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Le risque pays dans le secteur bancaire

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par Mikael Lévy
Ipag Paris - Master 1 2009
  

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IV. / Gestion du risque

a) Intégration et prise en compte du risque pays dans les frais bancaires

Il faut savoir avant tout que le rendement est fonction du risque. Plus le risque sera important, plus l'investisseur demandera une forte rémunération. Cette notion explique la prime de risque. La prime de risque a évolué, au départ il s'agissait d'un coût d'assurance qui fixait une valeur supérieure à ce que valaient les marchandises pour garantir à l'investisseur, le financeur de l'opération. La prime est donc payée « premièrement » avant même l'opération, en rémunération du risque pris et indépendamment des revenus possibles de l'opération. Aujourd'hui, nous pourrions appeler cette couverture, surprime de risque, par surprime, on entend la différence entre le taux sans risque21(*) et le rendement d'un actif donné.

Ces produits sont présents sur le marché secondaire de la dette et pour évaluer ce produit les opérateurs (traders de banque, gérants de fonds) vont donner l'évolution des spreads jusqu'à l'échéance du titre. Cet indice constitue un pilier dans la construction de la prime de risque théorique car elle reflète le vrai risque que cautionne l'investisseur en finançant ce type de produit. Cette prime est devenue une norme de mesure du risque. En devenant norme, la prime de risque va donner ce que peut rapporter le titre de la dette de plus qu'un bon du trésor d'un pays en accord avec les prix du marché. De plus, cette norme renseigne sur le climat politique, économique du pays en question se trouve dans une phase délicate qui va faire tomber un climat de méfiance de la part des investisseurs. Ces acteurs se servent du marché comme point de départ parce qu'il est le résumé des informations émanant des économies et parce qu'il est liquide (valeur immédiate de vente/achat).

Grâce au rating, les banques établissent des cartographies de risques pour placer leurs espérances de gains en fonction des ratings des emprunteurs. La banque établit aussi un risque moyen puis un risque médian. En fait, tous types d'indicateurs peuvent être formulés à partir du moment où le risque global est avéré donc quantifié en une seule note. On retrouve ici le concept de risque et de rendement.

Une société peut opérer au niveau international selon trois canaux différents :

1. elle peut décider d'exporter vers divers pays étrangers

2. elle peut réaliser un investissement direct permanent dans ces pays par le biais d'unités de fabrication et de réseaux de distribution.

3. elle peut prêter de l'argent à des emprunteurs étrangers (cas d'une banque)

Chaque situation doit être examinée afin de préserver l'entreprise d'une perte éventuellement due à un changement dans l'environnement politique du pays étranger.

La couverture du risque politique pour un exportateur

Bien des compagnies exportant vers des pays en voie de développement doivent financer leurs clients pour entrer sur le marché. Les exportations peuvent être des biens de consommation avec paiement à court terme. (un an ou moins) ou des biens d'équipement, voire des usines clés en mains avec des termes de paiement pouvant atteindre 10 ou 15 ans les transactions les plus importantes, telles que la vente d'une centrale électrique, d'une usine d'automobiles ou d `un équipement de forage pétrolier, sont financées par des crédits « acheteurs », pour lesquels les banques supportent le risque potentiel de défaillance. Pour éviter ceci, les banques se protègent par des contrats d'assurance, (comme nous le verrons plus loin dans ce chapitre) et transforment leurs prêts en crédits garantis par l'État. Le risque final est donc pris par des organisations publiques, tels Hermes en Allemagne, la COFACE22(*) en France ou l'ECGD en Grande Bretagne.

* 21 Le taux de l'argent sans risque correspond au taux d'intérêt d'un placement sûr. Il se caractérise par une rentabilité certaine. On prend généralement comme référence le taux des emprunts d'Etat ( OAT).

* 22 Compagnie Française d'Assurance pour le Commerce Extérieur.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci