I.3 LA GESTION DE L'ENTREPRISE I.3 .1 NOTIONS
Les entreprises doivent faire en permanence des choix pour
survivre. A cet effet, de multiples options sont levées à tous
les niveaux de cette organisation et constituent même la gestion de
l'entreprise. Celle-ci est un ensemble des théories, des principes et
des méthodes dans différents domaines : l'organisation de
l'entreprise, la finance d'entreprise, le contrôle de gestion, le
marketing et la production.
Cette définition admet une grande proximité de
point de vue entre l'économie et la gestion. Au sujet de cette
proximité BIALES14 estime que ce sont les mots
eux-mêmes qui nourrissent l'ambiguïté. Surtout quand on
définit l'économie comme la science de gestion des ressources
rares à usage alternatif et la gestion comme étant la discipline
qui vise en particulier l'économie des coûts pour maximiser les
recettes.
Très rassurant, LEIRITZ15 note que
gérer consiste de ce point de vue à mettre en oeuvre des moyens
humains, techniques et financiers pour atteindre un objectif fixé. Cette
gestion peut aussi embrasser l'ensemble des actes comptables, qu'il s'agisse
d'opérations d'exécution d'un budget ou d'opération de
trésorerie.16
L'objectif de la gestion est de mettre en oeuvre un ensemble
des ressources (humaines, financières et matérielles) en
appliquant, sous contraintes, des règles, des pratiques et des
procédures pour atteindre les buts que l'entreprise s'est
fixée.17 De là, l'objet d'analyse de la gestion c'est
l'entreprise, et plus concrètement son fonctionnement, sa recherche des
performances, et des moyens mis en oeuvre pour y parvenir. C'est dans cet ordre
d'idées que Béatrice et Francis GRANDGUILLOT18
renchérissent que la rentabilité et les performances sont des
aspects importants et fondamentaux de
14 BIALES, C., La gestion, les cahiers
économie et gestion, n°65, p.10.
15 LEIRITZ, A., Bases de la gestion
financière, Organisation, Paris, 1988, p.22.
16 COLI et BERNARD, Dictionnaire économique et
financier, Seuil, Paris, 1996, p.76.
17 MAESO, R. et al, Comptabilité
financière, Dunod, Paris, 2003, p.1.
18 GRANDGUILLOT, B. et F., Analyse
financière, Gualino, Paris, 2004, p.209.
la gestion de l'entreprise. Si nous avons considéré
l'entreprise comme objet de gestion, c'est pour pouvoir identifier les
principes de gestion qui la régissent.
I.3 .2 LES P R IN C IP E S D E GESTION
En premier lieu, l'entreprise repose sur les principes de
valorisation des ressources, de savoir faire et des moyens.
Concrètement, il ne va pas s'agir seulement d'utiliser le mieux possible
les ressources (financières, humaines, matérielles et
informationnelles) présentes au sein de l'entreprise ; mais encore
faut-il aussi mobiliser un savoir faire (savoir produire, savoir vendre et
distribuer...) soit à l'intérieur de l'entreprise ; soit à
l'extérieur de celle-ci, dans le souci de répondre parfaitement
aux exigences de sa clientèle.
Deuxièmement, l'entreprise est assise sur des principes
d'organisation et de régulation. Les principes d'organisation renvoient
à la façon dont le travail est divisé et coordonné
entre les hommes. Les principes de régulation portent sur la
manière dont sont contrôlé le travail et les performances
de l'entreprise.
Ces principes de gestion sont, de même que les
décisions du gestionnaire, des piliers de la conduite de
l'activité économique de l'entreprise. Mais la gestion
elle-même, que ce soit dans son approche traditionnelle ou moderne doit
concourir toujours à la maîtrise de l'état d'esprit de
l'entreprise.
1.3 .3 L 'E TAT D 'E S P R IT D E L 'E N T R E P R IS E
L'état d'esprit de l'entreprise est l'optique globale
qui résulte de l'interaction de ses membres.19 Cet
état d'esprit est un ensemble constitué par la
vision (ce que les collaborateurs voient que
l'entreprise s'efforce d'atteindre), les valeurs (ce
que les collaborateurs considèrent important), les
croyances (ce qu'ils considèrent être
des rapports de cause à effet, et les a priori
(ce qu'ils considèrent comme des acquits).
19 PORTER, M. et al, Les paramètres
essentiels de la gestion de la gestion stratégique des
entreprises, Maxima, Paris, 1997, p.55.
12
Dans son ouvrage paru aux éditions d'organisation, Jean
BRILMAN20 formule la vision en quelques mots comme la
finalité prioritaire. En tant que telle elle offre aux partenaires de
l'entreprise un aperçu de ce qu'elle veut atteindre dans l'avenir. Elle
transmet les principaux objectifs stratégiques de l'entreprise à
ses membres et formalise un thème commun dans l'état d'esprit de
l'entreprise.
Mais les visions ne suffisent pas à inciter les
entreprises à engager des actions décisives ; à moins
qu'elles soient reflétées par des valeurs.
Les valeurs associent une vision à une prise de
décisions et relient les aspirations et les objectifs à des
actions et à des décisions quotidiennes.
Toutefois, les valeurs ne deviennent véritablement
éléments fondamentaux de l'état d'esprit de l'entreprise
que si et seulement si elles sont identifiées et perçues par ses
membres.
Les croyances évoquées ici se
réfèrent à la compréhension des relations de cause
à effet. Elles peuvent s'appliquer à des sujets internes et
à des problèmes externes à l'entreprise. Elles constituent
une composante importante de l'état d'esprit de l'entreprise parce
qu'elles influencent considérablement les comportements des membres de
l'organisation.
Les a priori sont différents
des croyances. Mais ce sont des situations que l'entreprise considère
comme des données de son environnement.
En somme, l'état d'esprit est un facteur
déterminant des performances de l'entreprise. Il peut renforcer soit
inhiber la stratégie de l'entreprise. Le défi que doit relever le
gestionnaire est donc de s'assurer que l'état d'esprit de son entreprise
est en mesure de lui procurer un grand profit.
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