4.7. DETERMINATION DU COEFFICIENT DE SURPATURAGE
Le déficit fourrager s'explique en quelque sorte par
une surcharge dans les terrains de parcours dont le coefficient est
donné par :
· Le coefficient de surpâturage (S) : C'est le
rapport de la charge d'équilibre à la charge réelle. Il
est exprimé en pour cent de la charge d'équilibre.
La relation peut s'écrire : S = 100(1 - Ce /
Cr).
Dans notre cas : Ce = 1952 UGB
Cr = 2370 UGB
S = 100 (1-1952 / 2370)
Ainsi le coefficient de surpâturage (S) = 17.63 % de
bêtes en excès.
Il est utile de remarquer que ce coefficient est moins
important que ceux présentés par Chabane A. en 1984 et El
Hamrouni en 1992 et qui sont respectivement 69% et 77%. Ceci peut être
expliqué par le fait qu'une seule série forestière ne peut
pas indiquer clairement le surpâturage surtout lorsqu'il s'agit d'une
foret de chêne liège à bonne glandée dont elle
contribue fortement dans l'alimentation du cheptel qui est à son tour
n'est pas trop important.
Le déficit fourrager et le fort coefficient de
surpâturage calculés ne peuvent que donner un aperçu sur
l'état actuel du parcours au niveau de la IVème
Série de Mekna et ils confirment cependant l'intensité de la
pression animale sur notre écosystème sylvo-pastoral.
· Le surpâturage c'est l'action qui consiste
à prélever sur une végétation donnée une
quantité supérieure à la production annuelle.
L'intensité de surpâturage est donc
proportionnelle à la différence entre la quantité de
matière végétale prélevée et l'accroissement
annuel. Lorsque cette différence s'annule, on est à la charge
d'équilibre, lorsqu'elle est négative, il y a un sous
pâturage.
4.8. CONCLUSION
Les résultats obtenus à la suite de
l'étude et l'analyse des données sylvo-pastorales dans les
différentes strates végétatives, ainsi que le bilan
fourrager actuel et le fort coefficient de surpâturage ne peuvent nous
informer que sur une pression du pâturage au quelle est soumise la
IVème Série de Mekna, phénomène qui
pourra sans doute s'il se continue perturber tout un écosystème,
ce qui nous oblige d'avancer des propositions de réhabilitation des
potentialités pastorales dégradées. Ces propositions
doivent tenir compte du contexte écologique, de la région, des
aspirations de la population rurale habitant le milieu forestier. Ainsi, on
doit chercher à faire participer cette population dans la prise des
décisions surtout quand il s'agit de toucher la seule source de revenu
qui est le cheptel. Les propositions doivent considérer entre autre la
réalité économique du pays et les stratégies
régionales déjà tracées.
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