Le Forum de Trajan à Rome. Templum Divi Traiani. Etat de la question et tentative d'interprétation. I. Commentaires et analyse( Télécharger le fichier original )par Claire Richard Université Catholique de Louvain (Belgique). Faculté de Philosophie et Lettres. Département d'Histoire de l'Art et d'Arché - Licence en Histoire de l'Art et Archéologie 2005 |
C. ANALYSE DES COMPOSANTESAu terme de cette brève présentation des composantes du site, revenons- s'en désormais à notre question fil rouge à savoirinitiale : « faut-il voir enest-il possible de dégager de ces structures le Templum Divi Traiani ? ». Il s'avère manifeste que nous nous trouvons une fois encore devant un propylon à la planimétrie innovante, spécialement par son volume considérable avec plus de 20 22 m de haut en façade. Ce caractère imposant résulte de l'emploi de colonnes particulières dont il convient de développer l'analyse. Tout d'abord, les fûts en façade sont en granito del foro (fig. 96). Il s'agit en fait d'un matériau issu des carrières impériales du Mons Claudianus dans le désert oriental égyptien. Pierre prestigieuse, elle ne semble pas faire l'objet d'un commerce intense et son emploi reste limité à des constructions impériales prodigieuses (Panthéon, Basilica Ulpia, etc.). Sa hauteur en indique le prestige. De telles colonnes de 50 pieds se retrouvent encore aisément à Rome dans des temples comme celui de Mars Ultor (marbre de Carrare), mais elles sont composées d'une superposition de tambours, il ne s'agit donc pas de fûts monolithes. Par contre, lLes escapes monolithiques de granit envoyées à Rome vont de 20 à 50 pieds de hauteur165(*). Toutefois, seulement trois édifices romains connus en comportent de 50 pieds : la colonne d'Antoninus Pius (granit rose), les Thermes de Trajan (granit rose) et le supposé Temple de Trajan (granit gris). Sa La présence de granit égyptien en ces lieux témoigne d'une grande habileté et d'un grand prestige au su des proportions (50 pieds équivaut à environ 100 tonnes), des difficultés d'extraction et de transport (naves lapidariae) qu'un tel granit implique. Cependant, la recherche de prestige prévoit et cet emploi confère au site une plus grande richesse tout en permettant d'acquérir l'approbation populaire. Ensuite, son l'utilisation du granit du Mons Claudianus et ses 50 pieds de 'hauteur permettent de progresser dans la datation du secteur. En effet, nous détenons un papyrus de Giessen dénommé P.Giss.69 relatif aux opérations de transport de pierre en Égypte romaine. Dans ce dernier, la mention d'une colonne de granit gris est particulièrement pertinente. «[...] e}pei\ dia\ th\n tou~ penthkonta/podoj stu/lou katagwgh\n plei~sta kth/nh e !nh e}/comen [...] ( !E}/touj) g {Adrianou~ kai/sar[oj tou~ kuri/ou...] g g» P.Giss.69, 13-14 et 18 « [...] car nous avons un grand nombre d'animaux destinés à descendre une colonne de cinquante pieds. [...] Dans la troisième année du règne d'Hadrien César, le troisième jour du mois de ...] » Traduction de l'auteur à partir de l'anglais166(*) Le papyrus rapporte le transport d'une colonne de 50 pieds à Kaine dans le désert oriental. De par cette localisation, J. Th. PEÑA, dans son analyse du document de 1989, veut y voir une colonne provenant de la carrière de granit gris du Mons Claudianus167(*). De plus, l'extraction de bloc de taille aussi imposante caractériserait la production du site. Aussi, une datation du début du règne d'Hadrianus Caesar nous est fournie. Bien que l'indication du mois soit manquante, J. Th. PEÑA pousse l'analyse jusqu'à avancer évoquer la date du 29 décembre 118 apr. J.-C.: Le document démontre donc que la colonne a été transportée de la carrière vers son lieu d'édification en 118 apr. J.-C.. Or la rareté d'emploi de telles pièces permet, toujours selon l'auteur, d'émettre l'hypothèse qu'elle pourrait être destinée au Temple de Trajan divinisé, ce qui impliquerait une construction de cet édifice cultuel par Hadrien (il est donc probable qu'aucun temple ne soit prévu dans le projet originel). Dès lors, si l'on tente de remettre à jour cette analyse au vu des nouvelles données archéologiques en notre possession, nous pouvons conclure que puisque le propylée arbore de telles colonnes, ce dernier ne daterait pas du vivant de Trajan, mais il devrait pourrait s'agir d'une construction posthume oeuvrée par Hadrien. Toutefois, M. WILSON JONES apporte une autre vision du document168(*). Selon celui-ci, la taille optimale pour l'ordre corinthien nécessite des fûts de 50 pieds. Si, actuellement, pour le Panthéon, on retrouve des fûts monolithes de marbre égyptien de 40 pieds, le projet de base devait prévoir des fûts de 50 pieds pour parvenir à un équilibre parfait des proportions. Dès lors pour l'auteur, la colonne dont fait mention le papyrus pourrait être destinée non pas au Temple de Trajan, mais au Panthéon. En effet, il semble trop précoce qu'en 118, c'est-à-dire au lendemain de son ascension au rang d'Imperator, Hadrien érige directement un temple immense en mémoire de son père adoptif. Les colonnes de 50 pieds devaient donc être prioritairement prévues pour le Panthéon d'Hadrien (la construction est datée par les estampilles entre précisément 118 et 125 apr. J.