Chapitre IV
Mise en oeuvre de la
recherche
4- MISE EN OEUVRE DE LA RECHERCHE 4-1- PRESENTATION
DES RESULTATS
Résultats des enquêtes par
questionnaire
Tableau n°3: Niveaux
d'instruction des enquêtés.
Genre Femmes Hommes
|
|
|
|
|
Niveau d'instruction
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Primaire
|
13
|
32,5%
|
20
|
50%
|
Secondaire et plus
|
04
|
10%
|
08
|
20%
|
Non instruits
|
23
|
57,5%
|
12
|
30%
|
Total
|
40
|
100%
|
40
|
100%
|
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
De ce tableau, il ressort que:
-32,5% des femmes enquêtées ont le niveau primaire
contre 50% des hommes.
-10% des femmes enquêtées ont le niveau secondaire
et plus; contre 20% des hommes.
-57,5% des femmes enquêtées contre 30% des hommes
ne sont pas instruits.
La conception de la femme selon les déclarations
des enquêtés
Chez les Adjaranou, il n'existe pas une conception univoque de
la femme. Selon l'éducation, l'expérience, bref le back
ground, la perception varie. Ainsi les idées
véhiculées par rapport à la femme sont: La
femme est une aide; un être indispensable; la femme est un être
dominé sans aucun pouvoir.
En effet, 20% des femmes et 25% des hommes pensent qu'elle est
une aide pour l'homme.
Alors que 50% des femmes et 40% des hommes estiment plutôt
qu'elle est un être indispensable.
-30% des femmes et 35% des hommes pensent qu'elle est un
être dominé sans aucun pouvoir. Ces résultats s'illustre
bien à travers le graphe N° 1:
Aide de l'homme
être indispensable
être dominé; sans aucun pouvoir
Total
Graphe N°1: Conception de la femme
d'après les enquêtés
40
25
20
35
30
15
10
5
0
01/01/1900 03/01/1900
Femmes
40
20
12
8
Pourcent ages
20,00%
50,00%
30,00%
100%
Hommes
40
10
16
14
Pourcent ages
40,00%
25,00%
35,00%
100%
Aide de l'homme
être indispensable
être dominé; sans aucun pouvoir
Total
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Pour ceux qui conçoivent que la femme est une aide; un
être indispensable, 03 raisons sous-tendent leur point de vue:
- Volonté de Dieu: 20% des femmes et 20% des hommes
- Parce qu'elle intervient dans plusieurs domaines de la vie:
32,5% des femmes et 25% des hommes
- Du fait des pratiques ancestrales: 17,5% des femmes et 20% des
hommes
Quant à ceux qui estiment que la femme est un être
dominé sans aucun pouvoir, et qu'elle est d'ailleurs à craindre,
les raisons citées sont:
- Volonté de Dieu: 17,5% des femmes et 20% des hommes
- Parce qu'elle ignore ses capacités et sa valeur: 12,5%
des femmes et 15% des hommes.
A travers les déclarations de nos
enquêtés, nous pouvons dire qu'il existe deux tendances en ce qui
concerne la conception de la femme: une tendance valorisante de la femme et une
autre dépréciative.
Chacune de ces tendances est sous-tendues par des raisons dont
les principales sont: la volonté de Dieu, les pratiques ancestrales et
l'ignorance des capacités de la femme par la femme elle-même.
Scolarisation de la fille
Graphe N°2 : Avis des
enquêtés sur la scolarisation des filles
Genre
|
40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
01/01/190002/01/1900 03/01/1900
Variables
|
Nécessaire
|
Pas nécessaire
|
Total
|
Femmes
|
40
|
0
|
40
|
Pourcentages
|
100%
|
0%
|
100%
|
Hommes
|
40
|
0
|
40
|
Pourcentages
|
100%
|
0%
|
100%
|
Femmes Pourcentages Hommes Pourcentages
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
De la lecture de ce graphe, il ressort que tous les
enquêtés reconnaissent à la fille le droit d'être
scolarisée.
