Résultats des entretiens avec les
autorités politico administratives de la commune d'Adjara (Maire, 02
CA ; la responsable de la CPS-Adjara et la P/UCP)
Volet 1: Conception des autorités de la
femme
Des entretiens que nous avons eus avec les autorités de
la commune, il ressort que la femme est une personne humaine comme l'homme.
Elle est son aide et son guide. Elle est l'élément principal de
la société. Le maire ajoutera même qu'elle a ses forces et
faiblesses et joue un rôle déterminant dans la
société.
Volet 2: La scolarisation des filles
Les autorités ont toutes reconnu la
nécessité de scolariser toutes les filles sans exception
contrairement à la pensée qui dit que les filles sont faites pour
le foyer. Cependant elles estiment que le taux de scolarisation des filles
n'est pas encore celui souhaité mais que des efforts sont en train
d'être fournis pour en arriver à la gratuité effective de
la scolarité des filles.
Volet 3: Appréciations par les autorités de
l'absence des femmes dans les instances de décisions.
Les autorités trouvent déplorable l'absence des
femmes dans les instances de décisions et pensent que cette situation ne
saurait favoriser le développement de la commune. Elles estiment que,
toutes les couches doivent participer à la gestion des affaires de la
commune.
Volet 4: Actions menées par les structures
politico administratives pour une représentation des femmes dans les
instances de décisions.
En ce qui concerne le Centre de Promotion Sociale, il a pour
activité principale la promotion de la femme nous a confié la
Responsable Béatrice ADJAHOUINOU
Ainsi donc, le CPS exécute des programmes de
crédits à l'endroit des femmes. Il les regroupe en
coopératives et leur octroie des prêts afin de rehausser leurs
pouvoirs économiques. Il organise à l'intention des femmes des
formations dont les thèmes permettent de leur expliquer leurs droits et
devoirs surtout à travers la vulgarisation du code béninois des
personnes et de la famille.
Quant à l'Union Communale des Producteurs, sa
Présidente, Mme Séraphine AHOUANDJINOU, nous a confié
qu'elle noue des relations avec les partenaires au développement pour
équiper les femmes et leur octroyer des crédits afin qu'elles
puissent développer leurs activités.
Concernant la Mairie, beaucoup d'actions se mènent pour
la promotion de la
femme.
Des propos recueillis auprès des autorités
communales, nous pouvons retenir que pour faciliter l'accès des femmes
aux instances de décisions, la mairie exige dans le cadre des grandes
réunions de décisions et des recrutements, un quota pour les
femmes et à des moments, les autorités imposent pour le poste de
Président une femme.
Aussi les femmes sont-elles sensibilisées sur la
nécessité pour elles et pour la commune de s'intéresser
à la gestion des affaires de la commune.
En outre, la mairie appuyée, par les institutions de
micro finance, accorde des crédits aux femmes pour mener à bien
leurs activités.
Dans un avenir proche, la Mairie lancera un grand projet pour
mettre les femmes au travail dira le maire
Ce projet consistera à recycler les ordures de la
ville, à les transformer et à les utiliser dans les domaines du
maraîchage, l'élevage, l'agriculture et de l'artisanat. Ce projet
rentrera dans sa phase active d'ici la fin du mois de septembre. Ce sera, un
début d'implication effective des femmes dans le processus de
développement de la commune.
Volet 5: Les impacts de l'absence des femmes dans les
instances de décisions.
Des entretiens, il ressort que les impacts sont de plusieurs
ordres. Tout d'abord, la résistance des femmes à appliquer les
décisions car elles représentent 52% de la population de la
commune.
Deuxièmement, lorsque les femmes ne sont pas
associées par exemple en ce qui concerne le marché,les taxes ne
sont pas recouvrées dans leur totalité et ça fait des
manques à gagner pour la commune.
Troisièmement, les partenaires au développement
pourraient refuser de financer les projets de développement si les
femmes ne sont pas associées à leur gestion.
