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Fluctuation du Taux de change en Haiti, une analyse de ses principales causes, de 1996 à 2005

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par Antoine Dit Rigaud Fils Fragé
Faculté de Droit et des Sciences Economiques - Licence 2009
  

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1.b.2- Différentes Périodes du Système Monétaire International

Dans les lignes qui suivent, nous allons voir les différentes étapes qu'avait prises le système monétaire international, avant de devenir ce qu'elle est aujourd'hui.

1.b.2.1- L'étalon-or

Même s'il n'a pas fait l'objet d'un accord international explicite, le système d'étalon-or reste et demeure un bon exemple de régime de taux de change fixe. Ce système en vigueur de 1870 à 1914 donnait la possibilité aux pays membres de définir leurs monnaies par rapport à un certain poids d'or, et le taux de change était fixe. Cela permettait de déterminer aisément la valeur d'une monnaie en une autre monnaie.

Si par exemple le franc est défini par 0.32 grammes d'or tandis que la livre sterling correspond à 8 grammes, on peut en déduire qu'une livre vaut 8 / 0.32 = 25 francs. Cette possibilité garantit la stabilité du taux de change par le mécanisme des points d'or.

Malgré son succès apparent c'est-à-dire la stabilité des taux de changes et le rééquilibrage automatique du commerce extérieur, le système de l'étalon-or comportait plusieurs faiblesses, en regardant seulement sur le plan social on verra : la récession, le chômage et faillites d'entreprises.

A partir de 1914, le monde connut des bouleversements importants. Les pays virent leurs prix évoluer de façon très diverse et avec une ampleur beaucoup plus grande qu'auparavant. Le système de l'étalon-or se montra incapable de rétablir l'équilibre.

Les pays industrialisés tentèrent sans succès de rétablir le système de l'étalon-or après la 1ère guerre mondiale. De 1918 à 1923, les monnaies ont fluctué très fortement. De ce fait, un régime de change nous permettant de palier à ce problème s'est avéré nécessaire.

1.b.2.2- Le Système Monétaire de Bretton Woods (1947-1971)

Pour financer à court terme leurs échanges extérieurs, les pays ont besoin de liquidités. Comme la plupart des pays possèdent leurs propres devises, il faut que ces devises soient convertibles. Les problèmes se compliquent lorsque les échanges sont déséquilibrés, alors des ajustements sont indispensables.

A ce niveau, un système monétaire international doit permettre d'atteindre ces objectifs, en mettant notamment à la disposition des pays une monnaie internationale, et des règles de fonctionnement claires.

Rappelons que durant les années trente (1930), lors de la grande dépression, chaque pays prenait ses propres mesures de relance sans se soucier de leurs répercussions à l'étranger. Dans ce climat de « Chacun pour soi », les barrières protectionnistes des uns amenaient (par ricochet) celles des autres, et les dévaluations concurrentielles (dont le but est de relancer les exportations), se succédaient d'un pays à l'autre sans avoir d'effet durables. En l'absence de toutes règles, on tentait de résoudre ses problèmes, mais on nuisait à ses voisins, à ses clients, et enfin de compte à soi même.

Dans le but de poser les bases d'un nouveau système monétaire international plus stable, 44 nations se sont réunies du 1er au 22 Juillet 1944 aux Etats-Unis d'Amérique, et ont créé le système de Bretton Woods. Afin d'assurer son bon fonctionnement, deux organismes sont misent en place : le fonds monétaire international (FMI) et la banque internationale pour la reconstruction et le développement (la banque mondiale) organisme chargés respectivement d'accorder les crédits à court et à long termes pour le financement des pays dévastés par le second conflit mondial. Cette conférence a été organisée autour de deux propositions : la 1ère, le plan de KEYNES soutenu par l'Angleterre et qui prévoie la création d'une institution internationale d'émission monétaire chargé de créer une monnaie de réserve sur la richesse des pays membres, la seconde c'est le plan White, qui par un soutien des Américains, sera finalement adopté. Ce dernier propose que la valeur des monnaies soit déterminée en référence au cours de l'or, et que les échanges internationaux puisent être effectuée en dollar et en livre sterling, les monnaies dont la valeur est fixée par rapport à l'or.

Ce système repose sur de règles claires : favoriser les ajustements, offrir des liquidités suffisantes, encourager le commerce mondial et comporter des règles claires et préétablies. Des règles qui sont parfois contradictoires. Tout pays qui connaît un déséquilibre (un déficit ou un surplus) est une menace pour l'équilibre des autres pays.

