3.3.3. Flore et Faune
3.3.3.1. Flore
La formation végétale se caractérise
commodément par les pourcentages du recouvrement des herbacées,
des ligneux bas (c'est-à-dire inférieurs à 2m) et des
ligneux hauts (supérieurs à 2m). Les formations
végétales de la IVème série de Mekna
sont présentées comme suit :
3.3.3.1.1. Formation forestière
Dans notre zone d'étude les espèces ligneuses
les plus caractéristiques sont :
· Quercus suber (Chêne liège)
· Quercus canariensis (Chêne zeen)
Ces espèces occupent une surface réduite au Nord
de la série et indiquent un apport pluviométrique annuel compris
entre 1100 et 1500 mm. Leur limite inférieure est située à
environ 600-650 m d'altitude mais elle peut descendre plus bas à la
faveur de zones à microclimats plus frais où le chêne zeen
retrouve les conditions hydriques qui lui sont indispensables.
3.3.3.1.2. Formation pré forestière et
de maquis
Le maquis est défini comme étant des formations
ligneuses denses et plus hautes, se rencontrant sur des sols siliceux dans les
étages bioclimatiques humides et subhumides. Exemple : le maquis du
Nord (Kroumirie et Mogods). (D. G. F , 1995)
Le rôle joué par les arbustes devient de plus en
plus important, notamment dans l'aménagement des terres à
pâturage. En effet, en plus de leur rôle de protection des sols
contre l'érosion, de production de bois, les arbustes constituent des
réserves fourragères importantes utilisables par les animaux.
Ainsi, les arbustes ont un rôle important dans la compensation des
déficits fourragers pendant les périodes de l'année en
permettant également d'atténuer les effets néfastes d'une
sècheresse éventuelle. Les espèces ligneuses se
caractérisent par leur résistance à la sècheresse
et à la salinité.
Dans notre zone d'étude on rencontre les espèces
suivantes :
Arbutus unedo, Phyllerea latifolia, Erica arborea, Myrtus
communis, Cytisus villosus, Calicotome villosa, Rhamnus alaternus, Vibirnum
tinus, Crataegus monogyna, Daphne gnidium, Cistus salvifolius, Pistacia
lentiscus, Hedera helix, Lavandula stoechas, Crataegus azerolus, Rubus
ulmifolius.
3.3.3.1.3. Formation herbacée et de
pelouse
Les pelouses sont définies comme étant des
formations herbacées rases dont le rythme saisonnier est bien
marqué. Elles sont constituées d'hémicryptophytes et de
géophytes (D.G.F. ,1995)
La strate herbacée dans notre zone d'étude
comporte les espèces suivantes :
Ficaria calthoefolia, Asplenum adiontum-nigrum,
Limodorum arbotivum, Smilax aspera, Prunella vulgaris, Brachypodium silvaticum,
Gallium ellipticum, Publicis odora, Asphodelus microcarpus, Agrimoria
euphausiacé
3.3.3.1.4. Reboisement
Les parcelles : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ;
5 ; 6 ; 9 ; 10 ; 12 ; 13 ; 18 et 19 sont
reboisées de Pin pignon et de Pin maritime plantés depuis 1968.
Toutes ces plantations ont été exécutées en bandes,
laissant le chêne liège sur pied dans les inter-bandes. Quelques
plantations d'Eucalyptus camaldulensis et d'Acacia cyanophylla
sont aussi localisées surtout dans les zones
érodées.
3.3.3..2. Faune
3.3.3.2.1. Faune sauvage
L'aire étudiée constitue un biotope plus au
moins artificialisé, mais riche en gibier à poils et à
plume. La diversité des formations forestières correspond
à une diversité des lieux de reproduction, de gagnage et de repos
du gibier. Le potentiel alimentaire s'y trouve varié et
échelonné tout au long de I'année suivant les saisons et
les unités géomorphologiques.
Dans cet espace géographique s'interfèrent des
sites plus au moins fertiles et attractifs pour le gibier. Ainsi les
éclaircies sont toujours favorables aux productions fourragères
(pinèdes, eucalyptus, subéraies), mais la fermeture de certaines
formations forestières est bénéfique pour la reproduction
des espèces de gibier.
