Université de Sousse Institut
Supérieur de Gestion de Sousse
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE
MASTER DE RECHERCHE EN ENTREPRENEURIAT
L'intention de créer une start-up en
TIC : cas des ingénieurs tunisiens.
RECHERCHE ELABOREE PAR: DIRIGEE PAR :
Aymen BEN CHEIKH Dr. Thierry -Lévy
TADJINE
Année universitaire : 2007-2008
REMERCIEMENTS
Mes vifs remerciements s'adressent à tous ceux qui de
prés ou de loin ont participé à l'élaboration de ce
travail.
Je tiens en particulier à exprimer ma profonde gratitude
à
Dr. Thierry Lévy TADJINE
qui m'a permis de se procurer ses précieux conseils et de
se profiter de ses compétences intellectuelles et académiques.
Ses remarques et directives m'ont été d'une
grande utilité ainsi que pour son accueil chaleureux au Liban, qu'il
trouve ici le témoignage de ma reconnaissance.
Je tiens à remercier aussi les membres de jury qui ont
accepté de juger ce travail.
Ma gratitude va aussi à Dr Nehme Azoury le doyen de la
Faculté de Gestion et des Sciences Commerciales de l'Université
Saint- Esprit de Kaslik (USEK)pour son invitation à effectuer un stage
de perfectionnement à la recherche au sein du Centre de Recherches en
Economie et Gestion (CIRAME).
Je tiens à remercier Dr. Hajer Jarrar, Dr. Amale
Kharrouby et Dr. Charbel Karam, Dr Nayla Menhem, Elie Azzi et Nicolas
Choueifaty Professeurs assistants a l'USEK pour leurs précieux conseils
et pour les discussions que nous avons pu avoir sur mon sujet de recherche.
Merci aussi aux deux doctorantes Léna Saleh et Maria Hilal qui ont eu la
gentillesse de s'intéresser a mon travail.
Mon travail n'a pas pu être réalisé
qu'avec le concours d'un grand nombre d'ingénieurs qui ont
accepté de me recevoir et de compléter un long questionnaire.
Je tiens à exprimer surtout mes remerciements à
Mme. Sana Ghenima P.D.G Sanabilmed, Mr. Med Tijani Ben Jemaa, Vice
Président international du comité de l'information et de la
communication au sein de la fédération internationale des
organisations d'ingénieurs, les membres de bureau national de l'ordre
des ingénieurs de Tunisie, Mr. Mohamed Hmaid Ingénieur chercheur
au CERT et Mme. Hajer Bellalouna chef département Gestion au sein de la
Sup'com, qui ont la gentillesse de m'aider lors de mon enquête
préliminaire.
Je témoigne aussi ma plus grande sympathie aux
bibliothécaires du comité de coordination du RCD de Sousse : Mme.
Fekria,
Mme. Radhia et l'attaché du presse de la maison «
L'action » :Mr. Elarbi Kortas de toutes aides apportées tout au
long de ma recherche bibliographique.
Mes vifs remerciements s'adressent à Pr. Yvon Gasse
directeur des relations internationales, Faculté des sciences de
l'administration, Université Laval -Québec- et Pr. Truls Erikson
de l'université norvégienne des sciences et des technologies pour
leur aide précieuse qu'ils m'ont donnée.
Je ne saurais oublier de remercier Mr .Mongi Soyed assistant a
l'école des ingénieurs de Sousse et Karama Dali doctorante a
l'université de Reins qui ont contribué par leurs
réflexions à l'enrichissement de mon travail de recherche.
Je tiens à remercier Mr. Wassim Aloulou doctorant
à l'université de Grenoble pour son accueil à la
faculté de gestion de Sfax et ses conseils précieux qu'il m'a
donné.
Au niveau méthodologique, ma gratitude va bien entendu
au Professeurs assistants Jean François Verne et Elie Choueiry de l'USEK
qui ont m'ont aidé dans la partie de l'analyse des données .Les
questionnements que j'ai pu partagés avec chacun d'eux ont
été essentiels a la construction de ce travail.
Je tiens à exprimer mes gratitudes à Mr. Mahmoud
Ghenima et Mr. Mahmoud Romdhane secrétaire général du
comité de coordination du RCD de Sousse qui m'ont aidé à
effectuer mon stage de perfectionnement à la recherche en Liban.
J'exprime aussi mes sincères reconnaissances à
tous les enseignants de l'Institut Supérieur de Gestion de Sousse qui
ont contribué à l'enrichissement de mes connaissances et à
ma formation académique tout au long de mon parcours universitaire.
Enfin, je tiens à remercier ma soeur Zouhour et mon ami
Saber pour leur relecture attentive et mon ami Nadhmi pour le design de la
couverture.
Sommaire
Introduction Générale
Première Partie : Le cadre conceptuel de
l'intention de créer une start-up en TIC
Introduction
Chapitre introductif : L'entrepreneuriat en technologies
d'information et des télécommunications en Tunisie :
caractéristiques et spécificités.
Section I - Définition
Section II - L'importance de secteur des nouvelles technologies
en Tunisie Section III - Les atouts de secteur des nouvelles technologies en
Tunisie
Section IV - L'essaimage technologique: une politique
d'encouragement a l'initiative
privée en Tunisie
Chapitre 1 : La création d'une start-up : un
phénomène d'émergence organisationnelle
Section I - La création des entreprises : un
phénomène entrepreneurial
Section II - La création d'une start-up : une forme
d'émergence organisationnelle
Chapitre 2 : Les Théories explicatives de
l'intention entrepreneuriale
Section I - Les approches explicatives de l'intention
entrepreneuriale Section II - Les modélisations théoriques des
intentions entrepreneuriales
Conclusion
Deuxième Partie : Modélisation et mesure
empirique de l'intention des ingénieurs tunisiens de créer une
start-up en TIC.
Introduction
Chapitre 1: Le modèle conceptuel de l'intention
d'entreprendre
Section I - La modélisation restreinte de l'intention
d'entreprendre Section II - Le choix de méthodologie de recherche
Chapitre 2 : La méthodologie de la mesure des
construits du modèle de l'intention entrepreneuriale
Section I - La méthodologie de la mesure : le paradigme de
Churchill (1979) Section II - Les résultats de la validation des mesures
de la recherche
Section III - La validation du modèle structurel
Chapitre 3 : La formation des variables explicatives
environnementales de l'intention de créer une Start-up : dans une
approche empirique.
Section I - Les antécédents environnementaux de la
faisabilité perçue.
Section II - Les facteurs environnementaux sous- jacents à
la désirabilité perçue. Section III- Les
déterminants environnementaux des variables explicatives de l'intention
d'entreprendre.
Conclusion
Conclusion Générale
Introduction Générale
La mondialisation de l'économie par le biais du
développement fulgurant des nouvelles technologies a
précipité l'avènement de la société de
l'information. Il a de même favorisé l'émergence d'une
économie planétaire, globale et fondée sur le savoir. Elle
a attiré l'attention sur un certain nombre de facteurs importants pour
la vitalité économique des différentes régions du
globe, en particulier l'importance des technologie de l'information et des
télécommunications (TIC) et celle de la création et du
développement de nouvelles entreprises par des promoteurs
créateurs du secteur privé en particulier. Dans cette
dernière décennie, la Tunisie a fait du secteur des nouvelles
technologies parmi ses principaux axes de sa stratégie de
développement et a choisi la libéralisation, en tant que
politique de développement qui passe par une politique d'incitation
à l'initiative privée à travers différents
avantages accordés aux jeunes créateurs (infrastructure
adéquate, financement, avantages fiscaux et administratives,
accompagnement ect...). La création d'entreprise apparaît en
effet, comme source de richesses nouvelles, d'emplois, d'apprentissage
technique et technologique, de développement de relations industrielles,
etc. C'est un impératif non seulement économique mais aussi
social. Dans le contexte tunisien, le nombre de jeunes qui
arrivent en âge de travailler chaque année est en
progression continue et une bonne partie de
ces jeunes vient augmenter le nombre de chômeurs. Un
investissement privé dans des projets
Commentare [Mr1] :
Commentaire [Mr2R1] :
de haut potentiel technologique, en particulier dans les
régions défavorisées, peut alléger ce
déficit dans les emplois à créer.
En effet, les secteurs des TIC en Tunisie représentent
un volume d'investissement de 5302 MD et de 30.000 emplois crées dont la
participation du secteur privé est de 70%1 .Ainsi la
capacité d'innover et de diffuser les technologies nouvelles
représente un enjeu décisif pour la croissance et la
compétitivité de l'économie tunisienne et par la
même pour l'emploi. Ces secteurs dans lesquels les entreprises
tunisiennes nouvellement crées sont appelées a se
1 D'après le Dixième plan de
développement 2002 - 2006
dévelloper se révèlent
déterminants qu'il s'agissent des nouvelles technologies de
l'information et du télécommunication ou du High-Tech en
général.
Avec les incitations à l'initiative privée et
les opportunités d'affaire présentes en Tunisie, il est devenu
essentiel d'exceller dans les activités technologiques et
académiques. Dans le cadre de cet effort collectif, les
ingénieurs qui, en raison de leur formation scientifique et technique,
sont considérés par la littérature entrepreneuriale, comme
porteurs « par nature » d'innovations à fort
contenu technologique (Fayolle ,2001)2 , doivent jouer un
rôle plus important dans le rétablissement de la situation
socio-économique de la Tunisie et participer plus activement au
processus d'innovation industrielle et de transfert technologique dans toutes
les régions du pays. Ce défi requiert une forte dose
d'entrepreneuriat technologique tant dans les domaines du design, du
développement de logiciels, de la production et de la commercialisation
de produits et de procédés innovateurs, que dans la prestation de
services de génie-conseil. Bref, il faut augmenter la fréquence
et le rythme de l'innovation dans tous les secteurs.
L'entrepreneuriat technologique est particulièrement
important pour les ingénieurs, non seulement à cause de leur
formation mais aussi de leur expérience. Les ingénieurs sont
très bien placés pour jouer un rôle crucial dans le
processus d'innovation qui peut devenir le facteur clé de notre
compétitivité dans l'économie mondiale.
La recherche sur les ingénieurs et l'entrepreneuriat
n'est pas un fait nouveau. Alain Fayolle est le premier auteur à
s'être intéressé, vers la fin des années 1990, aux
comportements entrepreneuriaux des ingénieurs français. Mais
l'étude des facteurs explicatifs et de la formation de l'intention
à entreprendre dans le contexte des ingénieurs est rarement
abordée dans les recherches.
L'intention permet de prédire les comportements.
Comprendre et expliquer ce processus cognitif nous informera pourquoi un
individu est engagé dans le processus entrepreneurial bien avant de
rechercher une opportunité ou de décider quel type
d'activité lancer. L'intention entrepreneuriale nous éclairera
sur les facteurs personnels et situationnels qui interviennent dans le
processus de décision d'entreprendre où l'on accorde un
intérêt croissant aux attitudes et aux perceptions.
2Fayolle A .(2001) :D'une approche typologique de
l'entrepreneuriat chez les ingénieurs à la reconstitution
d'itinéraires d'ingénieurs entrepreneurs, Revue de
l'entrepreneuriat - Vol 1, n°1, 2001, p .77.
L'étude de l'intention entrepreneuriale, selon Bird
(1988)3, fournit une voie avancée de recherche qui permet de
dépasser les études descriptives sur le phénomène
entrepreneurial. Krueger et Carsrud (1993)4 signalent que la
création d'entreprise est un événement assez rare. Etudier
les intentions offre une idée et une compréhension
adéquate du processus entrepreneurial.
Shapero (1984) et Ajzen (1991) ont fourni des modèles
conceptuels susceptibles de décrire et expliquer la formation de
l'intention d'entreprendre à partir de certains déterminants.
En plus, en combinant le modèle de la formation de
l'événement entrepreneurial de Shapero (1984) et le modèle
du comportement planifié de Ajzen (1991), Krueger (2000) a
présenté , un modèle basé sur l'intention pour
expliquer l'activité entrepreneuriale. Ce modèle met en relief
l'impact des variables contextuelles sur l'intention d'entreprendre.
Commentaire [t3] : Réf?0renc e...
Commentaire [t4] : Référence s
Dans le contexte tunisien , nous remarquons l'inexistence de
recherches sur l'intention d'entreprendre a fortiori pour les ingénieurs
sauf une étude récente qui a été faite en Tunisie
sur le profil de 135 jeunes entrepreneurs tunisiens adhérents au CJD
Tunisie et qui relève que 14,8 % des créateurs sont des
ingénieurs5. En plus un autre projet ambitieux qui a
été mené par l'école des ingénieurs de Sfax
montre que 39 % des étudiants en Sciences des ingénieurs à
Sfax ont l'intention de créer leur propre projet6.
En adoptant une démarche
hypothético-déductive7 et en partant du postulat de
l'importance de la création des start-up dans le secteur des nouvelles
technologies d'information et des télécommunications en Tunisie
ainsi que de la rareté des recherches sur l'intention d'entreprendre
dans le cas des ingénieurs, nous allons essayé dans ce travail,
de répondre a répondre a la problématique suivante :
3 ·
Bird B.J. (1988): « Implementing Entrepreneurial Ideas: The
Case for Intention », Academy of Management
Review, vol. 13, n° 3, pp. 443.
4 Krueger N.F. et Carsrud A.L. (1993): Entrepreneurial
intentions: Applying the theory of planned behaviour », Entrepreneurship
and Regional Development, vol. 5, p. 316.
5 BEN KAHLA K. et CJD Tunisie (2006) : Les profils des
jeunes entrepreneurs tunisiens, Résultats de l'Enquête nationale,
septembre 2006, p.16.
6 Résultat des statistiques de la journée
entrepreneuriale 26/04/2007 réalisées par le club des
ingénieurs entrepreneurs de l'école nationale des
ingénieurs de Sfax.
7 La recherche consiste à s'enquérir des
observations qui se soumettent à la théorie.
« Vu les atouts du secteur des TIC en Tunisie,
quels sont les facteurs environnementaux qui ont une influence sur l'intention
de créer une start-up dans le contexte des ingénieurs tunisiens ?
».
- Par le secteur des TIC, nous entendons tous les secteurs «
de pointe » qui
sont concernés : le secteur de l'informatique et des
télécommunications, les industries pharmaceutiques, chimiques et
biotechnologiques, les semiconducteurs et l'électronique ainsi que les
industries mécaniques et électriques.
- Par les facteurs environnementaux, nous faisons allusion
à tous les facteurs
liés à l'environnement socio-économique
qui sont généralement les facteurs sociaux tels que la famille,
les amis, l'employeur etc ... et les facteurs rationnels de l'environnement
tels que : la disponibilité des ressources, l'infrastructure, le
marché, les sources d'approvisionnement etc ...
- Par l'intention, nous désignons la première
étape de l'engagement entrepreneurial dans laquelle la carrière
d'entrepreneur correspond à ses aspirations (désirable) et qu'il
pense pouvoir réaliser son projet (faisable) (Bruyat ,1993) 8
- Par Start-up, nous désignons toutes les entreprises
innovantes qui permettent
l'introduction d'une technologie nouvelles ou nouvelles formes
d'innovations des produits, des technologies ou des modes d'organisation
existantes (Jacquin, 2003)8.
Positionnement de la recherche
8 Bruyat, C. (1993), Création d'entreprises :
contributions épistémologiques et modélisations,
thèse de doctorat, Université Pierre Mendès France
(Grenoble II école supérieur des affaires), 1993, p.301
8 Jacquin, J. (dir.) (2003), Les jeunes entreprises innovantes :
une priorité pour la croissance, Paris, La Documentation
Française.
Notre objectif principal étant d'expliquer la formation
de l'intention de créer une startup en TIC à partir facteurs
issus de l'environnement socio-économique en Tunisie, cette recherche
visera l'objectivité, en considérant que le sujet (chercheur) et
l'objet de recherche sont indépendants.
Nous tenterons donc de faire de sorte que l'observation et la
description de la réalité soient épargnées de toute
croyance ou vision personnelle des choses.
D'autre part, ce travail consistera, entre autre, à
présenter et à spécifier la variable la plus
déterminante dans la formation de l'intention entrepreneuriale et, dans
une autre partie, à voir si certains facteurs contextuels (politiques,
économiques, sociaux, ect ...) peuvent avoir un impact sur l'intention
de l'ingénieur tunisien.
De ce fait, cette recherche se basera sur un paradigme
positiviste et fera appel à une vérification des
déductions obtenues théoriquement, par le moyen d'une
étude empirique, se servant d'un questionnaire auprès des
ingénieurs spécialisés dans les secteurs de TIC.
Afin de s'assurer que les questions posées n'induisent
pas les réponses, nous avons effectué une enquête
préliminaire auprès de six ingénieurs tunisiens en TIC
membres de l'ordre des ingénieurs tunisiens (OIT).
Les objectifs de la recherche
La problématique de notre recherche nous incite à
fixer pour ce travail, les objectifs suivants :
- Essayer de tester un modèle conceptuel issu de la
littérature entrepreneuriale qui met en évidence l'interaction
entre l'intention entrepreneuriale et les facteurs de l'environnement
socio-économique.
- Déterminer la variable la plus déterminante dans
la formation de l'intention de créer.
- Cerner les déterminants contextuels pertinents dans la
formation de l'intention de créer une start-up en technologies.
- Rendre compte de l'impact de ces déterminants
environnementaux sur l'intention.
Afin d'atteindre ces objectifs, notre travail sera abordé
selon deux grandes parties:
La partie théorique consiste dans un chapitre
introductif à mettre en évidence l'importance et les atouts du
secteur des nouvelles technologies qui peuvent expliquer les orientations
entrepreneuriales vers la création de la start-up en TIC.
Nous essayons dans le second chapitre de cette partie de
délimiter la création d'une start-up en TIC comme un
phénomène entrepreneurial selon la littérature
entrepreneuriale et après avoir évoqué les limites et les
apports des différents paradigmes entrepreneuriaux, nous expliquons
ensuite le processus de création d'entreprise comme un processus
d'émergence organisationnelle où l'intention occupe une place
déterminante.
Dans le cadre du troisième chapitre de cette partie,
nous présentons les fondements théoriques de la recherche en
mettant en relief les différentes approches qui essayent d'expliquer le
phénomène de la création d'entreprises avec les limites et
les apports de chacune. Nous évoquons les modélisations
théoriques fournissant un ensemble de variables pouvant être
mobilisées dans l'explication de l'intention entrepreneuriale.
De nature exploratoire, la partie empirique va construire et
valider le modèle conceptuel de formation des intentions de créer
une start-up en nouvelles technologies par des ingénieurs tunisiens en
offrant une modélisation de l'intention d'entreprendre en TIC mettant en
oeuvre l'interaction entre les facteurs de l'environnement
socio-économique et l'intention d'entreprendre.
Dans le cadre du premier chapitre, nous présentons un
modèle conceptuel de l'intention d'entreprendre en nouvelles
technologies dans le cas des ingénieurs tunisiens, un corps
d'hypothèses de recherche, l'instrument de recherche utilisé et
les différents critères d'évaluation de la qualité
d'évaluation des instruments de mesure.
Au niveau du deuxième chapitre, nous vérifions
la fiabilité et la validité de nos échelles de mesure et
nous validons nos hypothèses concernant l'importance des variables de la
faisabilité perçue et de la désirabilité
perçue dans la formation de l'intention d'entreprendre selon le
modèle de l'événement entrepreneuriale de Shapero.
Et finalement, dans le cadre du troisième chapitre,
nous spécifions les déterminants environnementaux sous-jacents
à la faisabilité perçue et à la perception de la
désirabilité et nous déterminons le poids de chacun des
déterminants sur les variables explicatives et sur l'intention.
Supprimé : le
Mis en forme : Police :40 pt, Police de script
complexe :40
Mis en forme : Police :40 pt, Police de script
complexe :40
Mis en forme : Police :40 pt, Police de
script complexe :40 pt Mis en forme : Police :40 pt,
Police de script complexe :40
Mis en forme : Police :40 pt, Police de script
complexe :40
Partie I :
Le cadre conceptuel
de l'intention de créer
une start-up en TIC
|
Introduction
|
|
Mis en forme : Police :18 pt, Police de
script complexe :18 pt
|
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Comme notre recherche s'intéresse à la
création des entreprises dans le secteur des TIC en Tunisie, nous
jugeons utile de présenter dans un chapitre introductif, la
définition de ce secteur selon la littérature entrepreneuriale,
ses principaux atouts et caractéristiques dans le contexte tunisien.
Nous traitons aussi dans ce chapitre, de l'essaimage comme une incitation pour
les managers pour monter leur propre affaire avec l'aide et le soutien de leur
employeur.
Supprimé :
Supprimé : qui essayent d'intégrer
certains phénomènes organisationnels dans le champ
entrepreneurial, d'où émane notre objectif dans le
deuxième chapitre
La littérature entrepreneuriale est
caractérisée généralement par l'absence de tout
consensus au niveau de la définition de l'entrepreneuriat et même
dans la délimitation de certains phénomènes
entrepreneuriaux ce qui a engendré l'apparition de plusieurs paradigmes
entrepreneuriaux (Verstraete et Fayolle, 2004). De ce fait, nous essaierons,
dans le deuxième chapitre, de délimiter la création
d'une start-up comme un phénomène entrepreneurial et de
l'expliquer comme une forme d'émergence organisationnelle dans laquelle
l'intention occupe une place centrale.
Supprimé :
Supprimé : a
Supprimé : dans sa formation .
Supprimé : de ce
Supprimé : approches explicatives de
la création d'entreprises ainsi que les
Nous présentons dans le troisième chapitre, les
différentes modélisations théoriques mobilisant les
variables explicatives de la formation de l'intention. Notre objectif dans ce
chapitre sera de déterminer la modélisation
adéquate qui permet de mettre en oeuvre l'interaction entre l'intention
et les variables contextuelles et qui servira le modèle de base pour le
développement de notre modélisation conceptuelle.
Chapitre introductif :
L'entrepreneuriat en technologies
d'information et des télécommunications
en
Tunisie : caractéristiques et
spécificités
Supprimé : .
Mis en forme : Soulignement
Introduction
Supprimé : :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé : I
Supprimé : -
Supprimé : I
Supprimé : -
Supprimé : I
Supprimé : -
Supprimé : I
Supprimé : -
Dans cette dernière décennie, la Tunisie a fait
du secteur des nouvelles technologies parmi ses principaux axes de sa
stratégie du développement. Le secteur des TIC en Tunisie est
caractérisé généralement par un nombre important
d'opportunités d'affaires, par des encouragements étatiques
à l'initiative privée et par la disponibilité d'un nombre
important de multinationales spécialisées dans la haute
technologie. Ces différents facteurs de l'environnement d'affaire
peuvent expliquer les orientations entrepreneuriales de plus en plus
importantes vers la création des start-up spécialisées
dans le domaine, surtout dans le cadre de l'essaimage .De ce fait, dans le
cadre de ce chapitre introductif nous allons définir les contours du
secteur des nouvelles technologies selon la littérature entrepreneuriale
( Lasch et al, 2005 ; Bhat, 2005 ; Kellerman, 2002 ; Carrier et al, 2002)
(Section 1) , présenter l'importance du secteur en nouvelles
technologies en Tunisie(Section 2), ses atouts en matière de
compétitivité pour les biens et services (Section 3) et
définir puis présenter l'essaimage comme une politique
d'encouragement pour entreprendre dans les start-up en TIC (Section 4).
Section I- Définition
Supprimé : -1
Mis en forme : Police :(Par défaut) Times
New Roman, Police de script complexe :Times New Roman
Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police de
script complexe :16 pt, Non Gras
Mis en forme : Police :16 pt, Police de
script complexe :16 pt, Non Gras
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Donner une définition claire du secteur des nouvelles
technologies présente un problème qui est du à l'absence
de tout un consensus sur la délimitation commune de ce secteur. A cela
s'ajoute le problème de la durée de vie ou de la validité
limitée des définitions, qui s'explique, entre autre, par le
rapide progrès technologique et par les cycles de vie des produits et
services de plus en plus courts.
Il existe néanmoins des définitions standards
qui font référence pour une grande partie de la
littérature scientifique, par exemple le classement de l'OCDE (Lasch et
al, 2004) 9
Supprimé :
La définition que nous utilisons est similaire qui est
majoritairement utilisée dans les publications les plus récente
dans la littérature scientifique (Lasch et al, 2005 10;
Kellerman11, 2002 ; Carrier et al, 200212). La
définition de secteur des nouvelles technologies sur laquelle est
basée ce travail ouvre un large spectre de secteurs d'activité.
En effet, la nouveauté technologique n'est pas uniquement l'apanage des
secteurs des TIC, comme on l'a pensé ces dernières années
suite au développement grand public de l'Internet et de la
téléphonie mobile. Globalement, ce sont tous les secteurs «
de pointe » qui sont concernés : le secteur de l'informatique et
des télécommunications, les industries aéronautiques et
spatiales, les industries pharmaceutiques, chimiques et biotechnologiques, les
semi-conducteurs et l'électronique ainsi que les industries
mécaniques et électriques.
Supprimé : ,
Supprimé : ,
Supprimé : ,
9 Lasch, F., Le Roy, F. et Yami, S. (2004) : «
L'influence de l'environnement socioéconomique sur la création
d'entreprises TIC : le cas de la France », 13e Conférence
internationale de l 'AIMS, Normandie, Juin 1-4.
10 Lasch, F., Le Roy, F. et Yami, S. (2005) :«
Les déterminants de la survie et de la croissance des start-up TIC
», Revue Française de gestion, Juin 2005, p. 37-56
11 Kellerman A. (2002):« Conditions for the
development of high-tech industry: the case of Israel », Tijdschrift voor
Economische en Sociale Geographie, 2OO2, Vol 93, No 3, p270.
Mis en forme : Anglais États-Unis
Supprimé : ,
12 Carrier C., Raymond L. et Eltaief A. (2002) :
«Le cyberentrepreneuriat », cahier de recherche, université de
Québec de Trois-Rivières p 75-92
Comme le signale Mustar (1994)13, les
activités des entreprises en TIC sont souvent transversales à
plusieurs secteurs. Par exemple, la biotechnologie utilise à la fois les
avancées en sciences de vie, celles en électronique et en
informatique.
Supprimé : nanotechnologie .
Supprimé : la OCDE
Supprimé : a
Mais on remarque dans cette dernière décennie
l'émergence d'autres concepts liés au secteur des nouvelles
technologies comme la nanotechnologie.
Conformément à la définition de Lasch et al
(2005)14, le secteur des nouvelles technologies est composé
de trois branches :
-
Les industries High Tech (première catégorie de la
définition de l'OCDE).
- Les services TIC (services informatiques/logiciels et
télécommunications ; R&D non universitaire).
-
Les autres services à forte intensité de
connaissances (études techniques, analyses, tests et inspections).
Supprimé :l
Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police
de script complexe :16 pt, Non Gras
Supprimé : -2
Mis en forme : Police :16 pt, Police de
script complexe :16 pt, Non Gras
Mis en forme : Police :16 pt, Police de
script complexe :16 pt, Non Gras
Section II- L'importance de secteur des nouvelles
technologies en Tunisie
Supprimé : :
Supprimé : a Tunisie
Supprimé :
L'Etat tunisien a fait de secteur des nouvelles
technologies l'un des axes principaux de sa stratégie de
développement avec des initiatives étatiques de plus en plus
importantes de réduire la fossé numérique a
l'échelle nationale, régionale et individuelle en partenariat
avec la société civile, d'encourager l'initiative privé
d'entreprendre dans ce secteur et d'assurer une meilleure
compétitivité des produits et services sur le marché
international.
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Le secteur des nouvelles technologies en Tunisie a connu au
cours des dernières années une mutation profonde grâce
à la mise en oeuvre d'une stratégie cohérente visant la
mise du secteur au diapason des évolutions technologiques et
économiques intervenues à l'échelle mondiale, incluant les
différents volets y afférents. Les choix et orientations
nationaux dans l'instauration des fondements d'un secteur en nouvelles
technologies d'information et en télécommunication en Tunisie
représentent des choix et orientations rationnels largement
appréciés comme le montre le classement de la Tunisie, en 2003,
par le forum économique international de Davos, au 3éme rang sur
102 Etats retenus au niveau
Supprimé : ,
13 Mustar, P. (1994) : « Organisations,
technologies et marchés en création : la genèse des PME
High Tech», Revue d'économie industrielle, n°67,
pp 156-176
14Lasch, F., Le Roy, F. et Yami, S. (2004), Idem,
p.45
Supprimé :
mondial pour le rayonnement de sa politique en matière
de promotion des technologies de l'information et des
télécommunications.
Supprimé : a
Supprimé :
Supprimé : a
Supprimé : diversifiées
Supprimé : Graphique
Supprimé :
En effet, le secteur des nouvelles technologies constitue 8 %
du P.I.B en 2006, l'année à laquelle les services à haute
valeur ajoutée ont représenté 18 % du P.I.B. La croissance
moyenne de la production pour ce secteur est estimée à 42, 5 %
par an contre une croissance moyenne de 5 ,7% tous secteurs confondus avec un
volume d'investissement de 5302 MD et de 30.000 emplois crées dont la
participation du secteur privé est de 70%15.
Ce secteur est en pleine expansion, qui a pu résister
à l'éclatement de la bulle Internet et ce malgré un
léger fléchissement entre 2001 et 2002. Le secteur des nouvelles
technologies a enregistré une reprise caractérisée par
l'augmentation de nombre d'entreprises et d'employés entre 2002 et
200316.
La taille de marché est estimée à 200
MTND en 2005 (68% de matériel, 6% de logiciels et 26% d'applications
spécifiques) dont la demande publique représente 80%.
L'activité des sociétés de service et
d'ingénierie informatiques (SSII) tunisiennes est assez
diversifiée et consacre aussi le consulting, l'assistance technique,
l'intégration et le développement des logiciels, sous-traitance
des logiciels etc. ....
4% 20%
31%
45%
Conseil
Assistance technique
Autres
Intégration des systèmes
Source FIPA / PAC (2003)17
Mis en forme : Centré,
Retrait : Première ligne : 1,25 cm
Figure 1 : Valorisation du chiffre d'affaire des SSII par
activités.
15D'après le dixième plan de
développement
Supprimé : ,
Supprimé :l
16 UTICA (2005) : « Le secteur des nouvelles
technologies d'information et des télécommunications », CD
de la SMSI phase Tunis 2005
Mis en forme : Anglais États-Unis
17 UTICA (2005), idem.
Les exportations des SSII tunisiennes sont constituées
de logiciels et de services informatiques (72,5 %) et de sous-traitance qui est
de l'ordre de 18,5 %. Les principaux clients de la Tunisie sont les pays
européens (France, Grande Bretagne, Espagne, Italie...), les U.S.A, le
Canada, les pays africains et arabes18 .
Mis en forme : Centré
Supprimé :
Supprimé :
Mis en forme : Anglais États-Unis
Mis en forme : Anglais États-Unis
Supprimé : Agence de
promotion de l'investissement extérieur,
Année
C.A local
|
C.A à l'export
|
C.A total
|
1997
|
33
|
-
|
33
|
1998
|
42
|
-
|
42
|
1999
|
97
|
20
|
117
|
2000
|
43
|
40
|
83
|
2001
|
93
|
25
|
118
|
2002
|
47
|
36
|
83
|
|
Source : Ministère des Finances, le rapport fiscal de
l'année 2002, Mars 2003, p : 307
Tableau 1 -Le Chiffre d'affaires réalisé
par les SSII tunisiennes en MTND
Supprimé : 2
Supprimé : :
Supprimé :
En 2005, le secteur des nouvelles technologies comptait 675
entreprises dont 325 sociétés de services et d'ingénierie
informatique (SSII). Le secteur employait environ 6124professionnels de
l'informatique en 2002 dont la moitié dans les SSII, le reste est
embauché par les départements informatiques des grands groupes et
des entreprises publiques (UTICA, 2005). En 2005, le nombre d'employés
des SSII a connu un accroissement exponentiel atteignant 6600
professionnels19.
La Tunisie est de plus en plus connue par le
développement des centres d'appels dont leur activité principale
est perçue comme étant un travail de haute technologie
liée principalement à l'exportation. Ces centres d'appel sont de
plus que 50 opérants dans la plupart d'entre eux pour le compte des
clients internationaux avec un investissement étranger de 3.1 MTND
employant prés de 3400 diplômés d'enseignement
supérieur.
18 Idem.
19
www. investintunisia.com (
02 /07/2006)
L'intégration de la Tunisie à l'économie
mondiale ainsi que les atouts que présente le secteur des nouvelles
technologies ne cesse d'attirer des nombreux investisseurs étrangers.
En effet, 53 entreprises à capital mixte ou
étranger dont 26 totalement exportatrices, opèrent en Tunisie
dans le secteur des services informatiques. Elles emploient 645 personnes pour
un investissement de 11 MTND 20.Elles travaillent principalement
pour le compte des marchés de l'exportation dans le cadre de
partenariat, association ou joint-venture conclus avec des entreprises
tunisiennes.
Supprimé : I-3
Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police
de script complexe :16 pt, Non Gras
Supprimé : :
Mis en forme : Police :16 pt, Police de
script complexe :16 pt, Non Gras
Mis en forme : Police :16 pt, Gras, Police
de script complexe :16 pt
Section III- Les atouts de secteur des nouvelles
technologies en Tunisie
Supprimé : a
Supprimé : a
Le secteur des nouvelles technologies en Tunisie est
caractérisé dans cette dernière décennie par une
forte volonté politique de mettre en place une stratégie
ambitieuse et volontariste pour le développement de l'investissement en
économie de savoir et fixer un programme d'avenir visant à
l'intégration du pays dans l'économie immatérielle. Cette
perspective tunisienne de développement de l'investissement dans le
secteur TIC apporte une attention particulière à la valorisation
des ressources humaines, le développement et la modernisation d'une
infrastructure adéquate et la mise en place d'une plate forme
organisationnelle et législative à fin de soutenir et
améliorer la compétitivité des entreprises tunisiennes.
Supprimé : I-3
Mis en forme : Police :14 pt, Police de script
complexe :14
Supprimé :l
Mis en forme : Police :14 pt, Police de script
complexe :14
pSupprimé : :
Supprimé : ,
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
III-1- Les compétences humaines en nouvelles
technologies
La Tunisie continue à dépenser le quart de son
budget pour l'enseignement et réserve 7% de son PIB à
l'enseignement et à la formation, tous niveaux
confondus21.
Un intérêt particulier est porté aux
spécialités prometteuses, vu leur niveau élevé d'
employabilité. Ainsi en termes de quantités, La Tunisie compte
pour l'année universitaire 2005-2006 plus que 37372 jeunes
étudiants spécialisés en TIC suivent plus de 200 filiales
de l'enseignement supérieur (ingénieurs, BTS, Maîtrise,
Master, ect....) c'est-à-dire plus que 10% de l'effectif total des
étudiants ce qui dépasse de loin la moyenne européenne (de
2
20 Idem.
21 Conférence de Pr. Sadok CHAABANE ancien
ministre de l'enseignement supérieur au XVI ème symposium
international du RCD, Tunis, 5 et 6 Novembre 2004
Tableau 2 - Disponibilités des universitaires
et ingénieurs dans votre pays (1= non disponibles ou rare, 7 =
très disponible)
%).Les universités tunisiennes sont sortis 6507
diplômés en TIC en 2005 22dont le taux des
diplômés en sciences et ingénierie s'est
élevé à 6 %0.
En termes de qualité, les diplômés
tunisiens se placent assez haut dans les comparaisons internationales. En
Effet, la Tunisie a été classé 13éme par
le Forum économique mondial d'Oxford en 2003, par la
disponibilité et la qualification de personnel (ingénieurs et
chercheurs scientifiques).
En dépit de ces qualifications, les salaires des
spécialistes tunisiens en TIC sont très faibles comparés
à ceux des pays développés, et ce comme dans plusieurs
secteurs industriels tunisiens. Par exemple, le coût moyen de l'heure
d'un spécialiste TIC tunisien est de 8.8 Euros quand celle d'un
français est de 70 Euros (Visentin ,2006)23. Ce que peut
encourager les investisseurs surtout les firmes multinationales à
s'investir en Tunisie et assure le développement de l'offshore du
principalement à l'internationalisation de la production de software.
Supprimé :
22
www.mes.tn (01/02/2007)
Supprimé : http/ :
23 Visentin K. (2006) : « Le
développement du secteur TIC en Tunisie : Une question
d'équilibre entre Off-shore et On-shore »,
www. webmanagercenter.com
(24/04/2006 04:55)
Supprimé : ,
Commentaire [Mr5] :
Commentaire [Mr6Ft5] :
Supprimé :
Supprimé :
Mis en forme : Police :12 pt, Police de script
complexe :12
Mis en forme : Centré,
Retrait : Première ligne : 1,25 cm, Espacement
automatique entre les caractères asiatiques et latins, Espacement
automatique entre les
caractères asiatiques et les chiffres
Supprimé : France
Supprimé : Allemagne
Supprimé : Espagne
Supprimé : Italie
Supprimé : a
France
Roumanie
Hongrie
République tchèque
Espagne
Italie
Pologne
Maroc
Tunisie
Turquie
Allemagne
Source : Rapport sur la compétitivité mondiale
2002-2003, Forum Economique Mondial, Oxford.
Pays Rang Score
20
29
32
33
34
37
51
11
13
4
5
4,7
6,1
6,1
5,7
5,7
5,5
5,3
5,2
5,2
5,2
5,2
Mis en forme : Retrait : Première
ligne : 1,25 cm
Mis en forme : Gauche, Espacement automatique
entre les caractères asiatiques et latins, Espacement automatique entre
les caractères asiatiques et les
Mis en forme : Police :10 pt, Gras, Police
de script complexe :10 pt, Gras
Mis en forme : Police :9 pt, Police de script
complexe :9 pt
Supprimé : Tableau 3 : Disponibilités des
universitaires et ingénieurs dans votre pays (1= non disponibles ou
rare, 7 = très disponible)
Quant aux coûts de la main d'oeuvre
spécialisée dans les TIC, ils sont très compétitifs
en Tunisie. Le coût de développement des logiciels est de 114$ en
Tunisie pour l'homme/jour, alors qu'il est de 649 $ en France24.
La majorité du personnel technique des SSII est
constituée d'ingénieurs. Trilingues pour la plupart, cet atout
leur permet de s'adapter très facilement sur le plan culturel et
technique aux pays arabes et francophones et à un niveau plus technique
aux pays anglophones.
Source : Services informatiques, les avantages compétitifs
de la Tunisie en tant que site d'investissement, ECORYS-NEI et Business
Mobility International, Mars 2004
Figure 2 -Salaire moyen d'un ingénieur dans les
services informatiques en Euro /an
Supprimé : Graphique
Mis en forme : Police :12 pt, Police de script
complexe :12
pSupprimé : :
Mis en forme : Centré
Supprimé : I-3
|
Mis en forme : Police :14 pt, Police de script
complexe :14
|
|
|
|
Supprimé :
III-2- Infrastructure adéquate au
développement de secteur des nouvelles technologies
Mis en forme : Anglais États-Unis
Mis en forme : Anglais États-Unis
Mis en forme : Anglais États-Unis
Code de champ modifié
Des initiatives gouvernementales ont été prises
dans le cadre du dixième plan de développement (2002-2006) pour
poursuivre le renforcement de l'infrastructure des nouvelles technologies
d'information et de communication en vue de réunir les moyens
nécessaires à l'économie immatérielle. En effet,
l'ensemble de l'investissement en recherche et développement a
représenté 0,6 % du PIB pour la période
(2000-2003)25
24
www.investintunisia.com (
02 /07/2006)
25 World Bank (2007) , Human development
Report 2006 , mars 2007
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé : analogiques ,
Supprimé : X.25 ,
Supprimé : lignes
Supprimé : RNIS
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique
Mis en forme : Retrait : Avant : -1,27 cm
Les objectifs nationaux restent ambitieux et tablent sur des
dépenses de R&D (1% du PIB en 2004 à 1,25% en 2009); ainsi
que la mise en place de structures et d'interface spécialisées et
des laboratoires pour améliorer les résultats de recherche et les
valoriser dans l'industrie. Un réseau national de recherche et de
technologie a été crée en 1993 et il connecte aujourd'hui
les 22 Centres de recherche scientifique.
En plus, la Tunisie dispose de réseaux de tout type
(RTC, Frame Relay, X.25, ATM, RNIS, etc....) et une bonne qualité des
services Internet sur tout le territoire tunisien. Il y a sept fournisseurs de
service Internet (FSI) pour le secteur public et cinq FSI pour le secteur
privé26. Ces fournisseurs de service Internet fournissent des
accès Internet par lignes téléphoniques (RTC), lignes
spécialisées numériques et analogiques, lignes X.25,
lignes ADSL et RNIS27.
L'Etat tunisien a également veillé à la
mise en place des pépinières d'entreprises pour l'accueil de
promoteurs de projets innovants (gestion électronique de documents,
développement de logiciels, ingénierie informatique, conception
de système de sécurité système électronique
et automatismes, etc....)28. La Tunisie dispose d'un nombre
croissant de parcs technologiques, de technopoles et incubateurs et de
cyberparcs pour héberger et supporter le développement des
entreprises de nouvelles technologies. En effet, L'expérience tunisienne
relève d'une logique interventionniste à travers laquelle l'Etat,
dans le cadre de sa politique industrielle, assure le financement et
l'encadrement des technopoles. La création de technopoles dans les
nouvelles technologies de l'information et de la communication est inscrite
dans le ixième plan quinquennal de développement (1997-2001), le
X ème plan (2002- 2006) prévoyant l'essaimage des
technopoles régionales sur l'ensemble du territoire. La forte
présence d'institutions publiques a pour but de reconstituer sur une
base locale et sectorielle les interdépendances entre la formation, la
recherche et la production.
Sept technopoles couvrant les secteurs innovants sont
opérationnelles et/ou programmés :
26 Les fournisseurs de services Internet en
Tunisie sont : Planet Tunisie (filiale de Wanadoo, 3S Global Net , Hexabyte ,
Tunet , Topnet pour le secteur privé et ATI , SOTETEL-IT pour connecter
les centres des recherches , CCK( Centre de calcul Khawarizmi ) pour connecter
les institutions universitaires , INBMI , CIMSP , IRESA et Tunisie
Télécom pour le secteur public .
27 Agence de promotion de l'industrie (API) : «
Internet en Tunisie : la voie du futur », le courrier de l'industrie, No
101, Novembre 2005, p. 30
28 Les pépinières d'entreprises
opérationnelles en Tunisie sont a l'ordre de : 11
pépinières selon convention API/ universités, 3
pépinières dans les écoles des ingénieurs (hors
conventions) et 3 autres pépinières dans les technopoles
opérationnels.
-
Technopole des communications d'El Ghazala à l'Ariana.
- Technopole « Energie renouvelable, eau et environnement
et biotechnologie végétale » à Borj Cédria.
- Technopole « biotechnologie, industrie pharmaceutique
» à Sidi Thebet.
- Technopole « Mécanique, électronique et
informatique » à Sousse.
- Technopole « Informatique et multimédia »
à Sfax.
- Technopole « Industrie cinématographique »
à Gammarth (Tunis).
-
Supprimé : S
Supprimé : I
Supprimé : N
Technopole « des technologies marines » réseau
de l'institut national des sciences et technologies de la mer.
Supprimé : T
Supprimé : (INSTM)
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique
Supprimé : Mer
Selon Mezouaghi (2002)29, ces technopoles
présentent trois caractéristiques
communes :
- Ces territoires de l'innovation technologique doivent
concentrer les infrastructures modernes et mettre à disposition des
locataires, opérant dans le même domaine, un ensemble de services
de facilité a travers le conseil pour le montage de projets et la
gestion financière, soutien a la recherche technologique, accès
aux services communes, aux services énergiques et aux infrastructures de
communication, protection et qualité de l'environnement.
-- - Le secteur industriel privé est stimulé au
sein de pépinières pour impulser la création d'entreprises
innovantes.
- Des mécanismes d'attractivité des firmes
multinationales sont mis en place en vue de favoriser les transferts
technologiques.
Mis en forme : Police :16 pt, Police de script
complexe :16
Supprimé : I-
Supprimé : 4
Mis en forme : Police :16 pt, Police de script
complexe :16
Section IV- L'essaimage technologique: une politique
d'encouragement a l'initiative privée en Tunisie
pSupprimé :
Supprimé :l
Mis en forme : Police :16 pt, Police de script
complexe :16
Le phénomène de l'essaimage technologique est
apparu depuis plusieurs décennies aux Etats -Unis. Rendu
célèbre surtout avec le développement des parcs
technologiques tels que « Silicon Valley » ou la « Route 128
», ce processus de diffusion de connaissance et d'émergence des
nouvelles entités ne cesse de se développer en Europe avec le
« Cambridge
29 Mezouaghi M. (2002) : « L'émergence
de technopoles dans les pays du Maghreb : facteur d'insertion des technologies
de l'information et de la communication ou mimétisme institutionnel
», Monde et développement, Tome 30, No 118, 2002, p.73
IV-1- Définition
Phenomenon » qui est considéré comme un
phénomène de Spin-off universitaire de transfert de technologie
et de savoir de l'université vers l'entreprise : des 400 entreprises de
haute technologie au site de Cambridge, les deux tiers sont directement ou
indirectement issues de Spin-off d'origine universitaire. En France, de point
de vue réglementaire, la loi sur l'innovation de 12 juillet
199930 a encouragé l'essaimage universitaire en autorisant
à un chercheur au statut de fonctionnaire à créer une
entreprise afin de valoriser ses recherches académiques.
En Tunisie, a fin de soutenir et favoriser la création
des entreprises et ainsi a contribuer au développement économique
du territoire tunisien, une loi sur l'essaimage économique a
été promulguée le 18 juillet 2005. En plus, plusieurs
entreprises étatiques ou semi étatiques ( la
société tunisienne de l'électricité et du
gaz31, Tunisie Télécom, la société
nationale d'exploitation et de distribution des eaux, la poste tunisienne ect
...) encouragent leurs employés à créer des projets de
haute valeur ajoutée tout en suggérant des projets ayant des
liens avec l'activité des entreprises mères.
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé : comme
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé : a
Supprimé :
Supprimé : I-4
Mis en forme : Police :14 pt, Police de script
complexe :14
Mis en forme : Police :14 pt, Police de
script complexe :14
ptMis en forme : Police :14 pt,
Police de script complexe :14 pt
Au niveau de la littérature entrepreneuriale il y a une
véritable controverse dans la définition exacte de l'essaimage.
En effet, plusieurs divergences existent entre surtout les deux concepts «
Spin off » et « l'essaimage ».
Dans l'acception américaine, le terme Spin-off
correspond généralement a une nouvelle entité crée
dans le domaine de High Technology dont son capital intellectuel a
été transférée d'une recherche publique ou
universitaire. L'organisation mère joue un rôle important dans la
phase de démarrage d'une Spin-off en supportant l'idée du
créateur en lui offrant son expertise et une infrastructure
adéquate pour l'installation de son projet (Gubeli et Doloreux,
2005)32. Les créateurs quittent l'organisation existante en
apportant a l'organisation nouvellement crée leur savoir-faire et leur
capital intellectuel. Selon Lindholm's (1997) (cité
30 D'après le J .O .R .T n°57 du 19
juillet 2005, p : 1750.
31 La STEG a signé jusqu'au Août 2006
huit conventions d'essaimage dont sept dans le secteur de branchement et pose
de canalisations du gaz (la Presse du 1er novembre 2006)
32 Gübeli M. et Doloreux D. (2005) : «An
empirical study of university spin-off development » , European
Journal of Innovation Management; 2005; 8, 3, p.270
Supprimé :
Supprimé :
par Gubeli et Doloreux, 2005)33 il existe plusieurs
classification de Spin-off, dont les principales sont : Corporate Spin-off et
Spin-off universitaire. Les Spin-off universitaires sont plus actives dans le
transfert technologique que les Corporate Spin-off qui essayent de conserver la
recherche et la technologie pour l'organisation mère. Une autre
définition de l'école américaine présentée
par Carvin (1983)34 « le Spin-off : c'est créer une
nouvelle entreprise par individu qui se sépare de celle où il
travaille pour entrer dans le même domaine d'activité que cette
dernière ». En plus, (Steffensen et al, 1999)35
définissent le Spin-off comme étant « une nouvelle
entité qui émerge d'une organisation mère,
généralement, un employé (ou plusieurs employés)
quittent leur organisation mère en apportant la technologie qui sert
comme "un ticket d'entrée" pour nouvelle entreprise en nouvelles
technologies ».
Mis en forme : Retrait : Première ligne
: 0 cm
Supprimé : I-4
Supprimé :l
Mis en forme : Police :14 pt, Police de script
complexe :14
Mis en forme : Police :14 pt, Police de script
complexe :14
Mis en forme : Police :14 pt, Police de script
complexe :14
Supprimé : .
Supprimé : p
Supprimé : :
Supprimé : ,
Supprimé : ,
Supprimé : ,thèse
Supprimé : Tunis
Contrairement a la vision américaine, la
littérature francophone de l'essaimage a mis l'accent sur le rôle
de l'organisation mère dans l'accompagnement et le soutien de
l'essaimé. Gasse (2004)36 avance que l'essaimage peut se
définir comme étant le développement d'une entité
nouvelle par un salarié qui quitte alors son entreprise aidé dans
sa démarche par son ancien employeur. En plus certains auteurs
français considèrent comme une modalité innovante de
création ou de reprise d'entreprises ou le porteur de projet est un
salarié d'une organisation mère qui décide avec le soutien
de son employeur de se lancer en affaire (Sire, 1988 ; Lenoble-Pinson,
1996)37.
IV-2- Le cadre législatif et réglementaire
tunisien d'essaimage
En Tunisie, un élément de preuve que le
comportement des essaimés est déterminé par le contrat ou
convention d'essaimage qui leur offert par leur environnement économique
est constituée par les conséquences de la loi sur l'essaimage
économique de 2005 du 18 juillet
33 Idem ; p. 270
34 Carvin D. (1983) : « Spin-Offs and the New
Firm Formation Process », California Management Review (pre1986); Jan
1983; 25, p. 3
35Steffensen M., Rogers E.M., et Speakman K. ( 1999)
:«Spin-offs from research centers at a research university, Journal of
Business Venturing , 1999, 15, 93-111, p:96
36Gasse Y. (2004) : « Lest conditions cadres de
la création d'entreprises dans les économies
émergentes», document de travail,
http://archimede.bibl.ulaval.ca/di/files/205/1-8-205-20040428-1.pdf.
37 Mezhoudi L. (2001) : « L'essaimage d'entreprises et
l'appropriation de la technologie », thèse de doctorat sous la
direction de Zghal R., ISG de Tunis.
2005. Compte tenu de la panoplie des définitions, le
journal officiel tunisien n°57 du 19 juillet 2005 vient de définir
l'essaimage comme suit : « l'essaimage est tout encouragement ou
assistance qu'une entreprise économique accorde a des prometteurs issus
de son personnel ou venant de l'extérieur pour les inciter à
créer des entreprises indépendantes ou à poursuivre une
activité qu'elle exerçait elle même auparavant » (voir
annexe II).
Supprimé :
Mis en forme : Police :14 pt, Gras, Police
de script complexe :14 pt, Gras
Supprimé : I-4
Mis en forme : Police :14 pt, Gras, Police
de script complexe :14 pt, Gras
Supprimé : :
IV-3- Les incitations à l'essaimage
Dans le cadre d'une convention d'essaimage, le créateur
peut conserver son emploi et ses ressources relationnelles et
bénéficier de la part de l'organisation mère d'un
système d'accompagnement performant.
Cette convention-type (essaimé -entreprise essaimante)
cadre les engagements de l'entreprise vis-à-vis de l'essaimé en
matière d'encadrement, et de l'essaimé pour continuer le
processus de création de son projet jusqu'à la
réalisation.
En Tunisie, l'essaimé peut bénéficier
aussi comme modalités de financement :
- Des mécanismes des fonds de placement comme le fond
commun de placement à risque, les SICAR et le régime d'incitation
à l'innovation dans les technologies d'information.
- Des crédits octroyés par la banque de
financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), la banque de
solidarité et des banques commerciales.
Supprimé : publics
En plus, les salariés des entreprises publiques en
Tunisie peuvent bénéficier :
- Du régime de congé pour la création d'une
entreprise (loi n° 2003-21 du 17 mars (2003)
- Du régime de la délégation et de la
mobilisation (décret n° 2002-1573 du 1er juillet
2002)
Une charte de l'essaimage signée par le ministre
chargé des PME et par les entreprises qui adhèrent à cette
action, qui prévoit le rôle de ces dernières et les
engagements de l'Etat dans ce cadre.
La mise en place, dans chaque entreprise essaimante, d'une
cellule d'essaimage qui a pour mission d'encadrer les promoteurs et de les
accompagner.
L'élargissement de l'action aux promoteurs non issus du
personnel des entreprises essaimantes.
La défiscalisation (décret n° 2006-95 du 16
janvier 2006, fixant les taux et les conditions de déduction des
dépenses engagées au titre de l'essaimage de la base
imposable).
L'essaimage constitue pour la firme un moyen de valoriser de
la recherche et développement, un outil performant et innovateur dans le
cadre d'une gestion proactive des ressources humaines et de réaliser des
plus values en vendant leurs parts d'actions dans les entreprises
essaimés. Ceci souligne la volonté politique forte du
gouvernement tunisien d'encourager l'entrepreneuriat des technologies. Ces
mesures suffisent-t-elles à générer l'intention
entrepreneuriale des ingénieurs ?
|
|
Mis en forme : Police :16 pt, Soulignement ,
Police de script complexe :16 pt
|
Conclusion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Supprimé :
Supprimé :
Supprimé :
Nous avons présenté dans ce chapitre introductif
aux quelques caractéristiques et spécificités de
l'entrepreneuriat en nouvelles technologies d'information et des
télécommunications en Tunisie. Nous avons vu une orientation
étatique de plus en plus importante vers l'encouragement de
l'entrepreneuriat technologique, surtout celui avec une grande valeur
ajoutée en accordant aux créateurs des start-up, des
modalités de financement des projets, un accompagnement
spécifique et une infrastructure adéquate pour l'investissement.
En plus, la présence des multinationales et des grandes entreprises en
Tunisie spécialisées dans les technologies d'information et des
télécommunications peut promouvoir l'esprit d'entreprendre et
inciter les managers (dont la plupart sont des ingénieurs et\ou des
chercheurs) à créer des start-up dans le cadre d'essaimage ou de
partenariat. Mais, la création d'une start-up en nouvelle technologie en
Tunisie ne constitue t-elle pas à la fois une création de
nouvelle organisation, une création d'opportunité d'affaire
(surtout le cadre de l'essaimage) et une création de richesse ?
De ce fait, nous allons présenter dans le chapitre
suivant la place qu'occupe la création d'une entreprise dans les
différents paradigmes de l'entrepreneuriat.
Chapitre 1 :
La création d'une start-up : un
phénomène
d'émergence organisationnelle
Introduction
Après avoir spécifié les enjeux et les
atouts de l'entrepreneuriat en nouvelles technologies en Tunisie, nous essayons
de mettre en évidence dans ce chapitre, la place qu' occupe la
création d'une start-up en nouvelles technologies ou
généralement d'une nouvelle entreprise dans les différents
paradigmes entrepreneuriaux.
En effet, "l'entrepreneuriat" comme domaine de recherche est
doté d'une importance considérable d'un point de vue
économique, sociale et même politique (dans le cadre de la Tunisie
par exemple). En raison de la jeunesse de ce domaine de recherche et de la
multiplicité des angles d'étude, il semble ressortir que la
caractéristique fondamentale et unanime dans toutes les recherches
anglophones et francophones est qu'il n'y a pas un véritable consensus
au niveau de la définition du terme « entrepreneuriat »
(Verstraete et Fayolle, 2004 ; Shane et Venkataraman (2000) ; Gartner, 1990) et
de même dans la délimitation et l'explication des
phénomènes entrepreneuriaux ( Emin,2003 ; Bruyat ,1993 ; Bruyat
et Julien ,2001 etc ...) . De ce fait, émane notre objectif de
délimiter le phénomène de la création d'une
start-up en nouvelles technologies en utilisant la grille des
phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005) après avoir
évoqué les différents paradigmes entrepreneuriaux (Section
I) et d'expliquer le processus de création d'entreprise comme un
processus d'émergence organisationnelle et enfin de déterminer
quand ce processus
commence et quand il prend fin et surtout le positionnement de
l'intention d'entreprendre dans la théorie d'émergence
organisationnelle (Section II).
Section I- La création des entreprises : un
phénomène entrepreneurial
I-1- La création d'entreprise et la création
d'organisation
Il y a beaucoup de chemins différents que
l'entrepreneuriat peut être définie, une vue possible de la nature
d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme
un phénomène d'organisation: le processus de création ou
d'impulsion de l'organisation.
Dans cette vision, l'étude de l'entrepreneuriat
revient à étudier la naissance des nouvelles organisations,
c'est-à-dire le processus ou les activités permettant à un
individu de créer une nouvelle entité.
I-1-1- Le processus de création d'organisation
selon Gartner
Gartner (1985)38 a présenté un
modèle en quatre dimensions pour décrire le
phénomène de la création des nouvelles organisations.
38 Gartner, W. B. (1985):«A conceptual framework for
describing the Phenomenon of new venture creation. » The Academy of
Management Review, 10 (4), 696 - 709.
Individus
Environnement
Processus
Organisation
Figure 3 - Une représentation décrivant la
création des nouvelles entités (Gartner, 1985)
Il a fournit un modèle intéressant à
étudier. En effet, cette présentation couvre les composants
pertinents de la création des nouvelles organisations : l'environnement,
l'individu, la firme et le processus entrepreneurial. Il a
déterminé cette représentation multidimensionnelle en
présentant une liste des variables caractérisant les quatre
dimensions.
Il a formé cette liste en agrégeant et en
affectant aux quatre dimensions les importants résultats des recherches
antérieures
La liste résultante est un résumé
exhaustif des plus importantes questions issues et s'intéressant au
phénomène de la création des nouvelles organisations (voir
tableau 1).
Comme variables caractérisant son modèle,
Gartner (1985)39 a utilisé trois variables psychologiques
à savoir : la propensité a la prise de risque, le lieu de
contrôle (locus of control), le besoin en accomplissement (need of
achèvement) et certaines variables démographiques
(éducation, âge, parents entrepreneurs ect...). La composante la
plus importante autant que nombre de variables utilisées par plusieurs
chercheurs qui définissent une nouvelle entreprise créent par
l'entrepreneur est la dimension environnementale.
En plus, Gartner (1985) considère la dimension
processus comme étant une variable et non pas comme un concept global
incluant les autres dimensions.
Mais cette représentation ne met pas en cause les
relations qui peuvent exister entre les différentes dimensions. Le seul
argument de Gartner (1985) est que chaque création d'une nouvelle
entité est unique, sa représentation conceptuelle doit être
vue comme étant un kaléidoscope, un instrument à travers
lequel on envisage des modèles différents de création
39 Idem, p.700
des nouvelles organisations « the creation of new
venture is a multidimensional phenomenon : each variables describes only a
single dimension of the phenomenon and cannot be taken alone
»40.
Pour Gartner (1985, 1988), l'apparition d'une nouvelle
organisation est la conséquence d'un processus d'émergence
organisationnelle. Cet évènement est l'essence même de
l'entrepreneuriat, et l'objet sur lequel doivent se concentrer les
études. Il signale d'ailleurs qu'il n'y a pas un processus, mais des
processus d'émergence. L'idée d'un processus unique, et par
conséquent d'un phénomène unique, a été
abandonnée. L'accent est mis sur l'extrême diversité des
situations qui aboutissent à de nouvelles entreprises41.
Dès lors, chacun de ces processus doit être
identifié par sa forme (reprise, ex-nihilo42, entreprise
technologique, artisanale, etc.) ou par le type d'entrepreneur
(ingénieurs, non diplômés, etc.). Ces situations de
référence permettent de les classer. Cela favorise une
accumulation d'observations et facilite des comparaisons intra et inter classes
de référence.
Il suggère que le processus de la création des
nouvelles organisations doit être étudier par le chercheur dans le
moindre détail, exemple : les entreprises et leurs fondateurs doivent
être étudiés pendant leur processus actuel de start-up pour
développer et maintenir une vraie et impartiale perspective de
phénomène.
En effet, la création d'une nouvelle entreprise
constitue le coeur de la modélisation de Gartner (1985) qui a mis
l'accent dans cette étude sur la naissance des nouvelles
activités (organisations) permettant à un individu de
créer une nouvelle entreprise.
Carter et al (1995)43 avancent que le processus
entrepreneurial est un système dynamique qui évolue dans le temps
et qui est soumis à des échanges avec son environnement.
40 Idem, p.697
41 Gartner, W. B. (1988): «Who is an entrepreneur? is the
wrong question» , Entrepreneurship Theory and Practice 13 (4), 47 - 68,
p.60
42 La création ex nihilo correspond a des
créations par un individu ou un groupe (salarié,
chômeur,...) d'une entreprise exerçant une activité
nouvelle. Cette logique souligne « L'indépendance de la jeune
entreprise, le fait que l'initiative est celle de l'entrepreneur et qu'il y a
bien quelque chose de nouveau et non la simple continuation d'une
activité existante » (Bruyat 1993 : 101)
43 Carter N , Gartner W.B et Reynolds P.D, (1995) :
«Exploring start-up event sequences» , frontiers of entrepreneurship
Research , Babson College Conference : 118 - 33
Ces échanges ont une influence sur son
évolution. L'enchaînement des actions qui forment le processus,
leur nombre et leur nature peut avoir une influence significative sur les
chances de réussite des entrepreneurs. Leurs études
suggèrent que les processus des créateurs qui ont réussi
à créer leur entreprise peuvent être identifiés, et
se distinguer de ceux qui ont échoué.
Individus
|
Processus
|
Environnement
|
Organisation
|
- éducation
|
-l'entrepreneur trouve une opportunité
|
- la disponibilité du capital social.
|
- le coût total de Leadership.
|
- Age
|
d'affaire.
|
- la présence des entrepreneurs
expérimentés.
|
- différenciation
|
-Parents entrepreneurs
|
- l'entrepreneur accumule les ressources
|
- les compétences techniques de la main d'oeuvre.
|
- les objectifs
|
-Expérience professionnelle
|
- les marchés des biens et des services de
|
- l'accessibilité aux fournisseurs.
|
- le nouveau produit ou service
|
antérieure.
|
l'entrepreneur.
|
- l'accessibilité aux clients ou nouveaux
marchés.
|
- le marché parallèle.
|
- satisfaction de travail
|
- l'entrepreneur produit des biens.
|
- l'influence de l'Etat.
|
- entrée en franchise.
|
- la propensité a la prise de
|
-l'entrepreneur construit une organisation.
|
- la proximité des universités.
|
- la provision des clients.
|
risque.
|
- l'entrepreneur réagit à la société
et a
|
- la disponibilité du terrain ou des facilités.
|
-les créances chez les clients.
|
- lieu de contrôle (locus of
|
l'Etat.
|
- l'accessibilité du transport.
|
- contacter des clients.
|
control)
|
|
- l'attitude de la population
|
- licencier.
|
- besoin d' accomplissement
|
|
- la disponibilité des encouragements.
|
- changement du rôle de l'Etat.
|
(need of achievement)
|
|
- les conditions de vie.
|
- la consommation publique.
|
|
|
- une haute différenciation industrielle.
- un grand pourcentage des immigrés dans la population
locale.
|
- devenir une source
secondaire.
|
|
|
- une grande zone industrielle
|
- Joint Venture.
|
|
|
- des zones urbaines étendues.
|
|
|
|
- la disponibilité des ressources financières.
|
|
|
|
- des barrières à l'entrée.
|
|
|
|
- la pression des produits substituts.
|
|
|
|
- le pouvoir de négociation des clients.
|
|
|
|
- le pouvoir de négociation des fournisseurs.
|
|
|
|
- la rivalité entre concurrents existants
|
|
|
Tableau 3-les variables de modèle de Gartner
(1985) décrivant la création des nouvelles
entités
I-1-2 Le processus de création d'organisation selon
Verstraete
Verstraete (2002) a considéré trois dimensions
relatives à l'étude d'un phénomène entrepreneurial
à savoir : (C) cognitive (les connaissances de l'entrepreneur, son
parcours biographique qui est lié a sa capacité d'entreprendre ;
(P) Praxéologiques (la singularité des actions appelés par
l'acte) ; (S) Structurale (correspondante a la structure du contexte au sein
duquel l'organisation émerge. Les "x" correspondent aux interactions
entre les dimensions et s'expriment d'une manière singulière au
niveau de la relation entre l'entrepreneur (E) et l'organisation (O) qu'il
crée ou impulsée44.
Phénomène entrepreneurial
=
f [(C x P x S) c (E x O)]
Figure 4- Le modèle d'impulsion
organisationnelle de Verstraete (2002)
En effet, l'auteur adopte les travaux de Gartner, mais il
pose néanmoins une distinction qu'il convient de faire entre le
processus et le phénomène entrepreneurial auquel il
s'intéresse plus singulièrement. Il avance que la
modélisation d'un processus est dépendante du contexte singulier
auquel le phénomène entrepreneurial appartient
c'est-à-dire chaque processus de création possède son
propre modèle.
La principale caractéristique du travail de cet auteur
est l'utilisation du terme impulsion au lieu de création d'organisation
car il suppose le déclenchement croissant et dynamique et le
développement d'une activité ou d'une entreprise.
L'auteur signale que cette impulsion peut se
concrétiser dans une entité préexistante (cas de certaines
reprises d'entreprises ou le cas de Corporate entrepreneurship) et ne signifie
pas uniquement l'apparition soudaine et brève d'une nouvelle
entité.
44 Verstraete T. (2002) : « Essai sur la
singularité de l'entrepreneuriat comme domaine de recherche »,
éditions de l'ADREG, Janvier.
C'est ainsi que Verstraete (2000) définit
l'entrepreneuriat comme étant " un phénomène complexe
et comme un type particulier d'organisation impulsé par un entrepreneur
qui agit pour tenter de concrétiser, au sein de la structure dans
laquelle il baigne, la vision qu'il se fait de cette organisation .Il s'efforce
de la rendre conforme à la représentation qu'il en
fait"45 .
Le principal reproche formulé par Verstraete et
Fayolle (2004)46 est que le concept de d'impulsion organisationnelle
englobe d'autres perspectives qui plaidaient pour le caractère
interdisciplinaire de l'entrepreneuriat.
Selon Fayolle (2003)47, le concept de la
création ou d'impulsion d'une organisation pose un problème
majeur, de fait que l'entrepreneuriat s'intéresse tout autant, sinon
plus à la création d'organisation, une partie importante de la
théorie d'organisation.
En plus sous certaines conditions, l'entrepreneuriat peut
être étendu au développement d'organisations
antérieurement impulsées (cas de la reprise d'entreprise). Il ne
se restreint aucunement à la création d'entreprise (d'autant plus
que, paradoxalement aux yeux de certains, toute création ne constitue
pas un acte entrepreneurial) et revêt des formes d'expression multiples
(Verstraete, 2000)48
En plus, Shane et Venkataraman (2000)49 ont
douté de la pertinence du concept de la création d'une
organisation en mobilisant entres autres, la théorie de
l'écologie de la population et des travaux issus de l'économie ou
des théories de l'organisation.
En effet la perspective initiée par ces auteurs porte
sur l'émergence mais, il s'agit ici de l'émergence d'une nouvelle
activité économique, qui n'est pas nécessairement une
création d'une nouvelle entité indépendante mais
l'émergence d'une opportunité d'affaires.
45 Verstraete T. (2000) : « Les
universités et l'entrepreneuriat » document de travail,
éditions de l'ADREG, Septembre.
46 Verstraete T., Fayolle A. (2004) : « Quatre
paradigmes pour cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat »,
communication au 7éme CIFEPME a Montpellier, Octobre 2004.
47 Fayolle A. (2003) : «Quelques idées et
suggestions pour étudier le processus entrepreneurial», la
revue des Sciences de Gestion : Direction et Gestion; Mars/Avril 2003;
200; page. 15
48 Verstraete T. (2000); op. .cit.p.13
49 Shane S. ; Venkataraman S. (2000): « The
promise of entrepreneurship as a field of research», Academy of
Management. The Academy of Management Review; Jan 2000; 25, 1; p. 217
I-2- La création d'entreprise et
l'opportunité d'affaires
Ce courant de pensée s'est intéressé
à la notion d'opportunité comme une explication de
l'entrepreneuriat qui peut être définis comme une
découverte et une exploitation des opportunités d'affaires.
L'opportunité se définit selon le dictionnaire
Bordas (1972) 50: qualité de ce qui est opportun (qui
convient, favorable, V. propice)
Selon Casson (1982)51, les opportunités
d'affaires sont des situations dans lesquelles des nouveaux biens, services,
matières premières et méthodes d'organisations qui peuvent
être introduites et qui peuvent être vendue a une marge
supérieure à leur coût de production.
Ces opportunités d'affaires sont
considérées comme étant un phénomène
objectif car elles ne sont pas à la portée de tous les individus
et disponibles a toutes les périodes (Shane et Venkataraman, 2000).
Dans cette conception de l'entrepreneuriat, une
définition a été donnée par (Venkataraman, 1997):
« The scholarly examination of how, by who and with, what effects
opportunities to create future goods and services are discovered, evaluated and
exploited »52.
En effet, selon Venkataraman (1997), Shane et Venkataraman
(2000)53, l'entrepreneuriat est un champ d'étude subjectif
qui intègre deux phénomènes à la fois : la
présence d'une opportunité d'affaires d'aspect lucratif et la
présence des individus entrepreneurs qui identifient, découvrent
et exploitent cette opportunité. Selon ces deux auteurs, les fondements
de l'entrepreneuriat résident dans l'identification d'une
opportunité d'affaire, la capacité à la percevoir et
à engager les moyens de l'exploiter (référence).
Ces deux auteurs adoptent la vision de Kirzner (1973) de
l'identification de l'opportunité, qui la considère comme
étant émanante d'un dysfonctionnement dans un marché, d'un
déséquilibre économique qui peuvent être
exploités par un entrepreneur et qui par son action ramène le
marché à un état d'équilibre relatif.
50 Dictionnaire Bordas de langue française,
édition Bordas, 1972.
51 Casson, M. (1982): « The
entrepreneur», Totowa, NJ; Barnes & Noble Books , page 217
52Cité par Shane S. ; Venkataraman S. (2000); op. cit. p.
218
53Idem, p.220
L'accès à une nouvelle information sur le
marché est différent d'un individu par rapport à un autre
(un problème d'asymétrie d'information entre l'entrepreneur qui a
saisi l'opportunité et les autres parties prenantes).
A travers l'identification de la valeur d'une nouvelle
information, les individus qui sont exposés à cette information,
découvrent les opportunités entrepreneuriales.
Arenius et De Clercq (2005) 54avancent que la
raison importante qui explique cette divergence entre les individus à
l'exposition à une nouvelle information, qui les aident à
percevoir les opportunités entrepreneuriales, réside
essentiellement dans les différentes structures du réseau auquel
appartiennent les individus, ce réseau peut dépendre selon ces
deux auteurs du capital humain (éducation) ou du territoire
(environnement).
En plus, Hitt et al (2001) 55attribuent la
capacité à repérer les opportunités d'affaire
à ce qu'ils appellent, la perspective entrepreneuriale qui la
définissent comme étant l'identification et l'exploitation des
opportunités précédemment inexploitables. En effet, ils
considèrent l'action entrepreneuriale comme étant la
création des nouvelles ressources ou la combinaison des ressources
existantes dans le but :
- de développer et commercialiser de nouveaux
produits.
- de conquérir de nouveaux marchés.
- et/ou de satisfaire les besoins d'une nouvelle
clientèle.
Quand à Albert et Marion (1997)56, ils
considèrent que l'esprit entrepreneurial consiste à identifier
des opportunités et à réunir des ressources suffisantes et
de natures différentes pour les transformer en entreprises.
Ainsi, selon ces différentes affirmations, nous pouvons
considérés que la création des nouvelles entreprises est
un phénomène entrepreneurial qui se base essentiellement sur
l'identification d'une opportunité.
En plus, certains auteurs concilient l'entrepreneuriat comme
un phénomène d'identification d'opportunité a celui de la
création des nouvelles entités « An entrepreneur
54 .
Aremus P. ; De Clercq D. : « A Network-based Approach on
Opportunity Recognition»Small Business
Economics (2005) 24: 249-265, p.252
55 Hitt M. A.; Ireland R. D. ; Camp S. M. ; Sexton
D.L ( 2001) : « Guest editor's introduction to the special issue strategic
entrepreneurship : Entrepreneurial strategies for wealth creation»
Strategic Management Journal , Vol. 22, Juin -Juillet
56 Albert Ph., Marion S. (1997): « Ouvrir
l'enseignement a l'esprit d'entreprendre », Les Echos 19 /20, Septembre
1997, p.34
Cliapitte 3 - ftumation deo uc~ial~eo explicatiueo
enui~annemenialeo de rinien~ien de méet une Stout-
u.p : dano une app~adie empi~ique
is someone who perceive an opportunity and create an
organisation to pursue it » (Bygrave, Hofer, 1991, p
14)57.
Shapero (1975)58 avance que l'empressement futur de
l'entrepreneur pour agir et commencer à créer sa propre
entreprise est déterminé conjointement par une opportunité
d'affaire et une expérience antérieure. Cet empressement devient
une prédisposition pour commencer à créer une entreprise
lorsque certaines expériences individuelles deviennent un
événement précipitant (tel que: le licenciement).
Cependant, cette prédisposition tourne à
l'action seulement lorsque l'individu perçoit une opportunité
convenable et peut rassembler les ressources financières
exigées.
Mais certains auteurs considèrent que l'entrepreneuriat
vu comme une opportunité d'affaire ne reflète pas uniquement la
création des nouvelles entreprises.
En effet, Stevenson et Jarillo (1990)59
définissent l'entrepreneuriat comme étant : « un processus
par lequel des individus, soit en leur nom, soit à l'intérieur
d'organisations existantes, poursuivent des opportunités sans tenir
compte des ressources qu'ils contrôlent couramment ».
En plus, Shane et Venkataraman (2000)60
considèrent que l'entrepreneuriat peut être exercé dans des
organisations existantes dans la mesure où certaines opportunités
découvertes peuvent être exploitées pour le compte d'autres
individus ou pour le compte d'autres organisations existantes.
Cette approche supporte plusieurs lacunes, le premier
problème posé est que l'objectivité des
opportunités, de fait qu'elles sont supposées existantes dans la
nature, en tant que telles, et qu'il suffit d'avoir une capacité
à la reconnaître pour les évaluer et les transformer en
nature.
57 Bygrave W.D; Hofer C.W (1991): « Theorizing about
entrepreneurship » Entrepreneurship Theory and Practice, Vol.16,
n°2.
58 Shapero A. (1975): « The displaced
uncomfortable entrepreneur » Psychology Today, p.133.
59 Stevenson H.H., Jarillo J.C. (1990), « A
paradigm of entrepreneurship: Entrepreneurial Management », Strategic
Management Journal, Vol. 11, p. 17-27.
60 Shane S. ; Venkataraman S. (2000); op. cit. p. 218
En Effet, Fayolle (2003)61 pense que
l'opportunité entrepreneuriale se construit au cours du processus de
création de l'activité et non pas qu'elle en est le point de
départ, élément "objectif" qu'il faut découvrir du
processus entrepreneurial.
Le second problème que pose cette approche, est
lié au fait qu'elle préconise de se focaliser sur un processus
d'exploitation d'une opportunité qui va être résultante de
la création d'un produit ou d'un service.
De ce fait, certains auteurs considèrent que
l'innovation des nouveaux produits ou services et des nouvelles méthodes
de travail est la caractéristique fondamentale de l'émergence
d'une nouvelle organisation.
I-3- La création d'une entreprise et
l'innovation
Plusieurs auteurs et théoriciens ont fréquemment
considérés l'innovation comme étant une
caractéristique distinctive de l'entrepreneur.
Joseph A. Schumpeter (1961), un économiste, a
distingué et a accentué le rôle innovateur de
l'entrepreneur «C'est un agent qui réalise "les nouvelles
combinaisons des moyens de production" »62 qui sont des
nouvelles opportunités d'investissement, la production de nouveaux
biens, l'introduction d'une nouvelle méthode de production. .
La présentation d'une innovation par l'innovateur
culturel (l'entrepreneur) est considérée par Schumpeter comme le
processus clé dans la force économique de changement.
Il a défini l'innovation comme l'établissement
d'une nouvelle fonction de la production. Cette définition a inclue cinq
cas spécifiques qui mènent à une nouvelle fonction de
production qui inclut:
(1) la présentation d'un nouveau produit,
(2) la présentation d'une nouvelle méthode de
production,
(3) l'ouverture d'un nouveau marché,
(4) la conquête d'une nouvelle source d'approvisionnement
de nouvelles matières,
(5) la mise en oeuvre d'une nouvelle organisation de toute une
industrie (Schumpeter, 1939)63.
61 Fayolle A. (2003) ; op. cit. p. 18
62Shumpeter J.A (1935) :« la théorie de
l'évolution économique » Paris, Dalloz. 63 Idem ;
p. 124
Au niveau de cette approche, l'innovation est
considérée comme beaucoup plus qu'une invention. L'invention
devient une innovation seulement quand elle est pour un usage productif,
c'est-à-dire, une invention devient seulement une innovation quand
l'invention est appliquée à un processus industriel et
génère une valeur ajoutée à la fonction de
production suite cette application. Également, tous les directeurs ou
propriétaires d'entreprises ne sont pas tous des entrepreneurs, pas
parce qu'on peut diriger une affaire sans essayer de créer des nouvelles
façons de «faire» des affaires. C'est le fait d'essayer de
nouvelles idées et nouvelles méthodes de production qui
sépare un groupe de pionniers connus comme entrepreneurs et cet effort
est connu sous le nom d'innovation.
Drucker (1985)64 a suivi Schumpeter en distinguant
entre l'administration et l'entrepreneuriat et en définissant
l'innovation comme un moyen par lequel les entrepreneurs peuvent exploiter le
changement pour créer un nouveau service ou une opportunité
d'affaires.
Il a considéré l'innovation comme étant
la "marque " spécialement possédé par les entrepreneurs.
La bonne volonté à innover « innovativeness» est
l'attribut le plus proéminent qui constitue l'essence même
d'être un entrepreneur.
Donc l'innovation, la créativité et la
découverte constituent les sujets de coeurs vitaux évoqués
par les auteurs adeptes de l'innovation comme un attribut de l'entrepreneur.
Ces deux auteurs (Schumpeter ,1961 et Drucker, 1985) consentent
que l'innovation constitue le coeur et la base de toute recherche ou paradigme
en entrepreneuriat.
Selon ces deux auteurs dans ce monde de "destruction
créatrice", l'innovation devient, le moteur de développement qui
implique des créations d'entreprises.
Cette analyse Schumpetérienne mettait aussi
forcément l'accent sur "la bonne idée" de l'innovateur, sur son
comportement de battant, sur la possibilité de fonder une nouvelle
entreprise à partir d'une innovation. En effet, quand une innovation
technique ou organisationnelle établit un état de
déséquilibre entre un entrepreneur et un marché, la
tension
64
Drucker P.F (1985) : « lnnovation and Entrepreneurship :
Practice and Principles », edition Heinemann, London
adaptative résultante conduit vers l'émergence des
nouvelles firmes (Lichtenstein et al ,2006)65.
