1. La conception psychanalytique des maladies mentales et les
traits
de caractères qui en
résultent
Tous les humains ont des traits de
caractères qui rappellent que l'inconscient n'existe pas que chez les
malades mentaux. Ceci a permis d'établir une typologie,
c'est-à-dire de classer les humains en grands types de
caractères.
Très souvent, le caractère
d'une personne présente des traits de plusieurs types. Nous
étudierons successivement les caractères : narcissiques,
phobiques, obsessionnels, paranoïaques, hystériques, cycliques et
shizoïdes.
2.1. Le caractère
narcissique
Il est caractérisé par
l'amour de soi.
Ce sont des sujets confiants en
eux-mêmes, parfois agressifs, arrogants, provocants, parfois
courageux.
Il est curieux de constater que ce sont
les personnes les plus préoccupées d'elles-mêmes qui
déclenchent le plus aisément un réflexe amoureux chez les
autres.
2.2. Le caractère
phobique
Le phobique se conduit dans la vie de
façon à éviter systématiquement les situations
qu'il avait primitivement désirées.
Le comportement phobique traduit un
désir de punition, en s'interdisant une activité qui pourrait
être génératrice de plaisir, donc de culpabilité.
Ainsi certains caractères sont
assimilés à ce type de structure : la timidité, la
difficulté à apprendre, à travailler, à s'exprimer,
le désintérêt pour la musique, la peinture, etc.
2.3. Le caractère
obsessionnel
Ce sont des sujets sur lesquels on peut
compter. Ils sont fidèles, sérieux, tolérants,
travailleurs, méticuleux. Ces sujets sont peu spontanés
réservés, peu chaleureux, peu expansifs. De même, ils ont
un net penchant pour les activités intellectuelles et pour les plaisirs
sublimés, les discussions, les critiques.
Aussi, recherchent-ils souvent la
perfection au détriment du coté créateur, qu'ils
répugnent. Ils font souvent plus que l'on ne leur demande, de
façon à paralyser l'autorité sous une apparente
soumission.
2.4. Le caractère
paranoïaque
L'univers de l'individu est fait de
méfiance, de crainte, de rancoeur, d'inquiétude, de
soupçon, de sentiment pénible d'être incompris par ses
semblables, d'être isolé parmi les hommes.
Le trait commun, dans cette
catégorie est une surestimation de soi. Son raisonnement est faux, mais
il ne supporte pas la contradiction. Il démontrera le moindre fait, pour
prouver une intention cachée plus ou moins malveillante.
Il est évident que les relations
sociales sont difficiles. De même, il se défend de ses propres
désirs, en les prêtant volontiers à son entourage.
S'il se déteste lui-même
d'avoir un amour pour une autre personne, il prêtera à cette
personne les intentions les plus malveillantes.
2.5. Le caractère
hystérique
Si le caractère obsessionnel se
retrouve plus volontiers chez l'homme, la femme a l'apanage du caractère
hystérique. C'est ce que l'on appelle communément une
« nerveuse ». Elle est émotive,
impressionnable, sujette aux crises de nerfs. Elle absorbe
l'intérêt de l'entourage par ses caprices, sa vanité, son
don de raconter une histoire qui va jusqu'à la fabulation et au
mensonge. Les échecs de ses tentatives de séductions se
traduisent souvent par des gestes spectaculaires, du tapage, de la
colère, du désespoir, voire, une tentative de suicide.
Mais il ne faut pas s'y tromper : cette
séduction, ces efforts sont l'unique activité sexuelle
déplacée de ces sujets. En fait, ces manifestations masquent une
peur de réaliser l'acte sexuel lui-même. Elle érotise ses
rapports avec tout son entourage, pour ne pas agir dans la
réalité, pour ne pas faire face aux conséquences logiques
de son attitude ; c'est
une « allumeuse ». Profondément, il y
a donc un conflit entre des pulsions sexuelles exigeantes et des interdits dont
la source remonte à l'enfance.
2.6. Le caractère
cyclique
Ce sont des sujets dont
l'équilibre est très fragile. Ils passent en un instant de la
jubilation et l'excitation joyeuse, à la dépression la plus
noire.
Ce qui les caractérise, c'est un énorme besoin
d'être aimé. Dès qu'ils ont trouvé une affection,
ils ont un sentiment de triomphe, sans pour autant penser à rendre cette
affection. Leur avidité est énorme, et si elle n'est pas
satisfaite, au moindre avatar, ils ressentent une impression douloureuse
d'abandon, de solitude, qui peut disparaître au moindre espoir de
reconquête amoureuse.
2.7. Le caractère
shizoïde
Il est tyrannique et exigeant pour ses
proches.
Dans ses contacts avec autrui, il apparaît bizarre,
fuyant, attirant guère la sympathie. Il a parfois des passions, souvent
rattachées à des idéaux élevés, confus. En
d'autres termes on pourrait dire que c'est l'état du mental
caractérisé par la tendance à la solitude, au repliement
sur soi-même, à la rêverie, et par une difficulté
d'adaptation aux réalités externes.
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