ÇáÌãåæÑíÉ
ÇáÌÒÇÆÑíÉ
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ÇáÔÚÈíÉ
République Algérienne Démocratique
et Populaire
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ÇáÈÍË
ÇáÚáãí
Ministère de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche Scientifique
ÇáãÚåÏ
ÇáæØäí
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ÇááÇÍíÉ -
ÇáÍÑÇÔ -
Institut National Agronomique -ELHARRACH-
Mémoire
En vue de l'obtention du
diplôme de magister en sciences agronomiques
Spécialité : Economie rurale
Option : Développement rural
Thème
Essai d'évaluation de la politique
laitière en perspective de l'adhésion de l'Algérie
à l'Organisation Mondiale du Commerce et à la Zone de Libre
Echange avec l'Union Européenne
Présenté par :
Bahidja KHERZAT
Jury :
Président : Mr BEDRANI S, Professeur
agrégé.
Directeur de recherche : Mr CHEHAT .F,
Docteur, Maître de conférence.
Examinateurs : Mr BOUKELLA MOURAD, Professeur.
Examinateurs : Mr AMELLAL R, Chargée de cours.
Examinateurs : Melle BRABEZ.F, Docteur,
Chargée de cours.
Année universitaire 2005 / 2006.
DEDICACES
A celle qui a fait énormément pour nous
tous, avec sa gentillesse et sa sagesse, à celle qui a parfumé
nos jours, à ma grand-mère adorée que Dieu l'accueille en
son vaste Paradis.
A mon rayon de soleil, mon espoir, mes tendres filles
adorées SADJAH et LAMIS, que Dieu vous protège et vous garde pour
nous.
A mon mari, qui a su être présent tout le long de la
réalisation de ce travail.
A mon symbole de noblesse, à l'homme tendre et
affectueux, à celui qui a su me guider dans mon chemin, qui a su
être présent à tout moment, à mon cher papa à
qui je dois toute ma fierté.
A l'être le plus sensible dans mon entourage,
à celle qui m'a guidée pour faire mes premiers pas et qui m'a
appris mon premier mot, à celle qui a toujours été
à mes côtés, qui a illuminé mes nuits sombres et a
ensoleillé mes jours avec son inépuisable affection, à ma
mère à qui je voue tous mes sentiments.
A mes beaux parents
A mes frères: Mohamed - Sid Ahmed - Mokhtar
A mes soeurs : Djamila - Samia -Ouahiba -Lynda
A Mes belles soeurs : Soraya - Samira - Nassima -
Sissou - Nadia - Nabila.
A mes beaux frères : Sofiane - Lyes - Rafik -
Abdelatif - Khalil - Redouane.
A mes petites nièces adorées : Sophia
- Menel - Danna - Sara.
A mes petits neveux adorées : Mahmoud et
Mohamed Nassim.
Je dédie ce mémoire.
Remerciements
En guise de reconnaissance, je veux remercier toutes les
personnes qui, par leurs conseils, leur collaboration ou leur soutien moral et
leur amitié, ont contribué à la réalisation et
à l'achèvement de ce travail.
Monsieur CHEHAT. F, Docteur, Maître de conférence
à l'Institut National Agronomique d'El - Harrach - Alger qui a bien
voulu diriger ce travail.
Monsieur BEDRANI. S, Professeur à l'Institut National
Agronomique d'El - Harrach - Alger qui nous a honoré en acceptant de
présider le jury de ce mémoire.
Monsieur BOUKELLA. M, Professeur à la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion, Université d'Alger et Mademoiselle
BRABEZ. F, Docteur chargé de cours à l'Institut National
Agronomique d'El - Harrach - Alger, ainsi que Monsieur AMELLAL. R chargé
de cours à l'Institut National Agronomique d'El - Harrach - Alger qui
ont accepté d'évaluer et d'examiner ce travail.
Je dois à Monsieur HACHEMI. L, Docteur, une grande
reconnaissance pour nous avoir fait profiter de ses connaissances en
matière d'analyse de données.
J'adresse l'expression de ma vive et respectueuse gratitude
à Monsieur DJELLAB. S, Monsieur AMROUNE M. et Madame BEMIDOUNA N. qui
nous ont fait bénéficier de leurs remarques pertinentes et leurs
conseils très fructueux.
Je tiens à exprimer ma gratitude à Monsieur le
subdivisionnaire de Azazga et Monsieur ZOUBAR. A de la subdivision de
Fréha et plus particulièrement Monsieur FSEIL. A,
contrôleur laitier de la wilaya de Tizi-Ouzou qui nous ont
facilité le contact avec les éleveurs.
Je remercie fortement tous les éleveurs des wilayas de
Boumerdes et de Tizi-Ouzou pour leur collaboration.
Comme je tiens à remercier le personnel de la
bibliothèque de l'INA et de la direction des statistiques du
Ministère de l'agriculture et toute personne ayant participé de
près ou de loin pour la réalisation de ce mémoire.
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS 5
INTRODUCTION 6
PARTIE I
LA FILIERE LAITIERE EN ALGERIE
I.- INTRODUCTION 10
II.- PRESENTATION DE LA FILIERE LAIT EN ALGERIE
11
1- Structure de la filière
11
2. Importance de l'élevage
12
a.- Les zones de production laitière
b.- Evolution du cheptel
c.- Les systèmes d'élevage
d- L'offre alimentaire pour le cheptel
3 - La production laitière locale
19
4- Evolution de la collecte du lait cru
20
5- La transformation (industrie laitière)
23
6.- Le marché des matières premières pour
la fabrication du lait 24
7- Flux du marché de consommation
25
8.- La distribution du lait et produits laitiers
26
9.- Besoin et consommation en lait
27
III.- CONCLUSION DE LA PARTIE I 29
PARTIE II
LES POLITIQUES LAITIERES
I.- INTRODUCTION 32
II.- L' HERITAGE DU PASSE 33
III.- PREMIERES ORIENTATIONS DES POLITIQUES LAITIERES
34
1.- Les actions au niveau de la ferme
34
2.- Les actions entreprises au niveau de la
transformation 36
3.- La politique des prix 40
4.- L'encadrement de l'élevage bovin
41
a.- Les principales structures
d'approvisionnement
b.- L'administration au service de l'élevage bovin
c.- Le système coopératif
IV.- LES NOUVELLES POLITIQUES LAITIERES 46
1.- Objectifs 46
2.- Les actions entreprises 46
3.- Les résultats du programme de
réhabilitation 48
4.- La place de la filière dans le PNDA
51
5.- Résultats des actions engagées au cours du
PNDA 52
6.- Les contraintes d'ordres économique et
commercial 54
V.- LA POLITIQUE DES PRIX DU LAIT
55
1.- Le système d'encouragement à la production du
lait 55
2.- Les prix à la consommation
55
3.- Le système de taxation à l'importation des
produits laitiers 56
VI.- IMPORTANCE DU BUDGET ALLOUE A LA FILIERE 57
VII.- CONCLUSION DE LA PARTIE II 58
PARTIE III
ANALYSE DES POLITIQUES LAITIERES
I.- INTRODUCTION 60
II.- MATERIELS ET METHODES 60
1.- Objectifs 60
2.- Méthodologie 61
a.- Choix de la zone d'étude
b.- Echantillonnage des exploitations de l'étude
c.- Collecte de l'information
3.- Caractéristiques de la zone d'étude
64
a.- Nature et fertilité des sols
b.- Répartition des terres
c.- Systèmes d'élevage
d.- Production végétale
e.- L'environnement agro-industriel
4.- Caractéristiques de l'échantillon
étudié 74
a.- Localisation des exploitations
b.- L'assiette foncière
c.- Sources d'alimentation du cheptel
d.- Composition du cheptel
e.- Les mouvements de stock du cheptel
f.- La production laitière
III.- DISCUSSION DES POLITIQUES LAITIERES
81
1.- Structure de la matrice d'analyse des politiques
81
2.- Evaluation des effets des politiques laitières sur la
production laitière 83
a.- Au niveau de la ferme
b.- Au niveau de l'unité de transformation
IV.- CONCLUSION DE LA PARTIE III 91
PARTIE IV
TENTATIVE D'AJUSTEMENT DES POLITIQUES LAITIERES AUX
REGLES DU COMMERCE INTERNATIONAL
I.- INTRODUCTION 94
II.- LE LAIT A L' ECHELLE MONDIALE 95
III.- LES REGLES DU COMMERCE INTERNATIONAL. 96
IV.- PROSPECTIVE D'AJUSTEMENT DES POLITIQUES
LAITIERES 98
1.- Mode d'organisation au niveau de la ferme et de son
environnement 98
2.- Attitude à prendre de l'unité de
transformation face au libre échange 102
3.- Niveau des prix sur le marché local dans le
contexte du libre échange 103
V.- CONCLUSION DE LA PARTIE IV 104
CONCLUSION GENERALE 105
BIBLIOGRAPHIE 109
LISTE DES TABLEAUX DANS LE TEXTE
112
LISTE DES FIGURES DANS LE TEXTE
114
RESUME 116
LISTE DES ABREVIATIONS
BLA : Bovin Laitier
Amélioré.
BLL : Bovin Laitier Local.
BLM : Bovin Laitier Moderne.
DBK : Draa Ben Khedda.
DRDPA : Direction de la Régulation
et de Développement de la Production Agricole.
EAC : Exploitation Agricole Collective.
EAI : Exploitation Agricole
Individuelle.
FAO : Food and Agriculture Organization.
FNRDA : Fond National de Régulation
et de Développement Agricole.
GATT: General Agreement on Tariffs and Trade.
GIPLAIT : Groupe Industriel des Productions
Laitières.
MA : Ministère de l'Agriculture.
MADR : Ministère de l'Agriculture et
du Développement Rural.
MAP : Matrice d'Analyse des Politiques.
MGLA : Matière Grasse de L ait
Anhydre.
OCDE : Organisation Communautaire pour le
Développement Economique.
OMC : Organisation Mondiale du Commerce.
ONS : Offices National des Statistiques.
PDL : Poudre de Lait.
PME : Petites et Moyennes Entreprises.
PMI : Petites et Moyennes Industries.
PNDA : Plan National de
Développement Agricole.
UE : Union Européenne.
VL : Vache Laitière.
INTRODUCTION
L'agriculture algérienne a connu des changements
considérables, au cours des deux dernières décennies. Ces
changements économiques et sociaux font suite aux efforts de
libéralisation du marché dans le cadre du Programme d'Ajustement
Structurel. Ils ont été suivis depuis la fin du dernier
siècle, par des réajustements successifs des politiques
agricoles, notamment, le Plan National de Développement Agricole (PNDA)
lancé depuis l'année 2000.
Dans ce contexte, l'objectif des pouvoirs publics demeure la
sécurité alimentaire1 et l'augmentation de la
production agricole pour les produits de base constituant la ration alimentaire
de la famille algérienne, parmi lesquels figure, en bonne place, le
lait. En effet la consommation en lait dépend fortement des importations
en poudre de lait et lait instantané, mais il n'en demeure pas moins que
la production nationale couvre, en partie, les besoins en zones rurales.
Face à cette dépendance vis à vis de
l'extérieur et du faible niveau de contribution de la production
nationale en lait notamment pour la couverture des besoins des populations
urbaines, les pouvoirs publics tentent, à travers des actions
d'interventions budgétaires et d'encadrement économique,
d'améliorer la situation de l'élevage bovin.
Ces tentatives, menées dans le cadre du PNDA,
coïncident avec les négociations d'accession de l'Algérie
à l'Organisation Mondiale du Commerce. A travers l'accord
spécifique sur l'agriculture, l'OMC propose avec fermeté des
disciplines en termes de limitation du soutien interne et de
libéralisation progressive du commerce extérieur.
1. La sécurité alimentaire a été
définie comme : « l'accés par tous, à
tout moment, à assez de nourriture pour leur permettre une vie active et
en bonne santé », (Banque Mondiale, 1986).
« Pour que la sécurité alimentaire de
tous les ménages d'une même nation soit assurée, il importe
que la sécurité alimentaire le soit au niveau national.
Là, il s'agit essentiellement des conditions de l'approvisionnement,
c'est-à-dire qu'il est essentiel que l'ensemble des besoins des
ménages de la nation soit couvert par la production intérieure
plus les importations, que celles-ci soient faites pour des raisons
commerciales ou au titre d'aide alimentaire » (Michel Petit,
Marie-Lajaunie dans Agroalimentaria N°2 juin 1996).
Compte tenu de ce qui précède, les questions
fondamentales à l'origine de notre présent travail sont
posées ci-après :
*L'Accord d'Association avec l'Union Européenne et
l'adhésion prochaine à l'Organisation Mondiale du Commerce
« OMC », constituent un tournant important pour
l'économie algérienne. Ce qui nous amène à nous
demander : Quel sera l'impact de ces accords sur la filière
lait ?
* En évaluant la situation actuelle de la
filière lait, quels types de recommandations efficaces peuvent
être prévus pour asseoir convenablement de meilleures orientations
techniques et économiques dans un souci de rentabilité et de
compétitivité ?
Pour répondre à ces questions, nous nous sommes
interrogés sur plusieurs points :
- Quelle est la problématique de la filière
lait ?
- Quelles sont les politiques menées par l'Etat,
particulièrement dans le domaine des prix et du soutien à
l'investissement ?
- Quelle est la part d'influence de la politique de
protection tarifaire sur les objectifs assignés à la
filière lait ?
- Quelle est la marge de manoeuvre de la politique
laitière actuelle par rapport aux disciplines de l'OMC ?
A partir de ces questions, nous avons formulé les
hypothèses suivantes :
Hypothèse 1 : Le programme de
développement de la production laitière n'a pas atteint les
résultats escomptés. Les interventions de l'Etat en termes de
soutien à l'investissement et de prix n'ont pas eu de
conséquences significatives sur les niveaux de production
laitière et de la collecte. Dans le contexte économique et social
actuel, la filière n'est pas rentable et non compétitive ;
elle subira les conséquences (l'augmentation des prix de la poudre de
lait, la diminution de l'offre, etc.) du marché international, en zone
de libre échange.
Hypothèse 2 : Le Plan National de
Développement Agricole (PNDA) a permis d'orienter les soutiens vers
l'investissement à la ferme. Cette nouvelle orientation est conforme aux
disciplines de l'OMC puisque ce type de soutiens n'est pas soumis à des
engagements de limitation et de réduction. D'autres types de soutiens
à la production et à la collecte seront mis en place pour
développer l'intégration de la production dans l'industrie
agro-alimentaire. Le plafond toléré par l'OMC permettra un
soutien important à la filière. Les résultats
escomptés viseraient le moyen terme.
Hypothèse 3 : Toute politique
d'intervention de l'Etat en matière de prix et de soutien à
l'investissement ne peut obtenir les résultats escomptés sans une
adaptation de la politique financière dans toute sa dimension d'appui au
développement du pays, de participation à l'amélioration
des ressources physiques et une capitalisation effective des moyens de
production.
Pour confirmer ou infirmer ces hypothèses, nous avons
choisi d'adopter la démarche suivante :
Dans une première étape, nous
procédons à un état des lieux de la situation de la
filière lait sur la base des données récoltées
à partir de différentes sources, dans le but de faire ressortir
les contraintes de développement de la filière lait. L'approche
filière constitue la méthode la plus appropriée pour nous
éclairer sur la situation de la filière.
Dans une deuxième étape, nous
établissons une analyse des politiques laitières suivies pour
répondre à la problématique de la filière lait.
Dans une troisième étape, nous
effectuons une évaluation de la politique laitière en cours, en
recourant à la méthode la moins complexe pour avoir des
résultats objectifs en utilisant la Matrice d'Analyse des Politiques
(MAP) développée par l'Institut d'Harvard pour le
Développement International, qui permet d'évaluer le degré
d'intervention de l'Etat (niveau de soutien et de protection) à partir
d'une comparaison entre deux situations distinctes : une situation avec
intervention de l'Etat et une autre sans intervention de l'Etat. Il s'agit de
déterminer la marge de manoeuvre de la politique laitière
actuelle par rapport aux disciplines de l'OMC.
Enfin, nous tenterons d'anticiper sur un éventuel
changement de la politique d'intervention et ses effets sur les principaux
acteurs de la filière tout en prenant en considération le nouveau
contexte économique mondial par le processus d'intégration
économique régionale (UE, UMA,...).
Le plan de travail sera organisé autour des quatre
parties ci-après ;
Ø La première
partie traitera de la situation de la filière lait
en Algérie.
Ø La deuxième
partie portera sur l'évolution des interventions de
l'Etat
Ø La troisième
partie sera un essai d'évaluation de la politique
laitière
Ø La quatrième
partie incitera à la prospection de nouvelles pistes
pour un ajustement adéquat de la politique laitière en
réponse aux nouvelles règles du commerce mondial.
Ø Et enfin, une conclusion
générale regroupera les principales voies d'investigation
d'avenir.
PARTIE I
LA FILIERE LAIT EN ALGERIE
1.- INTRODUCTION :
Pour le plus grand nombre de la population, le lait est un
produit accessible par son prix. Il vient combler le déficit en
protéines animales et assurer une ration alimentaire plus ou moins
équilibrée. La demande en lait est importante en milieu urbain et
couverte aux deux tiers (2/3) seulement des besoins exprimés dont 70%
sont fournis par les importations. Tous les efforts menés jusqu'à
présent par l'Etat pour améliorer la production se sont
soldés par des fluctuations peu convaincantes et ne répondent que
partiellement aux besoins croissants de la population.
La filière lait reste déstructurée avec
un taux de collecte frôlant les 10% de la production nationale et un taux
d'intégration dans le processus de transformation, avoisinant les 5%
seulement. Cet état de fait ne peut s'expliquer que par l'analyse des
différents segments de la filière lait.
De façon préliminaire, on peut considérer
que le développement de l'agriculture en général et celui
du bovin laitier en particulier, sont fortement liés à la
politique de l'eau. Les insuffisances en matière de mobilisation et de
distribution de ce facteur essentiel et la longueur des cycles de
sécheresse depuis l'Indépendance ont fait que les efforts
consentis en faveur de cette filière sont restés peu
significatifs au regard des besoins à la consommation.
Dans cette première partie, en utilisant l'approche
filière, nous tenterons de :
· expliquer la structure de la filière lait,
· étudier les grandes lignes de l'élevage
laitier du pays,
· analyser l'évolution de la production
laitière, la collecte et la transformation,
· évaluer la consommation, les prix et la
distribution,
· établir le niveau des besoins en produits
laitiers de la population.
II.- PRESENTATION DE LA FILIERE LAIT EN ALGERIE:
1.- Structure de la filière:
La filière lait est composée en amont par les
agriculteurs, producteurs de fourrages et de graines, ainsi que les
importateurs d'aliments du bétail :
- l'Office National des Aliments du
Bétail (ONAB) ;
- l'Office Algérien Interprofessionnel
des Céréales (OAIC) ;
- Les Entreprises Régionales des
Industries Alimentaires et Dérivées (ERIAD).
La filière lait en Algérie peut
être schématisée comme suit (2003)
Production agricole
Production végétale (fourrages
céréales et protéagineux)
Importations :
Matériels
Semences fourragères
Autres produits
Cheptel Bovin laitier
997 060 têtes
1 660 millions de litres
Fourrages, pailles et s/produits
Matière organique
Privé
Cheptel
CNIAAG
Importations :
Matériels d'Insémination
artificielle
INSTITUTS
Matériels d'élevage et produits
vétérinaires
Privé
ONAB
ER
I
AD
O
A
I
C
Importations
Blés
Mais
Orge
Tourteaux
Mais+Orge
+Issues de
meunerie
Importations :
Poudre de lait instantané
Lahda évaporé et concentré
Privé
87,124 millions de litres
Consommateurs
2361.124 millions de litres
Industrie laitière :
GIPLAIT : 19 usines
Privé 220 PME/PMI
721 millions de litres lait
Importations :
Poudre de lait
MGLA
Equipements
Ingrédients
Emballages
Collecte
107 millions de litres de lait cru
« La complexité du schéma
ci-dessus élaboré sciemment de cette manière,
reflète l'importance des contraintes d'organisation de la filière
et indique combien il serait utile de reformuler les dispositifs et
systèmes d'appui ainsi que les types de relations qu'ils entretiennent
entre eux. »
- Les privés importateurs d'aliment et de
cheptel...etc.
Le centre correspond à la production laitière et
la transformation. Il est représenté par :
- Les éleveurs du bovin laitier disposant de 1,6
million de têtes dont environ 1 million de vaches laitières.
- L'importation des matières premières,
confiée à une filiale spécialisée
dénommée la `Milk Trade', qui assure une part importante de
l'approvisionnement du marché local. La quantité qui reste est
partagée entre un groupe de privés.
- La transformation assurée par le
groupe GIPLAIT (composé de 19 filiales : d'une capacité de
1,4 milliard de litres/an), le secteur privé (220 PME/PMI dotées
d'une capacité de transformation avoisinant les 200 millions de
litres/an). (MADR, 2004.)
L'aval de la filière représenté
par :
- Les consommateurs.
2.- L'importance de l'élevage :
a.- Les zones de production
laitière :
Les zones de production laitière sont localisées
au Nord du pays et plus précisément dans la frange du littoral et
des plaines intérieures. Fortement liée à la production
fourragère qui, elle-même, est dépendante du système
de culture céréale / fourrage, l'implantation du bovin laitier
n'a pas connu d'extension des zones occupées.
L'extension de l'élevage du bovin est restée
limitée vers le Sud du pays par les isohyètes des 300 mm à
400mm. La création de nouveaux grands périmètres
irrigués n'a pas encore eu d'effet significatif dans ce domaine
d'activité.
En grande partie, la production laitière locale est
assurée par le cheptel bovin (à plus de 80%). Le lait issu des
élevages de l'ovin et caprin, demeure un résultat des
systèmes d'élevage extensif localisés essentiellement dans
les zones de montagnes et des hauts plateaux steppiques ; quant à
la production laitière cameline elle reste très marginale.
Seule la production laitière bovine est à
l'origine de manière essentielle du lait commercialisé.
b.- Evolution du cheptel :
Le tableau ci-après reprend les effectifs depuis 1990.
Toutefois, il est utile de souligner que le cheptel n'a pas connu le même
type de croissance rapide que celui de la population humaine qui est
passée de 25 à 33,2 millions d'habitants durant cette
période (1990 - 2005).
Tableau N °01 : Evolution
des effectifs (année 1990-2005).
Unité : Tête.
Année
|
Bovins
|
Caprins
|
Ovins
|
Camelin
|
1990
|
1392700
|
2471950
|
17697270
|
122450
|
1991
|
1300180
|
2484540
|
16891180
|
126270
|
1992
|
1341550
|
2775130
|
17722780
|
114300
|
1993
|
1313820
|
2683310
|
18664640
|
114380
|
1994
|
1269130
|
2543790
|
17841840
|
114120
|
1995
|
1266620
|
2779790
|
17301560
|
126350
|
1996
|
1227940
|
2894770
|
17565400
|
136000
|
1997
|
1255410
|
3121500
|
17387000
|
150870
|
1998
|
1317240
|
3256580
|
17948940
|
154310
|
1999
|
1579640
|
3061660
|
17988480
|
217370
|
2000
|
1595380
|
3026730
|
17615930
|
234220
|
2001
|
1613040
|
3129400
|
17298790
|
245490
|
2002
|
1551570
|
3280540
|
17587740
|
249690
|
2003
|
1560545
|
3324740
|
17502790
|
253050
|
2004
|
1613700
|
3450580
|
18293300
|
273140
|
2005
|
1586070
|
3589880
|
18909110
|
268560
|
Source : Annuaire statistique pour
l'Afrique (Volume N°1-2000) « ONU » et Doc.
Ministère de l'Agriculture (2001-2005).
Le cheptel est resté semblable à lui-même
durant toute cette période et n'a que peu évolué si ce
n'est les quelques actions de développement de ces dernières
années. Ce sont des inventaires similaires à ceux que l'on trouve
au cours des décennies soixante dix et quatre vingt.
En effet le cheptel bovin est passé de 865 700
têtes durant la période 1968-1970 à 1487 000
têtes entre 1983-1985 (H.. Yakhlef 1989) pour enregistrer un total de
1586 070 durant la période 2004-2005. La croissance est très
faible, elle est la résultante des causes recensées et
énumérées ci-après :
Ø Insuffisance des politiques de soutien à
l'élevage et au développement des cultures fourragères.
Ø Insuffisance de la ressource en eau et du
développement des périmètres irrigués.
Ø Insuffisances de la politique des prix du lait
induisant le désintéressement des éleveurs pour la
production laitière.
Ø Insuffisances dans la maîtrise de la conduite
technique des élevages de manière intégrée.
Ø Longueur du cycle des sécheresses
enregistrées ces dernières années.
Ø Apparition de plusieurs cas de maladies contagieuses
(tuberculose...), ce qui a conduit parfois à des abattages
forcés.
Ø Faiblesse de la vulgarisation agricole.
Ø absence sur le terrain d'associations actives dans
le domaine de l'élevage.
0
200000
400000
600000
800000
1000000
1200000
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Figure N°
01
:
Evolution de l
'
''effectif bovin laitier
(
BLM
-
BLA
)
(1990 - 2005)
BLM
BLA
Les quelques faibles variations des effectifs que l'on observe
dans l'histogramme, s'expliquent plus par une politique d'importation de vaches
laitières par à coups que par le soutien à l'accroissement
des naissances et la conduite d'un élevage orienté vers la
production laitière locale (Amroun M et al 2004).
Jusqu'en 1995, des importations plus ou moins
régulières ont eu lieu (7000 génisses pleines en 1995).
Les difficultés financières du pays à partir de 96, puis
les interdictions à l'importation (de novembre 2000 à avril 2003)
dues aux épidémies qui ont frappé le cheptel
européen, principale source d'approvisionnement, ont conduit à
une chute considérable du cheptel (13%). Ce n'est qu'à partir du
début de 2004 que les importations ont repris (31000 têtes).
Le cheptel bovin se caractérise par la présence
de trois types distincts dont deux sont orientés principalement vers la
production laitière:
v Le Bovin Laitier de race importé dit
« BLM » :
Hautement productif, conduit en intensif, dans les zones de
plaines et dans les périmètres irrigués où la
production fourragère est plus au moins importante, il est introduit
principalement à partir d'Europe et comprend essentiellement les
races Montbéliarde, Frisonne Pie Noire, Pie Rouge de l'Est, Tarentaise
et Holstein. En l'an 2000, le BLM représentait 25, 69 % de l'effectif
national et assurait environ 69,26 % de la production locale totale de lait de
vache.
v Le Bovin Laitier Amélioré «
BLA » :
C'est un ensemble constitué de croisements (non
contrôlés) entre la race locale « Brune de
l'Atlas » et des races introduites. Le BLA est localisé dans
les zones de montagnes et forestières. Son alimentation est
constituée par le pâturage d'herbe de prairies avec un
complément de paille. En l'an 2000, le BLA représentait 74,31 %
de l'effectif national et assurait environ 30,74 % de la production locale
totale de lait de vache.
v Le Bovin Laitier Local «
BLL » :
Le BLL est beaucoup plus orienté vers la production de
viande, sa faiblesse dans la production de lait fait que cette dernière
est surtout destinée à l'alimentation des jeunes animaux.
c.- Les systèmes
d'élevage :
L'élevage bovin ne constitue pas un ensemble
homogène. On peut distinguer trois systèmes :
v Le système
intensif :
Il se caractérise par la présence
d'étables de 50 VL (BLM) en moyenne dans les exploitations
localisées dans des zones à haute potentialité qui
regroupent en majeure partie les terres des plaines littorales et
intérieures de l'ex-secteur colonial sur lesquelles se sont
implantées les EAI et EAC à partir de 1988.
v Le système semi
-intensif :
Il est pratiqué en général par les
exploitations n'ayant qu'une superficie limitée (-5ha), mais disposant
d'un potentiel d'irrigation adéquat. Il s'agit de VL à haut
potentiel dont la conduite est semi- mécanisée.
v Le système
extensif :
Cet élevage est localisé dans les zones de
montagnes et forestières, il concerne des ateliers de taille
relativement réduite de 1 à 6 vaches. Le cheptel est issu de
multiples croisements (non contrôlés) entre bovin local et bovin
importé d'Europe.
d- L'offre alimentaire pour le cheptel :
Il y a deux types de fourrages : les fourrages naturels
(les prairies naturelles et les jachères pâturées) et les
fourrages cultivés (vesce avoine, luzerne,etc.).
Les superficies destinées à ces cultures restent
très faibles par rapport aux besoins. Au cours de la dernière
décennie, les superficies fourragères ont connu une fluctuation
continue mais ne dépassent pas les 2% de la superficie agricole
totale (SAT).
Tableau N°02: Evolution des superficies
fourragères et de leur part dans la superficie
agricole totale (1989-2005)
(Unité : hectare).
Année
|
SAT
|
Fourrages
cultivés
|
Fourrages
naturels
|
total
|
Superficie
fourragère
totale/SAT (%)
|
1989
|
39 722 120
|
661 180
|
117 400
|
778 580
|
1,96
|
1990
|
39 592 860
|
504 090
|
97 340
|
601 430
|
1,51
|
1991
|
39 575 310
|
522 240
|
145 980
|
668 220
|
1,68
|
1992
|
39 813 960
|
529 680
|
145 270
|
674 950
|
1,69
|
1993
|
39 808 280
|
465 030
|
119 270
|
584 300
|
1,46
|
1994
|
40 596 730
|
494 850
|
115 450
|
610 300
|
1,50
|
1995
|
40 651 820
|
488 860
|
160 020
|
648 880
|
1,59
|
1996
|
40 541 000
|
412 150
|
169 160
|
581 310
|
1,43
|
1997
|
40 663 000
|
391 630
|
176 640
|
568 270
|
1,39
|
1998
|
40 547 370
|
368 130
|
163 000
|
531 130
|
1.30
|
1999
|
40 596 000
|
460 710
|
169 850
|
630 560
|
1.55
|
2000
|
40 888 100
|
458 050
|
127 850
|
585 900
|
1.43
|
2001
|
40 983 000
|
331 270
|
142 690
|
473 960
|
1.15
|
2002
|
40 735 920
|
395 840
|
101 030
|
496 870
|
1.22
|
2003
|
40 785 000
|
272 790
|
299 020
|
571 810
|
1,40
|
2004
|
42 209 600
|
461 589
|
175 634
|
516 810
|
1.22
|
2005
|
42 380 630
|
484 152
|
144 737
|
528 889
|
1.25
|
Moy
|
40 593 570
|
453 073
|
151 196
|
591 304
|
1.45
|
Source : Ministère de
l'agriculture, revue des statistiques agricoles série A et B. *
Source : Calculs
Malgré les aides et incitations initiées par l
'Etat à travers les différents programmes de
développement, les superficies en fourrages cultivés connaissent
une régression. Les causes sont peu évidentes devant
l'intéressement nouveau des agriculteurs à l'élevage bovin
(augmentation du nombre d'éleveurs). Mais l'on peut avancer que l'une
des causes principales de cette régression de superficie est le
résultat d'un ensemble de facteurs parmi lesquels l'extension d'autres
cultures à forte plus value et l'accroissement des superficies
irriguées destinées à l'arboriculture fruitière.
Tableau N°03 :
Evolution des surfaces et des productions des prairies
naturelles
et jachères fauchées en
Algérie entre 1989 et 2005.
Année
|
Prairies naturelles
|
Jachères fauchées
|
Total
|
Surface (ha)
|
Produit (ql)
|
Surface (ha)
|
Produit, (ql)
|
Surface (ha)
|
Produit (ql)
|
1989
|
34 340
|
645 170
|
83 060
|
991 530
|
117 400
|
1 636 700
|
1990
|
26 060
|
318 140
|
71 280
|
612 050
|
97 340
|
930 190
|
1991
|
35 370
|
914 320
|
110 610
|
1 446 440
|
145 980
|
2 360 760
|
1992
|
32 050
|
450 870
|
113 220
|
1 952 380
|
145 270
|
2 403 250
|
1993
|
32 710
|
470 100
|
86 560
|
1 230 130
|
119 270
|
1 700 230
|
1994
|
36 940
|
567 080
|
78 510
|
984 110
|
115 450
|
1 551 190
|
1995
|
39 710
|
700 130
|
120 310
|
1 371 050
|
160 020
|
2 071 180
|
1996
|
40 440
|
941 370
|
128 720
|
2 309 630
|
169 160
|
3 251 000
|
1997
|
42 390
|
354 970
|
134 250
|
644 510
|
176 640
|
999 480
|
1998
|
42 060
|
635 860
|
120 940
|
1 775 580
|
163 000
|
2 411 440
|
1999
|
35 210
|
679 470
|
134 640
|
1 848 770
|
169 850
|
2 529240
|
2000
|
35 230
|
481 950
|
92 620
|
1 287 220
|
127 850
|
1 769 170
|
2001
|
30 900
|
655 890
|
111 790
|
1 879 650
|
142 690
|
2 535 540
|
2002
|
23 640
|
296 000
|
77 390
|
1 137 260
|
101 030
|
1 433 260
|
2003
|
25 950
|
566 300
|
273 070
|
4 364 580
|
299 020
|
4 930 880
|
2004
|
25 434
|
568 850
|
150 200
|
2 929 900
|
175 634
|
3 498 750
|
2005
|
26 070
|
601 860
|
118 667
|
2 254 120
|
144 737
|
2 855 980
|
Moy*
|
33 206
|
579 302
|
117 990
|
1 706 994
|
151 196
|
2 286 367
|
Source :
Ministère de l'agriculture, revue des statistique agricole série
A et B.
Source : calculs
Les prairies naturelles sont très limitées. Ce
sont des parcelles de bas fonds souvent humides à proximité de
cours d'eau. La tension sur les disponibilités en eau, ces
dernières années, a fait que la superficie moyenne de 35 000
ha de prairies pâturées chaque année a tendance à la
réduction ; en 2002 elle ne fut que de 23 000 ha.
En moyenne deux millions de quintaux de fourrages naturels
sont disponibles chaque année. Les besoins sont de très loin
beaucoup plus importants (en 2000 les besoins pour le cheptel étaient
estimés à 7 680 770 000 UF ; les
disponibilités fourragères et aliments de bétail ne
représentaient que 6 862 665 782 UF soit un déficit de
818 104 218 UF) (OFLIVE 2001). La création de prairies
pâturées est d'une importance primordiale pour le bovin laitier.
Les fourrages cultivés sont encore tributaires des
aléas climatiques et peu maîtrisés. Ils ne sont
disponibles que cinq mois dans l'année. Pour le reste, la ration est
composée de vesce avoine et d'aliments concentrés (10 kg / VL /
jour). Cet état de fait pénalise fortement la production
laitière dans sa quantité et sa qualité.
Tableau N°04 :
Evolution des fourrages cultivés en Algérie
(1998-2005)
Unité :
hectare
Année
|
Fourrage cultivé consommé en sec
|
Fourrage cultivé consommé en vert
|
Total
|
Vesce avoine
|
Luzerne
|
divers
|
total
|
1989
|
301 640
|
4430
|
214460
|
520 530
|
140 650
|
661 180
|
1990
|
223 190
|
4350
|
212430
|
439 970
|
64 120
|
504 090
|
1991
|
250 310
|
2960
|
186170
|
439 440
|
82 800
|
522 240
|
1992
|
177 920
|
360
|
239060
|
417 340
|
112 340
|
529 680
|
1993
|
153 200
|
5320
|
204620
|
363 140
|
101 890
|
465 030
|
1994
|
137 840
|
8860
|
243280
|
389 980
|
104 870
|
494 850
|
1995
|
108 740
|
16210
|
199750
|
324 700
|
164 160
|
488 860
|
1996
|
116 000
|
360
|
194880
|
311 240
|
100 910
|
412 150
|
1997
|
79 560
|
3850
|
225860
|
309 270
|
82 360
|
391 630
|
1998
|
91 740
|
2350
|
230570
|
324 660
|
43 470
|
368 130
|
1999
|
60 950
|
4190
|
302990
|
368 130
|
92 580
|
460 710
|
2000
|
74 390
|
980
|
108860
|
351 530
|
106 520
|
458 050
|
2001
|
65 240
|
1360
|
134500
|
243 520
|
87 750
|
331 270
|
2002
|
55 330
|
2950
|
155890
|
300 280
|
95 560
|
395 840
|
2003
|
59 610
|
1 450
|
211 730
|
272 790
|
0
|
272 790
|
2004
|
60 006
|
2 932
|
278 238
|
341 176
|
120 413
|
461 589
|
2005
|
47242
|
2203
|
345404
|
394849
|
89303
|
484152
|
Source :
Ministère de l'agriculture, statistique série A et B.
2004,2005.
La superficie cultivée en fourrages a nettement
régressée au cours des quinze dernières
années ; de plus de 0,5 million d'hectares vers les années
1990, elle est descendue à moins de 300 000 hectares en 2003 (Stat M.A
2003).
En plus de la faiblesse de la disponibilité, la
qualité du fourrage laisse à désirer et constitue une
contrainte de taille pour l'élevage bovin laitier. La majeure partie du
fourrage (70%) est composée par des espèces
céréalières (orge, avoine...). La luzerne, le
trèfle d'Alexandrie et le sorgho, n'occupent que très peu de
surfaces. La faible pratique de l'ensilage contribue aussi à la
médiocrité de la ration alimentaire du cheptel.
L'irrigation reste une option peu utilisée pour la
production laitière. L'eau est souvent orientée vers les cultures
à forte plus value, notamment dans les zones à hautes
potentialités où se concentre effectivement le bovin laitier
moderne. L'installation de nouvelles luzernières est très
faiblement représentée au regard de l'importance du cheptel. Le
taux d'affectation est d'environ 40 m² de luzernière par vache
laitière.
L'irrigation demeure une option stratégique. La
disponibilité de l'eau d'irrigation au niveau de l'exploitation
constitue un avantage ainsi qu'un atout considérable pour le fourrage en
vert. L'eau devient une nécessité stratégique.
3 - La production laitière locale :
Bien que la production laitière nationale enregistre
une progression entre 1990 et 2005, elle demeure faible eu égard aux
potentialités génétiques notamment du BLM (qui peut
développer beaucoup plus que les 3000 litres annuellement) et à
l'importance de la demande.
La progression observée sur le graphe ces
dernières années, est le résultat direct de l'augmentation
de l'effectif bovin par l'importation de génisses pleines et
l'amélioration progressive des techniques de production. Par ailleurs on
peut aussi constater sur le terrain les efforts de certains éleveurs
pour une meilleure qualité du produit.
L'analyse de la production par espèce montre aussi,
que le lait consommable est issu en majeure partie de l'espèce bovine
(1, 22 milliards de litres en 2000).
4- Evolution de la collecte du
lait cru :
La collecte demeure très faible par rapport aux besoins
de consommation et aussi au regard de la disponibilité. Elle reste
marquée par une évolution en dents de scie, passant de 29
millions en 1969 à 107 millions en 2003.
« Au cours de la décennie soixante dix, la
quantité de lait collectée est de 30 à 40% du total en
lait de vache produit. Ce taux tombe ensuite à 16% du total en 1980-1990
malgré une croissance réelle de la production enregistrée
au cours de cette seconde période » (M. Boukella, 1996).
Les constatations faites par M. Boukella se confirment car les
quantités collectées ont fortement progressé au cours de
la première moitié de la décennie 2000. Elles ont
été multipliées par 3,7 entre 1990 et 1996. Cela peut
être dû à la forte amélioration des prix du lait cru
qui est passé de 7 DA/L à 22 DA/L. Toutefois, elles ont
décliné ensuite jusqu'à l'année 1999. Ce
déclin résulte, d'une part, du délaissement partiel de
l'activité de collecte par le groupe public GIPLAIT au profit de
collecteurs privés, n'en gardant qu'une infime partie et d'autre part,
des perturbations qui ont pesé sur le fonctionnement de la
filière en particulier au plan de l'écoulement de la production
en raison de l'absence de consensus sur le prix de cession du lait cru.
L'annonce officielle (circulaire du 24/02/99 n°103) du
prix du lait à 22 DA/L déjà pratiqué depuis
près de 10 ans et la longue période de sécheresse durant
cette décennie qui a fortement influé sur l'augmentation
substantielle du prix des fourrages, ont conduit l'industrie de transformation
à se détourner de l'approvisionnement en lait cru.
A partir de cette date et durant les deux années qui
suivirent, le lait cru, de manière générale, est
cédé à la consommation directe et aux petits artisans
à un prix variant entre 35 et 40 DA le litre.
A partir de 2001, un nouvel intérêt est
suscité pour la collecte, résultant des incitations et aides pour
l'ouverture de nouveaux centres d'une part et d'autre part de l'augmentation de
la prime de collecte.
La collecte se situe autour de 107.millions de litres en 2003,
acheminés vers les unités de transformation. Le reste du lait
produit sera auto - consommé et / ou commercialisé de
façon informelle à la ferme et ses alentours. La
différence de prix entre le lait commercialisé à la ferme
et le lait collecté par les usines, ainsi que les entraves liées
à l'écoulement et à l'organisation de la collecte peuvent
expliquer cet état des lieux. (Cherfaoui A)
Les moyens et infrastructures de collecte sont
vétustes, ce qui engendre de fréquentes immobilisations. Le parc
de collecte (citernes), totalisant une capacité/jour de 254.000 litres,
ne peut permettre dans sa situation actuelle d'accroître le volume
à collecter.
La part de chaque intervenant dans la collecte du lait,
réalisée en 2000 pour le compte des filiales de GIPLAIT, se
présente comme suit :
* Laiteries GIPLAIT : 45.8% ;
* Producteurs : 39.6% ;
* Collecteurs privés : 14.6%.
Il faut souligner que jusqu'à 1995, la collecte
était assurée, à près de 100%, par les moyens des
ex-unités GIPLAIT. En plus des moyens de transfert du lait, il existe 27
centres et sous-centres de collecte implantés à travers 18
Wilayas, gérés en majeure partie par les filiales de GIPLAIT
(dont 13 en activité) , (03 centres sont gérés par
les producteurs et 05 gérés par les
coopératives).
La capacité de stockage sous froid est
évaluée à 168 700 litres/jour, (61.5 millions de
litres/an). Selon une répartition zonale (répartition par zones
de potentialités hydriques), les capacités des centres de
collecte de lait cru sont les suivantes :
Tableau N°05 : Les
capacités et la collecte par zone en 2000.
Unité : Million de litres
Désignation
|
Zone 1
|
Zone 2
|
Zone 3
|
Capacités des centres de collecte
|
44
|
16
|
1.5
|
Livraisons directes aux unités de transformation
|
17
|
14
|
3,3
|
Collecte/an totale
|
61
|
30
|
4.8
|
Source : Ministère de
l'Agriculture.
Dans l'optique d'une réhabilitation de cette
activité de collecte du lait cru, la dotation ou l'incitation à
l'investissement en moyens de transport, de contrôle, de suivi et de
stockage s'est imposée comme une nécessité absolue.
5- La transformation (industrie
laitière) :
La restructuration a conduit à une organisation des
entreprises en filiales dont le regroupement a donné naissance à
GIPLAIT avec une capacité de 1,5 milliard de litres/an assurant ainsi la
plus grande part d'approvisionnement du marché national
particulièrement en lait pasteurisé. GIPLAIT assure 60% des
besoins de consommation en grande partie par des importations (poudre de lait
et matière grasse de lait anhydre « MGLA »). La
production industrielle des laits et dérivés par le groupe
GIPLAIT a connu une progression jusqu'à l'année 1993 (1.4
milliard de litres), pour régresser à 721 millions de litres pour
l'année 2003.
L'industrie laitière (GIPLAIT) se caractérise
par le fait qu'il s'agit d'un groupe d'entreprises dont le propriétaire
est l'Etat. Elles occupent une position dominante, notamment en relation avec
le segment du lait pasteurisé. Parallèlement, le marché
des produits dérivés est fortement concurrentiel.
Le secteur privé composé de quelque 220 PME/PMI
(MADR 2004), active particulièrement dans la fabrication de produits
laitiers (80% contre seulement 20%, pour les laits de consommation) pour un
volume global estimé à quelques 200 millions de litres
équivalent lait. La production industrielle de ce secteur est
basée essentiellement sur les importations de matières
premières laitières ; l'intégration du lait produit
localement y est insignifiante. De plus, ce secteur comprend plusieurs petites
laiteries privées de faible capacité, réalisées
avec le soutien du PNDA. Elles traitent annuellement 2 millions de litres de
lait cru collecté (MADR 2004).
Le taux d'intégration du lait cru n'a pu enregistrer de
progrès, bien au contraire il ne cesse de chuter depuis 1969. Il est
resté inférieur à 10% sur toute la période
1980-1994, la hausse légère constatée à partir de
1995 s'explique plus par la baisse de la production industrielle que par la
progression de la collecte auprès des étables constituées
de BLM. Ce faible taux d'intégration est dû principalement aux
insuffisances constatées à différents niveaux notamment
ceux relatifs à:
Ø La stratégie d'investissement (en
matière d'équipement) dans la collecte du lait du fait de
l'intérêt économique comparé au coût de la
poudre.
Ø L'exigence de performances et de résultats
des entreprises publiques économiques.
Ø L'administration du prix du lait pasteurisé
et du lait cru.
Ø L'organisation inadaptée des réseaux
(le circuit) de collecte conformément aux bassins de production et
autour des unités de transformation.
6.- Le marché des matières premières
pour la fabrication du lait :
Le marché international du lait a une influence
importante sur le fonctionnement des segments de la filière
laitière. 70% des disponibilités sont issues de
l'extérieur du pays. La valeur annuelle des importations est de l'ordre
de 500 millions de dollars, ce que classe l'Algérie en deuxième
position juste après le Mexique. Le total des importations des produits
alimentaires est estimé à 2,51 milliards de dollars, les produits
laitiers comptent pour environ 19,46% ce qui les met en deuxième
position dans les importations algériennes de biens de consommation,
juste après les céréales (39%, en 2002).
Tableau n° 06 : Importations de lait et
produits laitiers de l'Algérie
Durant le premier trimestre 2006 les importations en lait et
produits laitiers ont connu une évolution de 15,10% par rapport à
la même période en 2005, représentant la valeur de 176,18
M$ au premier trimestre 2005 et 202,79 M$ à la même période
2006(ONS, 2006).
Tableau N°07 : Evolution des
importations de la poudre de lait et MGLA
(1990-2005). (Tonne)
Année
|
Poudre de lait (T)
|
MGLA(T)
|
Valeur (1000 dollars)
|
1990
|
113 500
|
26 196
|
234 376
|
1991
|
91 394
|
20 250
|
183 574
|
1992
|
119 421
|
31 172
|
273 822
|
1993
|
60 500
|
11 830
|
136 214
|
1994
|
36 452
|
5 500
|
71 420
|
1995
|
54 500
|
2 500
|
129 032
|
1996
|
101 778
|
13 224
|
252 956
|
1997
|
76 000
|
4 500
|
154 781
|
1998
|
100 882
|
5 500
|
187 262
|
1999
|
77 300
|
6 500
|
128 586
|
2000
|
188079
|
-
|
373599
|
2001
|
219067
|
-
|
460718
|
2002
|
235089
|
9886
|
448783
|
2003
|
210145
|
11498
|
468122
|
2004
|
249403
|
10736
|
928016
|
2005
|
235600
|
6070
|
675662
|
Source : Options
méditerranéennes (N°32), Douane CNIS.
Durant toute la période de 1994
à 1999, la disponibilité a été en nette
régression. Ceci est dû principalement aux insuffisances
monétaires du pays. Des restrictions importantes ont été
observées. A partir de l'année 2000, les importations
substantielles de poudre de lait ont repris, le monopole de l'importation dans
cette filière ayant été levé.
7- Flux du marché de consommation (GIPLAIT+
PRIVE) :
Les 2/3 de la satisfaction des besoins de consommation sont
issus des importations sous forme de poudre de lait destinée à la
recombinaison ou en lait instantanéisé
« type LAHDA ». Les ventes de lait de
l'opérateur public GIPLAIT ont diminué nettement notamment en
matière de poudre de lait à 26% de MG. Par contre, les
importations par les opérateurs privés n'ont cessé
d'augmenter, passant de 15 625 tonnes en 1996 à 73 830 tonnes
en 2000.
De manière générale, l'offre globale en
lait s'améliore d'année en année, le flux du marché
de la consommation est ainsi passé de 82 litres / habitant environ en
1996 à 93 litres / habitant en 2000.
Tableau N°08: Flux du marché de
consommation (GIPLAIT+PRIVE).
DESIGNATION / ANNEE
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
1- Ventes lait de consommation,
par GIPLAIT (millier de litres)
|
1211605
|
977069
|
933169
|
853000
|
859144
|
2- Poudre de lait 26% MG,
importée par GIPLAIT (tonnes)
|
36400
|
29000
|
48499
|
33500
|
14400
|
3- Importations globales,
poudre de lait 26% MG (tonnes)
|
52025
|
73094
|
96838
|
97981
|
88230
|
4- Production totale de lait cru
(millier de litres)
|
1100000
|
1050000
|
1200000
|
1500000
|
1650000
|
5- Collecte de lait cru par
GIPLAIT (millier de litres)
|
137596
|
112583
|
92016
|
93743
|
100783
|
6- Poudre de lait à 26% MG, importée
par d'autres opérateurs (tonnes) (3-2)
|
15625
|
44094
|
48339
|
64481
|
73830
|
7- Evolution de la population (Habitant)
|
28057337
|
28660565
|
29276767
|
29906217
|
30549200
|
8- Conversion PDL instantané
importée en litre - équivalent (millier de litres)
|
125000
|
352752
|
386712
|
515848
|
590640
|
9- Lait cru non collecte par GIPLAIT
(en milliers de litres)(4-5)
|
962404
|
937417
|
1107984
|
1406257
|
1549217
|
10- Offre globale de lait
(millier litres) (1+8+9)
|
2299009
|
2267238
|
2427865
|
2775105
|
2849000
|
11- Disponibilité par habitant
|
81,94
|
79,11
|
82,93
|
92,79
|
93,26
|
Source : La collecte-integration, par MADR
(2001).
8- La distribution du lait et des produits
laitiers :
La distribution du lait et des produits laitiers se fait selon
trois types de circuits :
q Le premier circuit est constitué par :
-la part de la production nationale destinée à
l'autoconsommation et à la vente en l'état (lait cru) et produits
laitiers fabriqués au niveau de la ferme de manière artisanale
(Beurre, L'ben, ..).Une partie de cette production est aussi canalisée
vers les centres de transformation et crémeries au niveau du
privé.
q Le second circuit englobe :
-la production issue des entreprises de transformation
(publiques et privées) via les distributeurs et détaillants ainsi
que les produits importés pour être revendus en l'état
(poudre de lait, farines lactées).
q Le troisième circuit concerne :
-les entreprises privées d'importation - distribution
spécialisées dans le commerce en gros ayant récemment
émergé, notamment pour la gamme de produits de longue
conservation ( poudre de lait et lait infantile) ainsi que les fromages
à pâtes dure, beurre, etc., assurant le relais dans ce segment
d'activité des ex-entreprises du secteur public.
Besoins et consommation en lait :
La croissance démographique est l'un des facteurs
principaux de l'accroissement de la demande en lait et dérivés.
L'urbanisation qui s'est fortement accrue ces dernières années
l'est aussi. La population totale est passée de 24 870 000
habitants en 1989 à 29 906 217 en 1999 soit une progression de
20,25%. Elle est de l'ordre de 33,2 millions en juillet 2005.
Les besoins en lait et en produits laitiers selon le
Ministère de l'agriculture ne cessent d'augmenter et sont passés
de 2 487 millions de litres en 1989 à 3 000 millions de litres en 1996,
contrairement à la consommation qui, malgré une
légère évolution demeure faible comparée avec
certains pays développés où elle atteint 400 litres /
habitant / an. le tableau suivant nous montre l'évolution des
disponibilités en lait en Algérie.
Tableau N°09 : Evolution des
disponibilités en lait en Algérie
Année
|
1985
|
1990
|
1995
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Litre/ Habitant/ an
|
95
|
112
|
115
|
100
|
113
|
103
|
102
|
110
|
114
|
Source : MADR-DRDPA,
2006.
Toutefois, il faut préciser que les besoins en lait ne
sont pas satisfaits intégralement, car le taux de couverture par la
production laitière totale ne dépasse pas les 44%.
Aujourd'hui, on estime que 105 litres de lait et produits
laitiers sont consommés par habitant et proviennent à raison
de :
Ø 55 litres de la recombinaison en usine ;
Ø 15 litres de produits finis
importés ;
Ø 35 litres de la production domestique.
Les importations couvraient donc, au total, les deux tiers de
la consommation. » (F. Chehat, 2002).
La consommation ne devrait pas connaître une
régression, même après suppression totale des subventions
pour la simple raison que le lait constitue une matière protéique
animale accessible à la majorité de la population, même si
les fluctuations de prix sur les marchés extérieurs se sont
nettement aggravés à partir de l'année 2000
générant une augmentation des coûts.
Tableau N°10: Evolution des prix à
l'importions de PDL+MGLA
U : $/Tonne
ANNEE
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
PDL
|
2852
|
2161
|
1917
|
1741
|
1513
|
1986
|
2212
|
1850
|
2157
|
2300
|
MGLA
|
1795
|
2494
|
2019
|
2111
|
1785
|
2250
|
1550
|
1719
|
1871
|
1989
|
Source : Ministère de
l'agriculture.
Les prix des produits connaîtront des fluctuations
significatives au cours des prochaines années, notamment avec la mise en
oeuvre de nouvelles règles de commerce international, régies par
l'Organisation Mondiale du Commerce avec la réduction des subventions
aux produits agricoles d'une part, la gestion et la régulation des
stocks d'autre part. A cela s'ajoutent les fluctuations observées au
cours des dernières années dues en partie aux contraintes
sanitaires à la suite des graves perturbations qu'à connu le
monde notamment avec des épidémies accentuées du cheptel
bovin laitier, qui ont servi de tremplin à la création de
nouvelles règles induisant des coûts plus élevés
à la production.
« Les simulations effectuées par l'OCDE, la
Banque Mondiale, la FAO, mettaient en avant un accroissement des prix du lait
de près de 30 % sans le GATT et de 7% avec le GATT. » ( T.
Ben Said, S. Boudiche, S. Triki, 2001). Effectivement un accroissement
progressif du prix de la poudre de lait est observé à partir de
2003.
III.- CONCLUSION DE LA PARTIE I :
L'étude de la filière lait indique que la
satisfaction des besoins de la population pour ce produit n'a pas encore
été atteinte. La production locale est encore largement
dépendante des besoins d'affouragement du cheptel laitier, peu
disponibles du fait des insuffisances en eau de manière
générale et par voie de conséquence des terres
irriguées destinées à la production du vert.
La production locale de lait est fortement concurrencée
sur les fourrages par la production de viande dont le prix est beaucoup plus
rémunérateur d'une part et l'importante disponibilité en
poudre de lait sur le marché international d'autre part.
La destination des fourrages se fait souvent au
détriment du bovin laitier. La réservation des terres
irriguées reçoit plus souvent des cultures à forte plus
value plutôt que le fourrage vert. L'évolution du cheptel laitier
en nombre et en couverture des espaces agricoles est restée
limitée.
Les quelques sursauts observés ne sont dus qu'aux
effets d'importations ponctuelles non planifiées. Jusqu'à
l'année 1999, l'extension des surfaces irriguées propices au
développement du bovin laitier est très faible (40 m²
luzerne par vache laitière) et reflète les insuffisances
observées dans ce domaine d'activité.
Les efforts consentis en matière d'incitations et aides
pour l'élévation du taux d'intégration de la production
locale dans les circuits de la transformation, restent peu convaincants et
n'ont pas d'effet significatif. (Mezani H). Le niveau des 10% de collecte
indique que les prix du lait cru pratiqués par les circuits ordinaires
ne sont pas rémunérateurs, devant un besoin considérable
à la consommation. Il indique aussi, que la capacité de transfert
pour la transformation en vue d'une disponibilité au niveau urbain reste
encore très insuffisante.
Toute tentative d'expansion de l'industrie de transformation
du lait liée au degré d'urbanisation et de modernisation de la
société, reste sous la dépendance de l'approvisionnement
de l'extérieur du pays en matières premières et
équipements.
Dans le contexte actuel du développement de la
transformation, le constat montre que la pression suscitée par les
besoins de consommation de la population conduit inévitablement à
l'ouverture de plus en plus large aux produits laitiers transformés
(lait infantiles et poudre de lait de consommation), directement consommables,
à partir de l'importation.
La stratégie de développement de
l'élevage laitier a montré ses limites. Il est utile de souligner
que la consommation du lait et de ses dérivés (lben, smen...) est
une tradition ancestrale en milieu rural. L'élevage du bovin pour le
lait et la viande fait partie intégrante de l'activité des
agriculteurs nationaux. Il est certain que c'est avec eux qu'il faudra
composer, au niveau local, pour une éventuelle amélioration
durable de la disponibilité en lait.
Figure n°08 : Représentation
schématique des zones de concentration du bovin laitier dans le Nord de
l'Algérie (2005)
NB : Le cheptel présent dans les Wilayas
du Sud (Béchar, Ghardaia, El Oued et Ouargla ne figure pas ici :
3312 têtes.
ANNABA
MEDITERRANEE
SKIKDA
ALGER
BEDJAIA
MOSTAGANEM
ORAN
MEDEA
SETIF
CONSTANTINE
TLEMCEN TIARET BATNA
DJELFA
NAAMA Tiaret, Djelfa, Laghouat, Naama, El
Bayed
Oran, Ain
Témouchent, Tlemcen, SBA, Saida, Mascara
Mostaganem, Relizane, Chlef, Ain Defla, Tissemsilt
Tipaza, Alger, Blida,
Médéa, Bouira, Boumerdes, Tizi Ouzou
Bédjaia, Jijel, B. B A,
Sétif, Mila
Skikda, Annaba, El Taarf, Gelma,
Constantine, Souk Ahras
M'Sila, Biskra, Batna,
Khenchela, Tébessa GHARDAIA
NORD DE L'ALGERIE
118424
236987
173477
80660
67447
51446
80217
PARTIE II
LES POLITIQUES LAITIERES
I.- INTRODUCTION :
Dès les premières années
d'indépendance, l'Algérie a amorcé quelques tentatives
dans le but d'améliorer l'élevage laitier et assurer la
consommation en lait du fait de l'apport consistant de protéines
animales à moindre prix. Toutefois, les efforts déployés
par l'Etat n'ont pas donné les résultats escomptés.
L'Algérie reste un pays tributaire des importations ; les
politiques de développement du bovin laitier, jusque-là
engagées par l'Etat, certes ont contribué à maintenir une
production locale, mais qui reste très en deçà des
résultats attendus et des efforts consentis.
Dans les conditions socio-économiques de cette
époque (les deux premières décennies de `l'après
Indépendance'), l'Etat avait mis en place des industries de
transformation du lait et dérivés et un système de
distribution urbanisé de grande envergure de sorte que la population
puisse être approvisionnée de manière uniforme. Ces grands
ensembles de transformation et de distribution du lait fonctionnant presque
à 100% sur la base d'une matière première importée,
cette situation a conduit à une industrie extravertie. Le maintien en
place de cette politique a été soutenu par des prix relativement
bas sur les marchés extérieurs et des prix administrés
à l'intérieur du pays dont les conséquences sont encore
influentes de nos jours.
Cet état de fait a entraîné la
filière lait vers une situation critique (l'augmentation des prix sur le
marché international et la faiblesse de l'offre locale)
nécessitant de manière impérative un programme de
réhabilitation que l'Etat a engagé en 1995. Ce programme qui est
une résultante du constat d'échec des politiques laitières
depuis l'indépendance a été consolidé par le Plan
National de Développement de l'Agriculture (PNDA) en vue de faire
basculer la situation actuelle vers une meilleure tendance de la production
locale, son intégration dans le circuit du marché de la
consommation et de la transformation.
Dans cette seconde partie, nous tenterons de cerner, puis
d'identifier les différentes actions entreprises depuis 1969 pour
améliorer la filière lait et faire le point des politiques
antérieures et leurs conséquences ainsi que les nouvelles depuis
1995 et leurs résultats. A partir de ce diagnostic des politiques
laitières, nous essayerons de dégager les forces et les
faiblesses qui ont été à l'origine de la situation
actuelle, décrite dans notre première partie.
II.- L' HERITAGE DU PASSE :
Au lendemain de l'indépendance l'élevage
existant, était constitué de deux races locales, la Brune de
l'Atlas et la Guelmoise, et quelques races laitières d'Europe,
importées par les colons de l'époque. C'était un
élevage traditionnel, orienté vers la production de subsistance
(pour subvenir aux besoins familiaux), localisé dans les plaines du nord
et zones de montagne (S. Bedrani.).
Le recensement de 1966 puis l'enquête de consommation de
1967/1968 ont révélé la faible disponibilité en
protéines animales « 7,8 grammes / habitant /
jour ». Pourtant le pays était éleveur et
l'élevage bovin ainsi que l'ovin, étaient concentrés entre
les mains de la paysannerie locale.
L'élevage entièrement extensif, était
révélateur de la faible intensification du secteur traditionnel.
Le bilan disproportionné entre les besoins et la disponibilité en
aliments fourragers, traduit la surcharge de ce cheptel sur le secteur, alors
que la quasi-totalité des superficies fourragères est dans le
secteur autogéré socialiste (S. Bedrani.).
L'industrie ne déroge pas à ce schéma
puisque l'héritage reçu de la colonisation se résumait en
trois coopératives de production à faible capacité,
localisées à :
*Alger : Colaital 40 000 L/j,
*Constantine : Colac, 10 000 L/j,
*Oran : La Clo, 100 000 L/j.
Face à cette situation et dans un but de
résorption du déficit protéique, le planificateur de
l'époque, au moment de l'élaboration de la stratégie de
développement, a choisi de favoriser la consommation du lait, pour ses
qualités nutritionnelles et son faible prix comparé aux autres
sources protéiques.
Dans cette optique, la reconstitution du cheptel bovin et
l'extension des superficies fourragères s'imposaient pour le
développement de la production laitière. Ainsi, dans le cadre du
premier plan (triennal), les superficies fourragères ont connu un
accroissement de 42% durant la période 1967/1969 passant de 69 000
Ha à 98 000 Ha, et le cheptel bovin a retrouvé le niveau de
son effectif d'avant guerre pour atteindre 511 000 têtes en 1969 avec une
augmentation de 7% durant le triennal.
Quant à la restructuration du cheptel bovin et au vu de
la situation de l'élevage, l'orientation vers l'importation de vaches
laitières était un objectif retenu. L'implantation de ce cheptel
s'est faite selon une sélection zonale en fonction des
disponibilités fourragères. Dans cette optique, une étude
a été réalisée au début des années
1970 par le Ministère de l'Agriculture, l'objectif étant de
déterminer les possibilités d'augmentation de la production
animale et cela par zone écologique. Les recommandations pour les zones
dites « arrosées » ont été
les suivantes :
Ø Le développement d'un élevage laitier
intensif en étables de 80 vaches laitières avec une place
importante de l'aliment concentré.
Ø L'embouche à l'étable des jeunes de 0
à 16 mois avec création de centres d'engraissement de 50 à
200 têtes, à partir de veaux de 8 jours achetés et
élevés au lait reconstitué puis engraissés,
à l'aide d'une production fourragère intensive, au foin et
à l'aliment concentré
C'est sur la base de cette étude que le planificateur
de l'époque a conçu son plan de développement, que l'on
retrouve aisément dans les orientations des plans quadriennaux de 1970
à 1977 (Boulahchiche N. 1997).
III- LES PREMIERES ORIENTATIONS DES POLITIQUES
LAITIERES
1.- Les actions au niveau de la ferme :
Les faiblesses de la production de lait, celle des cultures
fourragères, le manque d'infrastructure d'élevage et le peu de
technicité disponible au cours de ces premières années de
l'Indépendance ont été à l'origine des nouvelles
orientations du plan quadriennal 70/73. Pour surmonter les difficultés
rencontrées, on retrouve :
Ø La nécessité d'accroître le
nombre de têtes bovines (peuplement des étables) par l'importation
de 30 000 génisses.
Ø La construction d'infrastructures d'accueil pour le
bétail.
Ø L'introduction de techniques modernes pour
l'alimentation et la reproduction.
Ø La réduction de la jachère et son
remplacement par un important développement de la production
fourragère.
Les résultats du plan de repeuplement des
étables se résument à :
Ø Une augmentation du cheptel de 16 000 vaches
laitières importées ;
Ø La création d'infrastructures de logement
pour 20 000 génisses ;
Quant aux autres objectifs de maîtrise des techniques
d'alimentation et de résorption de la jachère, les
résultats escomptés sont restés très
limités. A partir de ces données les orientations du
deuxième plan quadriennal (1973/1977) ont mis l'accent sur
l'intensification de l'élevage bovin laitier dont les objectifs
étaient les suivants pour la production laitière :
Ø La production laitière commercialisée
en zone urbaine devait passer de 200 000 tonnes en 1973 à 280 000 tonnes
en 1977 (production des vaches sélectionnées) ;
Ø La production laitière auto -
consommée en zone rurale (vaches locales) devrait passer de 30 000
tonnes en 1973 à 380 000 tonnes en 1977.
Ø Les importations de lait devraient atteindre les 440
000 tonnes en 1977 par rapport aux 350 000 tonnes en 1973.
Les résultats de ce plan se sont soldés par une
augmentation de l'effectif bovin, qui est passé de 872 000 têtes
en 1973 à 1 130 160 têtes en 1977 (Boulahchiche.N 1997).
Cette augmentation est en majeure partie due à l'accroissement des
importations en aliments du bétail et en génisses pleines. Les
autres objectifs sont restés très éloignés des
résultats escomptés.
A partir de 1977 la population algérienne s'est
fortement accrue ; les orientations vers l'importation pour combler le
déficit alimentaire vont conduire à une forte dépendance
en matière première incitant à de nouvelles orientations
pour la réalisation des plans de 1980/1984 et 1985/1989.
Pour augmenter la production laitière et réduire
la dépendance vis à vis de l'extérieur, de grands axes de
développement ont été retenus pour le moyen terme. En
matière de production
du lait, on peut noter :
Ø Le développement du cheptel bovin par la mise
en place de structures d'accueil modernes au niveau des unités de
production, la généralisation de l'insémination
artificielle et l'importation de bovins à haut potentiel
génétique.
Ø L'amélioration des conditions
d'approvisionnement des producteurs en fourrages et aliments concentrés
ainsi que l'assouplissement des procédures de commercialisation du
lait.
Les résultats attendus pour 1984
étaient :
Ø 930 millions de litres de lait et
dérivés, soit 30% de plus qu'en 1979 ;
Ø Prés de 900 millions d'unités
fourragères pour l'alimentation du cheptel bovin laitier et bovin
à viande.
Malgré les actions entreprises par l'Etat la
dépendance s'accentue d'avantage (une demande solvable importante
s'était installée durablement). L'amélioration de la
production laitière est restée très insuffisante au regard
des besoins de la population qui n'a cessé d'exprimer une demande de
plus en plus, forte compte tenu de son modèle de consommation.
2- Les actions entreprises au niveau de la
transformation :
Créé en 1969 l'ex-Office National du Lait
(ONALAIT) qui avait hérité des trois coopératives de
production opérant dans le secteur (Colaital Alger, Colac Constantine et
La Clo Oran), a été chargé de :
Ø la collecte et le ramassage du lait ;
Ø la fabrication du lait et produits
laitiers ;
Ø la distribution de ces produits jusqu'au
détaillant.
Parallèlement, l'ONALAIT disposait du monopole sur
l'importation de la matière première laitière pour combler
l'insuffisance de la production laitière locale. Cette
opportunité va l'entraîner, face à une demande croissante,
à l'augmentation de plus en plus forte des importations si bien que son
activité première qui fut la collecte et le ramassage du lait
sera quelque peu délaissée. Le tableau-ci après donne un
aperçu sur cet aspect qui a fortement marqué le devenir de
l'entreprise.
Tableau N°11 : Evolution des
quantités de lait traitées et transformées par
l'ONALAIT
(Unité : litre)
Année
|
Lait en vrac importé
|
Lait recombiné avec la poudre et la MGLA
|
Lait ramassé localement
|
TOTAL
|
1969
|
10 626 000
|
0
|
29 066 000
|
39 682 000
|
1970
|
15 319 000
|
0
|
41 013 000
|
56 332 000
|
1971
|
23 303 000
|
0
|
34 252 000
|
57 555 000
|
1972
|
31 948 000
|
13 855 000
|
33 072 000
|
78 875 000
|
1973
|
35 994 000
|
78 836 000
|
32 612 000
|
14 744200
|
1974
|
24 104 000
|
133 045 000
|
33 160 000
|
190 309 000
|
1975
|
14 330 000
|
164 552 000
|
39 801 000
|
218 683 000
|
1976
|
|
210 668 000
|
59 600 000
|
270 268 000
|
1977
|
0
|
235 440 000
|
63 000 000
|
298 440 000
|
1978
|
0
|
253 152 000
|
56 000 000
|
309 152 000
|
1979
|
0
|
286 035 000
|
48 400 000
|
334 435 000
|
1980
|
0
|
378 500 000
|
43 500 000
|
422 000 000
|
Source : Industrie agro-alimentaire et
dépendance envers les approvisionnements extérieurs :
le cas algérien. (Arif .S et Zga. K.)
On peut remarquer que les importations de lait en vrac ont
été abandonnées à partir de 1975 pour laisser la
place à la poudre de lait et MGLA qui de 13, 855 millions de litres
équivalent en 1972 ont atteint 378, 5 millions de litres en 1980. En
effet à partir de 1972, un changement de la politique laitière
s'est opéré en faveur de la poudre de lait pour plusieurs raisons
notables à l'époque notamment sur les gains en quantités
transportées par la réduction des frais de transport maritime,
une meilleure maniabilité de la poudre de lait et une réduction
des risques d'avaries ou d'acidification.
Durant la même période, le ramassage du lait
local n'a pas progressé. En 1980, avec 43,5 millions de litres
ramassés, on se situait au même niveau que la moyenne de la
décennie qui est de 44 millions de litres. Ce schéma de
croissance privilégiât la logique importatrice par rapport
à la recherche d'une dynamique productive interne.
« La mise en oeuvre d'une telle politique n'a pas
manqué de déstructurer profondément les relations
agriculture - industrie d'aval, en l'occurrence, ici, les relations entre
l'industrie laitière et l'élevage bovin laitier. Elle a rendu
illusoire toute possibilité de maîtriser la modernisation et
l'intensification de l'élevage laitier local » (Boukella M.
1996).
Les unités de l'entreprise publique détenant le
monopole de l'importation et agissant sous une tutelle étatique à
planification centralisée, se sont désormais
spécialisées dans l'importation et la transformation de la poudre
de lait. S'agissant de reconstitution du lait, l'élargissement et
l'accroissement des capacités de transformation des unités ont
été opérés dans ce sens, délaissant ainsi
les tâches à l'origine de la création de l'ONALAIT et sa
mission première.
La chute du taux d'intégration du lait cru dans la
production industrielle passant de 73% en 1969 à 7,6% en 1981, est
hautement significative pour renseigner clairement sur l'extraversion des
industries laitières publiques locales.
Pour remédier à cette situation une
restructuration de la base industrielle algérienne laitière a
été mise en oeuvre. Néanmoins elle ne répondait
qu'au simple schéma de division des grandes entreprises de
l'époque dans le contexte industriel du pays.
En faisant entrer l'industrie laitière au même
titre que le reste du tissu industriel qu'il soit agro-alimentaire ou ayant
toute autre vocation, de service ou de production, dans le schéma
directeur de cette restructuration, les pouvoirs publics venaient de fermer de
manière implicite l'accès à toute forme de
développement de la filière dont les fondements sont en premier
lieu agricoles et non pas industriels.
L'ONALAIT fut scindé (1983) en trois offices
régionaux, dont l'activité principale sinon exclusive, restait la
recombinaison à partir des importations de poudres de lait et la mise
sur le marché de la consommation des quelques sous-produits obtenus. Les
dix-sept unités de production en charge de cette activité sont
ainsi réparties entre trois offices régionaux auxquels on avait
assigné entre autres les missions de :
Figure N°09 : la restructuration de
l'ONALAIT (1983)
ONALAIT
ORLAC
OROLAIT
ORELAIT
Restructuration
Unités de production :
Unités de production : Unités de
production :
(capacités : 100 000
(Capacité : 250 000 à
(Capacités : 200 000 à
à 400 000 litres-jour)
500 000 litres-jour) 350 000 litres-jour)
Oran, Igli, Mascara,
Birkhadem, Boudouaou, Annaba, Constantine,
Mostaganem, Tiaret, Draa ben
khedda, Sétif, Batna
Saîda, Relizane, Tlemen Blida,
les Arribs
Ø développer et gérer les industries de
traitement et de transformation du lait et de ses
dérivés ;
Ø assurer un approvisionnement régulier du
marché par une répartition rationnelle et
équilibrée du lait et des produits laitiers.
Ces missions confiées aux offices régionaux ont
influé de manière décisive sur l'extension des
capacités de transformation. Ainsi ; « Sous sa nouvelle
forme d'office régional, l'industrie laitière a
amélioré les capacités de production de ses usines qui
sont passées de 682, 5 millions de litres en 1982 à 1 574, 6
millions de litres en 1992 (Boulahchiche N. 1997)
Parallèlement, les quelques efforts consentis pour
l'amélioration de la production laitière locale au début
du second plan quinquennal (1985/89) ont bien vite été
estompés devant le formidable essor que la recombinaison du lait a
connu. Ainsi « Les livraisons de lait produit localement aux trois
offices qui étaient d'environ 82 millions de litres en 1987, sont
tombées à environ 37, 1 millions de litres en 1990 (3,6% des
achats) » (Boulahchiche N. 1997)).
