2.1.1. 3.1. Survol historique
L'expérience rwandaise en matière de
planfication remonte aussi à près de 20 ans depuis donc son
indépendance jusqu'à l'élaboration du plan CEPGL.
1966 - 1970: Plan intérimaire d'urgence
1977 - 1981: deuxième plan quinquennal de
développement économique social et
culturel
1982 - 1986: troisième plan, en fin d'exécution
en 1986.
Le premier plan, dit «plan intérimaire
d'urgence» avait mis l'accent sur:
- La consolidation de l'indépendance politique par la
mise en place des
- structures adéquates;
- Le développement agricole et industriel ainsi que la
création d'infrastructures
- sociales pour faire face aux problèmes liés
à la croissance économique.
Le changement politique intervenu en 1973 par l'avenue de
Juvenal HABYARIMANA au pouvoir a rétardé le lancement du
deuxième plan. Néanmoins le premier plan est caracterisé
par une insuffisance dans la préparation des projets.
Le deuxième plan a repris fondementalement les
objectifs du premier plan en les cristalisant autour des quatre pôles
d'intérêts que voici:
· Augmentation de la production agricole pour satisfaire
les besoins alimentaires;
· Meilleure utilisation des ressources en terre et des
ressources humaines grâce à une réforme foncière et
une réforme de l'enseignement;
· Satisfaction des besoins essentiels de la population;
et
· Amélioration de la position du pays
vis-à-vis de l'extérieure.
De plus, pour la premier fois, le pays a disposé d'un
cadre macro-économique, et les efforts de décentralisation et de
régionalisation ont réelement commencé.
Le deuxième plan a néanmoins été
basé sur une fausse prévision de la croissance
démografique estimée à l'époque à 2,7% par
an. Celle-ci s'est révélée être, en
réalité de 3,7 %. Ceci explique la faible performance du
principal objetif relatif à l'équilibre. une autre réside
dans la priorité accordée aux cultures d'exportation par rapport
aux cultures vivrières dans la répartition des
investissements.
Le troisième plan (1982 - 1986), sans avoir
chargé les objectifs du plan précédent, a apporté
des améliorations dans les prévisions grâce à une
meilleure connaissance des veritables démographies (recensement de 1978,
enquête censitaire de 1981) et au renforcement des services
d'études. A ce propos, il convient de signaler la création du
Bureau national d'études du Projets (BUNEP) dont l'objectif principal
est de contribuer à l'augmentation de la capacité b'absorption du
pays et à la formation d'experts nationaux en analyse des projets.
Le troisième plan met également un accent
particulier sur la régionalisation du plan. Quant aux reformes
foncières et scolaires, compte tenu de leur nature, elles
nécessitent plussieurs cycles de planification pour leur mise en
pratique effective.
2.1.1.3.2. Processus de planification
Les instances politiques (le parti et son chef ici) jouent
aussi un rôle primordial dans le système de planification
rwandais.
Au niveau politique, le congrés du parti, mouvement
révolutionaire national pour le développement (MRND)
définit les orientations générales de base en rapport avec
les options fondamentales contenues dans le manifeste du parti, et à la
lumière de l'exécution du plan précédent. Ces
orientations générales sont développées et
traduites en directives et instructions précises par les autres organes
politiques qui sont le comité centrale du parti, le conseil du
gouvernement et le conseil national de développement.
Au niveau technique, l'élaboration du plan commence
à la base notamment à l'échelon des conseils
préfectoraux qui sont appelés à faire un bilan critique de
la situation, et à exprimer leurs propositions concrètes quant
aux grands choix d'orientations et aux projets de développement de leurs
régions.
La définition technique des objectifs
généraux du plan et la coordination du travail technique dans son
ensemble est l'oeuvre du ministère du plan tandis que
l'élaboration des programmes sectoriels est un travail des
ministères techniques,
Le suivi de l'exécution et son évaluation sont
faits de manière permanente par les ministères techniques la
coordination étant assurée par le ministère du plan.
Ce contrôle des programmes sectoriels se font selon
une méthodologie commune, en équipe et avec des instruments qui
ont été définis ensemble. La coordination des rapports de
contrôle et d'évaluation conduit à des propositions de
consolidation et d'actualisation du plan.(source : Ministère du plan du
Rwanda)