Shapero, A., Sokol, L. (1982); op. Cit. p.84
- ·Perceived attractiveness of
entrepreneurial behaviour· : ce facteur correspond aux
attitudes vis-à-vis du comportement, ces attitudes dépendent de
croyances relatives à l'impact du comportement en termes de
conséquences positives ou négatives.
- ·Perceived social norms about
entrepreneurial behaviour· : ce facteur rend compte des
perceptions à propos de ce que pensent du comportement vise les
personnes ou les groupes qui ont une influence sur la personnalité de
l'individu (pression des amis, du collège et de la famille)
- ·Perceived self efficacy/ control for
entrepreneurial behaviour·: ce facteur est aussi important
dans ce modèle car il correspond aux perceptions relatives a la
faisabilité du comportement lesquels constituent un prédicateur
essentiel du comportement.
Selon (Kreuger et al, 2000)151 la self
efficacy est liée à l'initiation et la persistance d'un
comportement incertain ou des objectifs importants et elle permet aussi de
réduire la rigidité d'une menace ou d'une impuissance.
Le facteur de Perceived behavioral control est
similaire à la notion de self-efficacy qui a été
mobilisée dans quelques études dans le champ de
l'entrepreneuriat.
Krueger et Brazeal (1994)152 ont
présentés les antécédents de potentiel
d'entreprendre et ont proposé un modèle basé sur la
théorie d'Ajzen de comportement planifié et le modèle de
Shapero de l'événement d'entreprendre.
En combinant ces deux concepts, ils ont proposes un
modèle qui contient trois construits : le caractère
désirable perçu, la faisabilité et la propension à
l'action.
Figure 15 - Le modèle simplifié de Krueger
et Brazeal (1994 :98)
Finalement, Kreuger et al (2000)153 ont pris
ensemble la théorie d'Ajzen de comportement planifié et le
modèle de Shapero de l'événement entrepreneurial et les
ont comparé en employant une approche de ·Competing Models
· en comparent les résultats d'analyse des régressions de
deux modèles. Leur échantillon a compris 97 étudiants en
business qui affrontent les décisions de prendre une carrière
importante.
151 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000);
op. cit. p.417
152
Krueger, N. F., Brazeal, D. V. (1994): « Entrepreneurial
potential and potential entrepreneurs», Entrepreneurship Theory and
Practice 18 (1), 91 - 104
153 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000);
op. cit. p.419
Selon ces propositions Kreuger et al (2000)154 ont
décris le modèle d'Ajzen comme
suit :
Figure 16 - Le modèle simplifié de la
théorie d'Ajzen de comportement planifié par
Krueger et al
(2000 :416).
Respectivement le modèle de Shapero est décris par
Krueger et al (2000)155 comme suit :
Figure 17- Le modèle simplifié de
l'événement entrepreneurial de Shapero par
Krueger et al (2000
:418)
Ils ont constatés que la faisabilité
apparaît, a chaque fois comme le déterminant principal de
l'intention, conformément a leur attentes (Ajzen t = 2,9, p <0,005)
et (Shapiro t=
3, p <0,05).
154 Idem ; p.416
155 Idem ; p.418
Si des résultats significatifs ont été
obtenus par les deux modèles (p<0,001), le modèle de Shapiro
(R2 ajusté = 0.408) s'est révélé largement
supérieur a celui d'Ajzen (R2 ajusté = 0.3 50).
La variance expliquée uniquement par les normes
sociales ; la composante de modèle d'Ajzen est non significative ce qui
explique selon les auteurs que le contexte social est plus important dans les
groupes ethniques qui ont des traditions d'entrepreneuriat (exemple les
scandinaves).
En plus, Krueger et al (2000)156 précisent
qu'il semble toutefois qu'il soit moins pertinent pour rendre compte des
intentions de ceux qui ont un fort lieu de contrôle interne ou qui ont
une forte orientation envers l'action.
Reitan (1996)157 a obtenu des résultats
encore plus convaincants avec un modèle combinant les deus
modèles et incluant des variables situationnelles : 63 % de la variance
des intentions de démarrer une entreprise étaient ainsi
expliquée.
En prenant en considération une étude de Audet
(2001)158 d'un échantillon d'étudiants universitaires
inscrits en administration des affaires et en génie, la variable de la
perception de désirabilité et celle de faisabilité
expliquaient 53% de la variation dans les intentions à long terme de
démarrer une entreprise, contre seulement 26% lorsqu'il s'agissait des
intentions à court terme (P< .000).
Krueger (2000)159 a présenté un
modèle supplémentaire basé sur l'intention pour expliquer
l'activité entrepreneuriale pour discuter de l'apparition des
opportunités et la perception des opportunités dans les
organisations.
156 Idem ; p.423
157
Reitan, B. (1996): op. cit .p.11
158 Audet J . (2001) ; op. cit .p.10
159
Krueger, N. F. (2000): « The cognitive infrastructure of
opportunity emergence», Entrepreneurship Theory and Practice Spring 2000,
5 - 23.
Figure 18- Le Modèle modifié de
l'intention d'entreprendre de Krueger (2000 :11)
Dans le modèle de Krueger (2000), il y a des composants
qui paraissent applicables pour explorer le rapport entre les attributs de
l'environnement et les intentions d'entrepreneur.
