Annexe1
LE premier projet inscrit dans le cadre du programme d'appui
à la création d'entreprises «Moukawalati» à
Fès-Boulmane enfin sur les rails. Khalid Khezzan, jeune promoteur de
26 ans, vient en effet d'obtenir un crédit de 180.000 DH d'Attijari Wafa
bank, à 8 % d'intérêt, pour son projet de restaurant
fast-food, La Main d'or. «Je ne m'y attendais pas, d'autant plus que la
sélection a été très sévère. Mais,
grâce à la formation dispensée par la Fondation Zakoura,
j'ai pu défendre mon projet correctement. Et surtout gagner la confiance
des banquiers», explique Khezzan. A noter que ce dernier
bénéficie aussi d'un prêt de l'Etat de 15.000 DH. Le
promoteur met dans le projet une enveloppe de 5.000 DH sur proposition des
banquiers. Titulaire d'un DEUG d'économie et diplômé
d'une école hôtelière, Khezzan a travaillé pendant
deux ans dans le secteur de la restauration. Autant d'atouts pour le jeune
entrepreneur. Il a, de fait, passé avec succès toutes les
étapes de la sélection, qui a été quelque peu
serrée, notamment au niveau de la commission régionale.
Commission composée des autorités de la Ville, du Centre
régional des investissements (CRI), des partenaires privés et de
l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).
«Khezzan a bénéficié par la suite d'un accompagnement
pour la conception du projet, l'étude technique et du busines
plan», souligne Amine Bekkali, responsable guichet et accompagnateur
à la création d'entreprise au sein de la Fondation Zakoura pour
le micro crédit et partenaire du programme Moukawalati. Mais Bekkali
estime que les banques ne font aucun cadeau aux porteurs de projets inscrits
dans le cadre de Moukawalati et rejettent beaucoup de projets, même les
plus viables. «Khalid Khezzan ne doit son succès qu'à sa
ténacité et à sa détermination. Ce qui n'est pas
vraiment le cas chez de nombreux porteurs de projets»,
ajoute-t-il. Actuellement, le patron de La Main d'or se démène
pour boucler les dernières formalités administratives.
L'ouverture du restaurant est prévue fin novembre. Le recrutement du
personnel, soit 5 personnes (trois en cuisine, un serveur et un coursier pour
les livraisons à domicile), est en cours. La clientèle
visée est essentiellement jeune, des étudiants et cadres qui
n'ont pas le temps de rentrer pour la pause déjeuner. La famille est
également convoitée. Une carte avec plats familiaux (pælla
notamment) est proposée. Les ambitions ne s'arrêtent pas
là. Le jeune promoteur espère dans l'avenir décrocher
des contrats avec des administrations et des entreprises qui travaillent en
horaire continu.
L'économiste, Edition 2399 du 13
novembre 2006
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