SUMMARY
The study on the dynamic ones of an urban agriculture with
Kinshasa (democratic Republic of Congo) related to the market-gardening die:
principal activity of urban agriculture with Kinshasa.
In a city with demographic growth without precedent, the rate
of critical unemployment and of a perceptible in all its social dimensions and
economic misery, the market-gardening activity was confirmed like alternative
of fight against the food insecurity.
Principal provider of food (an average of 567,6 thousand t/an)
and source of employment (18.831 owners) and income (101$ per month on average)
: it supplies a population considered at 7 million inhabitants nourishing
vegetables daily.
This study carried out primarily on the basis of existing
documentary source; present the medium of Kinshasa in time and in space, urban
agriculture and its importance on food safety, the input and the out could of
the market-gardening die in the town of Kinshasa before drawing some
conclusions allowing considering prospects for this urban agriculture.
The principal results to announce at the end of this work are
amongst other things:
· reduction of the food insecurity by the availability
in quality and quality, the permanent supply various market-gardening products
and the accessibility of the population to these vegetables;
· environmental protection by the cleansing of the urban
environment and safeguarding of the diversity of vegetables;
· improvement of the economic statute socio of the family
and in particular of the woman;
· increase in the incomes of manage owners and creation of
job;
· contribution to the durability of city.
In spite of the constraints met in this die, it would be
pressing to envisage an accompaniment regular and adapted to make succeed such
a dynamics.
Key words:urban agriculture, food safety, die, truck
farming, Kinshasa
INTRODUCTION GENERALE
La situation socio économique que connaît la
République Démocratique du Congo expose sa population aux
multiples problèmes parmi lesquels l'insécurité
alimentaire. Ce problème préoccupe non seulement la population,
le gouvernement, et la communauté internationale mais aussi les
chercheurs.
Selon le rapport de la FAO (2001), sur l'Etat de
l'insécurité alimentaire au monde, la République
démocratique du Congo est le pays qui a connu la plus grande
augmentation de la proportion des sous nourris sur la période 1990-92
à 1997-99, soit 29% ou 17 millions de personnes. Ceci représente
22% de l'augmentation sur cette période dans le monde. Le nombre de
personnes sous - nourries a triplé en République
démocratique du Congo et selon le même rapport, à peu
près 70% des personnes sont mal nourries aujourd'hui.
En effet, la crise alimentaire se fait sentir au sein de
toutes les couches de la population congolaise en général et
celle de Kinshasa en particulier. Le péril alimentaire se vit tous les
jours et guette près d'un tiers de la population de manière
aiguë sur l'ensemble du territoire. La guerre civile non seulement
continue d'entraver la production vivrière et sa commercialisation, mais
est aussi l'une des causes directes de la pauvreté
généralisée et la raison profonde de
l'insécurité alimentaire chronique constatée.
En effet, sans croissance économique soutenue, la
pauvreté ne disparaîtra pas et l'insécurité
alimentaire persistera.
En réponse à cette insécurité
alimentaire et à la pauvreté, les ménages urbains ont
adaptés des stratégies de survie parmi lesquelles l'agriculture
urbaine. Son mérite et l'utilité ne sont plus à
démontrer car elle met à la disposition de la population des
produits agricoles variés et de bonne qualité. En plus,
l'agriculture urbaine tout en étant génératrice de revenus
et créatrice d'emplois, constitue aussi un moyen efficace
d'assainissement du milieu par le ramassage et la revalorisation des
déchets organiques biodégradables, servant de fertilisant pour
une production agricole dans une ville polluée comme Kinshasa.
Malgré tout, elle comporte aussi des limites bien que
généralement pratiquée dans des espaces dont le statut
précaire dépend très souvent de l'humeur des gestionnaires
urbains, la rationalité n'est pas toujours évidente. La
tolérance implicite dont elle fait l'objet varie donc d'une commune
à une autre, d'un quartier à un autre.
À ce jour, l'Etat Congolais a officiellement pris
partie en faveur de l'agriculture urbaine. Un service national et
spécialisé est crée au sein du Ministère de
l'Agriculture et du
Développement Rural pour assurer l'encadrement dans ce
secteur. C'est le cas du Service National pour le Développement de
l'Horticulture Urbaine et Périurbaine (SENAHUP), soutenu par un
financement extérieur. Et aujourd'hui, les tendances vont vers la
détaxation des tous les intrants (fertilisants, semences, etc.).
La présente étude, menée dans un
environnement de reconstruction nationale et de protection sociale à
pour objectif premier d'étudier la filière
maraîchère comme support à la sécurité
alimentaire.
A ce titre, nous sommes partis de la littérature
existante pour :
· identifier les sites de cultures et de production
maraîchère existant dans la ville de Kinshasa ;
· étudier les actes de production et de
commercialisation des produits maraîchers à Kinshasa ;
· ressortir les avantages socio-économiques et
environnementaux du secteur maraîcher dans la ville de Kinshasa.
Notre travail est subdivisé en trois parties distinctes
qui sont précédées de l'introduction et
clôturées de la conclusion et des perspectives.
La première partie consacrée au contexte de
l'étude présente les grands traits historiques sur la
genèse de la ville de Kinshasa, sa localisation géographique et
son climat. Un regard est aussi fait sur son urbanisation ainsi que ses
caractéristiques et tendances socio économiques.
La deuxième partie traite des
généralités sur l'agriculture urbaine et
sécurité alimentaire. Elle nous conduit à
l'établissement d'une catégorisation de toutes les
activités recensées en agriculture urbaine, de son approche
historique et de ses fonctions dans l'espace urbain.
La troisième partie a trait à la filière
maraîchage dans la ville de Kinshasa. Cette partie phare de notre
étude fait allusion à tous les actes de production, de
distribution par la commercialisation jusqu'à la consommation. Elle fait
ressortir les avantages socio économiques ainsi qu'environnementaux et
propose au regard des contraintes et des opportunités, des perspectives
de développement de la filière maraîchère à
Kinshasa.
1. Problématique
Le vingtième siècle s'est
caractérisé par une urbanisation unique dans l'histoire de
l'humanité. Dans des pays en voie de développement, ce processus
a été plus dramatique que dans le reste du monde. Les impacts de
cette dynamique se trouvent accompagnés de problèmes sociaux,
économiques et environnementaux indescriptibles.
La ville province de Kinshasa, capitale de la
République Démocratique du Congo, est confrontée à
un problème de démographie galopante, avec un taux de croissance
de l'ordre de 7 % par an. Cette situation accélérée est le
fait d'une augmentation du taux migratoire depuis les campagnes vers la ville
occasionnée par l'exode rural et les rebellions en fractions
importantes.
L'intense exode rural ainsi observé s'explique selon
Lenoir 1984, par la quête d'un revenu plus élevé notamment
de la part des jeunes, à la recherche, quelquefois temporaire (voire
symboliquement quand il s'agit du passage à l'âge adulte) de
l'expérience d'un autre mode de vie.
Il faut souligner aussi que le coût de la vie dans les
grandes villes étant artificiellement abaissé, et que les emplois
industriels et commerciaux sont créés en majorité en ville
où se trouve installer le pouvoir politique, avec ses administrations et
ses offices, l'exode rural est évident.
Part ailleurs, cette situation s'est accrue aussi
considérablement avec la venue de réfugiés, du fait des
crises politiques ou de guerres civiles qui ont rendu à la ville son
sens d'abri. Cette forme d'urbanisation de crise devrait s'atténuer au
profit d'une croissance endogène plutôt que par migration. Aucune
disposition n'est mise en place pour arrêter ce flux migratoire et
sécuriser cette population estimée à sept millions
d'habitants environ, en lui assurant une alimentation
régulière.
Par contre, on remarque que malgré les dernières
données de la Banque Centrale du Congo signalant les efforts ramenant le
taux de croissance économique du négatif au positif entre 2003 et
2004, la misère a atteint des proportions scandaleuses et la situation
sur le terrain se vérifie par les indicateurs ci après :
i. l'emploi urbain est en crise ou quasi inexistant suite
à la crise politique depuis plus de
8 ans ;
ii. de nombreux fonctionnaires actifs et retraités
disposent de trop maigres pensions, car la fonction publique, première
source d'emploi stable en ville, a été durablement touchée
dans ses effectifs ;
iii. apparition des nouvelles activités productives
informelles,
iv. multiplication des vendeurs ambulants, etc.
En dépit de ces contraintes d'accès
économique à l'alimentation, ces éléments nous
amènent à croire que, la ville de Kinshasa soumise à la
crise socio économique se heurte aux difficultés de
ravitaillement dues aux conséquences de la guerre, à
l'état très dégradé et déplorable des routes
d'accès desservant la capitale (BESCOPLAN/ GRET, 2000)1 et
aussi bien au charroi automobile très usé utilisé dans le
transport des produits vivriers.
Cette gravité se joint aux cris d'alarme des
organisations d'aides étrangères et humanitaires qui font
régulièrement état de faim et de malnutrition parmi la
population dans la capitale congolaise. Les approvisionnements en produits
agricoles et alimentaires sont instables et la nature de cette
instabilité diffère d'une province à l'autre.
Dans le passé, on a beaucoup parlé du Congo
comme scandale minier, mais aussi scandale agricole. Aujourd'hui, l'incidence
des pillages de 1991 et 1993, et la situation politique déplorables
caractérisée par les guerres civiles sont ressenties sur les
revenus des ménages, et l'appauvrissement général de
l'économie. La disparition du travail salarié dans le secteur
formel, le non paiement des salaires par l'Etat et les privés ayant
provoqué le chômage et l'effritement ou l'absence du pouvoir
d'achat (estimée par la FAO à 30%) suite à l'inflation et
à l'érosion monétaire des populations ont fait des couches
sociales vulnérables.
Cette situation de crise socio-économique a conduit
à une détérioration du bilan proto
énergétique de la population jusqu'à 1367 kcal et 38 g des
protéines /jour et par individu (Nkwembe 2002). Le Kinois consomme ainsi
environ deux fois moins de calories que la moyenne ce qui le conduit ainsi
à une malnutrition dite «quotidienne et fluctuante» dont on
retrouve dans certains groupes de la population. Ces groupes souffrent
particulièrement de fluctuations de leurs revenus. On peut donc affirmer
que la cause principale de l'insécurité alimentaire chronique en
R.D.C est la pauvreté absolue de la population.
1 Analyse des effets de l'état des routes de desserte
agricole sur l'économie alimentaire à Kinshasa, Programme d'Appui
à la Réhabilitation, Volet 1-Infrastructure de base, Rapport
Final, Fonds Européen de développement, septembre 2000.
Si la R.D.C a su retrouver son indépendance politique,
mais elle est devenue de plus en plus dépendante sur le plan
alimentaire. Aux contraintes liées à l'absence des
infrastructures pour l'évacuation des denrées des milieux ruraux
vers la ville, sont venues s'ajouter des contraintes politiques,
économiques et culturelles qui ne cessent d'accentuer la
dépendance.
Cette indication nous amène à penser à
une nouvelle donne alimentaire. On observe sur le terrain que des milliers, des
millions de personnes sont en train de mourir, en silence. A titre illustratif,
Brunel (1997), fait remarquer que les enfants atteignent difficilement
l'âge de cinq ans. Les personnes âgées ou malades meurent
prématurément. Les mères de famille vieillissent trop
tôt à cause du volume de travail manuel et physique auquel elles
sont soumises tous les jours.
Mais l'on constate que les politiques visant à ralentir
(ou empêcher) cette tendance s'étant souvent avérées
inefficaces, la population privée de revenus stables ou totalement
dépourvue de ressources, s'agglutine dans des quartiers
misérables. Dès lors, l'alimentation de ces masses urbaines
pauvres n'est en aucun cas une préoccupation majeure des pouvoirs
publics.
Malgré tous les problèmes qu'elle connaît
et les drames qu'elle vit, Kinshasa constitue un espace social fascinant,
à la fois vivace et inventif. Cette ville tentaculaire, où de
nouveaux schèmes de régulation et d'organisation se forment et se
défont continuellement, est un lieu de contraste, de contradiction,
voire de paradoxe. La créativité sociale s'y développe en
dépit de la crise multiforme et durable que subit le pays, et même
peut-on dire se nourrit de cette crise (Trefon, 2004).