Les espaces, plus ou moins limités (vides,
clairières) peuvent être valorisés pour le gibier par des
actions aménageantes simples, allant du recepage des espèces de
maquis jusqu'au resemis et ou de plantation d'espèces fourragères
locales. Parmi les espèces de faune sauvage, on peut
évoquer :
Le cerf de berberie , le sanglier, le lièvre du
Nord, le porc-épic, l'hérisson et le gibier à plume (les
faucons, la buse variable, la circaète Jean le blanc, le milan noir, le
busard des roseaux ,le hibou grand duc...) et d'autres espèces
d'oiseaux.
3.3.3.2.2 Faune domestique (cheptel)
Le cheptel des habitants de la IVème
série de Mekna est constitué essentiellement par : les
caprins, les ovins, les bovins et les équidés en nombre
réduit. (voir tableau 17)
3.3.4. Contexte
socio-économique
3.3.4.1. Population
3.3.4.1.1. Milieu social
3.3.4.1.1.1. Niveau de vie
Après dépouillement des enquêtes
socio-économiques on a remarqué qu'il y a une dispersion de
l'habitat, l'attachement des habitants à certaines traditions, le manque
d'une infrastructure de base (pistes), la population reste rurale et à
mode de vie traditionnel et le niveau de vie reste bas et faible.
3.3.4.1.1.2. Données
démographiques
Les habitants de la zone sont regroupés dans 339
ménages comptant
1629 individus. L'ensemble de ces individus se
répartissent sur 8 douars : Treiia, Hmeidia, Skhouna, Mgaidia,
Hseinia, Jlaifia, Sidi Ruine et Dwahria.
Tableau : n°13 : répartition des
ménages par douar
Douars
|
Nombre de famille
|
Nombre de ménage
|
Effectif total des habitants
|
Treiia
|
75
|
68
|
270
|
Hmeidia
|
53
|
48
|
196
|
Skhouna
|
33
|
25
|
122
|
Mgaidia
|
123
|
105
|
455
|
Dhwahria
|
48
|
40
|
178
|
Hseinia
|
48
|
47
|
178
|
Jlaifia
|
46
|
46
|
170
|
Sidi Ruine
|
14
|
14
|
52
|
TOTAL
|
440
|
339
|
1629
|
1. Densité
Les zones forestières ne sont pas vides d'hommes, elles
sont au contraire très peuplées. A une forte densité de
population dans la IVème série de Mekna s'ajoute
l'exiguïté des superficies cultivables et cultivées, la
rareté des possibilités d'emploi.
Dans ces conditions l'élevage pastoral constitue une
nécessité pour les populations puisque une partie importante de
leurs revenus provient de l'élevage.
La population totale dans la IVème
série de Mekna est 1629 individus repartis sur 8 douars. La
densité (D) qui est le rapport entre la population
totale (N) et la surface de la série
(S). (ou le nombre d'habitant au km²)
D = N /S N = 1629 et S = 2256 Ha = 22,56 Km² ;
D = 1629/ 22,56
D = 72 habitant / km², Ce taux est
relativement faible reflétant le caractère dispersé de
l'habitat et la possession de lopins de terre pour la pratique de l'agriculture
vivrière.
Il existe en plus de grandes disparités dans la
répartition de ces habitants sur le territoire, ce qui a pour
conséquence qu'il n'est pas rare de trouver des zones où la
densité est supérieure à 100 habitants au km²
(Saoudi, 1983)
2. Activités et sources de revenus
D'après les résultats des enquêtes
menées dans la zone d'étude, et après leur
dépouillement, on a pu déduire ce qui suit : (tableau
14)
Tableau n° 14 : Activités et Sources
de revenus
Nature de travail
|
Douar
|
A.A.P (%)
|
A.A.S (%)
|
A.T (%)
|
O.A.P (%)
|
O.A.S (%)
|
I.P (%)
|
I.O (%)
|
O.C.F (%)
|
Treiia
|
38.5
|
31.5
|
10.5
|
-
|
-
|
-
|
1.7
|
17.5
|
Hmeidia
|
3.4
|
27.5
|
31
|
-
|
-
|
13.7
|
3.4
|
20.6
|
Skhouna
|
-
|
22.0
|
30
|
-
|
6.2
|
1.2
|
2.4
|
20.4
|
Mgaidia
|
8.0
|
62.0
|
5
|
3
|
2.2
|
5
|
8.5
|
3
|
Hseinia
|
-
|
1.9
|
9.8
|
3.9
|
27.4
|
5.8
|
9.8
|
37.2
|
Dhwahria
|
-
|
18.1
|
21.2
|
-
|
6
|
-
|
3
|
9
|
Jleifia
|
|
|
6.3
|
2.1
|
21.2
|
2.1
|
21.2
|
46.8
|
Sidi Ruine
|
2.7
|
2.7
|
10.8
|
5.4
|
16.2
|
5.4
|
16.2
|
40.5
|
Moyenne
|
6.6
|
21.4
|
15.6
|
1.8
|
9.9
|
2.6
|
55.2
|
24.5
|
v Signification des
abréviations :
A.A.S : Activités agricoles saisonnières
O.C.F.O : Ouvrier de chantier forestier occasionnel.
I.P : Immigré permanent
A.A.P : Activités agricoles permanentes
I.O : Immigré occasionnel
A.T : Activités secteur tertiaire
. O.A.P : Ouvrier agricole permanent.
O.A.S : Ouvrier agricole saisonnier
.
.3. Habitat
Dans notre zone d'étude, les ménages sont
regroupés en douars plus au moins étendus. On constate qu'il y a
une différence remarquable de point de vue
habitat et cela revient à une différence dans
les revenus économiques.
Cette différence est représentée
par le type d'habitat (maison en dur ou gourbi) ainsi que le nombre de
chambres par maison.
Tableau n° 15 : Type d'habitat par
douar
Douar
|
Maison en dur (en%)
|
Maison rudimentaire (en %)
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
\u-2264
|
1
|
2
|
3
|
4
|
\u-2264
|
Treiia
|
8.5
|
28.8
|
20.3
|
11.8
|
-
|
11.8
|
15.2
|
1.7
|
-
|
-
|
Hmeidia
|
8
|
60
|
20
|
8
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Skhouna
|
26.9
|
53.8
|
8.3
|
-
|
-
|
5.5
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Mgaidia
|
12.4
|
56.7
|
14
|
13
|
2.
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Dhwahria
|
10.8
|
74.8
|
10.8
|
10.8
|
-
|
2.7
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Hseinia
|
5.8
|
31.4
|
10.7
|
4.6
|
-
|
40.6
|
5.8
|
2.3
|
-
|
-
|
Jleifia
|
8.9
|
29.9
|
8.9
|
-
|
1.5
|
43.9
|
4.9
|
-
|
-
|
-
|
Sidi Ruine
|
4.3
|
32.6
|
10.8
|
4.3
|
-
|
43.4
|
4.3
|
-
|
-
|
-
|
Moyenne
|
10.7
|
46
|
12.9
|
6.56
|
2.68
|
18.5
|
03.7
|
0.5
|
-0
|
-0
|
D'après ce tableau on remarque que le pourcentage des
maisons rudimentaires est dominé par celui des maisons en dur vu
l'amélioration des conditions de vie des habitants de la zone
étudiée.
3.3.4.2. Agriculture
L'agriculture est d'une importance
capitale dans la zone d'étude pour l'amélioration des revenus des
habitants. Le tableau suivant nous donne une idée sur les surfaces
agricoles utiles :
Tableau n°16 : Surfaces agricoles utiles par
douar
Douar
|
Surface agricole utile / ha
|
Treiia
|
103,5625
|
Hmeidia
|
83,5625
|
Skhouna
|
23,5625
|
Mgaidia
|
104,25
|
Hseinia
|
70
|
Dhwahria
|
53,5625
|
Jleifia
|
35
|
Sidi Ruine
|
19
|
Total
|
492,5
|
D'après le tableau précédent, on remarque
que la surface agricole utile dans notre zone d'étude représente
61% de la surface totale ce qui indique la place importante de l'agriculture
dans la vie des habitants en tant que source de revenu dans la zone
concernée.
|