1.4. Qui sont les individus
vulnérables aujourd'hui?
Les systèmes de subsistance basés sur
l'agriculture sont déjà vulnérables au risque de
changement climatique, à l'échec accru des cultures, à la
perte de bétail et des stocks de poissons, aux pénuries
croissantes d'eau et à la destruction des facteurs de production. Ils
comprennent les petits systèmes d'agriculture pluviale et
d'élevage, les communautés de pêcheurs et d'aquaculteurs
continentales et côtières, et les systèmes forestiers. Les
populations rurales qui habitent le long des côtes, dans les plaines
d'inondation, les basses terres des deltas, les montagnes, les terres arides et
les zones arctiques sont le plus en danger. En outre, les urbains pauvres,
notamment des villes côtières, et les établissements
humains des plaines d'inondation affrontent aussi des risques croissants.
Parmi eux, les discriminations socioéconomiques
préexistantes sont susceptibles de s'intensifier et de compromettre
l'état nutritionnel des femmes, des enfants et des personnes
âgées, malades et infirmes (FAO, 2007).
1.5. Incertitudes des
marchés
1.5.1. Croissance
économique
Tous les scénarios du GIEC prévoient, pour
l'ensemble de la planète, la croissance continue des économies,
encore qu'à des taux différents et parfois avec de fortes
différences régionales suivant les scénarios. Cependant,
il est également possible que l'impact du changement climatique freine
cette croissance. En effet, si les marchés financiers mondiaux ne
peuvent aller de pair avec les pertes élevées persistantes dues
aux événements climatiques extrêmes, et qu'un grand nombre
de ménages dans les pays développés et les nouveaux pays
en développement connaissent des baisses non compensées de la
valeur de leurs biens personnels et de leur capacité de réaliser
des revenus, on peut prévoir une récession économique
mondiale et la détérioration de la situation de la
sécurité alimentaire à tous les niveaux (FAO, 2007).
1.5.2. Prix des
denrées alimentaires
Les projections actuelles et à l'horizon 2030 montrent
que, à l'échelle mondiale, la part des aliments dans les
dépenses moyennes des ménages continuera à diminuer.
Cependant, des tendances récentes laissent prévoir, pour certains
produits du moins, une situation inverse, les prix des aliments augmentant plus
rapidement que les revenus. Des pénuries croissantes d'eau, de terre et
de combustibles accroîtront sans doute la pression sur les prix des
aliments, indépendamment même du changement climatique. De
nouvelles pressions sur ces ressources dues au changement climatique,
l'application de mesures de mitigation aptes à créer des
utilisations concurrentielles des terres et l'attribution d'une valeur
commerciale aux services environnementaux visant à atténuer le
changement pourraient aussi déterminer des variations importantes dans
les prix relatifs de différentes denrées, ainsi que
l'augmentation générale du coût de l'assortiment
alimentaire moyen du consommateur (FAO, 2007).
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