élaboration des programmes se limite au développement du thème proposé par CARE. Ils ne se soucient pas des prérequis; ce qui engendre souvent la discontinuité du processus d'apprentissage et/ou même une répétition inutile qui aboutiraient à la démotivation et aux résistances à l'application de techniques de production nouvelles. Il fallait donc intégrer tous les formateurs dans le processus d'élaboration de programme pour faire face à cette situation. Cela leur permettra de saisir l'attitude des bénéficiaires face à la formation.Attitudes des agri-éleveurs formés face à la formation A travers les réponses recueillies, l'attitude des bénéficiaires de la formation était positive, car leur participation paraissait satisfaisante. Les attentes exprimées au début de la formation ont montré que les bénéficiaires avaient un intérêt à suivre la formation. Leur appréciation et leur engagement exprimés après la formation confirment cette attitude positive face à la formation. Mais aucune mesure vérifiant si ces expressions ne découlaient pas d'une désirabilité sociale n'est prévue (8ème QCA et 15ème QFOR).Toutefois, si l'attitude des agri-éleveurs était réellement positive, certaines difficultés de production agricole (notamment insuffisance du fumier, conservation de l'eau, régionalisation des cultures) auraient été résolues car on avait appris le compostage, les techniques de cultures adaptées à la région et les comptoirs de vente d'intrants agricoles (appuyés par PRAF) resteraient fonctionnels. Par contre ces réponses montrent que les enquêtés, ne se soucient pas de la persistance des méthodes traditionnelles et de la résistance au changement de ceux qu'ils sont chargés d'encadrer.4.4. Produit de la formationThèmes développés et transférés Tableau n° 12: Propos des formateurs et des formés en rapport avec les thèmesdéveloppés et transférés par les agri-éleveurs (17ème QFOR et 15èmeQAE).
Tels que repris dans le tableau ci-dessus, les résultats de l'enquête prouvent que les formés et les formateurs ne s'accordent pas sur tous les thèmes transférés. D'après les réponses des formés, les thèmes transférés sont respectivement compostage (37,5 %), culture de légumes (27 %),techniques culturales modernes (22,9 %), rotation des cultures (20,8 %) et le respect de l'engagement (20,8 %) pour ne citer que ceux-là. Alors que pour les formateurs, les thèmes transférés sont la structuration et la cohésion des associations (50%), les techniques culturales modernes (33,3 %), sans préciser même lesquelles, les techniques d'élevage(33,3 %), les techniques de gestion et la résolution de conflit dans l'association (16,6 %). On se demanderait alors le pourquoi de ce manque de coïncidence. Puisque des formateurs ne font pas de suivis réguliers, il leur serait difficile de savoir ce qui est transféré ou pas. Ils devraient intensifier le suivi et l'évaluation pour pouvoir détecter les difficultés que rencontrent les agri-éleveurs dans la mise en application de ce qu'ils ont appris.Les résultats de l'enquête montrent que, dans l'ensemble, l'élevage est plus diversifié chez les formés que chez les non-formés. La raison en est que PRAF avait distribué le petit bétail tel que les porcs et les chèvres chez ses bénéficiaires. Quant aux modes d'élevage, le constat est que 75% des agri-éleveurs déclarent qu'ils pratiquent la stabulation semi-permanente. Mais, excepté les porcs et les lapins, l'observation directe fait remarquer qu'il ne s'agit pas d'une vraie stabulation semi-permanente ; seulement les agri-éleveurs disposent d'étables pour le bétail. Cependant il se révèle que les formés connaissent les avantages de l'élevage en stabulation semi-permanente plus que les non-formés, ce qui manque ce sont les fourragères suffisantes et variées. Certes, les formations reçues ont contribué à la prise de conscience de stabulation semi-permanente bien que les enquêtés ne l'appliquent pas convenablement.Concernant la rotation des cultures, les résultats de l'enquête montrent que 58,3% soit 28 formés sur 48 savent comment faire la rotation rationnelle des cultures tandis que chez les non-formés, ils ne sont que 43,7% soit 21 sur 48 enquêtés. Les agri-éleveurs regroupés en associations ne connaissent pas non seulement les règles et l'importance de la rotation, mais aussi ils sont influencés par l'étendue de leur terre labourable et par leur habitude de cultiver ce que les autres plantent. Ainsi leur faut-il approfondir la formation portant sur la rotation et la régionalisation des cultures en montrant que celle-ci peut leur procurer tout ce dont ils auront besoin. Tous les enquêtés constatent que la terre cultivable est très petite; plus de 66,6% de l'échantillon de cette étude ont des parcelles ne dépassant pas un hectare. Il serait donc mieux d'y associer d'autres activités si l'on veut optimiser les ressources humaines regroupées en associations d'agri-éleveurs.En agroforesterie, à part la greveria et l'avocatier, d'autres arbres et arbustes ne sont pas encore suffisamment plantés par les agri-éleveurs. Le tableau suivant le clarifie.Tableau n°13 : Différents types d'arbres et arbustes plantés dans les terres cultivables
La lecture de ce tableau montre que les plantes fourragères ne sont pas non plus cultivées de façon satisfaisante. Il est clair que les agri-éleveurs ont résisté à l'agroforesterie parce qu'ils n'ont pas intégré son importance. Pourtant ces plantes contribuent efficacement à l'amélioration de l'alimentation de l'homme et à celle du bétail, à la lutte anti-érosive, à la fertilisation du sol et à l'augmentation des sources de revenus. Il faudrait mener une étude psychosociologique pour voir la meilleure façon d'utiliser les bons traits et/ou les éléments de la culture rwandaise permettant d'amener les bénéficiaires du PRAF à changer significativement leur attitude face à cette innovation.Partant de ce que révèle le tableau ci-dessus, il se pose la question de savoir si la différence observée entre les fréquences enregistrées chez les formés et chez les non- formés est significative. Aussi, le calcul du chi-deux s'impose pour la vérification. Pour appliquer cette technique, toutes ces plantes ont été regroupées en trois catégories: Arbres et arbustes fruitiers, arbres, et fourragère.Tableau n° 14 : Test de signification de différences observées entre les performances enagroforesterie chez les formés et les non-formés.
(1) = effectif observé (fo) (2) = effectif calculé (fc) (3) = différence entre (1) et (2) 2 obs= Ainsi 2obs= = 0,223 + 0,298 + 1,313 + 1,756 +0,311 + 0,415 = 4,316 2 obs = 4,316 Sachant que 2 th = 5,991 Alors 2obs < 2 th : donc il n'y a pas de différence significative. Les 2 partiels et les signes de différence entre l'effectif calculé servent à préciser le degré de plantation d'arbres et arbustes fruitiers. Ces chi-deux montrent que les formés sont plus performants dans les arbres et arbustes fruitiers alors que les non-formés obtiennent des performances élevées dans les arbres et dans les fourragères. Selon les enquêtés,la résistance à l'agroforesterie s'explique par le fait que la population n'a pas la traditon de consommer fruits à table. En outre ,elle ne rencontre aucun problème de tuteurage grâce à ses parcelles reboisées et n'a pas encore intégré la relation existant entre la culture de fourragère et la stabulation permanente. Les résultats de l'enquête montrent que la culture de légumes est plus développée chez les formés que chez les non-formés : 95,8% soit 46 sur 48 agri-éleveurs formés disposent d'un jardin potager alors que les non-formés qui en disposent atteignent 68,7% soit 33 sur 48. (13ème QAE). Ceux qui n'ont pas de jardin avancent comme raison le manque d'eau, le manque de semence et d'arrosoir et l'insuffisance de terre cultivable. Tandis que ceux qui cultivent les légumes sont poussés par leur utilité dans l'alimentation de tout le monde et surtout des enfants . Les animateurs sociaux ont complété la formation technique de la culture de légumes par la préparation d'un repas complet à partir des ingrédients disponibles dans la région. En plus, cette culture ne demande pas de gros moyens financiers et les bénéfices sont vite perçus.Partant de ces résultats, le lecteur se demanderait si la différence des fréquences est significative. Le calcul du chi-deux permet de prendre la position à ce propos.Tableau n° 15: Test de signification de différences observées entre les formés et nonformés quant à la production des légumes.
2obs = 10,292 2 th = 3,841 Conclusion : 2obs > 2 th, alors la différence est très significative. Il existe donc une relation entre la formation et la production de légumes ; ce qui permet d'infirmer l'hypothèse nulle. Les 2 partiels et les signes des différences mettent en exergue le degré de production des légumes atteint par les agri-éleveurs.La comparaison des données théoriques et des données observées indique que les formés produisent dans une proportion supéreure à la moyenne tandis que la proportion des non-formés qui cultivent les légumes est inférieure à la moyenne. Chez les formés très peu d'entre eux ne produisent pas de légumes tandis que chez les non-formés, ceux qui n'en produisent pas sont nombreux(15 sur 48). L'énoncé des thèmes transférés suscite l'idée de chercher les réalisations favorisées par la formation dispensée.Réalisations favorisées par la formation dispensée par CARE dans son projet PRAF. Tableau n°16: Propos des formateurs et formés sur les réalisations favorisées par cetteformation
Ce tableau révèle qu'il n'y a pas de concordance entre les réalisations favorisées par la formation telles que exprimées par les agri-éleveurs formés et celles reconnues par les formateurs. Deux sur six formateurs ont préféré de ne pas se prononcer à ce propos. Cela est dû au fait qu'ils n'ont pas fait de suivi ni d'évaluation de ce à quoi la formation a servi. Cependant les formateurs et d'autres personnes enquêtées (CDC et agri-éleveurs) sont unanimes au fait que ces réalisations ne sont pas satisfaisantes parce que la production reste à désirer et qu'on enregistre encore de cas de maladies liées à la malnutrition.Quant aux responsables administratifs, ils ne connaissent aucune évaluation des réalisations en question mais d'après les observations, ils remarquent que :-les activités relatives à la foresterie sont satisfaisantes -la structuration des associations et l'ouverture d'esprit de leurs membres sont suffisamment développées. Concernant l'atteinte des objectifs, force est de constater que l'augmentation de la production a eu lieu plus chez les formés que chez les non-formés. Toutefois, l'augmentation satisfaisante de la production animale s'observe chez les formés (45,8 % soit 22 agri-éleveurs sur 48 ) que chez les non-formés (43,7 % soit 21 sur 48). Les raisons qui expliquent cette augmentation sont l'entretien, l'alimentation variée et l'octroi de soins médicaux. Tandis que le manque d'augmentation satisfaisante est dû aux maladies (surtout la peste dans les porcs) et l'insuffisance de parcelles pour cultiver les fourragères. Pour vérifier si les différences observées sont significatives, le calcul du chi-deux s'impose. Tableau n° 17 : Test de signification en rapport avec les performancesdes agri-éleveurs en production animale (6ème QAE)
2ob = 2, 31 2 th = 5,99 Conclusion : 2obs < 2 th, alors la différence n'est pas significative. Ceci pour dire que les différences constatées entre les formés et les non-formés sont dues au hasard. Les chi-deux partiels et les signes de différences montrent que ce sont les non-formés qui enregistrent une proportion élevée de ceux qui ne connaissent pas d'augmentation de la production. La confrontation des données théoriques et données observées indique que ce sont les formés qui enregistrent une proportion supérieure à la moyenne dans l'augmentation satisfaisante et dans celle non satisfaisante ; ce qui n'est pas le cas chez les non-formés. A la question de déterminer l'existence d'une croissance rapide du bétail, la réponse est que la production animale a suffisamment augmenté chez les formés (60,4 %) que chez les non-formés (52 %). Cette augmentation est fonction de l'entretien, de l'alimentation suffisante obtenue grâce à la pluviosité intéressante. Il va de soi que la formation a contribué énormément au bon entretien du bétail en général bien que la différence de production animale reste statistiquement non significative entre les formés et les non-formés. Cela est dû à la peste porcine et à l'insufisance d'aliments équilibrés pour le bétail.Quant aux productions végétales, les performances obtenues dégagent une différence significative dans trois cultures sur cinq. c'est ce que représentent les tableaux ci-dessous.Tableau n° 18 : Test de signification en rapport avec les performances des agri-éleveursen production de pommes de terre.