Dans ce modèle il y a quelques composants qui lient
l'environnement et les intentions d'entrepreneur via le caractère
désirable perçu et via la faisabilité perçue.
On constate dans le modèle que les facteurs
exogènes et les facteurs précipitants sont très
liés les uns avec les autres et qu'ils opèrent ensuite à
travers deux trajectoires différentes. En premier lieu, les facteurs
exogènes affectent les attitudes (caractère désirable
personnel, les normes sociales perçues et l'efficacité collective
perçue) et par la suite affectent les intentions d'entreprendre. En
Deuxième lieu, quelques facteurs exogènes tel que être
licencié où divorcer peuvent agir comme des facteurs
précipitants et modérer le rapport entre les attitudes et
l'intention d'entreprendre.
Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre que les modèles
d'intention semblent offrir un cadre cohérent, simple et robuste pour
comprendre le phénomène d'émergence organisationnelle
(Kreuger et al, 2000 ; Bird ,1988 ; Katz et Gartner, 1989) et permettent de
répondre aux critiques faites aux autres explications du
phénomène entrepreneurial (l'approche des caractéristiques
individuelles et l'approche environnementale).
Ce chapitre ayant pour but de présenter les diverses
modélisations théoriques de l'intention que nous allons utiliser
par la suite lors de la présentation de notre modélisation
conceptuelle de la création d'une start-up en TIC. Nous allons utiliser
un modèle conceptuel combinant la théorie du comportement
planifié de Ajzen (1991) (TCP) et le modèle de
l'événement entrepreneurial de Shapero (1982) (MEE) qui
met en évidence que :
- L'intention est fonction de deux concepts
indépendants (Shapero, 1984) à savoir : la variable de
la désirabilité perçue qui peut nous
renvoyer vers les concepts de la TCP d'attitudes envers le comportement et de
normes sociales perçues et la variable de la faisabilité
perçue qui coïncide avec le contrôle perçu de
comportement ciblé (TCP).
- Ces variables sont elles mêmes fonction d'autres
facteurs exogènes ou contextuelles.
- Ces variables exogènes ou contextuelles
n'affectent pas directement les intentions ou le comportement, ils
opèrent à travers la perception personnelle de la
désirabilité et de la faisabilité.
Dans le cadre de cette recherche, le modèle
modifié de l'intention d'entreprendre de Krueger (2000), nous parait
applicable pour explorer le rapport entre les attributs de l'environnement et
les intentions de l'entrepreneur. En plus dans ce modèle il y a quelques
composants qui lient l'environnement et les intentions d'entreprendre via le
caractère désirable perçu et via la faisabilité
perçue.
Nous essayons dans la partie suivante, de déterminer
ces variables contextuelles ou environnementales en mettant en évidence
leur impact d'une part sur la perception personnelle de la faisabilité
et la désirabilité et d'autre part sur l'intention
d'entreprendre.
Conclusion Partie I
Nous avons eu recours dans le chapitre introductif aux
quelques caractéristiques et spécificités de
l'entrepreneuriat en nouvelles technologies d'information et des
télécommunications en Tunisie (infrastructure adéquate,
disponibilité des compétences humaines, encouragements
gouvernementales ect...). En plus, nous avons présenté
l'essaimage comme une politique d'incitation a initiative privée dans
lequel le créateur de START- up bénéficie de l'aide et de
soutien de son employeur ainsi que certains avantages et encouragements
publics.
Après avoir évoqué les apports et
limites de chaque paradigme entrepreneurial dans le deuxième chapitre,
nous avons essayé de délimiter le phénomène de la
création de start-up en TIC comme un phénomène
entrepreneurial selon la dialogique « individu et création de
valeur » de Bruyat (1993) et selon la grille des phénomènes
entrepreneuriaux de Paturel (2005) et de la considérer comme une forme
d'émergence organisationnelle.
Nous avons présenté dans le troisième
chapitre les différentes approches explicatives de l'intention
entrepreneuriale. Nous avons vu que les modèles d'intention semblent
offrir un cadre cohérent, simple et robuste pour comprendre le
phénomène d'émergence organisationnelle et permettent de
répondre aux critiques faites aux autres explications du
phénomène entrepreneurial. Après avoir
présenté les différentes modélisations
conceptuelles de l'intention d'entreprendre (le modèle de comportement
planifié de Ajzen (1991), le modèle de l'événement
entrepreneurial de Shapero (1982) et les différents modèles
combinant les deux théories précédentes), nous allons
utiliser un modèle conceptuel combinant la théorie du
comportement planifié de Ajzen (1991) (TCP) et le modèle de
l'événement entrepreneurial de Shapero (1984) qui met en
évidence que :
- L'intention est fonction de deux variables
explicatives indépendantes: la désirabilité perçue
et la faisabilité perçue.
- Ces variables sont elles mêmes fonction d'autres
facteurs exogènes.
- Ces variables exogènes ou contextuelles
n'affectent pas directement les intentions ou le comportement, ils
opèrent à travers la perception personnelle de la
désirabilité et de la faisabilité