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Analyse critique du Plan de Développement de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) 1986 - 1990

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par Mwagalwa Jean Claude CHALONDAKWA
Institut Supérieur de Développemenr Rural Bukavu RDC - Licence 1999
  

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2. 1. 1.3. La planification au Rwanda

2.1.1. 3.1. Survol historique

L'expérience rwandaise en matière de planfication remonte aussi à près de 20 ans depuis donc son indépendance jusqu'à l'élaboration du plan CEPGL.

1966 - 1970: Plan intérimaire d'urgence

1977 - 1981: deuxième plan quinquennal de développement économique social et

culturel

1982 - 1986: troisième plan, en fin d'exécution en 1986.

Le premier plan, dit «plan intérimaire d'urgence» avait mis l'accent sur:

- La consolidation de l'indépendance politique par la mise en place des

- structures adéquates;

- Le développement agricole et industriel ainsi que la création d'infrastructures

- sociales pour faire face aux problèmes liés à la croissance économique.

Le changement politique intervenu en 1973 par l'avenue de Juvenal HABYARIMANA au pouvoir a rétardé le lancement du deuxième plan. Néanmoins le premier plan est caracterisé par une insuffisance dans la préparation des projets.

Le deuxième plan a repris fondementalement les objectifs du premier plan en les cristalisant autour des quatre pôles d'intérêts que voici:

· Augmentation de la production agricole pour satisfaire les besoins alimentaires;

· Meilleure utilisation des ressources en terre et des ressources humaines grâce à une réforme foncière et une réforme de l'enseignement;

· Satisfaction des besoins essentiels de la population; et

· Amélioration de la position du pays vis-à-vis de l'extérieure.

De plus, pour la premier fois, le pays a disposé d'un cadre macro-économique, et les efforts de décentralisation et de régionalisation ont réelement commencé.

Le deuxième plan a néanmoins été basé sur une fausse prévision de la croissance démografique estimée à l'époque à 2,7% par an. Celle-ci s'est révélée être, en réalité de 3,7 %. Ceci explique la faible performance du principal objetif relatif à l'équilibre. une autre réside dans la priorité accordée aux cultures d'exportation par rapport aux cultures vivrières dans la répartition des investissements.

Le troisième plan (1982 - 1986), sans avoir chargé les objectifs du plan précédent, a apporté des améliorations dans les prévisions grâce à une meilleure connaissance des veritables démographies (recensement de 1978, enquête censitaire de 1981) et au renforcement des services d'études. A ce propos, il convient de signaler la création du Bureau national d'études du Projets (BUNEP) dont l'objectif principal est de contribuer à l'augmentation de la capacité b'absorption du pays et à la formation d'experts nationaux en analyse des projets.

Le troisième plan met également un accent particulier sur la régionalisation du plan. Quant aux reformes foncières et scolaires, compte tenu de leur nature, elles nécessitent plussieurs cycles de planification pour leur mise en pratique effective.

2.1.1.3.2. Processus de planification

Les instances politiques (le parti et son chef ici) jouent aussi un rôle primordial dans le système de planification rwandais.

Au niveau politique, le congrés du parti, mouvement révolutionaire national pour le développement (MRND) définit les orientations générales de base en rapport avec les options fondamentales contenues dans le manifeste du parti, et à la lumière de l'exécution du plan précédent. Ces orientations générales sont développées et traduites en directives et instructions précises par les autres organes politiques qui sont le comité centrale du parti, le conseil du gouvernement et le conseil national de développement.

Au niveau technique, l'élaboration du plan commence à la base notamment à l'échelon des conseils préfectoraux qui sont appelés à faire un bilan critique de la situation, et à exprimer leurs propositions concrètes quant aux grands choix d'orientations et aux projets de développement de leurs régions.

La définition technique des objectifs généraux du plan et la coordination du travail technique dans son ensemble est l'oeuvre du ministère du plan tandis que l'élaboration des programmes sectoriels est un travail des ministères techniques,

Le suivi de l'exécution et son évaluation sont faits de manière permanente par les ministères techniques la coordination étant assurée par le ministère du plan.

Ce contrôle des programmes sectoriels se font selon une méthodologie commune, en équipe et avec des instruments qui ont été définis ensemble. La coordination des rapports de contrôle et d'évaluation conduit à des propositions de consolidation et d'actualisation du plan.(source : Ministère du plan du Rwanda)

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault