2.
Prophylaxie du paludisme (26,57)
2.1. Protection mécanique
Elle vise à éviter les piqûres des
moustiques par différents moyens :
v Aménagement des locaux avec la mise en place de
grillages aux portes, fenêtres et ouvertures.
v Utilisation de moustiquaires : de toutes les
méthodes pour empêcher les moustiques de piquer, dormir sous une
moustiquaire imprégnée d'insecticides est probablement la plus
efficace. Les MII diminuent le contact humain avec les moustiques en les tuant
s'ils s'y posent, ou en les repoussant et en les éloignant des endroits
où les gens dorment [67].
v Utilisation de produits répulsifs sous forme de
lotion, de crème, à appliquer sur les parties de la peau
exposées aux piqûres de moustiques.
v Pulvérisation d'insecticides pour détruire les
anophèles endophiles, sur les murs intérieurs et les plafonds des
habitations.
v Utilisation de tablettes et spirales insecticides :
assurant une protection efficace d'une durée d'au moins 8 heures.
v Utilisation d'aérosols et de liquides
insecticides : efficaces au moment de la pulvérisation mais ne
peuvent pas protéger durablement un individu se trouvant dans un espace
ouvert.
2.2. La chimioprophylaxie
Elle comprend :
La protection des sujets non immuns voyageant vers les zones
d'endémie palustre par la prise de médicaments efficaces sur les
souches plasmodiales existantes; La protection des populations sensibles dans
les zones d'endémie palustre. Le choix des molécules sera
fonction de la sensibilité des parasites et des politiques
nationales.
2.3. Lutte anti-vectorielle
Elle s'adresse aussi bien aux stades larvaires qu'au stade
adulte du moustique vecteur.
2.3.1- Lutte anti-larvaire
Moyens physiques
Il s'agit de mesures d'assainissement qui
s'inscrivent dans le cadre du développement économique et
social : drainage des marais, destruction des biotopes de larves,
assèchement des canaux d'irrigation.
Moyens chimiques
Epandage d'huiles minérales mélangées
à 1% d'insecticides (DDT, Dieldrine) à la surface des cours
dormants, pour asphyxier les larves de moustique.
Moyens biologiques
- Poissons larvivores : Gambusia, Nothobranchis,
Tilapia.
- Protozoaires tels que les vers nématodes de la
famille des Nermithidae : Nosema.
- Champignons microscopiques.
- Bactéries telle que Bacillus
thuringiensis.
- Utricaire : plante d'eau douce qui empoisonne les
larves.
2.3.2- Lutte anti-adulte
Elle est basée sur l'utilisation d'insecticides
capables de tuer les vecteurs afin d'interrompre la chaîne de
transmission. On a les organochlorés (DDT), les Organophosphorés
(téméphos ou abate), les carbamates (propoxur ou Baygon), les
pyréthrines (Allithrine ou Yotox)
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