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Femmes rurales et gouvernance locale: vers des propositions pour une implication des femmes dans les instances de décisions de la commune d'Adjara

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par O. Franck Serge ECHAO
Université d'Abomey-calavi - Conseiller Principal de Jeunesse Animation OPTION: Développement communautaire 2006
  

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Résultats des entretiens avec les autorités politico
administratives de la commune d'Adjara (Maire, 02 CA ; la
responsable de la CPS-Adjara et la P/UCP)

Volet 1: Conception des autorités de la femme

Des entretiens que nous avons eus avec les autorités de la commune, il ressort que la femme est une personne humaine comme l'homme. Elle est son aide et son guide. Elle est l'élément principal de la société. Le maire ajoutera même qu'elle a ses forces et faiblesses et joue un rôle déterminant dans la société.

Volet 2: La scolarisation des filles

Les autorités ont toutes reconnu la nécessité de scolariser toutes les filles sans exception contrairement à la pensée qui dit que les filles sont faites pour le foyer. Cependant elles estiment que le taux de scolarisation des filles n'est pas encore celui souhaité mais que des efforts sont en train d'être fournis pour en arriver à la gratuité effective de la scolarité des filles.

Volet 3: Appréciations par les autorités de l'absence des femmes dans les instances de décisions.

Les autorités trouvent déplorable l'absence des femmes dans les instances de décisions et pensent que cette situation ne saurait favoriser le développement de la commune. Elles estiment que, toutes les couches doivent participer à la gestion des affaires de la commune.

Volet 4: Actions menées par les structures politico administratives pour une représentation des femmes dans les instances de décisions.

En ce qui concerne le Centre de Promotion Sociale, il a pour activité principale la promotion de la femme nous a confié la Responsable Béatrice ADJAHOUINOU

Ainsi donc, le CPS exécute des programmes de crédits à l'endroit des femmes. Il les regroupe en coopératives et leur octroie des prêts afin de rehausser leurs pouvoirs économiques. Il organise à l'intention des femmes des formations dont les thèmes permettent de leur expliquer leurs droits et devoirs surtout à travers la vulgarisation du code béninois des personnes et de la famille.

Quant à l'Union Communale des Producteurs, sa Présidente, Mme Séraphine AHOUANDJINOU, nous a confié qu'elle noue des relations avec les partenaires au développement pour équiper les femmes et leur octroyer des crédits afin qu'elles puissent développer leurs activités.

Concernant la Mairie, beaucoup d'actions se mènent pour la promotion de la

femme.

Des propos recueillis auprès des autorités communales, nous pouvons retenir que pour faciliter l'accès des femmes aux instances de décisions, la mairie exige dans le cadre des grandes réunions de décisions et des recrutements, un quota pour les femmes et à des moments, les autorités imposent pour le poste de Président une femme.

Aussi les femmes sont-elles sensibilisées sur la nécessité pour elles et pour la commune de s'intéresser à la gestion des affaires de la commune.

En outre, la mairie appuyée, par les institutions de micro finance, accorde des crédits aux femmes pour mener à bien leurs activités.

Dans un avenir proche, la Mairie lancera un grand projet pour mettre les femmes au travail dira le maire

Ce projet consistera à recycler les ordures de la ville, à les transformer et à les utiliser dans les domaines du maraîchage, l'élevage, l'agriculture et de l'artisanat. Ce projet rentrera dans sa phase active d'ici la fin du mois de septembre. Ce sera, un début d'implication effective des femmes dans le processus de développement de la commune.

Volet 5: Les impacts de l'absence des femmes dans les instances de décisions.

Des entretiens, il ressort que les impacts sont de plusieurs ordres. Tout d'abord, la résistance des femmes à appliquer les décisions car elles représentent 52% de la population de la commune.

Deuxièmement, lorsque les femmes ne sont pas associées par exemple en ce qui concerne le marché,les taxes ne sont pas recouvrées dans leur totalité et ça fait des manques à gagner pour la commune.

Troisièmement, les partenaires au développement pourraient refuser de financer les projets de développement si les femmes ne sont pas associées à leur gestion.

Le Maire ajoutera que les femmes sont indispensables au développement de la commune et mieux vaut les avoir à ses côtés que contre soi.

Volet 6: Les raisons de l'absence des femmes dans les instances de décisions. Selon les autorités, les raisons se résument en:

- Le poids de la tradition qui confère un statut social inférieur à la femme; elle est faite pour la maison d'où l'appellation «gnonnou houessi»

- L'analphabétisme car sans être instruites, les femmes ne peuvent pas occuper des postes de responsabilité importants.

- L'autorité des époux qui font très peu confiance à leurs femmes.

- Le manque de confiance en soi des femmes elles mêmes.

- La timidité et le désintérêt des femmes.

Volet 7: Les solutions préconisées par les autorités pour remédier à cette situation

Les autorités pensent qu'il est impérieux de sensibiliser les hommes à comprendre que toutes les couches ont le droit de participer aux prises de décisions.

Ils doivent faire confiance à leurs femmes et les laisser accéder aux instances de décisions.

En outre, il faut relever le taux de scolarisation des filles afin d'avoir des femmes instruites dans le futur. Par ailleurs, la nécessité d'alphabétiser les femmes s'impose.

Aussi les pesanteurs socioculturelles doivent-elles être réduites par des séances de sensibilisation et d'éducation

Enfin aider les femmes à se mettre en associations pour mieux réfléchir à leur situation.

4-2- DISCUSSION

C


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onception et place accordée à la femme

- Une conception de respect et de crainte

Au terme des résultats, nous sommes parvenus à dégager une image de la femme à deux variantes: l'image valorisante d'une part et de l'autre, l'image dépréciative.

A travers l'image valorisante, la femme est considérée comme un être indispensable, une aide, dont on ne peut se passer.

Quant à la conception négative, elle montre que la femme est un être à craindre du fait de ses aspects négatifs et qu'elle n'a aucun pouvoir. Pour d'ailleurs, faire véhiculer cette image de la femme, il est dit couramment que la femme représente la mort, le diable. Ces deux tendances de l'image de la femme, traduisent une conception mêlée de respect et de crainte.

La conception de la femme se lit parfaitement dans la place qui lui est accordée dans la société. Si dans l'imaginaire des acteurs sociaux, la femme représente un être dont on ne peut se passer, c'est parce qu'elle intervient dans plusieurs domaines de la vie:

-Elle est la principale actrice de la sphère domestique; par son intermédiaire, s'établissent les rapports de mariage entre plusieurs clans.

-Elle assure la perpétuation de la race humaine, non seulement par son rôle biologique mais encore par son rôle social; c'est principalement par son biais que les valeurs sociales sont transmises de génération en génération.

La femme étant considérée comme une aide et non comme l'actrice principale, il s'en suit qu'elle est dominée; elle est reléguée au second rang.

Le fait que la femme soit considérée comme un être dominé, relèverait aussi des raisons bibliques. En effet, selon les acteurs sociaux (femmes comme hommes), la femme est une partie de l'homme: elle a été conçue à partir de la chair de l'homme. Cette infériorité de la femme, est transmise dans certains rites où pour certaines cérémonies, un acte rituel est accompli pour la fille et neuf fois pour le garçon.

L'image dépréciative et craintive de la femme implique une attitude de méfiance vis-à-vis d'elle: dans la société de référence, la femme est crainte non

seulement de part les représentations collectives, mais encore de part la place qui lui est accordée. Et parce qu'elle est crainte, tout est fait pour limiter ses pouvoirs. Ainsi, dans le foyer, dans la famille et dans la communauté, la femme est reléguée au rôle d'exécution: les hommes décident, les femmes exécutent.

