Médiateurs de l'action de la mélatonine sur
les neurones à LHRH:
Au niveau du système nerveux central, le point final de
l'action de la mélatonine est la modification de la
sécrétion pulsatile des neurones à LHRH que leur corps
cellulaire sont localisés en majorité (60 %) dans l'aire
pré-optique (figure 4 a et b).
Ces neurones se projettent dans l'éminence
médiane pour libérer le LHRH dans le système porte
hypothalamo-hypophysaire (figure 4 a et b). L'absence des récepteurs
à la mélatonine et l'effet de microimplants de mélatonine
dans la région septo-réoptique suggère que l'action de la
mélatonine sur les neurones à LHRH est indirecte et met en jeu
des interneurones (56).
Cette hypothèse est renforcée par le long
délai entre le début de l'action de la mélatonine et la
modification de la sécrétion de LHRH (40 à 60 jours en
moyenne). L'implication de différents types de neurones et de
neuromédiateurs est suspectée ainsi qu'une interaction de ces
neurones avec les hormones thyroïdiennes.
Cependant, des microimplants de mélatonine
disposés contre la pars-tuberalis ou à l'intérieur de
celle-ci sont incapables de stimuler la sécrétion de LH chez des
brebis ovariectomisées et traitées avec un implant d'oestradiol.
Ces microimplants étant capables de stimuler la sécrétion
de LH lorsqu'ils sont disposés dans le troisième ventricule,
cette observation suggère que la pars-tuberalis n'est pas le site
d'action de la mélatonine pour ses effets sur la fonction de
reproduction (25).
La pose de microimplants de mélatonine dans divers
sites hypothalamiques a permis d'identifier des sites potentiels d'action. En
effet, des microimplants de mélatonine disposés dans
l'hypothalamus médiobasal permettent de stimuler la
sécrétion de LH chez la brebis ou l'activité testiculaire
chez le bélier de la même manière que des jours courts
ou des implants sous-cutanés. Lorsque ces microimplants
sont disposés dans l'hypothalamus antérieur ou
dorso-latéral ou dans l'aire pré-optique, ils n'ont aucun effet
détectable sur la sécrétion de LH. Ces résultats
suggèrent une localisation des sites d'action de la mélatonine
dans l'hypothalamus médiobasal (25),
(56).
2. 4. L'hypothalamus et ses hormones:
Au sein de l'hypothalamus ont été
individualisés un certain nombre de noyaux (supra- optiques, noyau
paraventriculaire, noyau infundibulaire, noyaux accessoires, etc.). Ces noyaux
sont les lieux d'élaboration des hormones hypothalamiques.
Ces hormones hypothalamiques sont les suivantes:
Le facteur de contrôle de l'hormone thyréotrope : ce
facteur appelé TRH, stimule la sécrétion et la
libération de TSH hypophysaire (Thyroïd Stimulating Hormone).
Les facteurs de contrôle de l'hormone corticotrope.
Les facteurs de contrôle de l'hormone somatotrope (STH).
Les facteurs de contrôle des hormones gonadotropes. Il
semble qu'il n'existe, en fait, qu'un seul facteur de libération des
hormones gonadotropes. Ce facteur appelé LHRH ou GnRH
(52). Cette hormone stimule les sécrétions
hormonales de l'antéhypophyse, la FSH (follicule stimulating hormone) et
de la LH (hormone lutéinisante) (34).
Les facteurs de contrôle de la prolactine. Ils semblent
être au nombre de deux : un facteur stimulant, le PRF (prolactin
releasing factor) ; un facteur inhibiteur, le PIF (prolactin inhibiting
factor).
Les facteurs de contrôle de l'hormone mélanotrope
(52).
La dopamine, selon de nombreux résultats, exerce une
action inhibitrice sur la sécrétion de LH et que
l'intensité de cette action peut être modulée par l'action
de la photopériode. La synthèse et la libération de la
dopamine dans le noyau dopaminergique hypothalamique (A1 5) sont
stimulées par l'oestradiol chez des brebis exposées à des
jours longs, ce qui suggère que cette structure pourrait être
impliquée dans les variations de rétroaction négative de
l'oestradiol (25), (56).
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