Dans ce système, le leadership en était assuré par les Etats-Unis, et le dollar remplissait les fonctions de monnaie internationale.

1.b.2.3- Le Déclin du Système de Bretton Woods et Le rôle du Dollar Américain

Après la 2ème guerre mondiale, les Etats-Unis détenaient environ 24000 tonnes d'or, ce qui correspondait à 3 fois la valeur de dollar détenus par les étrangers. Les anciennes grandes puissances européennes avaient vu leurs réserves aller traverser l'atlantique en raison de leur trop fortes importations durant la période troublée du conflit.

Enfin de compte, le dollar était aussi bon que l'or, sinon meilleur, et en tout cas plus pratique. Depuis 1934, Washington garantissait la convertibilité du dollar en or au taux de 35 $ l'once, et cette garantie ne fut levée qu'en 1971. A ses débuts le FMI demandait à ses membres de fournir 25% de leur quote-part10(*) en or, le reste étant constitué de devises. Mais l'or fut vite éclipsé par le dollar et on a pu parler de « Système de l'étalon-dollar ».

Le dollar servait très vite de monnaie internationale à la place de l'or, la France payait son pétrole en dollar américain à l'Iran. Pour se procurer des dollars, les banques devaient exporter ou emprunter à l'étranger. Ces dollars étaient ensuite utilisés pour payer les importations. Les Etats-Unis n'avaient pas ces problèmes pour obtenir des dollars, ils n'étaient pas tenus d'exporter : ils leur suffisaient de les créer.

Les banques centrales avaient donc, besoin de réserves suffisantes de dollars, et ces réserves devaient augmenter au même rythme que le commerce extérieur. Mais d'où venait le dollar ?

Quand les Etats-Unis importaient, ils émettaient des dollars dans le monde, mais quand ils exportaient, ces dollars retournaient chez eux en échange de leurs produits. Il était donc nécessaire que la balance commerciale américaine soit en déficit, ce qui fut le cas la plupart du temps au cours des années cinquante (50). En 1953, par exemple la valeur des importations des Etats-Unis dépassa de 2 milliards de dollar la valeur de leur exportation. Ces deux milliards ne retournèrent jamais aux Etats-Unis ; ils allèrent grossir les réserves de devises des banques centrales des autres pays.

Dans le système de Bretton Woods, les problèmes de l'équilibre extérieurs des Etats-Unis étaient différents de ceux rencontrés par les autres pays. Comme émetteurs de la «  Nième monnaie », les Etats-Unis n'avaient pas de responsabilité en ce qui concerne la fixation du taux de change du dollar. Leur Principale responsabilité était de maintenir le prix de l'or à 35 $ l'once, et en particulier, de garantir que les banques centrales étrangères puissent convertir en or leurs avoirs en dollars à ce prix. Pour cette raison les Etats-Unis devaient avoir des réserves en or suffisantes.

Comme les Etats-Unis avaient l'obligation à l'égard des banques centrales étrangères d'échanger les dollars contre de l'or. La possibilité que les autres puissent convertir leurs avoirs en dollar contre de l'or représentait une contrainte extérieure potentielle qui pesait sur la politique macroéconomique des Etats-Unis.

En pratique, les banques centrales se montrèrent prêtes à garder les dollars qu'elles accumulaient, car celui-ci permettait de toucher un intérêt et constituait la monnaie internationale par excellence. La logique du système de « change-or » dictait aux banques centrales étrangères de continuer à accumuler des dollars. L'offre mondiale d'or n'augmentait pas en effet à un rythme suffisamment rapide pour suivre la croissance économique mondiale, ainsi la seule manière dont les banques centrales pouvaient maintenir des réserves internationales adéquates était à part la déflation, d'accumuler des dollars.

Mais aussi longtemps que la plupart des banques centrales restaient prêtes à ajouter de dollars à leurs réserves et n'utilisaient pas leur Droit d'échanger ces dollars contre de l'or américain, la contrainte extérieure pesant sur les Etats-Unis apparaissait plus légère que celle pesant sur les autres pays du système. En 1960, l'économiste américain Robert Triffin mit en évidence le fameux dilemme qui porte son nom, qui explique la croissance de l'engagement des américains à l'étranger face à la baisse des réserves d'or aux Etats-Unis.

