La politique extérieure de la R.D.Congo face au pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des grands lacs africains( Télécharger le fichier original )par Guelord Denlay MOSAU MBOMBO Université protestante du Congo - Graduat 2008 |
1.1.1. La naissance de la diplomatie congolaise(Première période : du 30/6/1960 au 24/11/1965)Par sa genèse, l'importance de la mission diplomatique était d'abord visée sur les fonctions politiques que les Etats entretenaient sur les aspects militaire, économique et sécuritaire reconnus par la convention de vienne sur le droit diplomatique du 18 avril 1961 dans son article 3. Cependant, l'évolution de la diplomatie s'est affirmée par une condition préalable de la reconnaissance mutuelle pour établir les rapports entre deux pays donnés. Par ailleurs, l'institution diplomatique née de la nécessité inéluctable des Etats à une certaine époque, parce qu'ils étaient condamnés à se lier d'amitié de coopération pour chercher ce qu'ils manquaient. C'est ainsi qu'ils avaient conclu des coopérations sporadiques ou intermittentes d'une manière isolée. C'est alors que les itinérances entre les Etats et la permanence de coopérations se fondent pour permettre aux diplomates le bon fonctionnement de leur mission de représentation, de la négociation, de l'information par l'observation et la protection des intérêts de son Etat, afin de l'harmoniser et le maximiser aux mieux. En effet, la RDC, avec la création du ministère des Affaires Etrangères dirigé à cette époque par Monsieur Justin Marie BOMBOKO, elle s'est dotée d'un appareil diplomatique à l'instar des pays les plus vétérans, comme la France, lequel a permis à notre pays de s'intégrer dans l'établissement des liens diplomatiques bilatéraux permanents et multilatéraux dont l'amertume couvre le monde entier. Durant cette période, la difficulté des missions diplomatiques était fongible pour la RDC car elle ne se disposait que 10 missions diplomatiques dans les cinq continents ; son isolement sur le plan diplomatique était dû à cause de cette crise, les premiers diplomates congolais ont été choisis parmi les fonctionnaires de l'Administration coloniale. Cette époque, caractérisée par la guerre froide, a connu de bouillantes joutes oratoires dans les assemblées internationales. La conséquence logique de ce comportement de la RDC était dûe au recours à la complaisance de la diplomatie de proximité et a favorisé les grandes puissances à avoir un mot à dire dans le cadre des relations internationales de la RDC. 1.1.2. De l'apogée à la déliquescence(Deuxième période : du 24/11/1965 au 20/04/1990)Cette époque marque le début d'une nouvelle diplomatie. Elle fut qualifiée d'agissante et de directe. L'une des caractéristiques de cette diplomatie était la présence crédible de la république du zaïre sur la scène internationale. C'est la fin de son isolement diplomatique ; le fait le plus remarquable du tourisme diplomatique du président MOBUTU dans les grandes capitales du monde. Cependant, sur le plan diplomatique la tenue du cinquième sommet de l'OUA à Kinshasa du 11 au 14 septembre 1967 et le discours du président MOBUTU, le 4 octobre 1973 à l'Assemblée Générale de l'ONU constituent des succès de cette diplomatie. L'ouverture des missions diplomatiques répondait aux critères ci-après : - les ambassades à motifs stratégiques (cas du Tchad et d'Israël) - les ambassades à visées économiques (aux USA, UE, Afrique) - les ambassades à vocation multilatérale (cas des délégations permanentes de la République du Zaïre auprès des Organisations Internationales comme l'OUA, l'ONU etc.). - les ambassades de la diplomatie classique (c'est l'accréditation multiple dans les pays où elle n'a pas une activité importante à caractère économique, politique ou culturelle). Il faut noter cependant que la politique extérieure de la deuxième République s'est illustré par un contraste : d'un coté la grandeur, et de l'autre, la carence des moyens nécessaires.29(*) * 29 LABANA L.A. « Les indices de la crise de la crise actuelle sur la vie des diplomates zaïrois à l'étranger », in Regards critiques sur la crise en RDC (1990-1997), Lubumbashi, PUL, 1998, p.51. |
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