Le Maire ajoutera que les femmes sont indispensables au
développement de la commune et mieux vaut les avoir à ses
côtés que contre soi.
Volet 6: Les raisons de l'absence des femmes dans les
instances de décisions. Selon les autorités, les raisons
se résument en:
- Le poids de la tradition qui confère un statut social
inférieur à la femme; elle est faite pour la maison d'où
l'appellation «gnonnou houessi»
- L'analphabétisme car sans être instruites, les
femmes ne peuvent pas occuper des postes de responsabilité
importants.
- L'autorité des époux qui font très peu
confiance à leurs femmes.
- Le manque de confiance en soi des femmes elles mêmes.
- La timidité et le désintérêt des
femmes.
Volet 7: Les solutions préconisées par les
autorités pour remédier à cette situation
Les autorités pensent qu'il est impérieux de
sensibiliser les hommes à comprendre que toutes les couches ont le droit
de participer aux prises de décisions.
Ils doivent faire confiance à leurs femmes et les laisser
accéder aux instances de décisions.
En outre, il faut relever le taux de scolarisation des filles
afin d'avoir des femmes instruites dans le futur. Par ailleurs, la
nécessité d'alphabétiser les femmes s'impose.
Aussi les pesanteurs socioculturelles doivent-elles être
réduites par des séances de sensibilisation et
d'éducation
Enfin aider les femmes à se mettre en associations pour
mieux réfléchir à leur situation.
4-2- DISCUSSION
C
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·
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onception et place accordée à la femme
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- Une conception de respect et de crainte
Au terme des résultats, nous sommes parvenus à
dégager une image de la femme à deux variantes: l'image
valorisante d'une part et de l'autre, l'image dépréciative.
A travers l'image valorisante, la femme est
considérée comme un être indispensable, une aide, dont on
ne peut se passer.
Quant à la conception négative, elle montre que
la femme est un être à craindre du fait de ses aspects
négatifs et qu'elle n'a aucun pouvoir. Pour d'ailleurs, faire
véhiculer cette image de la femme, il est dit couramment que la femme
représente la mort, le diable. Ces deux tendances de l'image de la
femme, traduisent une conception mêlée de respect et de
crainte.
La conception de la femme se lit parfaitement dans la place qui
lui est accordée dans la société. Si dans l'imaginaire des
acteurs sociaux, la femme représente un être dont on ne peut se
passer, c'est parce qu'elle intervient dans plusieurs domaines de la vie:
-Elle est la principale actrice de la sphère domestique;
par son intermédiaire, s'établissent les rapports de mariage
entre plusieurs clans.
-Elle assure la perpétuation de la race humaine, non
seulement par son rôle biologique mais encore par son rôle social;
c'est principalement par son biais que les valeurs sociales sont transmises de
génération en génération.
La femme étant considérée comme une aide et
non comme l'actrice principale, il s'en suit qu'elle est dominée; elle
est reléguée au second rang.
Le fait que la femme soit considérée comme un
être dominé, relèverait aussi des raisons bibliques. En
effet, selon les acteurs sociaux (femmes comme hommes), la femme est une partie
de l'homme: elle a été conçue à partir de la chair
de l'homme. Cette infériorité de la femme, est transmise dans
certains rites où pour certaines cérémonies, un acte
rituel est accompli pour la fille et neuf fois pour le garçon.
L'image dépréciative et craintive de la femme
implique une attitude de méfiance vis-à-vis d'elle: dans la
société de référence, la femme est crainte non
seulement de part les représentations collectives, mais
encore de part la place qui lui est accordée. Et parce qu'elle est
crainte, tout est fait pour limiter ses pouvoirs. Ainsi, dans le foyer, dans la
famille et dans la communauté, la femme est reléguée au
rôle d'exécution: les hommes décident, les femmes
exécutent.
- Conception de la femme vis-à-vis de la
scolarisation
Scolariser un enfant signifie avant tout un investissement.