-C.), mais un changement de plan en a modifié la destination. Ensuite, une autre polémique s'engage au sujet de la colonnade interne du propylon. Elle se composerait de colonnes de granit rose d'Assouan de même hauteur (50 pieds) et de même diamètre que celle en granit gris169(*). La controverse débute par les recherches de J. B. WARD-PERKINS sur la Columna divi Antonini170(*). Ce dernier propose une analyse de l'inscription grecque gravée sur la base du fût monolithe de granit rose d'Assouan constitutif de la colonne commémorative. L'étude permet d'établir que la colonne fait partie d'une paire de 50 pieds de hauteur qui a été excavée sous le règne de Trajan. Autour de l'année 104, l'empereur aurait alors ordonné la construction d'un édifice monumental requerrant des colonnes aussi imposantes. Pour l'auteur, les fûts seraient alors préalablement destinés au temple du Forum de Trajan. Toutefois, vers 107, le plan originel du complexe est modifié pour accueillir la colonne commémorative des victoires daces, ce qui impliquerait la réutilisation d'une d'entre elles comme Columna divi Antonini plus de cinquante ans plus tard. J. B. WARD-PERKINS en arrive alors à la conclusion qu'il existait immanquablement un temple prévu au sein du complexe trajanien. Néanmoins, s'il semble attesté par l'épigraphe que l'extraction date du règne de Trajan, la destination originelle des deux colonnes n'est que purement hypothétique. Les données ne renvoient donc pas nécessairement à un édifice cultuel, ni à une construction au sein du Forum. Il semble d'ailleurs que l'on retrouve également ce même type de colonne, aux mêmes proportions, dans la grande exèdre des Thermes de Trajan sur l'Oppius dont la construction débute justement après 104171(*) (fig. 104). La même alternance granit del foro et granit d'Assouan se retrouve également sur une autre construction d'époque hadrienne, le Panthéon. Le pronaos octostyle long de 33,10 m et large de 15,50 m s'orne aussi à l'extérieur d'une colonnade monolithe de granit gris et à l'intérieur de granit rose. Certes, outre une répartition en trois nefs, les proportions sont moindres puisque la structure ne s'élève qu'à 11,70 m, c'est-à-dire 40 pieds romains contre 50 dans notre cas. Toutefois, l'union de deux variantes colorées du granit pour la construction de propylon/pronaos souligne peut-être une préférence d'Hadrien. Ceci irait alors dans le sens d'une datation post trajanienne pour l'entrée du Forum. Par conséquent, si la colonnade constitue un des caractères distinctifs de l'avant-corps septentrional du Forum Traiani, l'étude de son ampleur tout comme de sa composition marmoréenne invite à une révision des phases de constructions. Il semble plus que probable que la superstructure soit l'oeuvre d'Hadrien. Dès lors, on est en droit de s'interroger sur la planimétrie projetée par Trajan et son architecte Apollodore de Damas. Auparavant, dans le paragraphe du premier chapitre relatif à la nouvelle physionomie du complexe, j'avais noté les recherches de C. AMICI172(*). Ces dernières ont permis d'attester que le mur en blocs de péperin f5 date incontestablement de l'époque de Trajan, il devait présenter en son centre une porte d'accès (fig. 7). Dans un second temps, il sera démoli, selon l'auteur, lors de l'édification du Templum, donc sous Hadrien173(*). Il devait constituer sous Trajan l'extrême limite septentrionale du groupe. Partant de cette constatation, le propylée daté apparemment d'Hadrien respecte-t-il les volontés de départ ou renvoie-t-il à un ré-agencement radical du plan pour y insérer le Templum Divi Traiani ? C'est ici la fonction du porche qu'il faut tenter de déterminer. Sur ce point, il semble plus que vraisemblable que la structure devait servir d'entrée au même titre que son homologue méridional. Toutefois, le caractère grandiose qu'elle revêt pourrait lui conférer la fonction d'entrée principale au complexe. Par une telle organisation fonctionnelle, le commanditaire des lieux reprend peut-être le projet originel des Fora Imperialia, à savoir le voeu de César de relier le vieux Forum au Campus Martius. Au nord, une artère important, la Via Flaminia/Via Lata traverse la plaine. Il semble que Trajan ait emprunté cette voie lors de son avènement comme Princeps en 99 apr. J.-C.174(*). Mais c'est précisément par cette route qu'il aurait fait son retour triomphal à Rome après la victoire dace. Le déroulement de ces événements en ces lieux, de même que la fonction originelle du Campus (lieu de stationnement et d'exercice des troupes armées), vient conférer une valeur symbolique et idéologique forte à la zone septentrionale. Le choix de positionnement de l'entrée en vis-à-vis du Campus Martius pourrait alors être motivé par ces épisodes historiques. Le visiteur est obligé de suivre la Via Lata pour accéder au site. Il parcourt ainsi le chemin de la procession triomphale emprunté par Trajan lui-même. Néanmoins, si cette fonction d'entrée principale se confirme aisément, ce rôle diffère en bien des points de celui attribué préalablement à ce secteur comme noté sur le plan d'I. GISMONDI (fig. 4). Ce dernier, rappelons-le, plaçait le principal accès