Compte tenu de l'important gisement d'emplois
généré par l'innovation, l'Etat Français par
exemple encourage l'entrepreneuriat innovateur : soutien au
développement du capital risque, la loi de l'innovation du juillet 1999
dite " loi Allègre", réforme le statut des chercheur de
l'enseignement public afin d'inciter et d'aider les individus à sauter
le pas de la création d'entreprises innovantes.
Cependant, Casson (2005)66 a critiqué
l'alignement de l'innovation technologique avec l'entrepreneuriat et il a
considéré que c'est une erreur, d'identifier l'entrepreneuriat
exclusivement comme étant de l'innovation et l'innovation comme
étant de la technologie67.
En effet, peu d'entrepreneurs arrivent à s'engager dans
une radicale innovation de type Schumpetérienne pure car elle est bien
connue d'un type d'accroissement important d'activité.
Dans le cadre où une technologie est chère ou
peu fiable, la décision d'entrepreneur peut être de ne pas
innover, mais attendre jusqu'à que cette technologie soit
améliorée et a sa portée.
En outre, toutes les innovations ne sont pas technologiques:
Schumpeter a identifié cinq types d'innovation, et non pas plus que deux
sont technologiques.
À cet égard, la théorie d'entrepreneuriat
est plus de `vrai à Schumpeter ' que le moderne paradigme
Schumpetérien technologiquement orienté qui se concentre
étroitement sur les innovations de type technologiques.
En plus Bruyat (1993)68 propose une critique du
concept Schumpetérien de l'innovation de fait qu'il élimine les
dirigeants, propriétaires ou non, qui administrent une
65Lichtenstein B. B., Carter N. M., Dooley K. J. , W.
B Gartner (2006): « Complexity dynamics of nascent
entrepreneurship»Journal of Business Venturing, Juin 2006, p.4
66
Casson M. (2005): « Entrepreneurship and the theory of the
firm »Journal of Economic Behavior & Organization, Vol. 58, (2005), p.
327-334.
67 · ·
Décrire l'activité de plombier, par exemple, comme
une activité entrepreneuriale suggérerait faussement
qu'elle est caractérisée par des hauts niveaux
d'innovation du produit et du progrès technologique qui ce n'est pas le
cas réellement.
68 Bruyat C. (1993); op.cit. p.46,
organisation stable ou qui possèdent une part de capital
et les créateurs d'entreprise qui procèdent par imitation...
Ce qui nous renvoie au concept de l'intrapreneuriat ou
corporate entrepreneurship, en effet, Sharma et Chrisman
(1999)69 ont distingué entre l'entrepreneuriat
indépendant (independent entrepreneurship), pouvant être
assimilé à la création d'entreprise de l'intrapreneuriat
(corporate entrepreneurship). Ce dernier concerne au sein d'une
organisation existante, le développement de capacités
entrepreneuriales telles que la prise de risque et surtout le goût pour
l'innovation.
Mais l'innovation dans certaines études est
considérée comme une créatrice de richesse ou de valeur
qui est susceptible de générer ou de créer des nouvelles
organisations.
I-4- La création d'entreprise et la création
de valeur
La valeur est le résultat d'un processus de gestion
dont chaque fonction de l'entreprise possède une interprétation,
généralement intiment lié a la partie prenante a laquelle
elle se consacre prioritairement.
En effet Ronstadt (1984) (cité par Verstraete
(2003))70 a définit l'entrepreneuriat comme étant
«est un processus dynamique de création d'une valeur
croissante, cette valeur est créée par des individus qui
assument, les risques majeurs en terme d'équité, temps, et/ ou de
l'engagement de carrière de fournir la valeur pour quelque produit ou
service. Ce produit ou ce service peut ou ne peut pas être nouveau ou
unique mais la valeur doit être infusée par l'entrepreneur en se
procurant et allouant les compétences et les ressources
nécessaires».
69 Sharma P.; Chrisman J. (1999): « Toward a reconciliation
of the definitional issues in the field of corporate entrepreneurship »
Entrepreneurship Theory and Practices, 23(3).
70 Verstraete T. (2003) « Entrepreneuriat et management
stratégique : des domaines singuliers se recouvrant par le truchement
des stratégies entrepreneuriales » Management International; Spring
2002; Vol. 6, No 2; p. 55
Concernant Gartner (1990)71 s'est
intéressé beaucoup à la question de définition de
l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode
Delphi en essayant de répondre à la question suivante "What are
we talking about when we talk about entrepreneurship ? ".Il a
déterminé à la suite de cette étude 8 thèmes
relatifs à l'entrepreneuriat :
- l'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme un
individu ayant des caractéristiques particulières.
- l'entrepreneuriat a trait l'innovation en
général.
- l'entrepreneuriat c'est la création d'une
organisation.
- l'entrepreneuriat c'est la création de valeur.
- certains réservent l'entrepreneuriat à seul
secteur privé, d'autres estiment qu'il peut concerner le secteur
public.
- l'entrepreneuriat intéresse les organisations à
forte croissance.
- l'entrepreneuriat implique chose d'unique.
- l'entrepreneuriat concerne les dirigeants
propriétaires.
Bruyat (1993) en s'inspirant des travaux du Gartner (1990), a
présenté ces propositions et ses contributions
épistémologiques dans le champ de l'entrepreneuriat.
Pour ce chercheur « l'objet scientifique
étudié dans le champ de l'entrepreneuriat est la dialogique
individu/création de valeur »72. Cette
dialogique s'inscrit dans une dynamique de changement et peut être
définis comme suit :
- L'individu est une condition nécessaire pour la
création de valeur, il en détermine les modalités de
production, l'ampleur ...et il est l'acteur principal et le support de la
création de valeur de ce fait nous avons :
Individu Création de valeur
- La création de valeur, par l'intermédiaire de
son support, investit l'individu, qui se définit, pour une grande part,
par rapport à lui.
71 Gartner W. (1990) « What are we talking about
when we talk about entrepreneurship? » Journal of Business
Venturing, Vol 5, p : 15-28
72 Bruyat C. (1993); op.cit. p.57
Elle occupe une part prépondérante dans sa vie
(son activité, ses buts, ses moyens son statut social ...), elle est
susceptible de modifier ses caractéristiques (savoir- faire, valeurs,
attitudes,...), de ce fait nous avons :
Création de valeur Individu
Selon Bruyat et Julien (2001), le système entrepreneurial
:
(Création de valeur individu)
Il est en interaction avec son environnement et se trouve
embarqué dans un processus par rapport auquel le temps constitue une
dimension incontournable.
Figure 5- Le processus entrepreneurial localisé
dans l'environnement et dans le temps (Bruyat et Julien ,2001 : page
170)
La représentation de Bruyat et Julien
(2001)73 rejoint d'une certaine façon, celle de Gartner
(1985) à propos du rôle de l'environnement dans la création
d'une nouvelle organisation. Il supporte aussi notre supposition dans cette
étude à propos du rôle pertinent de l'environnement dans
l'activité entrepreneurial.
Par ailleurs, Bruyat (1993)74 a montré que
toutes les créations d'entreprises ne conduisent pas à des
situations ou l'intensité du changement pour l'individu et l'importance
de la création de valeur se situent à un niveau
élevé, des entreprises peuvent être créés par
imitation, par reproduction ou encore par transfert d'une activité
existante (reprise).
I-5- La création d'une start -up en nouvelles
technologies est -t-elle un phénomène entrepreneurial ?
Les créations de start-up en nouvelles technologies
représentent aujourd'hui des enjeux sociaux et économiques
majeurs. Ces start-up disposants d'un haut potentiel d'innovation technologique
sont particulièrement appréciées et aidées par les
pouvoirs publics ce qui peut nous renvoyer à la vision
Schumpetérienne de l'entrepreneuriat. En plus, Oakey (2003)75
avance que la plupart des créateurs de start-up en haute technologie
sont dotés d'un savoir-faire technologique (des ingénieurs ou des
chercheurs) et sont issus généralement des institutions publiques
de recherche (laboratoires de recherche et universités) ou des firmes
industrielles existantes.
La création de la start-up spécialisée
dans les nouvelles technologies permet d'avoir de la valeur crée par la
génération des nouveaux emplois, des plus values pour les
·
investisseurs à risque76 et même
l'innovation des nouveaux produits et services (l'exemple le
73 Bruyat C. et Julien P-A. (2001) : « Defining
the field of entrepreneurship» Journal of Business Venturing ,
Vol 16, p : 165-180
74 Bruyat C. (1993); op.cit. p.80
75 Oakey R.P. (2003) : « Technical
entrepreneurship in high technology small firms: some observations on the
implications for management» Technovation 23 (2003) , p. 679-688
76 En 1999, l'engouement des bourses
américaines (le Nasdaq a doublé en un an) pour les valeurs de
technologie de communication a entraîné une très forte
croissance des marchés boursiers européens et des investissements
dans les start-up liés à ces domaines.
77 Paturel R. (2005) : « Piste de
réflexion en vue de l'élaboration d'une grille de positionnement
des pratiques de
78 Les seuls cas litigieux relèvent de
l'intrapreneuriat et de l'équipreneuriat.
l'entrepreneuriat, communication au 4éme congrès
de l'académie de l'entrepreneuriat, Montp
Intention de créer une startup, _en TIC : cas des
ingénieurs tunisiens.
ellier 2005.
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
plus connu est la « Silicon Valley » aux
Etats-Unis). Elle génère aussi un changement pour l'individu
créateur par l'acquisition des nouvelles compétences
managériales et commerciales ou être financé par des fonds
à risque nécessaires pour la réalisation de l'acte
entrepreneurial qui vont supporter son engagement. Ainsi, en suivant la vision
de Bruyat et Julien (2001) nous trouvons les deux dimensions
essentielles à la définition et la délimitation de
l'entrepreneuriat qui sont satisfaites. La première a trait
à l'individu (entrepreneur) et au changement opéré en lui
de par et suite à l'acte entrepreneurial (la création d'une
start-up). La seconde dimension reflète la création de valeur du
point de vue de l'environnement (surtout par la création des emplois et
des nouvelles opportunités d'affaires). En plus, Paturel
(2005)77 ajoute qu'il n'existe pas d'ambiguïté dans le
degré d'appréciation du changement pour l'individu dans les cas
d'une création ex nihilo (qui est le cas de notre étude) ou d'une
reprise d'une organisation existante78.Dans ces cas, le changement
pour l'individu est assez important car la personne concernée change de
statut et /ou de métier au sein d'une nouvelle organisation. Du point de
vue création de valeur, ça dépend de l'importance de la
valeur créée par rapport à la perception des parties
prenantes dans l'affaire (clients, fournisseurs, salariés de
l'organisation nouvellement créée, investisseurs à risque
etc. ...) ou par rapport à la société ou au territoire
géographique. De ce fait, nous pouvons donc positionner le
phénomène de la création d'une start-up en nouvelles
technologies qui est fondé sur un haut potentiel d'innovations sur la
partie droite de la matrice des orientations entrepreneuriales de Paturel
(2005). L'entrepreneur potentiel (qui est dans la majorité des cas, un
ingénieur ou un chercheur en nouvelles technologies) se place vers les
zones 7,8 et 9(voir graphique).
Cilapitee 3 - La (imitation deo oatiatileo explicatioeo
enui~~nnementaleo de l'intention de méet une Stant-
up : dano une apputeile empi'ique
Figure 6- La grille des phénomènes
entrepreneuriaux de Paturel (2OO5 ; p 21)
Mais la création d'une start-up en nouvelles
technologies peut généralement être
considérée comme une conséquence d'un processus
d'émergence organisationnelle. Cet évènement est l'essence
même de l'entrepreneuriat, et l'objet sur lequel doit se concentrer notre
étude. En plus un autre argument peut défendre notre
choix, Kats et Gartner (1988)79 ont constaté que
cette émergence est dépendante de l'intention
individuelle et du comportement rationnel du créateur et que l'intention
d'entreprendre peut aider à fournir un modèle théorique
d'émergence des nouvelles organisations. D'où la
nécessité de présenter les caractéristiques
fondamentales du processus d'émergence organisationnelle dans ce qui va
suivre.
Section II - La création d'une start-up : une
forme d'émergence organisationnelle
79 Katz, J., and Gartner, W. (1988): « Properties of
emerging organizations» Academy of Management Review
13:429-441
Nous avons montré dans la section
précédente que la création d'une start-up en nouvelles
technologies peut être considérée comme un
phénomène entrepreneurial résultant de l'émergence
d'une nouvelle organisation. De ce fait, nous présentons dans cette
section la définition de l'émergence (II-1) puis les
caractéristiques de l'entreprise émergente (II-2),
II-1- L'émergence organisationnelle
Différents auteurs se sont réappropriés
ce terme, en précisant les facteurs particuliers qu'ils
étudiaient. La nature des éléments révèle la
discipline d'appartenance des chercheurs. Ainsi, Capiez et Hernandez
(1999)80, tous les deux gestionnaires, utilisent l'émergence
pour désigner un processus stratégique ou économique,
durant lequel « L'entreprise tente d'obtenir une masse critique
nécessaire pour assurer sa survie et sa pérennité, en
affirmant sa compétitivité dans le ou les domaines
d'activités stratégiques visés » (Capiez, 1988,
p 128 cité par Capiez et Hernandez ,1999).
En plus Van de Vijver (1997)81, un philosophe, a
définit l'émergence comme étant un processus par lequel de
nouvelles structures et fonctions font leur apparition. Selon ce philosophe,
l'émergence renvoie généralement à ce qui
apparaît comme nouveau, inattendu, irréversible et
significatif.
Le mot « émergence » dans le champ
d'étude sur l'entrepreneuriat n'est pas nouveau. Gartner (1985, 1993) et
Gartner et Katz (1988) en sont les principaux instigateurs.
Pour Carter, Gartner et Reynolds (1995)82, la
notion d'émergence organisationnelle contient tous les
éléments qui permettent de créer une organisation, c'est
un processus global qui implique l'ensemble des facteurs qui guident et qui
influencent le développement de l'organisation.
80 Capiez, A. et E.M. Hernandez (1998), « Vers un
modèle d'émergence de la petite entreprise », Revue
Internationale PME, Vol. 11, n°4, pp 13-41.
81 Gertrudis Van de Vijver (1997) : «
émergence et explication », Intellectica, 1997/2, 25, pp.
7-23
82 Carter, N., Gartner, W., Reynolds, P. (1995),
Exploring Start Up Event Sequences,
www.babson.edu/entrep/1996.
Gartner (1993)83 a définit l'émergence
organisationnelle comme étant le processus d'organisation qui
mène a une nouvelle organisation (p : 235)
Cet auteur a présenté un lexique
approprié à l'étude de l'émergence
organisationnelle et il a concentré ses observations sur la
création ainsi que sur l'organisation d'activités nouvelles a
travers le processus d'émergence organisationnelle. En faisant la
synthèse des travaux des auteurs s'intéressants au processus
d'émergence, il a recensé les terminologies suivantes :
émergence organisationnelle, pré organisation, organisation in
vitro, pré-lancement et start-up. Il a présenté un
diagramme résumant ces différentes terminologies en fonction de
deux principaux indicateurs à savoir le temps et le volume des ventes
:
Figure 7- Le processus d'émergence
organisationnelle selon Gartner (1993 : p 233)
Voyant L'entrepreneuriat dans cette voie, comme un type d'un
phénomène organisationnel qui est basé sur l'"
émergence ", offre une façon de connecter plusieurs sujets de
l'entrepreneuriat ensemble. Des sujets tels comme corporate
entrepreneurship, le management de la croissance et innovation, et la
poursuite d'une opportunité peuvent être vues comme des
permutations du processus d'émergence (Gartner et al,
1992)84.
II-2- L'entreprise émergente :
spécificités et caractéristiques
83 Gartner, W.B. (1993), « Who lead to deeds:
towards an organizational emergence vocabulary », Journal of business
venturing, Vol. 8, n°3, pp 231-239.
84 Gartner W, Bird B., Starr B.J , Jennifer A( 1992)
: « Acting As If: Differentiating Entrepreneurial From Organizational
Behavior » , Entrepreneurship: Theory & Practice, Spring92, Vol. 16,
Edition 3, p.2-16
II-2-1- L'entreprise émergente versus organisation
existante
Concernant cette distinction, les travaux de Gartner (1993)
et Carter, Gartner et Reynolds (1995) apportent des réponses claires. Ce
qui distingue le mieux une entreprise en émergence d'une entreprise
nouvelle, ce sont les difficultés auxquels elle doit faire face.
Autrement dit, vouloir entrer dans le monde des affaires (être en
émergence) ne renvoie pas aux mêmes obstacles que lorsque l'on
veut rester sur un marché (entreprise existante)85.
Selon Gartner et al (1992)86, les
différences entre les organisations émergentes et celles
existantes ne sont pas des différences dans le degré à
travers certaines dimensions, mais des différences quantiques (des
différences de nature) entre les deux types. Une perspective quantique
envisage le changement d'une organisation émergeante à une
existante, comme radical et révolutionnaire (quantum), plutôt
qu'évolutionnaire.
Le processus de changement de l'organisation émergente
à une existante n'est pas perçu a travers l'accroissement de
certaines variables, mais il est considéré comme une nouvelle
reconstitution, un nouvel état organisationnel avec des
caractéristiques organisationnelles particulières et des
corrélations entre elles.
Les organisations émergentes ne sont pas plus petites
ou des versions incomplètes d'organisations existantes, mais des
états uniques d'existence avec des propriétés
d'organisation qui sont arrangées dans un chemin fondamentalement
différent de celui d'une organisation existante.
II-2-2- Les spécificités quantiques des
organisations émergentes
Selon Gartner et al (1992)87, l'organisation
émergente a pour attribut d'être équivoque,
c'est-à-dire sujette à plusieurs interprétations
divergentes, ou bien difficile à classer selon les catégories
utilisées. Ils avancent que les organisations émergentes sont
des
85 Gartner W. (1993); op.cit. p235
86 Gartner W, Bird B., Starr B.J , Jennifer A( 1992)
; op.cit.p.3
87 Gartner W, Bird B., Starr B.J , Jennifer A( 1992)
: op.cit.p.4
réalités équivoques qui tendent vers le
non -equivocalité à travers l'action de créateur
d'organisation.
Dans le contexte du l'organisation émergente, l'action
est amenée dans l'attente d'un événement non
-équivoque qui se produit dans le futur.
En effet, le rôle essentiel de créateur d'une
entreprise pendant cette période délicate est d'offrir, par ses
comportements et ses discours, des explications plausibles à une
réalité ou des événements équivoques
courants ou futurs, par nature ambiguë, et grâce a des séries
d'allers et de retours avec les parties prenantes, de rendre claire et
crédible une structure qui n'était pas au départ.
Les entrepreneurs parlent et agissent "comme si"les
événements équivoques étaient non
équivoques. En faisant " comme si ", les entrepreneurs font croire aux
parties prenantes, malgré des moyens limités et grâce
souvent de ressources empruntées que l'entreprise existe
déjà et disposant de ses propres actifs physiques et
immatériels dans une grande partie imaginaire et inexistants. Dans ce
cas, les organisations émergentes ont élaborés une
"fiction" des états d'existence futurs, elles donnent une image future
au préalable de l'entreprise crée.
II-3- La naissance de processus d'émergence
organisationnelle
Pour Bruyat (1993)88, le processus
d'émergence commence dans l'esprit de l'entrepreneur, sans qu'il en soit
toujours totalement conscient. De plus, il ne s'agit pas selon cet auteur, d'un
processus initié par une cause ou des causes nécessaires et
suffisantes, ni par des causes nécessaires (qui seraient, elles,
repérables), mais par des faisceaux de causalités
enchevêtrées inscrites dans une dynamique systémique.
Gartner et Katz (1988)89 suggèrent,
après avoir passé en revue la littérature en
entrepreneuriat et en théorie des organisations, que quatre indicateurs
indiquent la phase d'émergence et le commencement de la phase
d'émergence est initié par le processus d'initiation qui fait
référence à une intention déclarée de la
part de un ou plusieurs entrepreneurs de créer une organisation. Les
activités spécifiques liées à l'initiation
peuvent
88 Bruyat C. (1993); op.cit. p.103
89 Katz J., Gartner W. (1988); op.cit. p.439
inclure selon Ruef (2004)90 : une discussion
sérieuse dans le but de créer une nouvelle organisation, la
formation d'une équipe fondatrice, avis publics concernant l'intention
de créer une organisation et la nomination publique d'une nouvelle
identité collective. Les événements de l'initiation
fournissent le critère, le plus faible par lequel une organisation
formelle peut être considérée comme existante.
Mais selon Ruef (2004)91, le processus
d'initiation est important car il fournit une spécification
générale d'objectifs collectifs et assure un planning autour
duquel les fondateurs d`une organisation (par exemple entrepreneurs naissants)
s'ont engagé à accomplir ces objectifs.
II- 4- L'achèvement de la phase
d'émergence
Reynolds et Miller (1992)92 avancent que
l'émergence d'une entreprise s'amorce quand survient l'un de ces
événements : un engagement personnel, une aide financière,
la première vente, et une embauche d'employés. Ainsi le temps
écoulé entre le premier et le dernier de ces quatre
évènements délimite la phase d'émergence
(indicateur temporelle). Ils observent que pour 10% des entreprises, la
durée de la phase d'émergence est d'un mois. Pour 90%, elle est
dans les limites de trois années. En moyenne, la durée du
processus d'apparition d'une entreprise est d'un an. Des études
complémentaires précisent que cette durée est plus longue
pour les entreprises de haute technologie. La phase d'émergence dure en
moyenne quatre années.
En plus Gartner et Katz (1988) 93ont
suggéré quatre indicateurs physiques de la phase
d'émergence d'une organisation Quand ils sont tous présents,
c'est la fin de cette période. Ces indicateurs autres que le processus
d'initiation sont :
- Le rassemblement et l'assemblage des
ressources pour créer une organisation. Il
s'agit de l'ensemble des moyens financiers, humains et
matériels nécessaires à la formation de l'organisation :
l'argent, les employés, les machines, les locaux, etc...
90 Ruef M. (2004) : «Origins of Organizations:
The Entrepreneurial Process» Chapter Submission for Research in the
Sociology of Work, Volume 14, Lisa Keister (ed.), p.5
91 Idem, p.5
92 Reynolds, P. et B. Miller (1992), « New firm
gestation : Conception, birth, and implications for research »,
Journal of Business Venturing, Vol. 7, n°5, p.410
93 Katz J., Gartner W. (1988); op.cit. p.439-442
A part ceux-ci les aspects les plus évidents de la
mobilisation des ressources, les entrepreneurs naissants ont tendance aussi
à préparer de la documentation nécessaire à cette
étape de la fondation de l'entreprise, qui leur permet de solliciter le
soutien financier des organismes financiers ou des associés potentiels .
La mobilisation des ressources constitue la base solide de l'évaluation,
du contrôle et des calculs financiers que les projets entrepreneuriaux
peuvent se concrétiser et se développer.
- La légitimité ou
l'établissement légal est manifestée
généralement par l'existence de frontières entre
l'organisation et l'extérieur et entre l'organisation et son fondateur.
Ce sont les conditions qui incarnent une barrière entre l'organisation,
son environnement, et le fondateur. Par exemple, l'inscription légale ou
encore un numéro de téléphone d'entreprise et
l'inscription d'un brevet ou d'une licence d'exploitation d'une invention
signalent l'existence de l'organisation. Quand les clients appellent la
société par son nom et non plus celle du fondateur, c'est un
signe que l'organisation est séparée de l'entrepreneur. D'une
manière générale, tous les symboles d'identification (nom
d'entreprise, numéro de téléphone, site Internet,
boîte postale, etc.) attestent l'existence d'une frontière entre
la nouvelle société et son environnement et dans une certaine
mesure, d'une « distance » avec son fondateur.
Avec le développement dans les systèmes
législatifs contemporains, des sociétés a
responsabilité limitée, ces organisations formelles pourraient
être complètement séparées de leurs fondateurs et
"stakeholders" dans une manière qui concrétise efficacement
certains événements cruciaux (par exemple fondations, fusions,
etc.) au niveau d'organisation (Ruef, 2004)94.
- Les transactions
c'est-à-dire les échanges de ressources internes, ou entre
l'organisation et son environnement. Ce sont l'ensemble des transactions qui
peuvent avoir lieu avec l'externe (entre l'entreprise et son environnement) ou
en interne, et qui ont pour but de générer du
bénéfice, ou de positionner la société sur le
marché.
II-5- Le processus de l'émergence organisationnelle
: de l'intention vers l'action
94 Ruef M. (2004) ; op.cit. p.7
Clevpitee 3 - ~ev faumevtion deo uevdevtileo
explicevtiueo enubionnementevleo de l~intention de méet une
Stev~t-
up : devno une evppiedie empi'dque
Figure 8- Les étapes cognitives de
l'émergence organisationnelle selon Forbes (1999 :428).
Forbes (1999) 95a donné une idée
générale sur le processus d'émergence organisationnel dans
une représentation cognitive96 qui peut rendre une
organisation comme étant une réalité, la source de toute
initiative est une idée, une invention ou un état d'esprit qui
conduit le fondateur de l'organisation vers l'intention d'entreprendre
c'est-à-dire une représentation cognitive de la volonté de
fondateur d'exercer une activité entrepreneuriale.
Il a constaté que le passage de l'intention vers
l'action passe par deux phases à
savoir :
- Scanning : cette phase reflète le processus de
collecte des données, les études dans cette catégorie se
sont occupées des sources par lesquelles les entrepreneurs et les
organisations nouvellement nées obtiennent leur information et la
manière dans laquelle la cherchent.
- Interprétation : elle fait référence au
processus par lequel les données collectées dans la
première phase ont un sens.
95 Forbes D.P. (1999) « Cognitive approaches to new venture
creation », International Journal of Management reviews, Vol. 1,
Issue 4, p.415
96 "La cognition, ou pensée,
stratégique : elle correspond à la vision stratégique du
créateur .Elle se veut distanciée de l'action en se sens qu'elle
est davantage une réflexion sur, plus globalement, l'organisation qu'une
réflexion centrée sur et dans l'action" (Cité par
Verstraete T. (1997) : « Socialisation entrepreneuriale et construction de
la vision stratégique du créateur d'entreprise : un essai
constructiviste, communication au colloque constructivisme et sciences de
gestion, Lille 1997, p : 4)
Figure 9- Une forme générique de processus
de création d'entreprise selon Bruyat (1993 :260)
Bruyat (1993)97 a mis l'accent sur le processus de
création d'une entreprise comme une forme d'émergence
organisationnel, il distingue trois étapes critiques successives que
peut prendre ce processus :
A. Le processus est déclenché (étape 2 et
3) .A ce stade, l'individu envisage sérieusement de créer, il
consacre du temps et des moyens a ses recherches, il agit (entrepreneur
potentiel). Pour qu'il y a déclenchement, il faut que la
carrière d'entrepreneur correspond à ses aspirations
(Désirable) et qu'il pense pouvoir réaliser son projet (faisable)
: il estime en avoir les capacités l'environnement lui paraître
offrir des opportunités et pouvoir fournir les éléments
nécessaires de cette entreprise. La recherche d'une opportunité
peut être une la conséquence du déclenchement mais,
à l'inverse, la découverte d'une opportunité peut
être une des causes de déclenchement du processus. Etudier une
opportunité de création et rechercher les moyens
nécessaires ne conduisent pas nécessairement à
l'engagement total du créateur. L'individu peut renoncer à son
projet. Ce renoncement n'est pas nécessairement définitif.
97 Bruyat C. (1993); op.cit. p.260-264
B. Le processus est engagé (étape 4) L'individu
consacre l'essentiel de son temps, de son énergie, de ses ressources
matérielles et intangibles a son projet de création d'entreprise
(entrepreneur naissant). Il n'envisage plus de retourner en
arrière, d'ailleurs ses coûts d'investissements rendraient
l'abandon difficile, ce serait un échec pour l'individu. Selon Fayolle
et al (2004)98, l'engagement d'un individu dans un processus de
création d'une entreprise nouvelle est une variable déterminante
pour comprendre le passage d'acte et l'apparition effective de la nouvelle
entreprise
C. le processus est achevé (étape 5) lorsque
l'entreprise devient une entité économique existante, quand elle
assure son équilibre d'exploitation (le point mort est atteint) et
l'entrepreneur est considéré comme étant un dirigeant. En
effet, cette entreprise peut subir un échec c'est-à-dire qu'elle
n'assure pas ses équilibres financiers fondamentaux ou il n'a y pas de
la richesse crée pour le créateur.
Kats et Gartner (1988)99 ont constaté que
l'intention d'entreprendre peut aider à fournir un modèle
théorique d'émergence des nouvelles organisations et que cette
émergence est dépendante de l'intention individuelle et du
comportement rationnel du créateur
En effet selon Krueger et al (2000)100, cette
intentionnalité est typique des organisations émergentes, bien
que le temps exact du lancement de la nouvelle organisation soit relativement
imprévu, c'est-à-dire quand l'entrepreneur potentiel observe
soudainement une opportunité de se lancer en affaire et deviens de ce
fait un entrepreneur naissant.
Selon Bird (1988)101, l'intention de fondateur joue
un rôle primordial et un impact significatif dans la naissance d'une
organisation émergente surtout avec l'absence de toute influence
extérieure sur la décision de l'entrepreneur (parties prenantes
extérieurs, image, stratégies et culture de la firme non encore
établies). Cet intention - intentionnalité débute le
98
Fayolle A., J.M Degeorge et Aloulou W. (2OO4) « Entre
intention et création d'une entreprise nouvelle : le concept
d'engagement » série recherche,
http://www.epi-entrepreneurship.com/doc/CdR
acad.pdf.
99 Katz J., Gartner W. (1988); op.cit. p.442
100
Krueger N.F., Reilly M.D., Carsrud A.L. (2000):« Competing
models of entrepreneurial intentions » Journal of Business Venturing, vol.
15, pp. 412.
101 Bird B.J. (1988): op.cit. p. 443
processus d'émergence organisationnelle et se manifeste
généralement par la recherche d'informations.
Conclusion
Après avoir évoqué les différents
paradigmes de l'entrepreneuriat avec leurs apports et limites (la
création d'une organisation, le concept de l'opportunité
d'affaire, l'innovation et la création de valeur) ainsi que la place
qu'occupe la création d'entreprise dans chacun, nous avons montré
que la création d'une start-up en nouvelles technologies pouvait
être considérée comme un phénomène
entrepreneurial par rapport à la matrice des phénomènes
entrepreneuriaux de Paturel (2005). Ce phénomène entrepreneurial
est caractérisé par des hauts niveaux du changement que ce soit
pour la personne créatrice ou pour l'environnement (la
Société, les parties prenantes, le territoire
géographique, ect...). Ensuite nous avons présenté la
création d'une entreprise comme un processus d'émergence
organisationnelle qui prend naissance dans la phase de déclenchement
(Bruyat, 1993) ou d'initiation (Gartner et Katz, 1988) qui est
concrétisée par une forte intention de la part de l'individu de
créer son propre projet. Dans la théorie de l'émergence
organisationnelle, l'intention occupe un rôle central et significatif
dans la naissance des nouvelles entités.
Nous allons ensuite nous focaliser sur l'étude de
l'intention qui est considéré par la littérature
entrepreneuriale et correspond à une étape déterminante
(phase de déclenchement ou d'initiation) de la carrière de
l'entrepreneur. L'intention est expliquée par les aspirations de
l'entrepreneur (Désirabilité) et par sa projection, le fait qu'il
pense pouvoir réaliser son projet (Faisabilité) (Bruyat, 1993).
De ce fait, nous allons présenter dans le chapitre suivant les
différentes modélisations explicatives de l'intention
entrepreneuriale pour déterminer la plus adéquate qui peut
satisfaire à notre problématique de recherche.
Chapitre 2 :
Les Théories explicatives de l'intention
entrepreneuriale
Introduction
Au chapitre précèdent, nous avons
considéré la création d'une start-up comme un
phénomène entrepreneurial avec un haut potentiel d'innovation. En
effet, la création d'une nouvelle entreprise (qu'elle soit
indépendante juridiquement ou non) est un phénomène
d'émergence organisationnelle. Nous avons vu que cette émergence
organisationnelle est dépendante de l'intention individuelle (Bruyat,
1993) et du comportement rationnel du créateur et que l'intention
d'entreprendre est une étape clé et typique de l'émergence
organisationnelle et peut aider à fournir un modèle
théorique d'émergence des nouvelles organisations (Kats et
Gartner, 1988, Krueger et al, 2000). L'objet de ce chapitre est de
présenter les fondements théoriques de cette recherche en mettant
en relief les différentes
approches qui essayent d'expliquer le phénomène
de la création d'entreprises et l'intention d'entreprendre. Nous
recenserons successivement les approches des caractéristiques
individuelles (psychologiques ou démographiques), l'approche
contextuelle ou environnementale, l'approche de l'intentionnalité et
l'approche des entrepreneurs naissants. L'importance de l'approche de
l'intentionnalité réside dans les opportunités offertes
par les modèles des intentions entrepreneuriales qui permettent de
comprendre le phénomène entrepreneurial et d'augmenter
l'habilité des chercheurs à comprendre le comportement
entrepreneurial et d'avoir la meilleure validité prédictive
(Krueger et al, 2000). Après avoir évoqué dans une
première section les fondements théoriques de l'intention de
créer une entreprise avec les apports et les limites de chaque approche,
nous allons présenter ensuite les modélisations théoriques
qui mettent en évidence le rôle central de l'intention dans la
prédiction du comportement entrepreneurial et fournissent un ensemble de
variables pouvant être mobilisées dans l'explication de
l'intention entrepreneuriale. La modélisation théorique qui sera
la plus adéquate pour notre recherche est celle qui peut mettre en
relief le rôle de certaines variables exogènes liées
à l'environnement d'affaire dans l'explication de l'intention
d'entreprendre. Après avoir présenté dans une
première section les différentes approches entrepreneuriales avec
les apports ainsi que les limites évoqués par la
littérature entrepreneuriale, nous présentons dans une
deuxième section, les différentes modélisations
théoriques de l'intention entrepreneuriale.
Section I- Les approches explicatives de l'intention
entrepreneuriale
Nous présentons dans cette section les
différentes approches explicatives de l'intention entrepreneuriale :
l'approche des caractéristiques individuelles (I-1), l'approche
contextuelle ou environnementale (I-2), l'approche de l'intentionnalité
(I-3) et l'approche dite des · nascent entrepreneurs·
(I-4). A chaque fois, nous soulignerons les apports et les limites de chaque
approche.
I-1- L'approche des caractéristiques
individuelles
Les spécialistes de comportement entrepreneurial
(psychologues, sociologues etc..) ne cessent pas d'identifier des séries
de caractéristiques individuelles des entrepreneurs.
CI apitie 3 - La (imitation deo oa~iafileo explicatiue~
enui~onnementaleo de l'intention de Wei une Sta~t-
ap : dan~ une appaidI e empi'ique
En effet, ces études supposent que les individus avec
certains traits psychologiques ont une grande chance d'entrer dans le monde des
affaires parce qu'ils ont le courage de le faire
La logique sous-tendante de l'approche par les traits veut que
l'on puisse prédire un comportement donné chez un individu
(exemple : les actes menant à la création d'une entreprise) par
l'existence chez lui d'un ensemble de traits de personnalité et autres
caractéristiques psychologiques (Audet ,2001102).
Les premiers chercheurs en entrepreneuriat mettent en relief
le profil individuel de l'entrepreneur, ils décrivent l'entrepreneur
comme un innovateur qui la tendance de faire du changement et qui brise le
cycle habituel du travail (la vision Schumpetérienne).
L'un des pionniers des études basés sur les
approches par les traits psychologiques, McClelland (1961)103 qui a
proposé la théorie de besoin de réalisation (need for
achievement theory) définit l'entrepreneur comme étant « la
personne qui organise la firme et/ ou qui augmente sa capacité de
production ». Il a identifié une relation de corrélation
entre le besoin d'accomplissement comme un trait personnel entrepreneurial et
le développement économique.
Selon cet auteur, les individus se différent selon le
besoin d'accomplissement, la confiance en soi et le respect de pouvoir et ces
différences influencent la décision d'entreprendre.
Dans son modèle expliquant le phénomène
de création des entreprises, Gartner (1985)104 retient trois
caractéristiques individuelles des entrepreneurs à savoir : le
besoin d'accomplissement, l'internalité du lieu de contrôle et la
propension de la prise de risque.
Rotter (1966)105 a montré que le besoin
d'accomplissement est lié à une forte croyance à
l'internalité de lieu de contrôle. Certains auteurs ont
montré qu'il existe une corrélation positive entre
l'internalité de lieu de contrôle et la propension de prise de
risque (Brockhaus, 1980)106 d'une part et l'entrepreneuriat d'autre
part.
102
Audet J. (2001) : « Une étude des
aspirations entrepreneuriales d'étudiants universitaires
québécois: seront- ils des entrepreneurs demain ? », cahier
de recherche,
www.uqtr.uquebec.ca/INRPME
103 McClelland, D.C (1961): «
The Achieving Society », Princeton, NJ: Van Nostrand
cité par Fayolle A. (2003), op. cit. p. 17
104 Gartner (1985); op. cit. p .700
105 Rotter, J. B. (1966):
«Generalized Expectancies for Internal Versus External
Control of Reinforcement», Psychological Monographs, p.80.
106 Brockhaus, R. H. (1980):
«Risk taking propensity of entrepreneurs», Academy of
Management Journal 23 (3), 509 - 520.cité par Fayolle A. (2003), op.
cit. p. 17
Clevpitee 3 - ~ev feemevtien deo uev~ievfileo
explicevtiueo enuieennementevleo de l'intention de ade~ une Stev~t-
up : devno une evpp~adie empieique
En effet, Pines et al (2002)107 ont montré
empiriquement que les entrepreneurs différent des managers par certains
traits personnels distinctifs .Ces traits sont essentiellement : la propension
de prise de risque, l'autonomie et le défi.
Mais certaines critiques ont visés cette approche
dés les années 80, Gartner (1988) a démontré qu'il
n'y a pas une corrélation significative entre les traits personnels
(comme le besoin d'accomplissement) et la décision de créer une
entreprise.
Douglas et Shempherd (2000)108 ont conclus que
certains facteurs endogènes et exogènes à l'individu
peuvent affecter la décision de devenir entrepreneur .En effet, certains
individus qui ont des traits personnels semblables aux entrepreneurs
choisissent d'autres parcours professionnels.
En plus, on ne peut pas dégager des principales
études portant sur les caractéristiques entrepreneuriales des
mesures universelles des traits personnels des entrepreneurs.
Mais certains auteurs se sont intéressés aux
caractéristiques démographiques (âge, sexe, statut
familial, éducation etc....) des individus pour prédire l'acte de
création de l'entreprise.
Dunkelberg et Cooper (1982)109 ont
étudié la corrélation entre le niveau d'éducation
et les types d'entrepreneurs.
Certains chercheurs ont montré statistiquement que
d'avantage d'hommes que de femmes créent des entreprises et que les
créateurs sont plus éduqués que la moyenne des citoyens
(Emin ,2003)110
.
Mais l'approche par les caractéristiques
démographiques comme celle des traits néglige l'impact de
certains facteurs exogènes relatifs au contexte dans lequel
évolue l'individu qui influence son comportement entrepreneurial et
l'encourage de se lancer en affaire. D'où la nécessité
d'introduire l'impact de ses facteurs environnementaux sur l'intention
entrepreneurial.
107 Pin es A.M.; Sadeh A; Dvir D; Yafe-Yanai O (2002) :
«Entrepreneurs and managers: Similar yet different» ,
International Journal of Organizational Analysis; 2002; 10, p.2
108 Gartner (1988), op.cit.p.48
109 Dunkelberg, W.C. et Cooper, A.C. [1982]:
«Entrepreneurial Typologies, » Frontiers of
Entrepreneurship Research , edited by K.Vesper et al., Babson University
Press, p.7
110 .
Emm, S (2003): « L'intention de créer un entreprise
des chercheurs publics : le cas français », thèse de
doctorat, directeur de recherche : R. Paturel.
I-2- L'approche environnementale
Abderrahmane Ibn Khaldoun (1331-1406) avance que l'homme est
sociable par nature de ce fait, on a montré que les créations
d'entreprises prolifère dans des environnements fertiles à
l'entrepreneuriat a travers lesquels il est possible que l'individu lance son
propre projet. Certes, la volonté de créer une entreprise
émane de l'individu mais elle dépend de l'environnement culturel,
social, familial, politique et économique.
Shivani et al (2006)111 n'ont pas
trouvé une relation significative entre la religion et l'intention de
créer une entreprise mais elle constitue pour 200 entrepreneurs indiens
une source d'aide à confronter les difficultés. En plus, l'aide
morale et financière reçue par les familles était
·précieuse· pour permettre de mener une activité
entrepreneuriale .Ils ont trouvé une corrélation positive entre
l'aide reçue par la famille et l'intention d'entreprendre
Kets de Vries (1977)112 postule que le comportement
entrepreneurial est la résultante d'expériences vécues
dans la tendre enfance et caractérisée par un environnement
familial hostile et de nombreux problèmes affectifs.
En effet, Gasse (1985)113 a constaté que
plusieurs entrepreneurs étaient souvent nés dans des familles
engagées dans les affaires .C'est particulièrement vrai dans
l'exemple ou le père est un entrepreneur.
Pines et al (2002)114 ont essayés d'identifier
des aspects positifs de l'absence du père dans la famille sur la grande
identification de l'entrepreneur avec son travail.
111 Shivani S. , Mukherjee S.K., Sharan R (2006):
« Socio-cultural influences on Indian entrepreneurs: The need for
appropriate structural interventions», Journal of Asian Economics ,Vol 17
, p.9
112 Kets de Vries, M.F. (1977) : «The
entrepreneurial personality: a person at the crossroads»,Journal of
management Studies, 14(1), p.55
113 Gasse, Y (1985) : «A Strategy for the
Promotion and Identification of Potential Entrepreneurs at the Secondary School
Level, » Frontiers of Entrepreneurship Research, edited by K.
Vesper et al., Babson University Press, pp.538-558
114 Pines A.M.; Sadeh A; Dvir D; Yafe-Yanai O (2002) ;
op. cit. p.8
Shoko et Takeru, (2005)115 ont
montré que certaines expériences personnelles extraordinaires
telles que les tragédies familiales (le divorce ou la mort des parents),
la maladie ou la discrimination ont un impact positif sur l'intention de mener
une activité entrepreneuriale
Decarlo et Lyons (1979)116 ont
démontré que la désatisfaction de la femme dans son
travail et le désir de succès dans la vie professionnelle sont
les facteurs majeurs qui les ont poussés vers la création de son
propre projet.
Raijman (2001)117 a remarquée que les
immigrés mexicains dans Chicago affrontent des difficultés
d'intégration (surtout le problème linguistique) dans la
société américaine et beaucoup d'eux sont poussés
dans le monde d'affaire pour éviter leur mobilité
bloquée.
Hayton et al (2002)118 ont définis une
relation de causalité entre le contexte institutionnel ---
économique et l'entrepreneuriat et ils ont définis les
différences culturelles des individus comme une variable
modératrice de cette relation.
L'environnement peut entraver ou faciliter le comportement
entrepreneurial, Volery et al (1997)119 ont trouvés qu'offrir
des exonérations d'impôt et d'autres motivations fiscales, fournir
des formations en création d'entreprises et améliorer les
organismes de soutien et de financement augmente la probabilité d'avoir
des nouveaux projets de start-up.
Dés 1970, dans plusieurs pays de l'ouest ont
vécus la même expérience : un environnement
caractérisé par une forte demande de la main d'oeuvre par des
entreprises nouvellement crée. C'est le résultat permanent d'un
haut niveau de chômage et/ou une
115
Shoko O. et Takeru O., (2005): «Three key
experiences of Japanese entrepreneurs during their elementary and secondary
school years»,
http://www.babson.edu/entrep/fer/papers96/ohe/ohe5.htm
116 Cité par Shoko O. et Takeru O.,
(2005), idem.
117 ..
Rauman R. (2001) : «Determinants of entrepreneurial
intentions: Mexican immigrants in Chicago» , Journal
of Socio-Economics 30 393-411, p. 400
118Hayton , J.C., George and S.A Zahra
(2002):«National culture and entrepreneurship: A review of behavioural
Research», Entrepreneurship Theory and Practice, 26(4),33-52
119 Volery T., Doss N., Mazzarol T.
(1997):«Triggers and Barriers Affecting Entrepreneurial Intentionality:
The Case of Western Australian Nascent Entrepreneurs», cahier de
recherche, Curtin Business School.
croissance relativement importante des petites et moyennes
entreprises comme des créateurs des nouveaux emplois (Davidson,
1995120)
Bruyat et Julien (2001)121 déclarent que
l'intention d'entreprendre « l'énergie nécessaire au
lancement de projet » dépend de plusieurs facteurs a savoir : la
famille, le réseau rationnel, un environnement favorable a la
création (essaimage, incubateurs, prêts d'honneur) etc....
Mezhoudi (2001)122 a montré que « Les
réseaux sociaux jouent un rôle primordial et pourront être
plus importants que les réseaux institutionnels dans l'émergence
du phénomène de la création ».
Mais certains obstacles peuvent influencer l'engagement
entrepreneuriale que Young et Welch (1993) 123ont cités
à savoir : le manque d'assistance financière, manque
d'information sur les affaires, taxation excessive et haut taux de
l'inflation
Kozan et al (2006)124 ont identifié six
facteurs qui entravent le comportement entrepreneurial dans le contexte turc
à savoir : le manque de savoir-faire, manque de support financier, les
préjugés ethniques, les conflits familiaux sur les affaires et le
climat d'entrée en affaire.
Mais cette approche environnementale est confrontée
à plusieurs limites, du fait que certains individus, qui oeuvrent dans
des environnements stimulants l'activité entrepreneuriale, n'ont pas la
volonté de se lancer en affaire (Audet, 2001) tandis que d'autres
individus malgré les entraves environnementales ont l'intention de
créer leurs propres entreprises.
I-3- L'approche des intentions entrepreneuriales
120 Davidsson, P. (1995) :«determinants of
entrepreneurial intentions» , Paper prepared for the RENT IX Workshop,
Piacenza, Italy, Nov. 23-24, 1995 ,page:28
121 Bruyat, C., Julien, P-A. (2001); op. cit. p.177
122 Mezhoudi (2001) ; op. cit. p.120
123 Young, E.C, H.P Welch (1993): « Major
Elements in entrepreneurial development in central Mexico », journal of
small business Management, 31(4), p.82.
124 Kozan M ; Öksoy D; Özsoy O (2006) :
« Growth Plans of Small Businesses in Turkey: Individual and Environmental
Influences», Journal of Small Business Management; Jan 2006, p
114
Cette approche offre à travers ces modélisations
théoriques des opportunités significatives de comprendre le
phénomène entrepreneurial et augmentent l'habilité des
chercheurs de comprendre le comportement entrepreneurial et d'avoir la
meilleure validité prédictive (Krueger et al, 2000). Cette
approche met en évidence le rôle primordial de l'intention comme
est un bon prédicateur de l'action entrepreneuriale.
I-3-1- L'Intentionnalité
Avoir l'intention de faire quelque chose se définit par le
dictionnaire Bordas (1972)125 comme étant avoir
l'idée, la volonté de le faire, sans que la réalisation en
soit assurée.
Pour Crant (1996)126, l'intention entrepreneuriale est
définie par les "jugements" de l'individu sur la probabilité de
posséder sa propre entreprise.
Bird (1988)127 conçoit aussi l'intention
comme une volonté individuelle et une liberté. Elle
précise qu'elle est un état de l'esprit qui oriente l'attention,
et conséquemment, l'expérience et l'action de l'individu vers un
objectif spécifique dans le but d'accomplir quelque chose (créer
une entreprise, décisions de croissance, changements).
Même si les idées d'affaires naissent avec
l'inspiration, poursuit-elle, une attention et une intention soutenues sont
nécessaires pour les rendre manifestes.
De ce fait, les intentions entrepreneuriale ont un rôle
centrale dans le processus entrepreneurial parce qu'ils forment un
élément de soutien des nouvelles entreprises (Krueger et Carsrud,
1993).
Bird (1988)128, tout comme Krueger et Carsrud
(1993), considère l'intention comme un processus qui naît avec les
besoins, les valeurs, les habitudes et les croyances de l'individu. L'intention
structure et guide l'action (Bird, 1988 ; Krueger et al. 2000). Elle est
certes, avant tout, une volonté personnelle, mais elle dépend
aussi des variables contextuelles
125 D'après le dictionnaire Bordas de la langue
française
126 Crant J.M. (1996): « The Proactive Personality Scale as
a Predictor of Entrepreneurial Intentions », Journal of Small Business
Management, vol. 34, n° 3, pp. 42-49.
127 Bird B.J. (1988): op.cit. p. 441
128 Idem, p. 441
Selon Volery et al (1997)129, les individus qui ont
l'intention de démarrer une affaire, n'ont pas seulement la
volonté de créer leurs propres projets mais ils adoptent un
comportement rationnel qui les permet d'accomplir leurs objectifs.
En effet, ils ont pris quelques étapes qui leur permet
de rendre leurs objectifs réalisables (exemple : collecte des
informations, établir des plans d'affaire, collecter des fonds
etc....).
I-3-2- L'intention, un bon prédicateur de l'action
entrepreneuriale
Selon Krueger et al. (2000)130, les modèles des
intentions entrepreneuriales offrent des opportunités significatives de
comprendre le phénomène entrepreneurial et augmentent
l'habilité des chercheurs de comprendre le comportement entrepreneurial
et d'avoir la meilleure validité prédictive
En effet, les modèles conceptuels tel que la
théorie d'Ajzen du comportement planifié (1991) et le
modèle de Shapero de l'événement entrepreneurial (Shapero
1981, 1984) et les études empiriques antérieurs qui utilisent ces
modèles (Krueger et Carsrud 1993; Kolvereid 1996; Reitan 1996) ont mis
en évidence que l'intention est un bon prédicateur de l'action
entrepreneuriale.
Dans la théorie d'Ajzen de comportement planifié
(TCP), "l'attitude envers l'acte ", " les normes sociales ", et le
contrôle perçu du comportement ciblé ·Perceived
behavioral control · explique jusqu'à 60% de la variance dans les
intentions. Les intentions prédisent 30% avec succès ou plus de
la variance du comportement ciblé (par exemple Ajzen 1991). Krueger
(1993)131, a basé sur le modèle de Shapero de
l'événement entrepreneurial (MEE), il a trouvé que la
crédibilité (caractère désirable et la
faisabilité) et la propension d'agir explique bien que 50% de la
variance dans les intentions vers l'entrepreneuriat, avec perceptions de
nouvelle faisabilité du projet qui est la variable la plus
déterminante.
129 Volery T., Doss N., Mazzarol T. (1997); op. cit.
p.5
130 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit.
p.412
131
Krueger, N. (1993): «The impact of prior entrepreneurial
exposure on perceptions of new venture feasibility and desirability»,
Entrepreneurship Theory and Practice 18 (1), p.18.
Clievpitee 3 - ~ev feemevtien deo uevaiev~leo
explicevtiueo enuieennementevleo de l'intention de méet une
Stev~t-
up : devno une evpp~aclie empi~ique
Reitan (1996) 132a combiné ces deux
modèles et a ajouté des facteurs situationnels tels que
proposés par Bird (1993) et Davidsson (1995). Son modèle a
expliqué 63% des variations dans les intentions d'entrepreneur. Les
antécédents les plus importants qui ont été
perçus le caractère désirable personnel, le
caractère désirable social perçu et la faisabilité
perçue.
De ce fait, la décision de créer une nouvelle
entreprise est supposée être planifiée dans certains
moments et donc elle est précédée par une intention de
fonder une affaire. Cependant, cette intention est formée seulement dans
certains cas peu avant la décision réelle et dans des autres cas,
l'intention ne mène jamais au comportement réel. D'où, les
intentions d'entrepreneur sont supposées pour prédire, bien
qu'imparfaitement, le choix d'individus fonder leur propre entreprise
(Davidsson ,1995)133
I-4- L'approche des · nascent
entrepreneurs·
Un autre courant de recherche s'est intéressé
à l'individu qui est en phase de prise de décision concernant la
création de son entreprise et l'entrepreneuriat pour expliquer a partir
de certaines variables son intention entrepreneuriale.
En effet, la notion de · nascent entrepreneurs·
se définit comme étant « individuals who where initially
identified as taking stapes to found a new business, but who had not yet
succeed in making the transition to new business ownership » (Carter,
Gartner et Reynolds,
1995134).
Reynolds (1999)135 a trouvé comparativement des
grands pourcentages
d'entrepreneurs naissants (c.-à-d., gens qui sont dans
le processus de fondation de leur propre l'entreprise) parmi les
étudiants et les chômeurs, alors que des pourcentages très
bas ont été trouvés parmi les femmes au foyer et en
retraite.
132
Reitan, B. (1996): «Where do we learn that entrepreneurship
is feasible, desirable, and/or profitable? », Paper presented to the ICSB
World Conference.
133 Davidsson, P. (1995); op. cit. p.20
134 Carter, N., Gartner, W., Reynolds, P. (1995); op.
cit. p118
135
Reynolds, P.D., (1999): «National panel study of U.S.
business start-ups: Background and methodology», dans J. Katz
(éd.) Advances in Entrepreneurship, Firm Emergence and Growth,
Vol.4,Greenwich, CT: JAI Press
Davidsson et Honig (2002)136 ont
étudiés un groupe d'entrepreneurs naissants et ont
explorés comment le capital humain et le capital social affectent la
découverte et l'exploitation de l'opportunité.
Surtout, le capital social qui lie des organisations
différentes ensemble, il parait avoir une pertinence significative dans
les phases antérieures du processus entrepreneurial.
Un vaste projet de recherche a tenté de jeter un
éclairage nouveau sur · nascent entrepreneurs· et le
phénomène de création d'entreprise. (Reynolds, 1999).
L'approche des intentions entrepreneuriales constitue le
fondement des plusieurs modélisations théoriques qui mettent en
évidence le rôle déterminant de l'intention dans
l'orientation de l'action de l'entrepreneur potentiel vers la création
de sa propre start-up et les différents facteurs qui contribuent
à la formation de cette intention. Ces modélisations
théoriques feront l'objet de ce qui va suivre.
Section II- Les modélisations théoriques
des intentions entrepreneuriales
II-1- Le modèle d'intentionnalité de B. Bird
(1988)
Bird (1988)137 conçoit
l'intentionnalité comme étant une volonté individuelle et
une liberté. Elle précise qu'elle est un état de l'esprit
qui oriente l'attention, et conséquemment, l'expérience et
l'action de l'individu vers un objectif spécifique dans le but
d'accomplir quelque chose.
Son modèle suggère que cette intention est
basée sur une pensée rationnelle et intuitive et que le contexte
social aussi bien que les caractéristiques personnelles de l'individu
réagissent réciproquement dans le processus de structuration de
l'intention.
136 .
Dawdsson P., Honig, B (2002): «The role of social and human
capital among nascent entrepreneurs»,
Journal of Business Venturing, in press.
137 Bird B.J. (1988): op. cit. p. 441
Elle définit l'intention entrepreneuriale comme
étant un état d'esprit qui dirige et guide les actions de
l'entrepreneur vers le développement des nouvelles organisations. Elle
ne considère que l'intention
Le profil personnel de l'individu tels que :
l'expérience, les caractéristiques personnelles et
l'habilité personnelle peuvent prédisposer en faveur de
l'intention entrepreneuriale. De la même manière, le contexte
politique, économique et social comme la réglementation
gouvernementale peut aussi contribuer à la formation de l'intention
entrepreneuriale.
Figure 10-Le contexte de l'intentionnalité (Bird,
1988:442)
Dans ce modèle, il y a une véritable interaction
entre d'une part les variables personnelles de l'individu et le cadre
contextuel dans lequel évolue l'individu et d'autres part les croyances
intuitives (une vision ou une intuition des ressources inexploitées, du
potentiel de la continuité de l'entreprise a créer et de
l'entrepreneur) et rationnelles (tel que la
formalisation d'un plan d'affaire, l'analyse d'une
opportunité, acquisition des ressources, fixation des objectives, ect
...) ( Bird, 1988 ; p :443)
II-2- Le modèle de la théorie du comportement
planifié (Ajzen, 1991)
La théorie du comportement planifié (Ajzen,
1991)138 constitue une extension de la théorie de l'action
raisonnée (Fishbein et Ajzen ,1975)
L'objectif principal de cette théorie est que les
intentions contribuent à la formation d'un comportement donné, a
condition que l'individu doive contrôler volontairement son
comportement.
Un important aspect de cette théorie est que le
comportement est dépendant à des facteurs non- motivationnels tel
que la disponibilité des ressources et des opportunités
souhaités.
Figure 11- La théorie de comportement
planifié (Ajzen, 1991:181) La théorie postule que
l'intention est déterminée par trois facteurs à savoir
:
(1) L'attitude personnelle envers le
comportement · attitude toward the behavior · (implique
le degré d'évaluation ou d'aspiration, favorable ou
défavorable, que fait l'individu du comportement en question)
138 j
Azen, I. (1991): «Theory of planned behavior»,
Organizational Behavior and Human Decision Processes,
50:179-211.
elevpitee 3 - ~ev feenevtion deo uev~ievfileo
explicevtiueo enuieennementevleo de l'intention de ade~ une Stev~t-
up : devno une evpp~adie enpi~ique
(2) Les normes sociaux perçues
·Subjective norm· c'est-à-dire la perception du
comportement ciblée par le réseau social de l'individu (famille,
amis, employeur, ect ...) ou la perception de la pression sociale.
(3) Le contrôle perçu du comportement
ciblé ·Perceived behavioral control · implique la
perception de la disponibilité des ressources, des opportunités,
des obstacles anticipés et même des compétences
nécessaires.
La théorie du comportement planifié a
été appliquée avec succès dans la prédiction
du comportement par des sociologues et des chercheurs en marketing (Kreuger et
al, 2000)139, elle montre que l'intention est le meilleur
prédicateur du comportement.
Ce résultat a été validé
empiriquement par Kim et Hunter (1993)140 qui ont montrés
suite des analyses multiples de 600 attitudes - comportements que les
intentions prédisent le comportement et que les attitudes
prédisent les intentions.
Ils ont révélés que le degré de
corrélation moyen entre les attitudes et les intentions est de .65,
alors que celui entre les intentions et le comportement est de .46. Parmi les
comportements observés et recensés, mentionnons l'utilisation de
contraceptifs, l'exercice du droit de vote, le don de sang, l'allaitement de
son enfant, etc., soit des comportements bien différents de celui de
démarrer une entreprise.
Des résultats intéressants ont été
obtenus en rapport avec un comportement se rapprochant de celui de créer
une entreprise, soit celui de faire croître son entreprise (Orser,
Hogarth-Scott et Wright, 1998141). L'analyse des données
recueillies auprès de 139 propriétaires dirigeants de PME
suggère en effet que l'intention des répondants de faire
croître leur entreprise a été un facteur déterminant
de la croissance réelle de leur firme au terme d'une période de
quatre ans.
139 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000);
op. cit. p.412
140Kim, M., and Hunter, J. (1993): «
Relationships among attitudes, intentions and behavior»,Communication
Research 20:331-364
141
Orser, B.J., Hogarth-Scott, S. & Wright, P (1998) :
«On the Growth of Small Enterprises: The Role of Intentions, Gender and
Experience», Frontiers of Entrepreneurship Research, Wellesley, MA: Babson
College,
Parmi les recherches s'intéressants au domaine de
l'entrepreneuriat, Kolvereid (1996)142 a étudié le
choix de statut d'emploi des étudiants norvégiens. Dans cette
étude, la théorie de comportement planifié a prédit
avec succès le statut d'emploi des étudiants.
En plus, Autio et al (2001)143 ont
étudiés les intentions entrepreneuriales des étudiants des
universités américaines et scandinaves et ont appliqués la
théorie de comportement planifié d'Ajzen (1991). Ils ont
trouvés une forte corrélation positive entre l'attitude, le
contrôle perçu de comportement et les intentions d'entreprendre ;
cela démontre la robustesse du modèle d'Ajzen (1991) de
comportement planifié appliqués dans des différents
environnements et cultures.
II-3- Le modèle de la théorie de
l'événement entrepreneurial : Shapero
et Sokol (1982)
Figure 12-Le modèle de l'événement
entrepreneurial de Shapero et Sokol (1982 :83)
142 Kolveried, I. (1996): «Prediction of
employment status choice intention »,Entrepreneurship Theory and Practice
, (fall), 47-56
143 .
Autio E., Keeley R., Klofsten M., Parker G. & Hay M.
(2001): «Entrepreneurial Intent among Students in
Scandinavia and in the USA»,Enterprise and Innovation
Management Studies, 2 (2):147-162
Se sont Shapero et Sokol (1982) 144 qui ont
été les pionniers de l'approche des intentions dans le champ de
l'entrepreneuriat, le modèle qu'ils ont développé, a
été repris et vérifié par Kreuger
(1993)145.
A l'interface entre ces trois groupes de variables
explicatives de l'événement entrepreneurial, les auteurs
identifient deux groupes de variables intermédiaires : les perceptions
de désirabilité et les perceptions de faisabilité qui sont
le produit de l'environnement culturel, social et économique.
- Les perceptions de désirabilité
: se forment par le système de valeurs des individus, qui se
construit par l'influence des facteurs sociaux et culturels, notamment celle de
la famille et des parents. Les expériences antérieures, les
échecs dans des aventures entrepreneuriales sont des facteurs qui
renforcent les perceptions de désirabilité.
- La faisabilité : se construit sur
les perceptions des variables de soutien et d'aide de différentes
natures. La disponibilité des ressources financières influence
directement la propension à entreprendre selon les deux auteurs.
Celle-ci peut être générée par les économies
personnelles de l'individu et par les apports de la famille. La presse
spécialisée, l'aide du conjoint ou d'amis proches, les conseils
et la formation à la création d'entreprise, notamment les
enseignements dispensés dans les écoles de gestion agissent aussi
sur les perceptions de faisabilité.
- Une disposition psychologique : la propension
à l'action est relative à un ensemble des déplacements
négatifs, intermédiaires et positifs.
Le modèle de Shapero suppose que c'est l'inertie qui guide
le comportement humain jusqu'à qu'un événement quelconque
qui interrompe ou précipite la routine établie.
144 Shapero, A., Sokol, L. (1982): «The social
dimensions of entrepreneurship. », In Kent, C., Sexton, D., Vesper, K.
(eds.) The Encyclopaedia of Entrepreneurship. Englewood Cliffs, NJ.
Prentice-Hall, Inc. 72 - 90
145 Krueger, N. (1993); op. cit. p.18
Ce déplacement est souvent négative tel que
être licencié, le divorce, la mort des parents, l'échec
dans les études etc.... mais ce peut être positif tel que obtenir
un héritage ou gagner dans la loterie et intermédiaires tel que
sortir de la prison, sortir de l'armée, sortir de l'école
ect...
Le déplacement précipite un changement dans le
comportement où le preneur de la décision d'entreprendre cherche
la meilleure occasion disponible à partir d'un ensemble d'alternatifs
Figure 13 -Le modèle simplifié de
l'événement entrepreneurial de Shapero selon Erikson (2001
:11)
Le choix du comportement dépend de la ·
crédibilité· relative aux comportements et de la
propension de l'action relatifs aux alternatifs (Shapero,
1984)146.Cette crédibilité exige un comportement vu
comme étant à la fois désirable et faisable.
Selon Kreuger et al (2000)147, les
événements entrepreneuriales exige un potentiel de créer
une firme (crédibilité et propension a l'action) qui doit exister
avant le déplacement.
146 Shapero, A (1984): «The entrepreneurial
event. », In Kent, C.A. (eds.) Environment of Entrepreneurship , 21 - 40
cité par Erikson T. (2001) : « Revisiting Shapero: A taxonomy of
entrepreneurial typologies », New England Journal of Entrepreneurship;
Spring 2001; 4, 1; p.11
147 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000);
op. cit. p.412
Comme le modèle du comportement planifié (Ajzen,
1991), les influences exogènes n'affectent pas directement les
intentions ou le comportement, ils opèrent à travers la
perception personnelle de la désirabilité et la
faisabilité.
Dans une étude de Kreuger et al (2000)148:
la faisabilité perçue, la désirabilité
perçue et la propension a l'action expliquent plus 50% de la variance de
l'intention envers l'entrepreneuriat ; la perception de la faisabilité
explique une grande part de la variance.
Shapero et Sokol (1982)149 postulent que les
perceptions sont déterminantes dans le processus de formation de
l'événement entrepreneurial.
Mais certains auteurs ont remarqué qu'il existe des
liens étroits et une forte coïncidence entre la théorie de
comportement planifié de Ajzen (1991) et la théorie de la
formation de l'événement entrepreneurial de Shapero (1984) : les
concepts d'attitudes envers le comportement et les normes sociales
perçues qui renvoient au concept de désirabilité et celui
de contrôle perçu du comportement ciblé qui correspond au
concept de faisabilité (Krueger et Carsrud ,1993 ; Krueger et al , 2000)
.
II-4- Les modélisations théoriques de
l'intention entrepreneuriale combinant la théorie de comportement
planifié (TCP) et le modèle de l'événement
entrepreneuriale (MEE)
Krueger et Carsrud (1993)150 ont
présenté un modèle simplifié de la théorie
d'Ajzen (1991) compatible avec d'autres cadres théoriques
s'intéressants au champ de l'entrepreneuriat et en particulier le
modèle de Shapero et Sokol (1982).
148 Idem , p.423
149
Shapero, A., Sokol, L. (1982); op. Cit. p.84
150Krueger N.F. , Carsrud A.L. (1993): «
Entrepreneurial intentions: Applying the theory of planned behaviour »,
Entrepreneurship and Regional Development, vol. 5, pp. 315-330.
Figure 14- L'intention envers le comportement
entrepreneurial : la théorie de comportement planifié
simplifié par Krueger et Carsrud (1993 :323)
Les trois antécédents de l'intention deviennent
dans ce modèle :
- ·Perceived attractiveness of
entrepreneurial behaviour· : ce facteur correspond aux
attitudes vis-à-vis du comportement, ces attitudes dépendent de
croyances relatives à l'impact du comportement en termes de
conséquences positives ou négatives.
- ·Perceived social norms about
entrepreneurial behaviour· : ce facteur rend compte des
perceptions à propos de ce que pensent du comportement vise les
personnes ou les groupes qui ont une influence sur la personnalité de
l'individu (pression des amis, du collège et de la famille)
- ·Perceived self efficacy/ control for
entrepreneurial behaviour·: ce facteur est aussi important
dans ce modèle car il correspond aux perceptions relatives a la
faisabilité du comportement lesquels constituent un prédicateur
essentiel du comportement.
Selon (Kreuger et al, 2000)151 la self
efficacy est liée à l'initiation et la persistance d'un
comportement incertain ou des objectifs importants et elle permet aussi de
réduire la rigidité d'une menace ou d'une impuissance.
Le facteur de Perceived behavioral control est
similaire à la notion de self-efficacy qui a été
mobilisée dans quelques études dans le champ de
l'entrepreneuriat.
Krueger et Brazeal (1994)152 ont
présentés les antécédents de potentiel
d'entreprendre et ont proposé un modèle basé sur la
théorie d'Ajzen de comportement planifié et le modèle de
Shapero de l'événement d'entreprendre.
En combinant ces deux concepts, ils ont proposes un
modèle qui contient trois construits : le caractère
désirable perçu, la faisabilité et la propension à
l'action.
Figure 15 - Le modèle simplifié de Krueger
et Brazeal (1994 :98)
Finalement, Kreuger et al (2000)153 ont pris
ensemble la théorie d'Ajzen de comportement planifié et le
modèle de Shapero de l'événement entrepreneurial et les
ont comparé en employant une approche de ·Competing Models
· en comparent les résultats d'analyse des régressions de
deux modèles. Leur échantillon a compris 97 étudiants en
business qui affrontent les décisions de prendre une carrière
importante.
151 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000);
op. cit. p.417
152
Krueger, N. F., Brazeal, D. V. (1994): « Entrepreneurial
potential and potential entrepreneurs», Entrepreneurship Theory and
Practice 18 (1), 91 - 104
153 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000);
op. cit. p.419
Selon ces propositions Kreuger et al (2000)154 ont
décris le modèle d'Ajzen comme
suit :
Figure 16 - Le modèle simplifié de la
théorie d'Ajzen de comportement planifié par Krueger et al
(2000 :416).
Respectivement le modèle de Shapero est décris par
Krueger et al (2000)155 comme suit :
Figure 17- Le modèle simplifié de
l'événement entrepreneurial de Shapero par Krueger et al (2000
:418)
Ils ont constatés que la faisabilité
apparaît, a chaque fois comme le déterminant principal de
l'intention, conformément a leur attentes (Ajzen t = 2,9, p <0,005)
et (Shapiro t=
3, p <0,05).
154 Idem ; p.416
155 Idem ; p.418
Si des résultats significatifs ont été
obtenus par les deux modèles (p<0,001), le modèle de Shapiro
(R2 ajusté = 0.408) s'est révélé largement
supérieur a celui d'Ajzen (R2 ajusté = 0.3 50).
La variance expliquée uniquement par les normes
sociales ; la composante de modèle d'Ajzen est non significative ce qui
explique selon les auteurs que le contexte social est plus important dans les
groupes ethniques qui ont des traditions d'entrepreneuriat (exemple les
scandinaves).
En plus, Krueger et al (2000)156 précisent
qu'il semble toutefois qu'il soit moins pertinent pour rendre compte des
intentions de ceux qui ont un fort lieu de contrôle interne ou qui ont
une forte orientation envers l'action.
Reitan (1996)157 a obtenu des résultats
encore plus convaincants avec un modèle combinant les deus
modèles et incluant des variables situationnelles : 63 % de la variance
des intentions de démarrer une entreprise étaient ainsi
expliquée.
En prenant en considération une étude de Audet
(2001)158 d'un échantillon d'étudiants universitaires
inscrits en administration des affaires et en génie, la variable de la
perception de désirabilité et celle de faisabilité
expliquaient 53% de la variation dans les intentions à long terme de
démarrer une entreprise, contre seulement 26% lorsqu'il s'agissait des
intentions à court terme (P< .000).
Krueger (2000)159 a présenté un
modèle supplémentaire basé sur l'intention pour expliquer
l'activité entrepreneuriale pour discuter de l'apparition des
opportunités et la perception des opportunités dans les
organisations.
156 Idem ; p.423
157
Reitan, B. (1996): op. cit .p.11
158 Audet J . (2001) ; op. cit .p.10
159
Krueger, N. F. (2000): « The cognitive infrastructure of
opportunity emergence», Entrepreneurship Theory and Practice Spring 2000,
5 - 23.
Figure 18- Le Modèle modifié de
l'intention d'entreprendre de Krueger (2000 :11)
Dans le modèle de Krueger (2000), il y a des composants
qui paraissent applicables pour explorer le rapport entre les attributs de
l'environnement et les intentions d'entrepreneur.
Dans ce modèle il y a quelques composants qui lient
l'environnement et les intentions d'entrepreneur via le caractère
désirable perçu et via la faisabilité perçue.
On constate dans le modèle que les facteurs
exogènes et les facteurs précipitants sont très
liés les uns avec les autres et qu'ils opèrent ensuite à
travers deux trajectoires différentes. En premier lieu, les facteurs
exogènes affectent les attitudes (caractère désirable
personnel, les normes sociales perçues et l'efficacité collective
perçue) et par la suite affectent les intentions d'entreprendre. En
Deuxième lieu, quelques facteurs exogènes tel que être
licencié où divorcer peuvent agir comme des facteurs
précipitants et modérer le rapport entre les attitudes et
l'intention d'entreprendre.
Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre que les modèles
d'intention semblent offrir un cadre cohérent, simple et robuste pour
comprendre le phénomène d'émergence organisationnelle
(Kreuger et al, 2000 ; Bird ,1988 ; Katz et Gartner, 1989) et permettent de
répondre aux critiques faites aux autres explications du
phénomène entrepreneurial (l'approche des caractéristiques
individuelles et l'approche environnementale).
Ce chapitre ayant pour but de présenter les diverses
modélisations théoriques de l'intention que nous allons utiliser
par la suite lors de la présentation de notre modélisation
conceptuelle de la création d'une start-up en TIC. Nous allons utiliser
un modèle conceptuel combinant la théorie du comportement
planifié de Ajzen (1991) (TCP) et le modèle de
l'événement entrepreneurial de Shapero (1982) (MEE) qui
met en évidence que :
- L'intention est fonction de deux concepts
indépendants (Shapero, 1984) à savoir : la variable de
la désirabilité perçue qui peut nous
renvoyer vers les concepts de la TCP d'attitudes envers le comportement et de
normes sociales perçues et la variable de la faisabilité
perçue qui coïncide avec le contrôle perçu de
comportement ciblé (TCP).
- Ces variables sont elles mêmes fonction d'autres
facteurs exogènes ou contextuelles.
- Ces variables exogènes ou contextuelles
n'affectent pas directement les intentions ou le comportement, ils
opèrent à travers la perception personnelle de la
désirabilité et de la faisabilité.
Dans le cadre de cette recherche, le modèle
modifié de l'intention d'entreprendre de Krueger (2000), nous parait
applicable pour explorer le rapport entre les attributs de l'environnement et
les intentions de l'entrepreneur. En plus dans ce modèle il y a quelques
composants qui lient l'environnement et les intentions d'entreprendre via le
caractère désirable perçu et via la faisabilité
perçue.
Nous essayons dans la partie suivante, de déterminer
ces variables contextuelles ou environnementales en mettant en évidence
leur impact d'une part sur la perception personnelle de la faisabilité
et la désirabilité et d'autre part sur l'intention
d'entreprendre.
Conclusion Partie I
Nous avons eu recours dans le chapitre introductif aux
quelques caractéristiques et spécificités de
l'entrepreneuriat en nouvelles technologies d'information et des
télécommunications en Tunisie (infrastructure adéquate,
disponibilité des compétences humaines, encouragements
gouvernementales ect...). En plus, nous avons présenté
l'essaimage comme une politique d'incitation a initiative privée dans
lequel le créateur de START- up bénéficie de l'aide et de
soutien de son employeur ainsi que certains avantages et encouragements
publics.
Après avoir évoqué les apports et
limites de chaque paradigme entrepreneurial dans le deuxième chapitre,
nous avons essayé de délimiter le phénomène de la
création de start-up en TIC comme un phénomène
entrepreneurial selon la dialogique « individu et création de
valeur » de Bruyat (1993) et selon la grille des phénomènes
entrepreneuriaux de Paturel (2005) et de la considérer comme une forme
d'émergence organisationnelle.
Nous avons présenté dans le troisième
chapitre les différentes approches explicatives de l'intention
entrepreneuriale. Nous avons vu que les modèles d'intention semblent
offrir un cadre cohérent, simple et robuste pour comprendre le
phénomène d'émergence organisationnelle et permettent de
répondre aux critiques faites aux autres explications du
phénomène entrepreneurial. Après avoir
présenté les différentes modélisations
conceptuelles de l'intention d'entreprendre (le modèle de comportement
planifié de Ajzen (1991), le modèle de l'événement
entrepreneurial de Shapero (1982) et les différents modèles
combinant les deux théories précédentes), nous allons
utiliser un modèle conceptuel combinant la théorie du
comportement planifié de Ajzen (1991) (TCP) et le modèle de
l'événement entrepreneurial de Shapero (1984) qui met en
évidence que :
- L'intention est fonction de deux variables
explicatives indépendantes: la désirabilité perçue
et la faisabilité perçue.
- Ces variables sont elles mêmes fonction d'autres
facteurs exogènes.
- Ces variables exogènes ou contextuelles
n'affectent pas directement les intentions ou le comportement, ils
opèrent à travers la perception personnelle de la
désirabilité et de la faisabilité
Partie II :
Modélisation et mesure
empirique de l'intention des
ingénieurs tunisiens de créer
une start-up en TIC
Introduction
Après avoir défini et présenté
l'importance de l'environnement d'affaire en Tunisie en nouvelles technologies
et les modèles d'intention entrepreneuriale qui reposent sur le fait
que l'intention peut être expliquée par deux
variables indépendantes : la désirabilité perçue de
l'acte de Shapero (assimilée à l'attitude envers l'action et la
norme sociale perçue de Ajzen) et sa perception de faisabilité,
il conviendra d'appuyer cette étude théorique par une recherche
empirique plus concrète. Vu les opportunités offertes par
l'environnement d'affaire en nouvelles technologies et les encouragements
à l'initiative privé en Tunisie, nous allons essayé de
tester un modèle conceptuel (issu du modèle simplifié de
l'intention d'entreprendre de Krueger (2000)) qui met en évidence
l'impact des facteurs environnementaux sur l'intention d'entreprendre.
Dans ce cadre rappelons que notre problématique
émane d'une part de la rareté des recherches sur l'intention
d'entreprendre dans le cas des ingénieurs, en l'occurrence ceux qui sont
spécialisés dans les TIC.
Il s'agit pour nous, d'établir la relation existante
entre les attitudes envers l'acte entrepreneurial (faisabilité et
désirabilité perçue) et l'intention d'entreprendre chez
les ingénieurs en nouvelles technologies dans le secteur dons lequel ils
opèrent, mais également d'apprécier les éventuels
influences que pourraient avoir les facteurs de l'environnement d'affaire sur
l'intention de créer une entreprise.
L'objectif d'une telle étude est non seulement
d'expliquer l'intention d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens
mais également de vérifier l'ensemble des hypothèses
proposées qui mettent en évidence l'impact de l'environnement
d'affaire sur l'intention.
Cette étude tentera également de
déterminer et spécifier les attributs environnementaux qui ont
une influence considérable sur les attitudes envers l'acte de
créer une entreprise dans le contexte des ingénieurs en TIC qui
sont considérés par la littérature comme étant des
entrepreneurs potentiels.
De ce fait, il est nécessaire, dans un premier temps,
de présenter la méthodologie poursuivie, l'outil de recherche
adopté ainsi que l'échantillon choisi pour procéder
à l'élaboration de l'étude empirique dans un second temps
et enfin, analyser et interpréter les
résultats que les données collectées
permettraient d'obtenir, pour tenter d'aboutir aux objectifs de notre
investigation.
Chapitre 1 :
Le modèle conceptuel de l'intention
d'entreprendre
Introduction
L'approche des intentions entrepreneuriales offre à
travers ces modélisations théoriques, des opportunités
significatives pour mieux comprendre le phénomène entrepreneurial
et augmente l'habilité des chercheurs pour comprendre le comportement
entrepreneurial et avoir une bonne validité prédictive (Krueger
et al, 2000). C'est ainsi que plusieurs chercheurs ont mis en évidence
le rôle central de l'intention entrepreneuriale dans l'orientation et la
structuration de l'action entrepreneuriale.
Nous présenterons dans un premier temps un
modèle conceptuel combinant la théorie de comportement
planifié de Ajzen (1991) et le modèle de
l'événement entrepreneurial de Shapero (1983) qui met en
évidence l'impact des facteurs environnementaux et nous formalisons un
corps d'hypothèses formalisant le rôle de chaque variable
explicative (Section I) .Ensuite nous présentons en deuxième
temps la méthodologie poursuivie, l'outil de recherche adopté
ainsi que l'échantillon choisi pour l'élaboration de
l'étude empirique
Section I - La modélisation restreinte de
l'intention d'entreprendre
Nous présentons dans cette section les critères
du choix et de la détermination du modèle utilisé (I-1),
un corps d'hypothèses de recherche formulés et qui sont issus de
la
littérature entrepreneuriale (I-2).
I-1- Le choix du modèle utilisé
En se basant sur la structure conceptuelle de Gartner (1985)
de la création des nouvelles organisations et le modèle
d'intention entrepreneuriale de Shapero telle que modifié par Kreuger et
al (2000), nous pouvons présenter des suppositions concernant les
relations qui peuvent exister entres les différentes variables du
modèle. Ces relations vont être opérationnaliser la
structure selon nos objectifs de recherche afin d'expliquer la relation entre
l'événement entrepreneurial et l'environnement.
Nous anticipons en premier lieu que les facteurs
environnementaux sociaux peuvent affecter la désirabilité
perçue de l'événement entrepreneurial. Respectivement, les
facteurs rationnels de l'environnement peuvent affecter la faisabilité
perçue de l'acte de créer une entreprise.
A partir des modèles de l'intention entrepreneuriale
qui sont appliqués dans plusieurs recherches entrepreneuriales, nous
supposons que les attitudes envers l'acte entrepreneurial, à savoir le
caractère désirable perçu et la faisabilité
perçue de l'act entrepreneurial, ont un impact sur les intentions
d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens. D'une autre façon,
cela veut dire que les attitudes d'un ingénieur tunisien envers l'acte
entrepreneurial développent positivement l'intention
entrepreneuriale.
Krueger et al (2000)160, en testant le
modèle de Shapero ont trouvé que R2 ajusté de
la régression de la faisabilité globale perçue, de la
désirabilité globale perçue et la propension a l'acte
d'entreprendre était de 0,408 (p<0.0001). Les intentions sont
significativement corrélés avec la faisabilité globale
perçue (p<0.004) et avec la désirabilité globale
perçue (p<0.005).
Krueger (2000)161 a présenté un
modèle supplémentaire basé sur l'intention pour expliquer
l'activité entrepreneuriale pour discuter de l'apparition des
opportunités et la perception des opportunités dans les
organisations.
160 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op. cit.
p.419-424
161 Krueger, N. F. (2000); op. cit. p.11
Dans le modèle de Krueger (2000), il y a des composants
qui paraissent applicables pour explorer le rapport entre les attributs de
l'environnement et les intentions d'entrepreneur.
On constate dans le modèle que les facteurs
exogènes et les facteurs précipitants sont très
liés les uns avec les autres et qu'ils opèrent ensuite à
travers deux trajectoires différentes. En premier lieu, les facteurs
exogènes affectent les attitudes (caractère désirable
personnel, les normes sociales perçues et l'efficacité collective
perçue) et par la suite affectent les intentions d'entreprendre. En
Deuxième lieu, quelques facteurs exogènes tel que être
licencié où divorcer peuvent agir comme des facteurs
précipitants et modérer le rapport entre les attitudes et
l'intention d'entreprendre.
A partir du modèle modifié basé sur
l'intention de Krueger (2000), nous avons construit un modèle qui peut
mettre en évidence l'impact des attributs environnementaux. Nous
appliquons le construit des facteurs exogènes pour représenter
les attributs de l'environnement qui pourrait avoir un impact sur les
intentions d'entreprendre. En même temps nous faisons une supposition que
les attributs de l'environnement affectent les intentions à travers les
attitudes envers vers l'acte d'entreprendre représentés par le
caractère désirable perçu et la faisabilité
perçue (voir graphique).
Environnement
Socio- économique
Désirabilité
Faisabilité
Intentions entrepreneuriales
Création d'une start-up en TIC
Figure 19- Le modèle modifié de
l'intention d'entreprendre mettant en évidence le rapport facteurs
environnementaux et l'intention de créer une start-up
Les rapports illustrés dans le modèle serviront
comme des questions de recherche pour cette étude. Ils seront
articulés comme hypothèses pour cette étude dans ce qui va
suivre.
I-2- Les hypothèses de recherche
Dans cette étude, il est attendu que l'environnement
socio-économique et ces attributs affectent les intentions de
l'ingénieur tunisien d'entreprendre et le comportement subséquent
d'entrepreneur.
Nous tenons le rapport positif significatif entre les
intentions d'entreprendre et le comportement entrepreneurial qui a
été rapporté par plusieurs études (Ajzen ,1991;
Krueger et Brazeal, 1994, Krueger et al, 2000) comme notre point de
départ et dans lequel applique le concept l'intentions d'entreprendre
comme une mesure pour le comportement entrepreneurial et l'activité
entrepreneuriale dans cette étude.
Plusieurs auteurs ((Krueger 1993, Krueger et Brazeal, 1994,
et Krueger et al ,2OOO) ont suggéré que lorsque on
s'intéresse à l'acte d'entreprendre et les attitudes envers
l'acte, les perceptions sont de plus en plus importantes. Par conséquent
nous pouvons se concentrer sur les perceptions quand nous analysons l'impact
d'attributs de l'environnement sur les intentions d'entreprendre en nouvelles
technologies. Cela peut renvoyer sur les hypothèses qui vont suivre.
La littérature existante suggère que les
attitudes vers l'entrepreneuriat correspondent considérablement aux
intentions d'entreprendre (Ajzen, 1991; Krueger, 1993; Krueger et Brazeal,
1994; Krueger, 2000, Krueger et al, 2000). A partir de ces conclusions, nous
nous attendons a ce que les attitudes vers l'acte entrepreneuriale à
savoir le caractère désirable perçu d'entreprendre et la
faisabilité perçue affectent aussi les intentions
entrepreneuriales dans l'environnement d'affaire en nouvelles technologies en
Tunisie.
D'où nos hypothèses, basées sur les
objectifs de cette étude :
Hypothèse 1: la faisabilité perçue
d'entreprendre affecte les intentions entrepreneuriales.
Hypothèse 2 : la désirabilité
perçue d'entreprendre affecte les intentions
entrepreneuriales.
L'environnement d'affaire fait référence
à l'environnement géographique, économique et social
où vit l'ingénieur tunisien qui nous pouvons le considérer
comme un entrepreneur potentiel. Cela inclut la famille, le travail,
l'école des ingénieurs, le temps disponible, et les
activités sociales aussi bien que la politique et les
circonstances sociales. Les intentions d'entreprendre font
référence à l'intention d'un individu à
exécuter le comportement d'entreprendre, c'est à dire commencer
une affaire pour son propre compte.
Quand on applique l'approche de l'intention entrepreneuriale
et on dresse l'impact du l'environnement d'affaire, nous pouvons définir
deux catégories différentes d'influences environnementales : les
facteurs sociaux et rationnels de l'environnement. Les facteurs sociaux sont
les attributs de l'environnement qui sont supposés liés au
caractère désirable perçu d'entreprendre. Ils
représentent principalement l'environnement social et ses composantes
comme les sentiments de la famille ou les proches d'un ingénieur
tunisien lorsqu'il devient entrepreneur. Respectivement les facteurs rationnels
sont ces dimensions externes qui sont pertinents et ont une influence sur
l'entrepreneur potentiel, par exemple les ressources financières
impliquées ou les compétences humaines qui fournissent de
l'avantage compétitif pour le projet. Ces facteurs sont relatifs
à l'environnement économique en Tunisie.
Hypothèse 3 : Les facteurs rationnels de
l'environnement affectent les intentions d'entreprendre à travers la
faisabilité perçue de l'acte d'une création d'une
entreprise.
Hypothèse 4 : Les facteurs sociaux de
l'environnement affectent les intentions d'entreprendre à travers le
caractère désirable perçu d'entreprendre.
Hypothèse 5 : l'environnement d'affaire a un
impact sur les intentions d'entreprendre à travers les
attitudes.
Nous supposons que l'environnement d'affaire a un impact sur
les intentions a travers les attitudes, que seulement si les facteurs sociaux
d'une part affectent la désirabilité perçue et les
facteurs rationnels affectent la faisabilité perçue
Dans ce qui va suivre nous allons présenter l'instrument
de recherche utilisé pour arriver à vérifier ces
hypothèses.
Section II - Le choix de méthodologie de
recherche
La structure conceptuelle aussi bien que les
hypothèses de cette étude ont été
développées à partir d'une revue de la littérature.
De ce fait, le modèle et les hypothèses seront testés
à partir des données rapportées d'une étude
auprès des ingénieurs tunisiens .
II-1- L'instrument de recherche
Notre étude empirique est basée sur une recherche
quantitative, qui s'appuie sur l'utilisation d'un questionnaire comme mode de
collecte des données (voir annexe I).
En effet, l'objectif étant d'explorer la relation qui
peut exister entre l'environnement d'affaire en nouvelles technologies
d'information et de télécommunications et l'intention
entrepreneurial d'un ingénieur tunisien et de tester les
hypothèses avancées concernant cette relation et l'impact de cet
environnement sur l'intention d'entreprendre d'une autre part ; le choix du
questionnaire revient au fait qu'un tel outil permettrait d'interroger les
individus sur l'information voulue, qu'il permet par conséquent
d'obtenir une information précise et de la traiter statistiquement pour
l'interpréter par la suite. De telles caractéristiques font du
questionnaire un outil approprié à notre étude.
Notre questionnaire se compose de trois principales parties,
fondées sur les axes traités en théorie:
- La première partie vise à traiter la
sensibilité générale envers la création
d'entreprise. Celle-ci étant mesurée a partir d'échelles
de mesure des différents construits de notre modèle : variables
explicatifs et à expliquer, les items constitutifs des diverses
échelles, dont la mesure des possibilités des réponses
était désordonnés.
- La deuxième partie s'intéresse grâce
aux questions qui ont été soumises aux répondants des
caractéristiques personnelles de l'ingénieur tunisien. Elle est
composée de deux principaux thèmes : le profil du
répondant et le parcours professionnel. Elle devrait permettre de
connaître certaines caractéristiques des ingénieurs
interrogés telles que leur âge, leur expérience, leur
profil, leur parcours et carrière professionnelle, leur formation
académique, le profil entrepreneurial des parents ... et d'estimer leur
expérience et leurs connaissances et compétences. De telles
variables pourraient nous offrir un aperçu sur la catégorie
socioprofessionnelle des ingénieurs en nouvelles technologies en
Tunisie.
- La troisième partie s'intéresse à la
situation actuelle de l'ingénieur tunisien envers la création
d'une start-up en nouvelles technologies d'information et de
télécommunications.
Chaque partie comprenait un certain nombre de rubriques
composées de questions. Cette forme de questionnaire répondait
à la volonté de débuter par les questions d'ordre
général et de centrer progressivement l'interrogation sur des
questions plus précises, pour finir par des questions d'ordre personnel
.Les questions posées étaient de plusieurs types. En effet elles
sont en grande majorité fermées, afin d'obtenir l'information la
plus précise possible. La plupart d'entre elles proposent :
- Des choix multiples de réponse avec la
possibilité du répondant, dans certaines questions, de s'exprimer
avec l'intitulé «autre, merci de préciser »
- Des échelles d'opinion ont été
réservées à la mesure des variables entrantes dans notre
modèle Elles incitent l'ingénieur tunisien à exprimer son
degré d'approbation ou de désapprobation pour certaines
propositions. Nous avons opté pour des échelles de Likert
à 5 positions reflétant le niveau d'accord ou de désaccord
de l'ingénieur quant aux items proposés
Nous avons proposé une position moyenne dans les
modalités de réponses pour deux raisons. D'une part, les
échelles employées dans les études de l'intention
entrepreneuriale sont toutes des échelles de ce type (Emin,
2003)162. D'autres part dans certaines études, il est apparu
qu'il est de primordial de laisser le répondant de se positionner dans
une opinion intermédiaire pour avoir le maximum de nombre des
réponses (Emin, 2003)163.
Enfin, le questionnaire est accompagné d'une lettre
d'introduction dans laquelle nous nous présentons, nous expliquons
l'intérêt et l'objectif de la recherche, et nous nous engageons
à préserver la confidentialité des réponses.
II-2- L'échantillon étudié
Le questionnaire est adressé aux ingénieurs
tunisiens en nouvelles technologies qui sont soit des fonctionnaires publics
(chercheurs scientifiques, enseignants universitaires et cadres administratives
au sein des établissements publics ou semi étatiques), des
consultants exerçant des activités libérales et des cadres
au sein des entreprises privés.
II-2-1- Le choix de la population ciblée
162 Emin S. (2003); op. cit. p.168
163 Idem ; p.168
Notre choix s'est porté sur des individus de formation
des écoles d'ingénieurs spécialisées en nouvelles
technologies d'information et de télécommunication pour la
majorité dont sont exclus les ingénieurs stagiaires ou disposants
d'une expérience professionnelle inférieure à une
année. Notre listing comprend ainsi les ingénieurs qui sont
formés dans tous les secteurs « de pointe » qui sont
concernés : le secteur de l'informatique et des
télécommunications, les industries High -Tech, les industries
pharmaceutiques, chimiques et biotechnologiques, les semi-conducteurs et
l'électronique ainsi que les industries mécaniques et
électriques.
Des divers arguments plaidaient pour l'orientation de notre
choix de la population a étudié. En effet, cette dernière
décennie a été caractérisée en Tunisie par
la présence de plus en plus remarquée des entreprises
privées spécialisées dans les technologies d'information
et de télécommunication parmi l'élite économique du
pays,par l'accroissement exponentiel des ingénieurs embauchés
dans des entreprises spécialisées dans le secteur des TIC (qui
sont dotés généralement d'une formation entrepreneuriale
dans leurs écoles des ingénieurs ) ainsi que par l'encouragement
à l'initiative privée dans laquelle notre pays a investi . En
niveau de la littérature entrepreneuriale, d'une part les
ingénieurs sont considérés, en raison de leur formation
scientifique et technique, ils sont par nature porteurs d'innovations
à fort contenu technologique (Fayolle ,1994)164 .En
se référant a Hernandez (2001)165 qui a cherché
à réconcilier les points de vue créations d'organisations
Vs innovations, tout individu qui est l'initiateur d'une voie nouvelle et qui
offre des nouvelles possibilités peut être qualifié
d'entrepreneur. De ce fait on peut considérés les
ingénieurs opérants dans le secteur des TIC comme des
entrepreneurs potentiels.
D'autre part, Bruyat et Julien (2001) ainsi que
Gartner (1985) mettent en évidence le rôle de l'environnement dans
la création d'une nouvelle organisation et dans l'activité
entrepreneuriale. Dans le contexte tunisien, Mezhoudi (2001)166 a
présenté l'impact de l'environnement dans la création
d'entreprises.
164 Fayolle A. (1994) : « La trajectoire de
l'ingénieur entrepreneur », Revue Française de Gestion -
novembre- décembre 1994, p.113
165 Hernandez (2001) : « L'entrepreneuriat.
Approche théorique », Paris : l'Harmattan.
166
Mezhoudi L. (2001) : « L'essaimage d'entreprises et
l'appropriation de la technologie" thèse de doctorat sous la direction
de Zghal R., ISG de Tunis.
De ce fait, l'analyse de l'intention des ingénieurs
tunisiens de se lancer en affaire permettrait de saisir les facteurs
environnementaux qui influencent leur initiative de lancer une carrière
entrepreneuriale dans le secteur de TIC, et de renseigner sur leurs
modalités et les politiques d'intervention pour encourager l'esprit
entrepreneurial chez les ingénieurs tunisiens.
II-2-2- L'envoi et l'évaluation du taux de retour
du questionnaire
La sélection des éléments de notre
échantillon s'est faite sur la base d'un Echantillon de 500
ingénieurs opérants dans les secteurs des TIC. Dans une
étape préliminaire, nous avons effectué un repérage
de 300 ingénieurs tunisiens dotés d'adresses électroniques
qui sont soit inscris dans le site de recherche des opportunités
d'affaires " VIADEO " ou soit qu'ils enseignent a l'Ecole supérieure des
télécommunications de Tunis ( la Sup'com), a l'Ecole nationale
des ingénieurs de Tunis et l'école nationale des sciences
informatiques de Tunis ( ENSI) ou soit à partir d'une base relationnelle
personnelle.
Après plusieurs recherches sur Internet, le meilleur
site pour accéder à notre population d'étude était
le site " VIADEO " spécialisé dans les recherches
d'opportunités d'affaire.
Plusieurs hommes d'affaires tunisiens, cadres des
entreprises, des chercheurs et des enseignants universitaires sont inscris a ce
site. Après une simple inscription dans ce site, nous avons
effectué des recherches sur les ingénieurs tunisiens selon des
critères bien précis tel que :
- Mots clés : ingénieur
- Secteur d'activité : High TEC ou technologies
d'information et de télécommunications.
- Pays : Tunisie.
- Région : toutes les régions.
Ce site nous a permit de recenser l'ensemble des
ingénieurs (correspondants à notre population travaillants dans
les secteurs des TIC oeuvrant dans les disciplines scientifiques choisis pour
l'enquête et appartenants à toutes les régions de la
Tunisie.
Chapitte 3 - La fiamatien deo uatiafileo explii:atieeo
enui~annementaleo de l'intention de i:de~ une Sta~t-
up : dano une appui:fie empi~ique
Une fois la recherche sur le site " VIADEO " terminée,
nous avons envoyés aux personnes concernées le questionnaire en
pièce jointe avec un message d'introduction dans lequel nous nous
présentons, nous expliquons l'intérêt et l'objectif de la
recherche, et nous nous engageons à préserver la
confidentialité des réponses. Pour les sites de la SUP'com,
l'ENIT et l'ENSI, nous avons accédés directement a la base des
données des ingénieurs enseignants dans ses établissements
universitaires et nous avons envoyés notre questionnaire en pièce
jointe. Nous avons réalisé le même travail par courriers
électroniques pour nos contacts personnels.
Tableau 4- Le calcul du taux de retour des
questionnaires selon le moyen d'envoi électronique
Moyens d'envoi électronique
|
Echantillon d'envoi
|
Nombre des réponses
|
Viadeo
|
152
|
11
|
Bases des données des écoles des
ingénieurs (ENIT, SUP'COM, ENSI)
|
100
|
5
|
Contacts personnels
|
48
|
16
|
Total
|
300
|
32
|
Taux de retour
|
10,666%
|
|
Pour le reste de notre échantillon, nous avons
optés pour la distribution du questionnaire par la méthode du
porte à porte, afin de s'assurer personnellement qu'ils sont remis
à la personne concernée (l'ingénieur en TIC) ; quelques
uns seulement ont été envoyés par voie postale,
destinés à des ingénieurs travaillants dans des
entreprises spécialisées dans les secteurs des TIC.
Tableau 5- Le calcul du taux de retour des
questionnaires par méthode de distribution
Entreprises
|
Méthode de distribution des
questionnaires
|
|
Porte à porte
|
Tunis air (direction informatique)
|
-
|
30
|
|
Tunisie Telecom
|
5
|
50
|
Tunisiana
|
5
|
30
|
STEG
|
5
|
30
|
Telnet
|
-
|
15
|
Alcatel Tunisie
|
-
|
30
|
Total
|
15
|
185
|
Total des réponses
|
4
|
110
|
Taux de retour
|
26,666%
|
59 ,459%
|
|
Cependant, il est à signaler que même si nous
avions prévu d'étudier un échantillon assez large (500
ingénieurs) nous avons reçu bien moins de réponses que
prévues pendant trois mois (146 réponses avec un taux de
retour= 29,2 %). En effet, un grand nombre des ingénieurs
tunisiens contactés avait refusé de répondre à
notre questionnaire selon les différentes méthodes de
distribution. Leur refus se justifierait par plusieurs raisons :
- Ils sont trop occupés et n'ont pas de temps à
consacrer aux recherches ;
- Ils n'accordent pas d'intérêt aux
questionnaires proposés par les étudiants en
général et les renvoient à leurs assistants ou à
leurs techniciens supérieurs pour qu'ils y répondent (ce qui ne
peut être envisagé dans le cas de notre recherche qui
s'intéresse spécialement au ingénieur)
- Ils perçoivent que le questionnaire est une sorte de
« contrôle », d'atteinte à leur vie privée
à laquelle il est hors de question de répondre.
En plus, nous avons constaté l'inefficacité de
l'outil Internet en Tunisie vu la non consultation des boites email par
certains ingénieurs en plus de l'attitude réticente et timide de
ceux ci vis-à-vis de la recherche scientifique (comme le montre le
pourcentage des questionnaires remplis par mail).
Heureusement, les ingénieurs qui ont eu la gentillesse
de coopérer et nous aider nous ont permis de constituer notre
échantillon qui est finalement composé de 146 ingénieurs
opérants en grande majorité dans le secteur des technologies
d'information et de télécommunications.
II-2-3- Les caractéristiques de l'échantillon
étudié
Concernant les caractéristiques de notre population
d'étude nous avons constatés que les ingénieurs ayant
suivis une formation dans les sciences informatiques et
eltapit~e 3 - La founatien deo ua~iafileo explicatineo
enuidinnementaleo de l'intention de cde~ une Sta~t-
up : dano une app~aclte enpi~ique
télécommunications sont largement
sur-représentés en raison de la liste de diffusion du
questionnaire bien ciblée.
Tableau 6- La discipline scientifique des
répondants
descipline scientifique
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Science de l'informatique
|
44
|
30,1
|
30,1
|
30,1
|
Electronique
|
9
|
6,2
|
6,2
|
36,3
|
Télécommunications
|
36
|
24,7
|
24,7
|
61,0
|
Sciences physiques et mathématiques
|
7
|
4,8
|
4,8
|
65,8
|
Mécanique
|
8
|
5,5
|
5,5
|
71,2
|
Electricité
|
17
|
11,6
|
11,6
|
82,9
|
Chimie
|
10
|
6,8
|
6,8
|
89,7
|
Autres
|
15
|
10,3
|
10,3
|
100,0
|
Total
|
146
|
100,0
|
100,0
|
|
Les ingénieurs interrogés appartiennent en
majorité à des sociétés publiques a cause d'une
part de la difficulté d'accès aux entreprises privées qui
sont très rigoureuses concernant les recherches ciblés sur leurs
cadres en plus que les ingénieurs travaillant comme chercheurs
scientifiques ou consultants sont très occupés et n'ont pas de
temps à consacrer a la réponse aux questionnaires. D'une autre
part, plusieurs sociétés publiques comme la STEG, Tunisie
Télécom disposent ou disposeront d'unités d'essaimage.
Tableau 7- L'employeur actuel des
répondants
employeur actuel
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Sté privée
|
45
|
30,8
|
30,8
|
30,8
|
Sté public
|
76
|
52,1
|
52,1
|
82,9
|
bureau de consulting
laboratoire de
|
8
|
5,5
|
5,5
|
88,4
|
recherche public
|
3
|
2,1
|
2,1
|
90,4
|
université
|
13
|
8,9
|
8,9
|
99,3
|
autres
|
1
|
,7
|
,7
|
100,0
|
Total
|
146
|
100,0
|
100,0
|
|
En ce qui concerne l'expérience professionnelle, on
peut noter que 65,8 % des ingénieurs ont l'expérience
professionnelle la plus longue effectuée dans des grandes
sociétés en contre partie 30,8 % ont une expérience
professionnelle plus longue dans des PME ou des PMI.
Par ailleurs, notre échantillon est composé de
76 ,7% d'hommes et de 23,3 % de femmes. Ce résultat n'est pas
étonnant étant donné la population d'étude (Les
étudiantes dans les sciences d'ingénieur sont moins nombreuses).
49,3% ont moins de 30 ans, 25,3% ont entre 30 et 40 ans, 15,1% ont entre 41 et
50 ans et10, 3 % ont plus que 50 ans (vu que les disciplines scientifiques
relatives aux TIC sont très récentes dans les écoles
d'ingénieurs en Tunisie).
Sur le sujet qui nous intéresse, nous avons
constatés que 68,8 % des ingénieurs interrogés ont un des
parents ou les deux qui ont une profession entrepreneuriale, 76,7 % ont
connaissance dans leur entourage, des amis ayant créé des
entreprises. Cependant, 84,9 % de la population totale ont une opinion
favorable concernant la réussite du parcours professionnel des parents
et 11,6 % le considèrent comme un échec. En plus, nous remarquons
que ces taux montent respectivement à 87,6 % et 12,4% pour les amis
entrepreneurs.
Plus de la majorité des ingénieurs en TIC
interrogés (71,2 %) considérant qu'ils disposent des
connaissances en gestion des entreprises ce qui explique que la plupart sont de
managers dans entreprises privés ou étatiques ou ayant
reçu une formation en gestion dans les écoles
d'ingénieurs. Mais les résultas sont plus faibles concernant la
formation entrepreneuriale, 47,9 % de l'échantillon déclarent
qu'ils ont des connaissances en créations d'entreprises ou en
entrepreneuriat.
Plus que des 2/3 des ingénieurs (63,7 %)
ignorent l'existence de la loi n°2005-56 relative à l'essaimage
économique, seul 6,2 % entre eux déclarent être
informés de son continu .Ces résultats démontrent
un déficit d'information de la part des organismes de tutelle, des
services de formation entrepreneuriale et des sociétés publics,
plus de 2 ans après promulgation de la loi sur l'essaimage
économique.
En ce qui concerne les projets que les ingénieurs
interrogés envisagent de créer sont presque les 1/3 des bureaux
de consulting (32,9 %) car ils sont moins risqué en terme de financement
et moins coûteux en terme des coûts d'investissement. 23,3 %
envisagent de créer des projets reposant sur le développement et
la commercialisation des logiciels ( des activités avec grandes valeurs
ajoutées) , 17% sont intéressés par les projets de sous-
traitante , 11% sur la conception technologique et seulement 3,4 % envisagent
de conclure un contrat d'essaimage avec leur employeur .
Enfin, plus de la moitié des ingénieurs
tunisiens interrogés dans le cadre de cette étude (59 ,6%)
travaillants dans les secteurs des technologies de l'information et des
télécommunications déclarent q'ils ont l'intention de se
lancer en affaire contre 40,4 % qui n'ont pas l'intention de suivre
une carrière entrepreneuriale.
Après avoir présenté les
différentes caractéristiques de l'échantillon, nous allons
s'assurer que les items qui constituent le questionnaire permettent
d'évaluer d'une manière fiable et précise ce qu'ils
censés représenter par l'intermédiaire de certains
critères qui permettent de déterminer la qualité des
instruments de mesure.
II-3- Les critères de qualité des instruments
des mesures
II-3-1- La Fiabilité
L'analyse de fiabilité permet d'étudier les
propriétés des échelles de mesure et des items qui les
constituent. La procédure d'analyse de fiabilité calcule
plusieurs mesures fréquemment utilisées de la fiabilité de
l'échelle et propose également des informations sur les relations
entre les différents items de l'échelle. Les coefficients de
corrélation intra-classe peuvent être utilisés pour
calculer les estimations de fiabilité inter-coefficients.
La mesure la plus recommandée pour évaluer la
fiabilité ou la consistance interne d'un ensemble d'items est fournie
par le coefficient alpha de Cronbach (1951). Contrairement au coefficient de
corrélation le coefficient de Cronbach se base sur la variance et la
covariance pour mesurer la fiabilité des items.Il s'agit d'un
modèle de cohérence interne, fondé sur la
corrélation moyenne entre items.
Un faible coefficient alpha indique que l'échantillon
d'items reproduit mal la variable. Une grande valeur alpha indique au contraire
que le k ième item est très bien corrélé avec les
scores réels Quand la valeur alpha est faible cela indique que certains
items doivent être éliminés. La meilleure façon pour
repérer ces items est de calculer la corrélation de chaque item
avec le score total. L'item dont la corrélation est proche de
zéro doit être éliminé
Pour apprécier la fiabilité des items, un seuil
de .60 (pour alpha de Cronbach) est suffisant pour une étude
exploratoire, alors que pour une étude appliquée l'exigence se
situe entre 0,80 et 0,90. En général un seuil de 0.70 est
considéré comme un minimum pour se
prononcer sur la fiabilité d'un construit167.
Nous exposerons nos résultats d'analyse de fiabilité de
l'enquête ultérieurement
II-3-2- La Validité
Les chercheurs ont développé des échelles
de mesure et créer des construits pour traiter des concepts abstraits.
La validité des construits est concernée par la correspondance
entre les construits et leurs mesures. Par conséquent la
vérification de la validité des construits est nécessaire
pour développer et tester notre modèle.
La fiabilité est nécessaire mais pas suffisante. On
peut trouver des construits fiables mais pas valides. Il existe plusieurs
validités :
* Validité convergente * Validité discriminante
* Validité nomologique
II-3-2-1- La Validité convergente
Il s'agit d'un type de validité qui détermine
jusqu'à quel point les mesures d'un même concept par deux
méthodes différentes sont convergentes. En d'autres termes, il y
a validité convergente quand deux mesures différentes d'un
même concept sont fortement corrélées. La validité
convergente est basée sur la corrélation entre les
réponses obtenues par la voix de méthodes totalement
différentes pour un même concept.
Une approche de la validité convergente a
été proposée par Fornell et Larcker (1981)168
qui consiste à s'assurer que la variance moyenne extraite par chaque
construit est bien supérieure à 0,5 c'est-à-dire le
construit partage plus que 50% de sa variance avec ses mesures et donc que les
indicateurs de mesure expliquent une part plus grande de la variance du
construit que les erreurs de mesure.
167 Cours d'analyse des données - Pr. Fethi
AKROUT - mastère entrepreneuriat- ISG de Sousse- Année 2006
168Fornell C. and Larcker D.F.: «Evaluating Structural Equation
Models With Unobservable variables and Measurement Error », Journal of
Marketing Research 18 February 1981 pp 186-192
II-3-2-2- La Validité discriminante
La validité discriminante est déterminée
en démontrant qu'une mesure n'est pas fortement corrélée
à une mesure avec quoi elle devrait être différente. Il
s'agit d'un type de validité qui précise dans quelle mesure un
concept (construit) diffère d'autres concepts (construit).
Concrètement, il s'agit de vérifier q'un construit donné
voit sa variance mieux expliquée par ses indicateurs de mesure que par
toute autre construit.
Une approche de la validité discriminnate a
été proposée par Fornell et Larcker (1981)169
mesurent qui consiste à vérifier si la variance moyenne extraite
par chacun de deux construits (par exemple 1 et 2) est plus grande que le
carré du lien structurel (4122.
II-3-2-3- La Validité nomologique
La validité nomologique désigne le degré
de similarité entre les résultats observés quant à
la relation entre les mesures et ceux des travaux passés. Pour estimer
la validité nomologique nous allons comparer les modèles de
corrélations observées avec les modèles de
corrélations attendues générées par la
théorie et confirmées par les travaux passés.
II-4- Les indices d'adéquation des échelles
de mesure aux données
D'une manière générale, il est à
noter que le recours aux équations structurelles dans
l'évaluation des indices de validation des échelles est
désormais une pratique courante. Aussi nous avons retenu les
modèles d'équations structurelles parmi l'ensemble des
possibilités d'analyse des effets de causalité. De nombreux
indices permettent d'évaluer la validité, la qualité et la
pertinence d'un modèle de mesure et/ou d'un modèle structurel.
Nous avons choisi de réaliser nos examens statistiques avec le module
Graphics du logiciel AMOS 4.0. Plusieurs indices sont proposés dans la
littérature, de même pour leurs normes. Nous avons retenu les plus
utilisés.
169 C.Fornell and D.F.Larcker ( 1981) ;Op
cit.
Tableau 8 - Indicateurs retenus et leurs normes
indicatives
Indices
|
Normes indicatives
|
RMSEA
|
<0,10 de preference [0,05 ; 0,08]
|
GFI
|
>0,90
|
AGFI
|
>0,90
|
RFI
|
>0,95
|
TLI
|
>0,90
|
CFI
|
>0,90
|
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons précisé
l'échantillon choisi pour l'enquête et notre modèle
conceptuel qui met en évidence l'impact des facteurs environnementaux
sur l'intention de créer une start-up en nouvelles technologies. Ensuite
nous avons présenté notre instrument de recherche, les taux de
retour de questionnaire selon les différentes méthodes de
collecte des données et la représentativité de notre
échantillon. Enfin, nous avons traité les différents
critères de qualité des instruments de mesure qui peuvent
être résumés comme suit :
Tableau 9- Les différents critères de
qualité des instruments de mesure
Indicateurs
|
Nature
|
Moyen
|
Fiabilité
|
La fiabilité représente le degré suivant
lequel
l'instrument de recherche utilisé mesure de façon
constante le construit étudié.
|
a de Cronbach
(>0,70)
|
Validité convergente
|
C'est la capacité à fournir des items d'un
instrument de mesure à converger vers le même trait.
|
Variance moyenne extraite
(VME>0,50)
|
Validité discriminante
|
C'est la capacité d'un instrument de mesure à
fournir des résultats différents de mesures d'autres traits.
|
VME > (corr.) 2
|
Validité nomologique
|
Elle vise à confirmer empiriquement les liens
établis théoriquement entre le concept testé et
d'autres.
|
Indices
d'adéquation des
modèles aux
données.
|
Nous utiliserons ces critères sur nos données dans
le prochain chapitre.
Chapitre 2 :
La méthodologie de la mesure des construits
du modèle de l'intention entrepreneuriale
Introduction
Nous présentons dans ce chapitre la démarche
d'opérationnalisation des échelles de mesure selon le paradigme
de Chirchill (1979). Nous procédons ensuite au test de nos
hypothèses en validant le modèle de mesure qui met en oeuvre les
variables latentes opérationnalisés par des indicateurs de mesure
et en vérifiant la qualité d'ajustement du modèle
structurel formés par les variables latentes fondés sur les
hypothèses théoriques .
Section I- La méthodologie de la mesure : le
paradigme de Churchill (1979)
Le paradigme de Churchill (1979) comprend 8 étapes : la
spécification du domaine du construit, la genèse d'un
échantillon d'items pour mesurer chaque construit, la purification des
mesures, l'estimation de la fiabilité de nouvelles données,
l'estimation de la validité des construits et le développement
des normes.
|
|
Développement des normes
|
|
8.
|
|
Moyenne et autres statistiques. Résumé de la
distribution d
|
|
|
|
Coefficients ou techniques recommandés
7.
2
4.
3.
1.
6.
5.
Genèse d'un échantillon d'items (
propositions)
Spécification du domaine des construits.
Purification des mesures
Evaluation de la fiabilité
Evaluation de la validité
Collecte des données
Collecte des données
Revue de la littérature
Revue de la littérature Expérience Exemples
types Réunion de groupe
Coefficient Alpha. Analyse factorielle.
Coefficient Alpha Fidèlité
"moitié-moitié"
Matrice MTM Critère de validité
Figure 20- Le paradigme de Churchill (1979)
Source: G.A.Churchill: « A Paradigme for
developing Better Measures of Marketing Constructs », Journal of
Marketing Research Février 1979 p 64-73.
La spécification des variables a été
réalisée dans les chapitres 1 lors de l'examen de la
littérature, nous proposons maintenant de développer la liste
d'items nécessaires à la mesure de ces variables. Ensuite pour
identifier les items correspondants à la mesure des variables nous avons
procédé à un examen de la littérature et à
une enquête informelle. La littérature (Ajzen, 1991; Krueger,
1993; Krueger et Brazeal, 1994; Krueger, 2000, Krueger et al 2000, Emine, 2003)
nous a permet d'indiquer quelle est la variable à retenir, comment elle
peut être définie et quelles sont ses composantes. Nous avons
effectuée une enquête informelle sur le sujet auprès des
membres de l'ordre des ingénieurs de Tunisie pour apprécier notre
questionnaire. Comme l'a noté Churchill (1979), l'enquête
expérience (experience search) basée plutôt sur un
échantillon de jugements, permet d'offrir un ensemble d'idées et
d'éclaircir le phénomène.
La première étape de la purification des mesures
est celle de la dimensionnalité des échelles. Une analyse en
composantes principales a été réalisée sur la
collecte des données. Les analyses exploratoires ont été
réalisées avec le logiciel SPSS 11.0.1. Elles visent à
structurer les variables de départ en les regroupant en un plus petit
nombre de facteurs, elle réduit aussi l'information de la matrice des
données. Cette analyse factorielle par composantes principale a
été validée a partir d'une analyse factorielle
confirmatoire .Pour chaque échelle, l'étude des validités
convergente et discriminante a été réalisée
à partir d'analyse factoriel confirmatoire effectué sur le module
graphics du logiciel AMOS 4. Nous avons utilisé la méthode du
maximum de vraisemblance qui est la plus couramment utilisée .
Concernant la taille de l'échantillon, un ratio d'en moins cinq
observations par paramètre estimé est conseillé.
Disposants de 146 observations valides, cette contrainte est
satisfaite.*
Section II- Les résultats de la validation des
mesures de la recherche
Nous allons successivement présenter, les
résultats de la validation des échelles de mesure de trois
variables sur lesquels reposent les hypothèses de notre
modélisation de l'intention de créer une entreprise.
II-1- La structure de l'échelle
Nous allons vérifier l'unidimensionnalité des
échelles de mesure à partir de certains indicateurs et retenir
les items qui seront utilisés pour l'analyse du modèle
empirique.
II-1-1- Intention
Avant de procéder aux analyses factorielles, nous
allons vérifier si les conditions concernant la factorisation des
variables étaient remplies. Les mesures de la précision de
l'échantillonnage selon la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin
renvoient à une valeur de 0,774. Elle est supérieur a 0,7 ce qui
est satisfaisant .D'autres part, les statistiques tirés de la matrice
anti- image des corrélations. Ils sont tous supérieurs au seuil
d'acceptabilité de 0,5 et les tests de sphéricité de
Barlett étant par ailleurs significative au seuil 0,1% d'où on
rejette l'hypothèse de sphéricité des données.
Les données sont par conséquent factorisables et
les analyses ont pu être poursuivis .d'ou on confirme la structure
unidimensionnelle, la structure factorielle obtenue explique 69,83% .l'analyse
factorielle confirmatoire valide la structure obtenue.
Tableau 10 - Les items de l'intention
Les items de l'intention
|
-Je deviens probablement un bon créateur d'entreprise.
-J'ai l'initiative pour se lancer et réussir dans une
carrière entrepreneuriale.
-J'ai l'intention de créer une entreprise en nouvelles
technologies Il est possible que je lance ma propre entreprise en nouvelle
technologie
-J'envisage de créer une entreprise en nouvelles
technologies
- Il est possible que je lance ma propre entreprise en nouvelle
technologie
|
II-1-2- Désirabilité
perçue
Les mesures de la précision de l'Echantillonnage selon
la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin (K.M.O) renvoient à une
valeur de 0,774. Elle est supérieur a 0,7 ce qui est satisfaisant
.D'autres part, les statistiques tirés de la matrice anti- image des
corrélations. Ils sont tous supérieurs au seuil
d'acceptabilité de 0,5 et les tests de sphéricité de
Barlett étant significative au seuil 0 d'où on rejette
l'hypothèse de sphéricité des données.
On constate que les données sont par conséquent
factorisables et les analyses ont pu être poursuivis .D'ou on confirme
l'unidimensionnalité des échelles, la structure factorielle
obtenue explique 67,549 %.L'analyse factorielle confirmatoire valide la
structure obtenue.
Tableau 11- Les items de la désirabilité
perçue
Les items de la désirabilité perçue
|
- Je suis favorable à la création des entreprises
dans le domaine des technologies de l'information et de
télécommunications.
- Je suis enthousiaste à l'idée de créer une
entreprise dans le domaine technologique.
- Selon moi, avoir une carrière entrepreneuriale c'est un
choix désirable pour les technologues (ingénieurs ou chercheurs)
tunisiens dans l'environnement d'affaire actuelle.
- J'aime avoir ma propre entreprise en nouvelles technologies.
|
II-1-3- Faisabilité
perçue
Les mesures de la précision de l'Echantillonnage selon
la procédure de renvoie (K.M.O) a une valeur de 0,724. Elle est
supérieur a 0,7 ce qui est satisfaisant .D'autres part, les statistiques
tirés de la matrice anti- image des corrélations. Ils sont tous
supérieurs au seuil d'acceptabilité de 0,5 et les tests de
sphéricité de Barlett étant par ailleurs significative au
seuil 0,1% d'où on rejette l'hypothèse de
sphéricité des données.
Nous trouvons que les données sont factorisables et les
analyses ont pu être poursuivies. D'ou on confirme
l'unidimensionnalité des échelles, la structure factorielle
obtenue explique 66,142%.L'analyse factorielle confirmatoire valide la
structure obtenue
Tableau 12 - Les items de la faisabilité
perçue
Les items de la faisabilité perçue
|
-Je peux confortablement surmonter une entreprise en nouvelles
technologies.
- La création d'entreprise dans les nouvelles technologies
est un parcours facile pour les technologues (ingénieurs ou chercheurs)
dans l'environnement d'affaire en Tunisie.
- Je peux maîtriser facilement le processus de
création d'une entreprise en nouvelles technologies.
- Je peux assurer convenablement l'établissement et la
création d'une entreprise en nouvelles technologies
|
II-2- La fiabilité et la validité
II-2-1- La validité
convergente
Le tableau présente les résultats des analyses
confirmatoires : ajustement des modèles de mesure aux données,
ainsi que validité convergente et fiabilité des échelles.
Les indices d'ajustement satisfont les normes recommandées, confirment
les structures précédemment obtenues. Selon l'approche de Fornell
et Larcker (1981) nous avons constatés que la variance moyenne extraite
par chaque construit est bien supérieure à 0,5
c'est-à-dire le construit partage plus que 50% de sa variance avec ses
mesures et donc que les indicateurs de mesure expliquent une part plus grande
de la variance du construit que les erreurs de mesure. Ces résultats
sont donc satisfaisants.
En ce qui concerne l'analyse de fiabilité, les
indicateurs (a de Cronbach) sont tous supérieurs à 0, 7 .nous
considèrent donc que nos échelles sont fiables et satisfont
l'ensemble des critères.
Tableau 13 - La fiabilité et la validité
convergente des construits
|
Intention
|
Désirabilité perçue
|
Faisabilité perçue
|
Qualité d'ajustement
|
RMSEA (<0,10)
|
0,07[0,00 ; 0,17]
|
0,10[0,00 ; 0,21]
|
0,07[0,00 ; 0,19]
|
GFI(>0,90)
|
0,985
|
0,983
|
0,987
|
AGFI(>0,90)
|
0,926
|
0,919
|
0,937
|
RFI(>0,95)
|
0,966
|
0,963
|
0,950
|
TLI(>0,90)
|
0,984
|
0,977
|
0,974
|
CFI(>0,90)
|
0,995
|
0,992
|
0,991
|
Validité convergente
|
Poids factoriels standardisé
|
|
|
|
(>0,50)
|
|
|
|
Item 1
|
0,723(0,111)
|
0,612 (0,205)
|
0,55632
|
Item 2
|
0,907(0,057)
|
0,886 (0,079)
|
0,85050
|
Item 3
|
0,814(0,084)
|
0,903 (0,070)
|
0,84997
|
Item 4
|
0,731(0,110)
|
0,906 (0,080)
|
0,64364
|
Item 5
|
0,886(0,073)
|
|
|
Variance moyenne extraite
|
0,66
|
0,69
|
0,54
|
(VME>0,50)
|
|
|
|
Fiabilité
|
a de Cronbach (>0,70)
|
0,89
|
0.82
|
0,82
|
II-2-2- La validité
discriminante
La validité discriminante s'attache a vérifier
que les échelles de mesure proposées discriminent bien les
différents concepts .dans le cadre de cette recherche , nous nous
attacherons à vérifier la validité discriminante des
concepts de " Désirabilité perçue " et
"Faisabilité perçue " forment deux dimensions
distinctes de l'intention c'est a dire nous nous assurons pour plus de
sécurité que les mesures de l'ensemble des variables
supposées explicatives de l'intention se distinguent de ce dernier
concept. Il est logique que les
corrélations obtenues entre nos variables explicatives
et notre variable dépendante soient élevées. Cependant une
corrélation trop élevée pourrait signaler que les concepts
sont équivalents. D'une façon pratique, il y a validité
discriminante si la variance moyenne extraite (VME) est supérieure au
carré de la corrélation entre la variable latente objet du calcul
de VME et les autres variables latentes. Dans la diagonale de tableau sont
inscris les variances partagées entre les construits et leurs mesures
(VME), le reste du tableau reproduit les corrélations au carrés
entre les échelles.
Tableau 14- Validité des échelles de mesure
selon l'approche de Fornell C. and
Larcker D.F (1981)
|
Intention
|
Désirabilité perçue
|
Faisabilité perçue
|
Intention
|
0,66
|
|
|
Désirabilité perçue
|
0,42
|
0,69
|
|
Faisabilité perçue
|
0,44
|
0,16
|
0,54
|
Toutes les VME sont supérieurs au carré de la
corrélation entre la variable latente objet de calcul de VME et les
autres variables latentes. La validité discriminante de chacune des
trois échelles est par conséquent vérifiée.
II-2-3 - La validité
nomologique
Pour estimer la validité nomologique nous allons
comparer les modèles de corrélations observées avec les
modèles de corrélations attendues générées
par la théorie et confirmées par les travaux passés. Les
modèles de l'intention traduisent la désirabilité
perçue et la faisabilité perçue comme étant deux
concepts dépendants. En effet, Shapero et Sokol (1983) ont
constatés que la désirabilité perçue et la
faisabilité perçue sont deux concepts dépendants. Lorsque
l'individu perçoit que l'acte de créer une entreprise est non
faisable, il est donc indésirable. De même si l'acte est
perçu comme étant indésirable, il est sûrement non
faisable. Emin (2003) a constaté cette relation de dépendance
statistiquement, elle a trouvé une relation de corrélation entre
le désir d'agir et faisabilité de 0,650. Dans le cadre de notre
recherche, nous avons trouvé que les résultats de l'analyse
structurelle indiquent que la corrélation entre les variables "
Désirabilité perçue " et "
Faisabilité perçue " est statistiquement
significative au seuil de 0,1%. Le coefficient de corrélation vaut
0,407. Nous
concluons à une validité nomologique satisfaisante.
La qualité de nos échelles étant satisfaisantes, nous
passons maintenant au test du modèle.
Section III - La validation du modèle
structurel
Nous souhaitons à présent exposer la
méthodologie suivie pour tester les hypothèses de recherche H1 et
H2. Notre objectif est de valider l'applicabilité de
modèle d'intention à notre contexte d'étude et de
souligner le rôle joué par les variables explicatives .de ce fait
nous cherchons dans un premier temps à valider nos hypothèses (H1
et H2) c'est-à-dire l'action de la désirabilité
perçue (H1) et de la faisabilité perçue (H2) sur
l'intention. Dans un second temps nous mettons en relief les effets des
différentes variables, en employant les modèles
d'équations structurelles.
III-1- La régression hiérarchique
Pour les analyses de régression, des scores ont
été calculés pour les variables introduites en
additionnant les items correspondant à chacune d'elles.
Tableau 15 a- les résultats de la
régression hiérarchique.
Récapitulatif du modèle
Modèle
|
R
|
R-deux
|
R-deux ajustél'estimation
|
Erreur standard de
|
Changement dans les statistiques
|
Variation
de R-deuxVariation
|
de F
|
ddl 1
|
ddl 2
|
Modification de F signification
|
1
2
|
,733a ,790b
|
,537 ,624
|
,533 ,619
|
3,93221 3,55283
|
,537 ,088
|
166,787
33,396
|
1 1
|
144 143
|
,000 ,000
|
a. Valeurs prédites : (constantes), FAISABIL
b. Valeurs prédites : (constantes), FAISABIL, DESIR
Tableau 15 b- les résultats de la
régression hiérarchique.
Coefficientsa
|
|
|
Coefficients non CoefficientsIIntervalle de confiance
à
standardisés standardisés 95% de B
Erreur Borne Borne
|
|
|
|
|
Modèle B standard Bêta t Signification
inférieure supérieure
|
|
|
|
|
|
1 (constante)5,005 1,013 4,940 ,000 3,002 7,007
FAIS ,893 ,078 ,690 11,454 ,000 ,739 1,047
|
|
|
|
|
2
|
|
|
(constante) 2,827 1,188 2,380 ,019 ,479 5,176
FAIS ,802 ,080 ,620 9,970 ,000 ,643 ,961
DESIR ,235 ,072 ,202 3,248 ,001 ,092 ,379
|
|
|
|
|
a.Variable dépendante : INTEN
Il en résulte de la régression
hiérarchique selon la méthode de pas à pas, la
faisabilité perçue explique plus de 53% de la variance de
l'intention de créer une entreprise. La deuxième étape
confirme l'intérêt de la variable la désirabilité
perçue. En effet, la variance expliquée a augmentée de 8,8
% pour atteindre 61,9 % (AF= 33,396, p< 0,001) une fois introduit le
construit de " la désirabilité perçue «. La
capacité de modèle de Krueger (2000) à prédire est
ainsi comparable aux recherches précédentes effectuées sur
les modèles d'intention. Néanmoins, la faisabilité
perçue a une plus grande influence sur l'intention que la
désirabilité perçue.
Suite a ces différents résultats, nous avons
constatés dans un 1er temps que la faisabilité perçue a un
effet significatif sur l'explication de l'intention. D'où notre
hypothèse (H1) est validée. L'introduction d'une mesure de la
désirabilité perçue démontre la contribution
significatif de cette variable et dans le sens souhaité (même si
elle est marginale) de cette variable à la prédiction de
l'intention. Notre hypothèse (H2) est ainsi validée. Enfin,
l'analyse du modèle montre l'influence prépondérante du "
Faisabilité perçue " dans la prédiction de l'intention. Ce
résultat est similaire à celui obtenu par Krueger et al (2000).
En effet dans leur test des modèles de Shapero et de la théorie
de comportement planifié, la faisabilité apparaît a chaque
fois, comme le déterminant principal de l'intention, conformément
à attentes (TCP : t= 2,9>t= 2) ; Shapero t=3>t=2,3). Dans notre
échantillon, la stimulation du potentiel entrepreneur devrait avant
tout, reposer sur les mesures permettant de faire bâtir un environnement
d'affaire favorable envers l'acte de création qui fera l'objet de la
section suivante. Avant tout ça, nous allons chercher une grande
validité en utilisant les modèles d'équations
structurelles.
III-2- Les résultats des analyses structurelles
Désirabilité perçue
Légende
Relation causale
Chiffre : corrélation
(Chiffre) : test t (significativité de la relation)
Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution
relative de la variable à prédire l'intention.
0,36(4,921)
Intention
0,83(5,972)
Faisabilité perçue
Figure 21- Représentation graphique des
résultats du modèle simple.
Notre modèle simple et les résultats des
analyses de régression hiérarchique montrent que " la
Faisabilité perçue " et la
désirabilité perçue jouent simultanément sur
l'intention. Les indices d'ajustement des modèles sont satisfaisants.
Tableau 16- Indices d'ajustement du modèle
simple aux données
RMSEA (<0,10)
|
0[0 ; 0,08]
|
GFI(>0,90)
|
0,960
|
AGFI(>0,90)
|
0,943
|
RFI(>0,95)
|
0.951
|
TLI(>0,90)
|
1
|
CFI(>0,90)
|
1
|
Les résultats des modèles causaux testés
indiquent des relations statistiquement significatives entre les variables du
modèle simple et la variable dépendante (ie : l'intention)
Tableau 17- La significativité de la relation
entre les variables du modèle simple et la variable
dépendante
Signification statistique
|
Signification pratique
|
Corrélation
|
R2= 0,741
|
désirabilité perçue ---- intention= 0,36 [t=
4,921] **** faisabilité perçue ---- intention= 0,83 [t= 5,972]
****
|
Seuil de signification **** (p<0.001).
Conclusion
Les paragraphes précédents ont permis de
présenter la méthodologie utilisée pour tester nos
hypothèses de recherche H1 et H2. A partir des échelles de mesure
développées, nous avons vérifié la fiabilité
et les validités et nous avons conduit une série d'analyses en
régression hiérarchique et en équations structurelles.
Nous avons obtenu les résultats suivants :
- les hypothèses de recherche H1et H2 sont
intégralement validées.
- l'analyse du modèle montre l'influence
prépondérante de la " Faisabilité perçue " dans la
prédiction de l'intention. En effet, l'encouragement à
l'esprit entrepreneurial et à l'initiative privée chez les
ingénieurs tunisiens en TIC doit passer par des mesures
gouvernementales, des programmes et des initiatives publics et même
civile qui permettent de faciliter la carrière entrepreneuriale des
ingénieurs tunisiens et les aident à surmonter leur projet de
création de start-up en nouvelles technologies.
Conformément à ces premiers résultats
(la prépondérance de l'effet de la faisabilité
perçue dans la prédiction de l'intention et l'effet significatif
de la désirabilité perçue sur l'intention), on peut
conclure qu'il pourrait être utile de faire évoluer la perception
qu'ont les
ingénieurs en nouvelles technologies du degré
d'incitation de l'environnement socio- économique qui les entourent.
A ce niveau, une étude plus poussée des
catégories d'individus exerçant une pression sociale sur les
ingénieurs potentiellement créateurs permettrait d'approfondir
notre recherche (les facteurs sociaux). On pourrait tenter de faire
évaluer la perception d'un ingénieur tunisien de la
disponibilité (ou de l'indisponibilité) de certains facteurs
environnementaux et leurs influences sur son intention de créer une
entreprise dans le secteur des nouvelles technologies d'information et des
télécommunications. C'est l'objet du chapitre suivant.
Chapitre 3 :
La formation des variables explicatives
environnementales de l'intention de créer
une
Start-up : dans une approche empirique.
Introduction
Nous souhaitons dans ce chapitre, approfondir notre recherche
sur les intentions de créer une start-up en nouvelles technologies dans
le cas des ingénieurs tunisiens. Nous essayons d'avoir une vue plus
développée de notre modèle conceptuel que nous avons
proposé au premier chapitre et testé au deuxième chapitre.
En effet, pour arriver à répondre à notre
problématique, nous allons déterminer dans ce chapitre les
variables de l'environnement socio-économique en Tunisie qui ont une
influence sur les deux concepts liés a la théorie de
l'événement entrepreneurial de Shapero (les perceptions de la
désirabilité et de la faisabilité du futur projet de
création) et sur l'intention des ingénieurs tunisiens. C'est pour
ces raisons
que nous allons déterminer l'ensemble des facteurs
socio-économiques à partir d'une revue de littérature puis
nous allons effectuer des analyses factorielles et structurelles des
différents facteurs rationnels de l'environnement qui influencent la
faisabilité perçue (section I) ainsi que les facteurs sociaux de
l'environnement qui ont un impact sur la désirabilité
perçue (Section II). Enfin, nous allons valider nos hypothèses de
recherche H3, H4et H5 qui mettent en évidence l'impact de
l'environnement tunisien d'affaire en TIC sur l'intention d'entreprendre
(Section III) et pour conclure nous allons présenter nos
résultats de test du modèle conceptuel puis nous en discuterons
la portée.
Section I- Les antécédents
environnementaux de la faisabilité perçue
La littérature sur la faisabilité de l'acte
fait référence aux ressources disponibles pour le créateur
et à des conditions externes qui facilitent le développement des
affaires. Notre étude est limitée à l'étude de
l'impact de ces facteurs rationnels dans la formation de la faisabilité
perçue (et dans celle de l'intention). En vue de réaliser ce
travail nous avons construit un ensemble d'items issus de la
littérature.
I-1- Les fondements théoriques des items pour les
facteurs environnementaux rationnels
Pour Doutarieux (1992)170, dans le cas des pays en
voie de développement les conditions favorables à
l'entrepreneuriat à technologie de pointe sont reliées à
l'environnement qui entoure l'entreprise et à l'accessibilité aux
ressources de départ
170 Doutarieux (1992) :« Emerging HIGH-TECH
firms: how durable are their comparative Start-up advantages? , Journal of
Business Venturing 7, 303-322 , p.304-306
Selon Doutarieux (1992)171, O'Gorman(2003)
172et Kellermann (2002)173, l'environnement favorable au
développement des start-up peut inclure certains facteurs:
- Structure et dynamique industrielles, secteurs
complémentaires ;
- Structure des marchés, existence d'un marché
actif pour des produits spécialisés ;
- Ouverture de l'économie (économie de
marché) qui a un impact considérable sur la mobilité des
ressources financières, humaines et techniques ;
- Ressources financières (incluant capital risque qui ne
vient pas nécessairement des fonds nationales) ;
- Ressources humaines (techniciens, ingénieurs,
chercheurs) qui ne sont pas nécessairement suffisantes si elles ne sont
pas associées à un environnement entrepreneurial (esprit
d'entreprise, valeurs locales, support de la communauté);
- Ressources techniques (support technique, services,
sous-traitance) ;
- Un territoire nécessaire pour l'émergence et
le développement d'une industrie de technologie de pointe
(infrastructure locale : télécommunications et facilité
d'accès physique ; logistique ; ressources scientifiques locales :
laboratoires, université, équipements, technopoles et
cyberspaces)
- Assistance gouvernementale (support gouvernemental, support
local (finance, services, information, formation, avantages fiscaux ect...)
;
- Qualité de l'environnement socio-économique,
qualité de vie, stabilité politique;
- Modèles d'entrepreneuriat, valeurs locales.
L'environnement socio-économique a un rôle
primordial dans le processus entrepreneurial, qui inclut la décision de
créer une entreprise, l'ensemble des actions requises pour mener
à bien le projet de création, le démarrage lui-même
et le développement et la croissance de l'entreprise
émergente.
Pour les pays en voie de développement, les
environnements socio-économiques sont souvent très
différents, ce qui modifie les besoins et la dynamique des entreprises
à haute technologie. Concernant les ressources nécessaires au
jeune créateur pour démarrer son projet dans les nouvelles
technologies, ils sont généralement :
171 Idem, p .3O4-306
172 O'Gorman C. (2003) :« Stimulating HIGH-TECH
venture creation , R & D Management 33,2 , 177-187 , p.178
173 Kellermann A. (2002) ; op.cit.p.270
Cllapitee 3 - La (imitation deo uatial~eo explicatiueo
enui~onneitentaleo de l'intention de méet une S~ae-
up : dano une apputelle eitpi'ique
- Caractéristiques et expérience des
fondateurs.
- Technologie, brevets, méthode d'acquisition et cycle de
vie.
- Stratégie de produit, de R et D.
- Premiers contrats, ventes, taille initiale, compétition
locale et internationale.
- Financement initial, montant, source, disponibilité.
En plus, le créateur d'un projet dans le cadre
d'essaimage dans les secteurs des technologies nouvelles peut
bénéficier d'un capital risque qui est caractérisé
par certains points (Battini, 1998)174 :
- Un financement en fonds propres de la part d'une grande
société (et non pas par le biais de crédits bancaires)
sous forme des apports financiers sans garanties, des prises en participation
en capital et des participations minoritaires.
- Les durées de ces participations sont limités
(trois, cinq, sept ans, rarement plus).
- Une assistance managériale et commerciale en plus de
financement.
- Une relation (contrat d'essaimage) qui se termine
généralement par les dégagements des plus - values.
De ce fait, beaucoup des caractéristiques de
départ d'une entreprise entrepreneuriale à base technologique
sont relativement contrôlables par l'entrepreneur en fonction de
l'environnement dans lequel il opère : choix du secteur
d'activité, choix des ressources technologiques, réunion d'une
équipe de fondateurs avec les expertises désirées,
développement d'une stratégie de R et D et de produit,
préparation des marchés et entrepreneuriat technologique, plans
d'affaires et de marketing, recherche de financement. Cette analyse est donc
centrée sur l'environnement dans lequel se trouvent les entreprises en
démarrage et sur ce qui, dans cet environnement, supporte et encourage
l'entrepreneuriat.
I-2- L'étude de la structure des facteurs
environnementaux rationnels
174 Battini P. (1998) :« Capital-Risque :
mode d'emploi », Ed d'organisation, p-52.
La phase de la création des items a été
suivie d'une étape de collecte des données
(I-2-
1). A partir de ces données, des analyses factoriels
exploratoires ont été réalisées a fin
d'évaluer la structure des facteurs environnementaux rationnels de la
faisabilité perçue (I-2-
2). En suite la validité et la fiabilité de nos
construits ont été vérifiées grâce à
des analyses factoriels confirmatoires (I-2-3)
I-2-1- Les collectes des
données
Conformément aux échelles
préposées dans la littérature, une question a
été proposée aux ingénieurs tunisiens pour chaque
facteur rationnel sélectionné (15 questions). Chaque question a
été codée de +1 à +5.
Veuillez préciser pour chacune des alternatives
suivantes, en cochant une case par "x" sur une échelle
à 5 positions, l'importance de ses ressources en
Tunisie sur votre engagement de créer une entreprise (s'appuyant sur
votre compétence ou le résultat d'une recherche scientifique en
nouvelles technologies): de Très importantes
à Pas de tout importantes.
Bénéficier des incitations et des avantages en
matière d'investissement en nouvelles technologies (fiscaux, sociaux,
administratives, etc....)
|
|
I-2-2- Etude de la dimensionnalité : les
résultats des analyses factoriels exploratoires
Avant la procédure à l'analyse en composante
principale nous avons tout d'abord vérifié si les conditions
concernant notamment la factorisation des variables étaient
respectées. La mesure de la précision de l'échantillonnage
selon la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin (K.M.O) renvoie les
indicateurs suivants : 0,863. Les statistiques de la matrice anti-image des
corrélations sont satisfaisants (>0,5) et le test de
sphéricité de Barlett est significatif au seuil 0,001. Nous
rejetons l'hypothèse de sphéricité des données.
Celle-ci sont par conséquent factorisables et l'analyse a pour
être poursuivie .Les 2 structures factorielles obtenues (16 items)
expliquent environ 62% de la variance et apparaissent donc comme
satisfaisants. Les 2 facteurs représentent respectivement
: le système d'aide général et le système d'aide
d'employeur.
Tableau 19- Interprétation des facteurs
(Faisabilité)
Variables
|
Interprétation
|
-Disposer d'une équipe de direction compétente.
|
|
Trouver des conseillers compétents pour vous aider
(domaines commerciaux, juridiques, administratifs, etc....)
|
Système d' aide
général
|
-Obtenir une aide financière (subventions, prêts,
primes d'investissement en recherche et développement, emprunts à
moyen et long terme)
|
|
-Bénéficier des incitations et des avantages en
matière d'investissement en nouvelles technologies (fiscaux, sociaux,
administratives, etc....)
|
|
-Avoir accès a un technopôle
spécialisé en nouvelles technologies
|
|
-Accès a des clients potentiels ou un marché
fertile
|
|
-Accès aux sources d'approvisionnements
|
|
-Intégrer dans une pépinière d'entreprises
dans votre région.
|
|
-Bénéficier des compétences humaines
tunisiennes en nouvelles technologies (techniciens, ingénieurs,
gestionnaires etc....)
|
|
- Obtenir un brevet, une Licence ou une représentation
pour exploiter une propriété intellectuelle ou industrielle.
|
|
-Bénéficier de la prise en charge par le
Ministère de la Recherche Scientifique, de la Technologie et du
|
|
Développement des Compétences des frais
d'inscription des brevets et des inventions technologiques.
|
|
-Obtenir un soutien logistique et financier de la part de votre
employeur
|
|
-Avoir la possibilité de travailler avec votre
|
Système d'aide lié a
l'employeur
|
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
employeur actuel parallèlement a la création de
votre entreprise.
-Bénéficier de l'image et la
notoriété de votre employeur ou de votre institution
scientifique.
|
I-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen
de validité et de la fiabilité
Le tableau présente les résultats des analyses
confirmatoires : ajustement des modèles de mesure aux données
ainsi que validité convergente et fiabilité des
échelles.
Pour les deux facteurs, touts les indices d'ajustement satisfont
les normes recommandées et conforment aux structures
précédemment obtenues.
Tableau 20- La fiabilité et la validité
convergente des construits
|
Système
d'aide général
|
Système d'aide lié
a l'employeur
|
RMSEA (<0,10)
|
0,10[0,08 ; 0,12]
|
0,00[0,00 ; 0,26]
|
GFI(>0,90)
|
0,950
|
0 ,998
|
AGFI(>0,90)
|
0,900
|
0,990
|
RFI(>0,95)
|
0,957
|
1
|
TLI(>0,90)
|
0,997
|
1
|
CFI(>0,90)
|
0,998
|
1
|
Poids factoriels standardisé
|
|
|
(>0,50)
|
|
|
Item 1
|
0,648(0,140)
|
0,7010(0,124)
|
Item 2
|
0,604(0,128)
|
0,871 (0,153)
|
Item 3
|
0,712(0,112)
|
1 (0,145)
|
Item 4
|
0,665(0,107)
|
-
|
Item 5
|
0,444(0,149)
|
-
|
Item 6
|
0,720(0,115)
|
-
|
Item 7
|
0,739(0,081)
|
-
|
Item 8
|
0,836(0,064)
|
-
|
Item 9
|
0,784(0,078)
|
-
|
Item 10
|
0,656(0,054)
|
-
|
Item 11
|
0,806(0,075)
|
-
|
Item 12
|
0,795(0,082)
|
-
|
Variance moyenne extraite
|
0,51
|
0,68
|
(VME>0,50)
|
|
|
a de Cronbach (>0,70)
|
0,91
|
0.87
|
Les paramètres estimés par la fonction ML, sont
tous supérieurs ou égaux à 0,5 et statistiquement au seuil
0,001, la variance que partage chaque échelle avec ses variables de
mesure sont supérieurs ou égale à 0,5. Les critères
de la validité convergente sont satisfaisants .En ce qui concerne
l'analyse de la fiabilité, les indicateurs sont tous satisfaisants
(supérieurs à 0,75). Nous considérons au final que nos
échelles sont valides et fiables
Nous pouvons maintenant nous pencher sur la
vérification de la validité discriminante des échelles.
Nous devons, en effet, nous assurer que les échelles sont bien
distinctes les unes des autres et que nos différentes échelles ne
forment pas qu'un construit des facteurs rationnels .Nous allons utiliser
l'approche basé sur la comparaison des variances des variances extraites
pour chaque échelle avec les corrélations au carré de
cette échelle avec les autres. Dans la diagonale du tableau sont
inscrites les variances partagées entre les construits et leurs mesures
(VME). Le reste du tableau reproduit les corrélations au carré
entre les échelles des facteurs rationnels sous-jacents à la
faisabilité perçue.
Tableau 21 - Validité des échelles de
mesure selon l'approche de Fornell C. and
Larcker D.F (1981)
|
Système d'aide général
|
Système d'aide lié a l'employeur
|
Système d'aide général
|
0,51
|
-
|
Système d'aide lié a l'employeur
|
0,15
|
0,68
|
La validité discriminante de chacune de deux
échelles des facteurs rationnels sous jacents à la
faisabilité perçue est donc vérifiée par cette
approche. La qualité de nos échelles de mesure est maintenant
vérifiée.
Section II- Les facteurs environnementaux sous-
jacents à la désirabilité perçue
La littérature sur la désirabilité de
l'acte fait référence à l'environnement social qui a une
influence sur le créateur et qui peut faciliter ou freiner le
développement des affaires. Notre étude est limitée
à étudier l'impact de ces facteurs sociaux dans la formation de
la
désirabilité perçue (et dans celle de
l'intention) chez les ingénieurs tunisiens. En vue de réaliser ce
travail nous avons construit un ensemble d'items issus de la
littérature.
II-1- Les fondements des listes d'item pour les facteurs
environnementaux sociaux
Les facteurs environnementaux sociaux sont formés
généralement de deux sphères : la sphère ou
l'entourage privé (II-1-1) et la sphère professionnelle de
l'ingénieur tunisien (II-1- 2).
II-1-1- L'entourage privé
La famille est la première expérience sociale de
l'individu. Elle modèle ses comportements, elle transmet les valeurs
qu'on voudrait qu'il partage. Plusieurs études montrent que les
entrepreneurs ont des parents chefs d'entreprise ou qui exercent une
activité de travailleur indépendant (Van Auken et al ,2006 ;
Gasse, 2002, 2006).
Au niveau de l'union européenne, les
antécédents familiaux peuvent jouer positivement sur l'intention
d'entreprendre : avoir des parents indépendants peut
générer l'envie de le devenir à son tour175.
Lors de construction de son entreprise, le candidat sollicite
toutes les compétences qu'il peut trouver dans son entourage proche.
Pour Shivani et al (2006)176, l'aide morale et financière
reçue par les familles était ·précieuse·
pour permettre de mener une activité entrepreneuriale. Ils ont
trouvé une corrélation positive entre l'aide reçue par la
famille et l'intention d'entreprendre.
Selon Mezhoudi (2001)177, la famille dans le
contexte tunisien joue deux rôles importants dans l'accomplissement de
l'activité entrepreneuriale chez le créateur, le premier
175 D'après l'Eurobaromètre de
l'année 2OO4, Global Entrepreneurship Monitor, GEM results 2006, Babson
college
176 Shivani S. , Mukherjee S.K., Sharan R (2006);
opt.cit
177 Mezhoudi L. (2001) : « L'essaimage
d'entreprises et l'appropriation de la technologie" thèse de doctorat
sous la direction de Zghal R., ISG de Tunis
est financier et le dernier de réconfort .elle
intervient pour minimiser le coût de création. En effet, les
fournisseurs ayant de lien des liens de parentés avec le créateur
peuvent lui accorder des facilités de paiement. Les prêts
accordés par les parents forment un bon réconfort au
créateur.
Gasse (2004)178 souligne que les entrepreneurs
proviennent le plus souvent de familles ou les parents ou autre personnes
proches sont eux mêmes dans les affaires, ou encore à leur compte.
En plus Gasse et al (2006)179 ont trouvé que les
étudiants profitent de la présence d'entrepreneur dans leur
entourage pour lancer leur propre entreprise ou travailler pour leur propre
compte. Ainsi, des individus dont les parents ou les proches possèdent
ou ont déjà possédé une entreprise seraient plus
enclins à créer des entreprises ou du moins à en
présenter l'intention.
Dans un échantillon de 1035 étudiants
australiens, Kennedy et al (2003)180 ont trouvés aussi que le
soutien moral familial est une variable déterminante qui joue un
rôle important dans l'établissement de la
désirabilité perçue de l'activité
entrepreneuriale.
Les autres groupes d'influences de l'entourage privé du
créateur correspondent traditionnellement aux groupes d'amis et aux
groupes ethniques qui dans certains pays sont associés à
l'activité entrepreneuriale (Shapero et Sokol ,1982)181.
II-1-2- L'entourage professionnel
Dans le cadre d'entrepreneuriat technologique de nombreux
auteurs soulignent que le milieu de travail est d'une grande importance. Des
entrepreneurs qui ont réussi peuvent apporter la
prospérité dans leur région et changer également la
perception des risques et des
178 Gasse Y. (2004) ; op.cit.
179 Gasse Y. ; Camion C., Ghamgui A. ;
Brousseau-Doiron P. ; Tremblay M. (2006) : « Étude comparative sur
les intentions entrepreneuriales des étudiants universitaires tunisiens,
français et canadiens » Rapport préparé par
Yvon Gasse et Maripier Tremblay, Centre d'entrepreneuriat et d e
P M E, Université Laval, Août 2006
180 Kennedy J.; Denman J.; Renfrew P.; Watson B.
(2003) : « Situational factors and entrepreneurial intentions »An
Paper for the Small Enterprise Association of Australia and New Zealand 16th
Annual Conference, liallarat, 28 Sept-1 Oct, 2003
181 Shapero, A., Sokol, L. (1982) ; opt.cit. p.78
gratifications associés au prêt et à
l'investissement dans de nouvelles entreprises, surtout dans les cas où
le milieu reconnaît de façon formelle et visible les succès
de ces entrepreneurs.
Liñàn et al (2005)182 avancent qu'une
plus grande connaissance de l'environnement entrepreneurial contribuera aux
perceptions plus réalistes envers l'activité entrepreneuriale et
aidera à identifier des modèles d'imitation adéquate pour
le créateur potentiel. Ces derniers auraient une influence
considérable sur la désirabilité perçue. En plus
Louis et al (1989, cité par Emin, 2003) notent que les modèles
d'imitation sont personnifiés par les collègues de travail, les
supérieurs et les administrateurs. Emin (2003)183
considère que dans le cas des chercheurs publics : « Dans le groupe
de travail, les collègues ont une influence sur le comportement des
scientifiques individuels. Cet effet contextuel local n'est pas lié
à la taille du groupe de travail mais en fonction de la tendance des
membres à se confronter aux normes de comportement local en terme
d'entrepreneuriat ».
Les modèles d'imitation favorisent l'acte
entrepreneurial et ils sont significativement corrélés avec le
comportement entrepreneurial et les intentions (Krueger et Brazeal, 1994).
Kreuger et al (2000)184 avancent que les modèles d'imitation
affectent les intentions d'entreprendre seulement s'ils affectent les attitudes
telles que la "self-efficacy". Davidson (1995)185 a montré
que les modèles d'imitation ont un impact positif sur les attitudes des
étudiants suédois envers l'activité entrepreneuriale et
une influence considérable sur l'intention d'entreprendre. En plus,
Krueger (1993)186 a trouvé une relation positive entre la
réussite de l'expérience entrepreneuriale des modèles
d'imitation et la désirabilité perçue de créer une
entreprise. Van Auken et al (2006)187 ont montré dans une
étude sur 82 étudiants de deux universités
américaines qu'une interaction active avec les modèles
d'imitation qui ont une expérience entrepreneuriale positive peut
engendrer un impact considérable sur l'intention d'entreprendre chez le
créateur potentiel.
182 Liñàn F. ; RODRÍGUEZ-COHARD
J.C ; RUEDA-CANTUCHE J.M (2005) : « Factors affecting
entrepreneurial intention levels», 45th Congress of the European Regional
Science Association, Amsterdam, 23- 27 august 2005
183 Emin S. (2003) ; op.cit.p.281-282
184 Krueger N.F., Reilly M.D. et Carsrud A.L. (2000); op.cit.
p.421
185 Davidson (1995) ; op.cit.p.28
186 Krueger N .F (1993); op.cit
187Van Auken H.; L Fry F. et Stephens P. (2006) :
« The influence of role models on entrepreneurial intentions»,
Journal of Developmental Entrepreneurship; Jun 2006; 11, 2;
p.157-167
II-2- L'étude de la structure des facteurs
environnementaux sociaux
La phase de la création des items a été
suivie d'une étape de collecte des données (II-
2-1). A partir de ces données, des analyses
factoriels exploratoires ont été réalisées a fin
d'évaluer la structure des facteurs environnementaux rationnels de la
faisabilité perçue (II-2- 2). En suite la
validité et la fiabilité de nos construits ont été
vérifiées grâce à des analyses factoriels
confirmatoires (II-2-3).
II-2-1- Les collectes des
données
Conformément aux échelles
préposées dans la littérature, une question a
été proposée aux ingénieurs pour chaque facteur
social sélectionné (5 questions). Chaque question a
été codée de +1 à +5.
Veuillez préciser pour chacune des personnes
suivantes, en cochant une case par "x" sur une
échelle à 5 positions, leurs façons de percevoir votre
engagement de créer une entreprise (s'appuyant sur votre
compétence ou le résultat d'une recherche scientifique en
nouvelles technologies): de négative à
positive
Votre famille (conjoint, parents, enfants, etc )
II-2-2- Etude de la dimensionnalité : les
résultats des analyses factoriels exploratoires concernant les facteurs
sociaux
Avant la procédure à l'analyse en composante
principale nous avons tout d'abord vérifié si les conditions
concernant notamment la factorisation des variables étaient
respectées. La mesure de la précision de l'échantillonnage
selon la procédure de Kaiser, Meyer et Olkin (K.M.O) renvoie les
indicateurs suivants : 0,649. Les statistiques de la matrice anti-image des
corrélations sont satisfaisants (>0,5) et le test de
sphéricité de Barlett est significatif au seuil 0,001. Nous
rejetons l'hypothèse de sphéricité des données.
Celle-ci est par conséquent factorisables et l'analyse a pour être
poursuivie .Les deux structures factorielles obtenues (5 items) expliquent
environ 78% de la variance et apparaissent donc comme satisfaisants. Les 2
facteurs représentent respectivement : L'entourage privé et
L'entourage professionnel d'un créateur.
Tableau 22- Interprétation des facteurs
(Désirabilité)
Variables
|
Interprétation
|
-Votre famille (conjoint, parents, enfants, etc ).
- Vos amis.
|
L'entourage privé
|
- Les membres de votre équipe de travail ou de votre
département. - Les autres employés ou managers dans votre
institution de travail. - Votre chef hiérarchique.
|
L'entourage professionnel
|
II-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen
de validité et de la fiabilité
Le tableau présente les résultats des analyses
confirmatoires : ajustement des modèles de mesure aux données
ainsi que validité convergente et fiabilité des
échelles.
Pour les deux facteurs, touts les indices d'ajustement satisfont
les normes recommandées et conforment aux structures
précédemment obtenues.
Tableau 23-La fiabilité et la validité
convergente des construits
|
L'entourage privé*
|
L'entourage professionnel*
|
RMSEA (<0,10)
|
0,00[0,00 ;
|
0,07]
|
0,04[0,00 ;
|
0,09]
|
GFI(>0,90)
|
0,978
|
|
0,967
|
|
AGFI(>0,90)
|
0,942
|
|
0,930
|
|
RFI(>0,95)
|
0,960
|
|
0,959
|
|
TLI(>0,90)
|
0,990
|
|
0,991
|
|
CFI(>0,90)
|
0,995
|
|
0,994
|
|
Poids factoriels standardisé
|
|
|
|
|
(>0,50)
|
|
|
|
|
Item 1
|
0,802
|
|
0,700
|
|
Item 2
|
0,754
|
|
0,948
|
|
Item 3
|
-
|
|
0,818
|
|
Variance moyenne extraite
|
0.61
|
|
0,61
|
|
(VME>0,50)
|
|
|
|
|
a de Cronbach (>0,70)
|
0,76
|
|
0.82
|
|
Légende : Afin d'évaluer
leur qualité d'ajustement, les échelles suivis d'une * (ne
comprennent que maximum trois items) ont été
évalués corrélés à celle de
désirabilité (dont les résultats sont satisfaisants).
Les paramètres estimés par la fonction ML, sont
tous supérieurs à 0,5 et statistiquement au seuil 0,001, la
variance que partage chaque échelle avec ses variables de mesure sont
supérieurs ou égale à 0,5. Les critères de la
validité convergente sont satisfaisants .En ce qui concerne l'analyse de
la fiabilité, les indicateurs sont tous satisfaisants (supérieurs
à 0,75). Nous considérons au final que nos échelles sont
valides et fiables
Nous pouvons maintenant se pencher sur la vérification
de la validité discriminante des échelles .nous devons, en effet,
nous assurer que les échelles sont bien distinctes les unes des autres
et que nos différentes échelles ne forment pas qu'un construit
des facteurs rationnels .Nous allons utiliser l'approche basé sur la
comparaison des variances extraites pour chaque échelle avec les
corrélations au carré de cette échelle avec les autres.
Dans la diagonale du tableau sont inscrites les variances partagées
entre les construits et leurs mesures (VME). Le reste du tableau reproduit les
corrélations au carré entre les échelles des facteurs
sociaux sous-jacents à la désirabilité perçue.
Tableau 24 - Validité des échelles de
mesure selon l'approche de Fornell et
Larcker (1981)
|
L'entourage privé
|
L'entourage professionnel
|
L'entourage privé
|
0,61
|
|
L'entourage professionnel
|
0.05
|
0,61
|
La validité discriminante de chacune de deux
échelles des facteurs rationnels sous jacents à la
faisabilité perçue est donc vérifiée par cette
approche. La qualité de nos échelles de mesure est maintenant
vérifiée.
Dans cette section nous avons vérifiée la
décomposition de le structure des facteurs rationnels et sociaux de
l'environnement, en effet nous avons trouvé que :
- Les facteurs rationnels sous jacents à la
faisabilité perçue sont constitués de deux
concepts distincts : le système d'aide général et le
système d'aide lié à l'employeur.
- Les facteurs sociaux sous jacents à la
désirabilité perçue sont formés de
deux dimensions distinctes L'entourage privé (famille et amis) et
L'entourage professionnel du créateur potentiel (collègues, les
autres employés, chef hiérarchique).
