La question congolaise dans les relations interafricaines 1965 - 1970( Télécharger le fichier original )par Omer KAZADI MUDIANDAMBU Université Pédagogique Nationale/ UPN - Graduat 2006 |
2.2.3 Relation Zaïre marocainesEn 1965, l'action du nouveau régime en matière de la politique étrangère affirme que « le Zaïre dont la délégation s'était vus refusé l'accès à la conférence de l'O.U.A en 1964 parce que conduit par le défenseur des intérêt impérialistes, a été en 1967, l'organisateur du 4eme sommet de l'O.U.A ».94(*) Ce fut le début d'une ère nouvelle dans l'histoire des relations extérieurs du Zaïre avec l'Afrique. Ce climat nouveau dans les relations politiques entre le Zaïre et le Maroc s'affirme par l' échanges des ambassades depuis novembre 1968 de part et d'autre, ainsi que des nombreuse visités tant officielles que privées. Pour cela nous pouvons citer celles effectuées par le président Mobutu en 1968 sur l'invitation du roi ASSAN II du Maroc, ainsi que par celles des différents commissariat d'Etat du Zaïre au Maroc. Du côté marocain, dans le même cadre de la solidarité plusieurs émissaires du roi Hassan II ont visité le Zaïre. La coopération économique et commerciale entre les deux pays durant la législature et presque inexistante, suite aux évènements qu'a connu le Zaïre au cours de cette période. Mais depuis l'avènement de la 2ème république, la coopération bilatérale est bonne traduite par la signature de nombreuse accords : un d'ordre commercial fut signé le 14 octobre 1972 actualisant deux anciens accords commerciaux signé jadis Rabat le 4 décembre 1969 et le 16 avril 1970. au terme de ces accords, le Zaïre exporte vers le Maroc des produits végétaux, des produits industriels, et des produits miniers. Le Maroc fournit de côté, des vins, des légumes frais ; des conserves, du sucre, des jus des fruits, des phosphates, des explosifs et des spécialités pharmaceutiques destinés au Zaïre. Le Maroc participe aux différentes foires internationales de Kinshasa. Preuve de liens de solidarité entre les deux pays. 2.3Les Relations avec les Etats de l'Afrique équatoriale2.3.1 Le Zaïre et le Congo -BrazzavilleLes relations entre le Zaïre et la république populaire du Congo ont été soumis à un rythme alterné de tensions et de rapport amicaux (1965-1970). Depuis l'avènement du régime de MOBUTU, les rapports entre les deux pays étaient d'une cordialité plus que fragile; ils restaient tentés de méfiance réciproque. Cette fragilité des relations entre les deux rives fut aussi mise en nu, un après l'accession de Mobutu au pouvoir, par l'affaire LUBAYA. Celui-ci avait participé à un complot éventé.95(*)et s'était réfugié à Brazzaville. Le gouvernement de Kinshasa menaça de rompre ses relations diplomatiques avec les pays qui l'avait hébergé. Mais les efforts de rapprochement furent dès 1967 entrepris de part et d'autre du fleuve Zaïre par l'échange du messages entre les deux présidents et par la multiplication des contacts au niveau des ministères des affaires étrangères. 96(*) La normalisation de rapports entre les deux pays s'accomplis en mars 1968 par les change des chargés d'affaires. Mais très vite ces bonnes relations allaient se détériorer. En avril de la même année, il y à création de l'union des Etats de l'Afrique centrale (U.E.A.C ), considérée comme une offensive du Zaïre contre les pays d'union Douanière et Economique de l'Afrique centrale ( U.D.E.C.O) dont fait parti la république populaire du Congo. En août 1968, des mutations politique se produisirent à Brazzaville;Masamba débat était renversé et fut remplacé par N'gouabi. Mais l'affaire Mulele allait bientôt contrarier cette bonne volonté de donner un nouvel élan entre Kinshasa et Brazzaville. Mulele est un des principaux animateurs de la rébellion au Kwilu. Il s'était réfugié au Congo au lendemain de la rébellion et regagnant Kinshasa avec le ministre des Affaires étrangères du Zaïre Justin Bomboko. Celui-ci avait entrepris des négociations avec les autorités de Brazzaville concernant le retour de Mulele dans le cadre de l'amnistie. Mais le cours des évènements changea et se précipité sa à faveur. Le tribunal jugea et le condamna à être passa par les armes. Malgré l'intervention des autorités congolaises, son exécution eut lieu. Brazzaville estima dès lors que le gouvernement avait été profondément offensé dans son honneur et sa dignité dans cette trahison et la mauvaise fois du gouvernement de Kinshasa.97(*) Nous avons découvert par curiosité que cette condamnation fut influencé par les autorités de l'armée Nationale Congolaise. Sous cet effet la loi d'amnistie fut interprétée comme n'ayant pas d'application aux criminels de la guerre dont notamment Mulele, Soumialo98(*) et Mbeya. Mais seulement à ceux qui s'étaient laissés entraîner dans la rébellion et qui étaient par conséquent connus irresponsables99(*) C'est ainsi que le gouvernement de la république populaire du Congo rompit ses relations diplomatiques avec Kinshasa et entendit porter l'affaire devant les instances internationales, notamment l'OUA. Un dégel sembla possible après l'action du président ivoirien et celle du président gabonais Bongo en 1969. celui-ci rencontra vers fin janvier le président Mobutu à libreville. suite à cette médiation, les deux présidents Mobutu et N'gouabi s'engagèrent à mettre un terme à leur quelle. Ce ne qu'en 1972 que les relations entre les deux rives se régularisèrent. Les retrouvailles se passèrent à Franceville au Gabon à la faveur de la fête national gabonaise. Et depuis, les deux pays entretiennent des relations de cordialité et pratiquent une coopération de haut qualité.100(*) * 94 Congo 1967 , op. cit. pp. 450-451 * 95 Les complotaires étaient KIMBA, ANANY, MAMAMBA et BANBA, ces « conjurés de Pentecôte » furent pendus, tandis que LUBAYA trouve asile à Brazzaville. * 96 Bomboko J le Zaïre et l'Afrique centrale 200 ans de coopération et d'échange, texte inédit, conférence du 15 juin 1954 au département des affaires étrangères. * 97 (1). Congo 1968, Dossiers du CHRIPS, Bruxelles, p. 171. * 98 Soumialo a animé la lutte armée au nom du C.N.L. dans l'est du pays (Bukavu et Nort * 99 Ibidem. * 100 ANNNEE AFRICAINE 1972, op. cit . , III. |
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