au Forum au sud et attribuait à la limite septentrionale un rôle cultuel arborant le Templum Divi Traiani. Par cette nouvelle attribution, c'est toute la fonctionnalité du site qui est alors à revoir (nous y reviendrons dans le prochain chapitre). De même, au vu de l'étroite disponibilité d'espace au sud, des chercheurs tel que J. E. PACKER disposaient, au nord, de part et d'autre du prétendu templum Italicum sine postico, deux accès secondaires par le Champ de Mars (fig. 4). Aussi, une absence d'entrée de ce côté serait illogique puisque c'est précisément du côté nord que la Columna Traiana s'orne des scènes principales qui offrent au visiteur un résumé du récit historique des guerres daces (voir chapitre suivant). Toutefois, un élément vient rompre, en quelque sorte, l'harmonie du schéma : la porte de la Colonne Trajane fait face à la Basilica alors que sa situation dans l'axe du propylon aurait été préférable. Le même type de disposition planimétrique se retrouve encore au Campus Martius avec la Colonne de Marc-Aurèle. Inspirée directement de la Trajane, elle domine l'actuelle Piazza Colonna (fig. 105). Son côté principal est tourné vers la Via Flaminia. De là, les visiteurs communiquent avec l'esplanade par un escalier (nous y reviendrons de manière plus approfondie dans le chapitre suivant). Un second exemple peut être recherché en dehors de l'Italie, dans le site palestinien de Jérusalem175(*). Nous connaissons l'existence, derrière la porte de Damas, au nord-ouest de la Jérusalem antique, de la Place de la Colonne (fig. 106). À l'époque romaine (probablement sous Hadrien quant le site est reconstruit et rebaptisé en Aelia Capitolina), au centre, une colonne commémorative était élevée sur une base. Elle devait supporter la statue d'un empereur (fig. 107). Avant de franchir les murailles de la ville, le regard du visiteur était déjà porté vers le sommet de la colonne qui se dégageait par sa hauteur. La combinaison entrée-colonne est donc proche de notre objet d'étude. Outre son rôle d'entrée, corrélativement, la richesse de l'édifice en appelle peut-être à remplir une autre fonction. C'est dans ce sens que R. MENEGHINI a proposé d'y situer le Templum Divi Traiani d'époque hadrienne. Cette hypothèse rappelle une fois encore la recherche inéluctable d'un temple par souci de respect du concept de forum tripartite (voir supra). Dans un premier temps, il est un fait certain que, d'après les proportions des colonnes, le temple devait être immense, proche du Temple de Mars Ultor et plus large que le Panthéon d'Hadrien. Du moins la taille des chapiteaux et des fûts est plus imposante que pour le reste du Forum même s'ils sont stylistiquement similaires (rappelons ici que les fûts font 50 pieds de haut contre 30 pour ceux de la Basilica Ulpia). Dans un second temps, une question se pose : comment placer un temple au sein de ce propylon ? Pour répondre à cette interrogation, R. MENEGHGINI parle d'une « sorta di <edicola-tempio> ricavata all'interno del pronao di accesso al foro dal Campo Marzio »176(*). Bref, nous serions alors en présence d'un temple à cella barlongue dont la largeur reste inconnue. La structure serait alors globalement similaire à celle d'autres édifices dont la cella se présente aussi transversalement tels que l'aedes Concordiae au Forum Romain (fig. 108) ou encore plus particulièrement le premier Panthéon d'Agrippa (fig. 109). Ce dernier, sis sous le pronaos d'Hadrien, date des années 27-25 av. J.-C. et devait être tourné vers le sud, c'est-à-dire dans le sens inverse au temple d'Hadrien. Il devait s'agir également d'une aedes rectangulaire de 43,76 m en façade sur 19,82 m en profondeur. Nous pouvons aussi mentionner le Temple de Veiovis au sommet de l'Arx capitoline de 192 av. J.-C. (fig. 110). Cette typologie d'édifice cultuel ne semble donc pas inhabituelle à Rome. Dans le dernier cas, le choix de la forme rectangulaire couchée est dû à l'étroitesse du terrain. Nous pourrions alors penser qu'il en va de même pour le Templum Divi Traiani puisque nous savons aujourd'hui que le secteur se répartissait en terrasses vers le nord. Toutefois, cette interprétation reste une hypothèse et nous n'avons rien pour la confirmer ou l'infirmer. Néanmoins, nous pouvons noter que, comme la structure est d'époque hadrienne, cela concorderait d'un point de vue chronologique. Mais s'il semble alors logique de retrouver une inscription de dédicace aux alentours, il peut paraître étrange d'en avoir une autre à l'autre extrémité si le temple n'occupe pas ce secteur. Pour poursuivre notre rapprochement avec les quartiers généraux, l'attribution d'entrée principale au secteur septentrional renforce le parallèle réalisé préalablement avec les principia. En effet, l'accès se fait, tout comme les principia à Vorhalle, par la basilique (fig. 65). Nous allons maintenant en rester momentanément ici pour l'analyse du propylée et continuer notre progression pour en arriver aux bibliothèques. Concernant l'étude des Bibliothèques du Forum Traiani, je ne peux me référer qu'au récent article de R. MENEGHINI pour le résumer comme suit177(*). Les structures dénommées aujourd'hui « bibliothèques » auraient connu plusieurs phases d'élaboration. Dans un premier temps (107-115), grâce à quelques estampilles que nous possédons178(*), nous savons que Trajan construit vers 105-107 deux salles qui, toutefois, devaient avoir une apparence différente par leur décoration architectonique (ordre unique de colonnes de granit gris d'environ 30 pieds). Il semble aussi que les niches soient inaccessibles au visiteur (elles se trouvent à 1,5 m de haut) et qu'elles ne pouvaient donc remplir la fonction d'armaria, mais avaient seulement une valeur décorative. Dans un second temps (laps de temps très bref, fin du principat de Trajan ou peu après), le projet originel est modifié pour être complété par un second ordre (fig. 111). « Appare dunque chiaro che, quanto meno all'inizio, le due aule non erano destinate a fungere da biblioteche »179(*). Or, les auteurs anciens tel qu'Aulu-Gelle (Les nuits attiques, XI, XVII, 1) ou des textes antiques tels que l'Histoire Auguste ne parlent que d'une bibliothèque (in bibliotheca templi Traiani et bibliotheca Ulpia), nous pourrions alors émettre l'hypothèse qu'elle se trouverait préalablement dans les exèdres de la Basilica Ulpia. Un rapprochement peut notamment être fait avec la Basilique de Constantin (début IVème siècle) sur la Vélia (fig. 112)180(*). L'empereur rajoute au projet de Maxence une abside au nord pour faire fonction de tribunal. Au Bas-Empire, l'édifice jouait donc le rôle de basilique judiciaire pour la ville. De même, le forum de la capitale dace, Sarmizegetusa, fondé par Trajan en 106-107 apr. J.-C. et pour lequel on suppose une réalisation d'Apollodore, comporte une basilique à l'apparence similaire (fig. 113). Aux extrémités, deux structures quadrangulaires devaient aussi servir de tribunalia avec un lieu de conservation des archives181(*). Pour les exèdres ulpiennes, il s'agirait alors plus d'un répertoire juridique (archives) lié à leur rôle de quaestiones qu'à une bibliothèque littéraire. Le point d'interrogation porte une fois de plus sur la datation du groupe des salles jumelles. Traditionnellement, les études notent que nous disposons de peu d'estampilles reprenant le nom de Trajan. En effet, d'après l'étude de E. BIANCHI, uniquement trois estampilles sont datées autour de 110 apr. J.-C. : deux pour la Bibliothèque occidentale et une pour la Bibliothèque orientale182(*). La majeure partie des estampilles retrouvées dans le secteur septentrional est post-trajanienne. Elles datent de 123 apr. J.-C. Cinquante-cinq exemplaires sont conservés dans la Bibliothèque occidentale. Quant bien même l'Histoire Auguste attribue à Trajan la bibliotheca Ulpia, le texte se rapporterait, selon l'hypothèse de R. MENEGHINI, aux exèdres de la Basilica et non aux deux salles rectangulaires. Dès lors, même si l'ossature des deux aulae serait d'époque trajanienne, nous sommes tentés d'attribuer la majeure partie des travaux à Hadrien (ce qui semble d'ailleurs confirmé par les estampilles). De plus, le cortile de la Colonne aurait été complété par Hadrien entre 125-126, toujours sur la base des estampilles183(*). Ces constatations amènent d'autres interrogations quant à la configuration originelle du secteur méridional et sa fonction première. Toutefois, même si les deux salles rectangulaires ne devaient pas jouer le rôle de bibliothecae sous Trajan, le parallélisme avec les principia n'en souffrirait pas puisque il reste toujours une pièce pour la conservation des archives. Il semble assez courant de retrouver ce lieu dans des salles liées à la basilique à l'instar d'un site tel que Vetera avec son tribunal accolé à l'édifice judiciaire184(*) (fig. 40). La réaffectation progressive des deux aulae en bibliothèques pourrait aussi expliquer la disposition particulière dont elles font l'objet. En effet, leur schéma quadrangulaire en vis-à-vis ne répond pas à l'option traditionnelle choisie pour ce type de construction. Si l'on observe la typologie des bibliothèques publiques romaines, notre structure se rapproche des librairies palatines d'Auguste (fig. 114). En effet, il s'agit de deux salles quadrangulaires terminées par une exèdre. Le peu de vestiges qui nous est parvenu est daté de la réfection de Domitien, mais les structures d'époque augustéenne (probablement situées en dessous) devaient être globalement similaires pour créer une bibliothèque répartie en une section grecque et latine. Cependant, les deux salles ne sont pas ici disposées en face à face mais sont au contraire adjacentes. Néanmoins, ces constatations nous permettent d'en revenir au Templum Divi Traiani pour apporter, tout d'abord, quelques précisions pertinentes. Puisque le Templum serait d'époque hadrienne, restons-en à la physionomie offerte aujourd'hui par le propylée et les bibliothèques considérés traditionnellement comme post mortem. La double épigraphe de dédicace date globalement de 121/122-127/128 apr. J.-C. Cependant, la poursuite de l'édification du Forum par Hadrien aurait pu commencer dès la mort de Trajan (aux alentours de 117-119 apr. J.-C.). Son successeur aurait ensuite associé Plotine après son décès en 122 apr. J.-C (Dion Cassius, Histoire Romaine, LXIX, 10, 3). Toutefois, c'est la mention d'Imperator Caesar Traianus Hadrianus Augustus qui est intrigante. En effet, si l'on observe la majorité des constructions d'Hadrien au Champ de Mars, il n'est pas coutume qu'il y appose son nom. À titre d'exemple, il conserve l'inscription d'Agrippa lors de l'édification du Panthéon (M(arcus) Agrippa L(uci) f(ilius) co(n)s(ul) tertium fecit). Or, c'est précisément sur une construction en dehors du Campus Martius qu'il se retrouve. C'est d'ailleurs ce que souligne Aelius Spartianus dans l'Histoire Auguste (Hadrien, XIX, 9 : Cum opera ubique infinita fecisset, numquam ipse nisi in Traiani patris templo nomen suum scripsit). Que pourrions-nous déduire de cette constatation ? Peut-être faut-il y voir une volonté de légitimer son pouvoir ? Il rappelle qu'il est l'élu de Trajan à sa succession en vouant un édifice à suis parentibus au coeur du centre civique de la Rome impériale. Il pourrait aussi y avoir placé des inscriptions à son nom car il n'est pas l'auteur de projet, mais seulement le continuateur. Il vient lui apporter une connotation particulière avec un Templum Divi Traiani et Plotinae. Ce qui expliquerait l'absence d'un verbe tel que fecit sur l'épigraphe. J. BENNETT souligne par ailleurs ce manquement185(*). Cependant, ce détail n'est pas déterminant car la présence d'un verbe dans une inscription de dédicace d'une construction n'est pas obligatoire. Ensuite, les propos d'Aulu-Gelle pourraient nous permettre de progresser dans notre analyse de l'ensemble le plus au nord. Il nous parle d'une bibliotheca templi Traiani, c'est-à-dire de la bibliothèque du temple de Trajan. L'emploi de cette formule en appelle à de nouvelles observations. En effet, nous pourrions penser que le Temple se situe à proximité de cette bibliothèque, qu'il est en liaison avec elle, qu'elle le constitue ou mieux que la bibliothèque fait partie intégrante de ce temple. De fait, outre leur rôle public et non sacré, il n'est pas rare que, pour ce type de construction, le profane se mêle au religieux. Sur ce point, les exemples ne manquent pas. Plus ancienne bibliothèque romaine attestée archéologiquement et documentée par la Forma Urbis Romae, les deux salles absidiées d'Auguste (28 av. J.-C.) sont disposées côte à côte et occupent l'aire méridionale du temple d'Apollon (fig. 114 et 115). Les structures sont connectées au temple, occupent son temenos tout comme les demeures d'Auguste et de Livie. Elles devaient comporter une statue d'Auguste en Apollon dans les absides. La situation est confortée par les sources qui font mention d'une bibliotheca ad Apollinis, c'est-à-dire d'une bibliothèque proche du temple d'Apollon. Le même principe se retrouverait aussi dans la seconde bibliothèque d'époque augustéenne, la Porticus Octaviae, édifiée à la mémoire de sa soeur morte en 23 av. J.-C. (fig. 116). La bibliothèque, aire profane, est en liaison avec les édifices religieux de Iupiter Stator et Iuno Regina (probablement l'exèdre entre les deux édifices). Une telle solution rejoint également celle du Templum Pacis des Fori Imperiali (fig. 117). La salle absidiée arbore une statue de Pax et devait aussi jouer le rôle de « salle de lecture ». Aulu-Gelle, dans ses Nuits attiques (XVI, VIII, 2), la mentionne comme une Pacis bibliotheca, la bibliothèque de la Paix. D'autres exemples plus pertinents sont à rechercher en dehors de l'Italie. Les bibliothèques y connaissent au IIème siècle apr. J.-C. une diffusion intense. Ce phénomène serait lié à la détermination d'Hadrien à favoriser la diffusion de la culture186(*). En Turquie, par exemple, l'Asklepieion de Pergame (IIème siècle apr. J.-C.) est doté d'une bibliothèque liée au temenos (fig. 118). Avec un plan quadrangulaire analogue (16,5 x 18,5 m), l'abside axiale contenait une effigie d'Hadrien nu tel un empereur déifié. Pendant grec du Templum Pacis, la Bibliothèque d'Hadrien à Athènes occupe un espace imposant qui regroupe lieux d'exposition et de consultation (fig. 119). L'accès se fait par un propylée tétrastyle qui s'ouvre sur une cour portiquée et agrémentée d'un jardin. Dans l'axe, une salle plus imposante présente un baldaquin contenant une statue. De part et d'autre de cette pièce axiale, des auditoria ferment la composition. Toutefois, contrairement au Forum de Vespasien, l'aire est dépourvue d'une structure cultuelle. Cette lacune peut cependant s'expliquer par sa situation urbanistique. La Bibliothèque est en étroite relation avec la basilique, l'agora romaine et le temple monumental considéré comme le Panthéon d'Hadrien (fig. 120). En effet, ces quatre structures hadriennes présentent intentionnellement le même alignement. La combinaison cumule les fonctions juridique, culturelle, commerciale et religieuse tout comme le Forum de Trajan187(*). Dans le même ordre d'idée, nous pouvons enfin revenir à Éphèse et plus particulièrement faire le rapprochement avec un édifice précisément de l'époque d'Hadrien : la Bibliothèque de Celsus (fig. 121). Les sources épigraphiques nous indiquent que l'édifice a été réalisé par Tiberius Iulius Aquila en 110 apr. J.