2.2.2 Etude du milieu :
L'évolution de la vie a été possible
grâce à la présence de l'eau. Cependant, bien qu'existant
en quantité abondante, seule une petite portion de cette eau est
réellement disponible pour la consommation humaine ou animale. Les eaux
salées des mers et des océans représentent près de
97% du volume total d'eau de notre planète, et une grande partie des 3%
restants se trouve bloquée sous forme de neige, de glaciers ou d'eaux
souterraines profondes.
La source primaire d'eau douce provient des
précipitations. Pour être amenées en surface, les eaux
souterraines ont besoin d'être pompées. Par conséquent, la
nécessité d'une pompe et donc d'une source fiable
d'énergie s'impose. Les profondeurs de pompage peuvent être tout
à fait variables (de quelques mètres à 100 mètres).
Il peut aussi y avoir des limitations de la quantité d'eau à
extraire de la nappe. Cela est fonction des caractéristiques de la nappe
qui doivent être déterminées en effectuant un test de
pompage adéquat.
2.2.2.1 Le rayonnement solaire :
L'estimation d'une valeur de référence du
rayonnement solaire que reçoit quotidiennement la surface du
générateur solaire, apporte encore plus d'incertitude quant au
dimensionnement d'une pompe photovoltaïque. Vu son caractère
aléatoire, le rayonnement solaire est défini par une valeur
moyenne, Gj(I), la puissance globale, assortie d'une valeur de dispersion
d.
Pour un site donné, ces deux valeurs peuvent être
calculées à partir de mesures faites sur une durée
suffisante pour être statistiquement valable. À partir des valeurs
obtenues, il est alors possible d'estimer l'ensoleillement.
Ville
|
Insolation globale
(kWh/m2/jour)
|
Durée
d'insolation (h/j)
|
Dakar
|
Moyenne
|
Maximum
|
Minimum
|
Moyenne
|
Maximum
|
Minimum
|
5,8
|
6,9(Avril)
|
4,7(décembre)
|
8,6
|
9.9(Avril)
|
7.5(Août)
|
Tableau 2.1 Taux d'ensoleillement à
Dakar
L'énergie nécessaire pour soulever une certaine
quantité d'eau sur une certaine hauteur pendant une journée est
calculée à partir des données de débit et de HMT
requises et est exprimée en watt-heure. Ce calcul est fonction d'une
constante hydraulique (CH) et est inversement proportionnel au
rendement du groupe motopompe utilisé.
2.2.2.2 Énergie requise pour la pompe
:
où
Eelec est habituellement exprimé en kWh
où
g = constante de la gravité (9,81 m/s2)
? = la densité de l'eau (1000 kg/m3)
Rp = en général le rendement des groupes
motopompes est de l'ordre de 30% à
45%, selon le type de pompe et de moteur (groupe motopompe).
Rendement de l'installation de pompage solaire
photovoltaïque et point de fonctionnement nominal.
Le rendement de toute pompe est fonction du débit et passe
par un maximum pour son débit nominal autour duquel la pompe doit
être utilisée. Le rendement hydraulique des meilleures pompes
solaires est de l'ordre de 55 % à 70%, mais ce rendement
décroît beaucoup hors du point de fonctionnement
nominal. D'où l'importance du recours aux services d'hydrologie pour
tester les forages, une mauvaise évaluation de la HMT entraînant
à coup sûr le choix d'une pompe mal adaptée, celle-ci ne
pouvant jamais fonctionner à son point de fonctionnement nominal
Tableau 2.2 Rendements du circuit global
Circuit
|
AC
|
DC
|
Electronique
|
95 %
|
95 %
|
Moteur
|
85 %
|
90 %
|
Hydraulique
|
55 %
|
70 %
|
Global
|
44 %
|
60 %
|
Pertes de charge Pc (ou
ÄP) :
Les pertes de charge sont dues au frottement de l'eau contre les
parois plus ou moins lisses de la tuyauterie, aux changements de
diamètres, aux courbes et aux accessoires tels que vannes, coudes, etc.
L'équation de Bernoulli s'écrit :
Avec p1 pression à l'entrée de la
pompe
p2 pression à la sortie
Les pertes de charge dans une conduite sont proportionnelles
à sa longueur, fonction de la nature et l'état de sa paroi et de
la vitesse d'écoulement (approximativement proportionnelle au
carré de cette vitesse) et inversement proportionnelles au
diamètre de la conduite. Il existe plusieurs formules de
mécanique des fluides permettant de calculer les pertes de charge selon
la nature et l'état de la conduite. La conduite d'eau doit être
dimensionnée de telle manière que la perte de charge Pc soit
petite (<5 %), comparée à la hauteur géométrique
totale pour le débit demandé.
Les pertes de charges sont liées à la vitesse du
fluide, aux faibles vitesses du fluide les pertes de charges sont faibles et
aux vitesses élevées elles le sont.
· Les pertes de charges régulières:
Les Pertes de charges régulières (ou
systématiques) représentent les pertes d'énergies dues aux
frottements du fluide dans une conduite de section constante. Elles sont
exprimées en hauteurs de fluide (en mètres) et en pascals. Les
pertes de charge en mètre colonne fluide peuvent être obtenues
par :
ÄH est la Perte de Charge en mètre colonne fluide
V est la vitesse moyenne de l'écoulement en mètres
seconde
D est le diamètre de l'écoulement en
mètres
L est la longueur de l'écoulement en mètres
ë est le coefficient de perte de charge
régulières (nombre sans unité)
o Ecoulement laminaire (Re <
2000):
(loi de Poiseuille)
o Ecoulement turbulent modéré (2000 <
Re < 105)
(loi de Blasius)
o Ecoulement turbulent rugueux (Re >
105)
(loi de Blench)
= rugosité (dimension moyenne des aspérités
de la paroi)
La rugosité relative e r est le rapport entre
la rugosité absolue e de la conduite et son diamètre : . La rugosité absolue e représente la hauteur des
aspérités présentes dans toutes les conduites
industrielles. Le tableau I donne quelques valeurs de e qui dépendent
essentiellement du matériau en contact avec le fluide.
Tableau 2.3 : Rugosité relative de quelques
matériaux
Matériau
|
Qualité
|
Rugosité absolue en (mm)
|
Acier Inox
|
Lisse
|
0,03
|
PVC
|
Lisse
|
0,03
|
Aluminium
|
Lisse
|
0,03
|
Acier galvanisé à joint spiral
|
moyennement lisse
|
0,09
|
Acier galvanisé à joint longitudinal
|
moyennement lisse
|
0,15
|
Fibre de verre
|
Moyennement rugueux
|
0,9
|
Flexible
|
rugueux
|
3
|
· Les pertes de charges
singulières
Les pertes de charges singulières (ou accidentelles) sont
des pertes de pression provoquées par le passage du fluide dans des
obstacles comme des vannes, raccords, élargissement, sortie de
réservoir.
Lors de l'écoulement d'un fluide dans une conduite, les
pertes de charge régulières correspondent à une
dissipation d'énergie sous forme de chaleur lorsque le régime est
établi, c'est à dire lorsque le profil de vitesse dans la veine
fluide reste inchangé le long de la conduite. Par opposition, les pertes
de charge singulières apparaissent lors de la traversée de
composants qui modifie le profil de vitesse (en grandeur et/ou en direction)
dans la veine fluide.
Elles s'expriment en pascals ou en mètres colonnes de
fluide (m). Elles sont exprimées en hauteurs de fluide (mètres),
en pascals ou en bars.
Le facteur est donnée soit par le constructeur de
l'élément considéré, soit par des abaques ou
corrélations que l'on peut trouver dans des ouvrages.
On exprime les pertes de charge singulières par :
avec : coefficient de perte de charge singulière
(sans dimensions).
Abaques pour déterminer la rugosité
|