Cependant, s'ils sont tous d'accord que la scolarisation de la
fille est autant nécessaire que celle du garçon, en cas de choix
à qui donneraient-ils la priorité?
Tableau N°4 :
Priorité entre fille et garçon par rapport à
la scolarisation
Femmes Hommes
Genre
Priorité de scolarisation
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Priorité au garçon
|
23
|
57,5%
|
34
|
85%
|
Priorité à la
|
|
42,5%
|
06
|
15%
|
fille
|
17
|
|
|
|
Total
|
|
100%
|
40
|
100%
|
|
40
|
|
|
|
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Ce tableau révèle que même si dans la commune
d'Adjara, il est admis qu'une fille soit scolarisée, la priorité
est majoritairement réservée au garçon.
Et la raison fondamentale évoquée ici est que
plus tard le garçon sera le pilier de la maison tandis que la fille ira
contribuer au bien être d'une autre famille ; ce qui frise à la
limite «une peine perdue».
Tableau n°5:
Possibilité des femmes de faire de la politique et occuper les
mêmes postes de responsabilité que les hommes selon les
enquêtés
Femmes Hommes
Genre
Variable Effectifs Pourcentages Effectifs
Pourcentages
Possible
|
40
|
100%
|
30
|
75%
|
Impossible
|
00
|
00%
|
10
|
25%
|
Total
|
40
|
100%
|
40
|
100%
|
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
D'après les résultats du tableau N°5, la
grande m ajorité de nos enquêtés (100% des femmes et 75%
des hommes) estime que les femmes peuvent faire de la politique et
accéder aux mêmes postes de responsabilité que les
hommes.
Trois raisons expliquent cette attitude :
- La femme est aussi capable que l'homme; cet avis est
partagé par 60% des femmes et 45% des hommes.
- La femme est plus rigoureuse et honnête dans la gestion
des affaires: 25% des femmes contre 20% des hommes.
- La femmes se cultive: 15% des femmes contre 5% des hommes.
Une faible proportion des enquêtés (aucune femme
et 25% des hommes) pense plutôt qu'il est inconcevable qu'une femme fasse
de la politique. Ces enquêtés justifient leur position par la
simple raison que lorsqu'une femme fait de la politique elle devient
infidèle.
Cependant, il est à noter que bien que 75% des hommes
enquêtés ne trouvent pas de mal à ce que la femme fasse de
la politique et accède aux mêmes postes de responsabilités
que les l'homme seulement 12,5% de ces hommes acceptent que leurs propres
femmes s'intéressent à la politique.
Ces résultats s'illustrent à travers le graphe
ci-après:
Graphe N° 3 : Accord des hommes
de laisser
leurs propres femmes faire de la politique
Je suis d'accord
Je ne suis pas d'accord
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Pour ceux qui ne trouvent pas d'objection à ce que leur
femme fasse de la politique, ils l'expliquent par deux raisons:
- Leurs femmes au pouvoir, c'est synonyme de progrès pour
leurs foyers
- Il ne faudrait pas influencer le destin de la femme s'il est
dit qu'elle doit gouverner
Quant à ceux qui ne sont pas d'accord, la raison
évoquée est que si leurs femmes s'investissent dans la politique,
elles ne pourront plus assurer les tâches qui sont les leurs au foyer.
Participation des femmes aux prises de
décisions
40%
16
Graphe N° 4: Participation des
femmes aux prises de décisions au sein de leurs
ménages
je participe je ne participe pas
60%
24
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Ce graphe montre que :
-60% des femmes enquêtées participent aux prises de
décisions au sein de leurs ménages.
-40% ne participent pas aux prises de décisions au sein de
leurs ménages.
Graphe N°5:
Répartition des hommes suivant leur engagement d'associer leurs
femmes aux prises de décisions au sein de leurs
ménages
je fais participer ma femme aux prises de décisions
je ne fais pas participer ma femme aux prises de
décisions
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
De la lecture du graphe n°5, on peut retenir 55% des
hommes enquêtés font participer leurs femmes aux prises de
décisions au sein de leurs ménages contre 45% qui ne le font
pas.
