![]() |
Etude des Phénomènes Critiques par les Méthodes de Monte Carlo : Cas du modèle d'Ising à 2 D pour la transition de phase Ferro<->Para( Télécharger le fichier original )par Rostand Choisy TCHUENTE Université de Douala - Cameroun - Maîtrise / Master en Physique (Physique de la matière condensée) 2006 |
1ère Partie : Etude théoriqueChapitre 1Bases des simulations par les méthodes de Monte Carlo pour les transitions de phase magnétiquesIl nous paraît utile de présenter d'entrée de jeu de cette partie, une vue sur la mécanique statistique qui nous permet notamment de retrouver les expressions réelles des grandeurs physiques - que nous déterminerons avant de retrouver l'état optimal auquel tout système physique à tendance à basculer (l'état d'équilibre)-, pour mieux étudier les phénomènes critiques. 1.A.1. La mécanique statistique La difficulté cruciale rencontrée dans les systèmes que nous étudions est qu'ils sont composés de plusieurs blocs (atomes ou molécules) généralement identiques, pouvant avoir en très petit nombre des différences mais obéissants tous néanmoins à de simples équations du mouvement. De ce fait, tout le système peut être mathématiquement modélisé de différentes façons. Cependant, le nombre d'équations (obtenu par l'étendu du problème) rend impossible la résolution mathématique exacte. Par ailleurs, les conditions macroscopiques observables dans lequel est plongé le système nous permettent de prédire et simplifier d'avantage certaines de ces équations. La mécanique statistique essaye donc de trouver les solutions de ces équations par des procédés et propriétés probabilistes définis sur plusieurs états. Le vrai paradigme que nous étudierons ici, est que le système est gouverné par un Hamiltonien H qui donne l'énergie totale du système dans n'importe quel état particulier. Ces énergies pouvant êtres discrètes ou continues. L'état d'énergie stationnaire étant celui pour lequel l'énergie reste constante au cours du temps, on observe des échanges entre les différents états dégénérés. Un autre obstacle que nous rencontrons est celui de l'influence du réservoir thermique. C'est un très grand système qui peut être pris comme une source (de température par exemple), échangeant constamment de l'énergie avec notre système dans la mesure où nous impulserons toujours de la température au système comme définie en thermodynamique. Nous pouvons incorporer l'effet de notre réservoir dans nos calculs en donnant au système la dynamique de la règle par laquelle il change périodiquement d'état. La nature exacte de cette dynamique est dictée par la forme de la perturbation de l'Hamiltonien que le réservoir produit dans le système. A cet effet, considérons le cas suivant: Soit
Le premier terme de droite représente le taux de probabilité du système d'être à l'état u, tandis que le second est le taux de probabilité du système d'être juste au dessus de cet état mais avant le suivant. Toutefois, nous devons avoir la condition
Tant que le système sera dans cet intervalle
d'état. La solution de l'équation (1.1) nous donne la variation
temporelle du taux Si nous désirons par exemple déterminer la quantité Q qui prend à l'état u la valeur Qu, nous définirons la valeur moyenne de Q à l'instant t pour tout le système par
Il est claire que cette quantité contient d'importantes
informations que nous sommes sensé avoir expérimentalement. Par
ailleurs la valeur précise Q de son observable En effet, imaginons que nous avons un grand nombre de
complexions (copies) de notre système qui interagissent chacun avec son
réservoir thermique passant d'un état à un autre durant
toute la durée de l'observation. L'on croirait que Le calcul de l'espérance est un des buts principaux de la mécanique statistique, et des simulations par Monte Carlo en Physique statistique. Cependant, pour y arriver le système doit être préparé à nous fournir des valeurs assez représentatives de sa configuration. [3] Boltzmann nous renseigne que c'est à un état dit d'équilibre que nous pouvons avoir ces grandeurs là. 1.A.2. L'état d'équilibreReconsidérons la grande équation (1.1); si
jamais notre système atteint l'état où les 2 termes de
gauche deviennent équivalents au point de s'annuler ou de donner un
autre terme constant, alors la variation du taux
Gibbs (1902) [3] montra que pour un système à
l'équilibre thermique tel un réservoir à la
température T, on a Où Eu est l'énergie à l'état u et Z la fonction de partition telle que
Avec l'énergie d'agitation thermique A présent que l'équilibre thermique est atteint dans les conditions sus-citées, nous pouvons déterminer les expressions des différentes grandeurs recherchées afin de pouvoir les simuler pour obtenir les configurations du système. * 1 Cette probabilité peut aussi être appelée `poids statistique' étant donné quelle définie la force de présence du système à l'état ì. |
|