Plusieurs questions se laissent poser. Que l'on
considère la croissance démographique de la ville de Kinshasa
comme le résultat de la défaillance de l'État dans son
rôle de développement des campagnes ou, au contraire, comme un
phénomène éminemment lié à la crise, la
situation reste d'une ampleur sans précèdent : comment alimenter
cette masse sans cesse croissante de citadins désormais
déconnectés de la production agricole et donc incapables de se
nourrir eux-mêmes ? Comment le Kinois fait-il pour survivre et nouer les
deux bouts du mois dans une ville où l'emploi est quasi inexistant ?
Quels mécanismes développent ils pour être à l'abri
de cette misère ? Comment le kinois vit il avec un tel déficit
proto- énergétique et exercer une activité physique ?
Fonction et dysfonction, ordre et désordre se
conjuguent au point de paraître se confondre. Or, loin d'être une
fatalité, il existe sur la terre largement de quoi garantir à
chaque
être humain le respect d'un de ses droits fondamentaux :
celui de ne pas mourir de faim. C'est ainsi donc que les Kinois inventent de
nouvelles formes d'organisation sociale afin de pallier à la situation
sinistrée et faire face aux besoins vitaux.
Notre recherche s'articule autour de la dynamique de
l'agriculture urbaine, à travers l'activité du maraîchage,
considérée comme alternative parmi plusieurs mécanismes et
pratiques développés par la population pour répondre
à la situation de crise socio-économique et contribuer tant soit
peu à sa sécurité alimentaire.
2. Hypothèses de base
Pour répondre à toutes ces questions
fondamentales et explicites qu'on s'est posée dans cette
problématique, nous formulons les hypothèses suivantes :
· la crise socio-politico-économique que traverse
la RDCongo a renforcé la misère de la population kinoise au point
où manger à Kinshasa est devenue une préoccupation d'une
population guettée par l'insécurité alimentaire, due
à l'insuffisance de la nourriture en quantité et en
qualité. L'agriculture urbaine, s'avère l'alternative partielle
à la dépendance alimentaire par des productions
légumières locales qui constituent un apport à la
sécurité alimentaire;
· dans une ville où le système de travail
salarié est presque nul et l'emploi est quasi inexistant ; l'agriculture
urbaine à travers la filière maraîchère telle que
pratiquée actuellement dans la ville de Kinshasa peut être
comprise comme étant une stratégie adaptée par certains
individus en réponse à une situation de crise
socio-économique. Elle est donc devenue une activité
génératrice de revenu et créatrice d'emploi.
3. Objectifs de recherche
Le principal objectif est d'étudier la dynamique de
l'agriculture urbaine à travers la filière
maraîchère considérée comme apport à la
sécurité alimentaire par une tendance à l'auto production
qui garantirait une autosuffisance alimentaire de la population de Kinshasa.
A ce titre, les objectifs spécifiques poursuivis peuvent
successivement être libellés
ainsi :
· identifier les sites de cultures et de production
maraîchère dans la ville de Kinshasa ;
· étudier la filière maraîchère
à Kinshasa ;
· ressortir les avantages socio-économiques et
environnementaux du secteur maraîcher à kinshasa.
4. Méthodologie de recherche
Le présent travail porte principalement sur l'agriculture
urbaine comme une contribution à la sécurité alimentaire
par la filière maraîchère.
Dans un domaine aussi complexe que celui de l'agriculture
urbaine, l'approche méthodologique qui est utilisée pour
réaliser ce travail, consiste en une recherche bibliographique
appuyée par notre expérience de terrain en tant que professionnel
du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural.
Pour ce, nous avons passé en revue, le maximum de
littérature sur l'agriculture urbaine et particulièrement sur la
filière maraîchère à Kinshasa.
La documentation à travers la revue de
littérature en notre disposition a permis de prendre connaissance de
différentes études et publications relatives à
l'agriculture urbaine, à la sécurité alimentaire et
à la filière maraîchère sur le plan local qu'est la
ville province de Kinshasa.
5. Résultats attendus
Au terme de ce travail, il sera établit
l'appréciation de l'agriculture urbaine comme activité informelle
qui permet :
· la production en quantité et en qualité des
légumes divers ;
· la disponibilité d'emplois ;
· l'acquisition des revenus dans les ménages des
exploitants ;
· la salubrité dans son espace intra et
périurbain par le volume des déchets organiques
recyclés.
|