Le monde avait besoin de réserves de dollars sans cesse croissantes, en raison de la croissance continue du commerce mondial (3% a 5% par an), le stock mondial d'or n'augmentait pas assez vite (hausse de 1% par an). Les Etats-Unis devaient donc accumuler déficit sur déficit dans leurs échanges extérieurs pour permettre la sortie de dollar du pays. Le montant de dollar détenu par les étrangers augmentait sans cesse, alors que les stocks d'or américain plafonnaient, ceux-ci se mirent même à diminuer sensiblement. Des 1960, l'or Américain aurait été insuffisant pour couvrir les avoirs des étrangers de dollars, si les pays étrangers avaient réclamé une conversion de leurs dollars en or.

Cette situation fut d'ailleurs de plus en plus fréquente dans les années 60, et ce, au fur et à mesure que l'écart se creusa. Le dilemme était donc le suivant :

Le déficit Américain était donc nécessaire pour alimenter le monde en dollar, mais en même temps il détruisait la confiance dans ce dollar (Dilemme de Triffin)11(*).

Aux cours des années 1960, l'écart grandissant entre le stock de dollars à l'étranger et le stock d'or aux Etats-Unis conduisit à l'apparition d'un double marché de l'or. Vers 1971 ce dernier était coté à 135$ l'once. Sur ce marché libre le cours officiel de 35 $ l'once n'était pratiquée que par les banques centrales, qui se montraient généralement disciplinées dans le cadre du «  pool de l'or12(*) - abandonné en 1968- ». Cependant certaines d'entre elles commencèrent à exiger de l'or contre leurs dollars, et le stock d'or américain se mit à fondre.

Les Etats-Unis tentèrent sans grand succès de limiter leur déficit extérieur afin de conserver leurs réserves d'or et de maintenir la confiance dans le dollar. Ils firent également pression sur les pays excédentaires, principalement l'Allemagne et le japon, à qui ; ils demandèrent de réévaluer leur monnaie. La hausse du mark par exemple aurait favorisé les exportations américaines en Allemagne et limité leurs importations avec ce pays. Les européens et les japonais s'opposèrent aux demandes américaines. Pour eux les Etats-Unis bénéficiaient injustement du privilège de seigneuriage, et ils en abusaient. Au lieu d'exporter pour financer leurs importations, ils pouvaient se contenter de créer de la monnaie.

Alors que pouvaient faire les Etats-Unis pour l'équilibre de leur commerce extérieur ? Puisque leurs partenaires refusaient de réévaluer leurs devises, il devenait tentant pour les Etats-Unis de dévaluer le dollar. Mais ce dernier n'était pas une monnaie comme les autres.

La dévaluation signifiait que toutes les réserves en or détenues par les étrangers perdraient une partie de leur valeur : Ce serait la fin du SMI de Bretton Woods.

La question fut tranchée au milieu de l'été 1971. Le 15 août, le Président Nixon annonça la dévaluation du dollar (38$ l'once d'or). Il suspendit en même temps sa convertibilité en or et conçu un plan de redressement de la balance américaine.

1.b.2.4- Passage du change fixe au change flottant contrôlé (à partir de 1973)

Le principe des taux de change stables avait été avancé par les Etats-Unis à Bretton Woods dans le but d'éviter la course aux dévaluations concurrentielles qui avaient caractérisé la période de la contraction du commerce internationale dans les années. Apres la crise de 1971 les Etats-Unis commencèrent à imposer un régime de change flottant.

Le système de taux de change stables fut donc abandonné au début des années 70. On permit d'abord aux monnaies de fluctuer plus qu'auparavant (plus ou moins 2.5%, contre 1% dans le système de Bretton Woods), afin de permettre un meilleur ajustement des balances de paiements. En 1973, le dollar fut dévalué une 2ème fois, et les monnaies se mirent à fluctuer plus librement. Le nouveau système (certains l'appellent le « non système ») fut officialisé en 1976 à la conférence de la Jamaïque13(*). L'or fut démonétisé, les quotes-parts des membres du FMI furent augmentées de 33%, et surtout à chaque pays la liberté de décider de sa politique de taux de change.

On disait que le taux de change flottant éliminerait plus facilement les déséquilibres des balances des paiements, car ils s'adapteraient automatiquement à la conjoncture, on souhaitait que les pays s'abstiennent de dévaluer indûment leurs devises pour relancer leurs exportations lorsque cela n'était pas vraiment justifié. On comptait pour cela, d'une part, sur l'autodiscipline des gouvernements qui avaient intérêt à maintenir une certaine stabilité et d'autre part sur la concertation entre les grandes puissances.

Dans les années qui suivent les pays laisseront flotter leur devise librement (Les Etats-Unis, le canada, le japon, etc.); d'autres la laisseront flotter à l'intérieur de certaines limites qu'ils se sont imposées (la Chine, Singapour, le Mexique, etc.) ; d'autres encore la laissent flotter par rapport à une base commune (les membres de l'union avant l'instauration de l'Euro en 1999). Par ailleurs une trentaine de pays ont directement rattaché leur monnaie au dollar américain (notamment en Amérique centrale et en Asie, ou certaine ont du se décrocher lors de la crise de 199714(*)) selon une parité fixe, et 14 pays (d'Afrique) ont fait de même par rapport au franc français.

Au début des années 80, le mark et le yen ont commencé à être utilisés, en parallèle avec le dollar, comme monnaie internationale. L'Allemagne et le japon étaient en effet devenus de gros exportateurs à l'échelle mondiale, et leur balance commerciale était le plus souvent excédentaire. Cependant, le poids encore très grand de l'économie Américaine et le refus de l'Allemagne et le japon de porter la responsabilité de la monnaie internationale ont permis au dollar de maintenir sa position prédominante.

D'après l'analyse de certains Chercheurs, le taux de change est censé rééquilibrer automatiquement les balances courantes déficitaires ou excédentaires. Pourtant les déséquilibres se sont maintenus et même parfois accentués depuis 1973, malgré d'importantes fluctuations (et donc une instabilité) des taux. Selon les partisans du régime de change flottant, les désordres économiques et monétaires des années 70, 80, et 90 n'auraient pu être résolus par des taux de change fixes. On peut rétorquer que les événements qui ont causé les désordres (les déficits budgétaires Américains, les fluctuations des taux d'intérêt, les mouvements de capitaux vers les Etats-Unis, le désalignement des taux de change) ne seraient pas produits aussi facilement sans la permissivité du régime de change flottant.

Le régime de change fixe offre des avantages tels que : il fournit un environnement stable et il empêche très vite les pays de mener des politiques déséquilibrantes. Mais présente aussi des contraintes, il a obligé les pays à subordonner leurs politiques (et donc toutes les variables intérieures : emploi, prix, salaires, taux d'intérêt) à la recherche de l'équilibre extérieure.

Comme on le voit, si le régime de change fixe compte plusieurs adeptes, mais la question face au choix du meilleur régime de change pour résoudre la crise de change est encore loin d'être tranchée.

* 10 Les Quotes-parts génèrent l'essentiel des ressources financières du FMI. Chaque pays membre se voit attribuer une quote-part sur la base de son importance relative dans l'économie mondiale. La quote-part d'un pays membre détermine le montant maximum de ressources financières que le pays s'engage à fournir au FMI et le nombre de voix qui est attribué, et détermine le montant de l'aide financière qu'il peut obtenir du FMI.

* 11Dans l'or et la crise du dollar (1960), Robert Triffin note que le système de Bretton Woods induit que les Etats-Unis aient une balance des paiements déficitaire afin d'alimenter le monde en moyens de paiements internationaux. Toutefois, ce phénomène a un autre effet : Il contribue à un affaiblissement progressif de la confiance des étrangers dans le dollar. Ainsi, les besoins importants de l'économie mondiale en une devise fiable, le dollar, contribuent paradoxalement à la perte de confiance en la fiabilité de cette monnaie. Robert Triffin croit voir dans ce paradoxe un dilemme insurmontable, connu comme le dilemme de Triffin, qui mène nécessairement à un effondrement du système et invite dès 1960 à une réforme du système monétaire international.

* 12 Sur le marché libre de l'or, réouvert en 1954, les cours montent brusquement à 40 dollars l'once. Situation intolérable pou Washington, qui entend maintenir le prix de $35 dollars par once. Pour y parer, les Etats-Unis constituent avec l'aide de la France un « Pool de l'Or », chaque fois que les cours menacent de dépasser 35 dollars, le pool intervient en vendant. (La France va se retirer par la suite).

* 13 Les accords de la Jamaïque Accords qui légalisent en effet le système des taux de changes flottants et mettent fin au régime des parités fixes mais ajustables. Le comité intérimaire du FMI met un terme définitif au système monétaire de parités fixes. Au même moment, le 8 janvier 1976, les ministres des Finances qui forment le comité intérimaire du FMI, adoptent à Kingston une réforme du système monétaire international.

* 14 La crise économique asiatique est une crise économique qui a touché les pays de l'Asie de SUD-EST à partir de juillet 1997, puis s'est propagée, avec un moindre ampleur, à d'autre pays émergents : Russie, Argentine, Brésil. Le surinvestissement et des niveaux de dette extérieure très élevés sont les causes sous-jacentes de cette crise, qui a débuté sous la forme d'une crise monétaire (forte dépréciation des monnaies asiatiques).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams