Conclusion
Profondément intégrés à
l'économie réelle, indispensables à tout les processus
industriels et ressources âprement partagées entre les nations,
les métaux sont au coeur des réalités économiques
de notre temps.
Alors que l'on pouvait penser avec les progrès
réalisés au 20e siècle que les pays
industrialisés étaient définitivement passés
à une économie du service, de la communication, de la finance, du
média, en un mot de l'immatériel, des transformations
économiques majeurs nous ont rappelé l'impact de l'industrie
primaire de notre économie.
Les prix des métaux a vu ses fondamentaux
transformés en quelques années par des bouleversements d'un monde
toujours plus riche et mondialisé.
L'avènement de la Chine, secouant profondément
l'économie mondiale, son besoin impératif de matières
premières pour développer ce qui est amené à
devenir la plus grande puissance économique mondiale engage la demande
de métal à s'affirmer comme de plus en plus importante; le pays
compte encore 800 millions de paysans et n'est pas totalement sorti du tiers
monde. Les chiffres gigantesques évoqués concernant son
économie ne doivent pas faire oublier qu'il est le pays le plus
peuplé au monde et que le développement chinois ne sera pas
achevé à court terme. La Chine a besoin et aura besoin de
métal. Quand la Chine en aura « fini », se sera au
tour de l'Inde ; puis de l'Afrique ; et de tous les pays cherchant le
bien être de leurs habitants par la croissance et le
développement.
A l'opposé, concernant nos économies, son niveau de
sophistication a presque entrainé sa perte ; La financiarisation
s'est étendue partout, des activités purement bancaires comme le
crédit aux secteurs les plus éloignés comme les
matières premières. Alors que les marchés à terme
de métaux avaient pour but de protéger acheteurs et producteurs,
la spéculation s'est immiscée, comme si les pays
développé n'avait plus d'autres intérêts dans cette
matière de base et a fait failli lui faire perdre ses
fondamentaux ;
Les montants colossaux mis sur la table par l'ensemble des pays
industrialisés ne doivent pas faire oublier que les métaux sont
profondément dépendants de l'économie réelle. C'est
par elle que le prix du métal est amené à évoluer.
Tant que la crise actuelle durera, les fondamentaux seront passablement
atteints.
Les montants investis doivent servir à remettre
l'économie mondiale sur de bons rails en stabilisant ses bases. Les
matières premières ont toujours été au service de
l'économie réelle ; et les orientations données par
les plans de relance doivent servir à les replacer au coeur des
défis auxquels va faire face le monde : les questions
écologiques, une évolution des prix qui ne pénalise pas
les plus pauvres et une adaptation de l'offre au service du progrès.
La demande de métaux de base concerne et concernera nos
économies développés ; l'amélioration de ses
utilisations pourra engendrer la création de secteurs nouveaux comme il
l'a toujours fait à l'instar du cuivre dans les activités
antiques, de l'acier pendant la révolution industrielle et du Silicone
aujourd'hui à l'aube du développement des énergies
renouvelables.
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