Section sept (7) : Echantillonnage, choix des personnes
ressources et histoire de la collecte des données
D'une façon générale les sciences
sociales disposent de deux (2) techniques ou méthodes
d'échantillonnage :
1. les méthodes probabilistes ou méthodes du
choix au hasard
2. les méthodes des quotas ou méthodes du choix
raisonné
Pour leurs qualités de simplicité et de
rapidité, nous avons dans la constitution de nos échantillons
opté pour les méthodes des quotas. C'est dire que l'essentiel des
échantillons desquels émanent les données de
l'enquête de terrain s'est construit selon un choix raisonné.
Qu'il s'agisse du personnel ou membre des deux ONG à l'étude ou
encore des membres ou sympathisants des OCB partenaires de ces ONG, nous avons
dû opérer par choix raisonné afin de satisfaire à
deux (2) exigences qui n'ont cessé de nous hanter tout au long de cette
étude :
1. recueillir des informations qui seraient précises,
fiables et au maximum détaillé,
2. respecter au mieux la règle de la
représentativité
Dès lors nous avons dû, pour les deux
catégories de personnes ressources sus citées,
procéder par sélection rigoureuse ou systématique selon
des critères de représentativité moyenne.
C'est-à-dire que partant d'un modèle de la population de ces
structures (organigrammes) nous avons opéré à des choix
raisonnés selon un critère de représentativité
assez simple : la maîtrise de l'information. Ainsi pour le
recueil d'informations au GADEC et à DIAPANTE deux types de
questionnaires ayant étaient confectionnés sur des
thématiques différentes (les questions financières, les
projets/programmes et l'état de la participation), il nous fallait
identifier dans les organigrammes de ces structures les personnes ressources
qui à priori paraissaient les plus indiquées pour parler de ces
questions. Il nous est apparu après examen des organigrammes que
s'agissant du questionnaire traitant des questions financières les
personnes ressources les plus indiquées étaient :
· au GADEC : le secrétaire
exécutif, le coordonnateur et le responsable de l'auto financement
(RAF)
· à DIAPANTE : le
délégué et l'administrateur financier (assistant
administratif et financier)
S'agissant par contre du questionnaire N°2, nous avons
retenu comme personnes ressources :
· pour le GADEC : le secrétaire
exécutif, le coordonnateur, le responsable genre et développement
(RGD), le responsable éducation animation et développement
(READ), le responsable du suivi évaluation, les chargés de
programmes et les animateurs paysans
· pour DIAPANTE : le
délégué, le responsable des programmes, les chargés
de programmes.
Notons qu'au GADEC, nous n'avons pu rencontrer qu'un seul
chargé de programmes et deux (2) animateurs paysans. C'est ce qui fait
que la collecte de données au niveau de ces ONG s'est faite avec des
échantillons représentatifs de six (6) personnes pour DIAPANTE
soit 100% de la structure opérationnelle et de neuf (10) personnes pour
le GADEC (35%).
Pour le recueil de l'information au niveau des OCB
concernées par l'enquête, nous sommes également partis
d'une base de sondage constituée par les organigrammes pour, par la
suite, nous exercer à identifier les personnes ressources susceptibles
de nous être d'un apport quelconque au regard des informations que nous
souhaitions recueillir. Pour les comités de jumelage de Mbagam et de
Ndiathène, les personnes ressources retenues ont
été : les coordonnateurs des BE, dix (20) parmi les 72
coordonnateurs de commissions techniques (soit 10 coordonnateurs par
comité de jumelage), les responsables techniques (2), les
secrétaires à l'organisation (2) et les chefs de village. Pour
l'EIVC l'échantillon s'est composé de quinze (15)
représentants d'associations villageoises à l'AG (soit 1/5 des
représentants d'associations villageoises), trois (3) membres du BE
(président, vice président et secrétaire
général) soit 34% des membres de ce bureau, trois (3) animateurs
et un (1) relais principal ou contrôleur. De fait le questionnaire
N°3 a été appliqué à un échantillon de
vingt (30) personnes pour l'ensemble des deux comités de jumelage (un
peu moins de 45%) et de vingt deux (22) personnes pour l'EIVC (20%).
L'application du guide d'entretien ayant répondu
à d'autres préoccupations ; la démarche
d'échantillonnage aura par conséquent été tout
autre. Rappelons tout simplement que l'usage de cet outil de collecte s'est
justifié par l'exigence qui nous semblait s'imposer de ne pas nous
limiter uniquement au recueil de données quantitatives sur la
participation des populations aux projets et programmes du GADEC et de
DIAPANTE. Autrement dit en tant qu'outil qualitatif le guide d'entretien devait
nous aider à appréhender les problèmes de la participation
sous une perspective qualitative. Dès lors il devenait
méthodologiquement impossible de vouloir définir à
priori un échantillon d'enquête d'autant plus que les outils
qualitatifs ne sauraient se prêter à un tel exercice. Le
critère d'échantillonnage retenu ne pouvait être dans cet
ordre d'idée que la « saturation des réponses».
L'histoire de la collecte des données peut être
résumé en deux (2) étapes :
1. La pré enquête :
Elle correspond à la période qui va de l'ébauche de notre
sujet de recherche à l'élaboration définitive de nos
outils de collecte de données. Cette période a consisté en
deux (2) activités principales : la recherche bibliographique et la
quête d'ONG avec qui travailler sur cette étude.
2. L'enquête proprement dite : Elle s'est
faite en deux ou trois mois. Pour le GADEC et l'EIVC, elle s'est faite au mois
de septembre 2004 alors que nous étions en stage au GADEC à
Tambacounda, alors que pour DIAPANTE et les comités de jumelage les
choses se sont quelque peu faites autrement. C'est à dire que nous avons
dans un premier temps ( Août 2004) tenu une série d'enquêtes
à DIAPANTE même et ce n'est que bien plus tard entre
Décembre 2004 et Janvier 2005 que nous sommes allés sur le
terrain à Mbagam et à Ndiathène.
Articulée en trois (3) chapitres, cette partie du
mémoire présente les cadres géographiques et humains de
l'étude (chapitre 5) ainsi que les ONG et organisations à la base
sur lesquelles nos enquêtes de terrain ont portées (chapitre 3 et
4).
|