AVANT-PROPOS
Vers le début du 20ème siècle,
la tuberculose tuait une personne sur sept en Europe Occidentale. On l'appelait
alors "peste blanche".
Il y a trente (30) ans, la maladie semblait être plus ou
moins contrôlée. L'apparition des résistances aux
antituberculeux, le signalement des cas de plus en plus nombreux dans le monde,
de même qu'une détérioration plus importante de la
situation sanitaire causée par le Sida ont servi des signaux de rappel
pour que l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) déclare en
1993 que la tuberculose constituait une urgence mondiale.
Dès lors, il y a des programmes qui font le suivi du
traitement dans différentes parties du monde.
Le schéma thérapeutique de la tuberculose
recommande l'association de quatre (4) médicaments dont certains
causeraient des perturbations plus ou moins graves dans le fonctionnement
hépatique, étant donné la durée assez longue
qu'exige le traitement.
Ce qui justifie des recherches permanentes visant
l'exploration de cet organe vital dans lesquelles nous nous sommes
engagés avec les difficultés qu'elles comportent.
Devant le scepticisme des malades qui ne font confiance
qu'à leurs médecins, l'irrégularité dans le respect
du schéma de traitement, des difficultés financières
limitant l'acquisition des intrants nécessaires à
l'exécution des manipulations, nous nous sommes dépassés
pour déployer tous les efforts en vue d'atteindre notre objectif.
Nous avons osé et nous croyons être
arrivés.
Nous souhaitons que nos suggestions et recommandations soient
suivies pour l'amélioration de la prise en charge des malades.
INTRODUCTION
1.
Problématique
Depuis un temps, la tuberculose figure sur la liste des
maladies à éradiquer. Dès lors, il y a eu des programmes
qui font le suivi de traitement dans différentes parties du monde.
Le schéma thérapeutique de la tuberculose
recommande l'association de quatre (4) médicaments qui sont : l'INH
(Isoniazide), la Rifampicine, l'Ethambutol (ou la streptomycine) et le
Pyrazinamide. Le traitement dure six à neuf mois.
Parmi les médicaments utilisés dans ce
schéma thérapeutique, la Rifampicine et le Pyrazinamide sont
particulièrement hépatotoxiques surtout à fortes doses.
L'hépatotoxicité de ces produits constitue d'ailleurs l'effet
secondaire le plus redouté dans la chimiothérapie
antituberculeuse avant l'atteinte rénale. Si
l'hépatotoxicité est évidente à fortes doses
(intoxication médicamenteuse aiguë), il n'est pas moins possible
qu'elle survienne à la fin des 6 à 8 mois de traitement.
D'où, il s'avère impérieux de faire un suivi pour
évaluer l'impact de cette association.
Notre étude qui est une exploration, vise à
contrôler l'état fonctionnel du foie pendant la prise des
antituberculeux. Ce contrôle est double : d'une part, nous nous
intéressons à la clairance de métabolisation en
évaluant l'hépato-cytolyse par le dosage des transaminases
sériques et, d'autre part, à l'excrétion biliaire en
évaluant la cholestase par le dosage des
gamma-glutamyl-transférases (ã-GT).
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