Les offices régionaux dont la gestion autonome
permettait de favoriser le déploiement d'actions d'envergure, relatives
à la vulgarisation des techniques, visant l'intensification de la
production laitière et la formation professionnelle du personnel
chargé d'exploiter les installations de traite, tel que cela
était inscrit dans leurs missions de rapprochement du terrain
producteur, n'ont pas suivi.
Les insuffisances d'organisation et de coordination en amont
et en aval des activités de transformation, le fonctionnement
quasi-total sur la base d'une matière première importée,
le manque d'intérêt accordé aux actions à
entreprendre en concertation avec une administration technique locale
chargée de veiller sur la nécessité d'accroître la
production laitière en quantité et qualité avec peu de
moyens efficaces, ont fait que les offices régionaux se sont
renfermés sur l'obligation de résultats visibles sur le
marché de la consommation abandonnant leur participation au
développement de la production laitière.
La politique des prix :
La situation de désengagement
délibéré des offices régionaux du
développement de la production laitière locale, a
été confortée par une politique de prix à la
consommation d'un produit `stratégique' de base à l'alimentation,
une disponibilité en devises fortes issues de la vente des hydrocarbures
ainsi que la présence d'excédents importants en produits laitiers
sur les marchés internationaux. « L'action fondamentale de
l'Etat a été de développer la filière par le bas,
c'est-à-dire en élargissant le marché »
(Amellal R).
De 1970 à 1985, le prix de cession du lait à la
ferme est passé de 0,62 DA à 3 DA le litre. Durant la même
période le prix de détail à la consommation est
passé de 0,85 DA à 1,.30 DA le litre» (A. Bourbouze, A.
Chouchen, A. Eddebbarh, J. Pluvinage, H. Yakhlef, 1989).
Cette disproportion entre les variations de prix de deux
périodes, indique que des évènements profonds ont
été enregistrés pour maintenir une situation paradoxale
où le prix à la consommation qui était supérieur
à celui de la ferme, est devenu quinze ans plus tard nettement
inférieur de 2 fois et demi. La formation des coûts et leur
administration ne répondaient plus à la logique
économique. Cette situation ne peut s'expliquer (indirectement) que par
le fait que les opérateurs économiques internationaux
possédant des excédents en produits laitiers sur les
marchés qu'ils détiennent, pour trouver acquéreur, ont
influé sur le financement des investissements orientés vers
l'installation d'infrastructures de transformation laitière, se
créant ainsi un marché potentiel dans un pays hautement solvable
et dont la production locale devrait rester à un niveau faible et peu
développée.
La stratégie mise en place par ces opérateurs
internationaux a tout de suite porté ses fruits. La consommation a
très vite augmenté à l'intérieur du pays,
provoquant une demande telle que seules des importations massives pouvaient
satisfaire, surtout qu'à partir de la poudre de lait, on pouvait obtenir
par reconstitution un lait très bon marché à un coût
de moins de 1DA le litre en cette période.
La collecte du lait cru ayant ainsi été
délaissée (la collecte de lait cru de1990 est inférieure
à celle de 1970), les producteurs privés se sont tournés
vers le marché informel d'autant plus que la vente se faisait sans peine
à plus de 4 DA le litre. Toutefois cette tendance n'a pas permis pour
autant un développement sensible de la production du lait cru, car la
demande solvable pour ce produit est restée limitée du fait que
la majorité des familles consommatrices de lait ne disposaient que d'un
revenu faible les contraignant à s'orienter vers la production issue de
l'industrie de transformation, vendue à un prix nettement plus bas.
Ainsi, on peut conclure sur cette période (de grande
crédibilité d'une industrie industrialisante à l'aide
d'usines clés en mains), que quelque part la politique des prix
administrés n'est que le voile d'une stratégie inexorable que les
mécanismes des marchés internationaux tendent à imposer de
manière durable par la volonté, le savoir faire, la
disponibilité, la qualité et le sérieux du service qui
souvent ont fait défaut dans le suivi des orientations pour jeter les
bases d'un développement durable de la production laitière
locale.
4.- L'encadrement de l'élevage bovin :
a.- Les principales structures
d'approvisionnement
- L'Office National des Aliment du Bétail
(ONAB) :
Dans la logique du modèle de consommation prévu
dès le triennal, fondé en majeure partie sur les apports
protéiques du lait, et dans le but de satisfaire à la
nécessité de modernisation d'un élevage bovin traditionnel
dans toute sa dimension locale de l'époque, un organisme à
caractère industriel et commercial a été crée en
1969 : l'Office National des Aliments du bétail (ONAB)
chargé d'assurer :
Ø la production et la commercialisation des aliments
composés ;
Ø la vulgarisation de l'emploi des aliments
composés ;
Ø l'approvisionnement nécessaire aux programmes
de production.
Ces missions s'élargissent à partir de 1970
à l'intégration de :
Ø la régulation des marchés des viandes
rouges ;
Ø le développement de l'aviculture.
Mais l'office n'a pas mobilisé tous les efforts
nécessaires à l'amélioration de l'alimentation
destinée à l'élevage du bovin dont les insuffisances se
situaient ailleurs, au niveau de la disponibilité du vert pour le lait.
Ainsi, l'office s'est beaucoup plus orienté vers la satisfaction de
l'alimentation avicole dont la majeure partie des composants était
importée. Cette situation a conduit à une réduction
substantielle de la part consacrée à l'alimentation du cheptel
bovin pour ne représenter que 15% de la production totale de l'ONAB en
1992.
L'ONAB, entité de fabrication d'aliments
composés, disposant d'une autorisation globale d'importation (AGI) des
matières premières pour l'alimentation du cheptel national toutes
espèces confondues, était devenu un opérateur important et
particulier sur ce marché international. Les seules matières
premières locales utilisées se résument au sel, au
calcaire et à une partie de la production d'orge.
Dans cette situation, il était facile de fragiliser le
système d'élevage local dans son ensemble et le rendre
vulnérable et dépendant par son alimentation à partir
d'une source puisant dans un marché international apparemment
diversifié mais rigoureusement bien organisé. Ainsi l'on pouvait
observer des approvisionnements parfois irréguliers et des ruptures de
stocks, rendant la recherche de performances zootechniques (ITELV , INRAA)
et même de tout progrès dans la production laitière locale,
aléatoires.
La présence des organismes céréaliers,
l'OAIC et ses CCLS (coopératives céréalières)
d'une part et les ERIAD (issues de la restructuration de la SN SEMPAC) d'autre
part, a souvent été mise à contribution pour la fourniture
à l'ONAB et aux coopératives d'élevage du maïs et des
issues de meunerie.
- L'Office National d'Approvisionnement et de Service
Agricole (ONAPSA) :
L'ONAPSA, ayant succédé à la SAP
(Société Agricole de Prévoyance) elle-même
héritière de l'ex-SIP durant la colonisation
(Société Indigène de Prévoyance), jouissant du
monopole d'approvisionnement en intrants agricoles, s'est chargé de
l'importation des produits et matériels vétérinaires, des
équipements d'élevage, des semences fourragères et des
animaux vivants.
D'après Boulahchiche (1997) « l'ONAPSA
contrôlait 80% du marché des produits vétérinaires,
et importait 70% des génisses destinées au programme
laitier ». Il n'en demeure pas moins, qu'intervenant dans la
commercialisation de tous les intrants agricoles par le biais de ses CASAP, cet
office se présentait beaucoup plus comme un organisme chargé de
vendre au niveau du terrain tous les produits importés, que d'être
une courroie de transmission du soutien à la production, mission pour
laquelle il avait été établi.
Dès les premières mesures de
libéralisation, l'ONAPSA ne pouvait plus supporter l'effet concurrentiel
du secteur privé pour lequel le monopole des produits cités
à l'importation constituait une entrave à son
développement.
b.- L'administration au service de
l'élevage bovin :
* L'administration agricole sur le terrain :
Le programme de développement de la production animale
et en particulier de la production laitière établi par le
Ministère de l'Agriculture visait notamment :
Ø la promotion des élevages (coordination des
activités de développement, diffusion des techniques,
contrôle de la production animale, ..) ;
Ø la protection sanitaire du cheptel ;
Ø Le contrôle et l'hygiène
alimentaire.
La mise en oeuvre de ce programme fut confié aux
Directions de l'agriculture de Wilaya auxquelles, était affecté
un Inspecteur vétérinaire par Direction, chargé du suivi
et de la coordination des opérations sanitaires à travers la
Wilaya en collaboration avec les Wilayas limitrophes.
Jusqu'en 1990, peu de moyens ont été mis
à la disposition de ces administrations, qu'il s'agisse de moyens de
gestion technique, d'organisation des activités de terrain, ou
financiers pour la réalisation des opérations de
développement et d'accroissement de la production.
Certaines administrations de Wilaya ne disposaient même
pas d'un moyen de déplacement approprié, ni de compétences
nécessaires pour le relais, la planification et la projection des
actions à entreprendre.
Cette situation a conduit ces administrations à un
rôle qui s'est limité en matière de développement et
de production au recueil et transmission de l'information et en matière
sanitaire, au contrôle des abattoirs et à la surveillance
épidémiologique.
A côté de cette structure administrative, au
rôle limité en matière de développement de la
production laitière, des institutions intervenant directement ou
indirectement, ont été créées au fur et à
mesure que le besoin s'est fait sentir ou que de nouvelles alternatives sont
apparues. Ces structures sont :
* Les institutions techniques d'appui :
- Le Centre National d'Insémination Artificielle et
d'Amélioration Génétique (CNIAAG) :
Ø Amélioration génétique.
Ø Développement et diffusion de
l'insémination artificielle.
Ø Formation des agents d'intervention en appui aux
instituts et coopératives spécialisées d'élevage de
wilaya...
- L'Institut Technique d'Elevage Bovin et Ovin
(ITEBO) :
Ø Amélioration du cheptel bovin par
introduction de la productivité (développement des performances
zootechniques).
Ø Amélioration des techniques
d'élevage.
Ø Mise en place de réseaux de suivi et
contrôle laitier.
- L'Institut National de la Santé Animale (INSA
puis INMV) :
Ø Réseau d'observation et de détection
des diverses épidémies éventuelles.
Ø Campagne de prévention (vaccination) :
Conception et organisation.
Ø Homologation des produits
vétérinaires.
Ø Vulgarisation de l'utilisation de nouveaux produits
vétérinaires introduits.
* Les structures de recherche et de
vulgarisation :
Le Centre National de la Recherche Zootechnique (CNRZ)
dépendant de l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
créé .en 1966, a eu pour mission de :
Ø Gérer les inventaires en ressources
génétiques pour l'alimentation et la détermination de leur
valeur alimentaire.
Ø Proposer les possibilités
d'amélioration des systèmes et conduites de l'élevage.
Ø Etudier et améliorer la productivité
du bovin de race locale.
Ø Proposer les voies d'implantation de races
spécialisées pour le lait et la viande.
Toutefois, dès les premières années de
la décennie 80, la création d'Instituts techniques
spécialisés a entraîné le transfert de certaines
stations de l'INRA vers ces Instituts. L'interruption des programmes de
recherche menés par le CNRZ en 1976 et la reprise des activités
expérimentales par de jeunes équipes d'ingénieurs au
niveau des nouvelles institutions techniques a été à
l'origine d'une perte de temps précieux. Par ailleurs l'absence d'un
système de communication et de vulgarisation performant au niveau du
terrain a fait que :
Ø La circulation de l'information était
insuffisante.
Ø La productivité des ressources
(financières et humaines) mises en oeuvre était faible.
Ø La refonte des programmes de recherche et de
communication n'a pas été à la hauteur des
résultats attendus.
Ainsi, il a été créé des Chambres
d'agriculture avec pour objectif de faciliter le contact avec les producteurs
et pouvoir identifier leurs contraintes en vue de mieux répondre
à leurs attentes. Toutefois ces Chambres ont vite été
vidées de leur sens et de leur moyens d'actions du fait qu'elles furent
encadrées essentiellement par des représentants permanents de
l'administration agricole et d'organisation de masse qui, jouissant d'un poids
de décision considérable, évacuaient toute forme de
proposition nouvelle ou d'expression d'une méthode d'approche
introduisant le débat sur les objectifs arrêtés par la
politique laitière mise en place. Plus tard, ces Chambres
renaîtront avec d'autres objectifs dans d'autres circonstances
c.- Le système
coopératif :
Mis en place par les pouvoirs publics pour
asseoir la politique agricole, ce schéma d'organisation n'a pas pu
apporter le développement attendu de la production laitière pour
répondre à la demande sans cesse croissante sur le marché
interne. L'accumulation des pratiques et des décisions
inadéquates ont porté préjudice à la filière
lait, accusant ainsi un retard considérable dans son
développement qui s'est traduit, dès l'apparition d'insuffisances
financières du pays en 1986, par des contraintes économiques
majeures qui ont ébranlé fortement le fonctionnement de tout le
système d'élevage du bovin et de la transformation du lait.
Les coopératives d'élevage, d'une part, et les
structures liées à la transformation d'autre part, ont vu ainsi
naître des contraintes conduisant à :
Ø une réduction des capacités de
développement de la production nationale de lait ;
Ø l'abandon de l'élevage laitier par
l'agriculteur au profit de spéculations plus
rémunératrices
Ø un découvert bancaire des entreprises de
transformation qui ont eu par ailleurs de plus en plus recours aux importations
de lait en poudre au détriment du lait local ;
Ø Un endettement accru dû à des demandes
d'augmentations importantes des enveloppes financières consacrées
aux importations et aux subventions.
IV- LES NOUVELLES POLITIQUES LAITIERES:
A partir de 1992 et dans le cadre de la consultation nationale
sur le développement de l'agriculture, un desserrement relativement
complet de la situation de la production laitière nationale a
été appréhendé dans le cadre global de la politique
alimentaire sous une démarche filière. Ceci a permis l'examen des
différents segments, marquant ainsi une rupture, avec les anciennes
pratiques.
Cette démarche a été suivie par la
création au niveau du Ministère de l'agriculture et de la
pêche en 1994, d'une Commission chargée de promouvoir le
développement de la production laitière.
Ainsi, en juin 1995, a été promulgué une
Instruction ministérielle portant programme de réhabilitation de
la production laitière. Par ce programme, une nouvelle phase s'ouvre
pour la filière lait.
1- Les objectifs :
Trois points ont été retenus :
a- Augmenter la production nationale du lait cru, par
l'atteinte à terme (5 ans) de l'objectif de 500 000 VL (BLM) et d'en
améliorer la productivité en passant de 3 000 à 4 000
litre/VL, soit 2 milliards de litres.
b- Rechercher le taux d'intégration le plus
élevé possible de la production nationale du lait cru et
permettre ainsi la réhabilitation de l'industrie laitière dans sa
fonction fondamentale économique, il s'agit d'atteindre un taux
d'intégration à moyen terme de 25 à 30 %.
c- Augmenter la collecte du lait cru pour atteindre à
moyen terme 400 millions de litres.
2.- Les actions entreprises :
Pour réaliser ces objectifs, des enveloppes
financières ont été dégagées en
conséquence depuis 1995. En matière de production,
d'intégration et collecte du lait cru, l'enveloppe allouée
à cette rubrique a été de 4 milliards de DA (+ 500
millions accordés en 2000).
Tableau N°12 :
Répartition des dotations par rubrique
d'investissements (1995/1999).
Rubriques d'investissements
|
Dotations (millions DA)
|
Investissement à la ferme
Insémination artificielle
Laiteries
Centres de collecte
Citernes de transport
Production de reproducteur
|
794, 5
20, 0
240, 0
15, 0
20, 5
85, 0
|
Total rubrique
|
1 175, 0
|
Source :
Ministère de l'agriculture.
La politique de réhabilitation de la production
laitière nationale s'articulait autour de trois principaux
programmes :
Ø La promotion de la collecte du lait
cru :
par une prime d'incitation de 4 DA/litre, octroyée
à l'éleveur qui livre son lait à la transformation
à titre d'encouragement à la collecte ainsi qu'une aide
complémentaire de 2 DA pour chaque litre de lait collecté et
livré.
Ø L'incitation à la réalisation de
mini - laiteries :
Un financement de 40 % de l'équipement d'une
mini-laiterie d'une capacité de 5 000 à 10 000 litres est
octroyé. Lorsque les investissements sont réalisés par des
producteurs organisés en coopérative, ce financement est
porté à 60% .
Ø Le développement de la production du
lait :
Les éleveurs disposant de douze vaches laitières
et plus et de 6 Ha de terre peuvent bénéficier d'un financement
à concours de 50 % des installations d'étables, des
équipements d'irrigation et de matériels de récolte, ainsi
qu'à 30 % pour les matériels laitiers.
Pour la réalisation de ce programme il y a eu la
création d'un Conseil National Interprofessionnel du lait et d'un Office
Interprofessionnel du lait.
Ø La création du Conseil marque la rupture avec
les politiques antérieures et l'enclenchement d'une nouvelle ère
de concertation par l'intervention de l'ensemble des opérateurs de la
filière.
Ø L'Office Interprofessionnel du lait : regroupe
les représentants des partenaires de la filière y compris les
consommateurs et l'administration publique (Agriculture, Finance, Commerce,
Industrie). Il prend en charge la responsabilité de l'organisation des
marchés agricoles du lait et produits laitiers et en partie les
politiques d'incitation au développement. Ainsi, sur la base des
stratégies arrêtées au niveau national, les politiques
d'aides publiques, de protection des revenus, de stockage stratégique,
seront exécutées par les professionnels.
3.- Les résultats du programme de
réhabilitation de la production laitière :
a- Analyse du contenu du
programme :
Ce programme initié par le Ministère de
l'agriculture, rend l'intervention d'autres acteurs institutionnels
concernés, tels que les structures du Commerce, des Finances ou du
Holding alimentaire de base, peu perceptibles. (Amroun M.et al).
La définition des tâches et des
responsabilités accordées à ces différentes
structures n'est que peu apparente, si ce n'est qu'à travers les
prérogatives spécifiques à leurs fonctions. Mis à
part le fait que plusieurs intervenants peuvent créer une confusion en
l'absence d'un système d'organisation efficace, ces structures par leur
participation active auraient pu assurer une meilleure pertinence des mesures
arrêtées et même faciliter leur mise en oeuvre.
La réhabilitation implique explicitement un constat
d'échec de ce qui a précédé après avoir
atteint un certain niveau de développement auparavant. Dans la
réalité concrète du terrain, aucun programme de
développement et d'intensification de la production laitière
initié jusque là n'a pu atteindre les objectifs fixés tout
à fait au début du système de planification. De
même, le constat de la situation de la filière remettait en cause
les politiques antérieures et la politique des prix alors que celles-ci
répondaient à des impératifs du moment qui induisait une
logique à tort ou à raison dans le cadre d'un système
socio-économique particulier.
Le choix du module de 12 vaches laitières au minimum
pour pouvoir bénéficier des aides et la mise à
l'écart des éleveurs hors sol par l'exigence de la
disponibilité de 6 Ha de terres, indique qu'il s'agit d'un
tâtonnement et non pas d'une étude rigoureuse fondée sur
des principes de gestion et d'organisation modernes. Le peu de fiabilité
accordée aux données recueillies serait à l'origine de
cette faiblesse...
b- Analyse par rapport aux
réalisations :
Figure n°10 : Collecte annuelle du lait
cru livré à GIPLAIT
(En m3 de 1996 à
2001)
140 000
130 000
120 000
110 000
100 000
90 000
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
1996 1997 1998 1999 2000 2001
Total GIPLAIT
Zone Centre
Zone Est
Zone Ouest
La promotion de la production et de la collecte de lait cru
attendue à travers l'instauration des mesures incitatrices du programme
de réhabilitation mis en place dès la fin de l'année 1995
n'a pas eu lieu. GIPLAIT seul opérateur public sur la place, n'a atteint
que 25 % des objectifs arrêtés pour l'année 2000, (100, 8
millions de litres ou lieu des 400 millions de litres attendus).
En fait la collecte de lait a régressé de
manière générale dans les trois zones de production (BLM).
De 137, 6 millions de litres, elle est descendue à 91, 4 millions de
litres en 2001.
On peut remarquer à titre indicatif que la zone Est qui
concentre 5 fois plus de cheptel BLM que la zone Ouest n'a permis une collecte
à partir de 1997 que de près de la moitié de celle de zone
Ouest. Cette situation s'expliquerait essentiellement par un marché
informel de consommation de lait cru très actif à l'Est du pays.
Par contre, à l'Ouest, malgré la longue période de
sécheresse qui a prévalu durant cette période le niveau de
collecte s'est maintenu aux deux tiers de celui de l'année de
départ du programme.
Les investissements réalisés au cours de cette
période sont restés faibles et peu significatifs devant l'ampleur
de la tâche assignée. Dès la mise en oeuvre du programme
les fortes turbulences socio économiques du moment, la lourdeur du
mécanisme de l'octroi du soutien, l'implantation insuffisante et
inefficace des structures de suivi et la pratique de la culture a forte plus
value au détriment des cultures fourragères ont achevés de
le rendre sans résultats probants. Le tableau ci-après regroupe,
parmi les principales actions engagées et quelques résultats
significatifs, les faiblesses dans la réalisation des objectifs retenus
par le programme
Tableau N°13: Inventaire
des faiblesses de réalisation du programme de réhabilitation
(Arrêté au 31/12/2000).
Rubrique
|
Objectif
(unité)
|
Réalisation (unité)
|
Taux (%) réalisation
|
Wilayas
concernées
|
Insémination
artificielle
|
30 000
|
2 211
|
7,37
|
-
|
Production génisses *
|
1 000
|
140
|
14
|
-
|
Laiteries
|
58
|
5
|
8,62
|
Bejaia, Blida, Bouira M'Sila, Ghardaia
|
Centres collecte
|
50
|
3
|
6
|
Médéa M'Sila
|
Citernes transport
|
40
|
7
|
17,5
|
Blida , SBA, M'Sila
|
Source : Ministère de
l'Agriculture.
* Il s'agit de l'année 2000 uniquement
Malgré les efforts consentis dans ce programme de
développement de la production laitière le constat reste le
même : objectif fixé non atteint. L'intervention de l'Etat
s'est soldée par des résultats peu significatifs sur les niveaux
de production laitière et de collecte.
Tableau N°14: Consommation
des crédits accordés dans le cadre de la politique de
réhabilitation de la production laitière (1995/2000).
Unité : millions DA
Rubrique
|
Montant accordé
|
Consommé
1995 à 99
|
Taux
%
|
Consommé
du 1/1/2000
au 31/12/2000
|
Total au
31/12/2000
|
Taux %
cumulé
|
Collecte de lait
Investis à la ferme
Laiteries
Product. génisses
Citernes
Ins. Artificielle
Centre collecte
Total
|
4000,0
794,5
240,0
85,0
20,0
20,0
15,0
5174,5
|
1562,81
227,30
8,00
0,12
3,16
3,39
1,88
1806,66
|
39,07
28,01
3,33
0,14
15,41
16,95
12,53
34,91
|
868,06
48,0
20,00
0,80
3,20
2,83
0,60
943,49
|
2431
275,33
28,00
0,94
6,36
6,22
2,48
2750,33
|
54,00
34,60
11,60
1,10
31,00
31,00
16,50
53,15
|
Source : Ministère de
l'agriculture.
Il n'en demeure pas moins que la consommation des
crédits accordés a été largement entamée et
a dépassé la moitié des prévisions.
4.- la place de la filière lait dans le
PNDA :
La situation peu reluisante de l'agriculture à la fin
des années 90 a induit la nécessité de s'engager sur des
solutions durables en évitant le saupoudrage. Le Plan National de
Développement de l'Agriculture est venu en réponse à
l'attente des agriculteurs et des professionnels de ce secteur.
Les objectifs arrêtés par ce plan sont le
résultat d'une analyse détaillée de la situation de
l'agriculture avec une prise en charge des insuffisances constatées au
niveau des programmes issus des politiques antérieures. Ainsi, la
filière a pu bénéficier d'un accroissement substantiel des
aides prévues par le programme antérieur de réhabilitation
et une amélioration du contenu et du suivi des actions prévues.
Durant ce plan, de nouvelles données sont apparues au
niveau économique et social. Avec la confirmation globale de l'ouverture
du marché, la libre entreprise réelle venait de naître.
L'agriculture, premier jalon de l'économie de marché, devait
connaître une mutation profonde notamment en matière de
comportement vis-à-vis de l'entreprise publique et des partenaires
sociaux. .
5.- Résultats des actions engagées au cours
du PNDA :
Tableau N°15:
Réalisations physiques des investissements à la ferme,
(2000-2003)
Désignation
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Vaches Laitières inséminées
|
41200
|
47 000
|
58 000
|
63 000
|
dont V L inséminées primées
|
2 200
|
47 000
|
58 000
|
63 000
|
Nombre de reproducteurs
|
140
|
241
|
418
|
553
|
Investis à la ferme
|
Nombre de modules créés (unité)
|
120
|
78
|
167
|
221
|
Surface fourragère en vert (Ha)
|
9 000
|
12000
|
16 000
|
22 350
|
Source : M. Agriculture, la relance de
la filière lait (octobre 2004).
Devant l'ampleur des besoins, et malgré la cadence
soutenue, l'investissement à la ferme n'a que peu évolué
et demeure peu significatif bien que certains éleveurs aient pu
bénéficier d'incitations au titre d'autres programmes
orientés vers le développement rural (comme le PNDAR).
Tableau N°16: Evolution de la collecte, du
nombre d'éleveurs et collecteurs de lait
(2000-2003)
Désignation
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Production Nationale
(m3 )
|
1 583 594
|
1 637 211
|
1 541 000
|
1 660 653
|
Collecte (m3)
|
100 700
|
93 500
|
129 500
|
107 471
|
dont collecte primée (m3)
|
100 600
|
86 000
|
94 000
|
89 600
|
Nombre d'éleveurs
|
6 155
|
6 974
|
8 564
|
12 873
|
Nombre de collecteurs
|
436
|
257
|
301
|
652
|
Source : MADR, La relance de la
filière lait (octobre 2004).
Malgré les efforts déployés depuis
l'année 2000, les réalisations certes ont augmenté par
rapport à la période 1995/1999, mais elles restent très
faibles. Certaines rubriques ont connu une amélioration significative
comme le déploiement des activités d'insémination
artificielle suite à leur prise en charge totale par le plan.
La collecte n'a pas connu l'essor attendu, même si la
production ainsi que le nombre des collecteurs connaissent une augmentation.
Cette situation peut être le résultat de la faiblesse voire
l'absence de réalisation des centres de collecte (aucun centre de
collecte réalisé en 2003). Ce qui induit forcément une
cassure précoce dans la filière avec des répercussions sur
tout le reste de la chaîne. Le centre de collecte reste donc un maillon
faible de la filière.
Plusieurs contraintes sont à l'origine de ces faibles
résultats :
v Contraintes techniques liées aux
systèmes d'élevage et de production du
lait :
Tableau n° 17 : Structure des
systèmes d'élevage
Type d'élevage
|
Effectif en % de l'effectif national
|
% de vaches reproductrices
|
Taille moyenne / VL / exploitation
|
Familial
|
85,9
|
57,4
|
2
|
Traditionnel
|
13,1
|
31
|
9
|
Moderne
|
0,9
|
9,1
|
45
|
Industriel
|
0,1
|
2,5
|
171
|
Source : M. Agriculture, la relance de
la filière lait (octobre 2004).
L'analyse du tableau ci-dessus indique que la dominance des
systèmes d'élevage à caractères familial et
traditionnel où les troupeaux sont de faibles tailles, rend
l'encadrement technique rapproché difficile à mettre en place et
l'introduction de l'innovation technique, imperceptible dans l'immédiat.
La pratique ancestrale d'un élevage de type familial,
(85,9%) avec deux vaches en moyenne par exploitation pour 57,4% de l'effectif
des reproductrices, constitue une entrave majeure quant à la
modernisation et l'intensification de la production laitière.
Par ailleurs, la faiblesse de technicité chez les
éleveurs dans la maîtrise et la rigueur de la conduite du
troupeau, la rationalisation de l'alimentation, l'exploitation des techniques
de reproduction, fait que les progrès enregistrés restent
limités.
Cette situation se traduit ainsi sur le terrain par une
très faible participation aux actions de développement, qui
n'offrent que de très rares possibilités d'organisation des
éleveurs, et par conséquent l'absence d'un potentiel de
négociation face aux acteurs des autres segments de la filière
notamment au niveau du marché et de l'approvisionnement.
6.- Contraintes d'ordre économique et
commercial :
En plus du fait que l'élevage semble se renfermer sur
lui-même de plus en plus, d'autres types de contraintes de poids viennent
s'ajouter à ses difficultés notamment aux plans économique
et commercial.
L'éleveur ne maîtrise aucun prix (bien qu'il
possède la liberté de négocier le prix de son produit au
niveau de la livraison), et ne fait partie ni ne participe à aucune
structure de formulation des prix au niveau des intrants. Cette situation fait
qu'il subit le renchérissement incessant sur les approvisionnements en
le poussant vers le marché informel dans toute sa
précarité.
Cette capacité de nuisance à l'organisation et
à la mise en oeuvre de mécanismes capables de soutenir la lutte
contre la déperdition et la dégradation du système
d'élevage en le maintenant dans un état de faiblesse
accentuée, est due principalement à un déséquilibre
dans l'organisation et la gestion des différents segments de la
filière.
% d'intégration du lait cru
30
25
20
15
10
5
//
1975 76 77 78 79 80 96
97 * 98 99 00 01 02 03 04
année
Figure n°11 : Evolution du taux
d'intégration de la collecte de lait à la
transformation
Source : Reconstitution à partir
de collecte de données.
*1997 : les données
des filiales GIPLAIT du centre ne sont pas disponibles pour la poudre
de lait
En effet il n'existe aucune relation de gestion technique et
organisationnelle entre l'approvisionnement en matières premières
pour la fabrication du lait et l'approvisionnement en intrants pour la
production de lait.
L'intégration est uniquement estimée au niveau
des structures de transformation en fonction de la collecte maintenue aux
environs du dixième de la production depuis deux décennies comme
suite au déclin des années 80, pour n'avoir aucun effet sur le
marché de la poudre de lait.
L'élevage ne possède pas les facteurs
d'organisation en mesure de rompre cette barrière intérieure. Il
reste éloigné de l'amélioration des moyens de
production par la mise en valeur des terres, l'irrigation, la
fertilité, le financement et le partage du risque.
V- LA POLITIQUE DES PRIX DU LAIT:
1.- Le système d'encouragement à la
production du lait :
A partir de la fin de la période de dévaluation
vertigineuse du DA (années 1990), les prix des produits n'ont
cessé d'augmenter. Les intrants, les équipements et les produits
agricoles ont vu la disparition des soutiens dont ils
bénéficiaient antérieurement.
Toutefois, le lait continue de bénéficier d'un
encouragement sous forme de prime versée au producteur qui accepte de
livrer son lait aux usines de transformation. Cette prime d'encouragement est
passée de 3 à 7 DA/litre entre 1995 et 2005. En outre, pour
susciter la prise en charge de la collecte, une prime de 4 DA le litre
livré à l'usine est assurée pour les collecteurs livreurs,
ainsi qu'une prime de 2 DA le litre est versée aux usines
laitières à la réception du lait crû local. Enfin,
pour inciter les producteurs à améliorer la qualité du
lait livré aux usines de transformation, une réfaction ou
bonification, de 0,50 DA par gramme de matière grasse, est
appliquée à partir de 34 grammes par litre.
2.- Les prix à la consommation du lait :
Quant aux prix à la consommation, seul celui du litre
de lait pasteurisé en sachet pour la grande consommation reste sous la
surveillance des pouvoirs publics. Ainsi les négociations du 5
février 2001 avaient abouti à l'augmentation du prix du sachet de
lait pasteurisé, de 20 à 25 DA/ litre et le 15 du même mois
on assistait à une libéralisation complète des prix du
lait conditionné en bouteille et en carton `Tétra Pack'.
Finalement, la politique des prix qui semblait pendant
longtemps porter préjudice à la filière lait, s'efface
progressivement pour permettre l'établissement des prix réels,
fixés par les cours du marché international. Ainsi la politique
des prix tendant à s'effacer ne constitue plus une entrave majeure au
développement de la filière lait.
Il est utile de souligner que dans les pays de l'UE, gros
producteurs de lait et de leurs dérivés, pourvoyeurs partiels en
produits laitiers de l'Algérie, le prix du litre de lait
pasteurisé à l'étalage est de 0,55 Euro en moyenne, soit
l'équivalent toutes choses égales par ailleurs de 55 DA, ce qui
représente un peu plus du double du prix actuel du sachet de lait
pasteurisé et un peu plus cher de 11 DA environ le litre de lait sous
emballage longue durée `Tétra Pack'.
3.- Le système de taxation à l'importation
des produits laitiers :
Tableau N°18: Evolution du
droit de douane en Algérie (1980-2004)
Produit
|
1980-1985
|
1992-1995
|
1996
|
1997-1998
|
1999-2000
|
2001-2004
|
DD%
|
TUGP%
|
DD%
|
TVA%
|
DD%
|
TVA%
|
DD%
|
TVA%
|
DD%
|
TVA%
|
DD%
|
TVA%
|
Lait frais
|
Ex
|
Ex
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
Lait et crème
|
|
Ex
|
3
|
Ex
|
3
|
Ex
|
5
|
Ex
|
25
|
Ex
|
30
|
Ex
|
Poudre de lait
|
3
|
Ex
|
3
|
Ex
|
3
|
Ex
|
5
|
Ex
|
5
|
Ex
|
5
|
Ex
|
Yaourt
|
/
|
/
|
25
|
13
|
25
|
13
|
25
|
21
|
25
|
21
|
30
|
17
|
Beurre
|
3
|
7.25
|
25
|
13
|
25
|
13
|
25
|
21
|
25
|
21
|
30
|
17
|
Fromage
|
25
|
11.11
|
60
|
13
|
60
|
13
|
45
|
21
|
45
|
21
|
30
|
17
|
Fromage fonte de transformation
|
25
|
11.1
|
60
|
13
|
25
|
13
|
25
|
21
|
45
|
21
|
30
|
17
|
MGLA
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
21
|
5
|
17
|
Source : Service de la Douane CNIS.
On peut constater que le lait, les crèmes et la poudre
de lait, sont pratiquement exonérés des taxes sur la valeur
ajoutée (TVA). Les droits de douanes (DD) sur le lait et crèmes
qui ont évolué à partir de 1999 pour atteindre 30% en 2001
(et maintenu ainsi) à l'importation ne l'ont pas été pour
la poudre de lait qui reste au niveau des 5%. Il est vrai que les importations
de lait frais, pasteurisé et des crèmes sont très
limitées, par contre la poudre de lait représente 95% des
importations de produits laitiers depuis une dizaine d'années.
L'absence de protectionnisme sur ce produit laitier,
imposée par les conditions sociales du pays a influé sur la
faiblesse d'intégration de la production laitière locale et
partant sur les systèmes d'élevages à adopter.
VI- IMPORTANCE DU BUDGET ALLOUE A LA FILIERE :
L'analyse de tableau des budgets montre qu'au même
titre que le budget global de l'agriculture (qui a évolué de 27
à 70 milliards de DA entre 1996 et 2003), les Fonds de soutien
alloués à l'agriculture ont connu le même type
d'évolution (de 9 à 50 milliards de DA). Mis à part
l'année 1997 (qui est une exception en matière de
disponibilités financières dans l'histoire de l'Algérie
où la part du fonds de soutien n'a représenté que 4,13% du
budget global de l'agriculture) le soutien accordé à
l'agriculture à doublé durant cette période passant de 36%
en 1996 à 72 % en 2003.
Tableau n°19 : Evolution
des Budgets agriculture / filière lait et part dans les fonds de
soutiens (1996-2003).
Unité : Million de DA
Budget/ an
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
BTA
|
27 478
|
45 990
|
38 469
|
32 334
|
31 001
|
43 276
|
44 831
|
69 625
|
BFS
|
9 900
|
1 900
|
10 400
|
8 900
|
9 900
|
26 570
|
27 110
|
50 710
|
BFS / BTA en %
|
36, 03
|
4, 13
|
27, .03
|
27, 52
|
31, 93
|
61, 39
|
60, 47
|
72, 83
|
BCFL
|
451, 67
|
451, 67
|
451, 67
|
451, 67
|
943, 43
|
753, 04*
|
1524, 99
|
1521, 18*
|
BCFL/ BFS en %
|
4, 56
|
23, 77
|
4, 34
|
5.07
|
9.52
|
2, 83
|
5, 62
|
3, 33
|
Source : MADR.
BTA : Budget Total Agriculture.
BFS : Budget Fonds de Soutien.
BCFL : Budget de Consommation de la Filière
Lait.
* La prime à la collecte calculée à
partir des quantités primées.
Par ailleurs, le budget de consommation alloué à
la filière lait a nettement évolué notamment à
partir de l'année 2002 pour atteindre 1, 5 milliard de DA.
Néanmoins, il ne représente que 5% du fonds de soutien global de
l'agriculture. L'augmentation des dotations de la filière lait reste
très faible par rapport à ses besoins réels pour la mise
en place d'un programme de politique laitière structuré et
organisé de manière à répondre à des actions
visées pour le moyen et long termes dans une optique de production
locale rentable et compétitive sur le marché international.
Le bovin laitier est une activité prioritaire dans cet
environnement. Il est lié à la structure de l'éco -
système au même titre que les céréales, les
forêts ou les légumineuses alimentaires. C'est une source de mise
en valeur et de développement perpétuel, attachée à
la personnalité et au comportement de l'agriculteur algérien.
L'importance qui est accordée à cette dimension reflète le
degré d'intérêt et d'attachement à l'agriculture et
sa paysannerie.
VII.- CONCLUSION DE LA SECONDE PARTIE
Dans cette seconde partie, l'inventaire des étapes
traversées par l'élevage bovin laitier a été
réalisé. Cet inventaire fait le point sur les politiques
laitières menées et les résultats obtenus. Une analyse
fondée sur les données disponibles à chaque étape a
permis de constater que beaucoup d'insuffisances subsistent notamment en
matière d'actions visant le développement réel de
l'élevage laitier.
L'idée maîtresse autour de laquelle a
été fondée toute l'industrie de transformation par
l'installation d'usines « clés en mains »
fonctionnant sur la base d'importations de poudre de lait a - t - elle encore
cours de nos jours, à l'entrée imminente dans la zone de libre
échange ? Le lait comme source de protéines à
moindre prix est - il encore un produit stratégique au sens d'un produit
de base indispensable pour l'alimentation de la population sans autre
alternative ?
Il est indéniable que l'Etat a déployé
des efforts considérables compte tenu de la situation
socio-économique du pays. Néanmoins, les résultats de
développement du bovin laitier sont restés souvent
imperceptibles, parce que les habitudes de consommation de ce produit font
partie du quotidien qu'il est difficile de changer, au même titre que la
facilité d'importation et de transformation.
L'Algérie produisait environ 200 millions de litres
(dont 40 millions étaient livrés aux centrales laitières
existantes) et importait 15 millions de litres de lait cru, soit 21,5 litres
par habitant pour les 10 millions d'Algériens de l'époque.
Aujourd'hui il est mis sur le marché 1,66 milliard de litres dont
environ les deux - tiers sont produits sur place et à partir desquels,
il est collecté environ 110 millions de litres pour la transformation
qui réalise environ 1 milliard de litres.
L'Algérie consomme environ 105 litres de lait /
habitant et par an, aujourd'hui.
Devant les termes de cette équation, il est inopportun
de dire que peu de choses ont été réalisées.
Toutefois, il reste un tiers de la consommation en lait qui n'est pas produit
par le bovin laitier local qu'il faudrait combler dans les conditions
actuelles.
Plus le temps passe, plus il faudra intégrer de
nouveaux paramètres d'incertitude, la vitesse d'urbanisation,
l'amélioration du niveau de consommation, le pouvoir d'achat, qui, au
fur et à mesure influeront de manière décisive sur la
nature et le contenu des politiques laitières à entreprendre.
C'est au niveau du volume de production du bovin laitier
local qu'il faudrait réfléchir dorénavant. Les surfaces en
vert qui lui sont réservées sont passées de 40 m²
équivalent luzerne/ vache laitière à 200 m²,
aujourd'hui. Il en faudra 10 fois plus au moins pour satisfaire les besoins de
l'alimentation animale laitière et partant la consommation en lait
humaine à un niveau de développement moyen.
Ceci se traduit par la mise en valeur à
l'irrigué d'une surface de 220 000 hectares à
réserver au bovin laitier. Comme cette activité est
déterminante des systèmes de cultures des exploitations
lorsqu'elle devient présente, l'intensification de la production
laitière au niveau de ces exploitations, ne peut s'effectuer que par la
création ou l'extension de périmètres irrigués et
des superficies fourragères, l'encadrement technique des éleveurs
et l'appui financier adéquat par un système de crédits
efficient.
Le programme de réhabilitation de la filière
lait initié à partir de 1995 constitue un premier jalon ;
les améliorations apportées à partir du début de ce
millénaire sont intéressantes à plus d'un titre mais
restent insuffisantes. La profession considère que l'appui physique et
financier est trop limité qu'il s'agisse de mise en valeur,
d'acquisition de cheptel ou d'équipements. La vitesse de
réalisation est très faible pour résorber le retard
considérable accumulé depuis l'Indépendance dans ce
domaine d'activité. Des efforts considérables restent à
déployer pour agencer les besoins réels de la filière aux
objectifs de consommation.
PARTIE III
ANALYSE DES POLITIQUES LAITIERES
I.- INTRODUCTION :
Dans les deux premières parties de l'étude le
diagnostic de la situation de l'élevage bovin et de la production
laitière, le descriptif des politiques antérieures et nouvelles
et le mode de perception des effets du marché international ont conduit
à l'identification d'insuffisances à différents niveaux.
Ces insuffisances se traduisent auprès de l'exploitation par un manque
à produire et par conséquent à gagner significatif dans la
mesure où les objectifs retenus n'ont jamais pu être atteints
malgré les différentes formes de soutien et d'encouragement
initiées.
Dans la partie II, il est souligné que le
modèle d'approche introduit par le principe du renforcement des
investissements à la ferme et l'implication des services d'appui
à la filière a eu des effets sensibles mais encore insuffisants.
La vitesse de réalisation est un paramètre incontournable dont il
sera nécessaire de tenir compte à l'avenir pour mesurer le
degré de progression dans le développement de l'élevage
laitier.
La perception des effets dus à cette vitesse de
réalisation des actions liées aux politiques
laitières engagées; ne peut avoir lieu qu'au niveau de
l'exploitation ; c'est là, qu'il est utile de la mesurer et
d'analyser les incidences sur le revenu, son environnement
socio-économique et notamment sur les perspectives du marché de
la consommation.
II.- MATERIELS ET METHODES :
1.- Objectif :
Il s'agit de déterminer l'incidence des effets des
politiques laitières à travers un échantillon
d'exploitations pratiquant l'élevage en vue de la production
laitière comme activité principale.
Pour réaliser cet objectif, les coûts de
production des produits laitiers et la prise en compte des aides de l'Etat
constituent les éléments - clés sur lesquels s'appuie tout
le dispositif de détermination et d'analyse.
Pour la conduite des analyses des politiques laitières
engagées, on a eu recours à l'utilisation de la Matrice d'Analyse
des Politiques (MAP) développée par l'Institut Harvard pour le
Développement International.
2.- Méthodologie :
La méthodologie de travail est
fondée sur des critères de choix de la zone d'étude et de
confection d'un échantillon d'exploitations retenues à cet effet.
En matière de choix de la zone d'étude, la
représentativité de la distribution géographique et de la
concentration de l'élevage bovin laitier dans la partie Nord du pays
constitue le critère fondamental. En ce qui concerne la structure de
l'échantillon, les différents types d'exploitations
d'élevage rencontrés ont guidé la composition de
l'échantillon.
a) Choix de la zone d'étude :
L'étude a été menée durant les
années 2003 et 2004 dans la zone géographique formée par
les Wilayas de Boumerdes et de Tizi -Ouzou. La superficie totale est de 395
747 ha, pour une population estimée à 1 767 521 habitants au
31/ 12 / 99 et regroupant 99 Communes ainsi que 29 Dairas. La zone
d'étude est limitée à l'Ouest vers Alger par la plaine de
la Mitidja, à l'Est vers Béjaïa par la plaine de la Soummam,
au Nord par la mer Méditerranée sur environ 200 Km et au Sud,
vers Bouira, par la chaîne des Bibans. Elle se caractérise par
cinq types de formations morphologiques distinctes :
- L'alternance de coteaux et de collines le long de la partie
maritime de la zone d'étude avec une pluviométrie
élevée de plus de 750 mm. (Boumerdes - Tigzirt)
- Les massifs montagneux souvent enneigés, culminants
parfois à plus de 2000 m d'altitude avec des pentes supérieures
à 12% vers la partie Est et Sud de la zone d'étude. (Djurdjura)
- Les dépressions vallonnées et vallons
intérieurs le long des réseaux hydrographiques dans la partie
centrale de la zone d'étude. (Dra El Mizan)
- Les piémonts forestiers et arboricoles avec quelques
espaces pentus de pâturages naturels entre 500 et 1500 m d'altitude
(Yakouren).
- Les plaines de l'Oued Isser et du Sébaou. On retrouve ces cinq types de formations morphologiques dans toutes
les zones de concentration de l'élevage laitier dans la partie Nord du
pays.
La zone d'étude regroupe 61 700 têtes de
bovins qui représentent environ 7% de l'effectif national.
b) .- Echantillonnage des exploitations
d'étude
L'échantillonnage de type aléatoire a
été réalisé au début de l'année 2003,
parmi 277 éleveurs, fondé sur des enquêtes auprès de
ses derniers, de la zone d'étude et de l'industrie de transformation
(DBK) qui réceptionne leur production laitière. Le choix retenu a
donc porté sur 20 exploitations, totalisant un effectif de 910
têtes, dont 366 vaches laitières. Toutes les exploitations
retenues ont la particularité d'adhérer au contrôle
laitier, ce qui permet une double vérification des données
recueillies et de leur niveau de fiabilité.
Vingt exploitations à dominance élevage laitier
ont été retenues. Les critères de base sont :
* L'accord de l'éleveur.
* Le cheptel sain et son appartenance à la
catégorie de bovin laitier.
* La possibilité d'accès, de mesure et de suivi
du troupeau laitier.
* La position géographique de l'exploitation par
rapport aux formations morphologiques décrites.
* La nature juridique et l'importance de l'exploitation.
c).- Collecte de l'information :
La collecte des données a été
effectuée à l'aide d'enquêtes auprès des
éleveurs sur la base d'un questionnaire (annexé à
l'étude) et d'interviews répétés grâce
auxquels la traduction en termes économiques des informations obtenues a
été possible.
Auprès de l'industrie de transformation, il a
été possible d'obtenir les informations retraçant son
activité durant la période d'étude et l'évolution
de la collecte auprès de l'usine du Groupe GIPLAIT de Draa Ben Khedda
qui réceptionne contractuellement la production laitière de la
zone et partant des éleveurs concernés par l'étude.
3.- Caractéristiques de la zone
d'étude :
a.- Nature et fertilité des sols:
* Dans les plaines côtières, celles de l'Isser,
Djemaa et Sébaou, ainsi que les vallées intérieures et la
dépression de Dra El Mizan, il s'agit de sols profonds du type
soblo-limono--argileux, souvent fertiles à très fertiles,
propices à la diversité des cultures intensives et l'implantation
de luzernières entre-autres, dans les périmètres et bas
fonds où l'appoint d'irrigation est possible pour éviter le
dessèchement total durant la période des fortes chaleurs
estivales qui s'installent chaque année dans ces cuvettes, notamment
celles vers Tizi Ouzou.
* Dans les parties constituées de coteaux, et de
piémonts, ce sont généralement des sols limono-argileux
avec souvent une prédominance de l'argile. Ce sont des sols assez
fertiles qui conviennent à la culture des céréales et des
fourrages pour le foin. L'arboriculture rustique est présente. On y
rencontre, notamment, l'olivier et le figuier. La jachère est
pâturée, l'eau est réservée à l'abreuvement,
et à la conduite de quelques cultures maraîchères et
spéculatives comme le melon et la pastèque.
* Dans la partie montagneuse de la zone d'étude,
hormis les forêts et les flancs érodés, les sols
cultivés sont du type argilo-calcaire souvent n'acceptant que de maigres
cultures céréalières et fourragères. Sur les
hauteurs à plus de 1000 m, l'herbe de printemps lorsqu'elle se
présente à la fin de la période du grand froid et des
grosses précipitations, juste après la fonte des neiges, est
pâturée jusqu'à l'automne.
b.- Répartition des terres :
La superficie agricole totale de la région
d'étude est estimée à 243 208 ha en 2002, la superficie
agricole utile représente 66,65% de cette dernière soit 144 000
ha. Le reste est constitué par les pacages et parcours 19,14%, propices
à l'élevage souvent extensif ainsi que les terres incultes des
exploitations (14, 20%).
On peut remarquer d'après le tableau ci après,
que la surface irriguée est très faible, elle représente
moins de 9% de la SAU. En effet, malgré les potentialités
hydriques, il apparaît nettement que très peu
d'opportunités et de sites pour la conservation et l'acheminement des
eaux vers les terres irrigables ont été exploités.
Tableau N°20 :
Répartition générale des terres agricoles de la
zone d'étude.
Nature des terres /Wilaya
|
Année
|
Boumerdes
|
Tizi-Ouzou
|
Total
|
a- Surface agricole totale (Ha)
|
2002
2004
|
99 955
99 844
|
143 253
143 252
|
243 208
243 096
|
b- Surface agricole utile (Ha)
|
2002
2004
|
65 755
65 989
|
96 353
96 848
|
162 108
162 837
|
c-Surface agricole irriguée (Ha)
|
2002
2004
|
9 000
10 450
|
5 400
4 665
|
14 400
15 115
|
d- Pacages et parcours (Ha)
|
2002
2004
|
18 700
18 360
|
27 860
27 364
|
46 560
45 724
|
e- Terres incultes (Ha)
|
2002
2004
|
15 500
15 495
|
19 040
19 040
|
34 540
34 535
|
f- Fourrages à l'irriguer (Ha)
|
2002
2004
|
40
-
|
770
-
|
810
-
|
Ratios en %
|
b / a
|
2002
2004
|
65,8
66 ,1
|
67,3
67,6
|
66,65
66,98
|
c / a
|
2002
2004
|
9,00
10,47
|
3,77
3,26
|
5,92
6,22
|
d / a
|
2002
2004
|
18,7
18,4
|
19,4
19,1
|
19,14
18,81
|
e / a
|
2002
2004
|
15,5
15,5
|
13,3
13,3
|
14,21
14,22
|
f / a
|
2002
2004
|
0,04
-
|
0,54
-
|
0,33
-
|
Source : Statistique agricole
série B 2003, série B 2004.
La part du fourrage vert cultivé reste
négligeable notamment dans sa partie la plus favorable à
l'extension dans la zone d'étude où elle ne représente que
0,04 % alors que la moyenne nationale est de 0,25%. Cette situation va à
l'encontre du développement de l'élevage pour la production
laitière.
Les parcours et pacages exploités détiennent une
superficie non négligeable, près du cinquième de la
superficie totale de la zone d'étude, indiquant que l'élevage
traditionnel orienté vers la production de viande est encore
dominant.
c.- Système d'élevage:
Différentes espèces coexistent dans la zone
d'étude, mais il ressort que l'élevage bovin occupe la place la
plus importante en termes d'unités zootechniques présentes du
fait de la tradition alimentaire de la région, forte consommatrice de
viande bovine.
La conduite des élevages se fait selon deux
systèmes : extensif (le plus répandu composé
généralement de la race locale, croisée au BLM) et semi-
intensif, localisé dans les vallées et plaines, composé de
BLM Pie rouge, Pie noire et de croisements intermédiaires (type BLM/BLL)
à des fins mixtes (viande et lait).
Tableau N°21 : Effectifs des
différentes espèces d'animaux
Espèces
|
Bovin
|
ovin
|
caprin
|
Equin
|
Nombre de têtes
|
100 745
|
148 965
|
40 824
|
164
|
Source : Ministère de
l'agriculture série « B » 2001.
Le bovin est fortement concentré dans la zone
d'étude par rapport à la moyenne nationale toutefois, avec un
taux d'occupation des sols de l,5%, il reste dans les limites de la
représentativité des autres zones de production où le taux
d'occupation est variable entre 0,5% (Tlemcen - Ain Témouchent) et 2%
(Mila - Jijel).
d.- Production végétale :
La prédominance des cultures maraîchères
est due principalement à leur forte valeur ajoutée. De
manière générale, l'eau est réservée au
maraîchage et à la tomate industrielle ; certaines cultures
maraîchères de saison (carottes, navets,..) sont, même
conduites en sec, suivies par la culture des céréales d'hiver
dont l'intérêt vient surtout des différentes aides dont
peut bénéficier l'exploitant et de la disponibilité de la
paille et du pacage des chaumes durant la saison estivale.
Les plantations, notamment les arbres à noyaux et la
vigne, ont connu une forte extension ces dernières années pour
occuper plus du tiers de la superficie agricole utile. Souvent les plantations
ont lieu sur les versants peu propices aux cultures herbacées exigeantes
en labours et façons superficielles du sol, favorisant ainsi la lutte
contre l'érosion pluviale et éolienne.
Les surfaces réservées aux cultures
fourragères sont restées limitées. La culture
traditionnelle de la vesce avoine n'a pas connu l'extension qui lui est due
vis-à-vis de l'importance du cheptel de la zone à cause de
l'insuffisance en terres labourables. Souvent la jachère est
pâturée plusieurs années de suite avant qu'une culture
céréalière, ou une plantation lorsque le terrain est
pentu, ne vienne interrompre le cycle.
Tableau N°22 :
Répartition des différentes cultures 2004.
Cultures/ Wilaya
|
Boumerdes
|
Tizi -Ouzou
|
Total
|
Unité
|
Ha
|
Ql
|
Ha
|
Ql
|
Ha
|
Ql
|
Céréales d'hivers
|
9 833
|
143 200
|
10 703
|
193 500
|
20 536
|
336 700
|
Légumes secs
|
700
|
8 400
|
1 226
|
12 150
|
1 926
|
20 550
|
Cultures industrielles
|
250
|
75 000
|
25
|
16 000
|
275
|
91 000
|
Cultures maraîchères
|
22 600
|
4 247 100
|
7 371
|
1 032 960
|
29 971
|
5 280 060
|
Fourrage foin
|
5 367
|
131 100
|
7 585
|
221 300
|
12 952
|
352 400
|
F. fauché en vert
|
760
|
76 800
|
3 356
|
728 500
|
4 116
|
805 300
|
Plantations
|
13 867
|
-
|
44 731
|
-
|
58598
|
-
|
Vigne
|
8 005
|
-
|
11 372
|
-
|
19377
|
-
|
Source : Statistiques agricoles
série B 2004.
e.- L'environnement agro industriel laitier de la zone
d'étude
* Le descriptif de l'environnement
agro-industriel de l'élevage laitier de la zone d'étude, est
constitué principalement par la laiterie de Draâ Ben Khedda (DBK)
et les services annexes qu'elle induit par sa présence.
Aujourd'hui, filiale du groupe industriel des productions
laitières « GIPLAIT », créée en
novembre 1975, DBK est dotée d'un capital de 200 millions de DA. A sa
création sa mission était d'assurer l'approvisionnement de la
population de sa région d'implantation en lait de consommation et en
produits dérivés tels que les fromages à pâtes
molles. Avec le passage à l'économie de marché et la
disparition du monopole de l'Etat, de nouvelles orientations se sont inscrites
où la rentabilité et la sauvegarde ainsi que l'acquisition de
part de marché sont devenues les mots d'ordre pour la
pérennité de l'entreprise.
L'usine est située sur un important axe routier,
à proximité de la ville de Draâ Ben Khedda, à 80 Km
à l'Est d'Alger. Le réseau de distribution est très
étendu : il couvre en partie la zone d'étude et certaines
communes limitrophes de la Wilaya de Bouira pour une population ciblée
de 2 millions d'habitants.
* L'effectif de cette Entreprise au
31/12/2004 s'élève à 348 agents permanents répartis
comme suit :
Ø Production : 159
Ø Maintenance industrielle : 25
Ø Commercial : 24
Ø Finance/comptabilité : 17
Ø Administration : 39
Ø Sécurité : 39
Ø Approvisionnements : 21
Ø Laboratoire : 09
* Les capacités de production
sont présentées ci-après. Le
tableau suivant donne la gamme des produits fabriqués, et les
potentialités annuelles de production. L'essentiel de l'activité
est le lait de consommation. Les investissements réalisés ces
dernières années, ont conduit à une augmentation des
capacités de production des produits laitiers entre 2002 et 2003.
Toutefois, ces dernières ne représentent qu'un peu moins de 8% du
Groupe GIPLAIT.
Tableau N°23 : Evolution des
capacités de production de DBK 2002-2004.
Unité : 1000
litres
Année /
Activité
|
2002
|
2003
|
2004
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Lait de consommation
|
140 263
|
95, 15
|
103 600
|
92, 76
|
93 509
|
92, 04
|
Produits laitiers
|
7 140
|
4, 85
|
8 088
|
7, 24
|
8 088
|
7, 96
|
Total
|
147 403
|
100
|
111 688
|
100
|
101 597
|
100
|
Source : GIPLAIT 2005.
* L'étude de l'évolution de la
production indique que la laiterie de DBK a connu une croissance
constante, avec une augmentation importante de l'activité en 2004, La
laiterie de DBK est une entreprise en pleine croissance avec un marché
de consommation existant fortement lié au déploiement fulgurant
du commerce et de l'investissement dans la zone d'étude comme suite
à la libéralisation vers l'économie de marché.
Le taux de réalisation de la production de l'usine est
estimé en nette croissance par rapport aux objectifs de production
annuelle, il est passé de 101,9 % en 2002 à 118,86 % en 2004.
L'augmentation du taux d'utilisation des capacités de production
s'explique plus par leurs chutes (matériels réformés).
Tableau N°23 bis: Evolution des
capacités de production et du taux d'utilisation des capacités
réelles de DBK 2002 - 2004.
Unité : 1000 litres
Année
Activité
|
2002
|
2003
|
2004
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Litre
|
%
|
Lait de consommation
|
66876
|
47,68
|
67444
|
65,10
|
74515
|
79,69
|
Produits laitiers
|
5108
|
71,54
|
5640
|
69,73
|
6452
|
79,77
|
Source : GIPLAIT 2005.
Le volume traité en 2004 a été de 81, 125
millions de litres progressant de 12,7 % à partir de 2002.
Néanmoins le volume traité à partir de la collecte est
resté faible. Il n'a progressé que de 1,5 million de litres
durant cette période.
La diversification par la mise sur le marché de
nouvelles gammes de produits laitiers a été significative ;
l'implantation d'autres unités privées de transformation et de
fromageries dans la frange limitrophe à son rayon d'action a aussi
influé de manière positive sur l'essor de cette Entreprise
(l'installation de l'esprit de concurrence).
Tableau N°24: Evolution de la production physique
de DBK entre 2002 et 2004
Produits
|
Unité
|
2002
|
2003
|
2004
|
Taux de réalisation/objectif
|
2002
|
2003
|
2004
|
Lait pasteurisé
|
Litre
|
66 591 516
|
66 656 856
|
73 350 139
|
89.78
|
79.94
|
104.80
|
Lait fermenté
|
Litre
|
284 232
|
781 560
|
531 801
|
28.37
|
68.04
|
164.37
|
Lait de vache pasteurisé
|
Litre
|
-
|
255 260
|
176 300
|
-
|
-
|
-
|
Sous-Total lait consommation
|
Litre
|
66 875 748
|
67 443 917
|
74 514 621
|
88.96
|
80.13
|
105.55
|
Fromage Pâtes molles*
|
Litre équiv
|
4 931 876
|
5 514 913
|
6 451 991
|
98.39
|
91.69
|
116.01
|
Crème fraîche
|
Litre équiv
|
175 700
|
124 940
|
158 610
|
-
|
-
|
-
|
Sous-Total produits laitiers
|
Litre
|
5 107 576
|
5 639 853
|
6 610 601
|
101.90
|
93.76
|
118.86
|
Total général lait
|
Litre
|
71 983 324
|
73 083 770
|
81 125 222
|
89.77
|
81.04
|
106.53
|
Source : laiterie DBK 2005.
* Les fromages se mesurent au poids Ainsi, on a utilisé
le volume en lait nécessaire pour la fabrication d'un kilogramme de
fromage et mesuré les quantités en litre équivalent.
* L'analyse des pertes à la production
renseigne de manière significative sur le degré de
maîtrise de l'organisation et la rigueur de gestion de l'Entreprise. Au
cours de ces deux dernières années (2003 et 2004) une nette
amélioration semble avoir été observée. Cependant
il reste beaucoup à faire notamment en matière de formation et
qualification du personnel.
La norme internationale adoptée en matière
d'avarie et pertes est de 0.02%. Au niveau de l'usine le seuil de 0.07% a
été atteint, ce qui dénote que les efforts
déployés dans ce sens, .ont été
considérables.
Un objectif annuel d'avaries et pertes est fixé en
régression chaque année de manière à le rendre
coutumier. Les avaries et pertes liées à la production ont
atteint 38,43% de l'objectif retenu en 2004.
Tableau N°25 : Evolution des pertes à
la production
Produits
|
2002
litre
|
2003
litre
|
2004
litre
|
Taux de pertes
|
2002
|
2003
|
2004
|
Lait pasteurisé
|
38 739
|
34 366
|
45 410
|
0.06
|
0.05
|
0.06
|
Lait fermenté
|
143
|
1 481
|
3 789
|
0.05
|
0.28
|
0.38
|
Total lait consommation
|
38 882
|
36 485
|
49 199
|
0.06
|
0.05
|
0.06
|
Pâtes molles
|
18 178
|
12 652
|
10 406
|
0.36
|
0.23
|
0.16
|
Total
|
57 060
|
49 137
|
59 605
|
0.08
|
0.07
|
0.07
|
Source : laiterie DBK 2005.
Les efforts observés concernent particulièrement
le taux relatif aux avaries et pertes en fromage à pâte molle qui
est passé de 0,36 % en 2002 à 0,16% en 2004, indiquant que le
niveau de maîtrise a connu une nette amélioration.
* La fonction approvisionnement a pour but de
mettre à la disposition de l'unité les facteurs de production
indispensables : la poudre de lait, le lait collecté auprès
des exploitations, les emballages, ingrédients et tout autre produit
nécessaire à l'activité de production de l'Entreprise
...
** La collecte de lait cru :
La collecte au niveau de la laiterie a connu en
général une baisse par rapport à 1996. Mais depuis, 2002
elle enregistre une évolution légère mais constante. La
baisse de collecte dans les années 1990 confirme l'abandon à
titre partiel et temporaire de cette activité par le groupe GIPLAIT.
L'amélioration de la collecte du lait cru à
partir de 2000 est le résultat de l'intérêt nouveau
à la filière lait et l'apparition ainsi que l'augmentation du
nombre de collecteurs privés. La part de la laiterie dans la collecte
totale du Groupe reste très faible, malgré les
potentialités de la zone d'implantation (une production laitière
de 49500 litre en 2002).
Tableau N°26 : Evolution de la collecte de
DBK par rapport à la collecte totale de GIPLAIT 1996-2004
Unité : 1000 litres
Année
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
DBK
|
7 193
|
5 561
|
4 712
|
4 622
|
6 111
|
6 296
|
5 614
|
5 642
|
5 860
|
GIPLAIT
|
137 596
|
112 583
|
92 020
|
92 980
|
100 783
|
91 393
|
86 303
|
76 209
|
91794
|
%
|
5.23
|
4.94
|
5.12
|
4.94
|
6.06
|
6.89
|
6.50
|
7.40
|
6.38
|
Source : GIPLAIT 2005.
Toutefois il apparaît nettement que le niveau de
concentration du cheptel bovin laitier dans la partie centrale du pays par
rapport aux autres zones de production est resté tout à fait
moyen.
En effet, il est utile de souligner, une fois de plus, que la
plus forte concentration du cheptel est à l'Est du pays et que les plus
forts taux de collecte sont à l'Ouest du pays, la partie centrale du
pays est intermédiaire pour la concentration et la collecte.
Tableau N°27 : Evolution de la collecte de
lait cru de la laiterie de DBK par wilaya 2002-2004.
wilaya
|
2002
|
2003
|
2004
|
Taux de réalisation des objectifs
retenus
|
litre
|
%
|
litre
|
%
|
litre
|
%
|
%
|
%
|
%
|
Tizi-Ouzou
|
4 603 380
|
82.00
|
4298 940
|
77.55
|
4 158572
|
70.50
|
107.31
|
87.46
|
96.61
|
Boumerdes
|
200 605
|
3.57
|
496 618
|
8.96
|
935 534
|
15.86
|
62.06
|
150.00
|
136.28
|
Bouira +
|
810 356
|
14.43
|
748052
|
13.49
|
804 594
|
13.64
|
42.34
|
58.81
|
79.78
|
Total
|
5 614 341
|
100
|
5 543610
|
100
|
5 899000
|
100
|
86.37
|
85.37
|
98.32
|
Source : laiterie DBK 2005.
Tizi-Ouzou est le fournisseur le plus important en lait cru,
malgré le recul de la collecte. Une augmentation importante de la
collecte pour la wilaya de Boumerdes a été enregistrée.
La Wilaya de Boumerdes livre aussi au niveau de l'unité
de Boudouaou, mais l'ensemble de la collecte de cette dernière (en 2004
la collecte de Boudouaou est de 1,9 million de litres) ne représente
que moins de la moitié de ce que fourni la Wilaya de Tizi-Ouzou pour
DBK.
Par ailleurs, au cours de ces dernières années,
il a pu être observé que d'autres causes directes sont à
l'origine des difficultés que connaît la collecte vers DBK,
notamment à partir de la Wilaya de Tizi-Ouzou.
En effet l'implantation de nouvelles structures de
transformation (DANONE, TIFRALAIT,..) a fait que les livraisons se sont
orientées vers ces dernières, compte tenu de meilleurs prix
offerts et des facilités de collecte mises à disposition. Cet
état de fait a contribué de manière effective à
l'évasion de nombre de producteurs vers ces structures.
Tableau N°28 : Evolution du nombre des
producteurs livreurs par wilaya 2002-2004.
Wilaya
|
2002
|
2003
|
2004
|
Ecart 2004/2003
|
Tizi-Ouzou
|
291
|
236
|
189
|
- 47
|
Boumerdes
|
14
|
41
|
46
|
+05
|
Bouira
|
65
|
53
|
53
|
0
|
Total
|
370
|
330
|
288
|
- 42
|
Source : laiterie DBK 2005.
Malgré la perte de 42 producteurs livreurs (12, 73%) de
lait cru qui se sont orientés vers d'autres entreprises, DBK a connu une
amélioration dans sa collecte et a enregistré une
évolution de 6,41% par rapport à 2003 et 5, 07% par rapport
à 2002 avec un écart positif de 355 390 litres et 284 659 litres
respectivement. On peut lier cette amélioration au dynamisme de
l'entreprise et aux relations de confiance qu'elle instaure de plus en plus
avec les producteurs anciens et nouveaux.
Néanmoins, on peut considérer que les structures
de transformation nouvellement installées sont intéressées
fortement par la réalisation d'une meilleure plus value sur les produits
collectés et nécessairement une application impartiale des normes
de qualité du lait en vue de son intégration dans la fabrication
des fromages et produits dérivés.
La qualité du lait collecté reste moyenne (dans
la catégorie 100 000 germes). Cette situation fait que le taux
enregistrés dans ce domaine demeure faible soit 44,60% et
l'opportunité de forte amélioration de la plus value du lait cru
par la transformation en fromage reste encore limitée.
Tableau N°29 : Evolution du lait cru au
niveau de la laiterie de DBK 2002-2004
Utilisation
|
2002
|
2003
|
2004
|
Quantité
|
Taux
|
Quantité
|
Taux
|
Quantité
|
Taux
|
Quantité collectée
|
5 614 341
|
100
|
5 543 610
|
100
|
5 899 000
|
100
|
Utilisation fromagerie
|
2 136 966
|
38,06
|
2 234 000
|
40,30
|
2 630 850
|
44,60
|
Utilisation crème fraîche
|
175 700
|
3,13
|
124 940
|
2,25
|
158 610
|
2,69
|
Utilisation laiterie
|
3 273 807
|
58,31
|
2 929 410
|
52,85
|
2 933 240
|
49,72
|
Utilisation lait de vache
|
-
|
-
|
255 260
|
4,60
|
176 300
|
2,99
|
Transfert vers Birkhadem
|
27 868
|
0,50
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : laiterie DBK 2005.
4. - Caractéristiques de l'échantillon
étudié :
Notre échantillon a été
réalisé sur la base de données obtenues aux niveau de la
laiterie de Draâ Ben Khedda qui a bien voulu nous ouvrir ses portes, en
nous fournissant les informations nécessaires pour notre étude,
avec l'aide précieuse du Contrôleur laitier de la région
(membre du CIZ de ITELV), ainsi que des agents des subdivisions agricoles. Ce
choix résulte des difficultés rencontrées sur le terrain
durant l'enquête quant à la disponibilité d'informations
fiables concernant les structures d'élevages, la répartition des
éleveurs etc., pour pouvoir établir un échantillon
représentatif de la région d'étude de manière
adéquate. Par ailleurs les difficultés quant à l'obtention
de l'accord de l'éleveur et des industries privées n'ont pas
été des moindres à surmonter.
a.- Localisation des exploitations :
Pour disposer d'une bonne fiabilité des données
à recueillir, l'échantillonnage des exploitations s'appuie sur un
circuit de contrôle laitier faisant partie d'un système mis en
place par l'ITELV pour le suivi zootechnique.
Deux pôles centraux ont été
identifiés pour les besoins de l'étude et comme point de
départ et de ralliement pour des interventions de terrain durant la
période de suivi. Dans les Dairas d'Azazga et d'Ouguenoun au niveau des
Communes respectivement de Fréha (avec 86 éleveurs en 2003) et de
Timizart, la production laitière est fortement concentrée. Ces
deux communes ont constitué les deux pôles d'intervention centraux
durant l'étude.
Tableau N°30 : Répartition des
exploitations par région et par statut juridique.
Wilaya
|
Daira
|
Commune
|
Statut juridique/Exploitation
|
Total
|
Tizi-Ouzou
|
Draâ Ben Khedda
|
Draâ Ben Khedda
|
Ferme pilote de DBK
|
18
|
Azazga
|
Freha
|
5 Fermes privées :
B.Chitti, H.Bouali, R.Arezki, M.Kaci, A.Arezki
|
Azazga
|
3 Fermes privées :
M.Saghi, L.Saadoudi, S.Zaidat
|
Ouguenoun
|
Ouguenoun
|
1 Ferme privée :
A.Ouchilli
|
Timizart
|
5 Ferme privées :
M .Ait Amar, N. Hannachi, A. Ounouh, S. Auguemat,
H. Iamerache
|
Tigzirt
|
Mizrana
|
1 Ferme privée :
A.Sidhoum
|
Aghribs
|
1Ferme privée:
D.Ouguenoun
|
Sidi Naâman
|
1 Ferme privée :
A.Abdelrahmane
|
Boumerdes
|
Naciria
|
Naciria
|
1Ferme privée :
H.Moussaoui
|
2
|
Bordj-Ménael
|
Bordj-Ménael
|
1 EAC Benghriche
|
L'échantillon retenu pour les besoins de l'étude
des élevages bovins laitiers comprend :
- Une ferme pilote ;
- Une exploitation agricole collective (EAC) ;
- 18 fermes privées.
b.- L'assiette foncière :
L'insuffisance de disponibilité en terres se pose avec
acuité pour les exploitants de l'échantillon retenu. Cette
situation est aussi valable pour l'ensemble de la zone d'étude. Elle
l'est aussi au niveau national où l'on observe parfois des
élevages hors sol et souvent des éleveurs obligés de
limiter le troupeau en fonction de la disponibilité des terres fertiles
et de l'eau.
Tableau N°31 : Répartition des terres
de l'échantillon
Désignation
|
Assiette
foncière
|
Surface louée en plus
|
Surface en fourrages
|
Surface en céréales
|
Surface fourragère irriguée
|
Surface pour autres cultures
|
Hectares
|
771, 24
|
199
|
432, 04
|
104
|
122, 80
|
39, 20
|
Sur les 20 exploitations, seulement 4 dépassent 30
hectares (parmi lesquelles la ferme pilote et l'EAC), 8 ont moins de 10
hectares, sept (7) sont des fermes de taille moyenne entre (10 et 30 ha) et
enfin l'un des exploitants laitier retenu ne possède pas de terre.
Souvent les exploitants sont contraints de se rabattre sur la
location pour combler leur déficit, palier aux fluctuations de la
disponibilité de l'aliment et sa cherté sur le marché.
Tous les éleveurs enquêtés s'accordent sur les contraintes
de disponibilité des terres, la difficulté à trouver des
terres à louer et le nombre d'hectares désiré au moment
voulu, (premier arrivé premier servi).