Or, l'on est prêt à investir, que lorsqu'on est sûr de
récupérer les profits à court, moyen ou long terme. A
Adjara, la femme est perçue dans sa famille d'origine comme
«mèdévo kpatin», c'està-dire le pilier d'une
autre famille, la force de travail d'une autre famille. Dans ce contexte, les
acteurs sociaux ne sont pas prêts à investir dans la scolarisation
d'un être qui dans leurs mentalités ne leur profiterait. On
préfère investir sur l'homme considéré comme le
pilier de sa famille. Par ailleurs, il a été vu plus haut que la
sphère d'intervention de la femme est domestique: petite fille, elle
doit aider les mères pour les travaux domestiques, apprendre à
devenir mère et épouse. Or, aller à l'école
entraîne, partir de la sphère domestique, ne plus avoir le temps
de se consacrer aux travaux de ménage et donc ne plus être apte
à devenir mère et épouse selon l'idéale de la
société de référence.
De plus, la répartition des tâches en cours dans
cette société attribue à l'homme, la recherche des
ressources financières pour les dépenses familiales : l'homme est
le pourvoyeur de la famille. Et si nous nous mettons dans une logique où
l'école est pourvoyeuse d'emplois et donc de sources de revenus, l'on
pourrait être tenté de dire que les peuples dont il est question
ici ne trouvent pas encore d'intérêt à envoyer leurs filles
à l'école. Le fait de ne pas donner priorité aux filles
s'inscrit alors dans l'idéal féminin traditionnel des habitants
d'Adjara.
Cette situation est à notre avis déplorable
lorsqu'on sait que la solution la plus sur qui pourra aider femmes à
accéder aux instances de décisions est la scolarisation des
filles; futures mères.
- Par rapport à la politique
«Sùnnu glégbénù Gnonnou
houéssi» c'est-à-dire «homme, être qui sort
régulièrement de la maison en quête du bien être du
ménage; femme, être qui doit être en permanence à la
maison» traduit parfaitement le lien entre la conception de la femme et
les attitudes des acteurs sociaux vis-à-vis de cette dernière par
rapport aux
questions politiques. La femme ici est un être
indispensable, (aide, mère de l'humanité).
Etre mère de l'humanité signifie avant tout
procréer pour perpétuer la race humaine, assurer les liens
matrimoniaux entre clans; mais aussi et surtout jouer son rôle de
mère et d'épouse au foyer. Et être une bonne mère de
l'humanité n'est pas compatible avec la politique. Le champ par
excellence des travaux ménagers est la sphère domestique alors
que les activités politiques se déroulent en dehors de cette
sphère. Le souci des acteurs sociaux a été de mettre:
«chaque chose à sa place» pour, selon eux, éviter
l'anomie sociale. Nous percevons ici une persistance des pratiques culturelles
dans un contexte «moderne». En outre, selon les
enquêtés, le champ politique a ses réalités qui lui
sont caractéristiques: c'est un domaine d'intérêt où
tous les moyens sont bons pour parvenir aux fins. Dans la mentalité des
enquêtés, ce champ est incompatible avec la femme: quand elle s'y
investit, elle risque de verser dans l'infidélité; elle devient
émancipée et acquiert de l'autorité, ce qui fragilise
à leur avis le pouvoir de l'homme. Le souci permanent d'avoir la femme
sous le contrôle de l'homme, de limiter les occasions
d'infidélité expliquent la réticence des hommes à
admettre que leurs épouses fassent de la politique.
Pourtant, cette restriction envers la femme ne s'observe pas
à l'endroit de l'homme. C'est à croire que la
société concède à l'homme d'oeuvrer dans un milieu
reconnu «malsain»: l'homme peut user de tous les subterfuges pour
parvenir à ses fins; il peut donc être infidèle. Il a le
droit d'avoir de l'autorité sur sa femme et d'être
émancipé.