Nous proposons que ces facteurs expliquent respectivement les
variables de la désirabilité perçue et de la
faisabilité perçue.
Nous allons maintenant étudier quels facteurs affectent
véritablement les antécédents de l'intention et dans
quelles proportions. C'est en partie ce qu'on nous allons faire dans ce qui va
suivre.
Section III- Les déterminants environnementaux
des variables explicatives de l'intention d'entreprendre
Dans cette dernière section, nous allons tester nos
propositions de recherche relatives aux déterminants environnementaux
des variables de désirabilité perçue et de la
faisabilité perçue. Ensuite nous donnons un aperçu de
modèle global de Krueger (2000) de la formation des intentions de
créer une entreprise dans le cas des ingénieurs tunisiens en
nouvelles technologies d'information et des
télécommunications.
III- 1- Les déterminants environnementaux de la
faisabilité perçue
Deux facteurs rationnels de l'environnement sont susceptibles
d'influencer la faisabilité de l'acte (système d'aide
général, système d'aide lié à l'employeur).
Après avoir validé cette proposition de recherche, nous discutons
les résultats obtenus.
III- 1-1- La validation des déterminants
environnementaux de la faisabilité perçue
Nous souhaitons explorer l'influence relative de l'ensemble de
ces facteurs rationnels sur la faisabilité perçue à partir
d'une analyse structurelle fondée sur la fonction M.L.
Tableau 25 a- Validation des déterminants de la
faisabilité perçue
Indices
|
Valeur
|
|
RMSEA (<0,10)
|
0,00[0,00 ;
|
0,02]
|
GFI(>0,90)
|
0,935
|
|
AGFI(>0,90)
|
0,898
|
|
RFI(>0,95)
|
0,912
|
|
TLI(>0,90)
|
1
|
|
CFI(>0,90)
|
1
|
|
Tableau 25 b- Validation des déterminants de la
faisabilité perçue
Signification statistique
|
Signification pratique
|
système d'aide général
----> faisabilité
|
R2 = 0,687
|
perçue
|
corrélation : 0,61 (t=5,909)* système d'aide
lié a l'employeur ---->
|
faisabilité perçue
|
corrélation : 0,071 (t=1,182)
|
Seuil de significativité : * (0,1%)
Les indices d'ajustement du modèle aux données
sont satisfaisants ou proches des normes recommandées. La
corrélation pratique obtenue entre les mesures des facteurs rationnels
et la mesure de faisabilité perçue est bonne (R2 =
0,687). Les résultas du modèle causal testé indiquent des
relations statistiquement significatives et positives entre les facteurs
environnementaux rationnels et la faisabilité perçue,
excepté pour le système d'aide lié à l'employeur.
Avant de commenter ces résultas nous souhaitons nous assurer que la
relation entre les facteurs environnementaux et l'intention est
médiatisée par la faisabilité perçue telle que
représentée par le modèle de Krueger (2000). Nous avons
pour cela eu recours à la procédure de Baron et Kenny (1986).
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
Le tableau suivant met en évidence la valeur et la
significativité des corrélations entre les facteurs rationnels
(Xi) et la variable « faisabilité perçue » M [colonne
1], et les corrélation entre les (Xi) et la variable « intention
» (Y) [colonne 2] ainsi que les corrélations entre les (Xi) et Y
lorsque la médiation de M est contrôlée [colonne 3].
Selon la procédure de Baron et Kenny
(1986)188, pour que M exerce une médiation totale de X sur Y,
trois conditions sont à respecter : la relation entre X et M doit
être significative, la relation entre X et Y doit être
significative et la relation entre X et Y ne doit plus être significative
lorsque l'effet de M est contrôlé statistiquement.
Nous reprenons ci- dessus chacune des trois étapes de
calcul nécessaires et nous présenterons par la suite les
conclusions à en tirer.
Tableau 26- Corrélation entre les facteurs Xi et
la faisabilité perçue
Relation
|
Xi >faisabilité perçue
|
Xi > intention
|
Xi > Y
(M contrôlée)
|
Système d'aide général (X1)
|
Corrélation : 0,62 (t=5,924)
R2 = 0,682
|
Corrélation : 0,56 (t=5,798)
R2 = 0,319
|
Corrélation : 0,11 (t=0,983)
|
Système d'aide lié a l'employeur(X2)
|
Corrélation : 0,103(t=1,360) R2 = 0,409
|
Corrélation : 0,182(t=1,938) R2 = 0,048
|
Corrélation : 0,075 (t=1,137)
|
Concernant l'effet médiateur de la «
faisabilité perçue » (M), les résultats mettent en
évidence que les relations entre les (X1) et M sont significatives et
que les relations entre les (X1) et Y « intention » sont aussi
significatives au seuil 5%. En outre les facteurs rationnels de l'environnement
et Y lorsque M est contrôlée ne sont plus significatives.
Pour(X2), toutes les relations ne sont pas significative .Nous
concluons à la mise en évidence d'une médiation totale des
relations «facteurs rationnels de l'environnement - intention » par
la variable « faisabilité perçue ». Ce
résultat vient confirmer l'hypothèse selon laquelle les
facteurs
188 Baron et Kenny (1986) : « The moderator -mediator
variable distinction in social psychological research : conceptual , strategic
and statistical considerations »,, Journal of Applied Social Psychology 51
(6) , 1173- 82
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
rationnels de l'environnement affectent les intentions
d'entreprendre à travers la faisabilité perçue de l'acte
de créer une entreprise. D'où H3 est
validée.
III- 1-2- Discussion des résultats obtenus
Un seul des deux facteurs rationnels de l'environnement
proposés influence significativement la faisabilité perçue
: système d'aide général (au seuil de 0,1 %).
La faisabilité perçue est principalement
fonction des facteurs rationnels de l'environnement économique et des
politiques de soutien à la création des entreprises dans le
secteur des nouvelles technologies de l'information et des
télécommunications. Les moyens et les supports de soutien
à l'essaimage offerts par les employeurs actuels n'ont aucun effet
significatif sur l'intention d'un ingénieur tunisien de créer une
entreprise. Par contre, l'évolution des politiques publiques en
matière d'incitation à l'initiative privée et de
l'environnement économique en Tunisie aurait une répercussion
considérable sur le comportement des ingénieurs tunisiens et la
stimulation d'un potentiel entrepreneurial.
Figure 22-Synthèse des facteurs rationnels de
l'environnement
Légende
Système d'aide général
Relation causale
Chiffre : corrélation
(Chiffre) : test t (significativité de la relation)
X : relation non significative
Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution
relative de la variable à l'explication de la faisabilité
perçue.
0,61 (3,182)
Faisabilité perçue
X
Système d'aide lié a l'employeur
Ces facteurs rationnels expliquent environ 68.7% de la variance
de la faisabilité perçue ce qui est satisfaisant comme
résultat.
III- 2- Les déterminants environnementaux de la
désirabilité perçue
Suite à l'analyse factorielle, nous avons
constatés que deux facteurs sociaux de l'environnement sont susceptibles
d'influencer la désirabilité de l'acte (L'entourage
privé et L'entourage professionnel).
Après avoir validé cette proposition de recherche, nous discutons
les résultats obtenus.
III- 2-1- La validation des déterminants
environnementaux de la désirabilité
perçue
Nous souhaitons explorer l'influence relative de l'ensemble de
ces facteurs sociaux de l'environnement sur la désirabilité
perçue à partir d'une analyse structurelle fondée sur la
fonction M.L.
Tableau 27 a - Validation des déterminants de la
désirabilité perçue
Indices
|
Valeur
|
|
RMSEA (<0,10)
|
0,06[0,01 ;
|
0,09]
|
GFI(>0,90)
|
0,945
|
|
AGFI(>0,90)
|
0,902
|
|
RFI(>0,95)
|
0,928
|
|
TLI(>0,90)
|
0,972
|
|
CFI(>0,90)
|
0,980
|
|
Tableau 27 b- Validation des déterminants de la
désirabilité perçue (bis)
Signification statistique
|
Signification pratique
|
L'entourage privé ----> désirabilité
perçue
|
R2 = 0,44
|
corrélation : 0,59 (t= 5,294)* L'entourage
professionnel ----> désirabilité
|
perçue
|
corrélation : 0,125 (t= 1,536)
|
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
Seuil de significativité : * (1%)
Les indices d'ajustement du modèle aux données
sont satisfaisants ou proches des normes recommandées. En revanche, les
résultats du modèle testé indiquent des relations
statistiquement significatives et positives avec la désirabilité
perçue uniquement pour l'environnement social privé (au seuil de
1%).Avant de commenter ces résultas, nous souhaitons nous assurer que la
relation entre les attributs environnementaux et l'intention est bien
médiatisée par la désirabilité perçue comme
le stipule la théorie de comportement planifié et comme
représenté par le modèle de Krueger (2000). Nous avons
pour cela à nouveau eu recours à la procédure de Baron et
Kenny (1986).
Le tableau suivant met en évidence la valeur et la
significativité des corrélations entre les facteurs sociaux (Xi)'
et la variable « la désirabilité perçue» M'
[colonne 1], et la corrélation entre les (Xi)' et la variable «
intention » (Y) [colonne 2] ainsi que les corrélations entre les
(Xi)' et Y lorsque la médiation de M'est contrôlée [colonne
3].
Tableau 28 - Corrélation entre les facteurs Xi `
et la désirabilité perçue
Relation
|
Xi' > désirabilité
perçue
|
Xi' > intention
|
Xi' > Y
(M'contrôlée)
|
L'entourage privé (X1)'
|
Corrélation : 0,558 (t=5,231) R2 = 0,426
|
Corrélation : 0,431 (t=4,132)
R2 = 0,215
|
Corrélation : 0,069(t=0,690)
|
L'entourage professionnel(X2)'
|
Corrélation: 0,204(t=2,294) R2= 0,035
|
Corrélation : 0,245 (t=2,787)
2
R= 0,059
|
Corrélation: 0,127(t=1,725)
|
Concernant l'effet médiateur de la «
désirabilité perçue » (M'), les résultats
mettent en évidence que les relations entre les (Xi)' et M' sont
significatives et que les relations entre les (Xi)' et Y « intention
» sont aussi significatives au seuil 5%. En outre les facteurs sociaux de
l'environnement et Y lorsque M'est contrôlée ne sont plus
significatives. Nous concluons à la mise en évidence
d'une médiation totale des relations «facteurs sociaux de
l'environnement - intention » par la variable «
désirabilité perçue ». Ce résultat
vient confirmer l'hypothèse selon laquelle les facteurs sociaux de
l'environnement affectent les
intentions d'entreprendre à travers la
désirabilité perçue de l'acte de créer une
entreprise. D'où H4 est validée.
III- 2-2- Discussion des résultats
obtenus
L'intérêt de notre modélisation
décomposée des facteurs sociaux est de souligner quelles
variables ont un effet significatif sur la formation de la
désirabilité perçue. Les résultats mettent en
évidence que les mesures de l'entourage privé (famille et amis)
contribuent le plus à l'explication de la désirabilité
perçue. En revanche, la perception de l'attitude de l'environnement
professionnel ne joue pas sur la désirabilité perçue.
En conséquence, la désirabilité perçue
s'explique en grande partie par les facteurs sociaux de l'entourage
privé des ingénieurs tunisiens (famille et amis) qui ont une
influence sur les décisions des ingénieurs et de leurs
désirs de mener une carrière entrepreneuriale.
Figure 23- Synthèse des facteurs sociaux de
l'environnement
Légende
L'entourage privé
Relation causale
Chiffre : corrélation
(Chiffre) : test t (significativité de la
relation)
X : relation non significative
Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution
relative de la variable à l'explication de la désirabilité
perçue.
0,59 (5,294)
Désirabilité perçue
X
L'entourage professionnel
Ces résultats sont semblables aux résultats
trouvés par (Emin, 2003) qui a constaté que les chercheurs
publics français " intentionnels" sont plus sensibles que les "non
intentionnels" à l'opinion de leur entourage proche. Les
différences les plus fortes entre les deux échantillons
s'observent pour la sphère personnelle ou privée du
créateur potentiel.
Les deux variables n'expliquent que 44 % de la variance
de la désirabilité perçue. Ce résultat est
assez faible. On peut essayer de l'expliquer de trois manières :
* Premièrement, il se peut que la façon dont les
facteurs ont été pris en compte (échelle utilisée
et modèle de l'étude) ne permette pas de bien mesurer la
désirabilité perçue.
* Deuxièmement, il est possible que le choix des items
sélectionnés pour mesurer les facteurs sociaux ne permette pas
bien de refléter le degré d'appréciation et
dépréciation de l'acte de création d'une entreprise.
D'autres items que ceux sélectionnés permettraient peut-
être d'améliorer la mesure de la désirabilité
perçue.
* Troisièmement, le non significativité de la
mesure des facteurs sociaux professionnels pourrait confirmer les propos d'Emin
(2003) qui a constaté l'importance des facteurs externes (sphère
familiale) et des facteurs internes (motivations personnelles) du
créateur potentiel dans la formation de la
désirabilité.
Synthèse des résultats et discussions
:
Nous pouvons conclure de cette recherche que les
ingénieurs tunisiens spécialisés dans les technologies
d'information et des télécommunications sont très
intéressés à devenir entrepreneurs dans les secteurs des
TIC et quitter leurs employeurs actuels.
Une synthèse des résultats obtenus est
présentée dans la figure schématisant : le modèle
modifié de Krueger et al (2000) de l'intention d'entreprendre
appliqués aux ingénieurs tunisiens spécialisés dans
les technologies d'information et des télécommunications (TIC)
.Cette représentation permet de mettre en évidence l'impact des
attributs environnementaux sur l'intention d'entreprendre. Elle nous permet
d'approfondir notre conclusion soulignant la
prépondérance de l'effet de la faisabilité
perçue dans la prédiction de l'intention par rapport à
celui de la désirabilité perçue.
Concernant les attributs environnementaux affectant les
variables explicatives de l'intention :
* Les rôles des systèmes d'aide
lié à l'employeur actuel dans la formation de la
faisabilité perçue et de l'entourage professionnel sur celle de
la désirabilité perçue n'ont pas été
validés.
* Les poids des systèmes d'aide
générale sur la faisabilité perçue d'une part et de
l'entourage privé de créateur sur la désirabilité
perçue d'autre part ont été validés au seuil 0,1
%.
Nous pouvons constatés que l'environnement d'affaire
affecte indirectement les intentions d'entreprendre chez les ingénieurs
tunisiens d'une part à travers la faisabilité perçue
(systèmes d'aide générale) et d'autre part à
travers la désirabilité perçue (entourage privé du
créateur). D'où notre hypothèse finale (H5) est
validée. De ce fait, l'environnement d'affaire à un impact
considérable sur l'intention.
&~apit~e 3 - .ea faxmatian dee ua~iablee explicatiueo
enuiwnnementalea de l'intention de cséet une Staut-up : dane une
apptodie empixique
Figure 24-Le modèle de Krueger (2000) de
l'intention d'entreprendre : cas des ingénieurs tunisiens en
TIC.
Système d'aide
général
R2= 66%
0,62 (6,014)
Faisabilité perçue
0,78 (6,175)
Système d'aide lié
a l'employeur
X
R2= 73%
Intention
L'entourage privé
0,54 (5,139)
R2= 44%
Désirabilité perçue
Ajustement du modèle aux
données
RMSEA =0,068[0,059; 0,076] GFI= 0, 858
AGFI=0, 814 RFI= 0,866 TLI= 0,904 CFI= 0,911
0,34 (4,787)
Légende
L'entourage professionnel
X
----> Relation causale
Chiffre : corrélation
(Chiffre) : test t (significativité de la relation)
X : relation non significative
Couleur et épaisseur du trait : Force de la contribution
relative de la variable à l'explication de la variable
dépendante.
R2 : indice de la part de la variance de la
variable dépendante expliquée par les variables explicatives.
Ce nombre important des ingénieurs tunisiens
intéressés par la création des entreprises s'explique
davantage parce qu'ils se sentent capable de le faire plutôt que
l'attrait pour l'acte entrepreneuriale. Ce résultat est similaire
à celui obtenu par Krueger et al (2000) sur une population des
étudiants. Ils ont trouvés dans leur test des modèles de
l'événement entrepreneurial de Shapero et Sokol et de la
théorie de comportement planifié que la faisabilité
apparaît à chaque fois le déterminant principal de
l'intention. Dans notre contexte pour développer la création des
entreprises en TIC par des ingénieurs spécialisés dans la
matière, les institutions ( pouvoir public , universités , O.N.G
, secteur privé etc....) devraient en priorité à renforcer
la formation entrepreneuriale et les mécanismes ou les outils
nécessaires à l'encadrement et le soutien de l'initiative
privé à cette population favorable à l'entrepreneuriat
.
Les résultats au niveau de la faisabilité
perçue que les principaux facteurs rationnels d'environnement incitants
à la création d'entreprises, relèvent des systèmes
d'aide générale disponibles. Par contre, les systèmes
d'aide lié à l'employeur actuel n'ont pas d'effet significatif.
En conséquence, il pourrait utile d'informer davantage les
ingénieurs opérants surtout dans les sociétés
publics ou privés que la création des entreprises est un moyen de
la valorisation de leur savoir-faire et sur les incitations offertes par la loi
n°2005-56 relative à l'essaimage économique du 19 juillet
2005.
D'après Bird (1988), Gartner et Carsrud (1988),
l'intentionnalité se manifeste par la recherche d'information relative
à l'acte entrepreneurial. De ce fait, une sensibilisation au niveau des
sociétés sur l'importance de la création d'entreprises et
de l'essaimage serait alors souhaitable.
Au niveau de la perception de la désirabilité,
seul l'entourage ou la sphère privée de l'ingénieur
tunisien joue significativement sur l'intention de créer une entreprise.
En effet, ce résultat est semblable aux résultas obtenus par Emin
(2003) sur une population des chercheurs publics français. Cet attrait
pour l'activité entrepreneuriale s'explique par un soutien perçu
par l'ingénieur de la part de sa famille et ses amis. En revanche, bien
que la législation et l'environnement d'affaire promeuvent la
création d'entreprise et l'essaimage en Tunisie, il n'y a pas de soutien
perçu de l'entourage professionnel par le créateur potentiel
En effet, l'entourage professionnel peut ne pas inciter
à la création d'entreprise d'une part a cause de l'importance du
savoir-faire et de la compétence technique des ingénieurs
tunisiens en nouvelles technologies, d'autre part de crainte des employeurs
d'être imiter dans l'activité technologique par leurs propres
employés. De ce fait, l'incitation à la création
d'entreprises et les expériences publiques en matière d'essaimage
a peu de la répercussion sur les sociétés
spécialisées en nouvelles technologies. La motivation de la part
des employeurs pourrait néanmoins inciter les ingénieurs
opérants dans les TIC à la création, à soutenir
leur pas et les aider lors de processus de création d'une start-up
surtout dans le cadre d'un contrat d'essaimage.
CONCLUSION GÉNÉRALE
En partant du postulat de l'importance de la création
des start-up dans le secteur des nouvelles technologies d'information et des
télécommunications en Tunisie ainsi que de la rareté des
recherches sur l'intention d'entreprendre des ingénieurs en nouvelles
technologies, ce travail a tenté, dans une démarche
hypothético-déductive, d'identifier quels sont les facteurs
environnementaux qui ont une influence sur l'intention de créer une
start-up. Cette question générale nous a conduit à:
- Tester un modèle conceptuel issu de la
littérature entrepreneuriale qui met en évidence l'interaction
entre l'intention entrepreneuriale et les facteurs de l'environnement
socio-économiques,
- Déterminer la variable la plus déterminante dans
la formation de l'intention de créer,
- Cerner les déterminants contextuels pertinents dans la
formation de l'intention de créer une start-up en technologies,
- Rendre compte de l'impact de ces déterminants
environnementaux sur l'intention.
La partie théorique, a consisté dans un
chapitre introductif à mettre en évidence l'importance et les
atouts du secteurs des nouvelles technologies qui peuvent expliquer les
orientations entrepreneuriales vers la création des start-up en TIC (par
exemple le parc technologique d'El Ghazala) et à présenter
l'essaimage comme une politique d'encouragement à la création des
start-up pour les managers spécialisés dans les nouvelles
technologies.
Vu l'inexistence d'un véritable consensus dans la
délimitation et l'explication de certains phénomènes
entrepreneuriaux, le second chapitre de cette partie a essayé de
définir la création d'une start-up en TIC comme un
phénomène entrepreneurial selon la grille des
phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005) et après
avoir évoqué les limites et les apports des différents
paradigmes de la discipline. Ensuite, nous avons essayé d'expliquer dans
ce chapitre le processus de création d'entreprise comme un processus
d'émergence organisationnelle ou l'intention occupe une place
déterminante.
Dans le cadre de troisième chapitre de cette partie,
nous avons essayé de présenter les fondements théoriques
de cette recherche en mettant en relief les différentes
modélisations théoriques qui essayent d'expliquer le
phénomène de l'intention entrepreneuriale avec les limites et les
apports de chacune.
De nature exploratoire, la partie empirique que nous avons
proposée construit et valide le modèle conceptuel de formation
des intentions de créer une start-up en nouvelles technologies par des
ingénieurs tunisiens. Elle offre une modélisation mettant en
oeuvre l'interaction entre les facteurs de l'environnement
socio-économique et l'intention d'entreprendre en TIC.
Dans le cadre du premier chapitre, un modèle
conceptuel de l'intention d'entreprendre en nouvelles technologies dans le cas
des ingénieurs tunisiens, un corps d'hypothèses de recherche,
l'instrument de collecte des données et les différents
critères d'évaluation de la qualité des instruments de
mesure et de l'adéquation des données aux résultats ont
été présentés.
Au niveau du deuxième chapitre, nous avons
vérifié la fiabilité et la validité de nos
échelles de mesure et nous avons validé deux de nos
hypothèses mettant en relief l'importance des variables de la
faisabilité perçue et de la désirabilité
perçue dans la formation de l'intention d'entreprendre.
Et finalement, dans le cadre du troisième chapitre,
nous avons spécifié les déterminants environnementaux
sous-jacents à la faisabilité perçue et à la
perception de la désirabilité et déterminé le poids
sur les variables explicatives (désirabilité et
faisabilité) et sur l'intention.
Les principaux apports de la recherche
Notre recherche n'est qu'une simple tentative de
connaître les déterminants environnementaux de l'intention de
créer une start-up en TIC dans le contexte des ingénieurs
tunisiens. Nous pensons cependant avoir apporté quelques implications
théoriques et managériales.
Les implications théoriques
- Cette recherche a permis de positionner la création
d'une start-up en TIC comme un phénomène entrepreneurial selon la
grille des phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2005).
- Vu la rareté des recherches sur l'intention
d'entreprendre en Tunisie, notre étude nous a permis de tester et de
valider dans le cas des ingénieurs tunisiens en TIC, le modèle de
formation de l'événement entrepreneurial de Shapero tel que
modifié par Krueger.
- Une autre contribution a consisté à
étudier les déterminants environnementaux de la
désirabilité et de la faisabilité et à
déterminer les facteurs sous-jacents à ces deux concepts. La
faisabilité perçue est expliquée par les systèmes
d'aide généraux et le facteur sous-jacent à la perception
de la désirabilité est l'entourage privé.
- Le dernier apport est de mettre en evidence l'impact de
l'environnement socio- économique sur l'intention d'entreprendre
à travers ces variables explicatives (la désirabilité et
la faisabilité perçues).
Les implications managériales
Les intérêts pratiques de cette recherche se
traduisent principalement en termes de sensibilisation des ingénieurs
opérants dans le secteur des TIC pour la création de start-up.
Cette orientation s'explique davantage parce qu'ils se sentent capable de le
faire plutôt que par l'attrait pour l'acte entrepreneuriale. Ce
résultat légitime les incitations et les politiques
gouvernementales en matière de création de la start-up en
TIC.
- Dans notre contexte pour développer la
création des entreprises des ingénieurs spécialisés
en TIC, les institutions de la Société ( pouvoir public ,
universités , O.N.G , secteur privé etc....) devraient en
priorité renforcer les mécanismes ou les outils
nécessaires a l'encadrement et au soutien de l'initiative privé
en ciblant cette population favorable à l'entrepreneuriat
(plus
de la moitié des ingénieurs tunisiens
interrogés dans le cadre de cette étude (59 ,6%) déclarent
q'ils ont l'intention de se lancer en affaire).
-Par ailleurs, plus des 2/3 des ingénieurs
(63,7 %) ignorent l'existence de la loi n°2005- 56 relative à
l'essaimage économique, seul 6,2 % entre eux déclarent être
informés de son contenu. Il faut donc mener des campagnes
informationnelles auprès des ingénieurs opérant dans les
sociétés publics ou privées en montrant que la
création d'entreprises est pour eux, un bon moyen de valorisation de
leur savoir-faire et en les renseignant sur les incitations offertes par la
dite loi, les avantages fiscaux, administratifs et sociaux accordés aux
entrepreneurs et sur l'infrastructure d'investissement disponible en Tunisie
dans le domaine des TIC.
- Nos travaux devraient également inciter les
sociétés spécialisées en TIC à créer
des cellules d'essaimage qui encouragent les ingénieurs dotés
d'idées innovantes à les concrétiser dans des projets de
création de start-up et soutenir les dits projets. Ces cellules peuvent
être créées en favorisant certains avantages fiscaux et
sociaux pour ces sociétés.
- Enfin, nos conclusions suggèrent qu'il serait
pertinent de mener des programmes de formation entrepreneuriale mis en oeuvre
par la Société civile (par exemple ATDGE, ordre des
ingénieurs tunisiens, UTICA, chambres de commerce et d'industrie ect...)
auprès des ingénieurs en mettant l'accent sur les incitations
étatiques disponibles et sur les « Success Stories » de
certains ingénieurs qui ont réussi à monter leur
start-up
Les limites de la recherche
Néanmoins, notre travail de recherche présente un
certain nombre de limites qu'il est important de mentionner .Celles-ci sont
à la fois méthodologiques et conceptuelles.
Les limites méthodologiques
Trois limites nous semblent pouvoir être
mentionnées :
- La première limitation de notre travail est
liée à la structure de notre échantillon. Celui-ci est
composé de 146 ingénieurs, tous spécialisés dans le
secteur des TIC et issus des différentes régions de la Tunisie.
Il n'est donc pas représentatif de l'ensemble des ingénieurs
tunisiens opérants dans tous les secteurs.
- Les représentations du chercheur concernant les
variables étudiées (et définies par les modalités
de réponses proposées dans le questionnaire) constituent une
limite, dans la mesure où elles interviennent dans les différents
choix effectués tout au long de la recherche, et laissent quelques
traces de subjectivité.
- Ce travail est uniquement basé sur une recherche
quantitative des déterminants environnementaux de l'intention
d'entreprendre. L'investigation pourrait être approfondies si nous avions
recours à une étude qualitative a fin de donner une
interprétation plus détaillée des résultas
obtenus.
Les limites conceptuelles
- Une première limite réside dans le fait que
certains aspects sociologiques, psychologiques (la propension a l'action) et
culturels (l'impact de la religion ou de l'appartenance géographique)
traités théoriquement comme variables déterminantes dans
l'explication de l'intention n'ont pas pu être complètement
approchés empiriquement. Cette limite est due d'une part à la
nature des données recherchées (celles-ci peuvent être
perçues comme étant personnelles, voire secrètes pour les
ingénieurs contactés), et d'autre part à la non
disponibilité des ingénieurs contactés lors de
l'enquête préliminaire à répondre à un
questionnaire très long.
- La prise en compte des variables relatives à
l'environnement socio-économique en Tunisie est certes importante dans
la détermination de l'intention d'entreprendre surtout dans le contexte
du secteur des nouvelles technologies malgré les limites de l'approche
contextuelle évoquée par la théorie entrepreneuriale mais
on peut légitimement penser que l'intention d'entreprendre est
également expliqué par certaines variables individuelles et / ou
organisationnelles.
- Enfin, nous n'avons pas distingué les perceptions
entre les ingénieurs intentionnels et non intentionnels. Une comparaison
des deux profils pourrait enrichir notre recherche en permettant la
détermination des variables environnementales qui freinent ou augmentent
l'intention de créer une start-up.
Les perspectives de la recherche
- Comme nous venons de le suggérer, le prolongement
principal de cette étude (qui nous tient à coeur) est une
comparaison de perception de la désirabilité et de la
faisabilité entre les ingénieurs intentionnels et non
intentionnels par le test de Student.
- Une autre perspective consisterait à tester le
modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero en
mettant en relief l'impact des variables contextuelles ainsi qu'individuelles
sur l'intention de ces ingénieurs de créer une start-up en
TIC.
- Le modèle de Shapero pourrait aussi être
utilisé pour d'autres contextes ou échantillons (étudier
l'intention chez les étudiants en écoles d'ingénieurs ou
mener une étude sur l'ensemble des ingénieurs tunisiens en
coordination avec l'ordre des ingénieurs tunisiens).
- Enfin la conduite d'investigations sur le passage à
l'acte entrepreneurial des ingénieurs intentionnels au moyen d'une
étude longitudinale nous semble aussi pertinente.
Toutes ces possibilités constituent des voies de
recherches susceptibles de compléter et d'étendre le travail que
nous avons initié.
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http://www.mes.tn
http://www.babson.edu
http://www.epi-entrepreneurship.com
ANNEXES
Questionnaire
Cher ingénieur,
Le questionnaire ci-joint s'inscrit dans le cadre d'un travail de
recherche pour l'obtention du mastère de recherche en entrepreneuriat au
sein de l'institut supérieur de gestion de Sousse.
L'objectif de la recherche est d'étudier les attitudes
envers l'intention d'entreprendre chez les ingénieurs tunisiens dans les
nouvelles technologies dans une perspective d'essaimage et tentera
d'évaluer l'impact des facteurs environnementaux sur leurs intentions
entrepreneuriales.
Convaincus que votre contribution est d'un apport
considérable pour notre recherche, nous vous prions de bien vouloir
répondre spontanément aux questions ci-dessous. Afin d'entamer
notre analyse dans les délais, veuillez répondre à notre
questionnaire avant la fin du mois de Mars 2007.
Nous garantissons que les renseignements fournis seront
strictement anonymes et confidentiels et serons considérés comme
secret statistique. Par ailleurs et si vous le désirez, nous vous
fournirons après la soutenance le résumé des principaux
déterminants de l'intention d'entreprendre chez les ingénieurs
tunisiens dans les secteurs innovants en Tunisie
Nous vous remercions d'avance d'être
intéressé à cette étude et du temps consacré
à la lecture de ce formulaire ainsi que votre contribution a la
réalisation de notre mémoire de mastère.
Aymen BEN CHEIKH Dr. Thierry Lévy
TADJINE
Mastère de recherche : entrepreneuriat
Maître de conférences
ISG de Sousse Université Saint Esprit de Kaslik
Liban
la sensibilité envers l'action
entrepreneuriale :
Veuillez préciser votre opinion, comme étant un
expert en nouvelles technologies, en cochant une case par "x"
sur une échelle à 5 positions, allant de non
d'accord a d'accord.
|
Veuillez préciser pour chacune des personnes
suivantes, en cochant une case par "x" sur une
échelle à 5 positions, leurs façons de percevoir votre
engagement de créer une entreprise (s'appuyant sur votre
compétence ou le résultat d'une recherche scientifique en TIC):
de négative à
positive
Votre famille (conjoint, parents, enfants, etc )
Vos amis.
Je deviendrais probablement un créateur d'entreprise.
|
|
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|
|
Je peux confortablement créer une entreprise en nouvelles
technologies avec mon savoir-faire.
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J'ai l'initiative pour me lancer et réussir dans une
carrière entrepreneuriale.
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La création d'entreprise dans les nouvelles
technologies est un parcours facile pour les technologues (ingénieurs ou
chercheurs) disposants des incitations environnementales actuelles .
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|
Je suis favorable à la création d'entreprises
basées sur une recherche scientifique ou un savoir-faire.
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Je suis enthousiaste à l'idée de créer une
entreprise basée sur ma compétence professionnelle ou les
résultats de mes recherches scientifiques.
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J'envisage de créer une entreprise en nouvelles
technologies valorisant ma compétence professionnelle et
scientifique.
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Je peux maitriser facilement le processus de création
d'entreprise en nouvelles technologies.
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J'aime avoir ma propre entreprise basée sur ma
compétence professionnelle ou mes recherches scientifiques.
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Je peux assurer convenablement l'établissement et la
création d'une entreprise en nouvelles technologies.
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J'ai l'intention de créer une entreprise en nouvelles
technologies valorisante mon savoir-faire ou mes recherches scientifiques.
|
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Selon moi, avoir une carrière entrepreneuriale c'est un
choix désirable pour les technologues (ingénieurs ou chercheurs)
tunisiens disposant mon savoir-faire.
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Il est possible que je lance ma propre entreprise en nouvelle
technologie
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Veuillez préciser pour chacune des alternatives suivantes,
en cochant une case par "x" sur une échelle à 5
positions, l'importance ses ressources en Tunisie de point de
vue disponibilité sur votre engagement de créer une entreprise:
de Très importantes à Pas de
tout
importantes
|
Disposer d'une équipe de direction compétente.
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Trouver des conseillers compétents pour vous aider
(domaines commerciaux, juridiques, administratifs, etc....)
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Obtenir une aide financière (subventions, prêts,
primes d'investissement en recherche et développement, emprunts à
moyen et long terme)
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Bénéficier des incitations et des avantages en
matière d'investissement en nouvelles technologies (fiscaux, sociaux,
administratives, etc....)
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Avoir accès a un technopôle spécialisé
en nouvelles technologies
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Accès a des clients potentiels ou un marché
fertile
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Accès aux sources d'approvisionnements
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Avoir un réseau relationnel et des contacts importants.
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Intégrer dans une pépinière d'entreprises
dans votre région.
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Bénéficier des compétences humaines
tunisiennes en nouvelles technologies (techniciens, ingénieurs,
gestionnaires etc....)
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|
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Bénéficier de l'image et la notoriété
de votre employeur ou de votre institution scientifique
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Obtenir un brevet, une Licence ou une représentation pour
exploiter une propriété intellectuelle ou industrielle.
|
|
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Bénéficier de la prise en charge par le
Ministère de la Recherche Scientifique, de la Technologie et du
Développement des Compétences des frais d'inscription des brevets
et des inventions technologiques.
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Avoir la possibilité de travailler avec votre employeur
actuel parallèlement a la création de votre entreprise.
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Disposer d'un fond propre.
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Obtenir un soutien logistique et financier de la part de votre
employeur.
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|
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|
|
|
Les membres de votre équipe de travail ou de votre
département.
Les autres employés ou managers dans votre institution de
travail.
Votre chef hiérarchique.
2- Carrière et parcours professionnel
:
|
|
2-1 Dernier diplôme obtenu (ou courant) : licence
maîtrise Diplôme d'ingénieur 189
|
|
|
|
189 Ou diplôme de mastère
professionnel
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtap : dano une appmadie
eitpimique
Mastère de recherche Doctorat Autre, merci de
préciser
2-2 Discipline scientifique : Science de l'informatique
Mécanique
Electronique Electricité
Télécommunications Chimie
Sciences physiques Autre, merci de préciser
et mathématiques
2-3 Statut professionnel actuel : Ingénieur Technicien
supérieur
Consultant Enseignant universitaire
Chercheur public Autre, merci de préciser...
2-4 Employeur actuel Entreprise privée Entreprise
publique
Bureau d'études et de consulting Laboratoire de recherche
public
Université Autre, merci de préciser
2-5 - Expérience Professionnelle
totale19 ans
ans dans une grande société (> 200 personnes)
ans dans une PME/PMI (<200 personnes)
ans dans la recherche scientifique.
Fondamentale Appliquée
Les deux
2-6- Nature de votre recherche
scientifique191 :
3- Informations générales
3-1 Sexe :
|
|
Masculin
|
|
Féminin
|
|
|
|
|
|
|
|
3-2 Etat civil :
|
|
célibataire
|
|
marié(e)
|
|
autre, merci de préciser
190 Précisez les nombres d'années
d'expériences
191 Pour les chercheurs scientifiques et les
enseignants universitaires en nouvelles technologies.
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
31 40
24 30
41 50
51 ans et plus
3-3 Age :
3-4 Profession de un des parents ou les deux: Entrepreneur
Artisan
Profession libérale Commerçant
3-5 Parcours professionnel des parents : Réussite Echec
3-6 Ami(e)s Créateurs des entreprises : Oui Non
Si oui , Réussite Echec
3-7 Connaissances en gestion : Oui Non
3-8 Connaissances en création d'entreprises : Oui Non
4- Votre situation actuelle envers la création
d'une entreprise :
4-1 Etant donné votre compétence et votre
savoir-faire dans le secteur de nouvelles technologies, si vous deviez
créer une entreprise, cela serait surement :
Une société de conseil.
Une société reposant sur la recherche et la
conception en nouvelles technologies. Une société reposant sur le
développement et la commercialisation des logiciels. Un sous traitant en
nouvelles technologies.
Une société dans le cadre d'un contrat d'essaimage
avec votre employeur.
Autre, Merci de préciser
4-2 Connaissez-vous la loi n°2005-56 relatives
à l'essaimage économique :
Oui, je connais son contenu Oui, je sais qu'elle existence Non,
je ne la connais pas
4-3 Avez-vous l'intention de créer une entreprise
en nouvelles technologies :
Oui Non
Merci vivement d'avoir consacré du temps à
remplir ce formulaire apportant ainsi votre contribution a l'enquête
préliminaire de mon mémoire de mastère en
entrepreneuriat.
Merci de renvoyer ce formulaire :
Par Email : aymenakouda@yahoo.fr ou
aymenrcd@hotmail.com
Ou par Fax : +216 73 363 726
Ou par courrier : Aymen BEN CHEIKH, avenue Habib
Bourguiba 4022 Aouad Tunisie.
|
Annexe 2
Loi n° 2005-56 du 18 juillet 2005, relative à
l'essaimage économique
Travaux préparatoires: Discussion et adoption par la
chambre des députés dans sa séance du 12 juillet 2005.
JORT n° 57 du 19 juillet 2005, page 1750
Au nom du peuple,
La chambre des députés ayant adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont
la teneur suit :
Article premier. - L'essaimage est tout
encouragement ou assistance qu'une entreprise économique accorde
à des promoteurs issus de son personnel ou venant de l'extérieur
pour les inciter à créer des entreprises indépendantes ou
à poursuivre une activité qu'elle exerçait elle-même
auparavant.
Art. 2. - L'entreprise qui adopte la technique
de l'essaimage s'engage à encadrer les promoteurs dans la
matérialisation des idées de projets, l'élaboration des
études y afférentes, la finalisation du schéma de
financement, l'obtention des primes et des avantages et la
concrétisation de projet, et ce, durant les premières
années de son lancement.
Le suivi de l'opération d'essaimage est assuré
par une des structures de l'entreprise recourant à l'essaimage qui se
charge d'accorder toute forme d'assistance technique et logistique pour la
réalisation des projets et leur suivi après lancement.
Les dépenses nécessaires à
l'opération d'essaimage sont enregistrées dans un état
détaillé qui sera annexé aux états financiers de
l'entreprise.
Art. 3. - Les projets sont
réalisés dans le cadre d'une convention conclue entre
l'entreprise et le promoteur qui définit le contenu du projet et les
engagements des deux parties conformément à une convention-type
approuvée par arrêté du ministre chargé des petites
et moyennes entreprises.
Art. 4. - Le promoteur du projet d'essaimage
peut bénéficier du régime de congé pour la
création d'une entreprise ou du régime de la
délégation et de la mobilisation ainsi que du régime de
distribution des revenus d'exploitation des brevets de découverte ou
d'invention conformément à la législation en vigueur.
Art. 5. - Il est ajouté au code de
l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les
sociétés un article 48 ter ainsi libellé :
Article 48 ter. - Les entreprises qui font
recours à la technique de l'essaimage, telle que définie par la
législation en vigueur, peuvent déduire les dépenses
engagées pour la réalisation de l'opération d'essaimage
à l'assiette de l'impôt de l'année au titre de laquelle les
dépenses ont été engagées, et ce, dans des limites
et selon des conditions qui seront fixées par décret.
Tunis, le 18 juillet 2005.
Président de la république tunisienne Zine El
Abidine Ben Ali
Annexe 6
Les incitations en matière d'innovation et de
création d'entreprises en Tunisie
Les entreprises qui emploient entre 10 et 200 personnes
représentent 92% de l'ensemble des entreprises industrielles tunisiennes
et contribuent à hauteur de 52,8% de la valeur ajoutée. Une
double condition reste le préalable à tout développement
de l'innovation et de la technologie en Tunisie : passer du statut de simple
sous-traitant à la conception de produits propres et surtout de
maîtriser les nouvelles technologies.
En Tunisie il existe différents fonds qui ont pour
vocation l'aide de l'entreprise nationale, dont notamment:- Le FODEC : qui
accorde des primes de mise à niveau: 70% pour les investissements
immatériels, et jusqu'à 20% pour les investissements
matériels. Ainsi que des primes pour les
Investissements Technologiques Prioritaires (ITP) à raison
de 70% pour les investissements immatériels, et 50% pour les logiciels
et équipements (CAO).
La PIRD : Prime d'Investissement pour la
Recherche et Développement, accordée aux entreprises en
activité et qui présentent des projets de valorisation de
recherches (50% du coût est plafonnée à 100.000 TND)
Le RITI : Régime d'Incitation à
l'Innovation dans les domaines de la Technologie de l'Information. Projets <
500.000 TND. Prime = 49% du capital (plafonnée à 49.000 TND)
Le FVRR : Fonds de Valorisation des Résultats de la
Recherche. Est une ligne de financement pour les chercheurs en laboratoires.
Seule conditions à respecter : avoir un partenaire industriel; projet
d'une durée de 3 ans et une participation plafonnée à
200.000 TND)
Loi n° 2000-68 du 17 juillet modifiant certaines
dispositions de la loi d'orientation n° 96-6 du 31 janvier 1996 relative
à la recherche scientifique
Décret n° 2001-2750 du 26 novembre 2001 fixant les
critères et modalités de partage des produits d'exploitation des
brevets d'invention ou de découverte revenant à
l'établissement public ou à l'entreprise publique et à
l'agent chercheur auteur d'une invention ou d'une découverte.
Loi n° 2002-53 du 3 juin 2002 permettant aux Enseignants /
Chercheurs de créer leurs projets dans les pôles technologiques et
les pépinières tout en bénéficiant de leurs
salaires (2 ans) L'Etat tunisien a également veillé à la
mise en place des pépinières d'entreprises pour l'accueil de
promoteurs de projets innovants (gestion électronique de documents,
développement de logiciels, ingénierie informatique, conception
de système de sécurité système électronique
et automatismes, etc.); Sans oublier la création de technopôles
dédiés aux activités innovantes comme la
Télécommunications (en activité); l'énergie
renouvelable, eau et environnement et biotechnologie végétale (en
activité); la biotechnologie, industrie pharmaceutique (en phase de
démarrage); la mécanique, l'électronique et l'informatique
(en phase de réalisation); l'informatique et le multimédia (en
phase de réalisation); le textile et l'habillement (en phase de
réalisation), et enfin l' industrie agroalimentaire (en projet).
Les objectifs nationaux restent ambitieux et tablent sur des
dépenses de R&D (1% du PIB en 2004 à 1,25% en 2009); ainsi
que la mise en place de structures et d'interface spécialisées et
de laboratoires pour améliorer les résultats de recherche et les
valoriser dans l'industrie.
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
Annexe 3 a INTENTION
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis
******
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H
A) Reliability Coefficients
N of Cases = 146, 0 N of Items = 5
Alpha = ,8901
Indice KMO et test de Bartlett
,774
451,006 10 ,000
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
Matrices anti-images
|
int_1
|
int_2
|
int_3
|
int_4
|
int_5
|
Covariance anti-images int_1
|
,452
|
-8,71E-02
|
,134
|
-,212
|
-,105
|
int_2
|
-8,71E-02
|
,310
|
-,113
|
-1,78E-02
|
-,141
|
int_3
|
,134
|
-,113
|
,338
|
-,171
|
-,108
|
int_4
|
-,212
|
-1,78E-02
|
-,171
|
,374
|
3,160E-02
|
int_5
|
-,105
|
-,141
|
-,108
|
3,160E-02
|
,348
|
Corrélation anti-images int_1
|
,709a
|
-,233
|
,342
|
-,515
|
-,265
|
int_2
|
-,233
|
,835a
|
-,349
|
-5,22E-02
|
-,428
|
int_3
|
,342
|
-,349
|
,734a
|
-,481
|
-,316
|
int_4
|
-,515
|
-5,22E-02
|
-,481
|
,756a
|
8,755E-02
|
int_5
|
-,265
|
-,428
|
-,316
|
8,755E-02
|
,824a
|
a. Mesure de précision de l'échantillonnage
Matrice de corrélation
|
int_1
|
int_2
|
int_3
|
int_4
|
int_5
|
Signification (unilatérale) int_1
|
|
,000
|
,000
|
,000
|
,000
|
int_2
|
,000
|
|
,000
|
,000
|
,000
|
int_3
|
,000
|
,000
|
|
,000
|
,000
|
int_4
|
,000
|
,000
|
,000
|
|
,000
|
int_5
|
,000
|
,000
|
,000
|
,000
|
|
Qualité de représentation
|
Initial
|
Extraction
|
int_1
|
1,000
|
,566
|
int_2
|
1,000
|
,791
|
int_3
|
1,000
|
,693
|
int_4
|
1,000
|
,699
|
int_5
|
1,000
|
,743
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
|
|
% de la
|
|
|
% de la
|
|
Composante
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
1
|
3,491
|
69,830
|
69,830
|
3,491
|
69,830
|
69,830
|
2
|
,644
|
12,887
|
82,716
|
|
|
|
3
|
,456
|
9,118
|
91,835
|
|
|
|
4
|
,227
|
4,535
|
96,369
|
|
|
|
5
|
,182
|
3,631
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Matrice des composantesa
|
Composa nte
|
1
|
int_1
|
,752
|
int_2
|
,889
|
int_3
|
,832
|
int_4
|
,836
|
int_5
|
,862
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
Graphique des valeurs propres
1 2 3 4 5
Numéro de composant
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Reliability Coefficients
N of Cases = 146,0 N of Items = 4
Alpha = ,8243
Indice KMO et test de Bartlett
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
|
,724
243,965 6 ,000
Matrices anti-images
|
fais_1
|
fais_2
|
fais_3
|
fais_4
|
Covariance anti-images fais_1
|
,679
|
-,123
|
-2,55E-03
|
-,194
|
fais_2
|
-,123
|
,377
|
-,242
|
-6,11E-03
|
fais_3
|
-2,55E-03
|
-,242
|
,353
|
-,154
|
fais_4
|
-,194
|
-6,11E-03
|
-,154
|
,600
|
Corrélation anti-images fais_1
|
,817a
|
-,242
|
-5,20E-03
|
-,305
|
fais_2
|
-,242
|
,684a
|
-,664
|
-1,29E-02
|
fais_3
|
-5,20E-03
|
-,664
|
,671a
|
-,336
|
fais_4
|
-,305
|
-1,29E-02
|
-,336
|
,799a
|
a. Mesure de précision de l'échantillonnage
Matrice de corrélation
|
fais_1
|
fais_2
|
fais_3
|
fais_4
|
Signification (unilatérale) fais_1
|
|
,000
|
,000
|
,000
|
fais_2
|
,000
|
|
,000
|
,000
|
fais_3
|
,000
|
,000
|
|
,000
|
fais_4
|
,000
|
,000
|
,000
|
|
Qualité de représentation
|
Initial
|
Extraction
|
fais_1
|
1,000
|
,527
|
fais_2
|
1,000
|
,743
|
fais_3
|
1,000
|
,765
|
fais_4
|
1,000
|
,611
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
|
|
% de la
|
|
|
% de la
|
|
Composante
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
1
|
2,646
|
66,142
|
66,142
|
2,646
|
66,142
|
66,142
|
2
|
,633
|
15,822
|
81,964
|
|
|
|
3
|
,509
|
12,717
|
94,681
|
|
|
|
4
|
,213
|
5,319
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Graphique des valeurs propres
|
3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 ,5 0,0
|
|
1 2 3 4
Numéro de composant
Matrice des composantesa
|
Composa nte
|
|
1
|
|
fais_1
|
|
,726
|
fais_2
|
|
,862
|
fais_3
|
|
,875
|
fais_4
|
|
,781
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
,774
288,912 6 ,000
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H
A) Reliability Coefficients
N of Cases = 146,0 N of Items = 4
Alpha = ,8162
Indice KMO et test de Bartlett
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
|
Matrices anti-images
|
desir 1
|
desir 2
|
desir 3
|
desir 4
|
Covariance anti-images desir 1
|
,850
|
-6,19E-02
|
-8,79E-02
|
-3,95E-03
|
desir 2
|
-6,19E-02
|
,392
|
-9,34E-02
|
-,161
|
desir 3
|
-8,79E-02
|
-9,34E-02
|
,354
|
-,173
|
desir 4
|
-3,95E-03
|
-,161
|
-,173
|
,306
|
Corrélation anti-images desir 1
|
,906a
|
-,107
|
-,160
|
-7,74E-03
|
desir 2
|
-,107
|
,802a
|
-,251
|
-,465
|
desir 3
|
-,160
|
-,251
|
,772a
|
-,526
|
desir 4
|
-7,74E-03
|
-,465
|
-,526
|
,723a
|
a. Mesure de précision de l'échantillonnage
Matrice de corrélation
|
desir 1
|
desir 2
|
desir 3
|
desir 4
|
Signification (unilatérale) desir 1
|
|
,000
|
,000
|
,000
|
desir 2
|
,000
|
|
,000
|
,000
|
desir 3
|
,000
|
,000
|
|
,000
|
desir 4
|
,000
|
,000
|
,000
|
|
Variance totale expliquée
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
|
|
% de la
|
|
|
% de la
|
|
Composante
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
1
|
2,702
|
67,549
|
67,549
|
2,702
|
67,549
|
67,549
|
2
|
,792
|
19,794
|
87,343
|
|
|
|
3
|
,301
|
7,513
|
94,855
|
|
|
|
4
|
,206
|
5,145
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Graphique des valeurs propres
|
3,0 2,5 2,0 1,5 1,0
,5
0,0
|
|
1 2 3 4
Numéro de composant
Matrice des composantesa
|
Composa nte
|
|
1
|
|
desir 1
|
|
,545
|
desir 2
|
|
,882
|
desir 3
|
|
,897
|
desir 4
|
|
,907
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
Annexe 4 b : Facteurs environnementaux sous jacents a
la desirabilité
Indice KMO et test de Bartlett
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
|
,649
269,028 10 ,000
Matrices anti-images
|
No-so_1
|
No-so_2
|
No-so_3
|
No-so_4
|
No-so_5
|
Covariance anti-images No-so_1
|
,669
|
-,364
|
-3,09E-03
|
-4,74E-02
|
3,454E-02
|
No-so_2
|
-,364
|
,677
|
-1,78E-02
|
-1,76E-03
|
-3,35E-02
|
No-so_3
|
-3,09E-03
|
-1,78E-02
|
,390
|
-,237
|
-1,46E-02
|
No-so_4
|
-4,74E-02
|
-1,76E-03
|
-,237
|
,313
|
-,188
|
No-so_5
|
3,454E-02
|
-3,35E-02
|
-1,46E-02
|
-,188
|
,603
|
Corrélation anti-images No-so_1
|
,579a
|
-,541
|
-6,05E-03
|
-,104
|
5,439E-02
|
No-so_2
|
-,541
|
,581a
|
-3,47E-02
|
-3,83E-03
|
-5,25E-02
|
No-so_3
|
-6,05E-03
|
-3,47E-02
|
,669a
|
-,680
|
-3,01E-02
|
No-so_4
|
-,104
|
-3,83E-03
|
-,680
|
,624a
|
-,432
|
No-so_5
|
5,439E-02
|
-5,25E-02
|
-3,01E-02
|
-,432
|
,780a
|
a. Mesure de précision de l'échantillonnage
Matrice de corrélation
|
No-so_1
|
No-so_2
|
No-so_3
|
No-so_4
|
No-so_5
|
Signification (unilatérale) No-so_1
|
|
,000
|
,009
|
,003
|
,072
|
No-so_2
|
,000
|
|
,013
|
,007
|
,037
|
No-so_3
|
,009
|
,013
|
|
,000
|
,000
|
No-so_4
|
,003
|
,007
|
,000
|
|
,000
|
No-so_5
|
,072
|
,037
|
,000
|
,000
|
|
Qualité de représentation
|
Initial
|
No-so_1
|
1,000
|
No-so_2
|
1,000
|
No-so_3
|
1,000
|
No-so_4
|
1,000
|
No-so_5
|
1,000
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
|
Valeurs propres initiales
|
Somme des carrés des facteurs retenus pour la
rotation
|
|
|
% de la
|
|
|
% de la
|
|
Composante
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
1
|
2,496
|
49,921
|
49,921
|
2,269
|
45,378
|
45,378
|
2
|
1,351
|
27,013
|
76,934
|
1,578
|
31,556
|
76,934
|
3
|
,522
|
10,434
|
87,368
|
|
|
|
4
|
,433
|
8,653
|
96,021
|
|
|
|
5
|
,199
|
3,979
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Graphique des valeurs propres
|
3,0 2,5 2,0 1,5 1,0
,5
0,0
|
|
1 2 3 4 5
Numéro de composant
Matrice des composantesa
a. 2 composantes extraites.
Matrice des composantes après
rotationa
|
Composante
|
1
|
2
|
No-so_1
|
|
,878
|
No-so_2
|
|
,877
|
No-so_3
|
,870
|
|
No-so_4
|
,917
|
|
No-so_5
|
,807
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 3 itérations.
eltapit~e 3 - La founatien deo ua~iafileo explicatineo
enuidinnementaleo de l'intention de cde~ une Sta~t-
up : dano une app~aclte enpi~ique
Annexe 4 a : Facteurs environnementaux sous jacents a
la faisabilité
Statistiques descriptives
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
n analyse
|
conseil
|
3,86
|
1,292
|
146
|
aide_fin
|
3,72
|
1,269
|
146
|
inci_fiscal
|
4,39
|
,882
|
146
|
tech_pol
|
3,45
|
1,243
|
146
|
clientéle
|
3,92
|
1,238
|
146
|
sour_appro
|
3,72
|
1,185
|
146
|
pepn_reg
|
2,84
|
1,378
|
146
|
bene_compt
|
3,88
|
1,251
|
146
|
obt_brev
|
3,64
|
1,248
|
146
|
Béné_prim
|
3,45
|
1,344
|
146
|
disp_fon
|
3,73
|
1,288
|
146
|
sout_emp
|
3,36
|
1,588
|
146
|
trav_emp
|
3,60
|
1,604
|
146
|
bene_img emp
|
3,43
|
1,286
|
146
|
dispo_eq
|
3,30
|
1,401
|
146
|
Indice KMO et test de Bartlett
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
|
,863
1426,605 105 ,000
Qualité de représentation
|
Initial
|
Extraction
|
conseil
|
1,000
|
,640
|
aide_fin
|
1,000
|
,635
|
inci_fiscal
|
1,000
|
,473
|
tech_pol
|
1,000
|
,652
|
clientéle
|
1,000
|
,701
|
sour_appro
|
1,000
|
,594
|
pepn_reg
|
1,000
|
,596
|
bene_compt
|
1,000
|
,534
|
obt_brev
|
1,000
|
,575
|
Béné_prim
|
1,000
|
,579
|
disp_fon
|
1,000
|
,434
|
sout_emp
|
1,000
|
,890
|
trav_emp
|
1,000
|
,790
|
bene_img emp
|
1,000
|
,670
|
dispo_eq
|
1,000
|
,485
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
Somme des carrés des facteurs retenus pour la
rotation
|
|
% de la
|
|
|
% de la
|
|
|
% de la
|
|
Composante
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
variance ==
|
% cumulés
|
1
|
7,117
|
47,445
|
47,445
|
7,117
|
47,445
|
47,445
|
6,272
|
41,817
|
41,817
|
2
|
2,130
|
14,200
|
61,645
|
2,130
|
14,200
|
61,645
|
2,974
|
19,828
|
61,645
|
3
|
,866
|
5,775
|
67,419
|
|
|
|
|
|
|
4
|
,753
|
5,022
|
72,441
|
|
|
|
|
|
|
5
|
,744
|
4,958
|
77,400
|
|
|
|
|
|
|
6
|
,605
|
4,031
|
81,431
|
|
|
|
|
|
|
7
|
,587
|
3,912
|
85,343
|
|
|
|
|
|
|
8
|
,466
|
3,110
|
88,453
|
|
|
|
|
|
|
9
|
,382
|
2,549
|
91,001
|
|
|
|
|
|
|
10
|
,342
|
2,282
|
93,283
|
|
|
|
|
|
|
11
|
,293
|
1,955
|
95,239
|
|
|
|
|
|
|
12
|
,227
|
1,515
|
96,754
|
|
|
|
|
|
|
13
|
,212
|
1,412
|
98,166
|
|
|
|
|
|
|
14
|
,194
|
1,295
|
99,461
|
|
|
|
|
|
|
15
|
8,080E-02
|
,539
|
100,000
|
|
|
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Graphique des valeurs propres
Matrice des composantesa
|
Composante
|
1
|
2
|
conseil
|
,799
|
|
aide_fin
|
,787
|
|
inci_fiscal
|
,677
|
|
tech_pol
|
,796
|
|
clientéle
|
,835
|
|
sour_appro
|
,770
|
|
pepn_reg
|
,771
|
|
bene_compt
|
|
-,599
|
obt_brev
|
,676
|
|
Béné_prim
|
,745
|
|
disp_fon
|
,623
|
|
sout_emp
|
,558
|
,760
|
trav_emp
|
,543
|
,704
|
bene_img emp
|
|
,668
|
dispo_eq
|
,689
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 2 composantes extraites.
Matrice des composantes après
rotationa
|
Composante
|
1
|
2
|
conseil
|
,747
|
|
aide_fin
|
,768
|
|
inci_fiscal
|
,666
|
|
tech_pol
|
,782
|
|
clientéle
|
,786
|
|
sour_appro
|
,691
|
|
pepn_reg
|
,688
|
|
bene_compt
|
,628
|
|
obt_brev
|
,758
|
|
Béné_prim
|
,742
|
|
disp_fon
|
,656
|
|
sout_emp
|
|
,923
|
trav_emp
|
|
,865
|
bene_img emp
|
|
,803
|
dispo_eq
|
,669
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de Kaiser. a. La
rotation a convergé en 3 itérations.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Numéro de composant
eltapit~e 3 - La founatien deo ua~iafileo explicatineo
enuidinnementaleo de l'intention de cde~ une Sta~tup : dano une app~aclte
enpi~ique
Annexe 5 a : Systéme d'aide
général
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis
******
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H
A) Reliability Coefficients
N of Cases = 145, 0 N of Items = 12
Alpha = ,9201
Indice KMO et test de Bartlett
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
|
,909
1006,890 66 ,000
Qualité de représentation
|
Initial
|
Extraction
|
conseil
|
1,000
|
,648
|
aide_fin
|
1,000
|
,652
|
inci_fiscal
|
1,000
|
,477
|
tech_pol
|
1,000
|
,666
|
clientéle
|
1,000
|
,700
|
sour_appro
|
1,000
|
,570
|
pepn_reg
|
1,000
|
,567
|
bene_compt
|
1,000
|
,221
|
obt_brev
|
1,000
|
,520
|
Béné_prim
|
1,000
|
,577
|
disp_fon
|
1,000
|
,428
|
dispo_eq
|
1,000
|
,483
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtap : dano une appmadie
eitpimique
Variance totale expliquée
Composante
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
1
|
6,510
|
54,253
|
54,253
|
6,510
|
54,253
|
54,253
|
2
|
,993
|
8,275
|
62,528
|
|
|
|
3
|
,804
|
6,702
|
69,229
|
|
|
|
4
|
,733
|
6,111
|
75,340
|
|
|
|
5
|
,592
|
4,934
|
80,274
|
|
|
|
6
|
,540
|
4,500
|
84,774
|
|
|
|
7
|
,474
|
3,954
|
88,728
|
|
|
|
8
|
,348
|
2,904
|
91,632
|
|
|
|
9
|
,331
|
2,760
|
94,392
|
|
|
|
10
|
,274
|
2,284
|
96,676
|
|
|
|
11
|
,219
|
1,824
|
98,500
|
|
|
|
12
|
,180
|
1,500
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Matrice des composantesa
|
Composa nte
|
1
|
cl ientéle
|
,837
|
tech_pol
|
,816
|
aide_fin
|
,807
|
conseil
|
,805
|
Béné_prim
|
,760
|
sour_appro
|
,755
|
pepn_reg
|
,753
|
obt_brev
|
,721
|
d ispo_eq
|
,695
|
inci_fiscal
|
,691
|
d isp_fon bene_com pt
|
,654
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
Annexe 5 b : Systéme d'aide employeur
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis
******
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H
A) Reliability Coefficients
N of Cases = 142,0 N of Items = 3
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtup : dano une appmadie
eitpimique
Alpha = ,8679
Indice KMO et test de Bartlett
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
|
,651
258,251 3 ,000
Matrices anti-images
|
sout_emp
|
trav_emp
|
bene_img emp
|
Covariance anti-images sout_emp
|
,225
|
-,193
|
-,150
|
trav_emp
|
-,193
|
,272
|
3,802E-03
|
bene_img emp
|
-,150
|
3,802E-03
|
,574
|
Corrélation anti-images sout_emp
|
,596a
|
-,779
|
-,416
|
trav_emp
|
-,779
|
,630a
|
9,615E-03
|
bene_img emp
|
-,416
|
9,615E-03
|
,808a
|
a. Mesure de précision de l'échantillonnage
Matrice de corrélation
|
sout_emp
|
trav_emp
|
bene_img emp
|
Signification (unilatérale) sout_emp
|
|
,000
|
,000
|
trav_emp
|
,000
|
|
,000
|
bene_img emp
|
,000
|
,000
|
|
Qualité de représentation
|
Initial
|
Extraction
|
sout_emp
|
1,000
|
,895
|
trav_emp
|
1,000
|
,827
|
bene_img emp
|
1,000
|
,659
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
Composante
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
1
2
3
|
2,380 ,484 ,136
|
79,347 16,128 4,525
|
79,347 95,475 100,000
|
2,380
|
79,347
|
79,347
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Matrice des composantesa
|
Composa nte
|
|
1
|
|
sout_emp
|
|
,946
|
trav_emp
|
|
,910
|
bene_img emp
|
|
,812
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
Annexe 5 b : Entourage privé
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis
******
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Reliability Coefficients
N of Cases = 146,0 N of Items = 2
Alpha = ,7553
Indice KMO et test de Bartlett
,500
54,295 1 ,000
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
Matrices anti-images
|
No-so_1
|
No-so_2
|
Covariance anti-images No-so_1
|
,685
|
-,384
|
No-so_2
|
-,384
|
,685
|
Corrélation anti-images No-so_1
|
,500a
|
-,561
|
No-so_2
|
-,561
|
,500a
|
a. Mesure de précision de l'échantillonnage
Qualité de représentation
|
Initial
|
Extraction
|
No-so_1 No-so_2
|
1,000 1,000
|
,781 ,781
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
Composante
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
1
2
|
1,561
,439
|
78,063 21,937
|
78,063
100,000
|
1,561
|
78,063
|
78,063
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Matrice des composantesa
|
Composa nte
|
|
1
|
No-so_1
|
,884
|
No-so_2
|
,884
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
Annexe 5 d : Entourage professionnel
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis
******
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H
A) Reliability Coefficients
N of Cases = 143, 0 N of Items = 3
Alpha = ,8284
Indice KMO et test de Bartlett
Mesure de précision de l'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin.
Test de sphéricité de Khi-deux approximé
Bartlett ddl
Signification de Bartlett
|
,654
200,588 3 ,000
Matrices anti-images
|
No-so_3
|
No-so_4
|
No-so_5
|
Covariance anti-images No-so_3
|
,393
|
-,244
|
-1,53E-02
|
No-so_4
|
-,244
|
,320
|
-,190
|
No-so_5
|
-1,53E-02
|
-,190
|
,608
|
Corrélation anti-images No-so_3
|
,644a
|
-,689
|
-3,13E-02
|
No-so_4
|
-,689
|
,602a
|
-,431
|
No-so_5
|
-3,13E-02
|
-,431
|
,775a
|
a. Mesure de précision de l'échantillonnage
Variance totale expliquée
Composante
|
Valeurs propres initiales
|
Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
Total
|
% de la variance ==
|
% cumulés
|
1
2
3
|
2,278 ,520 ,202
|
75,939 17,335 6,726
|
75,939 93,274 100,000
|
2,278
|
75,939
|
75,939
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Matrice des composantesa
|
Composa nte
|
|
1
|
|
No-so_4
|
|
,928
|
No-so_3
|
|
,881
|
No-so_5
|
|
,800
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
a. 1 composantes extraites.
Listes des Figures
Figure 1- Valorisation du chiffre d'affaire des
SSII par activités.
|
16
|
Figure 2 -Salaire moyen d'un ingénieur
dans les services informatiques en Euro /an
|
20
|
Figure 3 - Une représentation
décrivant la création des nouvelles entités (Gartner,
1985)
|
28
|
Figure 4- Le modèle d'impulsion
organisationnelle de Verstraete (2002)
|
32
|
Figure 5- Le processus entrepreneurial
localisé dans l'environnement et dans le temps (Bruyat et Julien
,2001)
|
42
|
Figure 6 - La grille des
phénomènes entrepreneuriaux de Paturel (2OO5)
|
44
|
Figure 7- Le processus d'émergence
organisationnelle selon Gartner (1993)
|
46
|
Figure 8- Les étapes cognitives de
l'émergence organisationnelle selon Forbes (1999)
|
51
|
Figure 9- Une forme générique de
processus de création d'entreprise selon Bruyat (1993)
|
52
|
Figure 10-Le contexte de
l'intentionnalité (BIRD, 1988)
|
65
|
Figure 11- La théorie de comportement
planifié (Ajzen, 1991)
|
66
|
Figure 12- Le modèle de
l'événement entrepreneurial de Shapero et Sokol (1982)
|
68
|
Figure 13 -Le modèle simplifié de
l'événement entrepreneurial de Shapero selon Erikson (2001)
|
70
|
Figure 14- L'intention envers le comportement
entrepreneurial : la théorie de comportement planifié
simplifié par Krueger et Carsrud (1993)
|
72
|
Figure 15 - Le modèle simplifié de
Krueger et Brazeal (1994)
|
73
|
Figure 16 - Le modèle simplifié de
la théorie d'Ajzen de comportement planifié par Krueger et al
(2000)
|
74
|
Figure 17- Le modèle simplifié de
l'événement entrepreneurial de Shapero par Krueger et al
(2000)
|
74
|
Figure 18- Le Modèle modifié de
l'intention d'entreprendre de Krueger (2000)
|
76
|
Figure 19- Le modèle modifié de
l'intention d'entreprendre mettant en évidence le rapport facteurs
environnementaux et l'intention de créer une start-up
|
84
|
Figure 20- Le paradigme de Churchill (1979)
|
100
|
Figure 21- Représentation graphique des
résultats du modèle simple.
|
109
|
Figure 22-Synthèse des facteurs
rationnels de l'environnement
|
129
|
Figure 23- Synthèse des facteurs sociaux
de l'environnement
|
132
|
Figure 24-Le modèle de Krueger (2000)
de l'intention d'entreprendre : cas des ingénieurs tunisiens en TIC.
|
134
|
Listes des tableaux
Tableau 1 -Le Chiffre d'affaires
réalisé par les SSII tunisiennes en MTND
|
17
|
Tableau 2 - Disponibilités des
universitaires et ingénieurs dans votre pays
|
19
|
Tableau 3-les variables de modèle de
Gartner (1985) décrivant la création des nouvelles
entités
|
31
|
Tableau 4- le calcul du taux de retour des
questionnaire selon le moyen d'envoi électronique
|
91
|
Tableau 5- le calcul du taux de retour des
questionnaires par méthode de distribution
|
91
|
Tableau 6- La discipline scientifique des
répondants
|
92
|
Tableau 7- L'employeur actuel des
répondants
|
93
|
Tableau 8 - Indicateurs retenus et leurs normes indicatives
|
97
|
Tableau 9- Les différents critères
de qualité des instruments de mesure
|
98
|
Tableau 10 - Les items de l'intention
|
103
|
Tableau 11- Les items de la
désirabilité perçue
|
103
|
Tableau 12 - Les items de la faisabilité
perçue
|
104
|
Tableau 13 - La fiabilité et la
validité convergente des construits
|
105
|
Tableau 14- Validité des échelles
de mesure selon l'approche de Fornell et Larckel (1982)
|
106
|
Tableau 15 a- Les résultats de la
régression hiérarchique.
|
107
|
Tableau 15 b- Les résultats de la
régression hiérarchique.
|
107
|
Tableau 16- Indices d'ajustement du
modèle simple aux données
|
109
|
Tableau 17- La significativité de la
relation entre les variables du modèle simple et la variable
dépendante
|
110
|
Tableau 19- Interprétation des facteurs
(Faisabilité)
|
117
|
Tableau 20- La fiabilité et la validité
convergente des construits
|
118
|
Tableau 21 - Validité des échelles
de mesure selon l'approche de Fornell et Larcker (1983)
|
119
|
Tableau 22- Interprétation des facteurs
(Désirabilité)
|
123
|
Tableau 23-La fiabilité et la
validité convergente des construits
|
124
|
Tableau 24 - Validité des échelles
de mesure selon l'approche de Fornell et Larcker (1981)
|
125
|
Tableau 25 a- Validation des déterminants
de la faisabilité perçue
|
126
|
Tableau 25 b- Validation des déterminants
de la faisabilité perçue
|
127
|
Tableau 26- Corrélation entre les
facteurs Xi et la faisabilité perçue
|
128
|
Tableau 27 a - Validation des
déterminants de la désirabilité perçue
|
130
|
Tableau 27 b - Validation des
déterminants de la désirabilité perçue
|
130
|
Tableau 28 - Corrélation entre les
facteurs Xi ` et la désirabilité perçue
|
131
|
Liste des sigles et des
abréviations
ACP
|
Analyse en composantes principales
|
AFC
|
Analyse Factorielle confirmatoire
|
AGFI
|
Adjusted Goodness of-fit index
|
API
|
Agence de promotion de l'industrie
|
ATDGE
|
Association tunisienne des diplômés des grandes
écoles
|
ATI
|
Agence Tunisienne de l'Internet
|
BFPME
|
Banque de financement des petites et moyennes entreprises
|
CFI
|
Indice comparatif de Bentler (1990)
|
CJD Tunisie
|
Conseil Jeunes Dirigeants de Tunisie
|
CORR .
|
Corrélation
|
ENIT
|
Ecole nationale des ingénieurs de Tunis
|
ENSI
|
Ecole nationale des sciences informatiques
|
FIPA
|
Agence de promotion de l'investissement extérieur
|
FSI
|
Fournisseur de service Internet
|
GFI
|
Goodness of fit index
|
JORT
|
Journal officiel de la république tunisienne
|
MEE
|
Modèle de l'événement entrepreneurial de
Shapero (1982)
|
ML
|
Méthode maximum de vraisemblance
|
MTND
|
Million de Dinar Tunisien
|
NFI
|
Indice normé de Bentler et Bonnet (1980)
|
NNFI/TLI
|
Indice non normé de Bentler et Bonnet (1980)
|
OCDE
|
Organisation de coopération et de développement
économique
|
ONG
|
Organisation non gouvernementale
|
OIT
|
Ordre des ingénieurs de Tunisie
|
RFI
|
Indice relatif d'adéquation de Bollen (1989)
|
PIB
|
Produit intérieur brut
|
RMSEA
|
Root- mean -square error of approximation ( Steiger et
Lind,1980)
|
SARL
|
Société a responsabilité limitée
|
SICAR
|
Société d'investissement de capital à
risque
|
SSII
|
Société de service et d'ingénierie
informatique
|
STEG
|
Société tunisienne d'électricité et
de gaz
|
SUP'COM
|
Ecole supérieure des télécommunications de
Tunis
|
TCP
|
Théorie de comportement planifié de Ajzen (1991)
|
TIC
|
Technologies d'information et des
télécommunications
|
TLI/NNFI
|
Indice non normé de Bentler et Bonnet (1980)
|
UTICA
|
Union tunisienne de l'industrie et de commerce
|
VME
|
Variance moyenne extraite
|
TABLE DES MATIÈRES
Introduction Générale 5
Premiére partie : Le cadre conceptuel de
l'intention de créer une start-up en TIC 11
Introduction 12
Chapitre introductif : L'entrepreneuriat en technologies
d'information et des 13
télécommunications en Tunisie :
caractéristiques et spécificités
Introduction 13
Section I- Définition 14
Section II- l'importance de secteur des
nouvelles technologies en Tunisie 15
Section III- Les atouts de secteur des nouvelles
technologies en Tunisie 18
III-1- Les compétences humaines en nouvelles technologies
18
III-2-Infrastructure adéquate au développement de
secteur des nouvelles technologies 20
Section IV- L'essaimage technologique: une
politique d'encouragement a l'initiative 22 privée en Tunisie
IV-1- Définition 23
IV-2- Le cadre législatif et réglementaire
tunisien d'essaimage 24
IV -3- Les incitations à l'essaimage
25
Conclusion 26
Chapitre 1 :La création d'une start-up : un
phénomène d'émergence 27
organisationnelle
Introduction 27
Section I- La création des entreprises :
un phénomène entrepreneurial 28
I-1- La création d'entreprise et la création
d'organisation 28
I-1-1- Le processus de création d'organisation selon
Gartner 28
I-1-2- Le processus de création d'organisation selon
Verstraete 32
I-2- La création d'entreprise et l'opportunité
d'affaires 34
I-3- La création d'une entreprise et l'innovation 37
I-4- La création d'entreprise et la création de
valeur 40
I-5- La création d'une start -up en nouvelles
technologies est -t-elle un phénomène 42 entrepreneurial ?
Section II- La création d'une start-up :
une forme d'émergence organisationnelle 45
II-1- L'émergence organisationnelle 45
II-2 -L'entreprise émergente : spécificités
et caractéristiques 47
II-2-1- L'entreprise émergente versus organisation
existante 47
II-2-2- Les spécificités quantiques des
organisations émergentes 48
II-3- La naissance de processus d'émergence
organisationnelle 48
II-4- L'achèvement de la phase d'émergence 49
II-5- le processus de l'émergence organisationnelle : de
l'intention vers l'action 51
Conclusion 54
Chapitre 2 : Les Théories explicatives de
l'intention entrepreneuriale 55
Introduction 55
Section I - Les approches explicatives de
l'intention entrepreneuriale 56
I-1 -L'approche des caractéristiques individuelles 56
I-2- L'approche environnementale 58
I-3- L'approche des intentions entrepreneuriales 61
I-3-1- L'Intentionnalité 61
I-3-2- L'intention, un bon prédicateur de l'action
entrepreneuriale 62
I-4- L'approche des · nascent entrepreneurs· 63
Section II- Les modélisations
théoriques des intentions entrepreneuriales 64
II-1- Le modèle d'intentionnalité de B. Bird
(1988) 64
II-2- Le modèle de la théorie du comportement
planifié (Ajzen, 1991) 66
II-3- Le modèle de la théorie de
l'événement entrepreneurial : Shapero et Sokol (1982) 68
II-4- Les modélisations théoriques de l'intention
entrepreneuriale combinant la 71 théorie de comportement planifié
(TCP) et le modèle de l'événement entrepreneuriale
(MEE)
77
Conclusion 78
Conclusion Partie I 79
Deuxième Partie :Le cadre conceptuel de
l'intention de créer une start-up en TIC 80
Introduction 82
Chapitre 1 : Le modèle conceptuel de l'intention
d'entreprendre 82
Introduction 83
Section I - La modélisation restreinte de
l'intention d'entreprendre 83
I-1- Le choix du modèle utilisé 85
I-2- Les hypothèses de recherche 87
87
Section II - Le choix de méthodologie de
recherche 88
II-1- L'instrument de recherche 89
II-2- L'échantillon étudié 90
II-2-1- Le choix de la population ciblée 92
II-2-2- L'envoi et l'évaluation du taux de retour du
questionnaire 94
II-2-3- Les caractéristiques de l'échantillon
étudié 94
II-3- Les critères de qualité des instruments des
mesures 95
II-3-1- La Fiabilité 96
II-3-2- La Validité 96
II-3-2-1- La Validité convergente 97
II-3-2-2- La Validité discriminante 98
II-3-2-3- La Validité nomologique
II-4- Les indices d'adéquation des échelles de
mesure aux données 99
Conclusion
99
Chapitre 2 : La méthodologie de la mesure des
construits du modèle de l'intention
100 entrepreneuriale 102
Introduction
102
Section I- La méthodologie de la mesure :
le paradigme de Churchill (1979) 102
Section II- Les résultats de la
validation des mesures de la recherche 103
II-1- La structure de l'échelle 103
II-1-1- Intention 104
II-1-2- Désirabilité perçue 104
II-1-3- Faisabilité perçue 105
II-2- La fiabilité et la validité 106
II-2-1- La validité convergente 107
II-2-2- La validité discriminante 107
II-2-3 - La validité nomologique 109
Section III - La validation du modèle
structurel 111
III-1- La régression hiérarchique
III-2- Les résultats des analyses structurelles
Conclusion 112
Chapitre 3 : La formation des variables explicatives
environnementales de 112
l'intention de créer une Start-up : dans une
approche empirique. 113
Introduction 113
Section I- Les antécédents
environnementaux de la faisabilité perçue 115
I-1- Les fondements théoriques des items pour les
facteurs environnementaux 116
rationnels 116
I-2- L'étude de la structure des facteurs
environnementaux rationnels 117
I-2-1- Les collectes des données 119
I-2-2- Etude de la dimensionnalité : les résultats
des analyses factoriels exploratoires 120
I-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen de
validité et de la fiabilité 121
Section II- Les facteurs environnementaux sous-
jacents à la désirabilité perçue 122
II-1- Les fondements des listes d'item pour les facteurs
environnementaux sociaux 122 II-1-1- L'entourage privé
II-1-2- L'entourage professionnel 123
II-2- L'étude de la structure des facteurs
environnementaux sociaux 123 II-2-1- Les collectes des données
II-2-2- Etude de la dimensionnalité : les résultats
des analyses factoriels exploratoires 126
concernant les facteurs sociaux 126
II-2-3- L'analyse factorielle confirmatoire : examen de
validité et de la fiabilité 126
Section III- Les déterminants
environnementaux des variables explicatives de 128
l'intention d'entreprendre 129
III- 1- Les déterminants environnementaux de la
faisabilité perçue 130
III- 1-1- La validation des déterminants environnementaux
de la faisabilité perçue 131
III- 1-2- Discussion des résultats obtenus 133
III- 2- Les déterminants environnementaux de la
désirabilité perçue 137
III-2-1- La validation des déterminants environnementaux
de la désirabilité perçue 140
III- 2-2- Discussion des résultats obtenus 145
Synthèse des résultats et discussions 152
Conclusion Partie II 174
Conclusion générale 175
Bibliographie 176
Annexes 177
Listes des figures
Listes des tableaux
Liste des sigles et des abréviations Tables des
matières
elapitme 3 - La (imitation deo uamiafileo explicatiueo
enuimenneitentaleo de l'intention de am~em une Stamtap : dano une appmadie
eitpimique
|