ABREVIATIONS
ADIAB AGROP AIC APEB APV CAGIA CARDER CERPA CFDT CIRAD
Association des Distributeurs d'Intrants Agricoles du
Bénin Association des Groupements de Producteurs
Association Interprofessionnelle du coton
Association Professionnelle des Egreneurs du Bénin
Agent Polyvalent de Vulgarisation
Coopérative d'Achat et de Gestion des Intrants Agricoles
Centre d'Action Régional pour le Développement Rural Centre
d'Encadrement Rural et de la Promotion Agricole Compagnie Française de
Développement des Fibres et Textiles
Centre de Coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement
CLCAM CRA-CF CSPR DIFOV FECECAM FENAPRA FMI
FAS FSS FUPRO GPDIA
GV
GP
IDI
IPM LEC MCI ONS PIB
PNB SDI
SATEC SODICOT
Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
Centre de Recherches Agricoles-Coton et Fibres
Centrale de Sécurisation des Paiements et de Recouvrement
Direction de la Formation Opérationnelle et de la Vulgarisation
Fédération des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole
Mutuel Fédération Nationale des Producteurs Agricoles
Fonds Monétaires International
Fonds Autonome de Stabilisation
Fonds de Stabilisation et de Soutien
Fédération des Unions des Producteurs
Groupement Professionnel des Distributeurs d'Intrants Agricoles
Groupement Villageois
Groupement de Producteurs
Importateurs et Distributeurs d'Intrants
Integrated Pest Management (Gestion Intégrée des
Ravageurs) Lutte Etagée Ciblée
Marlans Cotton Industry
Office National pour la Stabilisation
Produit Intérieur Brut
Produit National Brut
Société de Distribution Intercontinentale
Société d'Assistance Technique et de
Coopération
Société Des Industries du Coton
SONACEB Société Nationale de Commercialisation et
d'Exportation du Bénin
SONAGRI Société Nationale Agricole
SONAPRA Société Nationale pour la Promotion
Agricole
TS-PV Technicien Spécialiste- Production
Végétale
UCP Union Communale des Producteurs (ex USPP)
UDP Union Départementale des Producteurs
![](liberalisation-filiere-coton-benin-n-dali4.png)
Introduction, Cadre théorique et
méthodologique
PREMIERE PARTIE
1. INTRODUCTION GENERALE
1.1 Introduction
Depuis une vingtaine d'années, la production de coton
en Afrique francophone de l'Ouest et du centre a énormément
augmenté. Aujourd'hui, près de 8 millions de personnes sont
impliquées dans les secteurs cotonniers de ces deux régions, dont
environ 6 millions pour la seule Afrique de l'Ouest (Ton, 2001). Le coton est
devenu l'une des principales sources de devises dans la plupart des pays
producteurs. C'est le cas du Bénin où le coton reste la
principale culture d'exportation qui contribue au développement
socio-économique du pays. Il constitue non seulement la principale
source de revenus monétaires pour les producteurs qui le cultivent, mais
il apporte aussi d'importantes devises à l'Etat. La filière
représente 70 à 80% des recettes d'exportation, 35% des
rentrées fiscales et sa contribution en termes de valeur ajoutée,
est estimée à 13% du PIB (INSAE, 2002).
La production est plus concentrée dans la partie nord
du pays où elle occupe plus de 80% des paysans ( Ton, 2004). Elle
constitue ainsi un outil stratégique privilégié pour
lutter contre la pauvreté, sachant que les achats annuels du
coton-graine représentent environ soixante dix milliards de francs CFA
qui sont périodiquement versés à plus de trois cent mille
(300.000) exploitants agricoles du pays (Ambassade de France, 2002). Ainsi,
plusieurs acteurs (producteurs, distributeurs d'intrants, égreneurs,
...), à différents niveaux vivent de ce secteur. Vu l'importance
de ce secteur, le gouvernement béninois a, pendant des décennies,
concentré l'essentiel de ses efforts de développement sur la
filière, ce qui fait qu'elle a enregistré une croissance beaucoup
plus forte que les autres secteurs agricoles (Baffes, 2002). Ainsi depuis le
début des années 80, l'examen de l'évolution de la
production nationale révèle de nombreuses fluctuations, mais
toutefois avec une tendance marquée à la hausse où elle
avoisine aujourd'hui environ 400.000 tonnes de coton-graine.
Malgré cette performance de la filière, elle
connaît toujours de profondes difficultés du fait de sa mauvaise
gestion à différents niveaux, amenant ainsi l'Etat à opter
pour sa libéralisation. Ainsi depuis 1995, la filière a pris de
nouvelles orientations. Mais si ces nouvelles transformations peuvent
être accueillies favorablement, il n'en reste pas moins que de nombreux
problèmes persistent. Il n'est souvent pas rare, d'entendre «
aujourd'hui la filière est malade de la cupidité de ses
acteurs ».
En effet, depuis cette libéralisation de la
filière, une guerre d'intérêt se développe entre les
diverses parties-prenantes et ces divergences au sein de la famille des acteurs
ne sont pas sans effets sur la production, surtout par rapport au sous-secteur
intrant.
Ces problèmes très sérieux qui minent la
filière méritent des réflexions approfondies en vue de la
restructurer pour une prospérité de la production et une
meilleure synergie des divers acteurs.
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