Etude des Phénomènes Critiques par les Méthodes de Monte Carlo : Cas du modèle d'Ising à 2 D pour la transition de phase Ferro<->Para( Télécharger le fichier original )par Rostand Choisy TCHUENTE Université de Douala - Cameroun - Maîtrise / Master en Physique (Physique de la matière condensée) 2006 |
2.1.2. L'exposant critique (sa mesure) et les classes d'universalitésT >> T > T = î î et très petits î et augmentent î et très grands Les spins dans le modèle d'ISING se regroupent en cluster (Région localement ordonnée de taille îd )16(*), î appelée « longueur de corrélation » (c'est la dimension du cluster c'est à dire du bloc de spins parallèles); les fluctuations en générale gouvernent le comportement du système près de la transition [5], à l'approche de la température critique (notée), il peut exister un laps de temps ô appelé « temps de corrélation »17(*) qui diverge avec î. Ce phénomène peut être schématisé tel à la figure ci-contre : Figure 2.1 : schématisation des regroupements de spin en fonction de la température Pour l'étude des phénomènes critiques, il est approprié de travailler avec une nouvelle variable appelée « température réduite ». Les grandeurs : le paramètre d'ordre, la chaleur spécifique, la longueur de corrélation etc. ... peuvent être décrites par une loi en puissance `t'. Où (2.1). À l'approche de la transition de phase (t ? 0 quand ô > ), la divergence de la longueur de corrélation est proportionnelle à la température réduite par la relation. (2.2). La quantité positive non entière í appelée « exposant critique » est définie par [5] : (2.3). Remarquons que la température t peut être prise des deux côtés de (à gauche ou à droite du nombre réel) pour obtenir une même valeur de î d'où la valeur absolue sur l'équation (2.2). Dans les simulations de Monte Carlo, í est indépendant de l'algorithme utilisé, mais dépend de la matrice utilisée : í a différentes valeurs qu'on soit en dimension 2 ou 3 [5]. Par ailleurs, il existe d'autres exposants critiques, plus particulièrement ceux qui nous intéressent proviennent de la susceptibilité et de la chaleur spécifique qui découlent directement de la divergence de la longueur de corrélation. De même que (2.2), l'on a : et (2.4) 2.1.2.1. Notion d'universalitéL'universalité d'une quantité repose sur son invariance par rapport aux diverses transformations dans lesquelles elle intervient. Ainsi, [5] l'hypothèse d'universalité proposée en 1971 par L. Kadanoff et confirmée par la méthode du groupe de renormalisation stipule qu'une quantité est dite « universelle » si elle ne dépend que de certains caractéristiques qualitatives essentielles du système qui sont : La dimension de l'espace physique (d), La dimensionnalité du paramètre d'ordre (n), La portée d'interaction et leurs anisotropies, La symétrie du système. Ces facteurs définissent ainsi une classe d'universalité, chacune caractérisée par un ensemble d'exposant critique. En l'absence d'un champ extérieur, nous pouvons exprimer le comportement critique des grandeurs que nous manipulons dans le tableau ci-dessous [5]: Tableau 2.1 : Expressions de quelques grandeurs physiques en fonction de leurs exposants critiques
Pour un système en dimension 2 (d =2), on peut citer dans les cas des interactions à courtes portées les 3 classes fondamentales représentées par les modèles d'Ising (n = 1), XY (n = 2) et Heisemberg (n= 3). En généralisation, le tableau (2.2) suivant regroupe l'essentiel des classes d'universalité avec des exemples à l'appui lorsqu'ils existent [12]. Tableau 2.2 : Classe d'universalité et modèles associés
* 16 d est la dimension de l'espace. Il est 3 dans ce cas. * 17 ô est la durée de vie moyenne des clusters. |
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