- Conception de la femme vis-à-vis de la scolarisation

Scolariser un enfant signifie avant tout un investissement. Or, l'on est prêt à investir, que lorsqu'on est sûr de récupérer les profits à court, moyen ou long terme. A Adjara, la femme est perçue dans sa famille d'origine comme «mèdévo kpatin», c'està-dire le pilier d'une autre famille, la force de travail d'une autre famille. Dans ce contexte, les acteurs sociaux ne sont pas prêts à investir dans la scolarisation d'un être qui dans leurs mentalités ne leur profiterait. On préfère investir sur l'homme considéré comme le pilier de sa famille. Par ailleurs, il a été vu plus haut que la sphère d'intervention de la femme est domestique: petite fille, elle doit aider les mères pour les travaux domestiques, apprendre à devenir mère et épouse. Or, aller à l'école entraîne, partir de la sphère domestique, ne plus avoir le temps de se consacrer aux travaux de ménage et donc ne plus être apte à devenir mère et épouse selon l'idéale de la société de référence.

De plus, la répartition des tâches en cours dans cette société attribue à l'homme, la recherche des ressources financières pour les dépenses familiales : l'homme est le pourvoyeur de la famille. Et si nous nous mettons dans une logique où l'école est pourvoyeuse d'emplois et donc de sources de revenus, l'on pourrait être tenté de dire que les peuples dont il est question ici ne trouvent pas encore d'intérêt à envoyer leurs filles à l'école. Le fait de ne pas donner priorité aux filles s'inscrit alors dans l'idéal féminin traditionnel des habitants d'Adjara.

Cette situation est à notre avis déplorable lorsqu'on sait que la solution la plus sur qui pourra aider femmes à accéder aux instances de décisions est la scolarisation des filles; futures mères.

- Par rapport à la politique

«Sùnnu glégbénù Gnonnou houéssi» c'est-à-dire «homme, être qui sort régulièrement de la maison en quête du bien être du ménage; femme, être qui doit être en permanence à la maison» traduit parfaitement le lien entre la conception de la femme et les attitudes des acteurs sociaux vis-à-vis de cette dernière par rapport aux

questions politiques. La femme ici est un être indispensable, (aide, mère de l'humanité).

Etre mère de l'humanité signifie avant tout procréer pour perpétuer la race humaine, assurer les liens matrimoniaux entre clans; mais aussi et surtout jouer son rôle de mère et d'épouse au foyer. Et être une bonne mère de l'humanité n'est pas compatible avec la politique. Le champ par excellence des travaux ménagers est la sphère domestique alors que les activités politiques se déroulent en dehors de cette sphère. Le souci des acteurs sociaux a été de mettre: «chaque chose à sa place» pour, selon eux, éviter l'anomie sociale. Nous percevons ici une persistance des pratiques culturelles dans un contexte «moderne». En outre, selon les enquêtés, le champ politique a ses réalités qui lui sont caractéristiques: c'est un domaine d'intérêt où tous les moyens sont bons pour parvenir aux fins. Dans la mentalité des enquêtés, ce champ est incompatible avec la femme: quand elle s'y investit, elle risque de verser dans l'infidélité; elle devient émancipée et acquiert de l'autorité, ce qui fragilise à leur avis le pouvoir de l'homme. Le souci permanent d'avoir la femme sous le contrôle de l'homme, de limiter les occasions d'infidélité expliquent la réticence des hommes à admettre que leurs épouses fassent de la politique.

Pourtant, cette restriction envers la femme ne s'observe pas à l'endroit de l'homme. C'est à croire que la société concède à l'homme d'oeuvrer dans un milieu reconnu «malsain»: l'homme peut user de tous les subterfuges pour parvenir à ses fins; il peut donc être infidèle. Il a le droit d'avoir de l'autorité sur sa femme et d'être émancipé.