2 ob = 2,004 2 (=3).o5 = 7,815 Conclusion : 2 ob < 2( =3).05, alors la différence n'est pas significative. Ceci pour dire que les différences observées sont dues au hasard. Les chi-deux partiels et les signes de différence entre les performances obtenues montrent que les non-formés enregistrent les meilleures performances dans la catégorie de « très satisfaisante», alors que chez les formés la grande partie a connu une augmentation non-satisfaisante et/ou n'a pas obtenu d'augmentation de la production de pommes de terre. Ceci montre que les formés ont résisté à la pratique de nouvelles techniques car, semble-t-il, ils croient avoir maîtrisé la façon dont on cultive les pommes de terre. En outre,les formations en production de pommes de terre ont été offertes après le licenciement des animateurs sociaux et des moniteurs agricoles alors qu'ils assuraient l'encadrement des bénéficiaires desdites formations.D'après les résultats de l'interview,les formés ont été déçus par le retard et la qualité de semences de pomme de terre distribuées par le PRAF. Pour mieux produire, tous les intrants de bonne qualité doivent être disponibilisés ; ce que les béficiaires du PRAF n'ont pas pu réaliser faute de moyens surtout pécuniaires. Tableau n°19 : Test de signification des différences observées dans la production duharicot entre les performances des agri-éleveurs.
2 obs = 13,625 Tandis que 2 ( =3).05 = 7,815 Conclusion : Il se dégage de ce tableau que la différence est très significative puisque 2 ob > 2 ( = 3) .05 Les chi-deux partiels et les signes de différences entre les formés et les non-formés révèlent que les formés sont plus performants (28sur 48) que les non-formés dans la production satisfaisante et/ou très satisfaisante du haricot tandis que chez les non-formés ils ne sont que 21 enquêtés sur 48. Paradoxalement les formés enregistrent une proportion importante par rapport aux non-formés dans la catégorie de ceux qui n'ont pas connu d'augmentation (18/48 versus 16/48). Cela est dû au fait que CARE n'a pas formés tous les membres des groupements bénéficiaires de la formation. Tableau n° 20 : Test de signification des différences observées entre les performancesdes agri-éleveurs en production du maïs.
2 ob = 1,404 2 ( =2).05 = 7,815 Le tableau montre que la différence n'est pas significative car 2 ob < 2 ( =2).05 . Les chix-deux partiels et les signes de différence entre les performances des formés et des non-formés montrent que les non-formés sont plus performants que les formés : 31,2 % soit 15 agri-éleveurs non-formés sur 48 produisent les maïs de façon très satisfaisante alors que chez les formés, ceux qui ont connu une augmentation très satisfaisante ne sont que 20,8 % soit 10 enquêtés sur 48. Ceci se justifie par le fait qu'il n'ya pas eu lieu la formation en production du maïs. . Tableau n° 21 : Test de signification des différences observées entre les performancesdes agri-éleveurs en production du petit pois.
2 obs = 17,562 Sachant que 2 ( =3).05 = 7,815 Alors 2 obs > 2( =3).05; donc la différence est significative. Les chi-deux partiels et les signes de différence entre les formés et les non-formés font remarquer que les formés sont plus performants que les non-formés. Les formés obtiennent par exemple une proportion supérieure à la moyenne dans la catégorie «très satisfaisante» alors que les non-formés enregistrent une proportion inférieure à la moyenne dans la même catégorie de production. Dans l'ensemble ce ne sont que parmi les non-formés qu'on observe l'absence d'augmentation de la production. Il y a donc une relation entre la formation et l'augmentation de la production du petit pois. A la question de savoir s'il n'y a plus de problème pour se procurer des semencessélectionnées, 93,75% des enquêtés (formés ou non-formés) ont répondu affirmativement (11ème QAE). Selon les agri-éleveurs les semences disponibles sont vieilles. Il n'y a plus de projets distribuant les intrants à leur endroit. Ils ne savent même pas où trouver les semences de qualité. Ceci pour dire que les multiplicateurs de semences, initiés par PRAF, n'ont pas su appliquer ce qu'ils ont appris en la matière. Toutefois tous les enquêtés sont convaincus que ce sont les semences sélectionnées et les engrais (chimiques et organiques) qui permettront aux agri-éleveurs d'augmenter la production et apprécient globalement la part de la formation en la matière.Appréciation des participants en rapport avec contenu, méthodes, supports pédagogiques et formateurs. Les propos des formés face à la formation sont partagés : 39,6% déclarent que la formation était très intéressante, 43,8% disent qu'elle était intéressante alors que 16,6% affirment qu'elle était, au contraire, peu intéressante. De ce fait, la formation a globalement intéressé les formés (16ème QAE).A propos de la méthode basée sur le principe du « fermier -fermier », tous les enquêtés affirment qu'elle n'est pas bonne et qu'il faut former tous les membres des associations bénéficiaires de la formation. L'une des raisons avancées est que si leur représentant, ayant bénéficié de la formation, oublie, il ne trouve personne pouvant le rappeler et l'aider à mieux expliquer telle ou telle question. « Iyo hahuguwe benshi baribukiranya mu gihe cyo gushyira inyigisho mu bikorwa kandi ubumenyi bukarushaho kuba bwinshi » (17ème QAE). Ceci pour dire que quand tous les membres sont formés la mise en application des techniques acquises est facilitée par le fait que les uns rappellent aux autres ce qu'ils ont oublié. Pourtant cette méthode est privilégiée par CARE parce qu'elle a montré des résultats positifs. Si l'individu est formé par quelqu'un de son groupe, il comprend facilement ce qu'on lui apprend. Cependant cette méthodologie présente l'incovénient libellé en termes de déformation et/ou de perte de l'information. (14ème QCA).Les résultats de cette étude montrent que les représentants des agri-éleveurs n'accomplissent pas leur mission de former et d'encadrer bénévolement les populations qui les ont choisis pour les représenter à des formations dispensées par les formateurs « spécialistes ».Selon les mêmes résultats, les raisons de cette inefficacité sont dues au manque de temps et de moyens de stimuler les pairs de ces représentants durant au moins deux journées. En plus ces derniers ne parviennent pas à persuader d'autres membres. En fait ces représentants sont absorbés par la masse qui est restée sur les collines. Ils sont donc considérés comme une braise que l'on jette dans un tonneau pour chauffer l'eau qui le remplit. D'après l'enquête documentaire, cette méthodologie a donné de bons résultats dans certaines régions du monde ; ce qui explique sa popularité. Selon V.DRACHOUSSOFF ,la société traditionnelle n'est pas toujours favorable à l'initiative individuelle, l'individu qui sort de la masse est suspecté, critiqué, menacé. Il est loin d'être admiré et imité.Cette méthode aurait de bons résultats si on parvenait à sélectionner les représentants les plus compréhensifs et les plus influents. Or, comme le stipule V. DRASHOUSSOFF,« dans une société traditionnelle, les influents sont souvent conservateurs et les progressistes sont rarement influents ; il ne reste dès lors qu'à chercher une solution moyenne, c'est-à-dire. -soit s'efforcer de convaincre les représentants de groupes influents de l'intérêt des mesures préconisées, tant pour eux-mêmes que la collectivité. -soit organiser une « unité d'ébranlement » formée des influents les plus progressistes et des progressistes les plus influents. -Soit enfin faire basculer l'équilibre des influents au profit des éléments les plus dynamiques »106(*). Néanmoins, l'enquête documentaire et celle menée sur terrain révèlent que ce processus n'a pas été suivi et que les représentants des agri-éleveurs sont formés par CARE une fois par thème. Il n'est donc pas évident qu'une seule session de formation lui permet de bien former les collègues et d'être à la hauteur de toutes les questions que les agri-éleveurs se posent ; ce qui diminue sa confiance en « formateur ». A ce propos, V. DRACHOUSSOF dit que « l'agriculteur traditionnel est plus perméable à l'homme qu'à l'idée et acceptera cette dernière dans la mesure où il aura accepté l'homme qui l'introduit, cette confiance résiste à des difficultés initiales, voire aux échecs mais jamais à la tromperie, à la mauvaise foi ou à l'incompétence et les effets d'une première déception sont durables et traumatisants »107(*). Les entretiens menés auprès des membres d'associations montrent que les gens à former sont toujours les mêmes. Ce qui aboutit conséquemment à ce que le responsable de l'association se confond avec l'association elle-même. Ainsi, il serait mieux de former tous les membres afin de susciter chez tout et chacun la volonté de travailler et de contribuer efficacement au progrès des activités associatives.Dans leur appréciation, les formateurs font remarquer que les conditions mises à leur disposition étaient satisfaisantes. Les matériels nécessaires étaient bien réunis avant la formation et on a pu dispenser, lors de la deuxième phase du PRAF, la formation au village près des agri-éleveurs afin de pouvoir faire des démonstrations. Suivant la connaissance du milieu, 66,6% de formateurs prouvent qu'on ne peut pas faire le même travail à moindre coût ; même si on essaie de le faire, on obtiendra un travail de moindre qualité.Concernant les méthodes utilisées,la majorité des formateurs (83,3%) disent que celles-ci étaient les plus adaptées pour avoir des résultats à moindre coût (21ème QFOR). Le dialogue en petit groupe, l'utilisation des symboles localement disponibles, l'échange des idées sont les moyens les plus disponibles pour tous et partout. Cependant les moyens audio-visuels et les méthodes actives telles que décrites par P.GOGUELIN n'ont pas été utilisés. Pour les mêmes informateurs, les méthodes employées impliquent davantage les bénéficiaires et minimisent les coûts. Ce qui n'est pas évident car la production végétale et animale reste faible. Cette production ne satisfait pas des besoins fondamentaux des agri-éleveurs. C'est ce qui ressort du tableau ci-dessous.Impact de la production sur la satisfaction des besoins fondamentaux des agri- éleveurs. Tableau no 22: Les propos des enquêtés sur la satisfaction apportée par leur production.
