CONCLUSION GENERALE
Les politiques de développement économique et
social posent comme condition pour leur réalisation la croissance
économique. Ce développement se ou s'est fait au détriment
de la nature. Les exemples sont nombreux qui montrent les effets pervers de la
croissance économique notamment sur l'environnement : destruction de la
nature, le dégage des gaz à effet de serre, les pluies acides, la
déforestation et la désertification etc. Les cas des continents
européen et surtout américain et même asiatique nous le
montrent à suffisance.
Pour pallier ces erreurs, les
spécialistes des problèmes environnementaux interrogent de plus
en plus les pratiques des populations. La question est de savoir comment ces
populations ont réussi à vivre pendant des millénaires en
symbiose avec la nature. Cette communication se propose d'interroger ces
pratiques à travers leur dynamique structurelle. La question est celle
de savoir si ces pratiques dites millénaires peuvent s'insérer
dans la « mondialisation » de l'économie, autrement dit :
peuvent-elles impulser le développement ?
On peut penser que la pénétration de
l'énergie nucléaire dépendra naturellement des efforts de
ses promoteurs :
- la mise au point de nouvelles centrales et de cycles de
combustible associés, sûrs, économiques et
résistants à la prolifération ;
- la mise au point de solutions au problème de
disposition des déchets radioactifs;
- le maintien d'excellentes performances
opérationnelles et de sûreté des centrales existantes;
- l'assurance d'un haut niveau de culture de
sûreté dans tous les pays nucléaires et une organisation
adéquate des contrôles internationaux.
Il semble toutefois que cette pénétration
dépendra aussi, et même surtout, de l'évolution des
solutions alternatives. A court et à moyen terme, c'est la
compétition avec le gaz et le charbon et donc le traitement des
problèmes du CO2, d'appauvrissement des ressources, de la
sécurité d'approvisionnement, qui seront décisifs. Par
exemple; si rien n'est fait sur le plan international pour s'attaquer vraiment
au problème du CO2 dans les pays clés, comme la Chine et l'Inde,
nous avons vu alors vraisemblablement la construction de quantités
massives de centrales au charbon.
Cette tendance pourrait être freinée si des
"mécanismes de développement propres" reconnaissant
l'énergie nucléaire comme source propre d'énergie sont mis
en place entre les pays industriels et ces pays en développement. Cela
aurait un effet majeur sur le développement de l'énergie
nucléaire lors des prochaines décennies.
A plus long terme, c'est la mise au point éventuelle
technique et économique des énergies nouvelles, comme la fusion
ou le solaire de l'espace, qui pourrait limiter le rôle de
l'énergie nucléaire.
L'amélioration sensible de la performance
économique des énergies renouvelables pourrait aussi limiter le
développement de l'énergie nucléaire. On peut toutefois
remarquer qu'au moins pour l'approvisionnement en électricité des
grandes mégapoles, l'énergie nucléaire devrait être
mieux placée que les énergies renouvelables qui sont des
énergies très dispersées. L'approvisionnement de ces
mégapoles est un problème majeur car la plupart des
prévisionnistes qui prévoient le déplacement des
populations des campagnes vers ces mégapoles.
Dans une perspective plus lointaine, l'environnement doit il
être sacrifié à l'obtention de taux de croissance
économique plus stables et plus soutenus ?
L'accès à la plupart des ressources de la nature
qui fondent directement ou indirectement cette croissance reste marquer par des
inégalités plus ou moins fortes. L'environnement n'est pas
quelque chose d'extérieur à l'homme ou à
l'humanité. Concevoir une politique économique de l'environnement
suppose d'avoir préalablement compris que l'environnement est avant tout
une production sociale.
L'économie politique a longtemps négligé
le fait que l'activité productive est transformatrice de ressources
naturelles. Aujourd'hui la protection de l'environnement est devenue un enjeu
fondamental et impératif de notre société.
Quels indicateurs les économistes mettent-ils en avance
pour évaluer l'environnement ? Comment favoriser une
économie plus propre ? Quelles politiques peut-on mettre en oeuvre
pour réduire l'épuisement des énergies non
renouvelables ?
Les entreprises sont au coeur des enjeux du
développement durable par leur contribution à l'évolution
et à la richesse d'un pays. Les dimensions sociale et environnementale
du développement durable sont étudiées afin de promouvoir
l'industrie écologique et la gestion durable des entreprises.
Un modèle nouveau, construit sur d'autres paradigmes,
doit être inducteur de nouvelles pratiques, sans quoi il se transforme
rapidement en un discours creux, facilement récupérable. Dans un
certain nombre de cas, les problèmes sont tellement évidents que
des mesures sont déjà proposées.
Pour d'aucuns elles signifient un pas vers un changement en
profondeur et pour d'autres elles sont destinées à sauver le
système. Dans l'immédiat en tous les cas il existe des zones de
consensus permettant aux organisations internationales de faire appliquer des
décisions concrètes. Mais à terme, il ne sera pas possible
d'arriver à de véritables solutions sans une remise en question
radicale du système des valeurs, de l'organisation économique et
des formes de pouvoir politique du monde occidental contemporain.
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