Les problèmes du développement de l'environnement( Télécharger le fichier original )par Elie LABORIEUX Université des Antilles et de la Guyane - Science Economie et Gestion 2008 |
B- Le débat sur le protocole de Kyoto
Le Sommet de la Terre, à Rio en 1992, a marqué la prise de conscience internationale du risque de changement climatique. Les états les plus riches, pour lesquels une baisse de croissance ne semblait plus supportable et qui étaient en outre responsables des émissions les plus importantes, y avaient pris l'engagement de stabiliser en 2000 leurs émissions au niveau de 1990. C'est le Protocole de Kyoto, en 1997, qui traduisit en engagements quantitatifs juridiquement contraignants cette volonté. Les gaz à effet de serre concernés sont : - le gaz carbonique ou dioxyde de
carbone
(CO2) provenant essentiellement de la
combustion
des énergies
fossiles
et de la
déforestation,
Ces objectifs sont difficiles à atteindre parce que les institutions internationales ne travaillent pas de concert. Le Fond monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ne se concertent pas avec le bureau international du travail (BIT) ou le CNUCED, tandis que de son côté le PNUE travaille dans le sens de son mandat : la préservation de l'environnement. L'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto (le 16 février 2005) a eu lieu dès lors qu'au minimum 55 pays de la Convention sur les changements climatiques avaient déposé leurs instruments de ratification. Parmi ces pays, devaient figurer des pays développés dont les émissions de dioxyde de carbone représentaient en 1990 au moins 55% des émissions totales de ces pays à la même date. La Russie a ratifié également le Protocole de Kyoto. Néanmoins les États-Unis, qui à eux seuls émettent 30 à 35% du total des gaz à effet de serre d'origine humaine, ont décidé en 2001 de ne pas ratifier le Protocole. Mais la mise en oeuvre effective est désormais acquise et interviendra officiellement aujourd'hui. Les engagements souscrits par les pays développés sont ambitieux. Pour faciliter leur réalisation, le protocole de Kyoto prévoit, pour ces pays, la possibilité de recourir à des mécanismes dits " de flexibilité " en complément des politiques et mesures qu'ils devront mettre en oeuvre au plan national.
L'entrée en vigueur aujourd'hui du Protocole de Kyoto n'obligera pas seulement les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais aussi favorisera le développement durable dans les pays en voie de développement (PED), selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Les pays s'attachent à résoudre les problèmes liés au développement durable, en particulier au changement climatique mondial et aux nouvelles options énergétiques, et l'OCDE reconnaît qu'ils jouent un rôle considérable à cet égard.
Pour sa part, l'Organisation a pour mission d'aider ses membres à se préparer à ce que sera demain en leur proposant une analyse rationnelle des choix publics ainsi que des possibilités d'actions pour atteindre leurs objectifs d'une manière rentable pour l'économie et efficace pour l'environnement. À cette fin, un certain nombre de projets sont en cours dans plusieurs directions de l'Organisation et les organismes spécialisés associés à l'OCDE et dans chaque état membre en particulier.
|
|