9.5 EN
CONCLUSION
Le point commun de toutes ses études est
certainement le vécu négatif des patients. Les mots
utilisés pour l'exprimer sont souvent très forts. Même sans
remettre en cause le bien fondé de cette pratique, dont il reconnaissent
l'utilité pour protéger les autres (patients ou soignants) d'un
comportement dangereux, les patients dénoncent ce qu'ils ressentent
comme une violence faite à leur encontre.
Il est d'ailleurs frappant de noter le fossé qui existe
entre ces propos et ceux des soignants.
A ce sujet, un patient fait cette remarque :
« Il est essentiel que les professionnels de la santé
mentale arrêtent de nier nos perceptions. »
Différents éléments reviennent :
Ø Le manque d'information.
Ø Le mot punition qui revient dans toutes les
études.
Ø Le sentiment de solitude et d'abandon.
Ø La perte de repères.
Ø Le sentiment d'impuissance
Ø La peur
Ø La colère
Ø La tristesse
Ø Le sentiment de privation (de liberté, de
cigarette...)
Bien entendu, les conditions dans lesquelles ont
été réalisées ces différentes études
sont trop diverses (isolement durant de quelques heures à plusieurs
jours...) pour qu'il soit possible de déterminer ce qui fait que le
vécu d'un patient puisse être négatif ou positif.
Il ne faut pas négliger cependant le fait que certains
patients aient pu se sentir rassurés voire réconfortés par
cette forme de prise en charge. Il semblerait, et c'est un point sur lequel
toutes les études se rejoignent, que la façon dont l'isolement
aura été parlé et expliqué fait une grande
différence.
C / Hypothèses et
méthodologie
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