Les 45% qui ne le font pas expliquent leur comportement par le
fait que la femme est de par nature bavarde et qu'on ne dit pas tout à
la femme.
Mais à qui revient le dernier mot face aux
décisions les plus importantes et compliquées?
Le graphe ci-après l'illustre si bien
L'homme a le dernier mot
La femme a le dernier mot
Graphe N° 6 : A qui le
dernier mot lors des prises de décisions compliquées et
importantes au sein des ménages?
25
20
15
10
5
0
01/01/1900 03/01/1900
Femmes
24
0
Pourcent age
100%
0%
Hommes
22
0
Pourcent age
100%
0%
L'homme a le dernier mot
La femme a le dernier mot
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Ce graphe nous montre que même si l'avis de la femme est
requis sur un certain nombre des décisions à prendre, le dernier
mot revient toujours à l'homme (100% l'ont avoué).
La raison de cette situation selon les enquêtés
aussi bien du côté des femmes que des hommes est que l'homme est
et demeure le chef.
Graphe N°7: Participation des femmes
aux projets communautaires
Les femmes n'y participent pas 37 92%
|
|
Les femmes participent aux projets 3 8%
|
Les femmes participent aux projets Les femmes n'y participent
pas
Genre
Variables
Situation favorable au développement de la
commune
Situation défavorable au développement
de la commune
Total
|
Femmes
|
|
Hommes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
00
|
00%
|
00
|
00%
|
40
|
100%
|
40
|
100%
|
40
|
100%
|
40
|
100%
|
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
- 92% des femmes enquêtées avouent que les femmes ne
sont pas associées aux projets communautaires.
- 03% estiment que les femmes sont quand même
associées
Tableau n°6:
Appréciations des enquêtés par rapport à l'absence
des femmes dans les instances de décisions : (conseil
communal, d'arrondissement, de village)
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Le tableau 6 indique que:
- Aucun de nos enquêtés ne pense que la situation
d'absence des femmes d'Adjara est favorable au développement de la
commune.
- Tous nos enquêtés (100%) pensent que cette
situation entraverait le développement de la commune.
Tableau n°7: Les
raisons de l'absence des femmes dans les instances de décisions selon
les enquêtés
Genre
|
|
Femmes
|
|
Hommes
|
Raisons
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Autorité de l'époux
|
18
|
45%
|
10
|
25%
|
Manque de confiance en soi
|
16
|
40%
|
25
|
62,5%
|
Statut social inférieur
|
25
|
62,5%
|
28
|
70%
|
Analphabétisme
|
40
|
100%
|
40
|
100%
|
Considérations religieuses
|
8
|
20%
|
10
|
25%
|
Désintérêt
|
05
|
12,5%
|
15
|
37,5%
|
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
De ce tableau il faut retenir que :
-45% des femmes enquêtées et 28,57% des hommes
pensent que l'autorité de l'époux est la première des
raisons de l'absence des femmes dans les instances de décisions.
-40% des femmes enquêtées et 62,5% des hommes
conçoivent que c'est le manque de confiance en soi qui empêche les
femmes d'accéder aux instantes de décisions. -62,5% des femmes
enquêtées et 70% des hommes pensent que le statut social
inférieur des femmes est l'une des raisons de leur absence.
-Tous nos enquêtés aussi bien du
côté des femmes que des hommes pensent plutôt que c'est
l'analphabétisme des femmes qui les empêche de participer aux
prises de décisions.
- 20% des femmes enquêtées et 25% des hommes
pensent plutôt que les considérations religieuses sont les causes
de la situation des femmes dans les instances de décisions.