Grâce à leur production, 25% des formés satisfont souvent leurs besoins fondamentaux, alors que chez les non-formés, 10,4% seulement, parviennent souvent à se nourrir, se vêtir, payer le minerval de leurs enfants et à se faire soigner. Les agriculteurs équivalents à 75% des formés contre 70,8% des non-formés trouvent quelquefois la satisfaction de leurs besoins fondamentaux grâce à leur production. Parmi les non-formés, 16,6% ne satisfont jamais leurs besoins au moyen de leur production végétale et animale. La production n'est pas toujours bonne pour satisfaire les besoins fondamentaux à cause de l'insuffisance des intrants, des aléas climatiques, formation peu nombreuse et du sol infertile (10ème QAE).Partant de résultats susmentionnés, il se pose la question de savoir l'avenir probable de ces agri-éleveurs. Les résultats de l'entretien soulignent que l'avenir probable des bénéficiaires du PRAF est promettant. Les bénéficiaires disposent des connaissances nécessaires pour arriver à un niveau de production élevé (11ème QCA). Mais cette idée n'est pas soutenue par tous les enquêtés. Puisque les bénéficiaires du PRAF ne sont pas encore au niveau escompté, il faut chercher d'autres fonds pour renforcer le niveau atteint et la mise en application des formations reçues.Facteurs qui entravent la mise en application de la formation reçue. Tableau n°23 : Facteurs entravant la mise en application de la formation et perçus parles agri-éleveurs et les formateurs.
Il ressort de ce tableau que les formés et les formateurs n'accordent pas la même importance aux facteurs handicapant la mise en oeuvre des formations reçues. Néanmoins, l'insuffisance de fonds de roulement, l'insuffisance de suivi, la formation insuffisante pour chaque membre, le mauvais ciblage des besoins et l'analphabétisme sont les entraves auxquelles d'autres personnes - ressources telles que les responsables administratifs, les membres de CDC et le Responsable de CARE-Rwanda à Gikongoro reviennent souvent.Sur l'analphabétisme comme facteur qui handicape la mise en application des formations reçues, les opinions sont partagées : 4 sur 12 interviewés disent que l'analphabétisme n'est pas un obstacle à la mise en application des formations reçues car on doit insister sur la pratique et non sur la théorie alors que d'autres font remarquer que ce facteur diminue la capacité d'assimilation desdites formations.A ce propos M. DE CLERCK ajoute « qu'il y a une incompatibilité totale entre le niveau d'instruction insuffisante et le développement agricole »108(*).Nuançant cette idée Dr S.C. HSIEH a montré, dans son enquête aux Philippines, que l'analphabétisme n'est pas un obstacle à une augmentation de la productivité agricole, du moins à court terme. Mais il ajoute que le fermier aura des difficultés face à la commercialisation de ses produits. C'est ce que confirme M.DE CLERCK quand il dit que « en revanche, l'organisation d'un marché autogéré exige que les intéressés sachent lire, écrire et calculer par écrit pour contrôler les diverses opérations de pesée et de vente de leur production agricole »109(*). Non seulement il aura des difficultés dans la commercialisation, mais aussi dans l'évaluation de la productivité de son travail. L'autre facteur signalé est la durée de formation. Les résultats de cette étude montrent qu'il y a un sevrage précipité; d'ailleurs beaucoup de groupements n'ont pas bénéficié de toutes les phases du PRAF. Que faut-il faire pour que la formation apporte ses fruits ?4.5.Orientation de la formationContenu de la formation Chez les formés, le niveau de formation et d'instruction permet à 72,9% d'agri-éleveurs de bien exécuter leur métier. A la même question, 52% des non-formés déclarent la même chose. Cette réponse est motivée par le fait que ces agri-éleveurs parviennent à nourrir leurs familles et connaissent les techniques culturales et la planification des activités. Ceux qui y ont répondu négativement accusent la formation insuffisante (19ème QAE). Cependant ces réponses sous-entendent que les agri-éleveurs n'ont pas encore acquis le bien fondé de la production pour la commercialisation ; ce qui entrave la régionalisation des cultures. Tout le monde cherche à produire tout ce dont la famille a besoin pour se nourrir quitte à cultiver même les cultures non-adaptées dans la région. Le professionalisme est donc loin d'être atteint.En plus des connaissances déjà acquises, les agri-éleveurs tant formés que non formés souhaitent que des formations soient intenses dans différents domaines tels que le révèle le tableau no24.Tableau no 24: Propos des agri-éleveurs en rapport avec les thèmes de formationdont ils ont besoin (21ème QAE)
Ce sont les non-formés qui ont plus besoin de la formation en agriculture (97,9%), élevage (87,5%) et en gestion (35,4%). Néanmoins plus de la moitié des formés désirent encore des formations en agriculture (56,2%). Aux thèmes visant à l'amélioration de la production, les agri-éleveurs bénéficiaires du PRAF ajoutent d'autres besoins en formation mais n'ayant pas de lien direct avec l'amélioration de la production : planning familial, nutrition, éducation des enfants ; ce qui réaffirme l'indivisibilité de la vie de l'agriculteur et la nécessité d'une équipe de formateurs multidisciplinaire.Selon le Responsable de CARE-Rwanda à Gikongoro, les formations dont les bénéficiaires auraient besoin sont le renforcement des thèmes déjà développés tels qu'énoncés au troisième point de ce chapitre (15ème QCA). Tandis que les responsables administratifs proposent que les agri-éleveurs reçoivent également de la formation en activités non-agricoles telles que tannerie, céramique, menuiserie.D'après 4 formateurs sur 6, les agri-éleveurs ne disposent pas de connaissances nécessaires pour produire de façon satisfaisante (25ème QFOR). Aussi s'avère-t-il indispensable de développer les thèmes suivants :1. les thèmes prioritaires pour les représentants des groupements sont : -Planification et évaluation des activités (33,3%) -Leadership et justice sociale (50%) -Etude et élaboration des miro-projets générateurs de revenus (33,3%) -Epargne et gestion de crédit (33,3%) -Epargne et gestion de récolte (16,6%) -Conservation du domaine forestier et du reboisement (16,6%) -Travaux en association (16,6%) 2. Les thèmes prioritaires pour tous les membres des groupements d'agri-éleveurs sont : -Travaux en association (16,6%) -Fertilisation des parcelles (16,6%) -Lutte anti-érosive et conservation de l'eau (16,6%) -Structuration et gestion d'une association (33,3%) -Planification et évaluation des activités (33,3%) -Gestion des terres (16,6%) -Epargne et gestion des récoltes (16,6%) -Etude et élaboration des micro-projets générateurs de revenus (16,6%) -Conservation du domaine forestier et de reboisement (16,6%) -Epargne et prêt pour la mobilisation des fonds internes (16,6%) La confrontation des thèmes proposés par différents enquêtés décèle des différences non négligeables. Ainsi, un projet de formation qui veut manifester des effets durables doit prendre en considération les points de vue de tous les acteurs mais tout en privilégiant ceux des bénéficiaires. Il doit également bien identifier les besoins réellement ressentis et les attentes des bénéficiaires car comme il ressort de ces données susmentionnées on ne montre pas exactement les besoins en formation. Il en est de même pour les formateurs.La quasi-totalité des formateurs (5 sur 6) déclare que leur niveau d'instruction et de formation leur permet de bien jouer le rôle de formateur. Toutefois, pour améliorer leur efficacité, ils désirent d'autres formations à savoir :-Développement communautaire (33,3%) -Gestion, transformation et résolution des conflits (16,6%) -Droit de l'être humain (33,3%) -« Advocacy » (16,6%) -Agrobusiness et technologie agro-alimentaire (33,3%) -Formation des adultes (33,3%) -Psychopédagogie (16,6%) -Marketing (33,3%) -Elaboration de petits projets générateurs de revenus (16,6%) (24ème QFOR). Tous ces thèmes sont d'une grande utilité pour un formateur qui se veut agent de changement. Ils permettront de mieux comprendre tous les aspects constituant la vie des associations en général et celle de l'agriculteur en particulier. Mais avant d'octroyer les formations sur les thèmes ci-haut cités, il faudrait mener une étude plus approfondie permettant de déterminer ce que les bénéficiaires de la formation savent (et à quel degré de maîtrise) et en quoi ces formations seraient utiles dans la résolution des problèmes bien identifiés.
Organisation de la formation La bonne organisation de la formation est l'une des conditions primordiales de la réussite d'une action de formation. Pour être bonne, l'organisation de la formation doit tenir compte de tous les facteurs facilitant l'apprentissage. Aussi, s'approcher des gens à former est très nécessaire pour tout agent de changement afin de mieux saisir leurs besoins réels et la forme de formation qui attire leur attention. Le tableau ci-dessous contient les formes que les agri-éleveurs préfèrent.Tableau no 25 : Propos des agri-éleveurs en rapport avec l'organisation de la formation
Chez les formés, la formation en classe est plus préférée alors que les non-formés désirent de la formation sur le tas. Ceci justifie ce qui est révélé aux sous-thèmes précédents. La quasi-totalité des agri-éleveurs non-formés ont exprimé leur besoin de formation en techniques d'agri-élevage. Cependant, c'est la formation sur le tas qui devrait être privilégiée car elle met l'accent sur la pratique et tient compte de la réalité. Cette forme de formation n'est pas choisie par plusieurs formés parce que telle que pratiquée actuellement se substitue en simples visites. Répondant à la question demandant sur quoi CARE pourrait se baser pour élaborer les programmes de formation, les formés ont émis les réponses reprises dans le tableau ci-dessous.Tableau n°26: Opinions des agri-éleveurs en rapport avec la base de l'élaboration desprogrammes de formation.
La lecture de ce tableau montre que les organisateurs de formation devraient commencer par l'évaluation de ce que les gens à former connaissent et par une enquête permettant de collecter leurs besoins réels en formation. Très peu d'agri-éleveurs interrogés (4,1% soit 2 sur 48) proposent que l'élaboration des programmes se base sur des connaissances des formateurs (22ème QAE).Si les formateurs formaient les agri-éleveurs à partir des préacquis et prérecquis, on éviterait la discontinuité de l'acquisition des techniques de productions, et le gaspillage du temps et d'énergies. L'enquête réalisée pour cette fin permettrait également de déterminer les stratégies efficaces pour un changement durable.Stratégies d'une formation fructueuse . Celles-ci sont exprimées en termes de souhaits et font l'objet du tableau suivant.Tableau no27 : Les souhaits émis par les agri-éleveurs(23ème QAE)
Pour l'efficacité d'un programme de formation, les souhaits ci-dessous (à part le perdiem) devraient être prise en considération. A ces souhaits s'ajoutent les suggestions formulées par d'autres personnes - ressources et de formateurs en ces termes : Pour que les programmes de formation puissent atteindre significativement les objectifs fixés par CARE, il faut :-Bien cibler les besoins de bénéficiaires et leur niveau atteint en la matière (75%) -Insister sur la pratique (58,3%) -Estimer la capacité d'assimilation sur base d'attentes identifiées (41,6) -Disponibiliser les moyens de mise en pratique de formation dispensée (75%) -Intensifier le suivi régulier par tous les acteurs (75%) (11ème QCDC et 26ème QFOR). A travers les résultats ci-dessus, il est constaté que le suivi devrait prendre une place considérable dans la mise en pratique des formations dispensées. Non seulement le suivi permet de se rendre compte de ce que les formés n'ont pas bien compris mais aussi c'est une occasion d'identifier les besoins de formation ultérieure à tous les niveaux. Mais ce suivi n'aboutira aux résultats escomptés que dans la mesure où les objectifs de formation sont opérationnellement définis sur base des besoins bien identifiés. Ce sont ces objectifs qui permettront de bien fixer les critères de suivi efficace ; sinon le suivi n'aurait pas de sens.4.6.Synthèse du chapitreLe quatrième chapitre avait pour but de présenter, d'analyser et d'interpréter les résultats de l'enquête comprenant cinq thèmes : contexte général, intrants de la formation, processus de formation, produit de formation et orientation de la formation. Concernant le premier thème, le cadre géographique a exposé les données climatiques et physiques pouvant affecter la production agricole. Il a mis en relief les différentes cultures qui s'adaptent bien au sol de Gikongoro. La partie occidentale se prête bien aux cultures du théier, de petit pois, de pomme de terre, de maïs et du blé. Tandis que caféier, manioc, haricot et patate douce produisent beaucoup dans la partie orientale.Le contexte économique a dégagé les contraintes et les opportunités du développement économique en général et du développement agricole en particulier. Parmi les contraintes majeures, l'étude a signalé la non-fertilité des terres, le manque de crédit, la faible technicité des opérateurs économiques et beaucoup de vulnérables. Les opportunités dont dispose la Province de Gikongoro sont les projets théicoles, la population active, beaucoup d'associations, une pluviosité intéressante et un climat favorable à l'agri-élevage. La contribution de la formation à la réduction de la pauvreté a été dégagée. Il a été démontré que la formation introduit et accompagne un projet de développement socio-économique notamment la promotion de l'agri-élevage.Le deuxième thème a montré que pour identifier les besoins en formation, CARE s'est basé sur des constats des faits du milieu, des connaissances des techniciens et des désirs ou besoins exprimés par les agri-éleveurs lors des réunions. Ensuite il a considéré les besoins dégagés par le Service Provincial de Planification et par les membres de CDC. Le problème rencontré est que certains besoins n'ont pas été exprimés par les bénéficiaires. En plus la disponibilité des agri-éleveurs retardait l'identification des besoins. Cependant, CARE n'a mené aucune enquête psychosociologique et ergologique pour détecter les besoins non exprimés par les bénéficiaires de la formation et la façon dont les formations reçues seraient appliquées.Il a été constaté que les membres de CDC ne collaborent pas étroitement avec les groupements d'agri-éleveurs. Quant à l'implication des formateurs, les résultats ont montré que ceux-ci n'étaient pas suffisamment impliqués dans l'identification de besoins alors que c'étaient eux qui dispensaient la formation. Compte tenu des réponses fournies, les formateurs se débrouillaient pour définir les objectifs opérationnels de la formation. Pour ce faire, ils ne sont pas parvenus à décrire clairement le comportement à manifester à la sortie de la formation. Les formateurs préparaient les contenus sans avoir évalué les préacquis des gens à former.La constitution d'une équipe de formation a montré que la multidisciplinarité n'a pas eu sa place dans le PRAF. Les formateurs étaient surtout agronomes, vétérinaires, forestiers généralement de niveau A2. Il a été constaté que 66,6 % des formateurs enquêtés sont motivés par des raisons de service. Pour mieux dispenser la formation, PRAF a employé des formateurs internes et des formateurs externes suivant le besoin. Cependant les formateurs externes n'accompagnaient pas les formés dans la mise en oeuvre des techniques acquises et n'évaluaient pas ce à quoi la formation a servi.Cette étude a montré que les moyens prévus n'étaient pas suffisants pour satisfaire toutes les ambitions du PRAF même si 4 formateurs sur 6 ont affirmé que lesdits moyens leur semblaient moyennement suffisants. Il a été constaté que ces moyens n'ont pas fait accéder tous les groupements concernés à toutes les phases du PRAF.Le troisième thème a révélé que la présentation des formations dispensées a débouché sur l'application des programmes. D'après les agri-éleveurs enquêtés, 60 % ont signalé que les mesures (suivi, accompagnement, aide-mémoire) facilitant la mise en oeuvre des formations reçues n'étaient pas satisfaisantes. En outre, les moniteurs agricoles et les animateurs chargés d'encadrer les bénéficiaires n'ont travaillé que durant les deux premières phases. L'utilisation de ressources a été effective. Mais les résultats de l'enquête ont prouvé que les ressources disponibles pouvaient être utilisées autrement.L'implication des bénéficiaires du PRAF ne s'est limitée qu'à l'expression des besoins lors des réunions et surtout à leur feed-back durant la formation. Néanmoins 33,3% de formateurs ont montré que les formés ne participaient pas à la définition des objectifs de formation. Pour mieux impliquer tous les acteurs, la connaissance des attitudes et des comportements qu'ils adopteront devant ces changements s'impose. Or, PRAF n'a pas mené une étude ayant cette visée, ce qui pourrait être l'une des causes de résistances enregistrées. Il a été démontré également que la part des responsables administratifs est si minime. Jusqu'à présent ils n'ont pas participé au suivi ni à l'évaluation. Alors que 40% des membres de CDC interviewés sont intervenus dans l'identification des besoins et dans le suivi. Mais tous les membres de CDC n'ont pas encore évalué les réalisations générées par la formation.A part les formateurs internes, les autres n'ont pas fait partie de ceux qui définissaient les objectifs de formation. Dans l'ensemble la participation des formateurs se limitait à l'élaboration de contenu ; ce qui entrave la continuité du processus et l'efficacité de formation dispensée. Il serait alors intéressant de les intégrer dans tout le processus. Sur base du taux de participation, les enquêtés ont affirmé que l'attitude des bénéficiaires du PRAF était positive. Cependant la résistance à l'application des techniques acquises qui ne demandent pas beaucoup de moyens (par exemple la production du fumier, régionalisation des cultures) contredit l'affirmation desdits enquêtés.Le quatrième thème montre que dans l'ensemble, l'élevage est plus développé chez les formés que chez les non-formés. Bien que les agri-éleveurs, tant formés que non-formés (75%) affirment qu'ils pratiquent la stabulation semi-permanente, cette technique est loin d'être intégrée. Mais les résultats de l'enquête ont décelé que les formés connaissent les avantages de l'élevage en stabulation semi-permanente plus que les non-formés. Certainement cela est le fruit de la formation.Concernant la rotation des cultures, 58% des formés savent comment faire succéder les cultures dans le même champ alors que chez les non-formés, ils ne sont que 43,7%. Quant à l'agroforesterie, les pourcentages calculés révèlent que cette technique a été plus appliquée par les formés que par les non-formés. Mais statistiquement cette différence n'est pas significative. Pour la culture de légumes, elle est plus développée chez les formés (95,8%) que chez les non-formés(68,7%) et les calculs statistiques permettent d'affirmer que la différence est très significative.En plus des thèmes susmentionnés, d'autres thèmes transférés ont été dégagés. Les résultats y relatifs ont montré qu'il n'y a pas de concordance entre les réponses des formés et celles des formateurs. Cela est attribuable à l'insuffisance de suivi et d'évaluation. Dans l'ensemble, les réalisations favorisées par la formation dispensée par PRAF n'étaient pas satisfaisantes. Dans le domaine de l'élevage, le calcul du chi-deux a montré qu'il n'y a pas de différence significative entre la production des formés et celle des non-formés. Néanmoins, la grande partie de ceux qui ne connaissaient pas d'augmentation se rencontrait chez les non-formés.Les résultats de l'enquête ont montré que les agri-éleveurs formés n'obtiennent pas des performances intéressantes par rapport à celles des non-formés dans la culture de pomme de terre et du maïs. Pourtant pour la culture du haricot, de légumes et du petit pois, la différence des performances de production est statistiquement significative entre les formés et les non-formés et ce sont les formés qui y sont plus performants.Ces résultats ont montré également que l'objectif visant l'augmentation de la disponibilité de semence n'a pas été atteint car 93,75% des enquêtés (formés ou non-formés) ont affirmé qu'ils ont un problème de trouver des semences sélectionnées. Les formations dispensées par PRAF étaient grosso modo intéressantes, seuls 16,6% des enquêtés ont déclaré qu'elles avaient été peu intéressantes. Mais tous les enquêtés ont affirmé que la méthode basée sur le principe du fermier - fermier n'est pas bonne et proposèrent que tous les membres des associations soient formés. Il a été démontré que les représentants des agri-éleveurs n'accomplissent pas leur mission faute de temps et de capacité de stimuler les membres de leurs associations.D'après les formateurs, les conditions mises à leur disposition étaient favorables et ils se sont félicités de l'efficacité des méthodes utilisées. Ils se sont servis de dialogue en petit groupe, de symboles localement disponibles et d'échange d'idées comme méthodes de formation. Cependant dans ses formations, PRAF n'a pas utilisé les techniques audio-visuelles modernes et la mise en application des techniques acquises est loin d'être effective.En général la production obtenue ne permet pas aux agri-éleveurs de satisfaire toujours leurs besoins mais plutôt de temps en temps. Les raisons avancées sont souvent l'insuffisance d'intrants, les aléas climatiques, la formation peu nombreuse et l'infertilité du sol. D'autres facteurs entravant l'application effective des formations reçues sont l'insuffisance de suivi, la courte durée de formation, le mauvais ciblage des besoins et du groupe-cible, et l'analphabétisme. Mais ce dernier suscite toujours des discussions.Le cinquième thème a mis en relief les besoins en formation, selon les différents enquêtés, pour les agri-éleveurs et pour les formateurs. Les résultats font montrer que les besoins des agri-éleveurs exprimés par eux-mêmes diffèrent de ceux proposés par d'autres personnes-ressources. Ce thème a permis de relater les stratégies et les modes d'organisation qui rendraient les programmes plus efficaces.CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS. ConclusionsAu terme de cette étude portant sur l'évaluation de la formation dispensée par CARE International au Rwanda, dans la Province de Gikongoro, il importe de rappeler brièvement les éléments constituant sa charpente.Cette étude visait cinq objectifs complémentaires. Le premier cherchait à identifier les méthodes, le contenu et les techniques utilisés par CARE dans son projet PRAF pour aider les gens à éradiquer la famine et ainsi à vaincre la pauvreté. S'il est vrai que la famine persiste à Gikongoro, le deuxième objectif voulait savoir si la formation ne contribue pas à l'augmentation de la production végétale et animale. C'est ainsi que cette étude a comparé les performances des groupements formés et celles des non-formés. Le troisième consistait à recueillir et à analyser les avis des bénéficiaires face à la formation dispensée. Afin de rendre compte de ce à quoi la formation a servi, le quatrième objectif a essayé de découvrir l'impact des réalisations des agri-éleveurs sur la satisfaction de leurs besoins fondamentaux. Le cinquième visait à dégager les difficultés rencontrées et à proposer des stratégies contribuant à l'augmentation de l'efficacité.Le premier chapitre décrit CARE International et son sous-bureau Gikongoro quant à son programme déclaré(objectifs, méthodologie et stratégies théoriquement utilisées).Cette description montre que CARE cherche toujours à aider la population vulnérable à vaincre la pauvreté, à se prendre en charge et ainsi à vivre dignement.Le deuxième chapitre, consacré au cadre conceptuel et théorique, met l'accent sur les précisions conceptuelles et sur des considérations théoriques y relatives. C'est à partir de là que des modèles d'évaluation ont été présentés. Le modèle adopté par cette étude est celui de STUFFLEBEAM tel que redéfini par M. BONAMI parce qu'il met en relation « contexte-objectifs-stratégies-produits », éléments indispensables dans l'évaluation d'une action de formation.Le troisième chapitre retrace la démarche poursuivie pour déterminer la population d'étude et les techniques d'échantillonnage, de collecte, d'analyse et d'interprétation des données. Cette enquête a été menée à l'endroit des agri-éleveurs formés et des non-formés se trouvant dans les 3 des districts de Gikongoro ( Kaduha, Karaba et Mushubi) dans lesquels CARE a exercé ses activités. Elle a été organisée également auprès des formateurs, des responsables administratifs,et des membres des CDC.Les résultats issus de cette enquête ont été détaillés dans le quatrième chapitre et ont permis d'infirmer partiellement l'hypothèse de ce travail libellée en ces termes : Les groupements des agri-éleveurs bénéficiaires de la formation dispensée par CARE International au Rwanda n'obtiennent pas des performances significativement supérieures à celles des ceux n'en ayant pas bénéficié.Il a été constaté que l'élevage est plus développé et varié chez les formés que chez les non-formés et que ce sont ces premiers qui enregistrent une augmentation satisfaisante de la production animale. Cependant cette différence n'est pas statistiquement significative. Même s'ils ne l'appliquent pas, la majorité des formés enquêtés (75% soit 36 sur 48) connaît les avantages de la stabulation semi-permanente.Quant à la production végétale, les performances obtenues font remarquer une différence significative sauf en agroforesterie, en production de pommes de terre et dans celles du maïs. Bien que la différence ne soit pas significative, les formés sont plus performants que les non-formés dans l'agroforesterie surtout en arbres et arbustes fruitiers. Toutefois leur niveau de production reste à désirer.Les groupements formés enregistrent des performances significativement supérieures à celles des non-formés dans la production de légumes, du haricot et du petit pois. Alors que dans la production de pomme de terre et dans celle du maïs, ce sont les groupements non-formés qui obtiennent des meilleures performances. Mais statistiquement,les différences enregistrées entre les performances obtenues par les formés et les non-formés ne sont pas significatives. Cela est dû à l'absence de formation en culture de maïs et à l'indisponibilité des intrants agricoles de qualité sans oublier l'insuffisance de suivi des formations dispensées alors que la culture de pommes de terre est trop exigente.Les résultats de cette étude montrent que les formés et les formateurs ne s'accordent pas sur les thèmes développés et transférés. Cependant tous les enquêtés avouent que les réalisations générées par la formation ne sont pas satisfaisantes. Les multiplicateurs de semence n'ont pas su faire leur travail ; les agriculteurs se heurtent encore à la difficulté de trouver les semences sélectionnées à leur endroit et à prix raisonnable.Les mêmes résultats prouvent que les formations dispensées étaient globalement intéressantes, mais la méthode basée sur le principe du « fermier-fermier » est contestée à l'unanimité par les enquêtés malgré le privilège que CARE lui accorde. Dans l'ensemble, les représentants des groupements ne forment et n'encadrent pas les agri-éleveurs qui les ont délégués. Dans ses formations, PRAF ne s'est pas servi de techniques audio-visuelles modernes mais 83,3% des formateurs interrogés apprécient positivement les méthodes utilisées (méthodes interrogatives (échanges d'idées), discussion en petit groupe et méthodes démonstratives).Toutefois ces méthodes n'ont pas permis aux formateurs de conduire les bénéficiaires du PRAF au niveau escompté : amener les femmes chefs de ménages à se prendre en charge et à vaincre la pauvreté.Ceci se remarque par le fait que 25% des formés versus 10,4% des non-formés satisfont souvent leurs besoins fondamentaux grâce à la production d'agri-élevage au moment où 75% des formés contre 70,8% des non-formés les satisfont de temps en temps. Cette production insuffisante est, selon les agriculteurs, due à l'insuffisance des intrants, aux aléas climatiques, à la formation insuffisante, à l'infertilité du sol et à l'insuffisance de suivi des formations dispensées. D'autres personnes-ressources y ajoutent le mauvais ciblage des besoins des bénéficiaires, la résistance au changement et l'analphabétisme.D'après les résultats de l'enquête, les formés et les formateurs ne tombent pas d'accord à tous les facteurs handicapant la mise en application desdites formations. Cela est dû à l'insuffisance de suivi régulier et d'évaluation de l'action de formation par ces formateurs. De tout ce qui précède,force est de constater que les stratégies de planification et de mise en application de formation utilisées par CARE dans son projet PRAF n'ont pas abouti aux résultats attendus.Recommandations-Afin d'éviter une répétition souvent inutile et démotivante des techniques d'agri-élevage, il faudrait évaluer les préacquis et les prérequis avant d'élaborer un nouveau programme de formation. Chaque entité administrative (district et province) devrait identifier les besoins tout en précisant ce que la population connaît et jusqu'à quel degré de maîtrise, et ce en quoi elle a besoin de la formation au lieu d'écrire tout simplement que les agri-éleveurs disposent d'une faible technicité en agri-élevage. -Les résultats de l'évaluation devraient parvenir à tout acteur, afin de l'inciter à s'auto-évaluer et à s'impliquer davantage au nouveau programme. -CARE Rwanda, voire d'autres organismes de formation, devrait privilégier l'équipe de formateurs pluridisciplinaire dans tout le processus de formation. Ce qui permettrait de mieux saisir le vécu réel des agri-éleveurs et les éléments socio-culturels pouvant aider les formateurs à faire accepter le changement. -Les organismes de formation devraient mener une étude psychosociologique et ergologique auprès des agri-éleveurs de Gikongoro pour déceler les besoins en formation et les éléments pouvant faciliter l'introduction et l'acceptation de nouvelles techniques de production. -Afin d'éviter l'installation de mauvaises habitudes, les formateurs devraient accompagner les formés dans la mise en oeuvre des formations leur offertes. - CARE et d'autres intervenants devraient promouvoir l'alphabétisation fonctionnelle des membres d'associations afin de faciliter l'interprétation des formations reçues. - Pour parer à l'insuffisance de terre cultivable, CARE et d'autres intervenants devraient penser aux activités génératrices de revenus paragricoles mais répondant aux attentes des bénéficiaires et aux exigences de l'environnement. -Il faudrait songer aussi à former les jeunes car l'âge moyen des interrogés regroupés en associations est de 43 ans alors que, comme le disent les psychologues, ce sont les jeunes qui puissent changer facilement. -Les formateurs devraient recourir à des méthodes actives et allier chaque fois la théorie et la pratique. -Les bailleurs de fonds et les bénéficiaires de l'intervention devraient étudier l'applicabilité de formation à dispenser ou à offrir. Ils devraient disponibiliser les moyens facilitant la mise en pratique de formation dispensée tout en éradiquant la culture des agri-éleveurs qui pensent toujours à la gratuité. -Le chargé de formation au CARE devrait participer à toute formation entière en vue de pouvoir établir les critères de suivi et d'évaluation. -Tous les acteurs devraient être impliqués dans le programme de formation tant au niveau de la conception qu'à celui de l'exécution et de l'évaluation. Ce travail a évalué l'action de formation dispensée par CARE à Gikongoro dans son projet ''PRAF''. Il ne prétend pas avoir épuisé tous les aspects, mais il a ouvert une voie de réflexion à des études ultérieures. Aussi, les travaux similaires pourront être réalisés dans d'autres projets de CARE à Gikongoro ou dans d'autres régions ou sur d'autres ONG. Dans la plupart des cas, les responsables des projets de développement agricole n'engagent pas les psychopédagogues, on pourrait alors étudier l'attitude des responsables desdits projets face à l'engagement du psychopédagogue dans le service de «formation-suivi-évaluation. Les recherches peuvent également porter sur le rapport entre l'augmentation de la production agricole et le niveau d'instruction.BIBLIOGRAPHIE A. Ouvrages 01. ARNOLDOV : La révolution culturelle en URSS, Edition Agence de Presse Novosti, s.d. 02. BALDIN, L. : Analyse de contenu, Paris : PUF, 1988. 03. BANQUE MONDIALE : L'éducation en Afrique subsaharienne : Pour une stratégie d'ajustement, de revitalisation et d'expression, s.l., 1989. 04. BIT : La participation des employeurs et des travailleurs à la planification, Genève : BIT, 1973. 05. BIT : Glossaire de la formation professionnelle : Termes d'usage courant, Genève, suisse, 1987. 06. 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SCHNEIDER, B. : L'Afrique face à ses priorités, Paris : économica, 1987 51. SELLTZ et al. : Les méthodes de recherche en sciences sociales, Montréal, HRWLTée, 1977
B.Mémoires, Rapports et autres documents. 1. BANQUE MONDIALE : Rapport sur le développement dans le monde : L'Etat dans un monde en mutation, Washington, 1977. 2. CARE INTERNATIONAL AU RWANDA : 1)Rapport d'évaluation du PREAS de juillet 1995 en juin 1996. 2)Projet d'assistance communautaire pour l'habitat et l'environnement (CASE en sigles en Anglais) à Gikongoro dans les communes Mubuga et Rwamiko avril, 1997 3)Proposition pour le projet de réhabilitation agricole et de développement pour les femmes en préfecture de Gikongoro , 1995. 4)Projet de réhabilitation agricole et de développement pour les femmes : Rapport final Période : Avril - décembre, 1997. 5)Projet de réhabilitation et de développement agricole pour les femmes. Guide de formation : introduction au projet et stratégie. Juin, 1998. 6)Proposition de projet de réhabilitation agricole pour les femmes (PRAF) en préfecture de Gikongoro. Activités de la phase III.,Mars ,1999. 7)Projet de réhabilitation agricole pour les femmes (PRAF) en préfecture de Gikongoro. Rapport final : Avril 1998 - Avril ,1999 8)Projet d'Appui à la diversification des conditions de vie des ménages ruraux dans les régions de Gikongoro et Butare Ouest. 9)Manuel du personnel, juillet, 2000. 3. GASABA, G. : Gestion de la formation continue des enseignements du secondaire (mémoire inédit), Butare : UNR, octobre 2000. 4. HITAYEZU, F. : La viabilisation de l'habitat rural en agglomération par coopératives locales de production. Cas de MUSASA (mémoire inédit), Butare : UNR, 2000. 5. KABANGUKA, F. : Les interventions des ONG dans le développement agricole au Rwanda. Cas de World Vision en commune Kanzenze. (Période d'étude 1994-1999), Butare :UNR, 2000. 6. KALISA, C. : Education sociale et économique au Rwanda dans la revue Dialogue : 1967-1962, Butare : UNR, mai 2000 7. MINISTERE DE L'INTERIEUR ET DU DEVELOPPEMENT COMMUNAL : Rapport du colloque national sur la formation permanente, Vol.1, Kigali, juin 1986. 8. MURAMUTSA, F. : Evaluation des réalisations de l'ONG « Aide et Action » au Rwanda : Enquête dans les communes Rutare et Muhura, Butare : UNR, 1996. 9. NATIONS-UNIES : Enseignement et formation en vue de développement en Afrique, Addis-Abébas, Ethiopie, mars 1972. 10. NSENGIYUMVA, E. : La Coopération internationale et son impact économique sur le développement du Rwanda (1990-1998). Cas du PNUD, Butare : UNR, 1999. 11. NTEREYE, P. : Textes de conférence donnée dans le cadre du colloque sous régional sur l'enseignement supérieur en Afrique Centrale et Orientale, (Document inédit), Kigali, du 4 au 8 novembre 1988. 12. OCD : a) Formation et recherche en matière de développement, centre de développement économique, 1965 b) Les politiques futures d'éducation et l'évolution économique et sociale, Paris, 1979. c) Coopération pour le développement, OCDE, décembre, 1988. 15.OLIVIER DE SARDAN, J.P. et al. :D'un savoir à l'autre, Presses de l'imprimerie Laballery,1991. 13. PINEAU, G. et SOLAR, C. : Une place au soleil pour les formateurs d'adultes, Québec, octobre, 1980. 14. PUNUD : Lutte contre la pauvreté, New York, 1998. 15. PROVINCE DE GIKONGORO : Plan de réhabilitation et de développement régional (2ème Draft), Novembre, 1998. 16. RWAGASANA, A. : L'éducation rurale en Afrique, université Catholique de Louvain, 1974.
ANNEXES ANNEXE I : AUTORISATION DE RECHERCHE. UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA FACULTE D'EDUCATION B.P. 56 BUTARE Tél. 530921 Autorisation de recherche Je soussigné, Dr. KAYOBOKE Ferdinand, Doyen de la Faculté d'Education, atteste par la présente que le (la) nommé(e) NKEZARUGAMBA Sylvain étudiant (e) en Licence II en Psychopédagogie, effectue une recherche dans le cadre de son travail de fin d'Etudes intitulé :« Evaluation de la formation dispensée par CARE International au Rwanda dans la Province de Gikongoro ;cas du Projet de réhabilitation agricole pour les femmes ». Vous voudrez bien lui fournir les informations en rapport avec son sujet de mémoire. Fait à Butare, le 19/12/2000 Sé / Dr KAYOBOKE Ferdinand Doyen de la FED ANNEXE II. : LETTRE DE DEMANDE D'INFORMATIONS (version Kinyarwanda) UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA Butare, kuwa 25 Kamena 2001 FACULTE D'EDUCATION B.P. 56 BUTARE Tél. 530921 Madamu /Madamazera/Bwana, Umunyamuryangow'ishyirahamwe .............................. Impamvu : Gusaba inkunga y'ibitekerezo Madamu, Madamazera, Bwana, Tunejejwe no kubandikira iyi baruwa tubasaba inkunga y'ibitekerezo byerekeranye n'ubushakashatsi twatangiye mu rwego rwo kurangiza amashuri y'icyiciro cya kabiri cya kaminuza mu ishami ry'uburezi. Ubwo bushakashatsi rero bwerekeranye n'amahugurwa ahabwa amashyirahamwe y'abahinzi-borozi. Duteganya kubukorera mu Ntara ya Gikongoro mu turere twa Karaba, Kaduha na Mushubi. Ni muramuka mushubije neza ibi bibazo muzaba muduteye inkunga ikomeye cyane kandi muzaba muteje imbere ubushakashatsi by`umwihariko .Twiyemeje kandi kuzabagirira ibanga dukoresha twenyine ibitekerezo muzaba mwatwunguye. Tubaye tubashimiye ubwuzu n`ubwira muzabisubizanya.Tubifurije ishya n`ihirwe mu byo mukora. NKEZARUGAMBA Silivani Sé ANNEXE III : QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX AGRI-ELEVEURS FORMES (version Kinyarwanda) A. Amabwiriza
B. Umwirondoro
C. Ibibazo 1. Ni izihe nzitizi abahinzi-borozi bo muri aka karere bahura nazo ? ............................................................................................................................................. ............................................................................................................................................. ....................................................................................................................................... 2.Erekana uko mukorana n'Inama y'amajyambere (CDC) a) Ishyirahamwe ryanyu rijyana ibibazo byanyu ku biro bya CDC ? Yego Oya b) CDC ibaza abanyamurayngo ibyo bakeneye ? Yego Oya c) Ku giti cyawe wifuzako iyo mikoranire yagenda ite ? ....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 3.a) Nyuma y'amahugurwa, abarimu babahuguye babasura inshuro zingahe mu gihe cy'ihinga b) Izo nshuro zirahagije ? Yego Oya c) Niba zidahagije wumva zaba zingahe ? ............ Kubera iki ? ..................................................................................................................................................................................................................... ............................................................................................................ 4. Kugirango umurimo wawe ugende neza wumva, ukeneye imfashanyigisho (ni ukuvuga utunyamakuru tw'ubuhinzi n'ubworozi) ? Yego Oya Niba ari yego wifuza ko zakorwa kuzihe nyigisho ? ........................................................................................................... ........................................................................................................... .......................................................................................................... 5. a) Worora ayahe matungo ? ........................................................................................................... ........................................................................................................... ........................................................................................................... b) Worora mu kiraro ? Yego Oya kuki wahisemo ubwo buryo ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 6. Muri iyi myaka ibiri ishize umusaruro w'ubworozi bwawe ( ni ukuvuga amafranga akomoka ku bworozi, ifumbire, amata n'inyama) wariyongereye ? a) ku buryo bushimishije cyane b) ku buryo bushimishije c) ku buryo budashimishije d) Ntabbwo wiyongereye Wowe ubone impamvu ari izihe ........................................................................................................... ........................................................................................................... ........................................................................................................... 7. Muri iyi myaka ibiri ishize usanga amatungo yawe yararushijeho gukura vuba ? Yego Oya Wowe ubona impamvu ari izihe ? ........................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 8. a) Umurima w'ishyirahamwe ryanyu ni hegiteri zingahe ? ....................................... b) Erekana uko usimburanya ibihingwa mu murima .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 9. a) Iyo ibihe byangenze neza ubona umusaruro ungana iki ?
b. Ukurikije uko uwo musaruro ungana ubona wunguka ? Yego Oya Kubera iki ? ........................................................................................................... ........................................................................................................... 10. Amahugurwa wahawe ubona yaratumye wongera umusaruro ku buryo wibonera ibyo kurya bihagije, imyambaro, amafaranga yo kwivuza no kuriha amashuri y'abana ? Buri gihe Akenshi Rimwe na rimwe Nta na rimwe Sobanura ....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 11. Hari ikibazo cy'imbuto z'indobanure mugira ? Yego Oya Niba gihari cyakemurwa gite ? ............................................................................................................................................ ............................................................................................................................................ ............................................................................................................................................ 12. Hari ibiti mwateye mu mirima muhingamo indi myaka (haba mu rugo cyangwa mu ishyirahamwe) ? Yego Oya Niba ari yego ni ubuhe bwoko bw'ibiti ? ....................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... .......................................................................................................................................
Wowe ubona ibyo biti bigufitiye akahe kamaro ? ....................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... 13. Hari akarima k'imboga ufite iwawe ? Yego Oya Niba ari Oya kubera iki ? ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 14. Wari wiyigira umushinga ubyara inyungu ? Yego Oya Niba ari Oya vuga impamvu ........................................................................................................... ........................................................................................................... .......................................................................................................... 15. Ni izihe nyigisho wahawe na CARE washoboye gushyira mu bikorwa ? ........................................................................................................... ........................................................................................................... ..........................................................................................................
16. Amahugurwa yatanzwe na CARE yaragushimishije ? Cyane Mu rugero Gahoro Nta na buke 17. Iyo umunyamuryango avuye mu mahugurwa araza agahugura abandi banyamuryango bose ? Yego Oya Niba ari Oya kubera iki ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... ..........................................................................................................
Ubwo buryo bwo guhugura umunyamuryango umwe mu ishyirahamwe ubuvugaho iki ? ................................................................................................... ................................................................................................... ................................................................................................... 18. Ku bwawe ni iki kibangamira ishyirwa mu bikorwa ry'inyigisho zihabwa abagize amashyirahamwe ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 19. Ubumenyi ufite butuma ukora neza umurimo wawe ? Yego Oya Niba ari yego, butuma ukora iki ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... Niba ari Oya, kubera iki ? .. ....................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 20. Hari amahugurwa ukeneye ? Yego Oya Niba ari Yego ukeneye ayo mu ruhe rwego ? Ubuhinzi Ubworozi Ubucungamari Ibindi..................................................................................................... ............................................................................................................. ............................................................................................................ 21. a) Wumva inyigisho ukeneyemo amahugurwa ari izihe ? .......................................................................................................... ......................................................................................................... . .......................................................................................................... b) Izo nyigisho zatangwa mu buhe buryo ? Amahugurwa mu ishuri Amahugurwa mu mirima Ingendo-shuri 22. CARE ibemereye amahugurwa wumva yashingira kuki mu kuyatanga ? ............................................................................................................................................. ........................................................................................................................................... .............................................................................................................................................. 23. Kugira ngo amahugurwa arusheho kubagirira akamaro Wasaba iki abategura amahugurwa ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... Wasaba iki ababahugura ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... ANNEXE IV :QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX AGRI-ELEVEURS NON-FORMES (rédigé en Kinyarwanda) A. Amabwiriza a)Soma neza ikibazo b)Shyira akamenyetso mu kazu gateganyijwe c)Wibuke kandi gutanga ibisobanuro aho bisabwa d)Ibibazo bisuzwa n'umuntu ku giti cye e)Wibuke kandi ko ibisubizo byose bihabwa agaciro kamwe nta gisubizo cyiza kurusha ibindi B. Umwirondoro a)Izina ry'ishyirahamwe : b)Icyicaro cy'ishyirahamwe : c)Umubare w'abanyamuryango : d)Ibikorwa by'ibanze by'ishyirahamwe : e)Igihe ishyirahamwe ryashingiwe : f)Imyaka y'amavuko y'umunyamuryango usubiza: C.Ibibazo 1.Wowe ubona inzitizi z'imizamukire y'ubuhinzi n`ubworozi ari izihe? ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. 2.Inama y'amajyambere (CDC) yo muri aka karere urayizi ? Yego Oya Niba uyizi mukorana mute? a)Hari igihe mujyana ibibazo byanyu ku biro bya CDC ? Yego Oya b)CDC iza aho mukorera kubabaza ibyo mukeneye ? Yego Oya c)ku giti cyawe wifuza ko iyo mikoranire yagenda ite ? ........................................................................................................ ........................................................................................................ ........................................................................................................ 3.Wumva ukeneye imfashanyigisho? Yego Oya Niba ari yego wifuza ko zakorwa kuzihe nyigisho? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 4.a)Worora ayahe matungo? ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................... b)Wororera mu kiraro? Yego Oya 5.Muri iyi myaka ibiri ishize umusaruro w'ubworozi bwawe wariyongereye(ni ukuvugaamafarangaakomoka ku bworozi,ifumbire, amata n`inyama)? a)Ku buryo bushimishije cyane b)Kuburyo bushimishije c)Kuburyo budashimishije d)Ntabwo wiyongereye Wowe ubona impamvu zatumye umusaruro ungana utyo ari izihe ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 6. Muri iyi myaka ibiri ishize usanga amatungo yanyu yararushijeho gukura vuba? Yego Oya Wowe ubona impamvu ari izihe? ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 7.a)Umurimaw'ishyirahamweryanyunihegitari zingahe?............................................................. b)Erekana uko usimburanya ibihingwa mu mirima? .......................................................................................................... .......................................................................................................... ...........................................................................................................
b)Ukurikije uko umusaruro ungana ubona wunguka? Yego Oya Kubera iki? ........................................................................................................ ........................................................................................................ ........................................................................................................ 9.Uwo musaruro ugufasha kwibonera ibyo kurya, imyenda, amafaranga yo kwivuza no kuriha amashuri y`abana? a)Buri gihe b)Akenshi c)Rimwe na rimwe d)Nta rimwe Sobanura........................................................................................................................... ......................................................................................................................................... .......................................................................................................................................... 10.Hari ikibazo cy`imbuto z`indobanure mugira? Yego Oya Niba gihari cyakemurwa gite? ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ......................................................................................................................................... 11.Hari ibiti mwateye mu mirima muhingamo indi myaka(haba mu rugo cyangwa mu ishyirahamwe)? Yego Oya
a)Niba ari yego ni ubuhe bwoko bw`ibiti? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... b)Wowe ubona ibyo biti bigufitiye akahe kamaro? ............................................................................................................................................ ............................................................................................................................................ ........................................................................................................................................... 12.Hari akarima k`imboga ufite? Yego Oya Niba ari Oya kubera iki ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 13.Mu rwego rwo kurushaho gukora neza hari amahugurwa ukeneye? Yego Oya Niba ari yego ukeneye ayo mu ruhe rwego ? Ubuhinzi Ubworozi Ubucungamari Ibindi:......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 14.Wumva inyigisho ukeneye ari izihe? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... Izo nyigisho zatangwa muhe buryo? Amahugurwa mu ishuri b)Ingendo -shuri c)Amahugurwa mu mirima ANNEXE V :LETTRE DE DEMANDE D'INFORMATIONS (version française) NKEZARUGAMBA Sylvain Butare, le 25/06/2001 Etudiant à l'UNR Faculté d'éducation Lic II Psychopédagogie
Madame,Mademoiselle, Monsieur, .................................... ..................................... S/C de Monsieur le Doyen de la Faculté d'Education à l'UNR BUTARE. Objet : Demande d'information Madame, Mademoiselle, Monsieur, Nous avons l'honneur de nous adresser auprès de votre bienveillance pour vous demander de nous fournir des informations relatives à l'élaboration de notre travail de fin d'études de licence en Psychopédagogie. En effet, Madame, Mademoiselle, Monsieur, nous nous sommes proposé d'élaborer un mémoire portant sur la formation dispensée par CARE International au Rwanda en faveur des agri-éleveurs de la Province de Gikongoro. En répondant minutieusement à ce questionnaire, vous nous aurez hautement prêté une main forte et contribué à la promotion de la recherche scientifique en particulier. Nous promettons que les informations qui nous seront fournies à cet égard, seront uniquement utilisées pour des fins académiques.Aussi vous garantissons-nous une confidentialité. Espérant une suite favorable à cette demande, nous vous prions d'agréer, Madame, Mademoiselle, Monsieur, l'expression de nos remerciements anticipés. NKEZARUGAMBA Sylvain Sé. ANNEXE VI. :QUESTIONNAIRE DESTINE AUX AGRI-ELEVEURS REGROUPES EN ASSOCIATIONS (Version française) A. Consignes Lisez attentivement et répondez individuellement Aux questions fermées, mettez la croix dans la case correspondante N'oubliez pas de donner des explications là où elles sont sollicitées Rappelez-vous qu'il n'y a pas de meilleure réponse ni de mauvaise réponse. B. Identification du répondant Nom de l'association : Siège social : Nombre de membres : Activités principales : Date de création : Age du répondant : C. Questions 1. D'après vous, quelles sont les contraintes du développement agricole dans cette région ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 2.Connaissez-vous le comité de développement communautaire ? Oui Non Montrez comment vous collaborez avec les CDC a) Votre association achemine vos besoins au CDC ? Oui Non b) CDC vient vous demander ce dont vous avez besoin ? Oui Non Pour vous, que devrait être cette collaboration ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 3.a) Combien de fois, les formateurs vous ont-ils rendu visite durant la saison culturale ? b) Sont-elles suffisantes ? Oui Non
Sinon, combien de visites souhaiteriez-vous ? ....................... Justifiez votre réponse .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 4. Pour l'amélioration de votre travail, auriez-vous besoin d'aide - mémoire ? Oui Non Si oui sur quels thèmes .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 5. a) Quel bétail élevez-vous ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... b) Elevez-vous dans les étables ? Oui Non Pourquoi avez-vous choisi cette manière d `élevage ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 6. Avez-vous connu une augmentation de la production animale dans ces deux dernières années ? Oui Non D'après vous quelles seraient les causes d'une telle production ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 7. Durant les deux dernières années, votre bétail a-t-il connu une croissance intéressante ? Oui Non Quelles sont les raisons qui justifieraient cette croissance ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... ........................................................................................................... 8. a) Quelle est l'étendue du champ de votre association ?............................................ b) Montrez comment vous faites une rotation des cultures dans votre champ .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 9. a) Dans les bonnes conditions, quelle production obtenez-vous ?
b) Partant de cette production pouvez-vous affirmer que vous gagnez ? Oui Non Pourquoi ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 10.Les formations reçues, vous ont-elles permis de satisfaire vos besoins fondamentaux (nourriture, vêtements, minerval) ? Toujours Souvent Quelques fois Aucune fois Expliquez .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 11. Vous heurtez-vous à un problème de semences sélectionnées ? Oui Non Comment peut-on résoudre ce problème ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 12. Avez-vous mêlé les plantes agroforestières avec d'autres cultures ? Oui Non a) Si oui quels types de végétaux avez-vous plantés ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... b) D'après vous, en quoi ces végétaux vous sont-ils utiles ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 13. Avez-vous un jardin potager ? Oui Non Sinon Pourquoi .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 14. Avez-vous étudié et élaboré un projet générateur de revenus ? Oui Non Sinon Pourquoi .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 15. Quels sont les thèmes, développés par CARE, que vous avez pu transférer ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 16. Les formations reçues étaient-elles
17. Quand le formé vient de la formation, parvient-il à former tous les membres de l'association ? Oui Non a) Sinon pourquoi .......................................................................................................... .......................................................................................................... b) Que pensez-vous de cette méthodologie .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 18. D'après vous, qu'est-ce qui entrave la mise en oeuvre des formations reçues ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 19. Votre niveau d'instruction vous permet-il de bien accomplir votre tâche ? Oui Non Si oui Comment ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... Sinon pourquoi .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 20. Avez-vous besoin d'autres formations ? Oui Non Si Oui dans quels domaines ? Agriculture Elevage Comptabilité Autres : ................................................................................................ ......................................................................................................... 21.a) Quels sont les thèmes qui vous intéresseraient particulièrement ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... b) Quels types de formation désiriez-vous ?
22. Sur quoi CARE pourrait-il se baser pour élaborer les programmes de formations ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 23. Pour l'amélioration des programmes de formation, que demanderiez-vous.
ANNEXE VII. :QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX FORMATEURS A. Consignes.
B. Identification du répondant a)Fonctions habituelles du formateur : b) Niveau d'études et qualification : c) Autres formations reçues : d) Expériences professionnelles en formation des adultes : C. Questions 1. Vous arriverait-il d'identifier les besoins et les attentes des bénéficiaires avant de dispenser la formation ? Oui Non a) Si oui comment avez-vous procédé pour les identifier ? ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... b) Sinon quelles sont les contraintes qui vous ont empêché de le faire ? ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 2. Comment avez-vous procédé pour définir les objectifs de formation ? ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 3. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la formation et des formés du PRAF ? a) Vos attentes vis-à-vis de la formation ? ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... b) Vos attentes vis-à-vis des formés ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 4. Sur quoi vous êtes-vous basé pour élaborer le contenu de formation que vous avez dispensé ? ..................................................................................................................................................................................................................................... 5. Comment avez-vous procédé pour élaborer vos programmes de formation ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 6.Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à jouer le rôle de formateur des adultes ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 7.Lorsque vous dispensiez la formation, vous arriverait-il de former étant en équipe multidisciplinaire ? Oui Non Si oui, quelles sont les qualifications qui composaient votre équipe ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... Sinon, qu'en pensez-vous ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 8.Quelle est votre appréciation quant aux moyens disponibilisés pour atteindre les objectifs ? Ces moyens sont largement suffisants Ces moyens sont moyennement suffisants Ces moyens sont insuffisants. 9.Avez-vous participé au suivi de ce que vous avez dispensé ? Oui Non Si oui combien de fois l'avez-vous fait durant la saison culturale ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... Sinon pourquoi ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 10.Avez-vous élaboré des aide-mémoire en faveur des bénéficiaires du PRAF ? Oui Non Si oui sur quels thèmes .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... Sinon, qu'est-ce qui vous a empêché de le faire ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 11.D'après vous les ressources disponibles sont-elles effectivement utilisées pendant les formations dispensées par CARE ? Oui Non Justifiez votre réponse .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 12.Les populations bénéficiaires sont-elles impliquées dans la définition des objectifs de formation ? Oui Non Si Oui, à travers quel comportement observez-vous cette implication ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 13.Dans quel cadre permettez-vous les populations bénéficiaires de la formation de contribuer à l'amélioration de contenu ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 14.Quelle est votre part dans la détermination des programmes de formation ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 15.Quelle est l'attitude des bénéficiaires du PRAF face à la formation ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 16. Vous arriverait-il d'étudier comment les agri-éleveurs regroupés en associations acceptent le changement ? Oui Non Si Oui comment avez-vous procédé ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 17.D'après vos observations, quels sont les thèmes effectivement développés dans la formation destinée aux bénéficiaires du PRAF et transférés par ces derniers ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 18. a) Quelles sont les réalisations que la formation dispensée par PRAF a favorisées ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... b) Selon vous, ces réalisations sont-elles satisfaisantes ? Oui Non Justifiez votre réponse ......................................................................................................... ......................................................................................................... .........................................................................................................
déroulement de la formation ?
Justifiez votre réponse ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 20. D'après votre expérience, peut-on faire le même travail à moindre coût ? Oui Non Justifiez votre réponse .......................................................................................................... .......................................................................................................... ..........................................................................................................
CARE ? ............................................................................. ........................... ................................................................................. ........................ .......................................................................................................... 23. Votre niveau d'instruction vous permet-il de bien faire votre travail de formateur ? Oui Non Si Oui pourquoi .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... Sinon pourquoi ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... 24. Avez-vous besoin d'autres formations ? Oui Non Si oui a) dans quels domaines ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... ......................................................................................................... b) quels sont les thèmes qui vous intéresseraient particulièrement ? ......................................................................................................... ......................................................................................................... ......................................................................................................... 25.Quels sont les thèmes de formation qui vous semblent prioritaires ? a)pour les représentants des groupements ? .......................................................................................................... .......................................................................................................... .......................................................................................................... b) pour les membres des groupements ? ........................................................................................................... .......................................................................................................... ........................................................................................................... 26.Quelles suggestions donneriez-vous pour que les programmes de formation atteignent significativement les objectifs fixés par CARE Rwanda ? ........................................................................................................... ........................................................................................................... .......................................................................................................... ANNEXE VIII :PROTOCOLE D`ENTRETIEN AVEC LES MEMBRES DES CDC Bonjours, Je m'appelle NKEZARUGAMBA Sylvain, étudiant à l`Université nationale du Rwanda ,et je travaille sur la formation dispensée par CARE International au Rwanda en faveur des agri-éleveurs. A cet effet, j`aimerais recueillir vos avis sur les questions suivantes :A.Identification du répondant 1. Poste de travail : 2. Expérience professionnelle : 3. Qualification : B. Questions
a) Dans le suivi des activités du PRAF ? b)Dans l'évaluation des activités du PRAF ? 9. Quelles sont les réalisations favorisées par la formation dispensée par PRAF ? 10. Selon vous, sont-elles satisfaisantes ? Qu'est-ce qui le prouve ? 11.A votre avis, qu'est-ce qui a handicapé la mise en oeuvre des formations dispensées par PRAF ? 12.Quelles suggestions donneriez-vous pour que les programmes de formation des agri- éleveurs répondent mieux à leurs préoccupations ? ANNEXE IX : PROTOCOLE D'ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES ADMINISTRATIFS. Bonjour. Je m'appelle NKEZARUGAMBA Sylvain, étudiant à l'Université Nationale du Rwanda et je travaille sur la formation dispensée par CARE International au Rwanda en faveur des agri-éleveurs. A cet effet, j'aimerais recueillir vos avis sur les thèmes ci-dessous :A. Identification du répondant
B. Thèmes 1. Les contraintes majeures du développement économique de cette région. 2. Les opportunités que les agri-éleveurs pourraient profiter pour réduire la pauvreté 3. La contribution de la formation à la réduction de la pauvreté. 4. Les méthodes utilisées par CARE pour identifier les besoins en formation des bénéficiaires. 5. Ce qui a bloqué PRAF de montrer un impact très significatif dans la réduction de la pauvreté. 6. Vos suggestions pour que les programmes de formation atteignent significativement les objectifs fixés par CARE- Rwanda dans son projet PRAF. ANNEXE X : PROTOCOLE D'ENTRETIEN AVEC LE RESPONSABLEDE CARE A GIKONGOROBonjour. Dans le but de réaliser mon travail de fin d'études portant sur la formation dispensée par CARE-Rwanda, j'aimerais recueillir vos points de vue sur les questions ci-dessous :
1. Poste de travail : 2. Expérience professionnelle : 3. Qualification : B. Questions 1. Qu'est-ce qui vous a poussé à investir dans la formation des bénéficiaires du PRAF ? 2. Comment avez-vous procédé pour identifier les besoins et les attentes des bénéficiaires ? a)Processus ? b)Problèmes rencontrés 3. Comment avez-vous procédé pour élaborer les programme de formation ? 4. Quels sont les critères de choix de vos formateurs ? 5. Quelle leçon avez-vous tirée ? Du PRAF I pour réaliser le PRAF II. Du PRAF II pour réaliser le PRAF III ? D'autres projets exécutés ailleurs pour réaliser le PRAF ? 6. Les moyens disponibilisés vous auraient-ils permis d'atteindre les objectifs fixés par CARE Rwanda ? 7. Avez-vous élaboré des aide-mémoire en faveur des agri-éleveurs bénéficiaires du PRAF ? Si Oui sur quels thèmes 8. Quelle est l'attitude de vos bénéficiaires face à la formation ? 9. D'après vos constatations, quels sont les thèmes de formation qui étaient suffisamment transférés par vos bénéficiaires ? 10.Quelles sont les réalisations favorisées par la formation que vous avez dispensée ? 11. Partant de ces réalisations, que pouvez-vous dire de l'avenir des groupements bénéficiaires du PRAF? 12.Y a- t-il des entraves dans la mise en oeuvre de formations dispensées par CARE ? Si Oui lesquelles ? Quel remède peut-on appliquer ? 13. D'après vous y a - t - il une relation entre l'analphabétisme et la mise en application insuffisante des formations reçues ? 14.D'après votre expérience, comment appréciez-vous l'efficacité de la méthodologie basée sur le principe du « fermier - fermier » à Gikongoro (dans votre zone d'action) ? 15.Est-ce que vos bénéficiaires auraient encore besoin de la formation ? Si Oui quels sont les besoins prioritaires ? a) pour les représentants des groupements ? b) pour tous les membres des groupements ? ANNEXE XI :TABLE DE DETERMINATION DE LA TAILLE DEL'ECHANTILLONTaille d'échantillon requise pour estimer, avec précision donnée, un pourcentage par la technique aléatoire simple, dans la situation la plus défavorable (p=1/3)
Source : Alain BOUCHARD : Cours de Méthodologie de Recherche, notes de cours, UNR, 1989-1990.
* 1 NATIONS-UNIES : Enseignement et formation en vue du développement en Afrique, Addis-Abébas, Ethiopie, mars 1972, p.52. * 2 BANQUE MONDIALE: L'éducation en Afrique subsaharienne : Pour une stratégie d'ajustement, de revitalisation et d'expression, s.l., 1983, p.23. * 3 HANF, T. et al. : Education et développement au Rwanda : Problèmes-Apories et perspectives, München : Weltforum Verlag, 1974, p.II. * 4 MINITER : Plan de réhabilitation et de développement régional(2ème Draft), Novembre, 1998. * 5 DECLERCK, M. : L'éducation et le villageois ; de l'éducation de base à l'alphabétisation fonctionnelle, Paris : éd. l'Harmattan, 1984, pp48-49. * 6 MUCCHIELLI, R. : Les méthodes actives dans la pédagogie des adultes, (2ème Ed.) 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Kigali du 4 au 8 Novembre 1988. * 43 ROEGIERS, X. : op . cit. , p. 69. * 44 ROEGIERS, X. : Idem, p. 70. * 45 DE KETELE, J.M. et al. : op. Cit. , p. 20. * 46 GOGUELIN, P. : op. cit. , p. 240 * 47 ROEGIERS, X. : op.cit. , p.77. * 48 GOGUELIN, P. : op. cit. , p. * 49 BOURGEOIS, E. : L'adulte en formation, Regards pluriels, Bruxelles, Paris : De Boeck & Larcier, 1996. p.78. * 50 RAYNAL, F. et REUNIER, A. : op. cit. , 1998, p. 21. * 51 RAYNAL, F. et REUNIER, A. : Idem, p. 266. * 52 DE CLERCK, M.: op.cit. , p.19. * 53 BOURGEOIS, E. : op.cit. 1996, p.74. * 54 BOURGEOIS, E. : Ibidem * 55 BOURGEOIS, E. : op. cit. , 1996, p. 75. * 56BOURGEOIS, E. : op. cit. , 1996, p.77. * 57 BOURGEOIS, E. : op. cit. , 1996, p.78. * 58 CANONGE, F. et DUCEL, R. : op. cit. , 1969, p.25. * 59 DE CLERCK,M. : op.cit.,1984, p.60 * 60OLIVIER DE SARDAN,J.P. et al. : D'un savoir à l'autre, Presses de l'imprimerie Laballery,1991, p.52. * 61 DE CLERCK,M. : Op.cit,1984, p.155. * 62 HADJ, C. : Guide méthodologique pour l'évaluation des actions de formation, Grenoble : CRDP, 1987, p.4. * 63 DE SMEDT, D. : Critères et méthodes d'évaluation des projets de développement, Bruxelles : A G CD, 1976, p.14. * 64 DE KETELE, J.M. et PAQUAYL. : L'évaluation : une approche descriptive ou préscriptive ? Bruxelles : De Boeck, 1986, p.266 * 65 BONAMI, M. et al. : Management des systèmes complexes : Pensée systémique et interventions des organisations, Bruxelles : De Boeck Université, 1993, p. 213. * 66 BONAMI, M. et al. : ibidem
* 68 INOSTROZA, J.C. et al. : Ibidem. * 69 ROEGIERS, X. : Op.cit. ,1997 * 70 ROEGIERS, X. :Op.cit.,1997,p.136. * 71 REUCHLIN, M. : Les méthodes en psychologie, Paris : PUF, Que sais-je ? 1977, p. 36. * 72 MUCCHIELLI, R. : Le questionnaire dans l'enquête : Psychologie sociale, Paris : EST, 1971. p.16. * 73 D'HAINAUT, L. : Concepts et méthodes statistiques, (T1), Paris : Fernand Nathan, 1975, p. 33. * 74 JAVEAU, : Enquête par questionnaire : manuel à l'usage du praticien, Bruxelles : Edition de l'Université deBruxelles, 1985, p. 42. * 75 D'HAINAUT, L. : op. cit. , p. 33. * 76 DE LANDSHEERE, G. : Introduction à la recherche pédagogique, Liège : Ed. G. 19974, p. 251. * 77 DELDIME, R et DEMOULIN, R. : Introduction à la psychopédagogie, Bruxelles : De Boeck, 1975, p.24 * 78 HITAYEZU, F : La viabilisation de l'habitat rural en agglomération par coopératives locales de production. Cas de MUSASA, (mémoire inédit), Butare, 2000, pp63-64.
* 83 D'HAINAUT, L.: Op. cit. , p. 245. * 84 D'HAINAUT, L.: Idem, p. 251. * 85 DRACHOUSSOFF, V. : Les moissons et les hommes : la coopération au développement dans les pays non industrialisés, Bruxelles : Editions de l'Institut de sociologie de l'université de Bruxelles,1971.p.77. * 86 NATIONS-UNIES : op. cit. , 1972, p.53. * 87 BONAMI, M. et al. : op.cit., 1993, p. 204. * 88 PROVINCE DE GIKONGORO : op.cit. , 1998, p. 46. * 89 DE KETELE , J.M. et al. : op. cit., 1995, p. 19. * 90 HAMADACHE, A. et MARTIN, D. : Théorie et pratique de l'alphabétisation :Politique, stratégies et illustration, Ottawa : Unesco / OCDE, 1988, p.69. * 91 DRACHOUSSOFF, V. : op. cit. , 1971, p.84. * 92 MUCHIELLI, R. : op.cit. , 1975, p.19. * 93 DRACHOUSSOFF, V. : op. cit. ,1971, p. 97. * 94 GOGUELIN, P. : op. cit. , 1987, p. 222. * 95 UNESCO : L'éducation en milieu rural, (2ème éd) Paris : Unesco, 1979, p. 14. * 96 UNESCO : op.cit. , 1977, p.105. * 97 UESCO : op.cit. , 1977, p.260. * 98 DRACHOUSSOFF, V. : op. cit. , 1971, p.77. * 99 DRACHOUSSOFF, V. : op. cit. , 1971, p.78. * 100 DE KETELE,J.M. et al. :op.cit.,1995,p.21. * 101 GOGUELIN, P. : op. cit. , 1987, p. 159. * 102 BIT : op. cit. , 1973. p.113. * 103 GOGUELIN, P. : op. cit. , 1987, p. 125. * 104 BIT : Ibidem. * 105 NATIONS-UNIES: op. cit. , 1972, p. 33. * 106 DRACHOUSSOFF, V. : op.cit. ,1971. p. 224. * 107 DRACHOUSSOFF, V. : op.cit. ,1971. p.96 * 108 DE CLERCK, M. : op.cit., 1984, p.123. * 109 DE CLERCK, M. : Idem, p.124.
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