Problématique de l'inflation au travers des principaux determinants du revenu des menages. Cas d'Haiti:1975@2004.( Télécharger le fichier original )par Moise Ramces Faculté de Droit et des Sciences Economiques - Licence 2008 |
II.3.2) Dépenses publiquesCelles-ci ont progressé de 49% durant la première phase de la crise (1981/1986), passant de 894.7 millions de gourdes en moyenne, de 1975/80, à 1838.74 millions gourdes, en 1981/1986. Quoiqu'il ait été observé un net ralentissement du rythme de croissance (3.3%), en 1986/90, la progression a repris sa marche durant la troisième phase de la crise, accusant ainsi un montant de 2294 millions de gourdes, soit une variation moyenne de 22,42%. En outre les dépenses à titre de salaires, occupent plus de 80% du budget de la République au cours des différentes périodes de la crise ; ce, au détriment des investissements réguliers, seuls, après la création d'un environnement économique adéquat, propres à la croissance. Ce laxisme en matière budgétaire et fiscale est maintenu jusqu'en 2004(47(*)), en dépit des engagements de l'Etat haïtiens auprès des organismes de financement internationaux, dans le cadre des Programmes d'Ajustement Structurels (PAS) et des reformes économiques. II.3.3) Solde budgétaireAvec la chute de nos exportations, qui, au départ, a conduit au déclenchement de la crise haïtienne et avec la réduction drastique de l'aide externe, au cours des trois premières phases de cette crise, les recettes de l'Etat ont considérablement régressé. Cette régression s'est accentuée avec l'effritement causé par l'exaspération de la contrebande et de la corruption fiscale. A cela, il faut ajouter la situation chaotique des entreprises publiques auxquelles la Banque Nationale s'est vue obligée de prêter main forte en finançant leurs besoins de trésorerie. Et, le fait que l'Etat dépense ou vit même au dessus de ses moyens a davantage compliqué la situation déjà précaire. Toutefois, il est intéressant de constater, depuis 1995 (4ème phase de la crise), la tendance à la stabilisation des dépenses publiques suite aux programmes financiers signés avec le Fond Monétaire International (FMI). En même temps, d'importantes mesures ont été adoptées par les autorités financières publiques pour l'amélioration et l'augmentation des recettes fiscales. Le relèvement du taux de pression fiscale (de 7 à 10% du PIB) ainsi que les initiatives en vue de l'élargissement de l'assiette fiscale s'incarnent dans cette logique. Ces mesures visaient l'amélioration du déficit budgétaire chronique de l'Etat. * 47 Se référer au tableau VI, pour de plus amples détails. |
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