Le conteneur dans la chaîne béninoise des transports: évolution, incidences, problèmes et perspectives( Télécharger le fichier original )par Jonas ADIKO Université Nationale du Bénin - Maîtrise Professionnelle en Economie des Transports 1999 |
INTRODUCTION GENERALEL'examen de la vie économique des nations montre qu'aujourd'hui, aucun pays, pour son développement ne peut vivre en autarcie, c'est-à-dire, enfermé sur lui-même et sans échange avec l'extérieur. C'est pourquoi, les échanges extérieurs se multiplient en même temps que se développent les économies nationales. A l'échelle des continents, cette ouverture des pays sur l'extérieur s'est essentiellement appuyée sur la voie maritime. Les grandes masses de produits bruts ou élaborés s'échangent pour la plupart par la mer. Le transport maritime est devenu la plus importante des industries de transports existantes aujourd'hui. Il soutient le commerce international et se modifie selon l'évolution des échanges. L'augmentation des échanges et la délocalisation (1(*)) de nombreuses productions intra-firmes (2) ont accru le rôle du transport maritime et donc fait peser le coût de ce transport sur le prix des produits finis. Pour tenter de réduire ce coût, la diminution des frais de manutention, des temps de séjour à quai des navires au port et la réalisation d'économies d'échelle (3), constituaient les éléments d'une intervention possible. C'est dans ce but qu'a été introduite dans le transport maritime, l'unitarisation (4) et plus précisément la conteneurisation (5) . Ces nouvelles techniques d'emballage et de transport des produits spécifiques, ainsi que des navires adaptés ont d'abord concerné le commerce entre les pays développés. Par la suite, elles ont été imposées aux pays en développement. Aujourd'hui, le conteneur(6) est l'emballage le plus efficace, le plus économique pour le transport maritime, routier et ferroviaire. Il favorise ainsi la promotion du transport multimodal (7). Depuis son introduction dans la chaîne des transports (8(*)), le conteneur a résolu l'épineux problème des armateurs (9) à savoir la rapidité des manutentions et par conséquent la réduction du temps de séjour à quai des navires. Au Bénin, comme dans les autres pays africains, l'avènement du conteneur a entraîné de profonds bouleversements dans le marché des transports. Ainsi le nombre total de conteneurs enregistrés au port de Cotonou en 1980 était de 7.691 Equivalent Vingt Pieds (EVP) (1(*)0 ). Ce nombre a atteint 19.211 EVP en 1990 (1(*)1 ), soit une progression annuelle moyenne de 1.152 EVP. Après l'ouverture de la chaîne des transports en 1985, cette tendance s'est accentuée. Entre 1990 et 1996, la croissance annuelle du nombre de conteneurs a atteint en moyenne 5 879.3 EVP avec un trafic marchandises de 66 920.6 tonnes soit 36.48 % du trafic général. C'est ce qui explique l'extension et l'aménagement des parcs à conteneurs du port de Cotonou. L'accroissement du trafic conteneur, la fréquence des navires porte-conteneurs et les mouvements des camions remorques dans l'enceinte portuaire ont beaucoup retenu notre attention lors de notre formation pratique et prouvent que le conteneur joue un rôle très important dans la chaîne de transport béninoise. Face à cet engouement que les différents utilisateurs des transports de marchandises, ont pour ce type d'emballage, nous avons voulu nous intéresser à son étude en vue de montrer ses incidences sur la chaîne de transports. Car en économie, tout nouvel élément introduit dans un système de production, produit des effets qui modifient l'état initial de celui-ci. Ces modifications du secteur des transports qui résultent de l'avènement du conteneur, méritent d'être étudiées afin de voir comment cette unité de charge pourrait être plus bénéfique pour tous les intervenants de la chaîne de transport. Ainsi, nous intitulons notre étude : "Le conteneur dans la chaîne béninoise des transports: évolution, incidences, problèmes et perspectives." Cette étude est structurée en deux grandes parties: Première partie: Le conteneur dans la chaîne des transports. Deuxième partie: Incidences, problèmes et perspectives du conteneur au Bénin. METHODOLOGIE Pour réaliser ce travail, noua avons utilisé une méthodologie qui comporte trois étapes à savoir : - la recherche bibliographique; - les travaux de terrain; - l'élaboration du plan d'étude, la réalisation des tableaux statistiques et des graphiques et la rédaction du mémoire.
* (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) Cf LEXIQUE * (10) Cf LEXIQUE * (11) Cf ANNEXE I |
|