Approche psychanalytique de Hugo Barine dans les mains sales de Jean Paul Sartre( Télécharger le fichier original )par Gonkapieu Joseph Gueu Institut National Supérieur des Arts et de l'Action culturelle ( INSAAC- Abidjan-COTE D'IVOIRE) - Maîtrise en Théâtre 2009 |
I .2 . La subdivision d'une pièce théâtraleLa subdivision de l'oeuvre renvoie à son découpage. Selon Claude Brenon : « Les séquences sont les caractéristiques des grandes unités (...) qui contrairement à tous les autres, elles supposent l'interruption visible figurée par un blanc textuel et par indication textuelle d'un nouvel acte ou d'un nouveau tableau ».3(*) I. 2.1 La dramaturgie en actesDe manière générale, la dramaturgie en actes présente l'action dans son déroulement chronologique. L'acte se termine lorsqu'il y a une sortie de tous les personnages ou qu'il y a un changement dans la continuité spatiotemporelle ; la fable étant alors découpée en grands moments ou en coupures narratologiques. Il est à noter que les coupures narratologiques représentent le critère essentiel de la division en actes. C'est pourquoi pour Patrice Pavis : « Les actes constituent la division externe des pièces en parties d'importance sensiblement égale en fonction du temps et du déroulement de l'action ».4(*) Depuis Aristote, le drame doit présenter une seule action décomposable en parties organiquement liées les unes aux autres. Cette structuration est narratologique et le découpage s'y effectue en fonction des grandes unités du récit qui sont : ü La protase : exposition et mise en oeuvre des éléments dramatiques ü L'épitase : complication et resserrement du noeud ü La catastrophe : résolution du conflit et retour à la normale Ainsi, toute pièce de facture aristotélicienne comme l'énonce Hegel dans sa réflexion sur la tradition théâtrale comportera trois moments clé : ü La naissance du conflit ü Le choc paroxysme ü La conciliation En un mot, l'acte doit faire preuve d'une cohérence interne et une progression par rapport au précédent aux fins d'ouvrir l'inévitable suspens quand il arrive à sa fin. A l'intérieur de l'acte se succèdent des scènes sans interruption. La scène se définit comme une subdivision du découpage interne de l'action. I.2.2. La dramaturgie en tableauxLe tableau est une unité spatiale d'ambiance. Il caractérise un milieu ou une époque ; c'est une unité thématique et non actantielle. Le tableau est une unité de la pièce du point de vue des grands changements de lieux, d'ambiance ou d'époque. Chaque tableau correspond, de façon générale, à un décor particulier. C'est au XVIIIe siècle que l'esthétique du tableau va se constituer en rapport avec une vision picturale de la scène dramatique. Le tableau est une surface beaucoup plus étendue que l'acte et aux contours imprécis recouvrant un univers épique de personnages dont les relations assez stables donnent l'illusion de former une fresque, un corps de ballet ou un tableau vivant. Le dramaturge installe par le biais des tableaux, le spectateur devant une gigantesque toile déroulant des petits tableaux. Les propos de Brecht semblent mieux conclure les définitions sur le Tableau: « Le tableau est un fragment typique mais incomplet sans la perspective critique et restructurant du spectateur. Chaque tableau forme un tout et (...) se projette dans le suivant ».5(*) * 3 Claude Brenon, « communications 8 » in Collection Le Point, Patrice Pavis, 2OO3, P. 11 * 4 Patrice Pavis, Dictionnaire de théâtre, Paris, éd. Dunod, 1996, P.38 * 5 Berthold Brecht, L'Achat du Cuivre, P.131 |
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