2- Quelques propositions en vue d'une
amélioration
Pour mieux réussir la nouvelle politique de maintenance,
surtout à Boundoum,
quelques suggestions méritent d'être
appliquées.
D'abord la mise en oeuvre du FOMAED a montré un certain
nombre de limites relatives aux activités de recouvrement et de
signature des contrats. Ces équations doivent être résolues
immédiatement. Par exemple au niveau du recouvrement on doit prendre des
mesures coercitives telles que l'application de sanctions à l'endroit
des débiteurs récalcitrants : «quand la diplomatie atteint
ses limites, il faut faire parler les armes» pour décanter une
situation de la
sorte.
Ensuite, une collaboration avec les institutions mutualistes
(MEC : Mutuel d'Epargne
et de Crédit) pour intégrer dans leurs dossiers de
crédit la redevance FOMAED.
En outre, des rencontres périodiques entre les
principaux acteurs que sont la DAM, Délégations,
représentants de la Direction générale,
représentants des comités d'usagers et conseils ruraux sont
nécessaires pour des évaluations à mi-parcours des
opérations relatives
aux fonds de maintenance afin de corriger les
dysfonctionnements éventuels.
Enfin, la SAED, pour mieux réussir cette politique, doit
en signant les expressions de
besoins exiger aux paysans de signer les ordres de virement.
Pour éviter le vandalisme qui sévit dans certains
endroits, il est indispensable de créer
des conditions favorables à l'appropriation par les
usagers de certains ouvrages.
L'implication des usagers n'est pas aussi effective que cela
puisse paraître. Durant
notre stage, lors de la réunion avec les paysans sur la
situation des fonds de maintenance de 2003 à 2006 dans la
Délégation de Dagana, certains délégués ont
déploré le fait de n'avoir pas
été informés de la date de
réfection. Donc cela est à corriger dans l'avenir en mettant
au
courant toutes les personnes concernées le jour de
l'exécution et de faire en sorte qu'elles
soient présentes ce jour là.
3-Quelles perspectives de la mise en oeuvre de la nouvelle
politique de maintenance à Boundoum ?
Avec la mise en oeuvre de la nouvelle politique de maintenance,
de belles perspectives
s'offrent et qui profiteraient bien aux populations du
périmètre de Boundoum. Ces perspectives sont légion et
se résument sur :
La mise en oeuvre, dans un avenir proche, du FOMUR. Cela
permettra la définition d'un cadre réglementaire relatif à
la constitution et à la l'utilisation des provisions pour gros
entretien et renouvellement (GER) chez l'union des OP de
Boundoum. Le FOMUR permettra également aux paysans de disposer d'une
capacité financière leur offrant la possibilité de
renouveler leurs équipements hydro agricoles. Un autre
bienfait que l'on espère dans la mise en oeuvre du FOMUR est la
préservation de l'autonomie financière et la
responsabilité de
l'union.
Il est prévu, cette année, l'entretien de l'axe
Ross-Béthio- Boundoum-Barrage. Cela contribuera activement à
réduire les nombreuses contraintes que les exploitants du casier
connaissent aujourd'hui. C'est le cas, par exemple, de l'acheminement des
intrants pendant
l'hivernage.
Si les textes sont respectés à la lettre et que
les acteurs s'impliquent davantage, nous
pouvons être optimistes sur le fait que la nouvelle
politique de maintenance des aménagements hydro agricoles puisse
assurer une pérennisation du système de production et
au-delà une relance continue de la filière
rizicole.
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