INTRODUCTION GENERALE
L'homme existant dans le monde est un être qui a
été jeté dans le monde pour qu'il se réalise dans
celui-ci. Comme étant jeté dans le monde, il trouve d'autres
hommes qui y vivent déjà. Non seulement il rencontre des hommes
comme lui, mais il rencontre aussi des choses, des outils ou instruments qu'il
utilise pour sa réalisation. L'homme découvre q'il est un
être-au-monde et par ricochet un être-avec-autrui de par sa nature.
Il est appelé à vivre avec d'autres pour sa réalisation
dans le monde où il est jeté par l'Etre qui l'a donné
d'être. L'être-là (qui est l'homme) dans le langage
heideggérien est ontologiquement un être-au-monde et un
être-avec-autrui, un « Mit-sein ». Cet
être est appelé à assister l'autre qu'il rencontre dans le
monde qui l'angoisse. Et le souci est l'être du dasein puisqu'il consiste
à ce que dans l'angoisse que procure l'être-au-monde, le Dasein
puisse mettre tous ces efforts pour perfectionner son être. Le souci est
celui de l'être. Le rien-et-le-nulle-part du monde comme tel nous pousse
à vivre pour que notre être ne se dérobe pas dans des
futilités.
Le souci est celui du dépassement de notre être
qui aspire toujours à un plus puisqu'il est fini. Il y va de son
être d'être-en-avant-de-soi-même pour toujours vouloir un
plus pour son être tout en étant ne pas oublier qu'il est toujours
et déjà un être-déjà-à... et un
être-auprès-de ...dans ce monde où il habite comme berger
de l'être qu'il n'épuise pas même s'il est le lieu de
l'ouverture de ce dernier. D'où la place privilégiée
qu'occupe l'être-là par rapport aux autres étants qui sont
avec lui dans le monde.
0.1 Intérêt et
choix du sujet
La question de l'être comme notre maître à
penser l'a dit est oubliée dans notre monde contemporain. Aujourd'hui,
les hommes n'en font même plus cas. Ils sont préoccupés par
l'avoir du matériel, du progrès technique et scientifique. Ils
passent outre la question fondamentale et ontologique qui concerne notre
être. A la suite de notre auteur, nous réveillons encore cette
question pour que nous ne puissions jamais l'oublier parce qu'en l'oubliant
nous nous détachons de notre fondement original qu'est l'être qui
nous donne d'être et toujours d'être plus en tant
qu'être-en-avant-de-soi-même dans ce monde déchu. Ce modeste
travail nous aidera à nous remettre en question sur notre vécu
dans notre être-avec-autrui qui est ontologiquement lié à
nous puisqu'aussi être-au-monde. Et ensuite, ce travail va nous
éclaircir sur notre capacité d'être des êtres
appelés à nous dépasser toujours et déjà.
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