5.3.1 Elaborer un programme de sensibilisation pour une
bonne protection des ressources L'une des faiblesses de la
stratégie actuelle de conservation est l'insuffisance de sensibilisation
tendant à informer les riverains à vivre en harmonie avec la
nature. La menace qui pèse sur la diversité biologique s'explique
aussi par une carence en éducation environnementale, la
méconnaissance du cadre réglementaire en matière de
conservation de la biodiversité par les populations riveraines. Pour
conserver davantage les ressources naturelles dans la zone, il est important de
:
Impliquer davantage les autorités traditionnelles par
l'organisation des réunions de sensibilisation et l'adoption d'un point
de vue commun sur la conservation et la protection des aires
protégées, car le soutien de l'autorité traditionnelle
à la conservation devrait être respecté par ses sujets ;
Proposer des primes aux villages qui protégeraient
mieux ou ayant réussi à sensibiliser les populations dans la
protection des ressources naturelles, après une analyse des
données collectées sur le terrain ;
Préparer avec tous les acteurs les messages
environnementaux et du matériel de sensibilisation (dépliant,
posters etc.) à passer dans la zone, en tenant compte du niveau
d'alphabétisation de ces populations.
5.3.2 Favoriser le développement de la faune par un
plan de gestion des feux de brousse
La zone n'a pas encore une stratégie de gestion des feux
de brousse alors qu'il est un outil indispensable pour l'aménagement.
Ils influencent en effet la dynamique de la végétation,
renouvellent le pâturage et
facilitent le tourisme de vision. Les feux précoces
sont recommandés, car ils ont moins d'effets négatifs sur la
végétation. La gestion des feux de brousse doit être
assurée par les services de conservation du parc. Cependant, on doit
maintenir le parc en une mosaïque de zones brûlées et non
brûlées avec une rotation dans le temps et dans l'espace en
utilisant les fleuves et pistes comme pare feu. Il faut délimiter la
zone en 5 secteurs (Nord, sud, sud-est, centre et Ouest) en fonction du niveau
d'accessibilité et de l'action anthropique. Chaque secteur sera
divisé en plusieurs petites parcelles de maximum 10km2. Cela
suppose au total 33 parcelles, soit environ 27 pour l'ensemble du parc et 6
dans les ZIC 1 et 4 (figure 14).
En année 1, les services de conservation doivent incendier
précocement 11 parcelles prises de
façon représentative dans les différents
secteurs. Cela suppose que chaque année, le choix des
parcelles mises à feu doit tenir compte de la
disponibilité des cours d'eau, des circuits
touristiques, de la diversité des habitats et aussi de la
distribution de la faune.
En année 2, les 11 autres parcelles sont incendiées
de la même manière ;
En année 3 les 11 dernières parcelles subissent
le même traitement après quoi le cycle peut recommencer. Le cycle
de trois ans permet une bonne maitrise du couvert végétal en
évitant certaines transformations naturelles qui peuvent provoquer les
changements d'habitat.
Figure 7 : Plan de gestion des feux de brousse
dans la zone