Le fourrage occupe dans la plupart des exploitations plus de
40% de leur superficie (sauf pour trois d'entre elles). Près de la
moitié des exploitations (9) pratiquent la polyculture où
l'arboriculture, le maraîchage et la vigne à côté de
l'élevage, occupent de bonnes places dans le revenu de l'exploitant
c.- Sources d'alimentation du
cheptel :
Sur les 970 ha (constituant l'assiette foncière de
l'échantillon y compris les terres en location), 550 ha sont
réservés annuellement aux cultures fourragères soit plus
de la moitié dont un peu plus des deux tiers sont destinés
à l'affourragement en vert pour la production laitière
principalement. Le foin sec récolté au printemps est
composé essentiellement d'avoine et parfois en mélange avec le
pois et ou la vesce lorsqu'ils sont disponibles sur le marché des
semences.
Tableau N°32 : L'assolement fourrager des
exploitations de l'échantillon.
Culture
|
Avoine
|
Sorgho
|
Trèfle
|
Orge
|
Ray gras
|
Luzerne
|
Total
|
Surface (Ha)
|
196
|
115.8
|
30
|
42.24
|
39
|
9
|
432.04
|
% du Total
|
45, 37
|
26,80
|
6.95
|
9,78
|
9.02
|
2,08
|
100
|
Le sorgho, le trèfle, l'orge, le ray gras et la luzerne
sont pratiqués pour une récolte en vert. L'orge est souvent
pâturée vers la fin de l'automne et pendant la période
hivernale. Le sorgho et la luzerne sont conduits à l'irriguer. La
luzerne permet souvent de réaliser au moins trois coupes et parfois
quatre espacées de 75 à 100 jours.
Si le rendement laitier est fortement lié aux
disponibilités fourragères, il n'en demeure pas moins que la
ration alimentaire distribuée quotidiennement est renforcée par
le concentré qui occupe une place plus ou moins importante selon
l'état des vaches et des saisons, (entre 1,5 à 15 kg par jour de
`VL 15' et 4 à 20 kg par jour de son gros). Ce choix d'utilisation du
concentré s'explique en partie par la faiblesse des surfaces
fourragères et leur rendement médiocre mais aussi par la
nécessité de croissance et du poids recherché des
animaux.
L'abreuvement des animaux est un facteur de
préoccupation du fait que souvent dans les élevages laitiers
enquêtés la disponibilité de l'eau est disparate et
très variable. On utilise des puits, de l'eau du robinet, des sources,
des retenues collinaires et des oueds ; on achète aussi de l'eau
en citerne...
L'abreuvement périodique semble être la
règle (60%), il varie de 1 à 2 fois par jour en hiver et 3
à 4 fois par jour en été. Il se fait à l'aide d'un
bassin collectif dont la propreté laisse à désirer.
L'abreuvement automatique est très peu utilisé. On le trouve dans
les deux exploitations les plus modernisées : la ferme pilote et
l'EAC.
Cette conjoncture est surtout le résultat d'une
insuffisance de réalisation dans les investissements publics
octroyés au niveau rural pour la mobilisation de l'eau et l'extension
des surfaces irriguées ou du moins pour l'abreuvement du cheptel au
même titre que l'eau potable pour la population. Cette dimension du
développement rural ne peut être ignorée ; elle
conditionne la maîtrise du secteur et de son environnement.
d.- Composition du cheptel de
l'échantillon :
Tableau N°33 : La répartition du
cheptel de l'enquête
Catégorie
|
Vache laitière
|
Génisse
|
Génisse pleine
|
Veau
|
Velle
|
Taurillon
|
Taureau
|
total
|
Nombre de têtes
|
366
|
156
|
103
|
68
|
94
|
92
|
31
|
910
|
% du total
|
40, 2
|
17,1
|
11,3
|
7,5
|
10,4
|
10,1
|
3,4
|
100
|
Le cheptel de l'échantillon est essentiellement
constitué à partir des races introduites Pie noire et Pie rouge.
Cependant, quelques traces du patrimoine local restent parfois observables chez
quelques descendants. Le renouvellement s'effectue par la reproduction. Cette
option a été fortement sollicitée au cours des
dernières années notamment suite à l'interdiction de
l'importation du cheptel bovin pour prévenir contre les
épidémies (USB) qui ont ravagé le cheptel en Europe.
La ferme pilote détient 22,64 % du total cheptel et
21,04 % des vaches laitières. Dans les fermes privées, la taille
moyenne des élevages est de 15 têtes. Cette faiblesse de
l'effectif est expliquée par les éleveurs comme le
résultat du manque crucial de terre et d'eau. Ces deux facteurs
contribuent fortement à la limitation du développement de
l'élevage bovin. A partir de ce niveau (15 têtes), la
rentabilité du cheptel devient dés lors peu intéressante
pour l'éleveur. Il se sentira obligé d'associer d'autres
spéculations à fortes plus values pour combler cette faiblesse et
assurer un revenu décent à sa famille.
La plupart des éleveurs sont convaincus qu'un
accroissement des surfaces agricoles et une meilleure disponibilité en
eau, contribueront à une croissance irréversible de
l'élevage aux conditions actuelles d'activité
énoncées au préalable. Il leur permettrait d'assurer un
revenu satisfaisant et de pérenniser l'élevage laitier.
Le niveau de 15 têtes indique que l'éleveur devra
posséder un minimum de 7 vaches laitières en lactation et leurs
descendances qui lui assurent chaque année au moins la vente de 2
taurillons et une vache réformée, le renouvellement du cheptel et
la réforme ainsi que 10 000 litres de lait. Cette situation lui
permettrait d'enregistrer une recette évaluée à
450 000 DA annuellement1 sur laquelle il dépenserait au
moins 250 000 DA pour l'alimentation de son cheptel et les soins
vétérinaires2, le reste pour sa famille et la
maintenance de son patrimoine.
e.- Les mouvements de stocks du cheptel bovin de
l'échantillon :
La variation annuelle de stock du cheptel représente
environ le tiers de l'effectif en place. Les réformes concernent en
moyenne le 1/7 des vaches laitières. Cet état de fait indique
que lorsque l'âge de la reproduction devient légèrement
aléatoire, les vaches laitières sont réformées. La
réforme des vaches (9 - 10 ans) indique aussi que la carcasse est
fortement rémunératrice. Durant la période de
l'enquête, les réformes ont concerné 57 vaches
laitières annuellement. Il semble que ce chiffre aurait
été inférieur avant l'enquête.
Tableau N°34 : la
répartition des réformes et ventes d'animaux
Catégorie
|
Veau
|
Velle
|
Taurillon
|
Taureau
|
Vache
|
total
|
Nombre de têtes
|
49
|
30
|
108
|
73
|
57
|
317
|
Les ventes d'animaux concernent les mâles
principalement ; les femelles sont généralement
placées dès leur naissance au niveau de l'exploitation ou celle
des proches et voisins pour le renouvellement des stocks en production et leur
accroissement.
L'effectif mis sur le marché pour la vente et l'achat
est fortement lié à la pureté de la race de la
mère, au gabarit et à l'héritage génétique
de la mère alors que dans les structures de suivi, il s'agit de
descendance du père...
1. Recettes =2 taurillons + vache réformée +
production lait
450 000 DA= (2*70 000DA) + 90 000DA +
(10 000 litres*22 DA/Litre).
2. Sur les 250 000 DA de dépenses : 50%
concernent la production de fourrages, 34,5% les compléments en aliments
de bétail, 5,5% en soins vétérinaires et 10% pour l'eau et
l'énergie.
f.- La production laitière de
l'échantillon retenu:
La production laitière est soumise à des
fluctuations tout au long de l'année. L'hiver, la lactation moyenne pour
les vaches de l'échantillon varie de 6 à 10 litres. Les meilleurs
rendements sont obtenus pendant la période de printemps avec la venue de
la production fourragère en vert, la lactation moyenne, varie entre 11
et 19 litres par vache laitière traitée. La durée moyenne
de production de lait, varie d'une vache à l'autre ; elle a
été de 180 jours pour les plus faibles à 335 jours pour
les plus fortes. Par contre la durée moyenne de lactation par
exploitation est plus ramassée, elle est variable entre 9 et 10 mois
(entre 265 à 300 jours plus exactement).
Tableau N°35 : La production
laitière annuelle par exploitation.
Exploitation
|
Nombre de vaches laitières
|
Production laitière (litre/an)
|
Moyenne par vache
(litre / an)
|
01
|
77
|
259 706
|
3372, 80
|
02
|
14
|
25 550
|
1825, 00
|
03
|
33
|
40 280
|
1220, 60
|
04
|
12
|
23 475
|
1956, 25
|
05
|
16
|
55 825
|
3489, 06
|
06
|
15
|
43 300
|
2886, 66
|
07
|
10
|
36 725
|
3672, 50
|
08
|
30
|
94 170
|
3139, 00
|
09
|
11
|
40 550
|
3686, 36
|
10
|
5
|
18 000
|
3600, 00
|
11
|
14
|
51 350
|
3667, 86
|
12
|
15
|
91 145
|
3645, 80
|
13
|
10
|
36 610
|
3661, 00
|
14
|
16
|
60 750
|
3796, 87
|
15
|
8
|
26 325
|
3290, 62
|
16
|
10
|
35 420
|
3542, 00
|
17
|
9
|
28 490
|
3165, 55
|
18
|
19
|
67 825
|
3569, 73
|
19
|
17
|
61 300
|
3605, 88
|
20
|
15
|
55 180
|
3678, 66
|
TOTAL
|
366
|
1 151 976
|
3147, 47
|
16 Exploitations sur les 20 retenues ont une moyenne de
production supérieure à 3000 litres par an parmi lesquelles 11
dépassent les 3500 litres / an. Ceci indique qu'un intérêt
particulier est accordé à cette activité. Pratiquement
toutes les exploitations sont à un niveau de production laitière
appréciable.
III- DISCUSSION DES POLITIQUES LAITIERES :
1.- Structure de la Matrice d'analyse des politiques :
Comme il a été présenté
précédemment, l'utilisation d'une Matrice d'Analyse des
Politiques (MAP) permet de discuter les objectifs et perspectives des
politiques laitières retenues par rapport aux résultats
escomptés et obtenus. Elle permet, par ailleurs, de projeter les actions
futures à engager dans le but de promouvoir toute forme de
développement de la disponibilité en lait et produits laitiers
nécessaires à la consommation de la population.
« La MAP est conçue pour traiter
spécifiquement de la mesure d'impact des politiques sur les secteurs
productifs. Comme les politiques peuvent avoir un impact tant sur les
marchés de produits finaux que sur les marchés de consommations
intermédiaires, la MAP constitue un moyen utile d'identifier les sources
de transferts liées aux politiques appliquées, ainsi que
l'origine d'inefficiences dans l'allocation des ressources, et de mesurer leurs
effets cumulatifs sur une filière de produit donnée »
(R.H.Goldman, C.Grodzins et Charles Mann, 1992).
L'évaluation de l'impact des politiques s'effectue par
une évaluation des distorsions entre deux situations :
Ø une situation sans l'intervention
gouvernementale : le prix reflète réellement les coûts
ainsi que le bénéfice au point d'efficience ;
Ø une situation avec l'intervention gouvernementale,
où des mécanismes de régulation sont appliqués par
les pouvoirs publics afin d'atteindre des objectifs fixés par ces
derniers.
L'analyse fondée sur la variation des prix, peut
être effectuée le long de la filière. Dans le
présent travail l'analyse concernera la production ainsi que la
transformation.
La MAP va fournir un cadre comptable ordonné pour
repérer les effets d'intervention spécifiques au fur et à
mesure qu'ils s'accumulent aux différents stades de la filière.
Les données chiffrées de la MAP peuvent être
aisément maniées pour fournir des mesures adéquates et
simples de l'impact des politiques sur l'efficience économique et
d'autres objectifs.
Ces données chiffrées correspondent
aux :
Ø prix financier ou prix du marché, prix que
les acteurs économiques rencontrent effectivement dans leurs
activités et dans lesquels les subventions et taxes sont
comprises ;
Ø prix économique où prix de
référence : prix sur les marchés internationaux.
La différence entre les deux types de prix
représente les transferts qui vont informer sur le degré
d'influence de l'intervention gouvernementale. Les données
chiffrées sont représentées dans la matrice sous forme de
tableau comme suit :
Tableau N°36 : Représentation de la
Matrice d'Analyse des Politiques.
Données
|
Recette
|
Intrants échangeables
|
Ressources domestiques
|
Bénéfice
|
Prix du marché
|
A
|
B
|
C
|
D
|
Prix de référence
|
E
|
F
|
G
|
H
|
Transferts
|
I
|
J
|
K
|
L
|
Source : Analyse économique des politiques agricoles
1992.
La MAP est fondée sur le principe de «
Bénéfice = Recettes - Dépenses ». Pour la
formation des prix, en matière de dépenses lors de l'analyse, on
fait la distinction entre les Biens échangeables (BE) composés de
l'ensemble des intrants comme l'énergie, les charges liées
à l'entretien, l'alimentation et la santé du cheptel et, les
Biens non échangeables (BNE) où l'on retrouve les ressources de
base telles que la terre, la main d'oeuvre, la maintenance des infrastructures
et leurs amortissements.
Les différentes soustractions effectuées seront
utilisées pour mesurer le bénéfice en termes de prix de
marché et de prix de référence. Elles permettent
d'apprécier aussi l'impact net des politiques sur les prix des produits
et intrants, ainsi que le bénéfice de référence
net.
Les éléments de la MAP peuvent être
utilisés aussi pour calculer des coefficients, qui mesurent l'impact des
politiques sur les prix et sur l'efficience dans l'utilisation des ressources.
Trois de ces coefficients sont les plus importants pour une évaluation
des effets de politiques sur un ou plusieurs produits.
Définition :
Ø Le coefficient de protection nominale
(CPN) : mesure l'impact des politiques sur les prix des produits.
C'est le rapport entre le prix interne d'un produit et son prix de
référence (prix CAF plus mise à disposition hors droits de
douane au prix FOB à l'exportation) : CPN = A /
E
Ø Le coefficient de protection effective
(CPE) : compare les valeurs ajoutées mesurées aux prix
de référence et aux prix aux termes du marché. C'est une
mesure plus complète de l'impact des politiques, puisqu'elle comprend
l'effet total des politiques, sur les produits et sur les intrants :
CPE = (A - B) / (E - F)
Ø Le coefficient de coût en ressources
domestiques (CRD) : compare le coût de référence
des ressources domestiques utilisées avec la valeur nette des devises
étrangères ainsi obtenues ; le CRD mesure l'efficience
globale de la filière de production : CRD = G / (E -
F)
2.- Evaluation des effets des politiques sur la production
laitière :
a) Au niveau de la ferme :
A ce niveau d'analyse, il est utile de fixer au départ
la réalité économique : le lait cru est
cédé au niveau de la ferme au prix calculé sur la base de
l'échantillon d'exploitations retenues à 27, 59 DA le litre plus
une prime moyenne de 6,5 DA le litre calculée, (voir calcul en annexe).
Le prix de revient est calculé à partir de
l'échantillon des exploitations retenues par la méthode
d'Oscarsson (1971) tel que :
Prix de revient du litre de lait = (Total des charges -
Produits annexes) / Quantité de lait produite par l'exploitation. Il est
de 24,16 DA le litre.
Cette situation confirme que le soutien n'a pour but que de
compenser les incohérences et insuffisances de disponibilités des
intrants, supportées par le producteur. Ainsi, on peut qualifier le
soutien de prime compensatoire.
On peut observer au niveau des exploitations n° 3, 4 et
13 que le coût est négatif ce qui signifie que les produits
annexes qui ne sont autres que la vente des veaux, du fumier, etc..., couvrent
la totalité des charges d'élevage dont l'activité
principale est le lait.
Par contre pour les exploitations n° 10, 17, 19 et 20, le
prix de revient est très élevé ce qui signifie que les
charges d'exploitation de l'élevage sont très
élevées par rapport aux produits annexes et à la
quantité de lait produite. La cause principale de cette situation est,
notamment pour les exploitations n° 10 et 17, la faiblesse du nombre de
têtes de l'exploitation (5 et 9 VL respectivement). Pour les
exploitations 19 et 20, il s'agit d'insuffisance dans la gestion sanitaire du
cheptel.
Tableau N°37 : Prix de
revient du litre de lait (Exploitations de l'échantillon)
2003/2004
(Unité : Dinar Algérien (DA)
EXP
|
Charges totales d'élevage
|
production annexe
|
production laitière en litres
|
Coût du litre lait
|
EXP01
|
17 966 326
|
10 172 215
|
259 706
|
30, 01
|
EXP02
|
1 791 150
|
1 040 000
|
25 550
|
29, 40
|
EXP03
|
1 973 930
|
2 180 000
|
40 280
|
-5, 12
|
EXP04
|
1 895 500
|
2 780 000
|
23 475
|
-37, 68
|
EXP05
|
1 901 550
|
580 000
|
55 825
|
23 ,67
|
EXP06
|
2 400 100
|
900 000
|
43 300
|
34, 64
|
EXP07
|
2 661 400
|
2 200 000
|
36 725
|
12, 56
|
EXP08
|
3 861 340
|
1 280 000
|
94 170
|
27, 41
|
EXP09
|
1 448 840
|
1 138 000
|
40 550
|
7, 67
|
EXP10
|
1 479 925
|
130 000
|
18 000
|
75, 00
|
EXP11
|
3 225 700
|
2 400 000
|
51350
|
16, 08
|
EXP12
|
3 477 500
|
1 840 000
|
91 175
|
17, 96
|
EXP13
|
1 744 000
|
2 040 000
|
36 610
|
-8, 09
|
EXP14
|
1 313 100
|
488 000
|
60 750
|
13,58
|
EXP15
|
1 277 627
|
140 000
|
26 325
|
43, 21
|
EXP16
|
1 726 800
|
730 000
|
35 420
|
28, 14
|
EXP17
|
1 994 770
|
230 000
|
28 490
|
61, 94
|
EXP18
|
2 195 200
|
1 000 000
|
67 825
|
17, 62
|
EXP19
|
3 782 800
|
1 520 000
|
61 300
|
36, 91
|
EXP20
|
2 872 100
|
372 000
|
55 180
|
45, 31
|
MOYENNE
|
3 049 483
|
1 658 010,77
|
57 600,3
|
24, 16
|
Ces résultats mettent en évidence la
réalité de l'élevage en Algérie : une faible
maîtrise des techniques d'élevage (OFLIVE 2001) conduisant
à des dépenses de plus en plus importantes, que les ventes de
produits sont parfois incapables de couvrir.
Pour procéder à l'analyse des effets des
politiques laitières au niveau de l'exploitation, il a été
retenu comme prix financier, le prix moyen de cession calculé à
partir de notre échantillon et comme prix économique, le prix
établi à partir d'une moyenne des prix à la ferme de
quelques pays européens comme référence (Hollande,
Allemagne, France, Portugal). Ce prix économique est obtenu aux termes
d'un taux de change retenu pour les besoins de l'analyse à 1 Euro = 100
DA(1 Euro=1.32 $, 1$=75 DA), et de la prise en compte des aides de l'Etat dans
les pays européens comme incluses dans le prix de
référence. (Veerman C.)
Tableau N°38 : Analyse des coûts du
lait cru : Base Exploitations de l'échantillon.
Unité : DA/Litre
Rubrique
|
Structure
|
Prix financier
|
Prix économique
|
Transfert
|
Produits
|
Prix du litre de lait
Aide par litre de lait
|
27.59
6.50
|
32,00
-
|
-4.41
6.50
|
Sous total 1
Prix Produit
|
|
34,09
|
32,00
|
2,09
|
Biens échangeables (BE)
|
Energie
Produits vétérinaires
Charges alimentaires
Charges diverses
Produits d'entretien
|
1.88
0.46
10,00
0.34
0.15
|
2.17
0.52
11.6
0.39
0.17
|
-0.29
-0.06
-1.60
-0.05
-0.02
|
Sous total 2
(BE)
|
|
12,83
|
14,85
|
-2,02
|
Biens non échangeables (BNE)
|
Terre
Main d'oeuvre
Maintenance
Amortissement
|
0.54
8.17
0.69
1.43
|
0.63
9.48
0.69
1.43
|
-0.09
-1.31
0
0
|
Ss total 3
(BNE)
|
|
10,83
|
12,23
|
-1,40
|
Sous total 4 =(BE+BNE)
|
23,66
|
27.08
|
-2.93
|
Autres charges (5)
|
0,49
|
-
|
-
|
Profit = 1 - ( 4 + 5)
|
9.94
|
4.92
|
5.02
|
A partir de ce tableau de l'analyse des coûts, on peut
déduire que le prix financier du lait cru sur le marché local est
supérieur au prix économique sur le marché international
d'environ 7%. Néanmoins les biens échangeables (BE) sur le
marché local ont un coût inférieur à celui du
marché international de 15% ainsi que les biens non échangeables
(BNE) de 13%.
En d'autres termes, les dépenses relatives aux
consommations d'énergie, de l'alimentation du cheptel et son entretien
et les coûts liés à la propriété de la terre,
la main d'oeuvre, la maintenance des infrastructures et leurs amortissements
sont moins élevés localement que sur le marché
international.
Cet état de fait conduit à un profit
supérieur localement pour la production du lait cru que sur le
marché international. Le profit moyen réalisé sur le
marché local est d'environ 30% par contre sur le marché
international le profit moyen n'est que de 15% environ
Tableau N°39 : Matrice d'analyse de la
politique du lait cru.
Unité : DA/Litre
Rubrique
|
Recettes
|
BE
|
BNE
|
Impôts, taxes, assurances
|
profit
|
PF
|
34,09
|
12,83
|
10,83
|
0,49
|
9,94
|
PE
|
32,00
|
14,85
|
12,23
|
inclus
|
4,92
|
Transferts
|
2,09
|
-2,02
|
-1,40
|
0,49
|
5,02
|
CPN
|
1,06
|
La détermination du coefficient de protection nominale
qui est le rapport entre le prix du marché local et celui du
marché international permet de connaître le niveau de
l'intervention gouvernementale. Lorsque ce coefficient est supérieur
à 1, il indique que le producteur de lait cru réalise un profit
supérieur à celui qu'il pourrait réaliser en l'absence de
l'intervention gouvernementale. Dans le cas présent l'effet net de
l'intervention est une protection positive. En réalité c'est plus
une compensation pour résorber le déficit engendré par le
prix de vente administré durant de longues années et la lenteur
de sa croissance.
En appliquant une marge bénéficiaire de 15%
(celle du marché international) au prix de revient du lait cru produit
localement (24,16 DA/litre) et sans l'aide de l'Etat, le prix du marché
local serait au même niveau que celui du marché international
lorsque l'on déduit les subventions aux producteurs des pays
européens (estimées à environ 10%). Ce prix que l'on
pourrait appeler un prix d'équilibre, est de 28, 26 DA/litre à la
porte de la ferme. Ce prix constitue une base de négociation non
négligeable lorsqu'il s'agira de faire partie d'une zone de libre
échange.
|
CPE
|
1,24
|
Le coefficient de protection effective (CPE) est nettement
positif et supérieur à 1, il montre que les coûts
d'utilisation des Biens Echangeables (intrants) locaux sont faibles par
rapport à ceux du marché international et qu'il existe une marge
d'amélioration importante. Plus ce rapport est important plus il indique
l'ampleur des marges de manoeuvre pour une grande efficience dans l'utilisation
des moyens de production locaux..
Il indique par ailleurs que le gain sur le litre de lait
produit localement est supérieur à celui obtenu sur le
marché international. Il n'en demeure pas moins que l'aide
gouvernementale a un effet réel, dans la mesure où sa suppression
conduit irrémédiablement à un gain nettement
inférieur à celui que l'on obtient sur le marché
international. Cette situation est principalement due à la faiblesse de
la production laitière par unité de mesure.
|
CRD
|
0.71
|
L'efficience de la filière production laitière
est faible, d'autant que l'utilisation des ressources domestiques n'est pas
optimisée, ce qui laisse une marge de manoeuvre qui peut
générer plus de profit. Par rapport au niveau économique
international, l'optimisation de la filière (0,71) se situe juste au
dessous des ¾ de 1 (qui est l'optimum) indiquant que les réserves
d'amélioration sont loin d'être épuisées.
Comparée à la situation locale, ce rapport implique que la
filière lait locale est fortement affectée sur le double plan de
son efficience interne (0,50) et de celle du niveau économique.
|
b) Au niveau de l'unité de
transformation :
A ce niveau d'analyse, il est utile de souligner que la
participation du lait cru local est très faible. Elle s'exprime sous
forme de rapport entre les volumes utilisés pour la satisfaction des
besoins à la consommation, sortie de la transformation.
Le prix réel de cession du lait pasteurisé,
sortie de l'usine est de 23, 35 DA / litre, il est à l'échelle
internationale l'équivalent de 35 DA / litre.
Au stade de la transformation, la matière
première est composée des produits en approvisionnement (poudre
de lait, MGLA) et de lait cru. L'ensemble Biens Echangeables (BE) est la somme
des coûts des produits relatifs à la matière
première utilisée, des produits nécessaires aux
opérations de conditionnement (emballage) et d'entretien de
l'unité de transformation (produits de nettoyage, etc.).
L'ensemble Biens Non Echangeables (BNE) est la somme des
coûts relatifs aux services, (réception, pasteurisation,
conditionnement), l'amortissement des équipements et la main d'oeuvre.
Tableau N°40 : Analyse des coûts du
lait en sachet de la laiterie de DBK.
Unité : DA/Litre
Rubrique
|
Prix en DA/L
|
Prix financier
|
Prix économique
|
Transfert
|
Produit
|
Prix de vente/litre
|
23.35
|
35
|
-11.65
|
BE
|
Matières premières (poudre lait, MGLA)
Lait cru
Emballage
Produits de nettoyage
Autres consommations
|
15.65
0.95
1.09
0.06
0.44
|
15.65
1.28
1.09
0.06
0.88
|
0
-0.33
0
0
-0.44
|
BNE
|
Services
Dotation / amortissement
Frais du personnel
|
0.15
0.43
1.88
|
0.55
0.43
2.88
|
-0.4
0
-1
|
Autres charges
|
Impôts et taxe
Frais financiers
|
1.93
0.01
|
-
-
|
1.93
0.01
|
BE+BNE + Autres charges
|
22.59
|
22.82
|
-0.23
|
Profits
|
0.76
|
12.18
|
-11.42
|
Tableau N°41 :
Matrice d'analyse de la politique du lait pasteurisé
conditionné en sachet
Unité : DA/Litre
Rubriques
|
Recette
|
BE
|
BNE
|
Impôt, taxes, assurances
|
Profit
|
PF
|
23.35
|
18.19
|
2.46
|
1.94
|
0.76
|
PE
|
35
|
18.96
|
3.86
|
-
|
12.18
|
Transfert
|
-11.65
|
-0.77
|
-1.4
|
1.94
|
-11.42
|
CPN
|
0.66
|
Le rapport entre le prix du marché local et celui du
niveau international est en défaveur de la transformation: il est
nettement inférieur à 1. Ceci indique que l'effet net de
l'intervention de l'Etat est une protection négative vis-à-vis du
producteur transformateur du lait pasteurisé et conditionné en
sachet. Ce producteur reçoit un prix inférieur à celui
qu'il recevrait dans une situation sans intervention gouvernementale. L'effet
de taxation à la production en faveur de la consommation pénalise
fortement la transformation et le conditionnement Cette pénalité
est de l'ordre de 21% du prix du marché, elle s'exprime par la
différence entre le prix de revient du lait (23,35) prévu
à la transformation et le prix d'équilibre (28,26). Elle est
encore plus fortement ressentie (environ 50%) par rapport au prix du
marché international au vu des quantités transférables
(-11, 42).
Sans l'intervention gouvernementale le prix du litre de lait
pasteurisé et conditionné en sachet coûterait environ 34,77
DA le litre.
|
CPE
|
0.32
|
Dans la mesure où les coûts des biens
échangeables sont à peu de choses près les mêmes au
niveau du marché local et international pour la transformation et le
conditionnement du lait pasteurisé, la forte faiblesse du coefficient de
protection effective provient du fait que l'intervention de l'Etat se situe au
niveau de l'absence de profit. En effet le coût des transferts
compenserait totalement les profits qui auraient dus être ajoutés
au prix de vente à la porte de l'usine. En d'autres termes
l'activité de production de lait pasteurisé et conditionné
en sachet est maintenue par l'intervention gouvernementale au stade de la
suppression quasi-totale du profit. Le gain obtenu par l'activité de
transformation dans ces conditions est presque nul, il est de l'ordre de 0,76
DA par litre cédé à 23, 35 DA à la porte de
l'usine.
|
CRD
|
0.24
|
La filière de la pasteurisation et conditionnement du
lait au plan international est loin d'être à son niveau optimal.
De grandes possibilités subsistent encore en l'état, du fait de
l'existence d'un potentiel considérable en ressources non
échangeables. Les niveaux de production bien maîtrisés par
rapport au marché, ont fait que l'utilisation de ces ressources est
restée faible au niveau international. Comparée au niveau local
dont l'efficience se situe aux environs des 50%, cette situation reste
dominante par la marge de manoeuvre dont elle dispose. Dans le cas de
l'ouverture plus grande du marché local avec l'absence de l'intervention
gouvernementale et la participation au libre échange, le lait
pasteurisé et conditionné provenant de l'extérieur risque
d'être concurrentiel à plus d'un titre : outre la
qualité, la réduction des niveaux de profits et la compensation
à l'exportation d'une partie des coûts en biens
échangeables et non échangeables.
|
Tableau N°42 : Analyse des
coûts de production du fromage à pâte molle
(En équivalant
litre de lait de la laiterie de DBK).
Unité : DA/Litre
Rubriques
|
Prix en DA/L
|
Prix financier
|
Prix économique
|
Transfert
|
Produits
|
A la vente
|
38.66
|
50
|
-11.34
|
BE
|
M. Première (poudre de lait, MGLA)
Lait cru
Emballage
Ferments ingrédients
Produits de nettoyages
Autres consommations
|
9.83
9.64
3.55
1.54
0.04
0.26
|
9.83
13.05
3.55
1.54
0.04
0.53
|
0
-3.41
0
0
0
0.27
|
BNE
|
Services
Dot. amortissements
Frais du personnel
|
0.15
0.43
1.88
|
0.55
0.43
2.88
|
-0.4
0
-1
|
Autres charges
|
Impôts et taxes
Frais financiers
|
1.93
0.01
|
-
-
|
1.93
0.01
|
BE+BNE+ autres charges
|
27.32
|
32.4
|
-5.08
|
Profits
|
11.34
|
17.6
|
-6.26
|
Lorsque le lait est transformé pour en faire du
fromage, l'équivalent du litre de lait à ce stade acquiert une
valeur plus élevée. Elle est nettement plus importante sur le
marché international que local. La différence est de l'ordre de
30 % environ. En d'autres termes la fabrication du fromage au niveau local
étant moins coûteuse qu'au plan international, il serait
avantageux de le céder dans ce cadre à son prix concurrentiel.
Le profit envisageable sera d'autant plus important que la
stabilité de la contribution du lait cru et des frais du personnel
seront maintenus à leur niveau actuel d'une part et, d'autre part la
suppression de la taxation à l'exportation sera réelle et les
frais financiers pratiquement nuls. Il apparaît nettement à ce
stade de la filière que la capacité de commercialisation d'un
produit de qualité est la préoccupation majeure de toute
activité de transformation.
L'implantation sur le marché de l'exportation devient
le moyen le plus sûr de développer cette activité.
Tableau N°43 :
Matrice d'analyse de la politique de fromagerie.
Unité : DA/Litre
Rubriques
|
Recettes
|
BE
|
BNE
|
Impôt, taxes, assurances
|
Profit
|
PF
|
38.66
|
24.86
|
2.46
|
1.94
|
11.34
|
PE
|
50
|
28.54
|
3.86
|
-
|
17.6
|
Transfert
|
-11.34
|
-3.68
|
-1.4
|
1.94
|
-6.26
|
CPN
|
0..77
|
La différence entre les prix sur le marché local
et international indiquant un écart important, conduirait à dire
que l'introduction de fromages à pâte molle non
subventionnés de l'extérieur aura peu de chances de supplanter la
production locale au regard du prix. Toutefois le rapport prix / qualité
(label) constitue un autre paramètre dont il serait fortement
nécessaire de tenir compte dans la réalité du
marché.
Le rapport entre les deux prix, financier et économique
nettement inférieur à 1 montre qu'il existe une grande marge de
manoeuvre pour atteindre un niveau d'équivalence qu'il serait judicieux
de mettre à profit pour améliorer la qualité des produits
de telle sorte qu'ils soient indéniablement concurrentiels.
|
CPE
|
0.64
|
L'importance de l'équivalent relatif au prix
économique (50) au plan international se justifie certainement par le
niveau de vie et par conséquent reflète le pouvoir d'achat des
populations pour ce type de produit maintenu fortement élevé par
rapport à celui du marché local (38,66).
Le coefficient de protection effective qui n'atteint que les
deux tiers (2/3) de l'optimum révèle que les conditions sont
réunies pour une meilleure gestion des capacités de fabrication
des fromages afin d'atteindre des niveaux de qualité capables
d'enraciner cette activité localement.
|
CRD
|
0.18
|
L'activité de fromagerie n'utilise pas l'ensemble de
ses ressources domestiques ; elle n'utilise qu'environ 20% de son
potentiel. Il est vrai qu'au sens du prix économique c'est-à-dire
le marché international, la recherche de la qualité est fortement
influente ce qui explique le niveau de prix d'une part et d'autre part
l'utilisation limitée du potentiel existant.
Il est utile de souligner que l'activité fromagerie
possède un aspect traditionnel fortement incrusté qui contribue
aussi à orienter vers la recherche d'une qualité (label)
difficile à concurrencer.
|
IV.- CONCLUSION DE LA PARTIE III :
Au terme de cette analyse des politiques
laitières, il apparaît nettement que de graves lacunes subsistent
à toutes les étapes, partant de la conception de ces politiques
aux systèmes mis en place pour compenser les insuffisances
observées tout au long de la trajectoire que suit le lait, de sa
production à sa transformation.
Dans cette partie, nous avons présenté la zone
d'étude dans laquelle ont eu lieu l'ensemble des travaux de terrain qui
ont été menés pour déterminer les
caractéristiques de ces politiques laitières et les
paramètres d'analyse y afférents. Nous avons montré que
cette zone d'étude de par ses critères socio-économiques,
géographiques et climatiques, est représentative de
l'élevage bovin laitier que l'on peut rencontrer à travers le
territoire national. Elle est à la moyenne des niveaux de concentration
du cheptel et des systèmes d'élevage existants.
L'échantillon d'exploitations agricoles, retenu
reflète la structure des systèmes de production des zones
laitières du pays. Les données recueillies, ont été
obtenues à partir d'une collecte de terrain et d'interviews souvent
difficiles à effectuer tant les contraintes indépendantes de
notre volonté étaient présentes, de l'exploitation d'une
documentation souvent partielle qu'il a fallu reconstituer tout au long des
travaux et enfin d'une étude de ces données en utilisant un
modèle de matrice d'analyse des politiques.
Nous avons pu déterminer le coût moyen du litre
de lait cru à la porte de la ferme, le coût moyen du litre de lait
pasteurisé et conditionné à la porte de l'usine et le
coût moyen du litre équivalent transformé en fromage.
L'analyse de ces coûts rapportés aux prix pratiqués
à la consommation a permis de comprendre l'ampleur des
difficultés rencontrées par la production laitière
nationale.
On peut avancer que sans le soutien économique et
financier de l'Etat, la production de lait cru est vouée à
l'échec dans les conditions actuelles malgré les efforts
consentis par les producteurs pour atteindre des niveaux de production
appréciables. Souvent, on observe que ce sont les produits de la ferme,
autres que le lait qui, de loin, sont à l'origine de la couverture des
dépenses. Le lait intervient dans ce cas comme un appoint sur lequel il
serait hasardeux de compter pour pouvoir subvenir aux besoins familiaux.
Ainsi l'auto consommation du lait cru est courante. Elle
indique que l'agriculture de subsistance est encore fortement présente
dans les zones d'élevage.
La production laitière est fortement subordonnée
à la production de viande et non pas le contraire. Pour pouvoir inverser
cet état de fait, des efforts considérables restent à
consentir. Il s'agit d'investissements de développement dans les zones
à haut potentiel mais dépourvues des moyens appropriés, en
vue de démultiplier leurs capacités de production. La
rareté des terres irriguées est une dimension dont il est
nécessaire de tenir compte.
Le niveau de concentration du cheptel en est une autre.
L'élevage laitier au même titre que le reste des
spéculations exigeantes, demande par sa présence l'introduction
et l'application de critères d'équilibre des systèmes de
production et la mise en oeuvre d'une politique d'aménagement agricole
en adéquation avec les potentialités inventoriées.
Dans cette troisième partie nous avons analysé
aussi les politiques laitières sous l'aspect de l'intervention
gouvernementale. On s'aperçoit nettement que la production du lait
pasteurisé et conditionné en sachet sur la base d'importations
massives de poudre de lait est, une activité qui a créé
de l'emploi et a permis de satisfaire les besoins en lait d'une population
croissante.
En l'absence de l'intervention gouvernementale dans le cadre
d'un libre échange, la suppression du profit observé jusqu'alors
au niveau de cette activité disparaîtra, le prix du litre de lait
pasteurisé et conditionné en sachet augmentera d'environ 30% par
rapport à son prix actuel à l'étalage.
Malgré le fait que les coûts des biens non
échangeables (infrastructures de base, main d'oeuvre, etc.), soient
inférieurs localement à ceux du niveau international, il n'en
demeure pas moins que des efforts considérables devront être
déployés pour atteindre la satisfaction en qualité
notamment. Le produit local, pour être concurrentiel, devra aussi
être en mesure de couvrir et maîtriser le marché, ce qui
demanderait la mise en oeuvre de nouvelles politiques de commercialisation
jusqu'alors imperceptibles parmi lesquelles, par exemple le marketing.
Cette situation au point de passage à l'économie
de marché est paradoxale du fait du maintien d'un état de
dépendance accru en approvisionnement, pour un produit comme le lait, de
large consommation avec une intervention gouvernementale fortement
présente.
La transformation du lait cru en fromage reste dans ce
contexte une voie de prospection assez viable avec l'acquisition de
l'expérience dans le domaine de la qualité dans la mesure,
où mis à part l'aspect label au niveau international, le produit
local est concurrentiel sur le marché local. Il peut le devenir sur le
marché international dans les mêmes conditions de soutien et de
prix. La recherche d'une qualité (label) se justifie dans ce sens par
l'introduction de la notion de fromage de terroir et la dimension
traditionnelle au niveau du marketing pour la consommation.
Cette troisième partie a permis de montrer que
malgré les efforts des producteurs et de l'Etat d'une part et la
volonté affichée de satisfaction des besoins de la population
pour ce produit fortement incrusté dans le modèle de
consommation, l'intervention gouvernementale ne pourra à elle seule
contrecarrer les réalités du libre échange dont les
conditions sont liées à la présence d'un marché
porteur.
Quel que soit le niveau de soutien dans le cadre légal
du libre échange, il sera difficile pour l'élevage local de
s'élever au rang de producteur laitier, sans la mise en oeuvre de
projections à long terme impliquant d'une part l'accumulation des
ressources par la valorisation des potentialités et d'autre part
l'application des conditions d'approche du marché.
Ces conditions d'approche s'identifient aux formes de
participation au développement de l'élevage par
l'intégration effective de la production de lait dans la filière
et la construction de fonctions : production de lait cru, production de
lait pasteurisé et conditionné, production de fromages ou tout
autre dérivé, dont la viabilité est directement
liée au marché de la consommation. En d'autres termes, il s'agit
de construire de façon concrète la filière lait, dans
laquelle chaque maillon devrait être dépendant du reste.
PARTIE IV
TENTATIVE D'AJUSTEMENT DES POLITIQUES LAITIERES AUX
REGLES DU COMMERCE INTERNATIONAL
I.- INTRODUCTION :
A la veille de l'entrée du pays dans le domaine du
libre échange global, en adhérant à l'Organisation
Mondiale du Commerce et en mettant en application les protocoles d'Accords avec
l'Union Européenne dont l'entrée en vigueur date de septembre
2005, les questions fondamentales auxquelles les politiques laitières
seront confrontées à l'avenir, dans ce contexte, sont fortement
liées à la part d'influence de la politique de protection
tarifaire qui n'existera plus.
La marge de manoeuvre de la politique laitière actuelle
par rapport aux disciplines de l'OMC reste très limitée. Les
formes d'intervention de l'Etat en matière de prix et de soutien
à l'investissement au profit de la filière lait n'ont pas permis
d'obtenir les résultats escomptés. Cet état de fait
conduit nécessairement les pouvoirs publics à une
réadaptation de la politique financière dans toute sa dimension
d'appui au développement du pays. La participation à
l'amélioration des ressources physiques par la capitalisation effective
des moyens de production constitue une des voies classiques de reformulation du
système et du dispositif d'appui économique et financier à
la filière. Toutefois, d'autres voies seraient à prospecter.
Dans cette quatrième partie de notre étude, nous
tenterons de cerner les possibilités éventuelles de changement de
la politique d'intervention et d'évaluer les effets sur les principaux
acteurs de la filière dans le cadre du nouveau contexte
économique mondial accéléré par le processus
d'intégration économique régionale.
Nous essayerons, sur la base d'un aperçu analytique de
la production mondiale de lait et des mécanismes qui la
régissent, d'une part, et d'autre part l'impact des règles du
commerce international sur la production locale, de proposer des voies à
prospecter en vue d'asseoir une politique laitière appropriée aux
besoins du moment et dotée de dispositifs de régulation lui
permettant de s'adapter au aléas du commerce international.
II.- LE LAIT A L' ECHELLE MONDIALE :
La production mondiale de lait est en
accroissement constant ; elle a été de 557 millions de
tonnes en 1998, et se situe en fin 2004 aux environs de 600 millions de tonnes
(FAO Last Reviewed 24/05/2005). Elle est structurée de manière
simple :
-Lait de Vaches : 85 %
-Lait de Bufflonnes: 11%
-Lait de Brebis : 2%
-Lait de Chèvres : 2%
Les pôles les plus importants de la production
laitière, en fin 2004, sont les Etats-Unis, (premier pays producteur
mondial de lait de vache avec 77,2 millions de tonnes) et l'Union
Européenne (des 15) avec 130,4 millions de tonnes (regroupant les zones
les plus intensives de production et de concentration du cheptel bovin laitier
telles que la Hollande, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie
où l'on rencontre souvent des moyennes journalières de lactation
supérieures à 40 litres / vache).
Avec les nouvelles intégrations en cours des pays de
l'Europe de l'Est (10 pays) dans la « Zone Euro », la
reprise après le fléchissement des années 90 de la
production laitière dans cette région a favorisé la
recherche de nouveaux modèles d'organisation et l'élaboration de
stratégies en mesure de maintenir à moyen terme la
prédominance de l'UE sur le marché international du lait.
Toutefois de nouveaux pôles de développement de la production
laitière à croissance rapide (supérieure à 5% /an)
ont fait jour, notamment le Brésil (passant de 10 à 23,5 Mt entre
1990 et 2004) et l'Inde (de 40 à 88 Mt durant cette période en
incluant le lait des bufflonnes).
Les volumes en équivalent lait faisant l'objet de
transactions dans le commerce international ne représentent qu'une
petite fraction de la production mondiale (environ 7% en 2004) mais
constituent, par la diversité des zones d'importation, un facteur
d'équilibre essentiel pour le maintien de l'activité
socio-économique des pays exportateurs (USA, UE et notamment
l'Océanie qui avec une production de 25 Mt contrôle le tiers du
commerce international du lait). D'autres pays producteurs de lait, capables de
modifier l'équilibre établi sur le marché international,
tel le Canada, tentent de s'introduire à travers les cloisonnements
réglementaires défendus par d'autres pays détenteurs de
parts de marché tels les USA et la Nouvelle Zélande.
Les principales zones d'importation sont l'Afrique du Nord, le
Proche et Moyen Orient (20%), l'Amérique latine (33%), l'Asie du Sud Est
(33%) ; le reste concerne les pays de l'Afrique Sub-saharienne.
Les prix au titre des transactions commerciales du lait, ont
augmenté au cours de ces dernières années. Cet état
de fait est dû essentiellement à l'influence des augmentations
successives des prix des hydrocarbures, du fléchissement du dollar US et
de la réduction des subventions accordées par l'UE à
l'exportation. Ce dernier aspect qui a une influence importante sur la
stabilisation du marché à l'exportation, fait l'objet
d'âpres négociations entre les Membres de l'UE pour arriver
à une solution en conformité avec les règles de l'OMC. A
titre indicatif, la réduction des restitutions à l'exportation
les a portés de 640 $US la tonne en 2000 à 150 $US en 2005.
Le prix de la tonne métrique de poudre de lait est
passé de 1500 $ US en 2000 à 2300 $ US en 2005 (Smati S.).
III.- LES REGLES DU COMMERCE INTERNATIONAL :
Les règles fondamentales auxquelles s'astreignent les
Membres de l'Organisation Mondiale du Commerce au titre de la
réglementation se résument en quatre points essentiels :
· Non - discrimination, plus connue sous les initiales de
traitement NPF (Nation la Plus Favorisée)
· Absence de restrictions quantitatives.
· Préservation de la valeur des concessions
tarifaires.
· Transparence.
L'Algérie, qui incessamment deviendra Membre à
part entière aura pour contrainte de développement de la
filière laitière, la nécessité d'assurer :
· Les grands équilibres entre le milieu urbain et
rural et les revenus de leurs populations, où la disparité
présente une tendance à la croissance.
· La nécessité de conserver la
stabilité sociale.
· La nécessité d'augmenter les emplois et
la productivité.
· Les changements qualitatifs dus à la demande
alimentaire.
Elle aura à mettre en place des politiques
laitières innovantes au plan technique et audacieuses dans
l'utilisation de plus en plus efficace de la ressource naturelle souvent
limitée comme nous l'avons souligné dans la partie
précédente (Partie III)
Elle accordera, en outre, à l'agriculture une
attention des plus particulières notamment dans les changements
structuraux d'exploitation face à l'ouverture vers une concurrence
étrangère sans merci au cours des prochaines années.
Des efforts considérables ont été
consentis pour parvenir à la satisfaction de pouvoir adhérer
à l'OMC. Ces efforts s'articulent autour de :
* La suppression des mesures administratives d'encadrement du
commerce extérieur (AGI, licences d'importation,..)
* Le démantèlement du système de
protection non tarifaire.
* La réhabilitation de la protection tarifaire en
même temps que la réduction et diminution des niveaux de taux de
droits de douanes.
Ces actions ont visé la levée du monopole de
l'Etat sur le commerce extérieur ayant abouti dans le cadre du Programme
d'Ajustement Structurel à la convertibilité du Dinar
algérien pour les transactions commerciales et le libre accès
à la devise pour les opérateurs économiques.
Pour pouvoir maîtriser le système de gestion de
la dynamique du commerce, les seules dispositions législatives actuelles
relevant du Code des douanes restent insuffisantes. Des contraintes subsistent.
Elles concernent la cohérence des textes, l'application, l'accès
à l'information...etc. La réforme tarifaire engagée en
août 2001 a rendu cette nécessité de mise à niveau
évidente, son aboutissement est prévu pour 2006.
L'Algérie est actuellement en cours de finalisation
des négociations avec l'OMC. On peut d'ores et déjà
considérer qu'à la fin de 2006, l'ensemble des monopoles sur les
biens et services auront été levés. L'accès aux
marchés des pays Membres et à tout type de produit loyal et
marchand sera ouvert. Cette règle s'appliquera au commerce des poudres
de lait et MGLA au même titre que le reste des produits d'origine
agricole.
Au sens des accords avec l'UE (voir extrait annexe 14) et de
la future adhésion à l'OMC, l'Algérie a simplifié
ses tarifs douaniers en réduisant les taux pour les produits agricoles
et alimentaires. A partir de la loi de finances de 2001 qui avait prévu
un taux de droit de douane maximum de 30% (alors qu'il était jusqu'alors
de 45% pour plus de la moitié des produits d'origine agricole) la
réduction des droits de douanes venait de s'enclencher.
La TVA sur les produits importés conservera
globalement les mêmes taux sauf les viandes fraîches ou
congelées, les poudres de lait, les farines et semoules pour
protéger la production nationale. La loi a instauré une taxe
spécifique additionnelle «sur 151 produits (18% du total des
produits), taxe variant de 10 à 100% et un droit additionnel provisoire
de 48% touchant 106 produits (12.5% des 848 produits de la nomenclature
douanière) ; ce taux devant baisser progressivement pour devenir
nul en six ans. (Benmihoub et Bedrani S.).
A la fin de 2006 le droit additionnel provisoire n'existera
plus que pour quelques produits, la taxe spécifique additionnelle
aussi.
IV.- PROSPECTIVE D'AJUSTEMENT DES POLITIQUES
LAITIERES :
L'intervention gouvernementale s'est située
principalement aux deux niveaux distincts que nous avons étudiés
dans la partie précédente, la ferme et l'unité de
transformation. C'est à ces deux niveaux de concrétisation
directe, qu'il est nécessaire de s'attacher.
1.- Mode d'organisation au niveau de la ferme et de son
environnement :
Le diagnostic de la situation de
l'élevage bovin dans la zone d'étude reflétant l'impact
des politiques antérieures et nouvelles et le mode de perception des
effets du marché international ont conduit à l'identification des
éléments permettant de comprendre les raisons de l'insuffisance
de production et le manque à gagner significatif malgré les
différentes formes de soutien et d'encouragement initiées.
La politique de renforcement des investissements à la
ferme et l'implication des services d'appui a eu des effets sensibles mais
encore insuffisants. La vitesse de croissance de la production laitière
est restée peu significative, les progrès réalisés
dans le cadre du développement du bovin laitier au niveau de la ferme,
sont encore faibles.
Des caractéristiques d'évidence de la faiblesse
de la production laitière au niveau de la ferme ont été
relevées, il s'agit de :
- La taille limitée des fermes d'élevage.
- La faiblesse de la ressource en eau pour l'abreuvement et
l'irrigation.
- Le nombre réduit de vaches laitières par
ferme, dû essentiellement aux deux causes précédentes.
- La médiocrité des rations alimentaires.
- L'insuffisance du suivi technique.
- La faiblesse des systèmes d'organisation de la
production et de la collecte.
- L'absence de cohésion entre l'approvisionnement et la
production.
- L'insuffisance du suivi et de l'intérêt
accordé au marché du bovin laitier.
Ces contraintes contiennent des éléments qui
ont une incidence directe sur la faiblesse de la production.
L'amélioration passe obligatoirement par la mise en place de moyens
capables de lever ces contraintes et de modifier positivement le contenu de la
production sans être à l'origine de difficultés nouvelles
perturbatrices de l'environnement socio - économique de la ferme .
Pour cerner de manière efficace la mise en place de
ces moyens, il y aurait lieu de définir et d'identifier l'unité
d'organisation élémentaire en mesure de maîtriser les
dispositifs et instruments à mettre en place et par laquelle transite
l'ensemble des formes de soutien, d'encouragement, d'incitation et de
sauvegarde des intérêts des producteurs. Il s'agit par ailleurs de
caractériser la place qu'occupe l'exploitation agricole dans la
chaîne de production laitière et de définir les relations
qu'elle se charge d'entretenir avec les acteurs de son environnement. Il s'agit
de l'élaboration d'un cahier de charges que chacun devra respecter.
Sur la base de ces éléments d'approche, il
serait nécessaire de mettre en place un dispositif concret d'inventaire,
de suivi et d'évaluation permettant d'engager des travaux de
planification et de projections à concrétiser au fur et à
mesure de la mise en place des actions de développement à
l'échelle globale de l'aménagement du territoire. Initiées
par l'intervention gouvernementale, ces actions de développement sont
fortement appréciées au niveau de la ferme, notamment l'appui
à la mise valeur, l'amélioration des systèmes de
mobilisation et d'adduction d'eau, le renforcement des voies d'accès,
l'extension des sources d'énergie et l'acquisition d'équipements
modernes de production. Il est utile de souligner chaque fois qu'il sera
nécessaire que la libéralisation ne pourrait en aucune
façon devenir synonyme d'anarchie et que l'obligation de planification
et de cohérence de l'économie à l'échelle de la
ferme est d'une importance capitale.
Les critères d'établissement de l'unité
d'organisation élémentaire doivent être fondés sur
la nécessité de permettre un suivi personnalisé de la
ferme dans toutes ses activités de production et d'existence dans le
tissu socio-économique de sa zone d'intervention. L'étude a
permis d'entrevoir qu'une unité d'organisation élémentaire
ne pourrait suivre de manière appropriée plus d'un millier de
vaches laitières appartenant à plus d'une soixantaine de
producteurs. Il est nécessaire de tenir compte aussi d'autres
critères tels que l'accès, la proximité,
l'homogénéité de la zone, les moyens de production et
l'environnement socio-économique. Par ailleurs, cette forme
d'organisation n'obtiendra les résultats escomptés qu'avec au
moins une quinzaine de producteurs pour pouvoir répondre aux
critères administratifs et juridiques qui régissent les modes
d'organisation actuels des acteurs socio-économiques soucieux de
bénéficier de la protection et du soutien de l'Etat.
En matière de production, il est utile d'instaurer le
raisonnement en fonction de la vache laitière et l'espace vital
normalisé qui lui est nécessaire. Les critères de
rationalité exprimés sous cette forme engagent la
réalisation d'investissements nouveaux tels que le volume de fourrage
vert et implicitement les besoins en eau et la surface à
l'irrigué, le dimensionnement des étables et des
équipements d'exploitation. L'exemple de Dina Integrated Farm, dans le
désert égyptien, illustre bien la richesse des
possibilités que peut développer un pays. Cette ferme de 7000 ha,
5000 VL Holstein et 150 puits creusés jusqu'à 120 mètres
de profondeur emploie 1000 personnes environ et produit 7000L/an/vache en
moyenne. Ce type d'expérience d'envergure, l'Algérie ne l'a pas
encore tenté, mais il est peu probable qu'elle échapperait
à la règle, car l'objectif de développement de la
production laitière est incrusté, et des tentatives de taille
plus modeste ont été enclenchées, à titre
d'exemple : l'exploitation de GEP Kherfi Fréres de Guerrara
fondée en 1988, 230 hectares, un forage de 1200 m de profondeur avec 110
Holstein et une moyenne de 25 litre / jour / vache. (Agroligne n°3,
2000)
Par ailleurs, la mise en place des programmes de santé
animale implique nécessairement l'application de systèmes
d'alimentation contrôlés avec une définition exacte des
rations alimentaires par phase et gabarit. Dans ce sens, la gestion
appropriée d'un programme de formation par étapes aux techniques
modernes de conduite d'élevage laitier est une condition incontournable
dans la prise en charge du développement des productions du lait et de
la viande, fortement liées entre-elles dans leurs aspects technique et
socio-économique.
Le lait, dans la situation actuelle de sa production locale
est peu rentable, il est fortement lié à la viande dont la
rentabilité dans ces mêmes conditions est intéressante pour
les producteurs, il ne peut en être dissocié. Le
développement de la production de viande bovine entraîne
nécessairement une croissance de la production du lait.
L'étude (3eme partie) a montré que
le niveau de rentabilité de l'exploitation d'élevage, à
son seuil minimum dans le contexte actuel, se situe aux environs de la
disponibilité de 7 vaches en lactation sur 300 jours à 3 500
litres au moins et une mise bas tous les 24 mois. Ainsi l'exploitation devra
posséder au moins une quinzaine de vaches laitières et leurs
descendances ce qui indique que la surface minimum devrait être de 11,25
ha dont 2,75 ha à l'irrigué. Beaucoup d'exploitations
n'atteignent pas ce seuil minimum. C'est vers ce type d'objectif qu'il est
nécessaire de s'orienter en réunissant les conditions
rationnelles de cessions, de locations et de mises en valeur, pour permettre
aux éleveurs faisant partie d'une même unité d'organisation
élémentaire d'évoluer progressivement vers ce seuil
minimum qui serait celui d'éleveur laitier. Par contre, en
deçà, il s'agirait beaucoup plus d'éleveurs pour la
viande. Le passage de la fonction de producteur de viande à producteur
de lait est un progrès qui nécessite un accompagnement de gestion
que l'unité devra prendre en charge.
L'unité d'organisation élémentaire est
un maillon d'une importance primordiale mais inexistant dans la situation
actuelle. Ses fonctions sont remplies par un ensemble éparse d'acteurs
cloisonnés entre eux, assurant tant bien que mal une part de la
collecte, la santé, l'administration, le financement lorsqu'il existe,
etc. Il s'agit de regrouper au sein d'une structure l'ensemble de ces services
d'appui à la production que les producteurs animeront au sein de leur
unité d'organisation élémentaire qui agira en leur nom
avec le soutien et la participation de l'Etat comme organe de suivi,
d'encouragement et de régulation vis-à-vis de l'environnement.
Cette structure pourra se charger d'assurer la collecte du lait au profit des
producteurs par l'acquisition de ses propres moyens de transport et de
stockage, de veiller à la santé des animaux et leur
généalogie par le suivi, l'enregistrement et la gestion du
marché du BLM, d'entreprendre les démarches nécessaires
pour les approvisionnements réguliers en intrants et de contribuer en
participant à l'identification, la planification et la mise en oeuvre
des actions d'aménagement et d'investissements de l'Etat dans la zone
qui la concerne. C'est à ce niveau que l'intervention gouvernementale
est la plus efficace et qu'elle s'exprime sous forme de renforcement d'actions
de développement et non pas de subvention à la production.
2.- Attitude de l'unité de transformation face au
libre échange :
Avec la libéralisation totale du
marché, vers la fin de l'année 2006, l'unité de
transformation sera soumise au même titre que l'ensemble des entreprises
à la concurrence du marché international.
L'étude a montré qu'il est nécessaire de
prendre en compte les caractéristiques suivantes pour toute forme de
développement de l'industrie de transformation du lait :
- La production laitière sur le marché
international est excédentaire, ses possibilités de croissance
sont énormes, son système de régulation obéit
beaucoup plus aux conditions socio-économiques des pays exportateurs
liés à leur stabilité qu'aux exigences des transactions
commerciales. Le lait est un produit de large consommation à travers le
monde, qui entre souvent dans le contexte d'accords régionaux du type
préférentiel que l'OMC tente de réguler.
- La transformation du lait au plan international, qu'il
s'agisse de fabrication de poudres, MGLA ou de pasteurisation et
conditionnement, est performante et possède la capacité de
réduire fortement les prix de revient conduisant à des niveaux de
profits élevés et variables en fonction du marché.
- La recombinaison du lait à partir des importations
en poudres et MGLA, au niveau local est soumise dans la situation actuelle
à la restriction du prix administré à la consommation avec
une absence de profit à la porte de l'usine.
- La pasteurisation et le conditionnement du lait cru pour la
consommation sont rares. Lorsqu'il est commercialisé sous cette forme,
le prix du lait est égal en équivalent DA au prix à
l'étalage du marché international.
- La transformation du lait cru pour la fabrication de
fromage est de loin avantageuse dans le rapport des prix entre le local et
l'international. Toutefois il serait utile de tenir compte de l'équation
des rapports prix / qualité (label) pour toute suggestion.
- La consommation locale, de manière globale, se situe
autour de 3 Mt, (M.A.Nedjai 2005) la production nationale assure environ 2 Mt
consommés au niveau des zones rurales. Le déficit de 1 Mt pour
l'approvisionnement des zones urbaines principalement, est couvert à
concurrence de 70 % par des importations sur le marché international
sous forme de poudres, MGLA et autres produits laitiers.
A partir de cet ensemble d'éléments, force est
de souligner que la transformation est directement liée à
l'assurance de la disponibilité réelle d'un produit de large
consommation sur le marché. Pour que la transformation puisse maintenir
son activité, dans le contexte de l'économie de marché, il
serait nécessaire de l'élever au rang d'activité
stratégique de base de l'alimentation de la population au même
titre que la minoterie par exemple et de lui assurer un niveau de profit
à moyen terme capable de faciliter son développement.
L'intérêt porté par la production
laitière dominante du marché international à l'outil de
transformation local est indéniable, le maintien de son activité
signifie que l'exportation vers ce marché local est encore viable et par
conséquent prise en compte dans le système de régulation
internationale des excédents.
3.- Le niveau des prix attendu sur le marché local
dans le contexte du libre échange :
Actuellement le prix de cession du lait à la porte de
l'usine locale étant de 23, 35 DA le litre avec un prix de revient
calculé de 22,59 DA le litre, alors qu'au plan international le prix
équivalent de cession est de 35 DA le litre avec un prix de revient de
22, 82 DA le litre. Le maintien de l'activité de l'usine locale
impliquerait la nécessité d'autoriser une marge
bénéficiaire de l'ordre de 35 - 22.59 = 12.71 DA par litre au
même titre que celle prélevée au niveau international.
Toutefois, il serait contraignant de faire supporter par la consommation de
manière brutale, le poids du retard accumulé dans la gestion du
pouvoir d'achat de la population.
Dans une situation intermédiaire, la réduction
totale de la taxation au niveau local pour ce produit, permettrait toutes
choses égales par ailleurs une marge bénéficiaire de
l'ordre de 2,69 DA par litre au profit de l'usine, soit 11,52 %. La
concrétisation de cette situation permettrait à la transformation
de maintenir son activité et d'assurer en partie la régulation du
marché durant une période transitoire de nivellement des prix sur
l'index du marché international.
V.- CONCLUSION DE LA PARTIE IV :
Il est difficile dans le contexte de la
filière lait soutenue dans l'intégralité de ses maillons
de pouvoir prédire son devenir dans le cadre d'une libéralisation
totale du marché. Toutefois, il est certain que les changements qui
auront lieu à cet effet ne modifieront en rien pour la population, dans
l'immédiat, les traditions de large consommation du lait.
Il est fortement probable, face à une augmentation
brutale du prix du lait d'observer une chute de consommation temporaire au
niveau des centres urbains à forte densité. Cette situation que
les pouvoirs publics tentent d'éviter par le jeu de la régulation
au niveau de la transformation ne pourrait s'estomper que par
l'amélioration de la qualité du produit dans son contenu et sa
présentation en atteignant un niveau concurrentiel par rapport aux
disponibilités sur le marché international.
La filière lait nationale, au même titre que les
filières lait d'autres pays, connaîtra une amélioration
certaine dans la mesure où les efforts de développement de la
production agricole connaissent une accélération soutenue
notamment par la mise en valeur à l'irrigué et l'organisation de
plus en plus précise des systèmes de gestion et
d'exploitation.
Au niveau de la ferme, l'accompagnement du processus de
production est une condition incontournable ; elle l'est, dans l'ensemble
des pays (sauf en N. Zélande où la filière est
fondée sur le pâturage exclusivement sans intervention de l'Etat).
Cet accompagnement s'identifie à la réunion des conditions
d'amélioration des moyens de production d'une part et d'autre part
à la création d'un potentiel d'organisation réel.
Au niveau de la transformation, il s'agit d'être
présent sur le marché et d'en faire partie. Le fait d'être
Membre de l'Organisation Mondiale du Commerce permet aux autres Membres
d'accéder au marché local, comme au nouveau Membre
d'accéder aux marchés des autres Membres. Dans ce libre
échange il s'agira en premier lieu d'acquérir l'expérience
nécessaire pour la maîtrise des mécanismes d'adaptation de
toute nouvelle politique laitière.
CONCLUSION GENERALE
Notre essai d'évaluation de la politique
laitière en perspective de l'adhésion à l'Organisation
Mondiale du Commerce et l'intégration à la Zone de libre
échange a permis d'établir un diagnostic de la filière
lait et de comprendre les actions entreprises en sa faveur dans le cadre du
développement du pays et en particulier celui de l'élevage bovin.
On peut d'ores et déjà conclure que la
contribution des programmes antérieurs de développement dans leur
ensemble, visant une augmentation effective de la production laitière,
n'a pas été significative au point de créer les conditions
réelles d'une croissance permettant d'espérer à terme la
couverture de l'ensemble des besoins. Les interventions de l'Etat en termes de
soutien aux prix et à l'investissement n'ont eu que des résultats
limités. Dans sa structuration actuelle, la filière n'est pas
rentable et non compétitive ; elle subirait fortement les
conséquences du marché international, en zone de libre
échange.
Les hypothèses de travail de l'essai se
vérifient d'elles- mêmes, et l'on peut avancer que les actions
contenues dans le dernier plan de développement (PNDA) constituaient un
point de départ significatif dans la mesure où elles ont
été orientées spécifiquement vers la ferme. Leur
renforcement est fortement pressenti car elles concordent avec les disciplines
exigées par le libre échange en ce qui concerne le lait en
particulier. Toutefois les résultats attendus ne peuvent être
significatifs qu'à moyen terme avec un appui soutenu et sans cesse
croissant au développement.
Il peut être aussi affirmé que les politiques
d'intervention gouvernementale sur les prix et le soutien à
l'investissement, vont connaître des adaptations successives aux
différents contextes nouveaux tels qu'ils se présenteront dans
le cadre d'une intégration au libre échange. Ce sont des
politiques qui viseraient le moyen terme dans une première phase
jusqu'à la fin de la période transitoire (12 ans) qui verra
disparaître l'ensemble des taxations et impositions. Ces politiques, au
risque de créer des distorsions entre les différents segments de
la filière, s'orienteront de manière irréversible vers
l'appui au développement du pays et la participation à
l'amélioration des ressources physiques et la meilleure maîtrise
des moyens de production.
Notre diagnostic montre que la
filière n'est pas structurée pour pouvoir affronter le
marché et encore moins le libre échange. Elle est
constituée d'un ensemble de maillons de nature éparse sans
relations perceptibles d'intérêts économique et social. Ce
sont des agriculteurs, des producteurs de fourrages, des importateurs
d'aliments du bétail, des unités de transformation aussi, des
structures administratives et financières, des organismes de conseil au
niveau régional et national sans incidences effectives sur le devenir
immédiat et concret de l'évolution à imprimer à la
filière.
La demande en lait au niveau national s'est fortement
accrue ; elle pourrait être de l'ordre de 4,5 Mt et n'est couverte
qu'aux deux tiers (2/3) seulement dont 70% sont fournis par les importations.
Tous les efforts menés jusqu'à présent par l'Etat pour
améliorer la production se sont soldés par des fluctuations peut
convaincantes et ne répondent pas aux besoins croissants de la
population. La filière lait reste déstructurée avec un
taux de collecte frôlant les 10% ; et d'intégration dans le
processus de transformation de 5% seulement. L'absence d'organisation à
la base de la filière fait que, quel que soit le type de soutien, il
sera totalement absorbé sans résultat visible.
Le renforcement des maillons de base par la mise place de
formes d'organisation susceptibles d'agir pour le compte et au nom des
producteurs, avec la capacité de gérer, l'amont et l'aval de la
ferme constituera un progrès indéniable en mesure de faciliter la
structuration logique de la filière dans un contexte de libre
échange. L'unité d'organisation élémentaire est un
maillon de base nécessaire à la prise en charge des actions de
développement, de négociation et de démarches
administratives et juridiques portant sur l'intérêt des
producteurs.
Le développement de l'agriculture en
général et celui du bovin en particulier, sont fortement
liés à la politique de l'eau. Les insuffisances en matière
de mobilisation et de distribution ainsi que les cycles de sécheresse
subis depuis l'indépendance ont fait que les efforts consentis sont
restés peu significatifs au regard des besoins à la consommation.
Aujourd'hui, l'agriculture et l'élevage sont engagés dans un
double processus de négociations et de reformes qui déterminera
leur devenir.
Le nouvel environnement socio- économique qui se
crée va-t- il contribuer à leur essor ou bien les
précipiter dans un tourbillon duquel il leur serait difficile de
sortir ? Cette question qui relève de la pertinence des arguments
avancés lors des négociations en matière de
possibilités de protection d'une agriculture ne disposant pas de moyens
pour se mesurer à celles qui dominent le marché international,
est d'une importance capitale. Elle permet de définir les niveaux de
soutien concédés dans le temps et l'espace pour la
réalisation d'objectifs permettant de sortir du cycle de
sécurisation alimentaire à partir du marché international,
à celui de la satisfaction des besoins par l'auto- suffisance et
garantir le libre échange dans un contexte de concurrence et
d'égalité des chances sur le marché.
Bien que le modèle de croissance local ait fortement
accentué la logique d'importation par rapport à la recherche
d'une dynamique productive interne fondée sur la construction d'un
patrimoine de connaissances technologiques, il n'en demeure pas moins qu'il
dispose de ressources suffisantes capables d'organiser le secteur productif
agricole et d'élevage en particulier, et de les rendre performants au
point de pouvoir négocier chaque étape de développement du
libre échange, en tenant compte de ses propres insuffisances.
Il est certain que les prix des produits connaîtront des
fluctuations significatives au cours des prochaines années.
L'application de nouvelles règles de commerce international, en
conformité avec les règles de la Zone de libre échange
avec l'Union Européenne et celles régies par l'Organisation
Mondiale du Commerce vont entraîner une modification progressive mais
soutenue de la structure des prix. Ces règles sont exigeantes dans la
réduction de tout système de protection d'une part mais elles
présentent des faiblesses dans la capacité de gérer de
manière rigoureuse le jeu des subventions aux produits agricoles des
agricultures dominatrices du marché international et leur organisation
de la régulation des stocks d'autre part.
Notre essai a permis d'identifier une zone d'étude dans
laquelle un échantillon de fermes s'adonnant à l'élevage a
été retenu. Une analyse des politiques laitières au
travers de l'intervention gouvernementale a été
réalisée. Elle montre que le prix de revient du lait cru à
la porte de la ferme (24,16 DA / litre) est nettement inférieur à
celui (28,26 DA/ litre) de la ferme qui assure la fourniture du marché
international dans le contexte d'une absence totale de subvention à
l'exportation. L'intervention gouvernementale locale est une protection
positive négociable dans un cadre global de transfert. Elle montre aussi
que l'efficience de la filière locale est faible par rapport à
celle du niveau international qui possède un énorme potentiel
encore peu exploité.
Notre étude indique que l'intégration dans la
Zone de libre échange de la filière lait va être à
l'origine d'effets positifs pour l'unité de transformation par la
nécessité de libéralisation des prix administrés et
par conséquent la possibilité d'enregistrer un profit, jusque
là pratiquement absent. Ce profit proviendra de l'élimination des
taxations d'une part et d'autre part du calcul d'un prix de vente réel
à la porte de l'usine.
L'élevage du bovin pour le lait est un système
peu rentable dans le contexte actuel de l'agriculture mais intimement
lié à celui de la viande qui lui permet la couverture de
l'ensemble des dépenses de la ferme. Il est difficile de les dissocier.
Par contre, il est hautement significatif de les rendre complémentaires
par la définition des seuils à partir desquels la nature et les
formes de soutien se différencient dans l'un et l'autre des
systèmes. Au dessous d'une surface de 11, 5 ha dont 2,75 ha à
l'irrigué pour le vert, il s'agit de ferme d'élevage entrant
dans le cadre de la production de viande et faisant partie d'un système
d'élevage de subsistance à caractère familial où
les troupeaux sont de faibles tailles, rendant l'encadrement technique
rapproché difficile à mettre en place et l'introduction de
l'innovation technique, imperceptible dans l'immédiat et constituant
une entrave majeure quand à la modernisation et l'intensification de la
production laitière. Pour cette forme d'élevage, la
caractéristique essentielle est le soutien nécessaire pour
l'acquisition de nouvelles surfaces en mesure d'être exploitées
pour atteindre le seuil de producteur de lait.
Parallèlement, la faiblesse de technicité chez
les éleveurs dans la maîtrise et la rigueur de la conduite du
troupeau, la rationalisation de l'alimentation, l'exploitation des techniques
de reproduction, incite à une révision globale des
systèmes de formation et d'acquisition des données qui n'offrent
aucune possibilité d'organisation des éleveurs, et par
conséquent l'absence d'un potentiel de négociation face aux
acteurs des autres segments de la filière notamment au niveau du
marché et de l'approvisionnement. C'est de la capacité de pouvoir
s'organiser que dépendra de loin la vitesse de croissance de la
filière et de l'établissement de politiques adéquates dans
un cadre de libre échange.
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LISTE DES TABLEAUX DANS LE TEXTE
Tableau N°1 : Evolution des effectifs
(1990-2005) 13
Tableau N°2 : Evolution des
superficies fourragères et leur part dans
la superficie agricole totale 1989-2005 16
Tableau N°3 : Evolution des surfaces
et des productions des prairies
naturelles et jachères fauchées entre 1989 et 2005
17
Tableau N°4 : Evolution des fourrages
cultivés en Algérie 1989- 2005 18
Tableau N°5 : Les capacités et
la collecte par zone en 2000 22
Tableau N°6 : Importations de lait et
produits laitiers de l'Algérie 24
Tableau N°7 : Evolution des
importations de la poudre de lait et MGLA 25
Tableau N°8 : Flux du marché de
consommation 26
Tableau N°9 : Evolution des
disponibilités en lait en Algérie 27
Tableau N°10 : Evolution des prix
à l'importation PDL + MGLA 28
Tableau N°11 : Evolution des
quantités de lait traitées et transformées
par l'ONALAIT 37
Tableau N°12 : Répartition des
dotations par rubrique d'investissement 47
1995-1999
Tableau N°13 : Inventaires des
faiblesses du programme de réhabilitation 2000 50
Tableau N°14 : Consommation des
crédits accordés dans le cadre de
la politique de réhabilitation de la production
laitière 1995-2000 51
Tableau N°15 : Réalisations
physiques / investissements à la ferme 2000-2003 52
Tableau N°16 : Evolution de la
collecte, du nombre d'éleveurs et
collecteurs de lait 52
Tableau N°17 : Structure des
systèmes d'élevage 53
Tableau N°18 : Evolution des droits de
douanes en Algérie 56
Tableau N°19 : Evolution du Budgets
agriculture / filière lait et
part des fonds de soutien 57
Tableau N°20 : Répartition
générale des terres agricoles de la zone d'étude 65
Tableau N°21 : Effectifs des
différentes espèces d'animaux 66
Tableau N°22 : Répartition des
différentes cultures 67
Tableau N°23 : Evolution des
capacités de production de DBK 2002-2004 68
Tableau N°23 bis : Evolution des
capacités de production et le taux d'utilisation 69
des capacités réelles de DBK 2002-2004
Tableau N°24 : Evolution de la
production physique de DBK 2002-2004 70
Tableau N°25 : Evolution des pertes
à la production 71
Tableau N°26 : Evolution de la
collecte de DBK / GIPLAIT 1996-2004 72
Tableau N°27 : Evolution de la
collecte du lait cru par Wilaya
de la laiterie de DBK 200-2004 72
Tableau N°28 : Evolution du nombre de
producteurs livreurs par
Wilaya 2002-2004
73
Tableau N°29 : Evolution du lait cru
au niveau de la laiterie de DBK 2002-2004 74
Tableau N°30 : Répartition des
exploitations par région et statut juridique 75
Tableau N°31 : Répartition des
terres de l'échantillon 76
Tableau N°32 : L'assolement fourrager
des exploitations de l'échantillon 77
Tableau N°33 : La répartition
du cheptel de l'enquête 78
Tableau N°34 : La répartition
des réformes et ventes d'animaux 79
Tableau N°35 : La production
laitière annuelle par exploitation 80
Tableau N°36 : représentation
de la Matrice d'analyse des politiques 82
Tableau N°37 : Prix de revient du
litre de lait 2003-2004 84
Tableau N°38 : Analyse des coûts
du lait cru : Exploitations de l'échantillon 85
Tableau N°39 : Matrice d'analyse de la
politique du lait cru 86
Tableau N°40 : Analyse des coûts
du lait en sachet de la laiterie de DBK 87
Tableau N°41 : Matrice d'analyse de la
politique du lait pasteurisé et
Conditionné en sachet 88
Tableau N°42 : Analyse des coûts
de production du fromage à patte molle 89
Tableau N°43 : Matrice d'analyse de la
politique de fromagerie 90
LISTE DES FIGURES DANS LE TEXTE
Figure N°1 : Evolution de l'effectif
bovin laitier 1990 - 2005 14
Figure N°2 : Evolution de la
production locale en lait 1989- 2005 19
Figure N°3 : Evolution de la
production laitière 1990- 2000 19
Figure N°4 : Evolution de la collecte
du lait cru 1969- 2004 20
Figure N°5 : Evolution de la part de
la collecte du lait cru dans
la production laitière nationale 21
Figure N°6 : Structure et
répartition de la collecte de lait cru
en million de litres en 2000 22
Figure N°7 : Evolution du taux
d'intégration du lait cru dans
la transformation industrielle 1969-2003 23
Figure N°8 : Représentation
schématique du bovin laitier dans
le Nord de l'Algérie 31
Figure N°9 : Restructuration de
l'ONALAIT 1983 38
Figure N°10 : Collecte du lait cru
livré à GIPLAIT 1996-2001 49
Figure N°11 : Evolution du taux
d'intégration de la collecte de lait
à la transformation 54
Carte de situation géographique de la zone
d'étude 62
ABSRACT
Evolution of the milk channel remain under the pressure of
articulation difficulties linked with the divers components segmentation. This
situation is the result of the great number of intervenings structures and
bodies with divergent interests.
The public efforts, granted from the independance
période to achieve the ambicious challenges fixed for the global
improvment of the dairy channel were not enough the reach the result
projected .
Among the recorded causes, financial models and there heavy
applicated systeme are on the preponderant place.
The milk industry is at the critical phase as regading the
insufficiency local production aggravated by the very limited collect mean and
an international market of raw materials who escape any form of price
control.
This work indicates that probably economic recovery of the
chanel will move on the way with implementation of actions who can improve
organization, normalisation, economical and financial follow, periodical
evaluation of the divers segments under a control and regulation organism into
the logical space of concurential opening.
Key words : channel, dairy channel, milk
industry, regional integration, mondialisation.
RESUME
En Algérie, la filière lait connaît des
difficultés d'articulation entre ses différents segments. Cette
situation est le résultat de la présence d'un grand nombre
d'intervenants dont les intérêts sont souvent divergents.
Tous les efforts consentis par la Puissance publique depuis
l'Indépendance n'ont pu atteindre les résultats escomptés.
La cause principale revient aux financements inadéquats par rapport aux
objectifs finaux et aux besoins réels de la filière.
L'industrie du lait, quand à elle se trouve dans une
phase critique, face à une production locale insuffisante,
aggravée par un taux de collecte dérisoire, et une augmentation
des prix de la matière première sur les marché
internationaux.
Ce travail confirme l'absence d'un organe de régulation
effectif qui permet d'étudier et d'instaurer des solutions durables aux
problèmes rencontrés par les différents acteurs de la
filière.
Mots clé :
Filière, élevage, industrie laitière, intégration
régionale, mondialisation.
ANNEXES
ANNEXE 01
Tableau N°01 : Evolution de l'effectif
bovin laitier BLM, BLA (1990-2005).
Unité : Tête
ANNEE
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
BLM
|
168500
|
165986
|
175613
|
188101
|
198000
|
206090
|
214000
|
114740
|
120600
|
247100
|
260000
|
265650
|
223055
|
192824
|
243290
|
204240
|
BLA
|
628910
|
567964
|
602967
|
564749
|
515990
|
492560
|
462720
|
520920
|
555130
|
740620
|
752000
|
741580
|
681870
|
640860
|
630468
|
624590
|
Total VL
|
797410
|
733950
|
778580
|
752850
|
713990
|
698650
|
676720
|
635660
|
675730
|
987720
|
1012000
|
1007230
|
904925
|
833684
|
873758
|
828830
|
Source : Ministère de l'agriculture
Oct. 2006.
Tableau N°02 :
Evolution de la production locale en lait cru, de la collecte et le taux de
collecte (1989-2004).
Année
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
P,NA 1000L
|
970000
|
900000
|
944000
|
980000
|
1016000
|
1057000
|
1050000
|
1100000
|
1050000
|
1180000
|
1550000
|
1585594
|
1637211
|
1541000
|
1660653
|
1915000
|
Collecte 1000L
|
45156
|
37062
|
38593
|
63918
|
78095
|
81511
|
125011
|
137634
|
114000
|
96000
|
97000
|
100700
|
93500
|
129500
|
107471
|
108000
|
TAUX Coll%
|
4,66
|
4,12
|
4,09
|
6,52
|
7,69
|
7,71
|
11,9
|
12,51
|
10,86
|
8,14
|
6,26
|
6,35
|
5,71
|
8,40
|
6,47
|
5,64
|
Source : Ministère de l'agriculture
2005.
Tableau N°03 :
Evolution de la production locale en lait cru du BLM et BLA
(1990-2000).
Unité : 1000 L
Année
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
BLM
|
331000
|
414000
|
439000
|
465000
|
498000
|
515000
|
535000
|
500000
|
575000
|
680000
|
845000
|
BLA
|
369000
|
330000
|
341000
|
351000
|
362000
|
365000
|
369000
|
360000
|
360000
|
430000
|
375000
|
AUTRES
|
200000
|
200000
|
200000
|
200000
|
197000
|
170000
|
196000
|
190000
|
245000
|
290000
|
363000
|
Source : Mémoire d'ingénieur
par Melle Zerrouki Anissa 1999-2000.
Annexe N°02
Tableau N°04 : Evolution de la
collecte du lait cru (1000L) et le taux d'intégration du lait cru
dans la transformation 1969-2003.
Année
|
Pro Indus 1000L
|
Collecte 1000L
|
TAUX INTEGRATION %
|
1969
|
39816
|
29066
|
73
|
1970
|
56182
|
41013
|
73
|
1971
|
57087
|
34252
|
60
|
1972
|
78743
|
33072
|
42
|
1973
|
148236
|
32612
|
22
|
1974
|
195065
|
33161
|
17
|
1975
|
221117
|
39801
|
18
|
1976
|
270914
|
59601
|
22
|
1977
|
300000
|
63000
|
21
|
1978
|
311111
|
56000
|
18
|
1979
|
345714
|
48400
|
14
|
1980
|
435000
|
43500
|
10
|
1981
|
460526
|
35000
|
7,6
|
1982
|
504053
|
28731
|
5,7
|
1983
|
531700
|
31902
|
6
|
1984
|
559083
|
33545
|
6
|
1985
|
630185
|
40962
|
6,5
|
1986
|
756296
|
53697
|
7,1
|
1987
|
809870
|
80987
|
10
|
1988
|
858421
|
65240
|
7,6
|
1989
|
940750
|
45156
|
4,8
|
1990
|
639000
|
37062
|
5,8
|
1991
|
1043054
|
38593
|
3,7
|
1992
|
1183667
|
63918
|
5,4
|
1993
|
1259597
|
78095
|
6,2
|
1994
|
1293825
|
81511
|
6,3
|
1995
|
1188550
|
125011
|
10,5
|
1996
|
1186287
|
137634
|
11,6
|
1997
|
1042696
|
112745
|
10,8
|
1998
|
1020000
|
92020
|
9
|
1999
|
980000
|
92900
|
9,5
|
2000
|
900000
|
100700
|
11,2
|
2001
|
850000
|
93500
|
11
|
2002
|
786000
|
129500
|
16,5
|
2003
|
721000
|
107471
|
14,9
|
Source: Master of Science par Cherfaoui A 2002,
Ministère de l'agriculture, GIPLAIT.
ANNEXE 03
Tableau N°05 : Evolution de la
collecte et du taux d'intégration de GIPLAIT 1996-2004
Unité :
103
Région
|
Paramètre
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Région Centre
|
collecte
|
23425
|
18253
|
16749
|
18972
|
24494
|
23519
|
22609
|
21404
|
26889
|
taux%
|
4
|
|
3
|
4
|
5
|
5
|
5,74
|
6,38
|
8,87
|
Région Est
|
collecte
|
50794
|
33400
|
29269
|
30036
|
30938
|
25456
|
22900
|
18128
|
22544
|
taux%
|
15
|
|
10
|
11
|
12
|
11
|
11,22
|
10,28
|
14,11
|
Région Ouest
|
collecte
|
63377
|
60930
|
45998
|
43971
|
45351
|
42418
|
40794
|
36677
|
421361
|
taux%
|
21
|
|
23
|
21
|
22
|
26
|
27,58
|
29,83
|
4138
|
Total GIPLAIT
|
collecte
|
137596
|
112583
|
92016
|
92980
|
100783
|
91363
|
86303
|
76209
|
91790
|
taux%
|
11
|
|
9,5
|
10
|
11
|
11
|
11,58
|
12
|
16,21
|
Source : GIPLAIT 2005.
ANNEXE 04
Tableau N°06 : Répartition des
terres de l'échantillon.
EXP
|
Surface totale
|
Dont surface louée
|
Surface en fourrages
|
Surface en céréales
|
Surface fourragère irriguée
|
|
HA
|
HA
|
% de ST
|
HA
|
% de ST
|
HA
|
% de ST
|
HA
|
% de SF
|
1
|
235,74
|
0
|
0
|
137,24
|
58,21
|
42
|
17,81
|
51
|
37,16
|
2
|
16
|
10
|
62,5
|
16
|
100
|
0
|
0
|
4
|
25
|
3
|
25
|
0
|
0
|
23
|
92
|
0
|
0
|
15
|
65,22
|
4
|
25
|
20
|
80
|
11
|
44
|
4
|
16
|
4
|
36,36
|
5
|
39
|
0
|
0
|
16
|
41,02
|
0
|
0
|
4
|
25
|
6
|
30
|
0
|
0
|
20
|
66,66
|
6
|
20
|
6
|
30
|
7
|
32
|
15
|
46,87
|
7
|
21,87
|
0
|
0
|
2
|
28,57
|
8
|
50
|
50
|
100
|
35
|
70
|
5
|
10
|
15
|
42,86
|
9
|
22
|
0
|
0
|
10
|
45,45
|
0
|
0
|
1
|
10
|
10
|
16,5
|
5
|
30,3
|
7
|
42,42
|
6
|
36,36
|
0
|
0
|
11
|
22
|
20
|
90,91
|
20
|
90,9
|
2
|
9,09
|
0
|
0
|
12
|
30
|
20
|
66,66
|
28
|
93,33
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
9
|
4
|
44,44
|
9
|
100
|
0
|
0
|
3
|
33,33
|
14
|
15
|
11
|
73,33
|
14
|
93,33
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
12
|
8
|
66,66
|
10
|
83,33
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
2
|
0
|
0
|
0,8
|
40
|
0
|
0
|
0,8
|
100
|
17
|
10
|
6
|
60
|
10
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
42
|
30
|
71,43
|
15
|
35,71
|
0
|
0
|
4
|
26,66
|
19
|
60
|
0
|
0
|
7
|
11,66
|
14
|
23,33
|
1
|
14,58
|
20
|
78
|
0
|
0
|
33
|
42,31
|
25
|
32,05
|
6
|
18,18
|
TOT
|
771,24
|
199
|
25,8
|
429,04
|
55,63
|
104
|
13,48
|
116,8
|
27,22
|
ANNEXE 05
Tableau N°07 : L'assolement fourrager
des exploitations de l'échantillon.
EXP n°
|
AVOINE
|
ORGE
|
TREFLE
|
LUSERNE
|
SORGO
|
REA GRAS
|
TOTAL
|
1
|
15
|
27,24
|
|
6
|
51
|
38
|
137,24
|
2
|
11
|
2
|
1
|
|
2
|
|
16
|
3
|
8
|
|
3
|
|
12
|
|
23
|
4
|
6
|
|
1
|
|
4
|
|
11
|
5
|
12
|
|
|
|
4
|
|
16
|
6
|
14
|
|
|
|
6
|
|
20
|
7
|
7
|
|
1
|
|
1
|
1
|
10
|
8
|
10
|
|
10
|
|
15
|
|
35
|
9
|
6
|
|
1
|
1
|
2
|
|
10
|
10
|
5
|
2
|
|
|
|
|
7
|
11
|
18
|
|
1
|
|
1
|
|
20
|
12
|
18
|
3
|
3
|
|
4
|
|
28
|
13
|
6
|
|
1
|
|
2
|
|
9
|
14
|
11
|
|
1
|
|
2
|
|
14
|
15
|
8
|
|
1
|
|
1
|
|
10
|
16
|
|
|
|
|
0,8
|
|
0,8
|
17
|
4
|
3
|
3
|
|
|
|
10
|
18
|
11
|
|
|
|
4
|
|
15
|
19
|
3
|
|
2
|
|
2
|
|
7
|
20
|
23
|
5
|
1
|
2
|
2
|
|
33
|
TOTAL
|
196
|
42,24
|
30
|
9
|
115,8
|
39
|
432,04
|
ANNEXE 06
Tableau N°08 : Répartition du
cheptel de l'enquête.
Catégorie
|
Vache laitière
|
Génisse
|
Génisse pleine
|
Veau
|
Velle
|
Taurillon
|
Taureau
|
Total
|
EXP n°
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
1
|
77
|
54
|
14
|
10
|
14
|
31
|
6
|
206
|
2
|
14
|
10
|
6
|
2
|
4
|
8
|
2
|
46
|
3
|
33
|
9
|
11
|
5
|
5
|
|
6
|
69
|
4
|
12
|
7
|
2
|
|
|
5
|
6
|
32
|
5
|
16
|
10
|
6
|
|
1
|
|
1
|
34
|
6
|
15
|
5
|
3
|
4
|
11
|
3
|
1
|
42
|
7
|
10
|
|
9
|
2
|
4
|
|
|
25
|
8
|
30
|
5
|
4
|
4
|
17
|
14
|
1
|
75
|
9
|
11
|
5
|
4
|
4
|
4
|
4
|
|
32
|
10
|
5
|
2
|
1
|
|
|
3
|
|
11
|
11
|
14
|
|
8
|
6
|
4
|
11
|
|
43
|
12
|
25
|
12
|
12
|
3
|
15
|
4
|
|
71
|
13
|
10
|
4
|
10
|
6
|
|
|
|
30
|
14
|
16
|
6
|
3
|
2
|
5
|
|
|
32
|
15
|
8
|
5
|
2
|
1
|
2
|
|
|
18
|
16
|
10
|
5
|
2
|
3
|
1
|
3
|
3
|
27
|
17
|
9
|
7
|
2
|
1
|
4
|
1
|
3
|
27
|
18
|
19
|
10
|
4
|
15
|
3
|
5
|
1
|
57
|
19
|
17
|
|
|
|
|
|
|
17
|
20
|
15
|
|
|
|
|
|
1
|
16
|
TOTAL
|
366
|
156
|
103
|
68
|
94
|
92
|
31
|
910
|
ANNEXE 07
Tableau N°09 : La répartition
des réforme et vente d'animaux de l'échantillon.
Catégorie
|
Veau
|
Velle
|
Taurillon
|
Taureau
|
Vache
|
Total
|
EXP
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
nbr tête
|
1
|
|
|
79
|
1
|
28
|
108
|
2
|
6
|
|
|
6
|
1
|
13
|
3
|
|
|
|
10
|
2
|
12
|
4
|
|
2
|
|
7
|
2
|
11
|
5
|
6
|
|
|
|
2
|
8
|
6
|
4
|
|
6
|
2
|
|
12
|
7
|
|
|
|
15
|
1
|
16
|
8
|
|
|
10
|
|
1
|
11
|
9
|
|
4
|
|
5
|
6
|
15
|
10
|
|
|
1
|
|
|
1
|
11
|
6
|
4
|
12
|
1
|
3
|
26
|
12
|
|
|
|
6
|
5
|
11
|
13
|
5
|
6
|
|
7
|
2
|
20
|
14
|
|
|
|
4
|
|
4
|
15
|
2
|
|
|
|
|
2
|
16
|
|
4
|
|
3
|
3
|
10
|
17
|
|
2
|
|
1
|
|
3
|
18
|
|
|
|
5
|
|
5
|
19
|
10
|
6
|
|
|
1
|
17
|
20
|
12
|
|
|
|
|
12
|
TOTAL
|
51
|
28
|
108
|
73
|
57
|
317
|
ANNEXE 08
Tableau N°10 : Vente de production
annexe de l'échantillon.
EXP
|
Taurillon
|
Vache réformée
|
Taureaux
|
Velle
|
Veau
|
location tracteur
|
avoine
|
paille
|
T prod anxe
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
DA
|
nbr bote
|
prix DA
|
nbr bote
|
prix DA
|
DA
|
EXP01
|
7849887
|
2177328
|
145000
|
|
|
|
|
|
|
|
10172215
|
EXP02
|
|
80000
|
780000
|
|
180000
|
|
|
|
|
|
1040000
|
EXP03
|
|
180000
|
1400000
|
|
|
|
2000
|
600000
|
|
|
2180000
|
EXP04
|
|
200000
|
910000
|
120000
|
|
|
5000
|
1250000
|
2000
|
300000
|
2780000
|
EXP05
|
|
160000
|
|
|
420000
|
|
|
|
|
|
580000
|
EXP06
|
540000
|
|
240000
|
|
120000
|
|
|
|
|
|
900000
|
EXP07
|
|
100000
|
2100000
|
|
|
|
|
|
|
|
2200000
|
EXP08
|
1200000
|
80000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1280000
|
EXP09
|
|
450000
|
600000
|
88000
|
|
|
|
|
|
|
1138000
|
EXP10
|
130000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
130000
|
EXP11
|
1510000
|
240000
|
150000
|
200000
|
300000
|
|
|
|
|
|
2400000
|
EXP12
|
|
680000
|
1160000
|
|
|
|
|
|
|
|
1840000
|
EXP13
|
|
180000
|
1050000
|
420000
|
390000
|
|
|
|
|
|
2040000
|
EXP14
|
|
|
440000
|
|
|
|
|
|
400
|
48000
|
488000
|
EXP15
|
|
|
|
|
140000
|
|
|
|
|
|
140000
|
EXP16
|
|
220000
|
390000
|
120000
|
|
|
|
|
|
|
730000
|
EXP17
|
|
|
130000
|
100000
|
|
|
|
|
|
|
230000
|
EXP18
|
|
|
1000000
|
|
|
|
|
|
|
|
1000000
|
EXP19
|
|
80000
|
|
300000
|
900000
|
240000
|
|
|
|
|
1520000
|
EXP20
|
|
|
|
|
372000
|
|
|
|
|
|
372000
|
TOTAL
|
11229887
|
4827328
|
10495000
|
1348000
|
2822000
|
240000
|
7000
|
1850000
|
2400
|
348000
|
33160215
|
MOY
|
561494.37
|
241366,4
|
524750
|
67400
|
141100
|
12000
|
350
|
92500
|
120
|
17400
|
1658010.77
|
ANNEXE 09
Tableau N°11 : les charges
alimentaires de l'échantillon.
Exp
|
Avoin
|
Orge
|
Trèfle
|
Sorgho
|
Blé
|
Paille
|
VL15
|
Concentré engraissement
|
Son
|
Luserne
|
Eau
|
pierre à lécher
|
Total alime
|
sem qx
|
prix DA
|
nbr bote
|
prix DA
|
sem qx
|
prix DA
|
sem qx
|
prix DA
|
sem qx
|
prix DA
|
sem qx
|
prix DA
|
nbr bote
|
prix DA
|
Qté qx
|
prix DA
|
Qté qx
|
prix DA
|
Qté qx
|
prix DA
|
Qté qx
|
prix DA
|
prix DA
|
nbr
|
prix DA
|
prix DA
|
EXP01
|
6
|
12000
|
0
|
0
|
32
|
32000
|
0
|
0
|
20
|
200000
|
51
|
102000
|
0
|
0
|
6002534,2
|
0
|
0
|
3
|
0
|
87889
|
100
|
65000
|
6501423
|
EXP02
|
12
|
33600
|
0
|
0
|
3
|
3600
|
0,25
|
4500
|
0,6
|
7200
|
0
|
0
|
515
|
103000
|
210
|
441000
|
150
|
315000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
3000
|
910900
|
EXP03
|
20
|
56000
|
0
|
0
|
5
|
6000
|
2
|
36000
|
7
|
84000
|
0
|
0
|
500
|
100000
|
10
|
18000
|
17,5
|
31500
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
45
|
22500
|
354000
|
EXP04
|
20
|
60000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
15000
|
4
|
41600
|
5
|
10000
|
0
|
0
|
316
|
600400
|
120
|
228000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
28
|
14000
|
969000
|
EXP05
|
20
|
56000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
24000
|
0
|
0
|
500
|
125000
|
360
|
684000
|
100
|
198500
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
64
|
32000
|
1119500
|
EXP06
|
21
|
58800
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
24000
|
9
|
18000
|
600
|
150000
|
180
|
378000
|
85
|
178500
|
360
|
396000
|
0
|
0
|
0
|
35
|
10500
|
1213800
|
EXP07
|
30
|
150000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
9000
|
0,5
|
30000
|
1,62
|
3237
|
0
|
0
|
40
|
84000
|
65
|
130000
|
600
|
720000
|
0
|
0
|
0
|
20
|
10000
|
1136237
|
EXP08
|
15
|
42000
|
0
|
0
|
30
|
57000
|
5
|
90000
|
7
|
84000
|
8
|
16000
|
0
|
0
|
210
|
420000
|
0
|
0
|
1200
|
1440000
|
0
|
0
|
0
|
40
|
20000
|
2169000
|
EXP09
|
25
|
107500
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
10000
|
2
|
40000
|
0
|
0
|
1260
|
378000
|
1
|
2000
|
10
|
20000
|
0
|
0
|
0,5
|
14000
|
0
|
30
|
15000
|
586500
|
EXP10
|
7
|
19600
|
0
|
0
|
0,6
|
720
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
18000
|
0
|
0
|
100
|
200000
|
30
|
60000
|
100
|
120000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
418320
|
EXP11
|
30
|
90000
|
0
|
0
|
10
|
20000
|
0,5
|
10000
|
1
|
9290
|
0
|
0
|
2000
|
500000
|
60
|
126000
|
40
|
84000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
46500
|
45
|
22500
|
908290
|
EXP12
|
35
|
105000
|
0
|
0
|
1,5
|
1800
|
0
|
0
|
2
|
24000
|
0
|
0
|
1650
|
445500
|
720
|
1299650
|
240
|
432000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
16500
|
2324450
|
EXP13
|
10
|
29000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
9000
|
0,5
|
7500
|
5
|
10000
|
0
|
0
|
360
|
360000
|
120
|
192000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
8000
|
615500
|
EXP14
|
16
|
48000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
9500
|
0,6
|
11100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
30
|
60000
|
80
|
152000
|
25
|
22500
|
0
|
0
|
0
|
30
|
10500
|
313600
|
EXP15
|
10
|
12000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
9000
|
0,5
|
7500
|
0
|
0
|
50
|
30000
|
180
|
288000
|
10
|
20000
|
27
|
21600
|
0
|
0
|
0
|
24
|
12000
|
400100
|
EXP16
|
0
|
0
|
1600
|
400000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,25
|
2500
|
0
|
0
|
300
|
39000
|
0
|
0
|
54
|
108000
|
360
|
432000
|
0
|
0
|
0
|
40
|
12000
|
993500
|
EXP17
|
5
|
6000
|
175
|
43750
|
4,5
|
5400
|
1,5
|
27000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
83
|
41500
|
182
|
396760
|
146
|
325580
|
96
|
124800
|
0
|
0
|
0
|
35
|
10500
|
981290
|
EXP18
|
25
|
85000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
27000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
30
|
54000
|
30
|
54000
|
100
|
90000
|
0
|
0
|
0
|
120
|
36000
|
346000
|
EXP19
|
14
|
56000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
160000
|
1
|
80000
|
21
|
42000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1335
|
1335774
|
0
|
0
|
20000
|
40
|
20000
|
1713774
|
EXP20
|
30
|
84000
|
0
|
0
|
8
|
9600
|
0,2
|
3600
|
2
|
24000
|
38
|
76000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1320
|
1080454
|
0
|
0
|
0
|
24
|
12000
|
1289654
|
ANNEXE 10
Tableau N°12 : Total charges de main
d'oeuvre de l'échantillon.
EXP
|
saisonniers
|
permanents
|
emploi familial
|
chef d'exp
|
total
|
nbr
|
salaire DA
|
nbr
|
salaire DA
|
nbr
|
salaire DA
|
salaire DA
|
DA
|
EXP01
|
|
|
|
|
|
|
|
7500000
|
EXP02
|
4
|
50000
|
1
|
120000
|
2
|
100000
|
180000
|
450000
|
EXP03
|
|
|
4
|
646000
|
|
|
240000
|
886000
|
EXP04
|
|
|
2
|
204000
|
3
|
30000
|
144000
|
378000
|
EXP05
|
3
|
45000
|
1
|
120000
|
1
|
15300
|
220000
|
400300
|
EXP06
|
2
|
72000
|
|
|
2
|
250000
|
180000
|
502000
|
EXP07
|
5
|
182463
|
1
|
120000
|
1
|
144000
|
160000
|
606463
|
EXP08
|
1
|
6101
|
3
|
360000
|
2
|
288000
|
144000
|
798101
|
EXP09
|
|
|
2
|
180000
|
2
|
60000
|
144000
|
384000
|
EXP10
|
|
|
|
|
3
|
540000
|
240000
|
780000
|
EXP11
|
|
|
3
|
540000
|
2
|
480000
|
240000
|
1260000
|
EXP12
|
|
|
3
|
360000
|
2
|
240000
|
200000
|
800000
|
EXP13
|
3
|
79000
|
2
|
240000
|
2
|
240000
|
180000
|
739000
|
EXP14
|
1
|
4200
|
|
|
2
|
360000
|
200000
|
564200
|
EXP15
|
1
|
9405
|
3
|
324000
|
|
|
164000
|
497405
|
EXP16
|
|
|
2
|
288000
|
|
|
210000
|
498000
|
EXP17
|
4
|
60000
|
|
|
3
|
394204
|
180000
|
634204
|
EXP18
|
|
|
3
|
360000
|
4
|
576000
|
158500
|
1094500
|
EXP19
|
5
|
540000
|
|
|
2
|
360000
|
180000
|
1080000
|
EXP20
|
4
|
75827
|
6
|
720000
|
|
|
|
795827
|
TOTAL
|
33
|
1123996
|
36
|
4582000
|
33
|
4077504
|
3364500
|
20648000
|
MOY
|
1,65
|
56199,8
|
1,8
|
229100
|
1,65
|
203875,2
|
168225
|
1032400
|
ANNEXE 11
Tableau N°13 : Les amortissements des
moyens matériels des exploitations de l'échantillon.
Exp
|
Cuve de stockage du lait
|
charrue à disque
|
cover croop
|
faucheuse
|
ensileuse
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'etat
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'etat
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'état
|
EXP01
|
264923
|
26492
|
|
106860
|
10686
|
105074
|
10507
|
125600
|
12560
|
|
69800
|
6980
|
|
EXP02
|
240000
|
24000
|
120000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXP03
|
240000
|
24000
|
120000
|
|
|
|
|
|
|
|
69800
|
6980
|
3490
|
EXP04
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
62000
|
6200
|
18600
|
EXP05
|
270000
|
27000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
65000
|
6500
|
32500
|
EXP06
|
240000
|
24000
|
96000
|
|
|
|
|
70000
|
7000
|
|
60000
|
6000
|
|
EXP07
|
|
|
|
|
|
|
|
130000
|
13000
|
|
50000
|
5000
|
25000
|
EXP08
|
269999
|
26999
|
120000
|
|
|
|
|
72979
|
7298
|
40000
|
81172,79
|
8117
|
40000
|
EXP09
|
260000
|
26000
|
120000
|
|
|
|
|
86000
|
8600
|
30000
|
|
|
|
EXP10
|
|
|
|
|
|
|
|
75000
|
7500
|
|
|
|
|
EXP11
|
210000
|
21000
|
12000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXP12
|
340000
|
34000
|
170000
|
|
|
|
|
50000
|
5000
|
25000
|
50000
|
5000
|
25000
|
EXP13
|
|
|
|
|
|
|
|
30000
|
3000
|
15000
|
|
|
|
EXP14
|
240000
|
24000
|
12000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXP15
|
230000
|
23000
|
115000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXP16
|
120000
|
12000
|
120000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXP17
|
23600
|
23600
|
118000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXP18
|
|
|
|
|
|
|
|
13000
|
1300
|
|
|
|
|
EXP19
|
270000
|
27000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
65000
|
6500
|
|
EXP20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
80000
|
8000
|
40000
|
ANNEXE 11
Tableau N°13 : Les amortissements des
moyens matériels des exploitations de l'échantillon.
rateau faneur
|
groupe électrogène
|
tracteur pneumatique
|
forrage opérationnel
|
chariot trayeur
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'etat
|
prix
|
amorti DA
|
prix
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'état
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'état
|
108967
|
10897
|
|
131969
|
26394
|
2245620
|
224562
|
247087
|
12354
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
400000
|
40000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
80000
|
4000
|
40000
|
130000
|
26000
|
65000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
130000
|
26000
|
39000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
120000
|
24000
|
|
68000
|
6800
|
|
|
|
|
|
|
|
|
85000
|
17000
|
42500
|
49000
|
4900
|
24500
|
|
|
1490000
|
149000
|
140000
|
7000
|
50000
|
120000
|
24000
|
|
62264
|
6226
|
30000
|
|
|
400000
|
40000
|
|
|
|
285988
|
28599
|
30000
|
|
|
|
|
|
|
|
80000
|
4000
|
|
120000
|
12000
|
80000
|
|
|
|
|
|
260000
|
26000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
120000
|
24000
|
80000
|
54000
|
5400
|
27000
|
|
|
|
|
|
|
|
125000
|
12500
|
62500
|
35000
|
3500
|
15500
|
|
|
500000
|
50000
|
|
|
|
140000
|
14000
|
70000
|
|
|
|
35000
|
7000
|
400000
|
40000
|
|
|
|
175000
|
17500
|
62500
|
|
|
|
|
|
720000
|
72000
|
|
|
|
140000
|
28000
|
120000
|
|
|
|
|
|
|
|
80000
|
4000
|
40000
|
83000
|
8300
|
|
|
|
|
|
|
370000
|
37000
|
|
|
|
120000
|
24000
|
60000
|
|
|
|
45000
|
9000
|
750000
|
75000
|
|
|
|
45000
|
4500
|
|
100000
|
10000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
120000
|
12000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
270000
|
13500
|
270000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 11
Tableau N°13 : Les amortissements des
moyens matériels des exploitations de l'échantillon.
nouvelle étable
|
hangar de stockage
|
motopompe
|
pulvérisateur
|
cultivateur
|
charrue à socs et à disques
|
ramasseuse presse
|
véhicule utilitaire
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'état
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'état
|
prix DA
|
amorti DA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4176820
|
167072,8
|
13000000
|
65000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
150000
|
7500
|
240000
|
24500
|
160000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100000
|
5000
|
450000
|
22500
|
|
|
|
50000
|
5000
|
18000
|
1800
|
90000
|
9000
|
100000
|
10000
|
|
800000
|
80000
|
2500000
|
125000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
700000
|
35000
|
100000
|
10000
|
|
|
|
|
|
42000
|
4200
|
|
|
|
|
|
2000000
|
200000
|
|
|
|
|
|
|
|
20000
|
2000
|
50000
|
5000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
480000
|
48000
|
|
|
|
700000
|
35000
|
130000
|
6500
|
220000
|
22000
|
160000
|
|
|
|
|
|
|
490000
|
49000
|
19000
|
1100000
|
110000
|
600000
|
30000
|
300000
|
15000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2500000
|
125000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
800000
|
80000
|
|
|
300000
|
15000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
200000
|
20000
|
100000
|
|
|
600000
|
30000
|
300000
|
15000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100000
|
10000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
650000
|
65000
|
550000
|
27500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1400000
|
70000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1400000
|
70000
|
120000
|
6000
|
|
|
|
30000
|
3000
|
20000
|
2000
|
20000
|
2000
|
|
|
|
|
|
700000
|
35000
|
200000
|
1000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
45000
|
4500
|
|
|
|
1477520
|
73876
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 11
Tableau N°13 : Les amortissements des
moyens matériels des exploitations de l'échantillon.
bidons a lait
|
citerne a eau
|
Râteau herse
|
Epandeur d'engrais
|
Pulvérisateur à dos
|
magasin de stockage engrais
|
salle de nourissage
|
Remorque
|
TOTAL amorti
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
aide de l'état
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
prix DA
|
amorti DA
|
DA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
508505
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
129000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
92980
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
165500
|
5250
|
1050
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
183550
|
|
|
30000
|
3000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
317900
|
|
|
|
|
49000
|
4900
|
24500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
209900
|
|
|
|
|
|
|
|
90000
|
9000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
174239
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7200
|
1440
|
1000000
|
10000
|
|
|
|
|
284540
|
5000
|
500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
79000
|
30000
|
3000
|
|
|
|
|
|
|
|
4000
|
400
|
|
|
1500000
|
75000
|
|
|
328400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4000
|
800
|
|
|
|
|
|
|
97700
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
150000
|
7500
|
140000
|
14000
|
137000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4000
|
800
|
|
|
|
|
40000
|
4000
|
168300
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
150500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
94300
|
24900
|
4980
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
200000
|
10000
|
30000
|
3000
|
185580
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
80000
|
8000
|
138300
|
5250
|
1050
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
130426
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3597120
|
ANNEXE 12
Tableau N°14 : Les charges diverses et
d'énergie des exploitations de l'échantillon.
Exploitation
|
Electricité A
|
Lubrifiants B
|
Carburant C
|
Energie(A+B+C)
|
Fil de fer D
|
Outil de travail E
|
Charge divers(D+E)
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
EXP01
|
182104
|
250570
|
746375
|
1179049
|
80000
|
30000
|
110000
|
EXP02
|
20000
|
12000
|
58000
|
90000
|
34000
|
13050
|
47050
|
EXP03
|
56000
|
70000
|
190950
|
316950
|
44000
|
18000
|
62000
|
EXP04
|
17000
|
10000
|
70000
|
97000
|
40000
|
3000
|
43000
|
EXP05
|
36000
|
24000
|
70500
|
130500
|
30000
|
8000
|
38000
|
EXP06
|
20000
|
25000
|
200000
|
245000
|
30000
|
4000
|
34000
|
EXP07
|
90000
|
48000
|
206500
|
344500
|
50000
|
10000
|
60000
|
EXP08
|
52000
|
50000
|
200000
|
302000
|
45000
|
5000
|
50000
|
EXP09
|
36000
|
20000
|
80000
|
136000
|
11000
|
1200
|
12200
|
EXP10
|
20000
|
24000
|
36000
|
80000
|
27709
|
10000
|
37709
|
EXP11
|
35000
|
34510
|
219500
|
289010
|
70000
|
15000
|
85000
|
EXP12
|
30000
|
18000
|
62400
|
110400
|
6000
|
3750
|
9750
|
EXP13
|
16500
|
24000
|
48000
|
88500
|
2000
|
3000
|
5000
|
EXP14
|
18000
|
12000
|
67000
|
97000
|
48000
|
1000
|
49000
|
EXP15
|
36000
|
4400
|
53627
|
94027
|
0
|
8000
|
8000
|
EXP16
|
32000
|
2400
|
29000
|
63400
|
0
|
10000
|
10000
|
EXP17
|
30996
|
2400
|
36500
|
69896
|
0
|
6800
|
6800
|
EXP18
|
36000
|
24000
|
60000
|
120000
|
50000
|
10000
|
60000
|
EXP19
|
80000
|
33000
|
350000
|
463000
|
23600
|
20000
|
43600
|
EXP20
|
130000
|
50000
|
242028
|
422028
|
72291
|
15000
|
87291
|
Total
|
973600
|
738280
|
3026380
|
4738260
|
663600
|
194800
|
858400
|
ANNEXE 13
Tableau N°15 : Les charges totales
d'élevages des exploitations de l'échantillon.
Exp
|
Energie
|
Charges diverses
|
Produits d'entretien
|
produits vétérinaires
|
Main d'oeuvre
|
Aliment
|
Terre louée
|
Amortis
|
Assurance
|
maintenance
|
Total charges
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
prix DA
|
EXP01
|
1179049
|
110000
|
172260
|
369460
|
7500000
|
6501423
|
0
|
508505
|
587525
|
1038104
|
17966326
|
EXP02
|
90000
|
47050
|
1600
|
4600
|
450000
|
910900
|
85000
|
129000
|
43000
|
30000
|
1791150
|
EXP03
|
316950
|
62000
|
8000
|
127200
|
886000
|
354000
|
0
|
92980
|
26800
|
100000
|
1973930
|
EXP04
|
97000
|
43000
|
6000
|
10000
|
378000
|
969000
|
200000
|
165500
|
7000
|
20000
|
1895500
|
EXP05
|
130500
|
38000
|
2300
|
15000
|
400300
|
1119500
|
0
|
183550
|
10000
|
2400
|
1901550
|
EXP06
|
245000
|
34000
|
2100
|
10200
|
502000
|
1213800
|
0
|
313000
|
50000
|
30000
|
2400100
|
EXP07
|
344500
|
60000
|
14400
|
80000
|
606463
|
1136237
|
150000
|
214800
|
15000
|
40000
|
2661400
|
EXP08
|
302000
|
50000
|
18000
|
100000
|
798101
|
2169000
|
200000
|
174239
|
10000
|
40000
|
3861340
|
EXP09
|
136000
|
12200
|
2600
|
20000
|
384000
|
586500
|
0
|
284540
|
13000
|
10000
|
1448840
|
EXP10
|
80000
|
37709
|
2300
|
25000
|
780000
|
418320
|
25000
|
79000
|
10000
|
22596
|
1479925
|
EXP11
|
289010
|
85000
|
20000
|
90000
|
1260000
|
908290
|
120000
|
328400
|
45000
|
80000
|
3225700
|
EXP12
|
110400
|
9750
|
2800
|
12400
|
800000
|
2324450
|
80000
|
97700
|
10000
|
30000
|
3477500
|
EXP13
|
88500
|
5000
|
36000
|
3000
|
739000
|
615500
|
20000
|
137000
|
50000
|
50000
|
1744000
|
EXP14
|
97000
|
49000
|
24000
|
10000
|
564200
|
313600
|
66000
|
168300
|
15000
|
6000
|
1313100
|
EXP15
|
94027
|
8000
|
3000
|
5000
|
497405
|
400100
|
80000
|
150500
|
9595
|
30000
|
1277627
|
EXP16
|
63400
|
10000
|
9600
|
28000
|
498000
|
993500
|
0
|
94300
|
20000
|
10000
|
1726800
|
EXP17
|
69896
|
6800
|
5000
|
20000
|
634204
|
981290
|
37000
|
185580
|
5000
|
50000
|
1994770
|
EXP18
|
120000
|
60000
|
8400
|
60000
|
1094500
|
346000
|
300000
|
138300
|
38000
|
30000
|
2195200
|
EXP19
|
463000
|
43600
|
12000
|
90000
|
1080000
|
1713774
|
0
|
130426
|
200000
|
50000
|
3782800
|
EXP20
|
422028
|
87291
|
30000
|
65800
|
795827
|
1289654
|
0
|
21500
|
80000
|
80000
|
2872100
|
Total
|
4738260
|
858400
|
380360
|
1145660
|
20648000
|
25264838
|
1363000
|
3597120
|
1244920
|
1749100
|
60989658
|
Moy
|
236913
|
42920
|
19018
|
57283
|
1032400
|
1263242
|
68150
|
179856
|
62246
|
87455
|
3049483
|
ANNEXE 14
Protocole N°2 : Relatif au
régime applicable à l'importation en Algérie des produits
agricoles originaires de la Communauté.
Article unique :
Pour les produits originaires de la Communauté
énumérés ci-après, les droits de douane à
l'importation en Algérie ne sont pas supérieurs à ceux
indiqués à la colonne a) réduits dans les proportions
indiquées dans la colonne b) et dans les limites des contingents
tarifaires indiqués à la colonne c).
NC
|
Désignation des marchandises
|
Droits de douane appliqués (%)
|
Réduction des droits de douanes (%)
|
Contingents tarifaires préférentiels
(tonnes)
|
|
|
a)
|
b)
|
c)
|
0402 10
|
Lait et crème de lait, concentrés ou
additionnés de sucre ou d'autres édulcorants, en poudre, en
granulés ou sous d'autres formes solides, d'une teneur en poids de
matières grasse n'excédant pas 1.5%.
|
5
|
100
|
30 000
|
0402 21
|
Lait et crème de lait, sans addition de sucre ou d'autres
édulcorants, en poudre, en granulés ou sous d'autres formes
solides, d'une teneur en poids de matières grasse excédant
1.5%
|
5
|
100
|
40 000
|
0406 90 20
|
Fromages de fonte pour la transformation
|
30
|
50
|
2 500
|
0406 90 10
0406 90 90
|
Autres fromages à pâte molle non cuite ou
pressée demi-cuite ou cuite
Autres (de type italien et gouda)
|
30
30
|
100
100
|
800
|
Concessions différées (article 15 de
l'Accord):
Article 13 :
La Communauté et l'Algérie mettent en oeuvre de
manière progressive une plus grande libération de leurs
échanges réciproques de produits agricoles, de produits de la
pêche et de produits agricoles transformés présentant un
intérêt pour les deux Parties.
Article 15 :
1. Dans un délai de cinq ans à compter de
l'entrée en vigueur du présent Accord, la Communauté et
l'Algérie examineront la situation en vue de fixer les mesures de
libéralisation à appliquer par la Communauté et
l'Algérie après la sixième année suivant
l'entrée en vigueur du présent Accord, conformément
à l'objectif énoncé à l'article 13.
2. Sans préjudice des dispositions prévues au
paragraphe 1 et en tenant compte des courants d'échange pour les
produits agricoles, les produits de la pêche et les produits agricoles
transformés entre les Parties, ainsi que de la sensibilité
particulière de ces produits, la Communauté et l'Algérie
examineront au sein du Conseil d'association, produit par produit, et sur une
base réciproque, la possibilité de s'accorder de nouvelles
concessions.
ANNEXE 14
Liste 2 : Concessions différées
(article 15 de l'accord).
Nomenclature
Algérienne
|
Code NC
équivalent
|
Description
|
0403
|
0403
|
Babeurre, lait et crème caillés, yoghourt,
Képhir et autres laits et crèmes fermentés ou
acidifiés, même concentrés ou additionnés de sucre
ou d'autres édulcorants ou aromatisés ou additionnés de
fruits de cacao :
|
0403 10
0403 10 00
|
0403 10
0403 10 51
0403 10 53
0403 10 59
0403 10 91
0403 10 93
0403 10 99
|
-Yoghourts :
--Aromatisés ou additionnés de fruits ou de
cacao :
--- En poudre, en granulés ou sous d'autres formes
solides, d'une teneur en poids de matières grasses provenant du
lait :
---- N'excédant pas 1.5%
---- Excédant 1.5% mais n'excédent pas 27%
---- Excédant 27%
--- Autres, d'une teneur en poids de matières grasses
provenant du lait :
---- Excédant 3% n'excédant pas 6%
---- Excédant 6%
|
0403 90
0403 90 00
|
0403 90
0403 90 71
0403 90 73
0403 90 79
0403 90 91
0403 90 93
0403 90 99
|
- Autres :
--Aromatisés ou additionnés de fruits ou de
cacao :
--- En poudre, en granulés ou sous d'autres formes
solides, d'une teneur en poids de matières grasses provenant du
lait :
---- N'excédant pas 1.5%
---- Excédant 1.5% mais n'excédent pas 27%
---- Excédant 27%
--- Autres, d'une teneur en poids de matières grasses
provenant du lait :
---- Excédant pas 3%
---- Excédant 3% n'excédant pas 6%
---- Excédant 6%
|
0405
|
0405
|
Beurre et autres matières grasses provenant du lait ;
pâtes à tartiner laitières :
|
0405 20
0405 20 00
|
0405 20
0405 20 10
0405 20 30
|
Pâtes à tartiner laitières :
-- d'une teneur en poids de matières grasses égale
ou supérieure à 39% mais inférieure à 60%
-- d'une teneur en poids de matières grasses égale
ou supérieure à 60% mais inférieure à 75%
|
Source : Extrait de l'Accord
Euro-Méditerraneen établissant une Association entre la
République Algérienne Démocratique et Populaire d'une
part, et la Communauté Européenne et ses Etats Membres, d'autre
part.
ANNEXE 15
Tableau N° 16 : Extrait du TCR de
l'exercice 2004 de DBK.
Unité : DA
Désignation
|
2004
|
61- Matières et fournitures consommées
|
1 519 252 451.47
|
62- Services
|
11 885 664.05
|
63- Frais de personnel
|
152 814 300.68
|
64- Impôts et taxes
|
7 702 300.21
|
65- Frais financiers
|
560 626.45
|
66- Frais divers
|
3 981 262.60
|
68- Dotations aux amortissements et provisions
|
35 126 233.87
|
69- Charges hors exploitation
|
129 756 351.84
|
889- Impôts sur le bénéfice
|
84 483 794.69
|
Source : Laiterie DBK 2005
ANNEXE 16
Tableau N°16: La production laitière
des exploitations
EXP
|
lait vendu DBK
|
lait vendu au privé
|
lait autoconsommé
|
produc laitière
|
total
|
Qté litre
|
prix DA
|
subvention DA
|
Qté litre
|
prix DA
|
subvention DA
|
Qté litre
|
Qté litre
|
DA
|
EXP01
|
243066
|
5833584
|
1701462
|
16640
|
499200
|
116480
|
|
259706
|
8150726
|
EXP02
|
18250
|
419750
|
127750
|
|
|
|
7300
|
25550
|
547500
|
EXP03
|
36630
|
805860
|
256410
|
|
|
|
3650
|
40280
|
1062270
|
EXP04
|
18000
|
396000
|
126000
|
|
|
|
5475
|
23475
|
522000
|
EXP05
|
54000
|
118800
|
378000
|
|
|
|
1825
|
55825
|
496800
|
EXP06
|
36000
|
828000
|
252000
|
|
|
|
7300
|
43300
|
1080000
|
EXP07
|
31250
|
687500
|
218750
|
3650
|
109500
|
|
1825
|
36725
|
1015750
|
EXP08
|
91250
|
2007500
|
638750
|
|
|
|
2920
|
94170
|
2646250
|
EXP09
|
36900
|
811800
|
258300
|
|
|
|
3650
|
40550
|
1070100
|
EXP10
|
16560
|
380880
|
115920
|
1440
|
50400
|
|
|
18000
|
547200
|
EXP11
|
47700
|
1049400
|
333900
|
|
|
|
3650
|
51350
|
1383300
|
EXP12
|
82050
|
1887150
|
574350
|
|
|
|
9125
|
91175
|
2461500
|
EXP13
|
32960
|
758080
|
230720
|
1095
|
32850
|
|
2555
|
36610
|
1021650
|
EXP14
|
58925
|
1355275
|
412475
|
|
|
|
1825
|
60750
|
1767750
|
EXP15
|
24500
|
563500
|
171500
|
|
|
|
1825
|
26325
|
735000
|
EXP16
|
33595
|
806280
|
235165
|
|
|
|
1825
|
35420
|
1041445
|
EXP17
|
24000
|
600000
|
168000
|
840
|
29400
|
|
3650
|
28490
|
797400
|
EXP18
|
66000
|
1518000
|
462000
|
|
|
|
1825
|
67825
|
1980000
|
EXP19
|
54000
|
1566000
|
378000
|
|
|
|
7300
|
61300
|
1944000
|
EXP20
|
47930
|
1054460
|
335510
|
3650
|
127750
|
|
3600
|
55180
|
1517720
|
TOTAL
|
1053566
|
23447819
|
7374962
|
27315
|
849100
|
116480
|
71125
|
1152006
|
31788361
|
MOY
|
52678
|
1172391
|
368748
|
1366
|
42455
|
5824
|
3556
|
57600
|
1589418
|
CALCUL
Total/ produc laitière=27.59 DA
Subvention DA/ produc
laitière=6.50 DA
FONCTIONNEMENT ET STRUCTURES DES COÛTS DE PRODUCTION
DES ÉLEVAGES BOVINS LAITIERS
QUESTIONNAIRE
Date de l'enquête :
Enquêteur :
Wilaya :
Commune :
Numéro du questionnaire :
1°- IDENTIFICATION :
Nom et prénom de l'exploitant :
...............................................
Adresse :
..........................................................................
Commune :
..............................................................
Wilaya :
..................................................................
Localisation géographique :
Plaines littorales
Montagnes
Plateaux steppiques
Piedmonts
Plaines intérieures
Oasis
2°- aspects juridiques :
Statut juridique de l'exploitation agricole :
EAC
EAI
Ferme privée
Ferme pilote
Statut juridique des
terres :
Propriété privée :
Melk
Indivision
Location:
Prend en location nombre d'hectare /An :
prix :
Donne en location nombre d'hectare /An :
prix :
Terres communales
Propriété de l'Etat
3°- STRUCTURE DE
L'EXPLOITATION.
Surface totale :.................. Ha
Surface agricole utile..................Ha
Dont irrigués.......................Ha
Parcours et prairies ....................Ha
Terres incultes.........................Ha
Structure de la SAU
Céréaliculture.............................Ha
Jachère.....................................Ha
Cultures maraîchères.................... .Ha
Arboriculture..............................Ha
Cultures industrielles................... Ha
Légumes secs..............................Ha
Cultures fourragères................. ... Ha
Fourrages irrigués........................Ha
Fourrages non irrigués...................Ha
4°- SYSTÈMES DE PRODUCTION DOMINANT AU
SEIN DE L'EXPLOITATION
Polyculture -Elevage
Arboriculture
Céréaliculture - Elevage
Maraîchage
Palmeraies
Elevage (Spécialisation)
5°- L'ÉLEVAGE AU SEIN DE
L'EXPLOITATION.
Types d'élevages
présents sur l'exploitation
|
Catégories
d'animaux (Nombre)
|
Bovins
Effectif total :
|
Vaches :
Génisses :
Génisses plaines :
Velles :
Veaux :
Taurillons à l'engrais :
Taureaux :
|
Ovins
Effectif total :
|
Béliers :
Brebis :
Antenais :
Antenaise :
Agneau :
Agnelle :
|
Caprins
Effectif total :
|
Boucs :
Chèvres :
Chevreaux :
Chevreaux non sevrer :
Chevrettes sevrer :
Chevrettes non sevrer :
|
Camelins
Effectif total :
|
Chamelles :
Chameaux :
Chamelons :
|
Apiculture
|
Nombre de ruches pleines :
|
Cuniculture
|
Nombre de mères lapines :
|
Aviculture
|
Capacité instantanée
Poulet de chair :
Pondeuses :
Reproductrices chair :
Poulettes :
Dindes :
|
6°-NIVEAU D'ÉQUIPEMENT DE
L'EXPLOITATION.
Electrification
Non
Oui
Depuis (Année) :
Coût d'installation :
Amortissement :
Groupes électrogènes
Non
Oui
Depuis (Année) :
Mode d'acquisition
o Achat sur fonds propres
o Achat sur crédits bancaires
o Achat avec aide de l'Etat (FNRDA)
o Achats sur crédits informels
o Location
o Emprunt
Année d'acquisition :
Coût d'acquisition :
Amortissement :
Consommation de carburant/an :
coût total :
Forages opérationnels (avec motopompe).
Non
Oui
· Date d'installation du forage :
· Capacité d'irrigation :?????.Ha
· Mode d'acquisition
o Achat sur fonds propres
o Achat sur crédits bancaires
o Achat avec aide de l'Etat (FNRDA)
o Achats sur crédits informels
o Location
o Emprunt
Date d'acquisition :
Coût total d'acquisition (Achat + Installation) :
Amortissement :
Consommation eau /jour :
Tracteurs
Non
Oui Nombre :
o Mode d'acquisition
- Achat sur fonds propres
- Achat sur crédits bancaires
- Achat avec aide de l'Etat
- Achats sur crédits informels
- Location Prix de location /An :
- Emprunt
Tracteurs pneumatiques
Nombre :
Année d'acquisition :
Prix d'achat :
Amortissement :
Tracteurs à chenille
Nombre :
Année d'acquisition :
Prix d'achat :
Amortissement
Camions
Non
Oui Nombre : ?????
o Depuis (Année) :
o Mode d'acquisition
- Achat sur fonds propres
- Achat sur crédits bancaires
- Achat avec aide de l'Etat
- Achats sur crédits informels
- Location
- Emprunt
Prix d'achat :
Amortissement :
Remorques :
Non
Oui Nombre :
o Depuis (Année) :
o Mode d'acquisition
- Achat sur fonds propres
- Achat sur crédits bancaires
- Achat avec aide de l'Etat
- Achats sur crédits informels
- Location
- Emprunt
Prix d'achat :
Amortissement :
Matériel de récolte des
fourrages.
Matériel
|
Non
|
Oui
|
Année, mode et prix d'acquisition
|
Ensileuse
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres
Prix :...........
- Achat sur crédits bancaires Montant crédits :
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût :
- Emprunt
|
Râteau faneur
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Ramasseuse presse
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Faucheuse
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Broyeur mélangeur
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Cover Crop
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Charrue à socs et à disques
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Cultivateur
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Râteau herse
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Bineuse
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Autres matériels :
Matériel
|
Non
|
Oui
|
Année et mode d'acquisition
|
Pulvérisateur
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Botteleuses
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Pulvérisateur à dos
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Epandeur d'engrais
|
|
Nombre :
Prix d'achat :
|
- Depuis (Année) :
- Achat sur fonds propres Prix :
- Achat sur crédits bancaires Montant
crédits
- Achat avec aide de l'Etat Montant aide
- Achat sur crédits informels
- Location Coût
- Emprunt
|
Autres matériels :
Matériels
|
Nombre
|
Année d'acquisition
|
Prix d'achat
|
Aide de l'Etat
|
Bidons à lait
|
|
|
|
|
Cuve de stockage du lait (Tanks)
|
|
|
|
|
Chambre froide
|
|
|
|
|
Citernes à eau
|
|
|
|
|
Citernes isothermes (Lait)
|
|
|
|
|
Chariots trayeurs
|
|
|
|
|
Lactoducs
|
|
|
|
|
Bâtiments et infrastructures au sein de l'exploitation
Catégories
|
Non
|
Oui
|
Année et mode d'acquisition
|
Etables
|
|
Nombre :
Capacité :
Coût construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
Logement de l'éleveur
|
|
Nombre :
|
Depuis (Année) :
|
Zriba
|
|
Nombre :
|
Depuis (Année) :
|
Sale de nourrissage (Nureserie)
|
|
Nombre :
Capacité :
Coût construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
Salle de vêlage
|
|
Nombre :
Capacité :
Coût construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
Bâtisses et hangars désaffectées
|
|
Nombre :
Capacité :
Coût construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
Hangar de stockage du fourrage
|
|
Nombre :
Capacité :
Coût construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
Hangar de stockage d'ensilage
|
|
Nombre :
Capacité stockage
/An: ...... Qx
Coût de construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
Salle de traite
|
|
Nombre :
Capacité:
coût construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
Magasin (stockage d'engrais)
|
|
Nombre :
Coût construction :
|
- Depuis (Année) :
- Construction sur fonds propres Coût :
- Construction sur crédits bancaires Montant
crédits
- Construction avec aide de l'Etat Montant aide
- Construction sur crédits informels
- Location
Coût
|
7°- CONSOMMATIONS
INTÉRMÉDIAIRES :
Produit d'entretien (désinfection et nettoyage)
Quantité :
coût/an :
Carburant (Mazout et essence) :
Quantité:
Coût/an :
Lubrifiants
Quantité:
Coût/an :
Assurance
Quantité:
Coût/an :
Produits vétérinaires (élevage bovin)
Coût/an :
Maintenance (réparation)
Coût/an :
Fil de fer
Quantité:
Coût/an :
Les outils de travail
Coût/an :
Eau (Irrigation des fourrages, abreuvement des animaux)
Quantité:
Coût/an :
Electricité
Quantité:
Coût/an :
Utilisation de la pierre à lécher :
Quantité:
Coût/an :
8°- LA FORCE DE TRAVAIL DANS
L'EXPLOITATION.
Le chef de l `exploitation agricole :
o Age :
Moins de 20 ans
21-40 ans
40-60 ans
Plus de 60 ans
o Situation familiale
Célibataire
Marié
Nombre d'enfants : ?????
o Niveau d'instruction du chef d'exploitation
Primaire Moyen Secondaire
Universitaire
o Formation professionnelle du chef
d'exploitation (Diplômes)
Oui Non
o Exerce l'activité agricole
depuis
Années 60 Années 70
Années 90 Récemment
o Exerce l'activité d'élevage bovin depuis
Années 60 Années 70
Années 90 Récemment
o Le chef d'exploitation exerce t-il une autre activité en
dehors de son exploitation ?
Non
Oui
- Hors de l'agriculture (Industrie,
commerce, fonction publique) :
- Dans l'agriculture
- salaire du chef de
l'exploitation :
Emploi de la force de travail salariée
Non
Oui
Nombre
Permanents : ????? Dont
affectée à l'atelier bovin : ?????
Salaire /mois :
Saisonniers : ????? Dont
affectée à l'atelier bovin : ?????
Salaire /mois :
duré :
Emploi de la force de travail Familiale
Non
Oui
Nombre
Permanents :????? Dont
affectée à l'atelier bovin :?????
Salaire /mois :
Saisonniers : ????? Dont
affectée à l'atelier bovin :?????
Salaire /mois :
duré :
9°- Structure du cheptel bovin de
l'exploitation :
Catégories
|
Effectif (Nombre)
|
Age moyen
|
Pie Noir
|
Pie Rouge
|
Race locale
|
Autres
|
Vaches laitières
|
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|
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Génisses
|
|
|
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|
|
Veaux
|
|
|
|
|
|
Velles
|
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|
|
|
|
Taurillons
|
|
|
|
|
|
Taureaux
|
|
|
|
|
|
Acquisition nouvelle de vaches ou génisses ou
autres :
Oui nombre :
prix :
Non pour quel raison :
10°- IMPORTANCE DE LA PRODUCTION DU LAIT AU SEIN DE
L'EXPLOITATION SELON L'ÉLEVEUR.
Très Importante
Importante
Secondaire
Aucune importance
11°-LES CONDITIONS
D'APPROVISIONNEMENT.
Le cheptel
o Mode d'acquisition
- Importé
- Acheté localement
- Si l'achat se fait localement :
Sur marchés a bestiaux
Chez des particuliers
Coopérative
Issus de la reproduction interne
Location (Taureaux)
Coût :
o Qualité
Bonne
Mauvaise
Moyenne
Les aliments concentrés
o Mode d'acquisition
- Importés
- Acheté localement
- Si achat localement
ONAB
Fabricants privés
Coopérative d'élevage
Marchés libres de l'aliment
Fabriqués dans l'exploitation
Autres
o Qualité
Bonne
Mauvaise
Moyenne
o Régularité des
approvisionnements
Réguliers
Irréguliers
o Les prix moyens d'acquisition pour
l'année en cours
Fourrages
|
Quantités moyennes achetées pour
l'année en cours (Qx)
|
Prix Maximum
DA/Quintal
|
Prix
Minimum
DA/Quintal
|
VL 15
|
|
|
|
Orge en grain
|
|
|
|
Concentré engraissement
|
|
|
|
Son
|
|
|
|
Les fourrages
o Mode d'acquisition
- Cultivés au sein de l'exploitation
- Achetés au prés d'une autre exploitation
- Achetés sur le
marché libre
o Qualité
Bonne
Mauvaise
Moyenne
o Régularité des approvisionnements
Réguliers
Irréguliers
o Les prix moyens d'acquisition pour l'année en cours
Fourrages
|
Quantités moyennes achetées pour l'année
en cours (Qx)
|
Prix Maximum
DA/Quintal
|
Prix
Minimum
DA/Quintal
|
Foin Vesce avoine
|
|
|
|
Orge Vert
|
|
|
|
Bersim
|
|
|
|
Trèfle
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
Mais fourrager
|
|
|
|
Paille
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
12°- Le processus de production au sein de
l'exploitation :
Dynamique et conduite du troupeau.
o Type de stabulation
- Entravée
- Libre Nbr d'heur :
- Semis libre Nbr
d'heur :
o La reproduction
- Quel est le mode de reproduction suivi ?
Monte libre
Monte en main
Insémination artificielle coût /An :
- Est -ce que vous détectez les chaleurs ?
Oui
Non
- D'où provient le taureau reproducteur ?
Du troupeau même
Achat
Prêt
Location coût de
location/an
- Quels sont les critères de choix des
reproducteurs ?
Disponibilité
Gabarit
Production laitière de la mère
Race
Aspect externe (Couleur)
- Pratiquez- vous des croisements ?
Non
Oui
- Si oui dans quel but ?
-
-
-
- Le moment de la mise ou de la remise à la
reproduction est fonction du:
Moment voulu pour le vêlage
Retour ou l'apparition des chaleurs
- De quoi tenez - vous compte pour la première
saillie ?
Age de la génisse
Poids de la génisse
Apparition des chaleurs
- Faites-vous le diagnostic de gestation ?
Non Oui
- Qui le fait le diagnostic de gestation ?
L'éleveur Le
vétérinaire Autres
- Avez -vous eu des
avortements ?
Non
Oui
Si oui à quel stade
(Mois) ? ?????
- Fréquence des avortements
Très fréquents
Fréquents
Rares
Alimentation
o de la naissance au sevrage
- Est-ce que le colostrum est réservé pour le
nouveau - né ?
Oui
Non
- Si non il est utilisé
pour :
La consommation humaine
Les autres jeunes animaux
Autres à préciser
- Avant la phase colostrale, le
veau consomme :
Le lait artificiel
quantité/an : coût/an :
Le lait maternel
Les deux
- Quel est l'âge au
sevrage ?
2 Mois
4 Mois
5 Mois
6 Mois
Pas
de sevrage
- Si le veau est mis au pâturage, préciser
l'âge
Chez les adultes
- La ration alimentaire est -elle la même pour tous vos
animaux bovins ?
Oui Non
- Classez par ordre d'importance
les aliments qui entrent dans l'alimentation de votre cheptel
bovin ?
Aliments
Saisons
|
Vaches laitières
|
Veaux à l'engrais
|
Vaches taries
|
A
|
H
|
P
|
E
|
A
|
H
|
P
|
E
|
A
|
H
|
P
|
E
|
Foins (Sec)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fourrages vert cultivé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fourrages verts
naturels fauchés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Arbres fourragers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Concentrés VL 15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Son
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parcours et pâturages
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Paille
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sous produits divers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Remarques
Classer de 1 à 9 selon l'importance de la
fréquence d'utilisation par catégorie d'animaux
A: Automne, H: Hiver, P: Printemps, E: Eté.
Ration alimentaire (composition,
quantité/jour/vache ou autre) :
Aliments
Saisons
|
Vaches laitières
|
Veaux à l'engrais
|
Vaches taries
|
A
|
H
|
P
|
E
|
A
|
H
|
P
|
E
|
A
|
H
|
P
|
E
|
Foins (Sec)
Types
Vesce avoine
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fourrages vert cultivé :
Types
Orge en vert
Ray gras
Bersim
Sorgho
Maïs fourrager
|
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|
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|
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|
|
|
|
|
Fourrages verts
naturels fauchés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Concentrés VL 15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Concentrés engrais...
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Son
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parcours et pâturages
Types de surfaces pâturées
Temps de pâturage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Paille
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
Sous produits divers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Abreuvement :
o Origine de l'eau utilisée pour
l'élevage ?
Puits appartenant à l'éleveur Quantités/an :
Alimentation Eau potable Quantités/an : coût/an :
Achat de citerne
Quantités/an : coût/an :
Point d'eau collectif
o Régularité de la disponibilité en
eau ?
Régulière
Irrégulière
o Distribution de l'eau pour les
animaux ?
A volonté
Périodique
Selon les disponibilités
Santé et prophylaxie médico-sanitaire
o Visites du vétérinaires au cours de
l'année
Aucune
Selon problèmes
Régulières
Nbr de visite/an :
coût/an :
o Types d'interventions faites
- Insémination artificielle
- Prescription de
médicaments
- Conseil de conduite de l'élevage
- Intervention directe
(Actes)
(Petites chirurgie, mises bas, vaccins, injections)
- Certificats de
réforme-abattage
o Enumérer les pathologies
fréquentes rencontrées
-
-
-
-
La
traite
o Manuelle
o Automatique
- Chariot trayeur
Nbr :
- Année d'acquisition : Prix d'achat :
- Lactoduc
Nbr :
- Année d'acquisition : Prix d'achat
13°-Commercialisation et utilisation des produits de la
ferme :
Les produits commercialisés par l'exploitation au
cours de l'année :
Produits
|
Non
|
Oui
|
Quantités par an
|
Prix de vente à l'unité
|
Lait
|
|
|
Litres
|
DA/Litre
|
Veaux
|
|
|
Sujets
|
DA/Sujet
|
Velles
|
|
|
Sujets
|
DA/Sujet
|
Génisses
|
|
|
Sujets
|
DA/Sujet
|
Taurillons
|
|
|
Sujets
|
DA/Sujet
|
Taureaux
|
|
|
Sujets
|
DA/Sujet
|
Vaches réformées
|
|
|
Sujets
|
DA/Sujet
|
Fourrages
|
|
|
|
|
Fumier
|
|
|
|
DA/Quintal
|
Destination fréquente du lait produit (selon
périodicité à arrêter)
o Autoconsommation humaine
Quantités : ????? Litres de lait/ Jour/
o Vente
Quantités : ????? Litres de lait/ Jour/
Destination du lait vendu (% ou quantités)
GIPLAIT Prix de vente
moyen : ?????DA / Litre
Centres de collecte Prix de
vente moyen : ?????DA / Litre
Coopératives Prix de
vente moyen : ?????DA / Litre
Crémiers privés
Prix de vente moyen : ?????DA / Litre
Industriel privées Prix
de vente moyen : ?????DA / Litre
Vente directe (Lait au
consommateur) Prix de vente moyen : ?????DA / Litre
Vente directe (L'ben au consommateur) Prix de vente
moyen : ?????DA / Litre
Problèmes majeurs posés par la commercialisation
du lait.
Difficultés de transport du produit vers les
unités.
Problèmes de conservation du lait au niveau de
l'exploitation.
Absence ou activité irrégulière des
collecteurs privés.
Absence ou activité irrégulière des
collecteurs publics (GIPLAIT).
Lait refusé par les usines.
§ Problèmes de qualité (microbiologie)
§ Problèmes de composition de MG
§ Prix peu intéressants
Valorisation des produits de
l'exploitation.
Libellé
|
Oui
|
Non
|
Nbre
|
prix
|
Vente des fourrages
|
|
|
|
|
Vente de fumier
|
|
|
|
|
Location des reproducteurs
|
|
|
|
|
Ventes de vaches
réformées
|
|
|
|
|
Ventes de veaux
|
|
|
|
|
Vente des sous produits
|
|
|
|
|
Fabrication d'aliments à
partir des produits de l'exploitation
|
|
|
|
|
14°- LES AIDES
PUBLIQUES
Est -ce que vous percevez une aide de l'Etat ?
Oui
Non
Si oui en quoi
consiste-t-elle ?
Types d'aides
|
Réponse
|
Participation (%) de l'Etat
|
Coût total
|
Développement de la production et de la productivité
|
|
|
|
Prime à la production et la collecte du lait
|
|
|
|
Acquisition des moyens de
transport spécifiques du lait
|
|
|
|
Acquisition de cheptel
|
|
|
|
Acquisition de semences et
engrais pour cultures fourragères
|
|
|
|
Acquisition du matériel de
récolte et de traitement des fourrages
|
|
|
|
Acquisition matériel et
équipement pour l'élevage laitier
|
|
|
|
Construction et
aménagement d'étables
|
|
|
|
Valorisation de la production agricole
|
|
|
|
Acquisition de tanks ou cuves frigorifiques
|
|
|
|
Commercialisation, stockage et
conditionnement
|
|
|
|
Réalisation de silos pour l'ensilage
|
|
|
|
Développement de l'irrigation
|
|
|
|
Réalisation de forages de puits
|
|
|
|
Electrification
|
|
|
|
Stockage de l'eau
|
|
|
|
Equipement d'irrigation et de
pompage
|
|
|
|
Développement des ressources
génétiques
|
|
|
|
Primes à la production de géniteurs
|
|
|
|
Insémination
artificielle
|
|
|
|
Protection des revenus
|
|
|
|
Développement des activités agricoles
complémentaires (apiculture, aviculture) (dans le cadre de la
reconversion)
|
|
|
|
Bonification des taux
d'intérêt (Crédits d'investissement)
|
|
|
|
Bâtiment d'élevage (Rénovation ou
construction)
|
|
|
|
Achat matériel et
Equipement (Elevage , cultures fourragères).
|
|
|
|
Achat de géniteurs
(bovins)
|
|
|
|
Equipement de valorisation et de
transformation des sous produits végétaux et animaux (agricoles
ou agro alimentaires)
|
|
|
|
Bonification des taux
d'intérêt (Crédits de fonctionnement)
|
|
|
|
Elevage laitier
|
|
|
|
Apiculture
|
|
|
|
Cuniculture
|
|
|
|
Aviculture
|
|
|
|
Production de semences
fourragères
|
|
|
|
Production de géniteurs
bovins
|
|
|
|
Transformation et valorisation
des produits
|
|
|
|
Selon vous les aides publiques
sont elles efficaces ?
Oui Non
Si Non, pourquoi ?
Aide Insuffisante Aide Inadaptée à vos besoins
Trop de Bureaucratie
15°- APPRECIATIONS
GENERALE DE L'ELEVEUR
Pourquoi avoir développer l'élevage
bovin ?
o Produire du lait et dégager des revenus pour la
famille
o Produire de la viande et dégager des revenus pour la
famille
o Valoriser des infrastructures existantes
o Valoriser des terres improductives ou inutilisées au
sein de l'exploitation
o Car soutenu par l'État
o Valoriser la main d'oeuvre familiale inoccupée
o autre
Dans les prochaines 05 années ,vous envisagez de
maintenir ou de développer davantage l'élevage bovin laitier dans
votre exploitation ?
o Le maintenir tel quel
o Le développer
o L'éliminer
Si vous pensez l'éliminer, pour quelles raisons?
Raisons invoquées
|
Réponses
|
Problèmes liés aux Ressources alimentaires
|
Faiblesse des disponibilités des fourrages
|
|
Coût élevé des
fourrages et des concentrés
|
|
Demande du lait faible ou
irrégulière
|
|
Faiblesse des prix de vente du lait
|
|
Problèmes techniques (Mauvais
rendement laitier et problèmes de conduite)
|
|
Contraintes climatiques
|
|
Elevage coûteux, Faiblesse de
la capacité de financement
|
|
Elevage fort exigeant en main
d'oeuvre
|
|
Problèmes d'écoulement
de la production (collecte)
|
|
Réserver les moyens, les
terres et la force de travail pour d'autres usages.
|
|
Autres (Préciser) :
|
|