-C. en mémoire de son père Tiberius Iulius Celsus Polemaeanus. (consul en 92 et proconsul de la Province d'Asie sous Trajan vers 105-106). Par une frons scaenae, le visiteur pénètre dans une vaste salle de lecture (16,72 x 10,92 m) aux murs creusés de niches. La construction interne est analogue à celle des Bibliothèques Ulpiennes. Les armaria se répartissent sur trois étages. Les rangées de niches supérieures sont bordées d'une galerie de bois munie d'un garde-fou qui permet d'avoir accès aux livres. Cette construction de l'époque d'Hadrien offre une disposition semblable aux Bibliothèques du Forum telles que nous les connaissons aujourd'hui (seconde phase d'élaboration datée probablement de l'époque d'Hadrien). Le mur occidental de la Bibliothèque d'Éphèse présente une abside élevant une statue d'Athéna. Sous celle-ci, l'accès à une crypte permet de rejoindre le sarcophage de Celsus. Tiberius Iulius Aquila a édifié la bibliothèque pour qu'elle soit le monument funéraire, l'heroon de son père. Elle fonctionnait comme un véritable lieu de culte pour Celsus. Ce monument regroupe donc une fonction publique/profane et funéraire/cultuelle. En ces propos, ne pourrions-nous pas voir dans les Bibliothèques jumelles et la Columna Traiana une transposition du schéma éphésien : l'association d'une fonction sépulcrale et d'un lieu alliant l'aspect cultuel et culturel ? Le secteur septentrional tournerait autour d'un culte héroïque de l'Optimus Princeps. La Colonne renferme les cendres de celui qui s'est vu octroyé le privilège d'être enterré au coeur du pomerium. L'iconographie de la frise du portique qui l'entoure renvoie à une symbolique funéraire. De fait, il arbore des reliefs aux griffons (voir l'analyse du secteur méridional), des candélabres (lumière perpétuelle qui marque la continuité de la vie après la mort), ou encore des sphinges (gardiennes de tombe aux vertus prophylactiques). Les bibliothèques, outre leur emploi comme lieu de consultation d'ouvrages de référence, fonctionneraient conjointement comme des salles cultuelles exhibant une statue de Trajan dans leur exèdre. Un autre élément dans ce sens porte sur l'éclairage. Nous avions déjà remarqué que la luminosité des deux aulae était relativement faible. Cette quasi obscurité irait aussi vers une interprétation cultuelle des lieux. Il existe dès lors une étroite connexion entre les trois structures. La tombe du fondateur se retrouve au centre d'un péristyle que le visiteur doit immanquablement franchir pour rejoindre la bibliothèque voisine. Par conséquent, l'ensemble constitue un tout alliant bibliothèque et sépulture comme nous pouvons retrouver à Éphèse. Dès lors, le Templum Divi Traiani ne serait-il pas à rechercher en ces lieux ? Le propylon jouerait alors le rôle d'imposant pronaos d'accès au temenos constitué des deux bibliothèques et de la Colonne sépulcrale et commémorative. Nous serions alors en présence d' « una sorta di sancta sanctorum » pour reprendre l'expression de E. LA ROCCA188(*). Cette traduction du secteur nord en aire héroïque à l'époque d'Hadrien confère à la Basilica un rôle diaphragme. En effet, par sa massivité, elle vient clore le temenos et crée une ségrégation entre l'aire civile au sud et l'ensemble religieux au nord. Une même séparation se retrouve aussi dans une autre construction d'Apollodore de Damas mentionnée plus haut, la Colonia Ulpia Traiana Augusta Dacica Sarmitezegusa (IIème siècle apr. J.-C.) (fig. 113). Une fois encore, l'entrée se fait par le forum civil constitué d'une place bordée de portiques. Le visiteur progresse ensuite vers la basilique qui tourne le dos au forum religieux, nous parlons alors de basilica transitoria189(*). Toutefois, cette analyse porte sur la configuration du site à l'époque d'Hadrien, il ne nous est pas permis de savoir si elle correspondait au projet initial, c'est-à-dire si sous Trajan elle remplissait aussi un tel rôle. Le plan devait varier puisque la destination des deux salles reste inconnue. De même, selon C. AMICI, le mur f5 a été détruit, ce qui suppose un changement planimétrique (fig. 7). Aussi, nous avions déjà abordé la controverse qui court sur les différentes phases d'élaboration de la Colonne Trajane. À l'époque de Trajan, elle ne devait être qu'un simple monument commémoratif probablement non sculpté. De plus, cette analyse semble concorder avec les cinq sources littéraires présentées préalablement. Quand Aulu-Gelle explique qu'il se trouve in bibliotheca templi Traiani (Les nuits attiques, XI, XVII, 1) ou quand Aelius Spartianus fait mention de l'inscription d'Hadrien in Traianis patris templo (Histoire Auguste, Hadrien, XIX, 9), ces propos ne vont pas à l'encontre de cette hypothèse. Aussi, Dion Cassius prêche qu'Hadrien oi}kodomh~sai nao\n pour Plotine. Le verbe oi}kodome/w désigne l'acte de « bâtir, construire, édifier »190(*). La tentation nous pousserait dès lors à rechercher une aedes nouvellement construite pour sa mère adoptive, ce qui est contraire à notre interprétation. Cependant, l'action de construire pourrait rappeler que c'est principalement Hadrien qui a oeuvré pour l'édification du secteur septentrional. De même, l'ordre de succession de termes tels que Forum Trajani cum templo chez Publius Victor (De Regionibus Urbis Romae, Reg. VII) prône une intégration du templum au sein du Forum, tout comme pour l'equus aeneus et la columna cochlidis. Enfin, l'enchaînement des structures constitutives de la quatorzième région de Rome place, après le forum Traiani, le templum divi Traiani et columna cochlidis. Les deux structures semblent donc associées et devraient se retrouver dans le voisinage immédiat. La liste cite ensuite la cohors VI vigilum et la basilica argentaria. Qu'en est-il de la situation de ces deux structures ? À en croire la suite du document, la Basilica se situerait entre la cohorte et le templum Concordiae. Il doit s'agir de la structure à piliers en « L » à côté du Temple de Venus Genitrix (fig. 4). La VIème cohorte, en charge des régions VIII et IX, se situerait, quant à elle, entre le Forum de Trajan et le Capitole. Par conséquent, l'énumération n'infirme pas notre hypothèse. Les données littéraires vont de paire avec une interprétation du secteur septentrional comme structure cultuelle. De même, elle correspond à l'analyse du terme templum qui, comme nous avons déjà pu le noter, ne renvoie pas à un temple canonique dans le sens d'aedes, mais à un espace sanctifié, une « enceinte » consacrée par une procédure rituelle191(*). Cependant une autre hypothèse intéressante serait de conférer à l'ensemble du complexe trajanien le rôle de Templum Divi Traiani sous Hadrien192(*). Cette attribution viendrait expliquer la situation des deux épigraphes de dédicace qui, rappelons-le, se répartissent à chaque extrémité du site. Celles-ci viendraient informer le visiteur qu'il pénètre dans une aire cultuelle qu'il provienne du Champ de Mars ou du Forum d'Auguste. Une telle option se retrouve au sein même des Fora Imperialia avec le Forum de Vespasien. Ce dernier est clairement mentionné dans les sources littéraires comme Templum Pacis (Suétone, Vespasien, IX, 1). C'est donc l'ensemble du groupe qui est considéré comme une « enceinte » consacrée. Cette vision viendrait alors renforcer l'idée déjà émise par J. E. PACKER qui voit le complexe trajanien comme une réplique du Templum de Vespasien. Pour ce dernier, le Forum Traiani constitue « an impressive response to the decorative program of the majestic Forum of Peace at the other end of the same central axis. Face to face, the two fora together symbolized imperial war and peace.»193(*). Il veut voir entre les deux sites impériaux une cohérence planimétrique : ils sont construits sur le même axe longitudinal, l'area forensis est le pendant de la cour du Templum Pacis, la Basilica du portique méridional et le Templum (ancienne situation) de la salle à abside (fig. 1)194(*). Une ultime observation porte sur un fragment de la Forma Urbis Romae d'époque sévérienne. Outre une présentation partielle de la Basilica Ulpia, nous disposons d'un morceau (lastra 29) reprenant l'angle nord-ouest de la Bibliothèque occidentale (fig. 122). Une partie de la colonnade interne y est reprise. À l'extérieur de l'édifice, trois colonnes se détachent en angle droit. Par souci de corrélation, les études ont attribué le même schéma à la Bibliothèque orientale. Dans un premier temps, les chercheurs ont voulu voir dans ces trois colonnes le départ de la colonnade en fer à cheval entourant le temple (selon l'hypothèse proposée par G. GATTI au tout début du XXème siècle). Si aujourd'hui cette interprétation est abandonnée, nous sommes en droit de nous interroger sur l'attribution de ce plan. Pour R. MENEGHINI, ce document antique ne vient en rien infirmer les nouvelles reconstitutions du secteur. Il précise que l'entrée monumentale pourrait être bordée d'une colonnade de moindres dimensions. Elle pourrait aussi être devancée par un espace ceint par un portique à colonnes débutant dans le prolongement des murs c et A pour englober finalement la structure PV4 (fig. 7). Se répartissant sur les terrasses, il créerait alors une place d'une vingtaine de mètres maximum195(*). Toutefois, la Forma Urbis ne nous offre pas une illustration des couloirs et des trois cages d'escaliers jouxtant les murs des Bibliothèques. À moins qu'il s'agisse d'un manque de précision196(*), cette lacune peut paraître étrange au regard de la nouvelle reconstitution proposée par R. MENEGHINI. C'est pourquoi, J. E. PACKER, qui maintient la présence d'un temple colossal au nord, rejette la présence des cages d'escaliers et fait des colonnes le départ du temenos du temple. Les rampes d'escaliers seraient, pour lui, post-sévériennes197(*). Pour finir, j'ai encore une remarque à formuler. Hormis avec la capitale, il est intrigant de noter que, tant par le secteur méridional que septentrional, je n'ai pu établir des similitudes qu'avec des sites du monde hellénico-oriental. Un rapport est peut-être à rechercher avec les origines orientales de l'architecte des lieux, Apollodore de Damas, ou dans le philhellénisme d'Hadrien. -nous pouvons en revenir à la question d'un forum tripartite, ce n'est pas ici un temple qui occupe la partie nord du forum en face de l'entrée mais on retrouve une basilique qui rompt transversalement la place et vient créer une sorte de ségrégation entre aire civile et funéraire, cultuelle, sacrée ? -FUR : à quoi correspondent alors les deux colonnes au nord de la bibliothèque -mélange granit del foro et granit d'assouan se retrouve également pour le Panthéon d'Hadrien pour une description du porche du panthéon voir chaisemartin p. 223 -ce qui occupait le secteur avant 113 ne nous est pas connu -époque de trajan témoin sûr = mur de fermeture = limite infranchissable cf. Gros 2000 -cf. paccker initiallment le mur du péristyle était fermé par un mur 2001 LE PROPYLÉE-cf. packer avec argument des 29 colonnes de granit ce qui est trop important pour un propylées 2003 -absence d'entrée de ce côté = illogique puisque scènes principales sur colonne cf. suite -cf. Pena : colonne de 50 pieds = encore en égypte en 118 -les colonnes devait atteindre 20 m de haut -idée portique en quart de cercle est de G. GATTI -pour la basilique il s'agit de colonnes de 30 pieds -granit gris = granit del foro -taille des chapiteaux et des colonnes= plus imposant que le reste du forum même si stylistiquement similaires -analyser le granit del foro cf. de nuccio p. 236 -si la structure date d'Hadrien, on est en droit de s'interroger la planimétrie originelle voulue par Trajan et son architecte Apollodore de Damas : parler du mur f5 qui fermer peut-être le complexe, si les biblio = surtout d'hadrien, c'est l'ensemble du secteur qu'on peut lui attribuer alors on ne sera jamais s'il a respecter les volontés de départ ou s'il a changé radicalement le plan pour le concevoir à sa manière pour l'agencer de telle manière à y inserrer le fameux templum divi traiani -cf. Bennet : trajan avait ordonné avant le 29/08/104 la construction d'un batiment monumental avec colonnes de granit rose de 50 pieds : voir si note pour cette info + cf. De nuccio : au départ colonnes de 50 pieds en marbre d'assuan prévue pour pronaos du Panthéon qui seront utilisé en deuxième recours pour temple d'Antonin et Faustine car changement de plan par Hadrien pour des colonnes de 40 pieds en raison des difficultés d'extraction cf. Ungaro 1995 (12 m)donc dans notre cas téoigne d'une grand habilleté et d'un grand prestige+ cf. ward-perkins 1976 -par dimension serait une sorte d'édicule temple cf meneghini 1998 -césar souhaitait relier le vieux forum au Champs de Mars: logique de poursuivre son choix en plaçant une entrée de ce côté peut-être -il semble que le granit gris à l'époque d'Hadrien était utilisé pour des édifices cultuels puisqu'on en retrouve pour le temple de Vénus et Rome et pour le Panthéon -voir hauteur des colonnes du Panthéon et du temple de Vénus et Rome -la question est de savoir de quand date cette superstructure. Pour cela, il est important de préciser les éléments suivants. Tout d'abord, ensuite, mais encore, enfin -prestige du granit gris cf. difficultés d'extraction et de transport -voir Wilson Jones : colonnes de granit d'Assouan= au début pour un panthéon trajanien puis changement de plan par Hadrien pour utilisation de colonnes de granit hautes de 40 pieds -assez grandiose pour seulement une entrée -temple avec cella barlongue mais la largueur est inconnue -les colonnes de granit datent de l'époque d'Hadrien cf. le papyrus de 118 -ce propylée constitue une entrée différentes par rapport à celle des principia où on ne semble pas rentrer du côté de la basilique -voir gros aurea templa pour les temples à cella barlongue * 165 DE NUCCIO M.PENSABENE P., 2002, p. 23-26. * 166 PEÑA J. Th., 1989, 127. * 167 PEÑA J. Th., 1989, 127126-132. * 168 WILSON JONES M., 2001, p. 208-212. * 169 MILELLA M., 1989, p. 84. * 170 WARD-PERKINS J. B., 1979, p. 345-352. * 171 PENSABENE P., 2002, p. 13. * 172 MENEGHINI R., 1996, p. 61-62. * 173 MENEGHINI R., 1996, p. 63 et GROS P., 2001, p. 24 doutent de sa destruction. La mur aurait plutôt été maintenu, mais peut-être remanié. * 174 Martial, Épigrammes, X, 6 et Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan, XXII. * 175 Jérusalem. 5000 ans d'histoire, 1991, p. 68; SEGAL A., 1997, p. 79. * 176 MENEGHINI R., 1998, p. 140. * 177 MENEGHINI R., 2002, p. 655-692. * 178 BIANCHI E., 2001, p. 83-120. * 179 MENEGHINI R., 2002, p. 687. * 180 COARELLI F., 1993, p. 170-173. * 181 ÉTIENNE R., PISO I., DIACONESCU A., 1990, p.279. * 182 BIANCHI E., 2001, p. 83-120. * 183 MENEGHINI R., 2002, p. 689 et 692. * 184 FELLMANN R., 1958, p. 147-148. * 185 BENNETT J., 1997, p. 157. * 186 CAVALLO G. (dir.), 1993, p. 52. * 187 BOATWRIGHT M. T., 1983, p. 173-176. * 188 LA ROCCA E., 1998, p. 161. * 189 ÉTIENNE R., PISO I., DIACONESCU A., 1990, p. 289. * 190 BAILLY A., Dictionnaire Grec-Français, Paris, Hachette, 2000, 2230 p. : s. v. oi}kodome/w. * 191 GAFFIOT F., Dictionnaire Latin-Français, Paris, Hachette, 1934, 1720 p. : s. v. templum. Voir le paragraphe relatif à l'analyse du terme templum et surtout CASTAGNOLI F., 1984, p. 3-20. * 192 RIZZO S., 2000, p. 78. * 193 PACKER J. E., 2001, p. 190. * 194 PACKER J. E., 1994, p. 172-174. * 195 MENEGHINI R., 1996, p. 77-78; idem, 1998, p. 140; idem, 2001, p. 248: il pourrait s'agir de la Traiani Platea mentionnée par Simmaque, Épistres, VI, 37. * 196 MENEGHINI R., 1993, note 29 ; idem, 1996, note 110 : comme ça semble être le cas pour l'illustration de la façade de la Basilique. * 197 PACKER J. E., 2003, p. 117-119. |
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