En résumé, nous pouvons dire que les coutumes
ancestrales qui placent encore la femme dans son rôle de mère et
d'épouse exempte de toutes activités politiques et
décisionnelles sont encore en vigueur dans la commune d'Adjara. A cet
effet d'Almeida (1997) révélait dans une étude:
«Il n'est plus un secret que les coutumes ancestrales du
Bénin entravent sérieusement l'épanouissement socio-
économique des femmes. De même, ces coutumes réduisent la
participation des femmes à la vie politique du pays. Cet état de
choses est dû au fait que le coutumier du Dahomey encore en vigueur dans
le pays, a force de loi et qu'il entretient une subordination de la femme,
même dans ses relations conjugales».
Il est d'ailleurs à noter qu'à Adjara, la
conception valorisante qui fait d'elle un être indispensable et une aide
n'est remarquée que dans le cadre domestique.
Nous pouvons donc comprendre aisément que le statut de
la femme d'Adjara est lié à la conception que se font les
populations d'Adjara d'elle: Ce qui confirme notre première
hypothèse de recherche.
+ Pouvoir de décision de la femme - Au sein des
ménages
Quand bien même certains de nos enquêtés
reconnaissent que les femmes sont associées aux prises de
décisions au sein de leurs ménages, ils avouent dans leur
totalité que le dernier mot revient toujours à l'homme. L'homme
décide presque de tout. C'est à ce niveau que ressort surtout
l'aspect «être dominé, sans aucun pouvoir».
- Au niveau de la communauté
La situation paraît encore plus critique. Le pouvoir de
décisions échoit aux notables et autorités politiques. Or
nous savons que rares sont les femmes qui sont des notables ou des
autorités politiques. Ici, la femme n'a pas de pouvoir de
décisions. Le pouvoir décisionnel est fortement
déterminé dans l'ensemble par deux raisons: l'homme est le chef;
les capacités économiques de l'homme. Et il serait plus facile
d'intervenir par rapport à la deuxième raison qu'à la
première. En effet, lorsque la femme dispose de ressources
financières, elle améliore en même temps son pouvoir de
décisions. Ceci traduit cette pensée du REFAMP:
«Le pouvoir économique libère la femme et lui
donne confiance, la valorise et supprime en quelque sorte un complexe
d'infériorité lié à son statut de femme, de
mère et d'épouse» (REFAMP/Bénin,
2002).
Dans ce même ordre d'idée, Hélène
Agbessi dos-Santos soulignait en 1981 que: «La
défaillance des plans de nombreux pays africains trouvent une
explication dans la négligence des paramètres des ressources
humaines d'une manière générale et en particulier les
femmes».
Il est donc clair que l'implication des femmes dans les
instances de décisions contribuerait à l'amélioration de
leurs conditions de vie et par conséquent au développement de la
commune: ce qui confirme notre deuxième hypothèse de
recherche.
Nous comprenons donc aisément que la participation des
femmes aux prises de décisions, que ce soit au sein des ménages
que dans la communauté reste encore à penser car celles-ci
continuent d'être reléguées au second rang. Il est donc
claire que dans la commune d'Adjara toutes les couches ne participent pas
à la gestion des affaires de la commune.
Face à ce constat, il est alors aisé de
comprendre le sens du rapport de l'ONU (1994) qui faisait observer
que "si l'effort mondial en vue du développement au cours
des trois dernières décennies n'a dans bien des cas eu qu'un
succès médiocre ou nul, c'est entre autres raisons parce que la
moitié de la population : les femmes ne prennent pas pleinement part
à ce processus".
Cependant il faut préciser que dans une certaine
mesure, le désintérêt des femmes rurales face à la
politique est l'une de cause de leur absence au sein des instances de
décisions. Elles doivent alors se départir des
préjugés et autres considérations culturelles, s'affirmer
et accorder une part d'intérêt aux activités politiques car
même si toutes les conditions étaient remplies, elles demeurent
les acteurs principaux de l'amélioration de leur statut. Et abondant
dans le même ordre d'idée Simone de Beauvoir affirmait:
«On ne naît pas femme ; on le
devient»
4-3- Suggestions
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A l'endroit des autorités
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Il ressort de nos investigations que la question
féminine, les droits des femmes, le droit à
l'égalité ou encore les rapports sociaux de genre constituent une
véritable préoccupation pour nos enquêtés.
