IV.4.3. Analyse de l'adaptabilité de la posologie de
Gentamycine
La figure 11 montre la tentative de modélisation de la
relation entre Clcr et Scr dans la population de 8 patients traités par
la gentamycine. L'équation de la relation de puissance est donnée
par Clcr=56.1362Scr-0.8721 sans distinction de sexe.
Figure 11: Relation entre
clairance de créatinine et la créatinine
sérique
La figure 12 montre la correspondance entre la valeur de Clcr
obtenue par la relation de Cockcroft et Gault et la valeur correspondante
obtenue en utilisant l'équation du modèle correspondante chez les
patients sous la gentamycine sans distinction de sexe.
Figure 12: Relation entre
Clcr (ml/min) selon Cockcroft et Gault et valeurs modelées
La figure 13 montre la relation entre la concentration
plasmatique maximale attendue (Cppeak) et la concentration plasmatique minimale
correspondante (Cptrough) après administration d'une dose quotidienne
de 80 mg toutes les 12 heures.
Figure 13: Relation entre
Cppeak et Cptrough correspondante
La figure 14 montre la relation obtenue entre la valeur de
Clcr modèle et les concentrations plasmatiques (maximale et minimale) de
gentamycine attendues après une administration de 80 mg/12 heures. La
relation est de type puissance négative avec comme équation
Cp'(ng/ml)=13.933xClcr(L/H)-0.86 pour la concentration maximale et
Cp'(ng/ml)=2.83xClcr(L/H)-0.91 pour la concentration
minimale.
Figure 14: Relation entre
Clairance en L/H et Cp en mg/l
Pour ajuster la dose chez chaque patient, en fonction de sa
valeur de Cl de gentamycine, il faut modifier la dose d'un certain facteur pour
rester dans la zone thérapeutique de 4-8 mg/l.
La figure 15 montre une relation
linéarisée entre la Cl de gentamycine et le facteur de correction
pour la posologie usuelle de 80 mg/12h.
Figure 15: Facteur
multiplicatif de la dose usuelle 80 mg/12H en fonction de Cl (modelée)
pour obtenir CP médian=6 mg/l
La figure 16 montre la relation entre la clairance de
gentamycine obtenue en utilisant l'équation modèle et la dose
à laquelle il fallait prescrire en considérant le degré
individuel d'insuffisance rénale
Figure 16: Relation entre
dose (en mg) et Clairance (en ml/min)
La figure 17 montre la relation entre la dose ajustée
en fonction du degré individuel de chaque patient et sa
créatinine sérique
Figure 17: Relation entre
dose (en mg) et Créatinine sérique (en mg/dl)
Grâce à la mesure du taux de médicament
dans l'organisme (essentiellement dans le sérum), il est possible
d'étudier la distribution de ce médicament et de définir
des modèles mathématiques pour essayer d'ajuster au plus juste la
prescription et éviter ainsi un surdosage et une toxicité accrue
[23].
Les résultats de l'analyse pharmacocinétique de
digoxine et de gentamycine relèvent des différentes
équations mathématiques pouvant être utilisées pour
déterminer les doses à administrer chez un patient
présentant n'importe quelle clairance de créatinine. On a
commencé par la modélisation du calcul de créatinine car,
à l'hôpital, on ne fait que la mesure de la créatinine
sérique. Les résultats de cette analyse, nous ont permis de
connaître la concentration plasmatique attendue, ce qui a
facilité de savoir si les patients traités par ces
médicaments ont été longtemps exposés à des
concentrations thérapeutiques ou supra thérapeutiques.
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