III- Conception en vue du recyclage
Le recyclage permet de ménager les ressources
naturelles et de réduire la consommation d'énergie. Grâce
au tri des déchets (piles, appareils électroniques),
l'incinération est beaucoup moins polluante.
Utilisation de matériaux
biodégradables : Exemple des sacs en plastiques
biodégradables
L'utilisation des matériaux
biodégradables permet de diminuer les effets néfastes d'un
produit sur l'environnement car les matériaux constituants le produit
vont retourner dans l'environnement sans causer de dégâts. De tels
matériaux sont de plus en plus développés de nos jours et
sont utilisés par exemple dans la fabrication de nouveaux sacs en
plastiques biodégradables.
4 % des ressources pétrolières sont
nécessaires à la production des matières plastiques,
toutes applications confondues. 15 milliards de sacs plastiques sont
distribués en France chaque année dont la grande majorité
se retrouve dans la nature et ont besoin de 200 ans pour être
éliminé. Des plastiques biodégradables sont
développés à partir de plantes naturelles comme le colza
et sont peu à peu intégrés dans la fabrication des sacs de
caisse, des barquettes, des sachets pour légumes, des gobelets, dans un
autre domaine des sacs poubelles.
Deux plantes Arabidopsis thaliana (arabette) et
Brassica napus (colza) ont eu leur génome modifié par
introduction de quatre gènes différents. Ainsi leurs cellules
réalisent la chaîne complète de fabrication du PHBV
(poly-3hydroxybutyrate-co-3-hydroxyvalerate). C'est un bioplastique
biodégradable dans pratiquement tous les milieux. Cette transformation
n'a pas modifié la viabilité et la croissance des deux
plantes ; toutefois, la production de PHBV est aujourd'hui très
faible, elle représente seulement 2,5 % de la matière
sèche des plantes.
Champ de colza en fleur
Certains sacs prétendument « bio » que
certains utilisent ne sont, en fait, que des sacs fragmentables qui se
désintègrent en minuscules confettis dont les particules
plastiques, au lieu de disparaître, s'accumulent et envahissent les
milieux naturels. Ils sont ainsi potentiellement très nocifs pour
l'être humain et la nature.
Les additifs permettant la dégradation de ces sacs
plastiques fragmentables sont, entre autres, à base de pesticides et
d'herbicides puissants ; de plus ils contiennent des traces de métaux
lourds et divers autres composés chimiques comme du cobalt. Ils
créent une pollution invisible mais persistante, encore plus pernicieuse
que les plastiques traditionnels.
Ces polluants, hautement toxiques, s'accumulent et se
concentrent à travers les chaînes alimentaires et peuvent donc
s'infiltrer dans les organismes et contaminer les êtres vivants
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