Cependant, l'évolution positive en cours, le
débat sur l'égalité ne fait pas disparaître les
différents soubassements de l'infériorité des femmes. Des
systèmes de représentation du féminin et du masculin, qui
différencient nettement les domaines et les compétences de
chacun, subsistent: ainsi la perception que le politique est masculin et le
domestique féminin demeure ancré dans les mentalités.
L'attitude des femmes paraît encore conservatrice au niveau du milieu
familial, elle est plus revendicative dans l'espace public.
Ainsi, il serait prioritaire de modifier l'image encore
dépréciative de la femme à travers des séances de
sensibilisations.
En ce qui concerne la question de scolarisation des filles,
des actions d'information et de communication permanente, en direction des
ménages doivent être menées pour l'éducation des
enfants, sans aucune distinction, dans le sens de donner la même chance
aux enfants des deux sexes dès la naissance sur le plan scolaire et
social. La nouvelle de la suppression des frais de scolarité aux cours
maternels et primaires vient à point nommé car seule la
scolarisation des filles, futures mères pourraient permettre de
réduire le taux d'analphabétisme des femmes.
Par ailleurs, il importe de mettre en place des
prévisions constitutionnelles et statutaires conformes aux principes
d'égalité dans les lois fondamentales et créer
également des mécanismes pour favoriser leur mise en oeuvre.
Aussi les autorités doivent-elles favoriser la naissance
d'associations féminines; appuyer leurs activités et sensibiliser
les femmes à y militer.
De plus, l'amélioration du pouvoir décisionnel
de la femme dépend entre autres facteurs de son pouvoir
économique. Il importe donc d'amener celles-ci à plus d'autonomie
sur le plan économique, en les encourageant à diversifier leurs
activités génératrices de revenus par l'octroi des micro
crédits et à utiliser effectivement les structures d'assistance
conseil.
En outre des actions visant à sensibiliser les hommes
à faire plus confiance à leurs femmes et les laisser occuper des
postes de responsabilités doivent être menées.
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A l'endroit des associations féminines
·
Les associations féminines, quant à elles; en
tant que nouvelles composantes de la société civile, apparaissent
comme de nouveaux acteurs du changement et du développement. Elles
contribuent à l'émergence de compétences féminines
et constituent un véritable espace d'apprentissage de la
citoyenneté. A cet égard, et quelque soit le domaine
d'activité des associations: culturel, éducatif, social,
politique et vu l'interdépendance entre ces différentes
activités, elles sont appelées à jouer un rôle
important dans l'intégration des femmes dans le champ politique. Pour
cela, elles doivent s'impliquer davantage dans l'encadrement et la formation
des femmes pour les inclure dans l'espace politique. Elles doivent
également pousser les responsables politiques à se prononcer
clairement sur la question de la participation des femmes au champ politique et
en particulier les différentes mesures d'encouragement: mode de scrutin,
quota...
Par ailleurs, les femmes doivent mieux s'intéresser
à leur implication dans les instances dirigeantes et se faire plus
confiance. Elles doivent ainsi mener dans ce sens des actions qui se
résument en:
- changer leurs mentalités dans le sens de l'affirmation
de soi.
- créer des lobbies afin de réfléchir sur
leur situation et mettre sur pied des groupes de pressions qui leur permettront
de s'impliquer dans les instances dirigeantes.
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A l'endroit des partis politiques
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Il revient aux partis politiques la formation et l'encadrement
des militants et la sensibilisation de l'opinion publique, ainsi que la
préparation des campagnes électorales favorables aux femmes. Leur
degré de responsabilité est important dans ce domaine. Ils
doivent donc s'impliquer au niveau du parti lui même et au niveau du
terrain politique, compte tenu du rôle qu'ils jouent dans le
conditionnement de l'électorat. L'exclusion des femmes dans le champ
politique hypothèque de toutes les façons la réussite du
processus démocratique, l'instauration de l'Etat de droit et le
développement du pays.
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