II.2.4. QUATRIEME PHASE (1994-1998) : LA DEVALUATION DU
FRANC CFA ET SES CONSEQUENCES SUR L'ECONOMIE IVOIRIENNE
Après plus de dix (10) ans d'ajustement interne et
budgétaire sans succès, la Côte d'Ivoire fait toujours face
à un endettement intérieur et extérieur excessifs.
Le 12 janvier 1994, la dévaluation de 50 % du franc CFA
par rapport au franc français intervient.
Si cette dévaluation a eu des effets positifs sur
l'économie ivoirienne sur un plan global (le PIB
croit de 5,4% en moyenne entre 1994 et 1998), les investissements
connaissent une vraie
6 World development Indicators 2008.
7 1982; 1983; 1986; 1989; 1991; 1992 (World development
Indicators 2008).
8 1981-1983 ; 1984-1985 ; 1986-1988 ; 1990-1992
mutation du secteur public vers le privé à cause
des différents programmes Sur la période 1994- 1999.
Le taux d'investissement global gagne environ quatre (4)
points, passant de 15,1% en 1994 à 19,1% en 1995. L'évolution des
investissements se caractérise par un développement plus
important des investissements privés qui représentent plus de 60%
des investissements globaux.
Ce développement a été favorisé
certes par la reprise économique, mais surtout par la mise en place d'un
nouveau cadre plus incitatif, conformément à la volonté du
gouvernement de faire du secteur privé le garant de la croissance
économique.
II.2.5. CINQUIEME PHASE (1999 A 2008) : LA CRISE
POLITICO-MILITAIRE
L'année 1999 marque une nouvelle ère dans la vie
politique et économique de la Côte d'Ivoire. Le coup d'Etat de
décembre 1999 instaure un climat d'incertitudes économique et
politique qui va être préjudiciable à l'économie
nationale toute entière.
L'ensemble des projets d'infrastructures publiques
programmés dans le cadre des «douze travaux de
l'éléphant d'Afrique» va être gelé,
réduisant du coup le flux de capitaux privés liés à
la réalisation de ces projets. L'investissement privé baisse de
3% entre 1999 et 2000 les investissements publics, soumis à des
restrictions budgétaires liées à la crise passent de 4,2%
du PIB en 1999 à 1,9 % en 2001.
Malgré les efforts déployés pour la
reprise de l'investissement en Côte d'Ivoire (relecture du code des
investissements, allègement des procédures), l'investissement
privé ne représentait que 9,5% du PIB en 2008 et l'investissement
public seulement 4,3% du PIB.
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