En résumé, nous pouvons dire que les coutumes ancestrales qui placent encore la femme dans son rôle de mère et d'épouse exempte de toutes activités politiques et décisionnelles sont encore en vigueur dans la commune d'Adjara. A cet effet d'Almeida (1997) révélait dans une étude: «Il n'est plus un secret que les coutumes ancestrales du Bénin entravent sérieusement l'épanouissement socio- économique des femmes. De même, ces coutumes réduisent la participation des femmes à la vie politique du pays. Cet état de choses est dû au fait que le coutumier du Dahomey encore en vigueur dans le pays, a force de loi et qu'il entretient une subordination de la femme, même dans ses relations conjugales».

Il est d'ailleurs à noter qu'à Adjara, la conception valorisante qui fait d'elle un être indispensable et une aide n'est remarquée que dans le cadre domestique.

Nous pouvons donc comprendre aisément que le statut de la femme d'Adjara est lié à la conception que se font les populations d'Adjara d'elle: Ce qui confirme notre première hypothèse de recherche.

+ Pouvoir de décision de la femme - Au sein des ménages

Quand bien même certains de nos enquêtés reconnaissent que les femmes sont associées aux prises de décisions au sein de leurs ménages, ils avouent dans leur totalité que le dernier mot revient toujours à l'homme. L'homme décide presque de tout. C'est à ce niveau que ressort surtout l'aspect «être dominé, sans aucun pouvoir».

- Au niveau de la communauté

La situation paraît encore plus critique. Le pouvoir de décisions échoit aux notables et autorités politiques. Or nous savons que rares sont les femmes qui sont des notables ou des autorités politiques. Ici, la femme n'a pas de pouvoir de décisions. Le pouvoir décisionnel est fortement déterminé dans l'ensemble par deux raisons: l'homme est le chef; les capacités économiques de l'homme. Et il serait plus facile d'intervenir par rapport à la deuxième raison qu'à la première. En effet, lorsque la femme dispose de ressources financières, elle améliore en même temps son pouvoir de décisions. Ceci traduit cette pensée du REFAMP: «Le pouvoir économique libère la femme et lui donne confiance, la valorise et supprime en quelque sorte un complexe d'infériorité lié à son statut de femme, de mère et d'épouse» (REFAMP/Bénin, 2002).

Dans ce même ordre d'idée, Hélène Agbessi dos-Santos soulignait en 1981 que: «La défaillance des plans de nombreux pays africains trouvent une explication dans la négligence des paramètres des ressources humaines d'une manière générale et en particulier les femmes».

Il est donc clair que l'implication des femmes dans les instances de décisions contribuerait à l'amélioration de leurs conditions de vie et par conséquent au développement de la commune: ce qui confirme notre deuxième hypothèse de recherche.

Nous comprenons donc aisément que la participation des femmes aux prises de décisions, que ce soit au sein des ménages que dans la communauté reste encore à penser car celles-ci continuent d'être reléguées au second rang. Il est donc claire que dans la commune d'Adjara toutes les couches ne participent pas à la gestion des affaires de la commune.

Face à ce constat, il est alors aisé de comprendre le sens du rapport de l'ONU (1994) qui faisait observer que "si l'effort mondial en vue du développement au cours des trois dernières décennies n'a dans bien des cas eu qu'un succès médiocre ou nul, c'est entre autres raisons parce que la moitié de la population : les femmes ne prennent pas pleinement part à ce processus".

Cependant il faut préciser que dans une certaine mesure, le désintérêt des femmes rurales face à la politique est l'une de cause de leur absence au sein des instances de décisions. Elles doivent alors se départir des préjugés et autres considérations culturelles, s'affirmer et accorder une part d'intérêt aux activités politiques car même si toutes les conditions étaient remplies, elles demeurent les acteurs principaux de l'amélioration de leur statut. Et abondant dans le même ordre d'idée Simone de Beauvoir affirmait: «On ne naît pas femme ; on le devient»

4-3- Suggestions


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A l'endroit des autorités


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Il ressort de nos investigations que la question féminine, les droits des femmes, le droit à l'égalité ou encore les rapports sociaux de genre constituent une véritable préoccupation pour nos enquêtés.