Graphe N° 8: Impacts de l'absence des
femmes dans les instances de décisions sur la commune d'Adjarra
d'après nos enquêtés
01/01/1900 03/01/1900
Genre
Résistance des femmes à l'application des
décisions
Problème de recouvrement des taxes du marché
Résistance des partenaires au développement
Total
-12,5% des femmes enquêtées et 37,5% des hommes
expliquent l'absence des femmes par leur désintérêt face
aux instances de décisions.
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Il ressort de la lecture du graphe n°8 ce qui suit:
-30% des femmes enquêtées et 35% des hommes
pensent que la résistance des femmes à l'application des
décisions constitue l'impact de l'absence des femmes dans les instances
de décisions de la commune.
-Pour 50% des femmes enquêtées et 45% des hommes,
la conséquence de l'absence des femmes dans les instances de
décisions est la difficulté de recouvrer les taxes du
marché.
-20% des femmes enquêtées et 20% des hommes
pensent que la résistance des partenaires au développement
à financer les projets est l'impact de l'absence des femmes dans les
instances de décisions.
Très satisfaisant
Total
Satisfaisant
Peu satisfaisant
Graphe N° 9: Appréciations des
résultats des groupements de femmes d'après les
enquêtés
40
25
20
35
30
15
10
5
0
01/01/1900 03/01/1900
Genre
Femmes
40
25
10
5
Po urcent age
62,50%
12,50%
100%
25%
Hommes
40
20
12
8
Po urcent age
100%
20%
30%
50%
Peu satisfaisant
Satisfaisant
Très satisfaisant
Total
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Le graphe N°9 indique que:
-25% des femmes enquêtées et 30% des hommes pensent
que les groupements de femmes produisent des résultats peu
satisfaisants.
-62,50% des femmes enquêtées et 50% des hommes
pensent que les résultats des groupements de femmes sont
satisfaisants.
-1 2,50% des femmes enquêtées et 20% des hommes
pensent que leurs résultats sont plutôt très
satisfaisants.
Graphe N°10 : Appartenance ou non
des femmes à une association de femmes
15
38%
25
62%
J'appartiens à une association de femmes
Je n'appartiens pas à une association de femmes
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Ce graphe indique que:
- seulement 38% des femmes appartiennent à une association
ou groupement de femmes contre 62%.
Les raisons énoncées par ces dernières sont
entre autre, le manque de temps, le refus de l'époux et le
désintérêt de ces femmes.
Graphe N°11: Solutions
préconisées par les enquêtés pour la prise en
compte des femmes dans les instances de décisions de la
commune
Pourcenta Pourcenta
Femmes Hommes
ges ges
Scolariser les filles 40 100,00% 40 100%
Alphabériser les 35 87,50% 30 75,00% femmes
Sensibiliser les 28 70,00% 18 45,00%
hommes à laisser leurs
femmes occuper des
postes de
responsabilité Encourager le 15 37,50% 18
45,00% regroupement des
femmes en assciations
Instaurer un système de 20 50% 15 37,50%
quota dans la
répartition des postes
40
25
20
35
30
15
10
5
0
01/01/1900 03/01/1900
Scolariser les filles
Alphabériser les femmes
Sensibiliser
les hommes à laisser leurs femmes occuper des postes de
responsabilité
Encourager le regroupement des femmes en assciations
Instaurer un système de quota dans la répartition
des postes
Source: Enquête de terrain
Adjara, juillet 2006
Le graphe N°11 montre que:
-Tous les enquêtés pensent que la scolarisation des
filles est l'une des solutions pour favoriser la participation des femmes au
processus décisionnel.
- 87,5% des femmes et 75% des hommes pensent que l'une des
solutions est l'alphabétisation des femmes.
-70% des femmes et 45% des hommes préconisent qu'il faille
sensibiliser les hommes à laisser leurs femmes accéder aux postes
de responsabilités.
-37,5% des femmes et 45% des hommes pensent qu'une des solutions
serait d'encourager le regroupement des femmes en associations.
-Pour 50% des femmes et 37,5% des hommes il faut instaurer un
système de quota pour permettre aux femmes d'accéder aux
instances de décisions.
|