Cependant, l'évolution positive en cours, le débat sur l'égalité ne fait pas disparaître les différents soubassements de l'infériorité des femmes. Des systèmes de représentation du féminin et du masculin, qui différencient nettement les domaines et les compétences de chacun, subsistent: ainsi la perception que le politique est masculin et le domestique féminin demeure ancré dans les mentalités. L'attitude des femmes paraît encore conservatrice au niveau du milieu familial, elle est plus revendicative dans l'espace public.

Ainsi, il serait prioritaire de modifier l'image encore dépréciative de la femme à travers des séances de sensibilisations.

En ce qui concerne la question de scolarisation des filles, des actions d'information et de communication permanente, en direction des ménages doivent être menées pour l'éducation des enfants, sans aucune distinction, dans le sens de donner la même chance aux enfants des deux sexes dès la naissance sur le plan scolaire et social. La nouvelle de la suppression des frais de scolarité aux cours maternels et primaires vient à point nommé car seule la scolarisation des filles, futures mères pourraient permettre de réduire le taux d'analphabétisme des femmes.

Par ailleurs, il importe de mettre en place des prévisions constitutionnelles et statutaires conformes aux principes d'égalité dans les lois fondamentales et créer également des mécanismes pour favoriser leur mise en oeuvre.

Aussi les autorités doivent-elles favoriser la naissance d'associations féminines; appuyer leurs activités et sensibiliser les femmes à y militer.

De plus, l'amélioration du pouvoir décisionnel de la femme dépend entre autres facteurs de son pouvoir économique. Il importe donc d'amener celles-ci à plus d'autonomie sur le plan économique, en les encourageant à diversifier leurs activités génératrices de revenus par l'octroi des micro crédits et à utiliser effectivement les structures d'assistance conseil.

En outre des actions visant à sensibiliser les hommes à faire plus confiance à leurs femmes et les laisser occuper des postes de responsabilités doivent être menées.


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A l'endroit des associations féminines


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Les associations féminines, quant à elles; en tant que nouvelles composantes de la société civile, apparaissent comme de nouveaux acteurs du changement et du développement. Elles contribuent à l'émergence de compétences féminines et constituent un véritable espace d'apprentissage de la citoyenneté. A cet égard, et quelque soit le domaine d'activité des associations: culturel, éducatif, social, politique et vu l'interdépendance entre ces différentes activités, elles sont appelées à jouer un rôle important dans l'intégration des femmes dans le champ politique. Pour cela, elles doivent s'impliquer davantage dans l'encadrement et la formation des femmes pour les inclure dans l'espace politique. Elles doivent également pousser les responsables politiques à se prononcer clairement sur la question de la participation des femmes au champ politique et en particulier les différentes mesures d'encouragement: mode de scrutin, quota...

Par ailleurs, les femmes doivent mieux s'intéresser à leur implication dans les instances dirigeantes et se faire plus confiance. Elles doivent ainsi mener dans ce sens des actions qui se résument en:

- changer leurs mentalités dans le sens de l'affirmation de soi.

- créer des lobbies afin de réfléchir sur leur situation et mettre sur pied des groupes de pressions qui leur permettront de s'impliquer dans les instances dirigeantes.


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A l'endroit des partis politiques


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Il revient aux partis politiques la formation et l'encadrement des militants et la sensibilisation de l'opinion publique, ainsi que la préparation des campagnes électorales favorables aux femmes. Leur degré de responsabilité est important dans ce domaine. Ils doivent donc s'impliquer au niveau du parti lui même et au niveau du terrain politique, compte tenu du rôle qu'ils jouent dans le conditionnement de l'électorat. L'exclusion des femmes dans le champ politique hypothèque de toutes les façons la réussite du processus démocratique, l'instauration de l'Etat de droit et le développement du pays.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle